
Marine Le Pen a rendu public vendredi un projet de loi, rédigé par le député Jean-Paul Garraud, visant à combattre « les idéologies islamistes ». Compte tenu des derniers sondages, ce projet va être très largement évoqué. Le « camp du bien », une fois sa position arrêtée (en parler ou le passer sous silence ?), nous dira si ce plan est « trop dur », « inapplicable », ou « déjà obsolète ».
Un lecteur, tout récemment, se félicitait du tournant pris par le gouvernement dans sa perception de l’islamisme et des risques de séparatisme en découlant. Quand le président de la République évoque un « projet conscient, théorisé, politico-religieux », on mesure en effet les progrès dans les mots depuis l’époque Hollande où ce dernier se refusait même à user du terme islamisme.




Pendant toute l'année 2020, la fermeté de la politique française face à l'islamo-terrorisme a pu paraître satisfaisante. Même le projet, absurde au regard des Mahométans eux-mêmes, d'un conseil des imams, et de leur formation par l'État laïc !, pouvait être jugé comme partant d'un bon sentiment. La défausse de la Grande Mosquée de Paris aura sans doute délégitimé à nouveau le vieux serpent de mer. L'alignement de la prédication coranique sinon avec les valeurs de la république, ce qui strictement ne veut rien dire, du moins avec les traditions françaises, ce projet maintes fois remanié par tous les ministres de l'Intérieur depuis plus de 20 ans retourne au néant de son utopie.