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islamisme - Page 313

  • Génération Bataclan ou l'identité malheureuse

    Les tragédies du Stade de France et du Bataclan ont bien révélé une génération en rupture avec les précédentes, mais Alexandre Devecchio la décrit [Figarovox du 12.11] comme « miroir des fractures françaises » et comme syndrome de cette « identité malheureuse » où tout un Système idéologique, politique et sociétal a plongé le pays. Face à ce Système déconstructionniste une révolution s'impose. Et, sans-doute, se met en marche. Une révolution ? Oui, mais pour restaurer l'ordre légitime et profond. Ou s'il l'on veut la Tradition. Ce qui suffit à définir notre famille de pensée et d'action.  Lafautearousseau

    4275956288.2.jpg« C'est pour la jeunesse de notre pays que je veux présider la France. Si je reçois le mandat du pays d'être le prochain président, je ne veux être jugé que sur un seul objectif (…) : est-ce que les jeunes vivront mieux en 2017 qu'en 2012 ? », avait déclaré le candidat Hollande lors de son discours du Bourget. Sans doute n'imaginait-il pas l'effroyable scénario qui allait suivre. Les cris et les larmes, le sang répandu sur les trottoirs de Paris, les destins brisés dans la fleur de l'âge. Le grand Vendredi prédit par Hegel est advenu, mais en lieu et place du couronnement dialectique annoncé, il a consisté en cet infernal 13 novembre 2015 qui a marqué, comme l'a écrit Alain Finkielkraut, « la fin de la fin de l'Histoire ». Le délire meurtrier des djihadistes n'a pas seulement emporté sur son passage des vies, des corps et des âmes, mais également le monde d'hier. Le Bataclan restera comme le tragique tombeau de la génération soixante-huitarde en même tant que celui de l' « antiracisme » institutionnel. Daniel Cohn-Bendit et ses camarades rêvaient d'une société où il serait interdit d'interdire et où l'on jouirait sans entraves. Julien Dray et ses potes de « SOS », de diversité heureuse et de métissage universel. Leurs enfants ont payé du prix de leur vie la facture de leur utopie. « Le multiculturalisme est une blague, une blague sanglante », résumera de manière cinglante Jacques Julliard.

    Le 13 novembre, les Xe et XIe arrondissements, terre promise d'une jeunesse libertaire, ont été touchés en plein cœur. Face aux kalachnikovs des djihadistes, les habitués de La Bonne Bière, de La Belle Équipe, du Carillon ou du Petit Cambodge étaient armés de leur bienveillance et de leur art de vivre. Après les attentats de janvier, nous avions voulu croire que badges, slogans et marches blanches suffiraient à conjurer le mal. Moins d'un an plus tard, lors de cette nuit d'épouvante, cette jeunesse a découvert de la plus cruelle des façons la violence du siècle en marche. Le surlendemain, Libération titrait « Génération Bataclan ». Le quotidien exaltait une jeunesse « festive », « ouverte », « cosmopolite » et voulaient croire en la naissance d'une nouvelle « génération morale » qui résisterait à l'islamisme en proclamant « je suis terrasse » un verre de mojito à la main.

    Une volonté d'exorcisme qui éludait le fait que les bourreaux des attentats de Paris avaient le même âge que leurs victimes et qu'ils formaient ensemble une même génération. De surcroît, les nouveaux barbares ne venaient pas d'un lointain pays étranger, mais des territoires perdus de la République situés à seulement quelques kilomètres à vol d'oiseau des quartiers branchés de la capitale. Les assassins n'étaient pas Charlie. Ils n'avaient pas marché dans Paris le 11 janvier. Une jeunesse épanouie dans l'individualisme occidental est tombée sous les balles d'une jeunesse enfiévrée par l'islamisme. Cette dernière est en partie le produit de l'antiracisme différentialiste des années 1980. En troquant le modèle traditionnel d'assimilation contre le système multiculturaliste anglo-saxon, l'égalité contre la diversité et la laïcité contre l'identité, cette idéologie a fait le lit du communautarisme et de l'islamisme. Déculturée, déracinée, désintégrée, une partie des jeunes de banlieue fait sécession et se cherche une identité de substitution dans une oumma fantasmée. L'enquête de l'Institut Montaigne sur les musulmans de France, publiée en septembre 2016 et basée sur un sondage de l'Ifop, révèle que près de la moitié des 15-25 ans sont partisans de la charia et se placent en rupture totale de la République. Tandis que la jeunesse issue de l'immigration se réislamise, les « petits Blancs » et même « les petits juifs », victimes de l'insécurité au quotidien à l'école ou dans les transports en commun, n'ont aucun complexe à reprendre le slogan des soirées électorales du FN, « on est chez nous ! ». Ils quittent les métropoles pour des raisons économiques, mais fuient également de plus en plus la proche banlieue où ils se font traiter de « sales Français » et se sentent en exil dans leur propre pays.

    Les tragédies du Stade de France et du Bataclan ont bien révélé une génération, mais celle-ci n'a rien à voir avec ce qu'était la « génération morale » des années 1980. La vérité est que les nouveaux enfants du siècle sont le miroir des fractures françaises. Notre jeunesse a perdu son insouciance et s'attend à chaque instant à voir revenir le cauchemar du 13 novembre. S'il y a bien une génération Bataclan, elle est celle de l'identité malheureuse. 

    Alexandre Devecchio

    Journaliste au Figaro, en charge du FigaroVox. Il est l'auteur des Nouveaux enfants du siècle, enquête sur une génération fracturée [éditions du Cerf].

    Alain Finkielkraut, « la fin de la fin de l'Histoire »

    L'enquête de l'Institut Montaigne sur les musulmans de France

    « Le multiculturalisme est une blague, une blague sanglante », résume Jacques Julliard.

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/

  • Pierre Cassen et Christine Tasin présentent le dernier livre de Wafa sultan sur Radio Courtoisie

  • Les 3 formes du djihad : guerrier, démographique et civilisationnel

    Dans le dernier numéro de Monde & Vie, Philippe de Villiers évoque son dernier ouvrage. Extrait :

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    Michel Janva

  • Islam de France : l'impossible 1905 ?

    Lors des derniers attentats, la revendication d’un islam « made in France » a été à nouveau mis sur le tapis. Cette réclamation est un leitmotive depuis la fin des années 80. Mais il est vraiment difficile de créer ainsi une religion faite maison  !

    C’était en 1989, alors même que les affaires de voile dans les écoles commençaient à éclater au grand jour. Pierre Joxe, alors ministre de l'Intérieur de Mitterrand, eut l'idée de créer une structure destinée à proposer des mesures pour organiser l'islam en France : le Conseil de réflexion sur l'islam (CORIF). Mais celui-ci fut enterré par Charles Pasqua, qui tenta cependant la création d'un Conseil représentatif des musulmans de France, pendant rêvé du CRIF juif... Échec complet. Jean-Pierre Chevènement chercha aussi à organiser l'islam, lors de son passage à Bauveau. Enfin, en 2002-2003, Nicolas Sarkozy, rêva de créer l'islam de France. À coup de volontarisme et de convocations d'imams, l'initiative déboucha sur un Conseil français du culte musulman (CFCM), qui s'est révélé incapable d'endiguer la montée du salafisme et de l'islam des caves... La volonté de donner les rênes au recteur de la Grande Mosquée de Paris s'est heurtée à certaines oppositions. À l'époque, on envisageait même de financer l'islam par une taxe parafiscale. C'est dire la volonté de prendre à bras le corps une confession. Problème : la structure n'a pas convaincu tout le monde. Aujourd'hui, le CFCM a un peu perdu de son souffle. Au fond, on rêve de traiter l'islam, comme on a traité l'Église catholique. C'est peut-être justement la difficulté.

    L'islam, au risque de la République ?

    Ces diverses démarches ne se contentent pas de vouloir plaquer une organisation extérieure au culte, on veut aussi « réviser » l'islam pour le rendre conforme aux valeurs de la République. Pourtant, jusqu'à preuve du contraire, l'Empire ou la République ont réorganisé le catholicisme français, sans chercher à réviser le bréviaire, le missel ou certains dogmes catholiques. On doit au Premier Empire une réduction du nombre de diocèses en France, mais encore l'empereur avait-il habilement négocié avec le pape Pie VII. Certes, Napoléon avait prescrit une demande de soumission à l'empereur dans les leçons des catéchismes pour enfants. Et c'est tout. Pourtant, sur fond d'attentats de Nice ou du Bataclan, certains hommes politiques veulent aller plus loin en s'interrogeant sur le contenu théologique ou cultuel de l'islam. On se demande quel serait la légitimité d'un islam 100 % républicain, qui risquerait de devenir une coquille vide, sans succès auprès des musulmans qui préféreront toujours quelque chose d'authentique. L'islam de France doit d'abord venir des musulmans eux-mêmes, faute de quoi il ne sera qu 'une création artificielle digne des « églises Potemkine » dans les démocraties populaires... L'islam ne se prête pas non plus à une séparation au sens de la loi de 1905. En soi, c'est une Loi, la Charia, donc un phénomène social, un groupe qui a forcément un aspect politique. Cet aspect d'un phénomène religieux qui se veut tout autant sacré que communautaire reste encore mal étudié en France.

    L'islam sous un prisme catholique inconscient

    Pour quelles raisons l'échec est-il si patent ? Tout d'abord, la matrice catholique du pays donne aux hommes politiques, qui ont de « l'autre » plein la bouche pourtant, la fâcheuse habitude de calquer le fait religieux sur le catholicisme. Quand on aborde l'islam, il y a ce prisme du clocher qui ne s'avoue pas... Inconsciemment, nos dirigeants ont un réflexe ecclésiologique, ce qui est paradoxal, alors que le catholicisme contemporain est en pleine déconfiture. À leurs yeux, l'islam doit être organisé. On envi sage ainsi un clergé, une hiérarchie, en oubliant peut-être que l'islam est un code juridique et aussi une pratique rituelle. C'est une communauté (l’Oumma), mais sûrement pas une Église. Certains politiciens ne s'en cachent pas, ils rêvent d'organiser l'islam comme Napoléon avait donné un Concordat à l'Église... Quand elle ne s'érige pas elle-même en religion, la République devient maladroite, elle veut s'immiscer dans les consciences et les croyances. Au nom de quoi interdire certains courants de l'islam ? Va-t-on dire aux musulmans comment et dans quelle langue il faut prier ? Est-il légitime de demander à un musulman par exemple ; tu dois cesser de croire que les mécréants méritent l'enfer ? Le pouvoir politique est là pour assurer l'ordre public et la paix civile ; il n'a pas vocation à créer un islam de carton-pâte. Par ailleurs, appliquer à l'islam un concordat est autant voué à l'échec que lui imposer une loi de 1905. Et pour cause : le présupposé de ces deux instruments, apparemment opposés, est précisément cette organisation qui s'appelle l'Église catholique.

    François Hoffmanmonde&vie 3 novembre 2016

  • Le Général Piquemal soutient les policiers en colère - Versailles 11/11/2016

  • Un djihadiste ayant exécuté 20 soldats syriens désarmés accueilli dans un foyer de réfugiés en Autriche

    L’Orient Le Jour / AFP du 10 novembre

    « Un Syrien de 27 ans a été formellement mis en accusation en Autriche pour l’exécution de 20 soldats gouvernementaux désarmés alors qu’il combattait dans une unité de l’Armée syrienne libre (ASL), a-t-on appris jeudi auprès du parquet.
    L’homme avait été arrêté en juin dans un foyer de réfugiés de Kufstein, au Tyrol (ouest de l’Autriche), après avoir été dénoncé par un compatriote.

    En garde à vue, il a reconnu avoir « achevé » 20 soldats gouvernementaux blessés et désarmés à l’issue de combats, des faits qui se sont produits en 2013 et 2014 à Homs et dans sa région, dans le centre de la Syrie. Il est depuis revenu sur ses aveux, a précisé le parquet d’Innsbruck.

    Le suspect combattait au sein des Brigades al-Farouk, une unité de l’ASL »

    En mai 2013, le commandant de cette brigade (soutenue par la France et les Etats-Unis) a soulevé l’indignation  en mangeant le coeur d’un soldat syrien.

    http://islamisation.fr/2016/11/10/un-djihadiste-ayant-execute-20-soldats-syriens-desarmes-accueilli-dans-un-foyer-de-refugies-en-autriche/

  • La « déradicalisation » : ça ne sert à rien mais ça peut rapporter gros

    Le business de la déradicalisation, qui peut rapporter gros en argent public, est de plus en plus mis en cause pour son inefficacité et son amateurisme, et France Inter vient de publier une enquête tout à fait édifiante sur ce business « pas très sérieux » auquel Manuel Valls a promis d’affecter « plus de 100 millions d’euros, sur trois ans », soit « l’équivalent du budget annuel de l’Elysée ».

    « Aujourd’hui, près de 80 structures travaillent sur ce nouveau marché », et la sénatrice écologiste Esther Benbassa s’est indignée auprès de France Inter de ce qu’elle a vu dans le cadre d’une mission parlementaire :

    « Plus on avançait, plus on se rendait compte qu’il y avait des associations qui s’étaient engouffrées dans le créneau parce que ça rapporte de l’argent, et que ces associations faisaient n’importe quoi. Je n’aime pas utiliser les mots d’ »escroc » ou de « charlatan », mais je parlerais de gens totalement incompétents ! Qui ne connaissaient pas le sujet du tout ! »

    L’élue ajoute :

    « Tout le monde peut s’engouffrer parce que ce n’est pas difficile, on donne trois cours d’islam et on fait de la palabre ! On fait d’abord de l’effet auprès de la préfecture ou du département, on se fait ensuite quelques interviews et après on devient la personnalité du coin ! Les médias vous tombent dessus et vous devenez des vedettes. »

    On pense ainsi à la Maison de la prévention de la radicalisation, crée en 2014 en Seine-Saint-Denis et « subventionnée par le comité interministériel de prévention de la délinquance et de la déradicalisation (CIPDR) et par la préfecture de police de Paris ». Sa fondatrice, Sonia Imloul, a été depuis mise en examen pour détournements de fonds public. Julien Revial, qui était le numéro deux de cette structure, vient de publier un livre, Cellule de déradicalisation, chronique d’une désillusion (éd. Michalon) et explique :

    « Quand je voyais certains articles de presse, je me demandais vraiment si c’était la structure dans laquelle je travaillais ! On parlait de juristes, de “victimologues-criminologues“, de gens avec des compétences très solides, alors que, dans la réalité, il y avait Sonia (Imloul), moi qui n’avait aucune compétence sur ce sujet et la personne chargée du pôle psychologie qui était stagiaire. »

    Pour Jean Maillard, vice-président du tribunal de grande instance de Créteil et représentant du syndicat FO Magistrats, les pouvoirs publics ont voulu aller trop vite, l’action a précédé la réflexion.

    « Comme on ne sait pas ce qu’est la radicalisation, on sait encore moins ce qu’est la déradicalisation. Donc on est dans l’invention d’un concept dans lequel on cherche à mettre en place des dispositifs avant d’avoir défini ce sur quoi on allait agir. Et quiconque se présente aujourd’hui comme expert en radicalité ou « déradicalisateur en chef » peut se voir attribuer des crédits qui ne vont ni à la police ni à la justice. »

    Et c’est ainsi, comme disait Alexandre Vialatte, qu’Allah est grand.

    http://fr.novopress.info/

  • Les « pays conquis » de l'islam français

    Sur fonds d’immigration massive, l’islam transforme culturellement certains quartiers ou certaines villes. Ces territoires urbains sont en pleine autonomie culturelle va-t-on vers l’autonomie politique ?

    Le sociologue Christophe Guilluy, issu de la gauche intellectuelle, a bien montré dans ses écrits le phénomène de mutation de population à l'œuvre dans les banlieues des grandes villes françaises : les classes populaires traditionnelles (ouvriers et employés) y sont progressivement remplacées par des habitants d'origine immigrée venus principalement du Continent africain (Maghreb et Afrique subsaharienne). Les anciens habitants et leurs enfants rejoignent les zones périurbaines ou le monde rural. Place est faite dans les quartiers difficiles pour les arrivés de fraîche date. Cette forte poussée migratoire a pour conséquence d'islamiser certains quartiers périphériques. Ce phénomène s'est beaucoup renforcé et accéléré à partir des années 1990. En vingt ans, cette islamisation culturelle et religieuse prend différentes formes, plus ou moins visibles sur notre territoire national. Comment ne pas faire un parallèle avec la réislamisation de l'Algérie dans les années 1980, après vingt de « socialisme éclairé » du FLN ?

    Fini le vivre-ensemble

    Tout d'abord les commerces changent. Enseignes de restauration rapide hallal (du kebab au Burger de poulet), vêtements orientaux ou islamiquement corrects, librairies coraniques, voyagistes spécialisés dans les pèlerinages à la Mecque, bars à chicha (narguilé), se généralisent. Le vendredi, les fidèles arborant des tenues religieuses affluent vers les lieux de cultes qui se répartissent en mosquées ayant pignons sur rue et en salles de prières souvent dissimulées derrière des paravents associatifs et culturels. Dans les autobus, les chauffeurs sont barbus, portent des bracelets pro-palestiniens, tandis que la moitié des femmes sont voilées. Des écoles coraniques sont créées : elles apprennent les rudiments de rislam et assurent du soutien scolaire. Les antennes paraboliques qui fleurissent sur les balcons assurent la retransmission des chaînes télévisées du monde arabe.

    En mai 2016, le Figaro Magazine a publié un reportage édifiant sur Saint-Denis, l'ancienne nécropole royale française rebaptisée par les journalistes « Molenbeek-sur-Seine », en référence au quartier marocain de Bruxelles, devenu un des foyers européens du terrorisme islamique. Avec la complicité de la mairie communiste qui s'est auto-persuadée que l’on « videra les mosquées comme l'on a vidé les églises », des quartiers entiers de Saint-Denis se sont communautarisés à l'extrême. Ce n'est pas par hasard que Saint-Étienne-du-Rouvray où a eu lieu cet été le martyr du père Hamel, se trouve être une ville communiste depuis des décennies ! Ce reportage du Figaro Magazine arrivait aux mêmes conclusions que celui de l'hebdomadaire Marianne paru le 16 novembre 2015 : une islamisation rampante grignote peu à peu certains quartiers sans laisser de place aucune à la fameuse « mixité sociale » ou au « vivre ensemble » dont se gargarisent bien des élus... Nous assistons bien à la création d'enclaves musulmanes en France avec leurs exigences en matière de restauration scolaire et d'horaires décalés pour les hommes et les femmes dans les piscines publiques.

    L'œil du Maire

    Cette communautarisation crée de fait une monoculture dans de nombreux quartiers HLM : les familles musulmanes sont les seules à accepter d'y habiter. Les petits fonctionnaires (policiers, infirmières) d'origine européenne préfèrent désormais construire des pavillons à 40 km de la capitale plutôt que de vivre en minorité dans ces grands ensembles. Les derniers commerces généralistes ferment pour céder la place à d'autres conformes à la mono-économie hallal qui se généralise. On en a vu récemment un exemple probant avec la volonté du maire LR de Colombes (Hauts-de-Seine), Nicole Goueta, de casser le bail de son office HLM avec une supérette hallal ayant remplacé, ni vue ni connue un commerce généraliste. Pour les derniers habitants européens du quartier, il était devenu impossible d'acheter une bouteille de vin ou une tranche de jambon !

    Les biais de réislamisation des jeunes Français d'origine immigrée de la deuxième ou troisième génération sont multiples : mariage avec des conjoints ayant grandi dans le pays d'origine de leur famille, prédications salafistes, séjours en prison... À l'époque du premier septennat de François Mitterrand, la « marche des beurs » et SOS Racisme prétendaient mieux insérer les immigrés en France. Aujourd'hui ces derniers préfèrent se tourner vers les mouvements qui dénoncent l’ « islamophobie ». L'islamisme est en train de parvenir dans nos banlieues à fédérer plus que toute autre cause, la fraction chaque jour plus large de la jeunesse qui refuse l'assimilation à la société française. L'islam est un étendard radical qui offre une perspective révolutionnaire à ses promoteurs. L'islamisme pousse ses ouailles à adhérer à des solidarités internationales qui vont de la cause palestinienne à celle de l'État Islamique.

    Antoine Ciney monde&vie 3 novembre 2016

  • Au moins 320 mosquées radicales en France

    6a00d83451619c69e201bb0950cbfc970d-250wi.jpgJoachim Véliocas est le fondateur de l’Observatoire de l’islamisation et l'auteur de nombreux ouvrages, il publie cette semaine Mosquées radicales – Ce qu’on y dit, ce qu’on y lit (DMM), fruit d’une enquête dans les mosquées françaises. Il déclare dans Minute :

    "Selon le ministère de l’Intérieur, 148 mosquées seraient « radicales ». Comment cette « radicalité » est-elle mesurée et qu’en pensez-vous ?

    Celles-ci, recensées par la DGSI, la Direction générale de la sécurité intérieure, correspondent aux salafistes de type wahhabite, qui boivent les paroles des cheikhs saoudiens, mais bien d’autres sont radicales (au sens d’un retour aux racines médiévales de l’islam). Ainsi les Frères musulmans de l’UOIF en gèrent environ 200, les islamistes turcs du Millî Görü (mouvement pro-califat) soixante-dix, et les Turcs rattachés au ministère des Affaires islamiques turcs, une cinquantaine. Cela fait déjà autour de 320 mosquées radicales au sens propre du terme ! Je pense que l’Intérieur minimise le problème dans ses communications aux journalistes pour ne pas effrayer le grand public, car, même dans les mosquées marocaines se prévalant de professer « l’école du juste milieu » (« Manhaj al-Wassat »), terme très mal com pris, j’ai écouté un imam justifier par la sunna la lapidation jusqu’à la mort et le djihad dès lors qu’il est ordonné par un gouverneur musulman. Cet imam est le président du CFCM en Lorraine, pas du tout un imam des caves…

    A vous lire, on a l’impression que toutes les mosquées de France ouvrent leurs portes aux prédicateurs les plus radicaux, qui peuvent venir tranquillement y prôner la supériorité de la loi islamique sur la loi française. Est-ce à ce point ?

    Le laxisme du ministère de l’Intérieur est incroyable. Je donne les noms des prédicateurs étrangers ayant obtenu des visas, encore après janvier 2015, pour venir expliquer qu’il faut tuer les apostats, par exemple, dans les belles mosquées de l’Hexagone ! La DGSI va découvrir dans mon livre que les prédicateurs Abdulrahman Arushaydan (saoudien), Haytham Sarhan (saoudien), Omar Abdelkafi (égyptien) sont inconsidérément accueillis sur notre sol. Haytham Sarhan a même ses livres en téléchargement sur le site de la plus grande mosquée de Marseille, Al-Islah. Ce « savant » de Médine ordonne de tuer les esprits libres qui abjurent l’islam (conférence aux Mureaux). Omar Abdelkafi (Frère musulman égyptien) interprète l’attaque du Bataclan comme une « pièce de théâtre ». L’imam de la gran de mosquée de Toulouse-Le Mirail est lui un Malien qui attend le retour d’un Jésus islamiste qui viendra « casser la Croix », justement le titre du numéro de juillet 2016 de « Dabiq », la re - vue de l’Etat islamique, parue quelques jours après l’assassinat du père Jacques Hamel dans l’église de Saint-Etienne-du-Rouvray [...]"

    Michel Janva

  • Le multiculturalisme en pratique

    Dans un rapport mené pour l’Institut Montaigne auprès de 15 000 personne en septembre 2016, on a isolé un « échantillon spécifique de personnes musulmanes ou de culture musulmane; elles représentent 1029 individus, parmi lesquels 874se définissent comme "musulmans" ». Voilà une photographie saisissante des musulmans vivants en France, qu’ils soient ou non français. Pour les auteurs du rapport  « un islam français est possible ».

    Un résultat a peu attiré l'attention mais mérite qu'on s'y attarde ; dans 90% des cas, le père des enquêtes est né hors de France (83% pour les mères) mais plus de 50% des enquêtes sont nés en France. Pour le dire autrement, il y a une population musulmane résidente en France qui n'a jamais connu d'autre pays que la France et qui forme un ensemble démographiquement homogène sous ce rapport. Des chiffres à rapprocher de ceux que commentait Philippe Mesnard, dans L'Action Française, à propos d'une note de l'INSEE comparant les taux de naissance d'enfants nés en France de parents nés à l'étranger : « Il est désormais patent que l'immigration change la population française. L'immigration maghrébine et sub-saharienne produit un nombre d'enfants qui, entre 2011 et 2015, a dépassé le nombre d'enfants produit par la population résidente. » L'enquête Ifop (dont le sondage n'a pas la même valeur que les notes de l'INSEE) finit de dessiner un paysage d'une stabilité inquiétante, puisque la pyramide des âges des enquêtes musulmans témoigne de leur relative jeunesse.

    Sécularisés, religieux et opposants

    Cette démographie n'est pas en soi le fond du problème de l’altérité musulmane, du communautarisme musulman, de la critique radicale musulmane de la culture occidentale, de la violence musulmane - mais elle constitue un horizon d'analyse. Quoi qu'on dise, quoi qu'on pense, le fait musulman est désormais installé, et dans des conditions de population telles qu'il est irréaliste d'imaginer qu'il ne soit pas structurant dans la société. Il ne s'agit en rien d'une périphérie lointaine, d'un Autre irréductible. Et comment se comporte cette population installée ? L'Institut Montaigne a étudié le rapport des musulmans à la société française au prisme du rapport à leur foi. Il distingue « six classes, ordonnées de la catégorie des individus les plus modérés aux individus les plus autoritaires », c'est-à-dire ceux pour qui « la loi religieuse passe avant la loi de la République ».

    C'est là que les interprétations divergent. Car en effet, ces six classes sont regroupées en trois groupes. Premier groupe, et divine surprise des humanistes qui ne désespèrent jamais des facultés cannibales du capitalisme marchand en milieu laïc, les sécularisés(1), qui représentent 46 %. Ils sont « soit totalement sécularisés soit en train d'achever leur intégration dans le système de valeurs de la France contemporaine ». On respire mais, in cauda venenum. Nous y reviendrons.

    Le deuxième groupe, 25 % des enquêtes, est celui des religieux. « Fiers d'être musulmans, les individus qui le composent revendiquent la possibilité d'exprimer leur appartenance religieuse. Très pieux (la charia a une grande importante pour eux, sans passer devant la loi de la République), ils sont souvent favorables à l'expression de la religion au travail, et ont très largement adopté la norme halal comme définition de "l'être musulman". Ils rejettent très clairement le niqab et la polygamie et acceptent la laïcité. » Cela a l'air indolore mais représente exactement la tendance aux accommodements raisonnables, dont on a vu, en Angleterre ou au Canada à quelles aberrations elle mène. En France même, au nom du vivre ensemble, charia sélective et halal fantasmé aboutissent déjà à une partition sexuelle des lieux publics et à des revendications communautaristes, nationales ou localisées - sans même parler des lieux où, la population musulmane étant largement majoritaire, la norme sociale n'a plus rien de français.

    Le troisième groupe est le plus inquiétant (l'Institut Montaigne dit « problématique »). Il s'agit des opposants. « Il réunit des musulmans qui ont adopté un système de valeurs clairement opposé aux valeurs de la République. » qui « se définissent davantage par l'usage qu'ils font de l'islam pour signifier leur révolte que par leur conservatisme. [...] 28 % des musulmans de France peuvent être regroupés dans ce groupe qui mélange à la fois des attitudes autoritaires et d'autres que l'on pourrait qualifier de "sécessionnistes ". » C'est un groupe composé à 50 % de jeunes, et il semble bien que l'âge ne va pas les assagir.

    Une volonté marquée de se démarquer

    L'enquête montre en outre que les musulmans sont trois fois plus inactifs que la moyenne des Français et que ces inactifs sont les plus revendicatifs - en tout cas les moins à Taise avec les fameuses valeurs - et ont tendance à vivre en périphérie, surtout le groupe des opposants. Le halal, qui en soi n'a pas grand intérêt, sert quand même de marqueur d'intégration puisque pour beaucoup d'entre eux (et assez logiquement en considérant la foi musulmane) c'est l'observation ritualiste qui permet d'exprimer sa foi, la confiance dans le halal étant à la fois une affirmation identitaire et un réflexe sécuritaire : par défaut, en terre de mécréants, privilégions tout ce qui est estampillé ; un repli sur soi qui explique l'extraordinaire essor du marché du halal, qui touche désormais tout l'alimentaire mais aussi l'habillement, le maquillage et les pompes funèbres. Il y a donc, chez les musulmans résidant en France, une volonté marquée de se démarquer du reste de la population.

    À ce stade, on voit que, à propos du groupe 3, les 28 % de musulmans radicalisables (puisque c'est la conclusion logique à tirer de la description de ce groupe) sont une menace évidente mais surtout que les deux autres groupes n'ont rien d'aimable. Ouvrons une parenthèse : l'Institut Montaigne note avec lucidité que « Les idéologues islamistes ont mis en place un dispositif intellectuel et idéologique pour s'immiscer dans une société au moment où cette dernière le leur permettait. Leur montée en puissance est, d'une certaine manière, la conséquence de l'éclatement de l'idée nationale traditionnelle, et non sa cause comme beaucoup voudraient le croire. »

    Nous voici donc avec une population musulmane honnêtement caractérisée par sa situation socio-professionnelle et son rapport à la foi. Mais que nous dit cette caractérisation : qu'une proportion grandissante des musulmans, la plus jeune, rejette les valeurs républicaines, mais aussi les institutions, dans une optique sécessionniste ; qu'elle va donc jusqu'à rejeter la France elle-même, qui n'est plus qu'une géographie physique et non pas une mémoire vivante et contraignante. L'Institut se dépêche de considérer que ce rejet n'est pas l'expression d'une foi musulmane, que cette foi, pour ce groupe, n'est que le voile religieux plaqué sur le mal-être. Mais pas du tout. On voit au contraire une redoutable cohérence dans l'articulation des trois groupes, là où certains commentateurs voudraient établir une distinction et même évoquer une fracture. Ce troisième groupe est effrayant parce qu'on commit le potentiel de malfaisance des musulmans en mal de reconnaissance sociale et que ses membres sont très nombreux. Mais les musulmans intégrés parce que prétendument sécularisés (2) sont surtout des musulmans intégrant, intégrant une norme musulmane à l'espace social.

    Vers une culture française hallal

    On peut toujours s'inquiéter des "islamistes", en pointant du doigt une population disparate qui comprend aussi bien les salafistes, les trafiquants de drogue du Rif marocain, les communautés fondamentalistes et leurs camarades de lutte du type PIR, on doit bien plutôt s'inquiéter du premier groupe, dont l'Institut veut faire la colonne vertébrale d'un islam de France républicain et consensuel. Il n'y a pas, fondamentalement, de différences entre islam et islamisme, entre musulman et islamiste. Il n'y a qu'une différence, spectaculaire, certes, dans l'expression. Mais tous les groupes, tels que l’lnstitut Montaigne les définit lui-même, avec ses mots, montrent une volonté d'adaptation de la culture française aux supposées exigences de la foi musulmane. Que ces exigences soient bénignes n'est pas un piège tendu par les membres du groupe 1, dont le doux refus de la laïcité à la française peut même être séduisant ; cette bénignité n'en est pas moins un danger puisqu'elle remet en cause, comme une fuite d'eau cachée, toute la solidité de la structure chrétienne de la culture française. Lutter contre les manifestations virulentes de l’islamisme a sans doute un sens - même si lutter contre les zones de non-droit (ou de sous-droit, selon le dernier euphémisme à la mode) aurait bien plus de vertu puisqu'il assécherait la source. Mais il faut surtout lutter contre l'islam des sécularisés.

    Car ce groupe 1 qu'on nous présente comme quasi inoffensif à force d'intégration et d'acceptation des valeurs républicaines, ce dont nous serions prêts à nous enchanter (nonobstant le peu de cas que nous faisons des valeurs de la France contemporaine), que nous en redit l'institut, benoitement ? « Qu'ils contribuent d'ailleurs [les valeurs] à faire évoluer par leurs spécificités religieuses. » Ah. Voici donc des "sécularisés" qui réussissent à transformer religieusement les valeurs de la France laïque, et dont on nous dit que leur « pratique religieuse est nettement plus régulière que la moyenne nationale. » On n'a jamais si bien montré à quel point le consensus était déjà une démission, et le multiculturalisme un abandon, et la distinction entre islam et islamisme un fallacieux paravent pour laisser le pays à l'abandon.

    Hubert Champrun monde&vie 3 novembre 2016

    1) C’est moi qui renomme1 les catégories de l'enquête : sécularisés, religieux et opposants ne sont pas les noms adoptés par l'Institut pour ses catégories, que d'ailleurs il ne nomme pas.

    2) Nous pouvons faire l'hypothèse que la sécularisation des musulmans n'a à proprement parler aucun sens pour une religion qui confond le politique et le religieux : l'islam est toujours du siècle et dans le siècle, à quelque époque et sous quelque latitude que ce soit, parce qu'il est toujours la société et non pas un ferment religieux dans une société moderne (comme le christianisme).