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  • Têtes à Clash n°32 : Coupe du monde, “Vive la République” : qu’en pensez-vous ?

  • Les fonctionnaires peuvent sortir de leur réserve… quand ils défendent l’immigration !

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    Par Etienne Lahyre, haut fonctionnaire, analyste politique 

    La Cité idéale imaginée par Platon est dirigée par des Gardiens, des citoyens issus de l’élite intellectuelle qui, par leur vertu et leurs mérites, étaient fondés à garantir l’harmonie collective. Un gouvernement des « Sages », en quelque sorte. Les médias occidentaux raffolent des « Sages » et ont pris la fâcheuse habitude de désigner ainsi les oracles modernes : les membres du conseil constitutionnel, perçus comme les gardiens de la Constitution alors même qu’ils ne cessent de la dévoyer, depuis la funeste décision du 16 juillet 1971 ; mais aussi ceux du CSA, Big Brother de l’audiovisuel ; et désormais ceux du Conseil d’Etat.

    Les « Sages » du Palais-Royal

    Rappelons que la majorité des membres du Conseil d’Etat est issue de l’ENA. Classés dans la botte pour avoir mieux réussi leur épreuve de note juridique ou de note économique que leurs camarades, des jeunes gens de 25 ans deviennent illico presto chargés de juger l’administration, sans même la connaître.
    On compte également quelques membres du corps des tribunaux administratifs et cours administratives d’appel, intégrant le Conseil d’Etat par le biais du tour extérieur et disposant de compétences juridiques, parfois supérieures à celles de leurs prestigieux collègues.
    Et enfin, des personnalités issues de l’administration ou de la société civile, nommées au Conseillers d’Etat en service extraordinaire.
    En tout état de cause, aucun élément de nature à conférer aux membres du Conseil d’Etat une quelconque « sagesse ». Mais les dénommer ainsi permet aux médias d’octroyer une supériorité morale à leurs décisions, à les extraire du champ du débat et de la controverse : les conseillers d’Etat se borneraient, conformément à leurs prérogatives, à dire quel est le droit applicable ; les « Sages », eux, disent la vérité. Les arrêts du Palais-Royal sont les écritures saintes de l’époque. Et Jean-Marc Sauvé, ancien vice-président du Conseil d’Etat, catholique de gauche, de bénéficier auprès des médias d’une infaillibilité quasi-pontificale.

    Une obligation de réserve appréciée strictement par le juge administratif

    Le respect de l’obligation de réserve des fonctionnaires, notion prétorienne, est apprécié en fonction des « circonstances de l’espèce », selon la formule traditionnellement utilisée par le juge administratif. En tout état de cause, plus les fonctions occupées par un agent public sont importantes, plus l’expression publique de celui-ci devra être mesurée. C’est le Conseil d’Etat qui, en dernier ressort, définit les contours de l’obligation de réserve.

    Le Conseil d’Etat est ainsi particulièrement strict avec les militaires, dont le code de défense, limite la liberté d’expressions, notamment dans son article L. 4121-2 qui dispose que « les opinions ou croyances, notamment philosophiques, religieuses ou politiques, sont libres. Elles ne peuvent cependant être exprimées qu’en dehors du service et avec la réserve exigée par l’état militaire. Cette règle s’applique à tous les moyens d’expression ».

    Il a validé la radiation du Général Piquemal, lequel avait participé à une manifestation interdite par arrêté préfectoral visant à protester contre la politique migratoire menée par le gouvernement Valls (CE , 2 septembre 2017,n°404921). Les juges retiennent notamment dans leur décision le fait que le Général ne pouvait ignorer « le fort retentissement médiatique de ces propos ». Plus récemment, il a rejeté la requête d’un officier de gendarmerie sanctionné d’un blâme pour avoir publié, sous pseudonyme, des articles hostiles au gouvernement ; l’officier s’étant prévalu de sa qualité d’ancien élève de Saint-Cyr et de l’école des officiers de la Gendarmerie Nationale (CE, 27 juin 2018, n°412541).

    Plus discutable est la décision de la Cour Administrative d’Appel (CAA) de Nantes au sujet d’un secrétaire administratif de Préfecture qui avait manifesté, pendant une réunion du conseil municipal d’Angers, son opposition à la participation financière de la commune  à l’édification d’une mosquée. Les magistrats ont rejeté la demande du fonctionnaire tendant à l’annulation de la sanction disciplinaire dont il avait fait l’objet : alors même que cet agent public s’était borné à participer à la manifestation, sans agressivité, ni prise de parole publique, le Préfet de Maine-et-Loire l’a déplacé d’office, ce qui correspond à une sanction disciplinaire du deuxième groupe, particulièrement lourde. La CAA n’a pas jugé que cette sanction était disproportionnée, ce qui semble éminemment contestable : la personne sanctionnée n’a jamais fait état de son statut de fonctionnaireet son grade est peu élevé. Sans doute la nature de son engagement public aura-t-elle incité les magistrats à faire preuve d’une particulière intransigeance dans un arrêt cursif et faiblement motivé (CAA Nantes, 13 février 2017, n°15NT03204).

    De la « neutralité » des « Sages »

    Mais ceux qui jugent l’administration, ceux qui restreignent la liberté d’expression peuvent en ce qui les concerne, méconnaître régulièrement le principe de neutralité et l’obligation de réserve, en toute impunité.

    Le cas le plus emblématique est celui de Thierry Tuot, auteur en 2013 d’un rapport intitulé « La grande nation : pour une société inclusive », qui admet benoitement dans sa phrase de conclusion : « Il se peut qu’on s’étonne à lire ce qui précède d’un ton, d’un style et de formes qui manquent au devoir de grisaille sinon de réserve ». On ne saurait mieux résumer la fatuité et la morgue du personnage…  Pour lui, la « question musulmane est une pure invention de ceux qui la posent » et « l’Etat est le principal créateur de clandestins par son comportement ». Ce rapport est truffé de pétitions de principe et de contrevérités, notamment sur les évolutions démographiques dans le monde musulman et l’origine des immigrés récemment en France, présentées avec un style ampoulé. Tuot, c’est le Joseph Prudhomme de la bien-pensance. Mais c’est aussi et surtout l’homme qui, avec deux autres membres du Conseil d’Etat, a tranché à la fin de l’été 2016, la question de la possibilité pour les maires d’interdire le port du burkini. Dans quel Etat un homme qui estime que c’est au pays d’accueil de s’adapter aux us et coutumes des immigrés se retrouverait-il en position de juger, en dernier ressort une question aussi sensible ?

    D’autres conseillers d’Etat prennent position, toujours dans le même sens, sur les questions liées à l’immigration ; André Posokhow avait recensé cela dans un excellent article pour Polemia. Aurélie Bretonneau, maître des requêtes au Conseil d’Etat, est depuis le mois d’octobre 2017, rapporteur adjoint auprès du Conseil constitutionnel (CC). Elle fait donc partie des membres du Conseil d’Etat qui préparent les décisions soumises à l’examen des membres du CC. Cette magistrate s’est réjouie sur son compte twitter, de la décision par laquelle le CC a dépénalisé l’aide désintéressée aux immigrés (ce comportement que les médias de propagande qualifiaient de « délit de solidarité »)

    Peut-être était-elle directement chargée de ce dossier ? Et, en tout état de cause, comment considérer qu’elle respecte le devoir de neutralité ? « Le respect du devoir de neutralité est à la fois une protection pour l’agent public et une limite à sa liberté d’expression. L’obligation de réserve étant une dimension du principe de neutralité, elle limite l’expression des agents publics tant dans leur propos sur leur service (avant tout à l’extérieur de leur service) que dans la manifestation de leur conviction » (M. Reydellet, L’obligation de réserve des agents publics : Thèse Aix-Marseille III, 1977. – F. Melleray, L’impossible codification de l’obligation de réserve des fonctionnaires : AJDA 2013, p. 1593).

    Comment, eu égard à ses convictions publiquement exprimées, croire que Mme Bretonneau présente les garanties d’impartialité subjective exigées par l’article 6 de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales, quand elle est amenée à juger des dossiers relevant du contentieux des étrangers ?Le code de justice administrative prévoit dans son article L. 721-1 la possibilité de récuser un magistrat s’il existe une raison sérieuse de douter de son impartialité. L’Etat osera-t-il avoir recours à cet article ? On peut en douter tant le Conseil d’Etat « tient » les directions juridiques des ministères, en particulier au ministère de l’intérieur. On ne saurait mettre en doute l’impartialité des « sages ».

    Le Conseil d’Etat, caisse de résonance de l’idéologie dominante

    Le Conseil d’Etat, créé par Napoléon, s’enorgueillit de son indépendance vis-à-vis du pouvoir politique. Quand Nicolas Sarkozy est devenu ministre de l’intérieur en 2002, puis Président de la République en 2007, le Palais-Royal constituait, de notoriété publique, un bastion d’opposition au pouvoir politique. Qu’elles semblaient loin les critiques visant la trop grande proximité entre le Conseil d’Etat et les gouvernements successifs. En réalité, le Conseil d’Etat n’a jamais cessé d’être le lieu où s’exprimait l’idéologie dominante : quand le pouvoir politique était fort, jusqu’aux années Pompidou, le Conseil d’Etat lui était fidèle. La jurisprudence « des semoules » de 1968, par laquelle le Conseil d’Etat refuse de reconnaitre la primauté des traités sur les lois nationales en est une illustration.  Mais depuis les années 1970, les institutions de l’Etat sont devenues des théâtres d’ombre : la réalité du pouvoir ne leur appartient plus. Celui-ci est à la fois médiatique et économique : l’idéologie diversitaire des médias servant les intérêts économiques des multinationales. La souveraineté des Etats, voilà l’ennemi ! L’arrêt Nicolo de 1989, qui opère un revirement de jurisprudence et balaye la théorie de la loi-écran en admettant la supériorité des textes internationaux sur les lois nationales postérieures, sonne le glas de la souveraineté nationale.

    Le gouvernement macroniste actuel est, dans l’histoire politique de la Vème République, le plus européiste et le plus inféodé à des intérêts opposés à ceux de la Nation et du peuple Français. Il est dirigé par M. Edouard Philippe, membre du Conseil d’Etat : sans doute une coïncidence.

    Etienne Lahyre 19/07/2018

    https://www.polemia.com/sages-conseil-etat-devoir-reserve-immigration/

  • Dépenses publiques : ce rapport que le gouvernement tente de garder secret

    Emmanuel Macron ne veut plus rendre public le rapport du comité CAP 22. Un symbole des tergiversations de l’exécutif.

    La scène est un brin surréaliste. Le 27 juin, dans l’hémicycle du Palais du Luxembourg, Christine Lavarde, membre du comité CAP 22, qui a planché sur la réforme de l’Etat, interpelle le gouvernement sur le devenir de son rapport.  » Sera-t-il porté à la .. connaissance des parlementaires, voire des citoyens ?  » Devant la réponse embarrassée de la secrétaire d’Etat Delphine Gény-Stephann, la sénatrice LR précise :  » En tant que membre du comité, je n’ai même pas eu connaissance de ce rapport.  » Pas de chance, elle n’a pu assister à la dernière réunion durant laquelle les membres de CAP 22, soumis à une clause de confidentialité, ont juste eu le droit de consulter le document sur place.

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  • Vérité et liberté

    PAR JACQUES TRÉMOLET DE VILLERS

    Justice. Qui est détenteur de la vérité ? Et qui garantit la liberté ? Amusant de voir les contradictions dans lesquelles s’emmêlent les autorités du jour.

    A l’heure où j’écris ces lignes la proposition de la loi relative à la lutte contre la manipulation de l’information a été adoptée, en première lecture, par l’Assemblée Nationale, après des débats houleux.

    La lecture du texte et des débats laisse une impression de grande confusion. Le citoyen qui s’y livre, ne cesse de se demander quelle est, derrière la logomachie utilisée, la vraie raison de cette loi.

    Proposition de loi ou projet ?

    En effet, cette « proposition de loi » qui émane des députés, et non, comme un projet de loi, du gouvernement, a cependant été travaillée et préparée comme si elle émanait du gouvernement. La proposition est donc un masque, et, dans la violence des débats, le masque est tombé. Seuls, deux ou trois des nombreux signataires la soutiennent, plus en tant que rapporteurs de la commission des Affaires culturelles et de l’Éducation qu’en leur qualité de rédacteurs de la proposition. Le ministre de la Culture et le rapporteur sont en première ligne.

    L’idée de la proposition est de lutter contre « la campagne massive de diffusion des fausses informations destinées à modifier le cours normal du processus électoral par l’intermédiaire des services de communication en ligne ».

    Les campagnes seraient menées par des opérateurs à qui il conviendrait d’imposer une transparence absolue sur leurs ressources financières, les origines de ces ressources, leur caractère commercial ou économique.

    Une procédure de référé permettra à tout citoyen comme au président de la République, ou à tout parti ou candidat, de faire cesser la diffusion de ces fausses informations susceptibles d’influencer le cours du scrutin : « La fausse information » est définie comme « toute allégation ou imputation d’un fait dépourvu d’éléments vérifiables de nature à la rendre vraisemblable ».

    Les débats sont centrés sur le caractère abstrait et très vague de la définition de la « fausse information », l’accessibilité de la saisine du Juge des référés qui a priori, en 48 heures, doit dire si l’information est fausse, et si elle est de nature à influencer le scrutin, et, surtout, le fait souligné par l’opposition que l’arsenal juridique de la loi de 1881 sur la presse est largement suffisant. En bref, l’opposition considère cette loi comme « liberticide », tandis que la majorité la vote comme étant raisonnable et, surtout, indispensable.

    Une rencontre objective se fait, dans l’hémicycle entre les intervenants de la France Insoumise et les « non-inscrits », Marine le Pen, Sébastien Chenu, Nicolas Dupont-Aignan, Luc Lassalle, Emmanuelle Ménard. Mélenchon convoque Socrate et Platon, tandis que le rapporteur qu’on appelle « la rapporteure », s’en tient à Robespierre, comme modèle du respect de la liberté.

    Le couple vérité-liberté

    En prenant le recul qui est la marque propre de Politique Magazine, il me semble qu’il faut distinguer trois plans :

    • le plan philosophique, qui pose la question de la liberté d’opinion et de la vérité des faits et des idées ;
    • le plan législatif, qui en découle ;
    • et enfin notre situation actuelle, en droit positif.

    Il est réconfortant de voir que la vérité, cette inconnue ou cette exclue de nos études secondaires et supérieures, fait un retour en force. Rémi Brague le faisait observer dans une méditation brillante et non conformiste qu’il offrit aux journalistes catholiques lors de leur pèlerinage traditionnel du 1er juin ; dans les campus américains où le mot même de vérité était banni, la lutte contre Trump, qualifié par ces intellectuels de « menteur professionnel », fait revenir en force le concept de vérité. En France, nous voyons les députés macroniens s’élever avec force contre l’idée que nous serions dans un temps de « post-vérité ». Que la classe politique tienne à la vérité ne peut que réjouir le cœur du citoyen ! Mais la question rebondit : « quelle vérité ? » et qui dira où est la vérité ? Est-ce le législateur ? Est-ce le juge ? Est-ce la conscience droitement éclairée de chacun ? Le fondement manque cruellement surtout lorsque cette « vérité » est mise en opposition avec le respect de la liberté d’opinion, la liberté de penser, la liberté d’écrire, la liberté de dire.

    Un bon élève de philosophie classique, – aristotélicienne, thomiste, celle que Bergson appelait « la métaphysique naturelle de l’esprit humain » –, répondra : La vérité est l’adéquation entre la chose et la pensée : « adaequatio rei et intellectus ». Ce qui est est, ce qui n’est pas n’est pas. Le principe d’identité gouverne la raison qui, ajoutera mon confrère Cicéron, nous dicte l’adhésion à la vérité. C’est par la raison qui distingue l’homme des autres animaux et le fait frère des dieux, que les hommes peuvent chercher et trouver la vérité. La liberté, dès lors, leur est nécessaire, non pour dire ou penser n’importe quoi, mais justement pour aller à la vérité, laquelle, à son tour, est source de liberté : « Veritas liberavit vos ». La liberté vous rendra libre.

    Dans ce débat souvent à front renversé, on entend les macroniens défendre le respect de la vérité au mépris de la liberté, et les partisans de la vérité, défendre le droit à l’erreur ou au mensonge, au nom de la liberté !

    Mais c’est que les uns et les autres ne parlent, ni de la vérité, au sens philosophique du mot, ni de la vraie liberté.

    Pour la majorité parlementaire actuelle, la vérité, c’est un ensemble de dogmes qu’on ne peut pas remettre en question : l’Europe, l’antiracisme, la lutte contre l’homophobie, le droit à l’avortement, avec la morale installée du moment contre laquelle la liberté n’a pas sa place. Pour l’opposition, la liberté, quelle qu’elle soit, c’est un espace de respiration et de contestation de cette morale imposée.

    Les deux références faites dans l’exposé des motifs et qui reviennent sans cesse dans les débats, sont le Brexit et l’élection de Trump. Deux erreurs majeures commises par le scrutin qui aurait été abusé par de fausses nouvelles ! On voit nettement qui est l’ennemi qui devra être combattu : le populisme.

    L’ennemi qui est coupable

    Or cet ennemi, qui n’est pas nommé, mais qu’on devine facilement, ne s’exprime pas par les médias installés et raisonnables, mais par les réseaux sociaux, totalement insaisissables.

    Il faut donc le poursuivre là où il fait son œuvre, sur ces plateformes incontrôlées et pouvoir l’interdire. On pourra aussi, s’il est avéré que ces réseaux sont en lien avec les États étrangers, leur interdire toute existence par la voie du CSA au nom des intérêts fondamentaux de la nation.

    Traduisez : si vous diffusez d’une plateforme des idées semblables à celles qui dominent en Italie, en Autriche, en Tchéquie, en Hongrie, en Pologne, voire au Royaume-Uni, vous pouvez être interdit pour intelligence avec une puissance étrangère.

    Ce ne sera pas par voie de justice, mais par voie de décision administrative prise par le CSA auquel la loi donne ce pouvoir.

    Parallèlement, une éducation sera mise en place auprès des jeunes dans les écoles et les universités pour leur apprendre à se méfier des réseaux sociaux et à faire confiance aux médias reconnus qui sont les soutiens de la démocratie.

    Car, ce qui découle, au plan législatif, de cette « philosophie » ou de cette absence de vraie philosophie, c’est la « défense de la démocratie dans ce qu’elle a de plus sacré, le scrutin ». La loi sanctuarise ainsi l’évènement électoral que rien ne doit troubler afin d’éviter que le peuple, égaré, vote mal, et trahisse ainsi la démocratie comme ce fut le cas aux Etats-Unis, avec l’élection de Trump, au Royaume-Uni avec le vote du Brexit. On ne parle pas des autres pays… mais on les devine.

    Le tableau est simple. Il y a, d’un côté, les bons, qui sont les médias installés, à qui on peut faire confiance et qui sont éducateurs. De l’autre côté, ces réseaux sociaux innombrables et incontrôlables, à qui il faut interdire de troubler l’opinion, au moment sacré du scrutin.

    L’ironie n’a pas manqué de déferler, du côté des opposants. Si nous avions dit que M. Cahuzac, Ministre du Budget, avait des comptes en Suisse ouverts pour le parti socialiste, quel juge ne nous aurait pas condamnés pour diffusion d’une fausse information capable d’influencer sur le scrutin ?

    En revanche, la poursuite contre Fillon qui a vraiment influencé le scrutin présidentiel, et s’est, depuis, arrêtée comme si elle était sans fondement, n’est pas condamnée comme une « fausse information » puisque les juges la menaient…

    Dans ce relativisme absolu, la vérité et la liberté périssent ensemble, ce qui est philosophiquement logique et politiquement désastreux.

    Droit positif aujourd’hui

    Cette loi dont on ne sait pas dans quel état final elle va sortir, après lecture au Sénat et relecture à l’Assemblée, sera peut-être nocive, en tout cas inefficace.

    La loi de 1881 sur la presse, qui n’est pas un chef d’œuvre, avait, par le jeu des jurisprudences, gagné une certaine utilité pratique qui permettait de saisir le juge tout en donnant à l’expression écrite et orale l’espace de liberté dont elle a besoin pour vivre. Internet est un nouvel espace, moins ordonné encore que celui de la presse écrite ou rediffusée ou télévisée, mais qui peut aussi, à l’usage… et par les outils de cette loi, se policer, à défaut de se moraliser. Ajouter un instrument législatif et une règlementation supplémentaire ne résoudra rien et ne pourra que contribuer – mollement, espérons-le – à entraver un peu plus la vraie libre pensée.

    La proposition n’est pas déraisonnable quand elle met le doigt sur l’éducation. Là est la vraie question. Seulement, cette éducation n’est pas le « respect de l’espace sacré de la démocratie, le temps du scrutin ». La véritable éducation est tout simplement dans le goût de la vérité et la passion de la liberté qui sont à la racine de la culture française.

    Rien n’est beau que le vrai ; le vrai seul est aimable !

    Allez à la vérité de toute votre âme, et vous verrez bien qu’elle existe !

    La liberté, c’est de dire oui au vrai…

    Ces maximes sont présentes dans nos décisions judiciaires, car l’esprit humain, quand il raisonne, ne peut pas s’en écarter, sauf à tomber dans le scepticisme et l’inconséquence. Mais elles ne gouvernent plus l’État, au moins officiellement.

    Ce sera l’œuvre de la génération qui vient, si elle veut, d’imposer comme source de salut et de féconde harmonie ces deux réalités que seuls des esprits faux continuent d’opposer, la vérité et la liberté.  

    Jacques Trémolet de Villers

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/

  • Les intégristes végétariens (vegans) épargnent les boucheries halal. Voici pourquoi, par Francis Bergeron

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    Cela se passe en Suisse. Mais cela pourrait aussi bien se passer en France : ces trois derniers mois, seize boucheries ont été attaquées, saccagées, vandalisées, peinturlurées ou ont eu leurs vitrines brisées, en particulier à Genève et dans les communes du bord du lac Léman. Il y a eu aussi, à plusieurs reprises, des jets de pierres, qui ont visé un magasin de fourrures, un McDonald’s, des commerces de restauration rapide.

    Très curieusement la presse locale (moins muselée que la presse française) a relevé que ces attaques ne visaient jamais les boucheries halal. Avec une certaine pertinence les militants antispécistes ou végétariens ont été interrogés sur cette application sélective de leurs opérations d’éradication

    La réponse est assez étrange : « Tenir un discours critiquant l’abattage rituel en particulier, risquerait d’être relayé par des mouvements xénophobes. »

    Mais la complaisance à l’égard des mangeurs de viande halal risque aussi d’être relayée par des mouvements xénophobes…

    L’extrémiste végétarienne Pia Shazar est plus explicite encore : « Au vu du contexte d’islamophobie inacceptable dans lequel nous vivons, taper sur une population déjà stigmatisée ne serait pas anodin. » S’enfonçant dans le racisme primaire, madame Shazar ajoute que pour des Noirs, ce n’est pas évident de consommer des produits animaux, de la viande, c’est-à-dire des produits de « nos frères animaux » assassinés par les bouchers. Sans doute madame Shazar, qui estime apparemment qu’un Noir est forcément un musulman, pense-t-elle en outre que les Noirs qui vivent en Suisse sont d’anciens anthropophages et qu’on ne peut les empêcher de se livrer à ces rites barbares, qui appartiennent à leur culture. Seule la culture des « souchiens » doit être entravée.

    Embaucher un apprenti noir !

    Une suggestion aux bouchers suisses, mais aussi aux bouchers des Hauts-de-France, dont une dizaine de boutiques ont été aspergées de faux sang ou saccagées, ces derniers mois : embaucher un apprenti noir. Lui seul aura le droit d’abattre, de découper, et même sans doute de continuer à manger de la viande, conformément aux rites ancestraux. Tandis que les Blancs, qui appartiennent généralement à la « classe moyenne supérieure », peuvent être privés de viande, puisqu’ils sont plus faciles à rééduquer sur ce plan.

    De mauvaises langues (de bœuf) suggèrent qu’en fait les vegans épargnent les boucheries halal uniquement par peur des islamistes. Il est bien certain que ces derniers ne reculent jamais devant la perspective de se livrer à de vraies boucheries.

    Francis Bergeron

    Article repris du quotidien Présent

    https://fr.novopress.info/

  • Le RN deux fois moins invité dans les médias que le PS

    Dans Présent, Guy Rouvrais évoque une étude du site Politique media, publiée dans Le Figaro (18 juillet), portant sur les interviews diffusées du 21 août 2017 au 13 juillet 2018 :

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    "Les membres du gouvernement ont eu droit à 592 interventions, ceux qui le soutiennent, les élus de LREM, à 361, il faut leur ajouter les 43 de Benjamin Griveaux, porte-parole du gouvernement qui détient, en outre, le record de passages par rapport à toutes les autres personnalités politiques. Au total, donc, les représentants du pouvoir ont vu le micro se tendre vers eux 996 fois, presque 1 000 ! A côté, les Républicains ont bénéficié de 464 invitations, le PS de 330, les Verts de 56, ce qui, pour ces derniers, les écologistes, signe leur influence déclinante dans le pays. Mais, là où gît le scandale, c’est le traitement discriminatoire infligé au Rassemblement national avec 152 prestations seulement, c’est-à-dire deux fois moins qu’un PS agonisant ne représentant plus rien et dont le candidat, Benoît Hamon, a recueilli 6 % des voix à la présidentielle tandis que Marine Le Pen en obtenait 3,5 fois plus, 22,1 % au premier tour, et plus de cinq fois au second avec 34 % des suffrages. Manifestement, les balances des médias sont totalement mais aussi délibérément faussées."

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Poitiers : un couple tabassé pour avoir répondu « vive la France ! » à des racailles qui criaient « vive l’Algérie ! »

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    Si d’autres grandes villes ont connu une nuit beaucoup plus chaud, Poitiers a tout de même été le théâtre d’incidents dans la nuit de dimanche à lundi. 

    Vers minuit, quartier de Saint-Eloi, deux jeunes de 19 ans sont dépassés par une voiture d’où sort un cri : « Vive l’Algérie ! ».

    Les passants ont le malheur de répondre « Non, vive la France ». Le conducteur descend, donne un coup de poing à la jeune femme qui tombe au sol. Puis des complices arrivent à pied et frappent son compagnon qui s’en tire avec des bleus sur tout le corps. Il a un arrêt de travail inférieur à 8 jours. Les agresseurs sont recherchés par la police. (…) France Bleu via FDS

    http://www.contre-info.com/poitiers-un-couple-tabasse-pour-avoir-repondu-vive-la-france-a-des-merdes-arabes-qui-criaient-vive-lalgerie

  • Appel de Marine Le Pen à sauver le Rassemblement National et la liberté

  • Obama sent le vent tourner et dénonce l’instrumentalisation de l’immigration par la « nouvelle élite internationale »

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    Parfois la réalité reprend le dessus, dans ce monde politique qui se drogue à l’utopie, de Merkel à Macron en passant par les Clinton. Barack Obama, lui, sent le vent tourner si l’on s’en tient à ses déclarations mardi en Afrique du Sud lors des 16es Rencontres annuelles « Nelson Mandela ». L’ancien président démocrate – et multiculturaliste incarné – a dénoncé cette « nouvelle élite internationale » confortablement installée à New York, Londres ou Shanghai, devenue, selon son nouveau discours, irresponsable à force d’exploiter « la force de travail à bas coût des migrants » sans se rendre compte de l’impact que ses décisions peuvent avoir sur les travailleurs d’origine. Obama se livrant à la dénonciation de l’instrumentalisation de l’immigration, quelle ironie !

    Obama a certes donné des gages à la bien-pensance occidentalophobe en affirmant que, quoique différente des aristocraties antérieures, cette « nouvelle élite internationale » et « la classe professionnelle qui la soutient » sont « encore majoritairement peuplées des mâles blancs ». Il parlait à Johannesburg devant les caciques du régime de l’ANC, lequel couvre un déchaînement de racisme anti-Blancs. « Un important pourcentage » d’entre ces personnages, a poursuivi Obama, « se qualifient d’hommes de gauche dans leurs engagements politiques » et « modernes et cosmopolites dans leur apparence, libérés de tout chauvinisme, nationalisme, préjugé racial ou fort sentiment religieux ».

    Obama sent le vent tourner et ne se limite pas à expliquer l’élection de Trump par l’intervention de Moscou

    La suite du propos semble montrer qu’Obama, homme issu de la gauche anticapitaliste et égalitariste la plus radicale, sent le vent tourner et ne s’en limite pas, comme le clan Clinton, à faire porter la cause de l’élection de Donald Trump sur les prétendues « manipulations » parties de Moscou. Parmi cette hyperclasse déterritorialisée, « certains ont pour héros Nelson Mandela ; certains ont même soutenu Barack Obama pour son élection à la présidence des Etats-Unis », a ironisé le conférencier, qui reconnaît que, « comme ancien chef d’Etat », il est désormais « membre honoraire du club ». De fait, l’ancien président mène un train de vie opulent depuis son départ de la Maison Blanche. En février 2017 il séjourna aux Iles Vierges en compagnie du milliardaire Richard Branson. Il retrouve Oprah et Bruce Springsteen sur le yacht à 590 millions de dollars du magnat de Hollywood David Geffen en avril de chaque année.

    Apparemment touché par la grâce du principe chrétien de subsidiarité, Obama a dénoncé le fait que « par leurs stratégies d’entreprises, de nombreux géants de l’industrie et de la finance sont de plus en plus détachés de tout pays, local ou national » et qu’ils « vivent de plus en plus isolés des luttes des gens ordinaires de leur pays d’origine ». Leurs décisions de fermer une usine, a-t-il nuancé, ou de profiter « d’une main d’œuvre immigrée à bas coût », sont souvent prises « sans vouloir faire le mal » et ne feraient selon lui que traduire « une réponse rationnelle aux contraintes budgétaires, à celles de leurs actionnaires ou encore de la concurrence ». Mais, objecte Barack Obama, « trop souvent, ces décisions sont prises sans aucune considération pour la solidarité humaine, ni intelligence pratique des conséquences supportées par une population donnée ».

    La nouvelle élite internationale « ne perçoit pas la rancœur du vieil ouvrier » dans sa volonté d’instrumentalisation de l’immigration

    Pour Obama, les membres de cette « nouvelle élite internationale » ne perçoivent souvent pas « depuis leurs séminaires en salles de conférence, la souffrance des travailleurs licenciés » et sont « imperméables à la rancœur d’un vieil ouvrier qui se plaint qu’un nouveau venu ne parle même pas sa langue sur le lieu de travail où il avait travaillé ». Si la globalisation et les technologies « ont ouvert de nouvelles opportunités », a complété Obama, « elles ont aussi chamboulé » les secteurs de l’agriculture et de l’industrie dans de nombreux pays, limité l’emploi de certains types de travailleurs et « brouillé les normes sociales économiques, traditionnelles et religieuses ».

    Il convient de rappeler qu’avant de devenir membre de cette « nouvelle élite internationale » et d’en adopter les mœurs et les manies, Barack Obama dut comprendre, pour se faire élire, les sentiments de nombreux habitants Américains d’origine des quartiers sud de Chicago. Il leur disait alors que lorsqu’il voyait « des drapeaux mexicains brandis dans des manifestations pro-immigration », il « ressentait parfois une vague de colère patriotique ». De même, quand il devait « utiliser un traducteur pour communiquer avec le gars en train de réparer (sa) voiture », il « éprouvait une certaine exaspération ».

    Obama, élève de Saul Alinsky et tolérant envers Louis Farrakhan, ne fit rien de sérieux contre l’immigration

    Obama, manifeste ainsi un « en même temps » macronien et parfaitement opportuniste. Il fut un admirateur des travaux du gauchiste radical Saul Alinsky et son ouvrage Rules for Radicals. Il soutint l’organisation en 1995 de la « Marche d’un million d’hommes » menée par Louis Farrakhan, le haineux gourou de Nation of Islam. Durant ses huit années de mandat, rien ne fut entrepris de sérieux contre la submersion de main d’œuvre illégale et à bas coût – à forte coloration mafieuse – en provenance d’Amérique centrale. Devenu président, Obama signa la loi « DACA » qui offrait une amnistie temporaire et des permis de travail à des immigrés clandestins appelés à l’époque les « Dreamers » (rêveurs) par la classe bobo qui ne raisonne que par l’émotion immédiate.

    Tout en continuant d’affirmer qu’aux Etats-Unis comme en Afrique du Sud les discriminations raciales « existaient toujours » – sans nommer le racisme anti-Blancs qui ravage ce dernier pays – et en gémissant d’être devenu aussi riche, Barack Obama a décrit le temps présent comme « étrange et plein d’incertitudes ». A l’évidence, les siennes sont devenues flagrantes.

    Matthieu Lenoir

    https://reinformation.tv/obama-instrumentalisation-immigration-nouvelle-elite-internationale-lenoir-86500-2/

  • De quoi Alexandre Benalla est il le nom ?

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    Jean-François Touzé

    membre du Bureau politique du Parti de la France

    Alexandre Benalla est une racaille. Une racaille comme il y en a tant dans les milieux de la sécurité. Une racaille entrée dans la lumière du Président de la République sans, pour autant, quitter l'ombre des basses besognes de la mafia institutionnelle.

    En soixante ans d'existence la Cinquième République nous a habitués à ces «chargés de mission » qui, par la grâce du SAC gaulliste, des réseaux giscardiens, des cellules mitterrandiennes ou des cabinets noirs chiraco-sarkozistes, bénéficiaient, pour les uns de cartes barrées de tricolore, pour les autres de coupe-files officiels, pour tous de l'impunité d’État.

    Savoir, dans ces conditions ce que faisait Benalla le 1er mai place de la Contrescape dans le cinquième arrondissement de Paris, et qui lui a fourni le brassard «police" qu'il arborait fièrement ce jour là en tabassant ce manifestant gauchiste sur les petits bobos duquel il va de soi que nous ne verserons pas de larmes, importe finalement assez peu. Tout comme reste relativement indifférent l'éclairage qui sera donné (ou pas) par la commission des lois transformée avec une étonnante rapidité en Commission d'enquête.

    La question est de savoir combien de temps encore les Français, une nouvelle fois instruits de la réalité de la République pourrie des coquins et des copains, continueront ils à s'en remettre à ce Système dépravé ?

    La question est de savoir combien de temps encore ils accepteront les méthodes et les mœurs de cette classe politicienne moralement dissolue ?

    La question est de savoir combien de temps encore ils reculeront le jour de l'échéance ultime qui permettra l’émergence d'un pouvoir de force et d'autorité ouvertement assumées en se tournant enfin vers la Droite nationale ?

    http://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2018/07/20/de-quoi-alexandre-benalla-est-il-le-nom-6067435.html