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lobby - Page 1743

  • Zemmour et la déportation des musulmans : les procédés du lynchage

    Le chroniqueur Eric Zemmour est l’objet d’un lynchage en règle pour une interview parue en Italie au mois d’octobre sur les questions que posent l’immigration et les musulmans, à l’occasion d’un mot qu’il n’a pas prononcé, déportation. La même presse et les mêmes hommes politiques, qui tordent le nez devant une photo de Closer, utilisent, pour abattre un homme, les plus usés et les plus immoraux des procédés totalitaires.

    Qu’a dit Eric Zemmour au Corriere della Serra qui l’interrogeait ? Ceci d’abord, que les musulmans ont leur propre loi, le Coran, et qu’ils vivent à part, dans les banlieues, d’où les autochtones ont été obligés de partir. Que tout cela risque de finir par une guerre civile. Mais alors, que faire, lui demande le journaliste Stefan Montefiori ? Qu’ils s’en aillent ? A quoi notre provocateur répond : « Je sais, c’est irréaliste mais l’Histoire est surprenante. Qui aurait dit en 1940 qu’un million de Pieds-noirs, vingt ans plus tard, seraient partis d’Algérie pour revenir en France ? Ou bien qu’après la guerre, 5 ou 6 millions d’Allemands auraient abandonné l’Europe centrale et orientale où ils vivaient depuis des siècles ? »

    Pas plus de déportation que de beurre à la cuisine

     

    Sur le fond, il y aurait bien des choses à dire, et notamment que c’est la charia la loi musulmane, plus que le Coran proprement dit, que les musulmans ne vivent pas tous en banlieue, que certains ne croient ni ne pratiquent plus et ont commencé à s’intégrer. Mais ce qui retient ici l’attention est la manière de procéder des uns et des autres. Zemmour, pour commencer. Il s’est bien gardé de parler de déportation et il n’est pas le seul à l’affirmer haut et fort : le journaliste du Corriere della Serra le confirme nettement et officiellement. Non seulement il n’a pas parlé de « déporter » qui que ce soit, mais Montefiori ne l’avait pas utilisé dans la question, ce n’est que lors de la rédaction de l’article que le journaliste a écrit, par un malheureux souci de synthèse, « déporter ».

    Les mauvais procédés des officiels musulmans

    L’affaire Zemmour, toute parisienne, est partie du blog de Jean-Luc Mélanchon, où elle paraît le douze décembre pour gagner ensuite toute la grande presse. L’AFP, France Info, l’Express, le Nouvel Observateur, tout le monde a titré sur le fait, présenté comme un fait certain, sans conditionnel aucun, que Zemmour envisageait, imaginait, recommandait, préconisait la « déportation des musulmans ». L’observatoire de l’islamophobie, organisme officiel qui dépend du Conseil français du culte musulman, a annoncé à grands cris son intention de porter plainte, notamment pour incitation à la haine raciale. Il justifie ainsi son action : « Ces propos viennent s’ajouter à une litanie de déclarations abjectes et sans fondement de ce prêcheur de haine patenté à l’encontre de l’islam et des musulmans ». En ajoutant : « Que font les pouvoirs publics devant le déferlement de tant de haine ? » SOS Racisme annonce lui aussi son intention de porter plainte, et Egalité et Réconciliation, d’Alain Soral, aussi. Contre Zemmour, les ennemis mortels se réconcilient dans une même condamnation.

    Lynchage médiatique, lynchage d’Etat

    Chose plus surprenante encore, le tranquille Bernard Cazeneuve, ministre de l’intérieur franc-maçon et souvent impavide, s’est ému lui aussi. Il a condamné « avec une extrême fermeté » Eric Zemmour pour des propos qu’il n’avait pas tenus, estimant les musulmans « odieusement attaqués ». Voilà tout le procédé du lynchage : un militant d’extrême gauche, le sénateur Mélenchon, découvre en Italie une vieille « pépite » (c’est le terme du nouvel Obs), ne vérifie rien, lance le mot, il est repris, toujours sans vérification ni réserve, par la grande presse et un homme se trouve jeté en pâture aux « chiens », pour reprendre le mot de François Mitterrand. C’est odieux et stupide.

    Zemmour, c’est Le Pen trente ans après

    Alors, il ne s’agit pas ici de faire la promotion de l’œuvre d’Eric Zemmour, ni de justifier toutes ses thèses ou déclarations à l’emporte-pièce. Un livre qui vient de paraître, A poil Zemmour, montre, avec beaucoup de finesse et une bonne connaissance de l’envers du décor, à la fois les limites et les faiblesses du personnage, et les procédés totalitaires, et la manœuvre politique, de ses adversaires. Le système politico-médiatique, comme d’habitude, met en valeur ce qu’il combat, et inversement. Eric Zemmour, en montrant du doigt le déclin de la France, les conséquences de l’immigration, celles de la mondialisation, l’Europe et la France ruinées par l’ouverture des frontières et l’angélisme, le chamboulement des mœurs, us et coutumes, la démission, voire la trahison des élites, reprend des thèmes et des observations que d’autres ont fait, souvent avec plus de précision, voilà vingt et trente ans. Si le système dénonce aujourd’hui la zemmourisation de la société comme il dénonçait dans les années quatre-vingt-dix la lepénisation des esprits, c’est parce qu’il craint que le peuple comprenne ce qu’il ne doit pas comprendre. C’est-à-dire que notre pays et notre civilisation sont engagés dans une rupture qui va tout bouleverser et sur laquelle on ne l’a pas consulté. Zemmour aujourd’hui comme Le Pen hier joue le peuple contre les élites, il a les mêmes ennemis et la même fonction : il répond au grand vide français. Vide intellectuel, vide d’espoir et de destin. Comme Le Pen il y a trente ans, il dit ce que le système interdit strictement de dire, suscitant de ce seul fait un extraordinaire engouement, même s’il ne le dit pas très bien, et s’il y mêle des bêtises. Voilà pourquoi le système le lynche, comme il a lynché Le Pen il y a trente ans. Il est vrai aussi qu’ils y mettent chacun du sien, ce qui pose d’autres questions, mais secondaires, chronologiquement.

    http://www.contre-info.com/zemmour-et-la-deportation-des-musulmans-les-procedes-du-lynchage#more-35914

  • Dans l’entourage de Marine Le Pen, on raille ces «cathos de merde»

    Dans son numéro de ce jour, Valeurs Actuelles consacre 3 pages à l'affaire Sébastien Chenu. On peut y lire notamment :

    V"Jeudi 11 décembre. De nombreux cadres du FN disent à Marine Le Pen, à mots couverts pour certains, frontalement pour d’autres, leur opposition à cette nomination. Les militants, aussi, réagissent. Le siège du parti, à Nanterre, est submergé d’appels téléphoniques, téléguidés pour certains, spontanés pour d’autres. Les courriers affluent, certains menacent de rendre leur carte ou de ne plus voter pour le FN… Rien n’y fait. Dans l’entourage de Marine Le Pen, on raille ces «cathos de merde»."

    Après la diffusion de l'information par Valeurs actuelles, vendredi, qui a fait changer d'avis Marine Le Pen (voir ici), une purge est en route :

    "La présidente du Front national est ulcérée. Elle veut trouver l’auteur des fuites, punir le fautif. «Je sais qui c’est, je le ferai exclure du bureau politique », s’emporte-t-elle devant des proches. La « chasse aux sorcières », dixit un cadre, est ouverte."

    Affaire à suivre.

    Michel Janva

  • Racisme anti-blanc : la terrible affaire Jérémy Roze

    Cet étudiant en pharmacie fut tué à coups de couteaux dans le quartier Saint-Michel à Toulouse le 26 février 2011.

     

    Jérémy Roze est une victime de l’ensauvagement de la France, cet étudiant en pharmacie fut tué à coups de couteaux dans le quartier Saint-Michel à Toulouse le 26 février 2011. Les enquêteurs ont eu des difficultés à déterminer le motif de l’assassinat, en effet rien ne fut volé à Jérémy Roze, le cas du crime crapuleux était donc exclu.

    Comme d’habitude, on trouvera des excuses aux deux assassins, messieurs Icham Ouaki, âgé aujourd’hui de 22 ans, et Driss Arab, âgé lui de 24 ans ; elles sont toujours les mêmes, troubles psychologiques, enfances difficiles, ou bien encore « misère sociale ». Toutes ces circonvolutions n’ont qu’un objectif, éviter le sujet qui fâche, celui dont personne ne veut parler : le racisme anti-blanc de plus en plus fréquent et dramatique en France.

    Lire la suite

  • La sédation terminale est une euthanasie

    Voilà une vidéo faite par des étudiants en médecine qui explique en quoi la sédation terminale est une euthanasie. Alix Frenais, porte parole, explique pourquoi les médecins sont opposés à la sédation terminale lors du rassemblement au Trocadéro mercredi :

    "Soulager et mettre tout en place pour combattre les souffrances de nos patients, c'est OUI. Donner la mort c'est NON et c'est là tout le sens de notre engagement au sein de Soulager mais pas tuer".

    Michel Janva

  • Politique étrangère française en Syrie : les huiles du Quai d’Orsay agissent par idéologie

    Ils savent que la politique étrangère menée par la France en Syrie est une catastrophe… Mais rien ne va changer, ou presque.

    Lu sur le site Secret Défense : La politique de la France en Syrie est un échec. Forts de ce constat, les diplomates cherchent une issue praticable. «Nous sommes très pragmatiques», reconnaît l’un d’entre eux, au cœur du dossier, qui en appelle au «réalisme». Au Quai d’Orsay, le ton a changé. Il est vrai que, poursuivie avec entêtement depuis le printemps 2011, la stratégie de confrontation directe avec le régime a abouti à une impasse : Bachar al-Assad est toujours là, le groupe djihadiste Daesh s’est taillé un vaste fief et l’opposition modérée, activement soutenue par Paris, n’est pas en passe de conquérir le pouvoir, loin s’en faut. Les frappes américaines contre Daesh et al-Nosra (affilié à Al-Qaïda), qui épargnent le régime, n’ont rien arrangé. En langage diplomatique, on explique que «la situation s’est considérablement complexifiée et qu’elle est singulièrement bloquée». En langage plus trivial, on dirait simplement : on s’est planté et il faut nous sortir de là. «On est tous en train de réfléchir, confie une source, on ne s’interdit aucune solution, même si on a nos lignes rouges», comme le maintien d’Assad au pouvoir ou, pire encore, un accord tacite avec lui pour combattre l’Etat islamique.

    Il est vrai que ce serait horrrrrible de soutenir la politique de Bachar El Assad contre les égorgeurs de l’État Islamique. Mieux vaut déstabiliser encore plus le pouvoir syrien et ainsi favoriser l’expansion des fanatiques venus du monde entier pour massacrer femmes et enfants.

    http://www.contre-info.com/

  • Loi Veil : Dépénaliser n’exprime en rien la bonté d’un acte et le considérer comme relevant d’un bien

     Mgr François Duthel, curé de la paroisse Saint-Claude de Tassin, signe cette lettre sur l'avortement dans La Croix :

    "Il ne faut donc pas confondre dépénaliser et légaliser (...) Dépénaliser n’exprime en rien la bonté d’un acte et le considérer comme relevant d’un bien. Si le législateur n’a fait que dépénaliser, c’est parce qu’il a senti qu’il ne lui revenait pas de légaliser un acte qui n’est pas de soi légalisable ; il ne peut pas dire autre chose que le respect de tout être humain, indépendamment du stade de son existence. Il ne revient pas à la loi de décider du moment de l’existence de l’être humain. N’en déplaise à certains, c’est donc un abus de langage de parler de la loi de Simone Veil comme d’une loi qui légalise l’avortement.

    C’est anesthésier les consciences de laisser penser que ce qui n’est qu’une dépénalisation devenait un droit au sens strict et que ce qui était prétendument légal serait naturellement moral. C’est laisser penser qu’un tel acte est un acte banal sur le plan moral comme bien d’autres actes chirurgicaux. Nombre de femmes se sont laissé piéger par une telle dérive du vocabulaire qui est aussi une dérive morale, du sens de l’homme comme du sens des relations affectives et sexuelles. Nous savons les séquelles psychologiques que cela peut occasionner après coup chez de nombreuses personnes qui considèrent que l’avortement est un moyen de contraception parmi d’autres, laissant penser qu’un tel acte est banal et n’a aucune conséquence. Les praticiens de la psychologie sont souvent témoins des répercussions négatives du mode de pensée actuel en la matière."

    A l'occasion du triste 40ème anniversaire de la loi Veil, tous à la Marche pour la Vie le 25 janvier 2015 !

    Lancement-site

    Philippe Carhon

  • L’agressivité des lâches

     

    Vu de ma fenêtre. Plutôt que de dénoncer ici et maintenant l’islamisme radical, les anticléricaux préfèrent bouffer du curé à la mode de 1905.

    Etranges accès de talibanisme en Vendée et à Béziers où l’on a saisi la justice pour chasser de l’“espace public” une crèche de Noël qui offusque des bigoteries laïcardes. Étrange magistrature qui fait glander le justiciable ordinaire des années durant, et croit devoir se prononcer illico au lieu d’invoquer le bon sens pour éconduire des plaideurs de mauvais guignol.

    La tradition de la crèche remonte à saint François d’Assise et s’inscrit indéniablement dans le giron de la culture catholique. Pour lui faire un sort définitif, les ayatollahs de la “libre-pensée” devraient exiger la démolition manu militari des dizaines de cathédrales, des milliers d’églises et de chapelles, des dizaines de milliers de calvaires érigés sur nos routes par l’“obscurantisme” de nos ancêtres. Ils devraient militer pour l’interdiction des pèlerinages, rogations et autres processions qui infestent la voie publique.

    Quand le clocher de mon village sonne l’angélus de Millet, il pérennise la scansion catholique du temps ; il faudrait lui clouer le bec pour effacer jusqu’à la mémoire d’une piété plusieurs fois centenaire, et débaptiser par la même occasion la pléthore de villes qui portent le nom d’un saint du calendrier.

    Il faudrait lobotomiser le cerveau humain pour “émanciper” notre affectivité de ses liens immémoriaux avec les figurations de l’invisible. La Terreur a essayé : elle n’a su enfanter qu’un avorton grotesque, le culte de l’Être suprême, et grâce au Ciel il n’a pas fait recette dans les coeurs. On rappellera aux sectateurs de la froide raison que les deux totalitarismes du XXe siècle, celui de Lénine et celui de Hitler, ont proclamé pareillement la mort de Dieu et persécuté les chrétiens. Pas de crèche chez les héritiers rouges ou bruns de Robespierre, dont les surgeons tardifs présentent les mêmes symptômes d’hystérie éradicatrice.

    Philippe de Villiers est donc parfaitement fondé à dégainer ce gros mot — totalitarisme — pour qualifier un fantasme idéologique visant à fabriquer ex nihilo une humanité hors-sol, sans transcendance, sans intériorité, sans refuge sentimental — un simple agrégat d’individus livrés en toute nudité psychologique à la déraison des ultras du rationalisme. L’“homme nouveau” en somme. Pas celui de saint Paul ; l’autre, celui des utopistes fous de la Renaissance (Campanella, etc.) et de la fin du XIXe siècle (Fourier, etc.). Certes, les adeptes d’une irréligion unique et obligatoire ne sont pas nombreux et les partisans d’une laïcité raisonnable estiment à juste titre qu’ils ridiculisent leur cause. Personne en France ne songe à mettre en cause le distinguo entre pouvoir spirituel et temporel. Surtout pas les clercs de l’Église. Il en résulte que l’anticléricalisme maquille par lâcheté sa hantise de l’islam radical en bouffant du curé à la mode de 1905. Mais si l’on rapproche ces recours en justice de certaines velléités pédagogiques à la Peillon ou à la Vallaud-Belkacem, on retrouve la même obstination à raboter les points d’appui de la sensibilité en dévaluant les ancrages de notre culture. Lesquels ont à voir avec la catholicité. [...]

    Par Denis Tillinac

    La suite sur Valeurs Actuelles

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?L-agressivite-des-laches

  • Notre-Dame-des-Landes : un cas d’école oligarchique

    Il n’est pas interdit de se demander si, derrière des prospectives qui mériteraient une réflexion plus approfondie que des proclamations appuyées par des flash-balls et autres grenades lacrymogènes, des intérêts particuliers ne jouent pas un rôle notable dans toute l’affaire Notre-Dame-des-Landes. Car, après tout, il s’agit d’abord d’un grand chantier susceptible de générer une masse d’argent considérable. 

         Dans les années 1980, la France avait découvert avec surprise que son personnel politique entretenait des liens assidus avec divers affairistes afin de financer les campagnes électorales et, parfois, d’autres gâteries. C’est à Nantes que résidait l’un de ces aigrefins bien utiles pour transfuser l’argent, par d’habiles jeux d’écriture, des marchés publics dans les caisses des partis politiques. René Trager avait ainsi défrayé la chronique, révélant au juge Renaud Van Ruymbeke un certain nombre d’opérations que de providentielles lois d’amnistie allaient plonger dans les oubliettes. 

         Dans leur livre Un juge face au pouvoir, publié en 1994 et dont les assertions n’ont jamais été contredites, les journalistes Gilles Gaetner et Roland-Pierre Paringaux racontent ainsi : « Profitant des chantiers ambitieux lancés, à l’époque, par les élus socialistes de la région, Trager élargit son champ d’action. Un projet va se révéler particulièrement juteux : celui de la Zac Atlantis, un complexe commercial géant que lance le député-maire de Saint-Herblain, Jean-Marc Ayrault, futur maire de Nantes. Une vraie mine de pots-de-vin. On verra, dans le chapitre suivant, comment Trager y a récolté une commission de 600 000 francs pour le compte d’Ayrault. » 

         Dans le chapitre suivant, les auteurs rapportent la liste que l’intermédiaire avait communiqué au juge : « Les élus arrosés par Trager et les sommes remises. Ce qui donne, dans le haut du tableau : Jean-Marc Ayrault, 540 000 francs ; Joël-Guy Batteux, 600 000 ; Yves Le Lann, 500 000 ; Jacques Floch, 270 000 ; Yves Laurent, 300 000... » Une autre affaire est mentionnée, celle du bureau d’études Sagès, dont la mission, expliqua en justice son animateur, était de permettre aux entreprises « d’obtenir des rendez-vous avec les élus » dès que se présentait un marché public. Gaetner et Paringaux indiquent « que Jean-Marc Ayrault, député-maire de Nantes, Jean-Pierre Sueur, député-maire d’Orléans, et André Pinçon, maire de Laval, toucheront eux aussi de beaux chèques à la loterie électorale de la Sagès ». Ces faits concernent le financement politique et non l’enrichissement personnel. 

         Tout ceci appartient évidemment à l’histoire. C’est aussi le cas du passé de la société Vinci, spécialisée dans la construction et « le service aux collectivités ». Le journaliste Nicolas de La Casinière rappelle qu’elle est née en 2000 du regroupement de deux compagnies vendues par Vivendi, elle-même issue de la Générale des eaux qui, en 1998, avait changé son nom, « trop liée aux affaires de corruption et aux scandales de financement occulte des partis politiques ». 

         Vinci est une société brillante qui, comme Bouygues ou Eiffage, tire l’essentiel de ses revenus des contrats passés avec l’État et les collectivités locales, 70% selon le consultant Olivier Marteau. Les liens de ces grandes compagnies privées avec l’appareil d’État sont étroits. Celles-ci sont souvent dirigées par d’anciens hauts fonctionnaires, tel Xavier Huillard, président-directeur général de Vinci, polytechnicien passé par le ministère de l’Équipement, ou Nicolas Notebaert, président des filiales Vinci Airports et AGO, lui aussi polytechnicien passé par le ministère de l’Équipement. 

         L’État leur accorde une grande confiance. Une des marques les plus célèbres de cette confiance est la privatisation des sociétés d’autoroutes en 2005, réalisée à un prix si bas que le gouvernement de Dominique de Villepin dut l’imposer à l’Assemblée nationale sans vote. Vinci acquit ainsi la société ASF pour moins de 6 milliards d’euros – une excellente affaire, puisque cette filiale rapporte maintenant près d’un milliard d’euros par an et, bien que ne pesant que 12% du chiffre d’affaires du groupe, en représente 45% du résultat opérationnel. Incidemment, l’ex-Premier ministre Dominique de Villepin est devenu avocat d’affaires. Plusieurs fonds d’investissements qataris font partie de ses clients. Le fonds souverain du Qatar, QIA, est le premier actionnaire de Vinci, avec 5,3% du capital. 

         [...] 

         Une caractéristique intéressante du projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes est le contrat de concession accordé par un décret de décembre 2010 à la société AGO, la filiale de Vinci. Ce contrat constitue, comme le relève un observateur nantais, « la première concession aéroportuaire à capitaux privés en France », alors que les aéroports régionaux sont « exploités de longue date par les Chambres de commerce et d’industrie dans le cadre de concessions délivrées par l’État » et « restent de la compétence de l’État ». 

         La concession n’est pas accordée seulement pour le projet de Notre-Dame-des-Landes, mais inclut aussi la gestion des aérodromes de Saint-Nazaire et de Nantes Atlantique, qui génèrent un revenu copieux. Il s’agit donc, avant tout engagement de travaux, d’une bonne affaire pour Vinci, qui développe en outre ses compétences de gestionnaire aéroportuaire. La compagnie lorgne en fait sur un gros morceau : Aéroports de Paris, encore largement contrôlé par l’État, mais dans lequel elle a pu acquérir jusqu’à 8% des actions en juillet 2013 – grâce à la bienveillance du gouvernement de M. Ayrault – obtenant de ce fait un siège au conseil d’administration. 

         [...] 

         Le préfet de Loire-Atlantique, entre juin 2007 et juillet 2009, était Bernard Hagelsteen. Dans la foulée de l’enquête publique, il avait préparé « l’avis d’appel public à la concurrence » des firmes intéressées par la réalisation de l’aéroport, qui fut publié le 5 septembre 2008. Quatre groupements d’entreprises furent habilités à y répondre en mars 2009. Il s’agissait du canadien Lavalin, du groupement NGE SAS (spécialiste de travaux routiers et dont le chiffre d’affaires était à peine le double du montant du contrat) et des groupes Bouygues et Vinci. 

         L’appel d’offres fut annulé pendant l’été, officiellement « pour un problème de forme », et relancé en septembre. M. Hagelsteen quitta la préfecture en juillet 2009, pour rejoindre la Cour des comptes. Ce n’est qu’en juillet 2010 que Vinci a été désigné comme concessionnaire du projet aéroportuaire, après que NGE SAS eut été écarté, que Bouygues se fut retiré et que Lavalin eut émis « quelques doutes sur la régularité du processus ». 

         Le préfet ne semblait donc pour rien dans ce choix. Après deux ans à la Cour des comptes, il rejoignit, en avril 2011, la société Vinci Autoroutes comme conseiller du président. Je lui téléphonai. « Je voulais un travail plus actif, dit-il. Quand j’étais à la Cour, j’ai contacté diverses entreprises de transport, et Vinci a été intéressé par mon profil professionnel. Il n’y a aucun lien entre ce que j’ai fait comme préfet et ce que je fais ici. » Son transfert, visé par la commission de déontologie des fonctionnaires, créée par une loi de 1993 « relative à la prévention de la corruption », était légal. Tout comme, m’assura-t-il, il est légal de cumuler sa pension de retraite de haut fonctionnaire et les émoluments que lui verse Vinci. Il me dit que « les autoroutes ont beaucoup ont beaucoup de raisons d’avoir des contacts avec des décideurs publics ». 

         On ne doute pas que le souci de l’intérêt général dicte la conduite des responsables publics et privés. Qui n’en ont pas moins des préoccupations plus terre à terre, que révèlent les documents enfouis sur internet et que de désagréables contraintes légales obligent à y placer. En dépouillant les inventaires du site internet de l’Autorité des marchés financiers, on peut ainsi découvrir à quoi Xavier Huillard passait quelques moments de l’année 2012. Entre les mille occupations d’un président-directeur général de grand groupe et sans doute pas mal de discussions autour de Notre-Dame-des-Landes, il trouva ainsi le temps de réaliser quatorze opérations d’achat et de cession de « stock-options », actions du groupe qu’il dirigeait, à des tarifs avantageux. Une occupation pas inutile, puisqu’il s’avère que M. Huillard a touché en 2012 plus de deux millions d’euros de stock-options, s’ajoutant à son traitement estimé à 1,8 million d’euros. 

    Hervé Kempf, Notre-Dame-des-Landes

    http://www.oragesdacier.info/

  • La circulaire Taubira est un véritable passeport pour la GPA

    Ludovine de la Rochère, présidente de la Manif pour tous, déclare à Présent :

    "La circulaire Taubira est un véritable passeport pour la GPA. Les défenseurs de cette circulaire brandissent le fait que ces enfants-là sont apatrides. Ce qui est absolument faux. Ils ont la nationalité de leur pays de naissance. Sans compter que, parce qu’ils vivent en France, ils obtiendront la nationalité française au bout de cinq ans.

    Le problème est ailleurs : où est l’intérêt supérieur de l’enfant dans tout cela ? Ce que nous voulons pour les enfants, c’est qu’ils aient un père et une mère et soient attendus dans des conditions normales, et non via une GPA qui brisent tout lien familial et toute filiation.

    La Manif pour tous dénonce une nouvelle forme d’esclavage à travers cette pratique. Le mot n’est-il pas trop fort ?

    La GPA n’est pas autre chose que la commercialisation d’un enfant, un enfant qui est commandé et payé par le couple ou la personne seule qui a recours à cette GPA. Ce n’est rien d’autre qu’un trafic d’êtres humains. Il ne faut avoir aucune tolérance envers de telles pratiques, mais les interdire purement et simplement. La femme rapporteur de la circulaire Taubira devant le Conseil d’Etat a écrit un livre, Réinventer la famille, dans lequel elle aborde le sujet de la GPA. Que dit-elle ? Qu’il faut un débat ouvert sur le sujet. Mais il ne peut pas y avoir de débat sur un sujet aussi scandaleux, sur la commercialisation d’enfants et la marchandisation du corps des femmes.

    [...] Nous allons ensuite faire un recours auprès du comité des droits de l’enfant à Genève. Pour que les conseillers reviennent sur cette décision lâche qui va à l’encontre de notre droit français, mais aussi des conventions internationales. [...]"

    Michel Janva

  • Strasbourg vent debout contre la fusion des régions Alsace-Lorraine-Champagne-Ardenne