
On n’a sans doute pas fini de rigoler, avec cette histoire de « grande fermeté ». Au début, dans la classe politique, on laissait la police agir contre les criminels étrangers. Ensuite, avec une Justice engorgée et militante, avec des forces de police pleines de bonne volonté mais empêchées d’agir concrètement, avec des délinquants étrangers qui constituent un quart de l’effectif des prisons, on a commencé à parler d’autant plus fort qu’on ne faisait rien. On a donc sorti la carte de la fermeté. À mesure que l’impuissance de l’État devenait patente, on est passé de la fermeté à la grande fermeté, puis, bien souvent, à « la plus grande fermeté ».