
Il faut lire le dernier livre de Mathieu Bock-Côté, « Le Totalitarisme sans le Goulag » (Presses de la Cité), pour comprendre comment le nouveau régime répressif s’est déployé. Globalitaire, diversitaire, totalitaire, il ne peut fonctionner sans désigner l’Ennemi : l’extrême droite, catégorie aussi indéfinissable qu’universalisable. C’est son arme de dissuasion massive. Au nom de ce péril imaginaire, il suspend les libertés. Nul besoin de Goulag pour cela. Il suffit d’anesthésier et d’intimider les populations.