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lobby - Page 2204

  • Le fascisme reviendra sous couvert d’antifascisme - ou de Charlie Hebdo, ça dépend

    Le 8 août 2012, nous avons eu la surprise de découvrir dans Charlie Hebdo, sous la signature d’un de ses journalistes réguliers traitant de l’international, un article signalé en « une » sous le titre « Cette extrême droite qui soutient Damas », dans lequel (page 11) Le Grand Soir et deux de ses administrateurs sont qualifiés de « bruns » et « rouges bruns ». Pour qui connaît l’histoire des sinistres SA hitlériennes (« les chemises brunes »), c’est une accusation de nazisme et d’antisémitisme qui est ainsi tranquillement proférée.
    Cet article est erroné sur le fond (on s’en doute) et dans plusieurs détails.
    Depuis, par le truchement d’amis communs et via des contacts directs (mails, coups de téléphone) avec le directeur de publication de Charlie Hebdo (Charb) et l’auteur de l’article (Eric Simon), nous avons tenté d’obtenir, non pas un « droit de réponse », mais un simple correctif, afin qu’une meute sans morale qui s’acharne sur LGS depuis le mois de mars 2011 ne puisse se prévaloir de Charlie Hebdo pour poursuivre sa cabale diffamatoire accompagnée d’actions pour nous empêcher de participer à des salons du livre ou de donner des conférences, sous peine de « coups de manche de pioche.
    Après 15 jours de réflexion, un discret entrefilet (22 août, p. 3) de Charlie Hebdo qualifie l’accusation infamante de simple mise « en cause » qui « n’était pas une attaque » contre les deux administrateurs du GS, mais une simple « mise en garde contre la porosité qui existe trop souvent entre les sites fachos et les sites de gauche ».
    Bref, l’accusation de rouge-brunisme n’est pas retirée, les informations erronées de l’article d’Eric Simon sont validées et l’adjudant auto-chargé de la revue de détail invite LGS à faire « le ménage ». Cette corvée étant « parfois difficile » nous bénéficierons du renfort (non sollicité) d’une escouade. En effet, nous avons appris par ailleurs que M. Propre (Eric Simon) a monté à Charlie Hebdo une équipe (diplômée es-plumeaux et balayettes) renforcée d’éléments extérieurs « en France et à l’étranger » (sic) pour continuer à débusquer la poussière sous les tapis du GS.
    C’est d’autant plus inutile que, dans un mail à un des administrateurs diffamés, Eric Simon ne voit plus en LGS un site rouge-brun : « Pour le moment, j’en reste au confusionnisme. », dit-il, contredisant (en privé) ses écrits ( publics).
    Dans ce contexte de « confusionnisme » avéré de Charlie Hebdo, il nous est malheureusement impossible de différer plus longtemps notre propre mise au point.
    L’article que vous allez lire est le premier d’une série qui vise, non pas à entretenir une querelle de cour de récréation, mais (au-delà même de Charlie Hebdo) :
    - à poser des questions de fond, relatives au droit à publier sur Internet des analyses sur l’impérialisme,
    - à défendre notre liberté d’expression qui ne peut, n’en déplaise aux modernes Torquemada, être plus limitée pour nous que pour l’ensemble des autres médias et en premier lieu que celle des incultes politiques qui nous dénigrent.
    Au passage, nos assaillants apprendront que nous ne comptons pas nous cantonner dans une posture de défense, mais que nous sommes fondés à jeter un oeil dans leurs poubelles.
    LGS
    Le fascisme reviendra sous couvert d’antifascisme - ou de Charlie Hebdo, ça dépend
    Charlie Hebdo, c’est comme les couches-culottes : à une certaine époque de sa vie, on trouve ça bien et on est content que ça existe.
    Rappel historique
    Mais je me souviens qu’en juin 2002, le rédacteur en chef du journal satirique français Charlie Hebdo nous expliquait comment la gauche pouvait s’en sortir. Dans un article fleuve publié en plusieurs parties et intitulé « Pour aller à gauche, c’est par où ? », Philippe Val avait décidé dans la deuxième partie de s’en prendre à Noam Chomsky. Ici, les contre-vérités se sont enchainées au rythme d’un scandale boursier à New York. Chomsky y fut qualifié « d’amoureux des sectes », « il est gaga, (...) il empoisonne la réflexion de gauche en nourrissant une théorie du complot ne flattant que les instincts fascistes et visant à faire porter à un ’Autre’ les responsabilités des malheurs du monde ». Ou encore « il est évident que jamais, contrairement à ce que pense Chomsky, les citoyens n’ont disposé d’autant d’informations ». Pas mal. Sauf que Chomsky est, et dit, à peu près tout le contraire. Sans oublier ce bijou : « le style (de Chomsky) est à l’usage des enfants du CM2 ». Pas mal pour le rédacteur en chef d’un journal qui fait dans le pipi-caca-prout.
    En septembre 2007, dans sa chronique radiophonique sur France-Inter, Philippe Val – sous l’emprise de la jalousie ? – revient encore à l’attaque et lance « Chomsky-Ben Laden, même combat ! ». Non, ce n’était pas de l’humour.
    Participant à un colloque du patronat en 2007, il se défendra en proférant ce Voltairisme à l’usage des enfants de CM2 : « dialoguer ou débattre, ce n’est en aucun cas être complice », et que l’essence même du dialogue était de réunir deux interlocuteurs de points de vue différents. (cf Wikipedia). On en pleurerait, tellement c’est beau.
    Voilà tout le style de Philippe Val : pondre des articles supposés étaler une connaissance encyclopédique mais qui ne font en réalité que clapoter dans un jacuzzi.
    Défenseur ardent de toutes les guerres de l’OTAN, toutes, il a quand même fini par être récompensé pour sa fidélité légendaire. Et c’est ainsi qu’il fut promu en mai 2009 (« bombardé » aurais-je envie de dire...) à la direction de France-Inter. Car ce n’est pas le tout que d’être un vendu, encore faut-il savoir se vendre.
    Deux heures après sa nomination à France Inter, il renvoyait Frédéric Pommier qui faisait la revue de presse. En juin 2010, les humoristes Stéphane Guillon et Didier Porte sont licenciés de France Inter. Quatre mois plus tard, l’humoriste Gérald Dahan est licencié à son tour, au lendemain d’une chronique critique envers Michèle Alliot-Marie.
    France-Inter est donc actuellement dirigée par un type capable de balancer à la fois « Chomsky-Ben Laden, même combat » et les derniers intervenants qui présentaient un quelconque intérêt sur cette radio (à l’exception de l’émission Là-bas si j’y suis, évidemment). Comment la situation pourraient-elle être pire que ça ?
    Philippe Val a dirigé Charlie Hebdo de 1992 à 2009, soit 17 ans. 17 ans de propagande gaucho-impérialiste. 17 ans de complicités avec toutes les opérations d’assassinat à ciel ouvert de l’OTAN. 17 ans qui n’ont apparemment pas gêné plus que ça le reste de cette joyeuse équipe de soudards (à quelques rares exceptions près).
    Mais Charlie Hebdo, c’est comme les couches-culottes : à une certaine époque de sa vie, on trouve ça bien et on est content que ça existe. Puis un jour on grandit et on est plutôt content de s’en passer.
    Retour au présent
    Pourquoi parler de Charlie Hebdo ? Dans le numéro daté du 8 août 2012, un article intitulé « Les soutiens bruns de Damas », annoncé en couverture (« Syrie. Cette extrême droite qui soutient Damas ») et signé Eric Simon, nous refait le coup de désigner Le Grand Soir, et nommément ses deux administrateurs, comme des relais de l’extrême-droite.
    Sont également citées « des personnalités » telles que Michel Collon (salut Michel, ça va ? Qu’est qu’on rigole, non ?) qui, « avec l’intellectuel Jean Bricmont se sont fourvoyées à tel point que la CGT les a interdit de conférence à Paris en novembre 2011. »
    Voilà une technique que l’on reconnaît immédiatement : le "petit" mensonge qui vient se glisser, ni vu ni connu. Bricmont n’a jamais été "interdit", et Michel Collon, qui devait donner une conférence à la Bourse de Travail de Paris, en fut empêché suite à une campagne d’affiches émanant de milieux "anarchistes". On commence déjà à deviner les sources d’inspiration de Charlie Hebdo. Avec Ornella Guyet, les anticonspis-truc et Rudy Machin-chose, et maintenant Charlie Hebdo, ce n’est même plus une technique, c’est devenu un style.
    « Si l’analyse anti-impérialiste permet de débusquer les raisons cachées des guerres « justes » ou « humanitaires » du camp occidental, elle peut facilement dérailler si elle défend l’innommable commis par le camp d’en face. Si, en outre, elle laisse reprendre ses thèses par les sites d’extrême-droite, jusqu’à finir par s’inviter les uns chez les autres, la messe est dite. C’est ce qui est arrivé à des sites comme legrandsoir.info de Maxime Vivas et Victor (sic) Dedaj, qui publient aussi bien des articles d’Infosyrie que des (sic) contributions de Ginette Skandrani (…) voire des discours de Kadhafi ou Bachar el-Assad... »
    Le journaliste de Charlie Hebdo n’a même pas su orthographier correctement mon prénom, c’est vous dire si son enquête fut méticuleuse. Même pour calomnier ? Surtout pour calomnier, tu rigoles ou quoi ? Mais faire du copier/coller, Eric, c’est pas bien, même pour un journaliste de Charlie Hebdo. Si vous pouviez faire corriger la coquille à ceux (et celle) qui vous ont inspiré, merci d’avance.
    Figure imposée : la vérité, rien que la vérité
    LGS n’a jamais défendu « l’innommable commis par le camp d’en face ». A l’heure où le camp occidental n’avait pas sifflé le signal de l’hallali, à l’heure où Bashir Al Assad jouissait de la considération de notre gouvernement (et donc de notre presse), LGS dénonçait un deal « innommable » passé entre les USA et les tortionnaires au pouvoir en Syrie.
    Par ailleurs, LGS « laisse reprendre ses thèses par les sites d’extrême-droite » ? Oui, et par des sites inconnus de divers pays et par pas mal de sites de la vraie gauche. Charlie Hebdo sait comment interdire la reproduction d’articles en copyleft ? Est-ce qu’Eric Simon ne serait pas en train de nous dire : « Taisez-vous et faites taire » ?
    Alors voyons-voir : le nombre phénoménal d’articles d’Infosyrie repris par le Grand Soir s’élève à 2 (si j’ai bien compté) et dont le contenu est irréprochable – à mes yeux. Les (ah, un pluriel ?) contributions de Mme Skandrani s’élèvent à... 1 (au contenu irréprochable - oui, oui, nous sommes au courant maintenant, merci). Quant aux « discours de Kadhafi ou Bachar el-Assad », réunis il doit y en avoir 3 ou 4 (en comptant les interviews). Ces « discours » n’ont pas été publiés « comme ça », pour le fun, mais en pleine période d’agression militaire ouverte contre la Libye et la Syrie. Charlie Hebdo voudrait que l’on s’abstienne de donner la parole aux dirigeants en exercice de pays en proie à une agression militaire, ou de reprendre des informations qui contre-balanceraient un tant soit peu le rouleau-compresseur médiatique. Où est la surprise pour un hebdomadaire qui a soutenu toutes les guerres de l’OTAN ?
    Charlie Hebdo ne dit rien sur les articles repris par Le Grand Soir (et qui se sont révélés plus exacts que pas, soit-dit en passant), mais nous sert un laïus sur l’administrateur du site Infosyrie. Ancien du GUD (« ancien », c’est bien, non ?) et autres affirmations qui demanderaient toutes à être vérifiées, vu la qualité et la précision habituelle de ce genre d’article. Mais tout ça au final pour dire quoi ? Rien. Aucun commentaire sur le contenu, sinon que le patron, ben il est pas de « notre bord » (en ce qui concerne l’anti-impérialisme, il me semble que Charlie Hebdo non plus n’est pas de « notre bord », en tous cas pas du mien). Mais Charlie annonce quand même une bonne nouvelle : Le Grand Soir et l’extrême-droite « s’invitent les uns chez les autres ». C’est une bonne nouvelle parce que ça voudrait dire que l’ « extrême-droite » se gauchise au contact du Grand Soir. Sacré service que nous rendons à l’humanité, qui en sera certainement reconnaissante, et Charlie avec sans doute.
    Pardon, on me souffle dans l’oreillette que c’est forcément le contraire. Mince, la contagion à sens unique (je parle évidemment d’une poignée d’articles sur une dizaine de milliers, mais quitte à jouer à ce petit jeu, jouons le jusqu’au bout...).
    Et par la grâce de ces mêmes lois mystérieuses, Charlie Hebdo, soutien indéfectible à toutes les guerres impérialistes et violations du droit international, ne saurait être, et en aucun cas, taxé de passerelle avec les fascistes néoconservateurs américains, parce que là, ça ferait « confusionniste ».
    Si tu cherches de l’eau dans un désert, il te faut marcher jusqu’au puits (dicton arabe, mais pas vraiment parce que je viens de l’inventer)
    Les lecteurs (vous comme moi) n’auraient donc pas le droit de savoir ce que pourraient bien avoir à répondre les dirigeants des pays bombardés par nos forces militaires « humanitaires ». Donner à lire une intervention d’un responsable syrien ou libyen est « rouge-brun ». Pour ne pas être rouge-brun, il faut donc s’abstenir de donner à lire. Et pour celui qui « oserait » le faire (car on en est là...), il y a une punition à la clé.
    La situation est donc celle-ci : lorsque l’Occident attaque ou menace d’attaquer un pays dirigé par un salaud, toute information émanant peu ou prou du pays en question sera interprété comme un signe de ralliement au salaud en question et, par association, fera de vous un salaud. Donc un rouge-brun. Donc un antisémite. Donc une cible. Bonjour l’ambiance « USA post 11/9 ».
    Encore un peu, et Charlie Hebdo dira qu’on est des mauvais Français et nous reprochera notre manque de patriotisme. Philippe Val n’est plus à la tête de Charlie Hebdo, mais son esprit rôde encore dans les locaux. Suis-je le seul à ressentir des frissons ?
    Énoncée à voix haute, claire et intelligible, voilà ce que ça donne :
    1) Lorsqu’un pays est attaqué par l’Occident, il est interdit de donner la parole aux agressés.
    2) Lorsqu’un pays est attaqué par l’Occident, il faut imposer un black-out sur toutes les informations ou interventions en provenance du pays ciblé – sauf celles qui vont dans le sens ou servent le discours dominant.
    3) Lorsqu’un pays est attaqué par l’Occident, le seules « informations » issues du pays sont celles qui seront sélectionnées, filtrées, charcutées et commentées par les commentateurs officiels et attitrés du pays agresseur.
    4) Lorsqu’un pays est attaqué par l’Occident, toute tentative de relayer in extenso, sans tripatouillages ou coupures, des informations provenant du pays agressé ou toute tentative de contre-balancer a minima la campagne de propagande sera qualifiée de rouge-brunisme (en attendant le jour où ils emploieront le mot « trahison »).
    5) Pour toutes les raisons qui précèdent, lorsqu’un pays est attaqué par l’Occident, toute la presse – y compris « rebelle », « anar », etc. – s’alignera.
    Check-list : Irak, Afghanistan, Libye, Syrie... oui, ça marche et ça se vérifie à tous les coups. En une seule formule : 1) + 2) + 3) + 4) + 5) = propagande.
    Voilà : nous ne sommes même plus dans une situation où un journal nie faire de la propagande (ce qui est de "bonne guerre", ha, ha !), mais dans une situation où il la réclame, l’exige, tape du pied et se roule par terre devant ceux qui refusent de s’y plier.
    Suis-je le seul à ressentir des frissons ?
    Faites ce que je fais, pas ce que je dis que je fais
    Le plus cocasse est que tous ces donneurs de leçons et moralistes n’ont et n’auraient - allez, soyons honnêtes - n’oseraient rien dire si le Monde ou Libération ou tout autre média appartenant à un grand groupe capitaliste hyper-soucieux du pluralisme publiaient des interventions de Kadhafi ou Bashir el-Assad ou Dieu sait qui. Non, non : eux seuls sont habilités à le faire, à décider lesquelles, à décider quels extraits, à commenter des phrases choisies sorties du contexte et à décider quand et où... Oui, on connaît la musique. Mais pas nous et pas vous. Pourquoi ? Parce que. Parce que quoi ? Parce que, quoi.
    Alors, Charlie Hebdo : votre conception effarante et effrayante de "l’information", gardez-la pour vous, roulez-la en forme de suppositoire et mettez-la où vous voulez.
    Guerre humanitaire : une éruption soudaine, inattendue et violente de bonté ?
    Sans oublier une certaine loi de la nature : dans tout conflit, c’est plutôt l’agresseur qui recourt au mensonge. Pourquoi ? Parce que l’agresseur veut la guerre et cherchera donc des raisons pour la faire, quitte à les inventer. En réalité, l’agresseur est pratiquement obligé de les inventer. Pourquoi ? Et bien parce que les justifications pour une guerre d’agression – selon le Tribunal de Nuremberg et selon le droit international – sont au nombre d’un chiffre très très proche de zéro. Et lorsque la loi ne convient pas, il y a pas trente-six solutions : il faut la respecter, la changer ou la violer. L’Occident, en particulier, est un adepte de la troisième.
    Oui, je sais : il y a la « guerre humanitaire ». On ferait des guerres « humanitaires ». Comme d’autres feraient de la « torture thérapeutique » ?. Risible, bien-sûr, mais pour la beauté du débat, admettons un instant ce concept de « guerre humanitaire ».
    Par conséquent : Il existerait un espace-temps (ici et maintenant apparemment) où des pouvoirs politiques seraient « forcés » par des événements « particulièrement tragiques » à faire une guerre pour des « raisons humanitaires ». La cavalerie légère volant au secours de la veuve et de l’orphelin. Le petit garçon au fond de moi aime bien cette image. L’adulte, lui, lève un sourcil en entendant que les responsables politiques actuels seraient prêts à commettre le « crime des crimes » (toujours selon Nuremberg et le droit international) pour venir au secours d’une population (« étrangère » qui plus est) dont jusqu’à présent ils se fichaient éperdument.
    Etrange « charge émotionnelle » et « application de principes » de la part de dirigeants politiques qui sont par ailleurs incapables de prendre la moindre mesure « humanitaire » lorsqu’il s’agit des sans papiers, des Palestiniens, des personnes âgées, de qui vous voulez. Ils sont pourtant là, sous leurs fenêtres, ou pas très loin. Ces mêmes responsables politiques qui pourraient sauver pour des raisons « humanitaires » les 10.000 enfants qui meurent de faim par jour et pour un prix inférieur à un seul missile de croisière. Nan, trop compliqué. Allons plutôt bombarder un pays pour montrer toute l’étendue de notre « bonté ».
    En résumé : les salopards qui nous gouvernent auraient des crises d’humanisme tellement fortes qu’ils sont capables de tout, y compris de commettre l’irréparable, pour accomplir le bien. Elle est étrange, cette détermination - si soudaine, si inattendue, une véritable révélation - qui n’apparaît que lorsqu’il s’agit de faire la guerre, loin de préférence, dans un rapport de forces totalement déséquilibré de préférence (parce qu’il y a des limites chez eux, même aux principes), là où personne ne peut vraiment contrôler ce qui se passe, et qu’on ne retrouve jamais en temps de paix...
    Oui, soudain, les voilà qui sont « bons », et « attentionnés », et « inflexibles », et « soucieux » du bien-être d’une population. Tellement soucieux qui si un membre de la population se présente à la frontière pour un bout de pain, ils le renverront chez lui avec ces mots d’encouragement : « rentrez chez vous, on va bientôt vous envoyer des secours » (sur la gueule).
    Oui, soudain, dans toutes les tribunes, les mots « intolérables » et « inadmissibles » leur sortent de la bouche, comme des colombes de la manche d’un prestidigitateur.
    Oui, une véritable métamorphose. Mais qui ne dure, hélas, que le temps d’une guerre. Et qui disparaît, comme par enchantement, une fois la bête repue. A croire que toute leur posture n’aura été créée et tenue que pour la circonstance.
    Mon Dieu que je suis mauvaise langue !
    Le tout par des gens qui vous expliqueront avec tout le sérieux du monde et la main sur le coeur - de préférence autour d’un dîner bien arrosé - combien ils sont contre la peine de mort, critiquant au passage les pays qui l’appliquent encore (jusqu’à là, tout va bien) et qui enchaînent aussitôt qu’il faut faire la guerre, c’est-à-dire appliquer la peine de mort à une échelle industrielle, mais cette fois-ci sans procès, sans jugements, sans discrimination, contre une population très majoritairement innocente de tout crime.
    Mon Dieu que je suis pinailleur !
    Soutenir le fascisme suprême au nom d’un antifascisme de salon
    Le Grand Soir ferait trop dans l’anti-impérialisme ? Comme peut-on être trop contre le crime des crimes ? Comment peut-on être trop contre « le stade suprême du capitalisme » ?
    Le gant de velours du marché ne marchera jamais sans une main de fer derrière - McDonald ne peut prospérer sans McDonnell Douglas, le fabricant (de l’avion de guerre) F15. - Thomas L. Friedman "A Manifesto for a fast World" - New York Times Magazine, 28 Mars, 1999
    Je croyais que la guerre était plutôt de droite et la paix plutôt de gauche. Je croyais que le respect du droit (y compris international) était plutôt de gauche et sa violation plutôt de droite. Je croyais que le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes était plutôt de gauche et l’ingérence plutôt de droite. Je croyais que la censure était plutôt de droite et la liberté d’expression plutôt de gauche. Je croyais que l’aveuglement idéologique était plutôt de droite et l’ouverture d’esprit plutôt de gauche. Je croyais que c’étaient nos actes et nos prises de position qui définissaient notre positionnement politique. Je croyais que s’endormir dans son lit et se réveiller dans un monde où toutes les valeurs étaient étrangement inversées n’arrivait que dans les romans de science-fiction.
    Je trouve même totalement indécent que l’on n’ait rien d’autre à nous opposer, sinon que le président syrien ne serait pas l’Abbé Pierre (comme si nous ne le savions pas. Comme si n’avions pas nous-même rappelé que la Syrie, il y a encore peu, servait de centre de torture décentralisé pour les Etats-Unis - pas très reconnaissants, comme à leur habitude) ou que le responsable de tel site ne serait pas du même bord politique. Remarquez, ça pourrait être une autre bonne nouvelle parce que si ce n’est que ça, on va arranger ça ici et maintenant : « Le président de la Syrie est un salaud et le patron d’Infosyrie pue de la gueule. » Ca vous va ? Tout le monde est content ? On peut aller à la manifestation maintenant et tenter d’arrêter le massacre - où allez-vous encore nous trouver une autre excuse à la con ? Genre : l’ancien du GUD a l’haleine fraîche. Eric Simon pourra trancher puisqu’il se vante d’avoir discuté avec lui (il a le droit ! Pourquoi ? Parce que la Sainte Inquisition a tranché ainsi : à Charlie Hebdo, on peut, au Grand Soir, ce serait sacrilège).
    L’extrême-droite ferait de l’entrisme ? De l’entrisme dans quoi ? Le désert laissé par la gauche ? Et ce serait la faute du Grand Soir ? On entre dans une salle d’autant plus facilement qu’elle est vide. C’est plus difficile lorsqu’elle est pleine à craquer.
    En réalité, ce n’est pas le Grand Soir qui alimente des « passerelles vers l’extrême-droite », mais des journaux comme Charlie qui se la jouent « contestataires/libertaires » à longueur de semaine et qui, au moment le plus crucial, tombent - presque « naturellement » - du côté le plus sombre, laissant le champ libre, et même ouvrant la voie, à d’autres. Charlie Hebdo fait partie de cette presse, à l’instar de Libération, qui est devenu au fil du temps une véritable fabrique de « gauche réactionnaire » et qui fait dire à un de ses journalistes (conversation téléphonique avec un des administrateurs du Grand Soir) : « l’anti-impérialisme me fait gerber ».
    Heureusement que le Grand Soir est là pour sauver (un peu) l’honneur de la gauche française. Mais nous ne sommes pas seuls. Nous avons avec nous la quasi-totalité de la gauche latino-américaine, nord-américaine, asiatique et africaine. Alors, être « isolés » au sein de la gauche française, appelons ça « une position pas très confortable », mais sans plus.
    Ce qui me fait penser à ce qu’Ignacio Ramonet (que j’apprécie beaucoup) avait écrit lors de la guerre contre la Libye – intervention qu’il a soutenue (eh oui...). En référence à l’opposition de la gauche latino-américaine à cette intervention, il a écrit que cette dernière avait commis « une erreur historique ». Curieux qu’il ne se soit pas demandé si, a contrario, ce n’était pas la gauche française, et lui avec, qui avait commis l’erreur historique en question.
    Lorsque Charlie Hebdo se promène la braguette ouverte
    Mais revenons à nos moutons (sic) de Charlie Hebdo : Charlie Hebdo, n’a apparemment rien à dire sur le fond de ce que nous publions et serait bien incapable de trouver un seul texte, une seule ligne, qui aille à l’encontre de notre ligne rédactionnelle – qui est ce qu’elle est, que ça plaise ou non. Nous, nous parlons de guerre et de paix, eux nous parlent du slip d’untel ou untel qui dépasserait alors qu’eux-mêmes se promènent la braguette grande ouverte. Exemples ?
    Acrimed rappelle que (extraits) :
    Une brève du 18 avril 2007 signale que « sur 38 collaborateurs de Charlie Hebdo : 18 votent Royal , 9 votent Voynet, 3 votent Buffet, 3 votent Besancenot, 3 votent Bayrou , 1 vote Bové, 1 vote blanc. » Soient 21 collaborateurs qui votent à « droite » et 16 à gauche. Charlie Hebdo, de droite ? Oui, si l’on en croit Philippe Val lui-même, puisque ce dernier, en juin 1998 écrivait que « la vraie droite aujourd’hui, c’est le PS. » Neuf ans plus tard, le 9 février 2007, il lâche chez Pascale Clark sur Canal+ (« en aparté ») : « Je voterai pour le candidat de gauche le mieux placé. » Le mieux placé ? Comprendre Ségolène Royal.
    (...) Sur les principales questions internationales, Charlie hebdo reproduit peu à peu les positions dominantes. Ainsi sur le Kosovo. Alors que dans les années 70, Cabu s’insurgeait « contre toutes les guerres » et collectionnait les procès intentés par l’armée, en 1999, il soutient, avec toute l’équipe de Charlie Hebdo, exception faite de Siné et Charb, l’intervention militaire de l’OTAN au Kosovo. Dans le n°361 de Charlie Hebdo (19 mai 1999), en lieu et place de la chronique de Charb, un texte de Riss (qui n’écrit pas d’ordinaire) reproche même aux pacifistes d’être des collabos ! De même sur le traité constitutionnel européen : si d’autres voix que celle de Philippe Val se font entendre, c’est lui qui conduit une campagne véhémente et caricaturale contre les partisans du « non » au référendum.
    (...)
    Ce glissement politique de gauche à droite, de la paix vers la guerre, de la subversion vers l’orthodoxie, s’est fait progressivement, mais sûrement. On voit ainsi disparaître, dans le silence quasi-général, des signatures talentueuses (Cyran, Camé, Boujut,…) au profit de plumes conventionnelles et/ou médiatiquement plus « reluisantes » : le dessinateur Joan Sfar, l’ex-patron de France Inter Jean-Luc Hees, le sociologue médiatique Philippe Corcuff (lui même acculé à démissionner [16]), Renaud Dély venant de Libération, Philippe Lançon du même, Anne Jouan du Figaro, etc.
    (...)
    ...l’évolution conjointe des positions politiques et du positionnement médiatique n’a pas été sans effet sur les pratiques journalistiques de l’hebdomadaire, et, au premier chef, de Philippe Val lui même : calomnies et mensonges (notamment sur Noam Chomsky), fausses rumeurs (par exemple sur le Forum social européen), diffamations de membres de l’Observatoire français des médias, refus des droits de réponse, que nous avons plusieurs fois relevés ici-même ...
    (...)
    Charb a estimé, le 16 juillet 2008, que Siné avait porté – c’est un comble - « atteinte » aux « valeurs essentielles » de Charlie Hebdo. Et c’est pourtant le même Charb qui dans sa chronique « Charb n’aime pas les gens » datée du 30 juillet 2008 écrit : « Personne n’a dit que Siné était antisémite (…) parce que ça n’a jamais été le sujet du débat. Aurait-on travaillé durant seize ans avec un antisémite ? Moi, non. » Si cela n’a jamais été le sujet du débat, alors pourquoi Philippe Val, dans son éditorial du même jour se pose la question et ressort une affaire vieille de 26 ans ? « Antisémite, Siné ? Ce n’est pas à moi d’en juger. Mais au lendemain de l’attentat de la rue des Rosiers, en 1982, c’est lui-même qui déclarait sur la radio Carbone 14 : "Je suis antisémite et je n’ai plus peur de l’avouer. Je vais faire dorénavant des croix gammées sur tous les murs… Je veux que chaque juif vive dans la peur, sauf s’il est pro palestinien. Qu’ils meurent." »
    (...)
    Une histoire de Charlie Hebdo http://www.acrimed.org/article2960.html
    Etc.
    Lorsque le dessinateur "de gauche" Plantu touche officiellement un chèque de 10.000 euros de la dictature brune-brune islamiste du Qatar, tout le showbiz, chasseurs de rouges-bruns et Charlie Hebdo réunis regardent ailleurs. Vous appelez ça de la pudeur, de la honte ou de la complicité ?
    (Tiens, et soudain je pense à cet autre ancien dessinateur vedette du journal le Monde, Konk, qui a fini par rejoindre l’extrême-droite.)
    Lorsque Charlie "de gauche" Hebdo publie à trois reprises et interviewe à domicile une des sommités du "rouge-brunisme" en France, membre du FN qui plus est à l’époque, vous appelez ça du journalisme, de l’autisme ou de j’aurais-mieux-fait-de-fermer-ma-gueule-isme ?
    Et on trouve tout ça sans même vraiment chercher.
    Le problème, Charlie, c’est que vous ne savez même plus où vous en êtes pour venir faire les marioles autour de Grand Soir. On en rirait si ce n’était pas aussi pathétique. Alors le jour où Le Grand Soir examinera à la loupe certains médias comme ces derniers aiment tant le faire pour nous, il va y avoir de sacrées surprises. En attendant, Charlie Hebdo a bien fait de ne pas employer le mot « confusionnisme » parce que là, ils auraient eu l’air vraiment ballots...
    Eh oui, Charlie Hebdo, c’est comme les couches-culottes : à une certaine époque de sa vie, on trouve ça bien et on est content que ça existe. Puis un jour on grandit et on est plutôt content de s’en passer. Et avec le recul, même si on n’en a pas honte, on n’en est pas forcément fiers pour autant.
    « alors, on rajoute une couche ou on en reste là ? »

    Viktor Dedaj  http://www.voxnr.com

    Source : Le Grand soir :: lien

  • La question raciale est aujourd’hui centrale

    Raymond Cartier et le problème noir
    Raymond Cartier est surtout connu pour avoir laissé son nom au « cartiérisme », doctrine selon laquelle il ne faut pas gaspiller l’argent public pour les pays du tiers monde : « Plutôt Corrèze que Zambèze ». Mais ce grand journaliste avait aussi publié, dans les années soixante, plusieurs articles prophétiques pour alerter les Français sur le problème noir dont il observait les prémices dans notre pays.
    Hélas, Raymond Cartier n’a pas été écouté ! Au contraire, en 1972, nous avons eu la loi Pleven, loi liberticide expressément conçue pour étouffer les voix hostiles à l’immigration. Et nous avons assisté à l’explosion démographique, en France, des populations noires issues d’Afrique et des Antilles.
    Cartier craignait que la République fût ébranlée par les coups de boutoir du communautarisme. Nous y sommes : les activistes du CRAN revendiquent un régime de faveur pour les noirs au nom de la prétendue discrimination « positive » chère à Sarkozy. Aujourd’hui, la question raciale est devenue centrale.
    Mais Cartier n’avait pas prévu que le cosmopolitisme deviendrait l’idéologie dominante. Il ne pouvait imaginer que les gens n’oseraient pas contester les dogmes destructeurs de l’antiracisme officiel. Comment peut-on régler un problème que l’on n’a même pas le droit de désigner ?

    Le fonds génétique, socle de l’identité
    Or, l’existence des races est un fait. Rappelons l’essentiel de la question raciale, telle qu’elle se présente generaliter.
    1. L’espèce humaine est divisée en cinq grandes races : la race blanche (caucasoïdes), la race jaune (mongoloïdes), la race noire (négroïdes), plus deux autres qu’il faut distinguer de la précédente, la race hottentote (khoïsanoïdes, en Afrique du sud) et la race australienne (australoïdes, en Océanie et Asie du sud). Ces cinq races se sont séparées il y a au moins un million d’années, selon la théorie polycentrique (énoncée, avec des variantes, par Weidenreich, Coon et Wolpoff).
    2. Les sociétés sont des systèmes bioculturels, en sorte que le fonds génétique des peuples, donc, en particulier, la race des hommes qui les composent, est le socle de leur identité (Voir, à cet égard, le livre du Club de l’Horloge, La Politique du vivant).
    3. Si des hommes d’une autre race arrivent en masse dans le territoire d’un peuple, les conséquences sont toujours dramatiques. Première hypothèse : les immigrés sont absorbés par métissage : le peuple d’accueil tombe alors en décadence et perd son identité. Seconde hypothèse : les immigrés ne se mélangent pas avec les indigènes (il s’agit de nous, en l’occurrence…) ; les antagonismes raciaux se développent alors inéluctablement au sein de cette société multicommunautaire. Troisième hypothèse : une partie des immigrés se mélange avec les indigènes, qui perdent peu à peu leur identité, avec leur homogénéité ; une autre partie des immigrés forme une ou plusieurs communautés séparées et hostiles.

    L’inversion des flux migratoires
    Ce dernier scénario, qui cumule les inconvénients, est celui qui se dessine en France. Pour sauver notre patrie, il faut s’employer à remplacer les dirigeants politiques actuels, indignes des responsabilités qu’ils exercent. L’étape suivante consistera à inverser les flux migratoires pour que la proportion des noirs diminue dans notre pays. Répétons après le général de Gaulle : « Nous sommes quand même avant tout un peuple européen de race blanche, de culture grecque et latine et de religion chrétienne. »
    Henry de Lesquen
    Président de Voix des Français-Renaissance 95
    12 Mai 2009 http://www.polemia.com/

  • Répression policière : les Veilleurs debout traînés au sol ce soir place Beauvau

    Veill
    Comme hier :

    Et avant-hier :

    http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Trappes : Naïma Charaï (PS) veut « investir massivement dans les quartiers »

    BORDEAUX (via Infos-Bordeaux) – Le sujet des émeutes ethniques de Trappes fait couler beaucoup d’encre. Après les interrogations du député maire de Bègles, Noël Mamère (« pourquoi interpeller en plein ramadan une jeune femme voilée ? »), c’est au tour de son ancienne suppléante, Naïma Charaï, d’écrire une tribune sur le sujet dans Libération. Naïma Charaï (photo en Une) est l’actuel président de l’Acsé (Agence nationale de la cohésion sociale et l’égalité des chances), nommé par décret du Président de la République du 3 octobre 2012.

     

     

     

    Née au Maroc, Naïma Charaï est arrivée en France à l’âge de 4 ans en 1976, suite à l’application de la loi sur le regroupement familial. Elue au conseil régional d’Aquitaine, elle souhaite attribuer des « moyens supplémentaires » dans les banlieues à forte proportion d’immigrés. « Les emplois aidés sont un dispositif vertueux, multiplions les (…) Nous devons investir massivement dans les quartiers, et nous devons le faire savoir ». « Les républicains ne peuvent pas accepter que des zones urbaines entières soient perdues pour l’égalité, l’éducation et l’emploi ».

     

    Si comme le souligne Naïma Charaï, la réalité sociale de ces quartiers est « difficile », certaines zones rurales françaises, dont la pauvreté monétaire est plus importante que dans les banlieues, ne sont cependant pas le théâtre d’attaques de commissariat impliquant « entre 300 et 400 émeutiers » !

     

    Réduire les difficultés des banlieues françaises à un problème d’argent que l’on pourrait traiter par un « investissement massif » confine au déni de réalité. Entre 1989 et 2012, plus de 90 milliards d’euros ont été déversés en banlieue. Cet afflux d’argent n’a pas forcément amélioré les résultats économiques et sociaux, mais il a surtout permis d’acheter, pendant des années, la paix sociale.

    http://fr.novopress.info

  • Théorie du genre : La Manif Pour Tous placent Peillon et Belkacem sous haute surveillance

    QUE CHACUN APPORTE SA CONTRIBUTION À CETTE ŒUVRE DE SALUBRITÉ PUBLIQUE !

    Dès la rentrée, des comités de vigilance veilleront, avec les parents d’élèves, aux messages véhiculés dans les écoles et les crèches.

    En route vers sa « saison 2 », la Manif pour tous s’empare d’un nouveau cheval de bataille : la « diffusion subreptice » de la fameuse « théorie du genre », à l’école notamment. Certes, le ministre de l’Éducation, Vincent Peillon, a bien assuré qu’il n’était « pas pour ». Mais, dans une lettre de janvier dernier, il s’engageait à « s’appuyer sur la jeunesse pour changer les mentalités »… Et, rappellent les porte-parole du collectif, la référence au « gender » dans certains manuels scolaires, la mobilisation du syndicat SNUipp en faveur de la lutte contre l’homophobie dès le primaire, ainsi que plusieurs amendements (finalement rejetés) destinés à promouvoir une « éducation à l’égalité de genre » à l’école, « cela fait tout de même un faisceau d’indices concordants »…

    À la rentrée, le mot d’ordre sera donc la « vigilance ». La Manif pour tous réclame « le retrait du concept de genre des manuels, des décrets et des projets de loi » et encourage les parents d’élèves à créer des « comités de vigilance » dans tous les établissements scolaires. Soit en s’appuyant sur des fédérations comme l’Apel (Association des parents d’élèves de l’enseignement libre) ou la PEEP (Fédération des parents d’élèves de l’enseignement public), soit en créant des listes indépendantes. « Les sympathisants, en région, nous attendent énormément sur ces questions-là, insiste Arnaud, responsable du pôle “genre”. On n’aura aucun mal à trouver des volontaires. Avec trois objectifs : récolter des informations, faire de la pédagogie et favoriser le dialogue avec les associations de parents et les élus. » Une « base d’information » sera bientôt créée, avec un courriel spécifique, pour que chacun puisse témoigner. « Cela nous permettra de sensibiliser les parlementaires et de préparer les municipales, poursuit Arnaud, car les élus locaux sont partie prenante dans l’achat de manuels scolaires et de livres pour les crèches. On n’oublie pas les crèches, dont beaucoup réfléchissent en ce moment à la “déconstruction des stéréotypes”. » Un tract et un document pédagogique sont en préparation, pour être distribués dans tous les départements.

    «  On ne lutte pas pour l’égalité des sexes en niant la différence entre les sexes  !  » Ludovine de la Rochère, présidente du collectif la Manif pour tous

    Particulièrement inquiet des arrière-pensées du gouvernement, Bertrand, responsable de la Manif pour tous 92, vient de rédiger un fascicule intitulé L’Éducation à la théorie du genre dans les écoles françaises, c’est maintenant !« L’identité de genre est officiellement désormais un axe prioritaire d’action gouvernemental, peut-on y lire. Quant à l’enseignement, il est appelé à ne plus se fonder “sur le postulat de la complémentarité des sexes”… » Multiplication des « jeux asexués » dans les crèches, suppression des fêtes des pères et des mères, cours d’éducation à la sexualité « orientés », listes de lectures « surprenantes », de nombreux témoignages de parents perturbés de ne « pas trop savoir ce que leurs enfants vont étudier » lui sont déjà parvenus. Ce père de famille pointe par ailleurs du doigt le site Giga la vie, créé par l’Institut des Hauts-de-Seine à l’intention des jeunes : « On y trouve plein de conseils judicieux sur la nutrition ou l’hygiène, indique-t-il. Mais dans l’onglet “Sexualité 11-12 ans”, on peut aussi lire : “Tu peux devenir père à chaque rapport sexuel ! Il devient urgent de connaître les moyens de contraception qui te permettent d’avoir une vie sexuelle harmonieuse”… C’est bien de faire de la prévention, mais délivre-t-on ici les bons messages aux bons publics ? »

    La « réforme de civilisation » promise par Christiane Taubira, « elle va se faire subtilement, par le biais de l’école », assure Jérôme Brunet, président de l’Appel des professionnels de l’enfance. « Les partisans de la théorie du genre avancent masqués, affirme ce nouveau porte-parole de la Manif pour tous. Ils présentent leurs thèses d’une façon généreuse, comme un progrès sociétal, mais cela se fera au détriment des enfants. On ne peut pas nier la dimension biologique d’une personne. C’est une erreur de dire que tout est inné, mais c’est également grave de dire que tout est acquis ! » Présidente du collectif, Ludovine de la Rochère renchérit : « On ne lutte pas pour l’égalité des sexes en niant la différence entre les sexes ! »

    En septembre, « nous sommes prêts à taper très fort ! » promet donc Ludovine de la Rochère. Et pas seulement sur le genre. « Si la proposition de loi sur la PMA pour toutes n’est pas retirée, lance-t-elle, on envisage d’ores et déjà une nouvelle grande manifestation. » Il y aura aussi, les 14 et 15 septembre, la première université d’été du mouvement. Philosophes, éditorialistes, politiques de tous bords, magistrats et psychologues interviendront devant tous les volontaires, au Parc floral de Vincennes. Les inscriptions au public sont déjà ouvertes. Une université d’été intitulée « La Manif pour tous an II… Objectifs pour tous ».

    Le Figaro   http://www.actionfrancaise.net

  • Les Etats-Unis tissent leur toile sur internet

     

    Les Etats-Unis tissent leur toile sur internet

    WASHINGTON (NOVOpress) – Grâce aux révélations d’Edward Snowden au quotidien anglais The Guardian, on en sait plus sur la surveillance d’internet par les Etats-Unis. Selon ces documents, le programme XKeyscore permet aux agents de l’Agence de sécurité nationale (NSA) de surveiller « à peu près tout ce qu’un utilisateur lambda » fait sur le réseau : les e-mails, les recherches, l’utilisation des réseaux sociaux ou toute autre action effectuée sur Internet pour remonter vers une cible. En surveillant une adresse email spécifique, l’agence peut notamment intercepter le contenu de ses messages.

     

    Le programme repose sur l’utilisation de quelque 500 serveurs disséminés dans le monde. XKeyscore est un véritable « big brother » informatique : en tapant dans sa base de données, les Américains peuvent retrouver l’historique de navigation d’un internaute, ses sites visités, recherches, mails, destinateurs, conversations sur les réseaux sociaux… Pas de doute : l’impérialisme américain n’est pas un mythe ! Il s’adapte aux nouvelles technologies pour étendre son emprise.

    http://fr.novopress.info

  • Et après ils nous donnent des leçons de morale…

    La question n’est pas de savoir si la mesure se justifie ou non mais de montrer le double langage d’Israël. Dans les pays occidentaux les gouvernements ne peuvent bouger le petit doigt contre les clandestins sans se prendre une volée de bois vert par les politiques et autres intellectuels sionistes au nom de la lutte contre le racisme et l’antisémitisme. En Israël par contre, des mesures très restrictives sont prises à l’égard des immigrés non juifs.

    Lu sur afrik.com :

    Une information confirmée par la direction de l’Ichilov Medical Center à Tel-Aviv : Seuls les migrants africains ayant besoin de soins médicaux seront acceptés. Les visiteurs et autres parias africains seront refusés. Ces nouvelles instructions figurent désormais dans le règlement de l’hôpital. Pour se justifier, la direction invoque une potentielle contagion de la tuberculose à éviter.

    Cette dernière estime donc que les migrants africains sont porteurs de maladies graves et qu’il est important d’écarter tout risque. En outre, les travailleurs et réfugiés africains n’auront plus le droit de pénétrer dans l’enceinte de l’hôpital s’ils ne portent pas de badges d’identification. Quant aux parents d’enfants hospitalisés, ils n’ont aucun moyen de voir leurs progénitures s’ils n’ont pas de badge.

    Le « badge de David »

    Ce précieux sésame indique que le migrant ne présente aucun risque de contamination. Sans ce badge, les maris qui accompagnent leurs épouses qui doivent accoucher ne pourront pas aller plus loin que la porte d’entrée de l’hôpital. De plus, les patientes immigrées ou réfugiées du service maternité de l’Ichilov Medical Center sont placées en isolement, ainsi que les enfants immigrés et réfugiés.

    Toutes ces précautions ségrégationnistes, qui rappellent des méthodes d’un autre temps, visent à garantir la santé et la sécurité des autres patients et du personnel.

    Une décision « purement médicale » ?

    Ce nouveau règlement a été adopté une semaine après qu’un cas de tuberculose ait été diagnostiqué sur un nouveau-né de 6 semaines dont la mère, une Erythréenne, est elle-même atteinte de la maladie, rapporte Sistadiaspora.com. La mère et l’enfant ont été isolés en soins intensifs. L’alerte a tout naturellement immédiatement été donnée et toutes les personnes qui ont été en contact avec le bébé ont été convoquées pour des dépistages et la prescription d’antibiotiques en traitement préventif. Rien de bien choquant à ce niveau-là. Mais était-ce une raison pour instaurer un accès restreint de l’hôpital à toute la communauté noire d’Israël ?

    Un représentant de l’hôpital a indiqué que cette mesure n’avait rien à voir avec la campagne raciste relayée par les médias qui présentent les Africains comme des vecteurs d’infections graves. Plus grave encore, les hôpitaux israéliens se plaignent du coût des soins qu’ils doivent apporter aux migrants. L’Ichilov Medical Center s’était déjà fait remarquer en mai dernier, lorsqu’un médecin de cet hôpital avait déclaré que trop d’enfants noirs naissaient. Ils les avaient qualifié d’ « infiltrés ».

    L’Israël avait atteint son apogée avec le scandale des stérilisations forcées. La dernière fois que des Israéliens ont tenu des propos racistes en public, c’était dans l’émission de télé-réalité locale « Big Brother ». Des candidats ont proféré des propos racistes à une autre candidate d’origine Falasha. L’Etat hébreu censé donner l’exemple en matière des droits de l’Homme étant donné l’histoire, ne cesse au contraire de cumuler les affaires de racisme.

    http://www.contre-info.com

  • Automobile : bientôt des boîtes noires et des caméras pour nous surveiller

    Et bientôt des caméras dans nos foyers pour prévenir les accidents domestiques ?

    Extrait du Figaro :

    Bientôt des caméras installées dans toutes les voitures? La France et l’Union européenne ont engagé une réflexion sur ces dashcams («caméras embarquées») déjà en vigueur en Russie ou aux États-Unis.[...] En France, ces caméras pourraient servir à définir les causes et les responsabilités d’un accident en cas de litige.

    [...]Les assurances sont quant à elles beaucoup plus réservées sur le sujet, insistant surtout sur le fait que cela n’évitera pas les accidents, et que le constat à l’amiable fonctionne déjà très bien. «Nous avons une totale confiance en nos experts lors des litiges», explique un assureur. Quant à une éventuelle dissuasion à enfreindre le Code de la route, un autre professionnel remarque que «certains chauffards se servent déjà de caméras pour filmer leurs exploits» et estime que «les investissements que demanderont ces dispositifs pourraient être utilisés à une meilleure prévention routière».

    En France, l’État est partisan d’une utilisation de boîtes noires donnant la vitesse, la situation géographique et un enregistrement lors de comportements inhabituels du véhicule.

    Le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, a même mentionné, le 21 juin dernier, l’ensemble boîte noire-caméra comme un moyen «de connaître les événements techniques précédant de quelques secondes un accident». La France et l’Union européenne ont donc décidé de lancer une réflexion sur les capacités et les intérêts de tels dispositifs. Les premiers résultats sont attendus pour le premier semestre de 2014.

    http://www.contre-info.com/

  • L'Euro, contre la France, contre l'Europe

    L'euro nouveau est arrivé ou presque et il doit sembler déjà dépassé pour nos avant-gardistes qui pensent déjà au mundo, juste avant l'universo qui remplaceront l'euro ringard. Tout ceci pour devancer le matraquage médiatique auquel nous avons eu droit sur cette nouvelle donne. On assista à la jonction entre la droite libérale représentée par l'homme à la cervelle d'or :

    Valéry Giscard d'Estaing, la gauche sociale-démocrate européiste anti-nationale de Jacques Delors (qui a déjà la physique de l'Européen de demain) et l'apatride d'extrême gauche internationaliste : Con-Bandit reconverti en autorité morale de l'Europe maastrichtchienne.

    Depuis longtemps la droite libérale joue l'Europe et selon la formule bien connue « plutôt Hitler que Léon Blum » ceci donne maintenant « plutôt Maastricht que la gauche française », libéraux toujours prêts à trahir et vendre leur pays la main dans la main avec les sociaux-démocrates opposés à leur gauche radicale.

    La France va bien sûr perdre une immense partie de sa souveraineté et ce n'est pas rien et il n'est pas évident que dans ce grand saut dans l'inconnu elle y gagne économiquement. Tout laisse même à penser le contraire.

    La politique économique française sera réduite pratiquement à néant. La politique monétaire sera décidée à Francfort, la politique budgétaire sera soumise à la contrainte très forte des critères de Maastricht. Quant à la politique de redistribution nationale, trait d'union d'une nation, elle va aussi passer aux oubliettes.

    On comprend donc l'accord tacite sur la construction européenne entre les libéraux de gauche ou de droite. La politique salariale ne pourra plus s'exercer dans l'Europe de l'Euro. Quant à la politique fiscale on ne pourra pratiquement plus agir sur aucun levier car il y aura sans doute un alignement des pays. L'Europe de Maastricht va broyer les spécificités nationales sur le plan économique et par contrecoup dans les autres domaines.

    On ne comprend l'Euro qu'en termes d'accélération de la mondialisation financière. La concurrence internationale va s'exacerber, l'ultra-libéralisme régner encore plus. Il ne pourra en résulter qu'une augmentation du chômage puisque l'emploi sera forcément la variable d'ajustement. Même Robert Hue a compris cela et il est donc contre l'Euro bien qu'il ne quitte pas le gouvernement avec les ministres communistes. Les restructurations économiques liées à l'Euro s'accompagneront de licenciements massifs.

    La monnaie unique ne peut créer que du chômage dans des pays aux productivités et compétitivités très inégales. Avant lorsqu'un pays avait une productivité plus faible la monnaie pouvait être réajustée. Maintenant ce pays sera condamné à ne plus produire dans des secteurs économiques entiers et il en résultera un chômage supplémentaire important avec des poches de sous-emploi. De plus si les biens circulent assez bien comme les capitaux, il n'y a pas de marché de l'emploi européen à part des salariés très qualifiés. Un ouvrier français ne peut du jour au lendemain travailler à Munich, Milan ou Dublin, ne serait-ce qu'à cause de la barrière de la langue. L'emploi n'est pas mobile contrairement à ce qu'ânonnent les libéraux.

    Pour toutes ces raisons, la machine infernale lancée par la mise en place de l'Euro est loin de sortir victorieuse.

    Certains financiers se demandent déjà quand la monnaie unique va exploser en plein vol c'est à dire quand les intérêts économiques entre les pays seront tellement divergents que certains songeront à sortir de ce carcan. Une monnaie unique n'a jamais été une garantie d'unité politique (exemples de l'URSS et de la Yougoslavie qui avaient une monnaie unique sur leur domaine d'influence).

    Il est intéressant de constater que les deux pays les plus riches ne font déjà pas partie de l'Europe de Maastricht, la Norvège refusant de partager son pactole pétrolier, la Suisse sa rente de situation exceptionnelle en termes de richesse.

    Les seuls pays qui tiennent vraiment à intégrer la zone de l'Euro sont ceux qui sont petits et/ou pauvres car on comprend aisément les avantages de redistribution qu'ils en retirent. Les pays d'Europe du Sud toujours un peu complexés par le mépris traditionnel de l'Europe du Nord à leur égard en font un point d'honneur. Des trois pays qui comptent vraiment (Allemagne, France, Grande Bretagne) les Allemands n'ont aucun intérêt économique à l'Euro, leur économie est suffisamment forte pour être autonomes. On leur fait donc payer par l'Euro leur réunification et la honte de leur Histoire qu'on doit continuer à leur inculquer à perpète pour qu'ils acceptent le jeu de l'Europe. Le vieillard malade qui gouvernait la France au moment de la chute du mur de Berlin a eu une peur sénile de l'Allemagne qui venait des fonds des âges. Les Anglais, peuple nationaliste ayant gardé sa fierté, ont toujours traîné les pieds. Le seul pays qui cherche à tout prix à disparaître est donc la France empêtrée et avachie dans ses valeurs nihilistes d'égalité et d'universalisme. Les Français ne croient plus en eux, en leur destin, engloutis par une immigration sans fin et veulent donc entraîner dans leur disparition tous les autres pays. Voilà donc les fondements sur lesquels a été basée la construction européenne actuelle.

    Pour certains, l'euro ne devrait durer qu'une douzaine d'années après sans doute bien des déboires.

    Le seul avantage de l'Euro était de créer à priori une monnaie européenne face au dollar mais cela est surtout vrai pour la France car le mark était déjà une monnaie internationale (14 % des réserves de change mondiales, contre 62 % pour le dollar, 1,7 % pour le franc).

    On comprend donc les réticences allemandes pour l'Euro qui n'était vraiment pas une nécessité pour eux.

    Quant aux Français, ils doivent savoir que le franc n'est pas encore enterré et qu'on peut le voir réapparaître dans quelques années au moment où le système mis en place explosera.
    PATRICE GROS - SUAUDEAU STATISTICIEN ÉCONOMISTE 2012

  • Crise économique: ce qui nous attend vraiment…

    par Charles Sannat

    C’est la célèbre histoire de la dinde de noël

    Tous les jours pendant 1000 jours, la dinde est nourrie, engraissée. Chaque jour qui passe pendant cette période renforce la dinde dans sa croyance que demain sera identique à hier et qu’elle recevra une pitance abondante. Au bout de 1000 jours, le degré de confiance éprouvée par la dinde atteint son paroxysme. Le soir même la Dinde est tuée. Le lendemain vous la mangez dans votre assiette. La Dinde est morte alors que l’indice de confiance de la dinde était au plus haut.

    Madame notre lectrice, ce qui est sûr, c’est que votre banquier est un dindon… donc surtout ne devenez pas son « dindon de la farce »!!

     

    Je souhaitais également, Madame, vous apporter un autre élément de réflexion et en faire profiter tout le monde.

    N’imaginez pas que votre banquier est compétent. En fait c’est l’inverse depuis hélas bien longtemps. Les banquiers sont recrutés pour leur incompréhension de l’économie et du système (je parle des banquiers d’en bas, c’est à dire de ceux qui s’occupent de votre argent). Pourquoi ? Pour une raison simple. Imaginez une personne qui pense par elle-même, qui comprend la situation et à qui on demande de vendre à ses clients des produits qu’il sait mauvais et qui vont entraîner la perte de l’épargne de son client qu’il voit toutes les semaines. Quelle sera sa réaction ? Il ne vendra pas grand-chose. Or votre agence à des objectifs. Résultat, pour avoir les meilleurs vendeurs, il faut recruter des vendeurs de raquettes de tennis de chez décathlon. Pas des économistes.

    Enfin, ces collaborateurs subiront un véritable lavage de cerveau hebdomadaire et mensuel. On leur donne la bonne parole, on homogénéise les discours de tout le monde, on supprime le libre arbitre. Celui qui remet en cause est poussé vers la sortie.

    Alors dernier conseil Madame, faites passer un petit test à votre banquier qui normalement à moins de 40 ans (on s’est débarrassé des seniors qui comprenaient encore quelque chose à l’économie et à la finance et qui savaient lire et écrire en français), pour confier vote argent aux mains incultes de vendeurs de savonnettes.

    Demandez-lui comment fonctionnent les CDS ?

    Demandez-lui quelle est la taille du bilan de sa banque par rapport à ses fonds propres ? (là on  va franchement rigoler).

    Demandez-lui ce que sont les normes de Bâle 3 ou Solvency 2, il devrait y avoir un moment de flottement…

    Revenons donc à l’actualité du jour encore une fois bien chargée pour un été.

    Le FMI va arrêter son soutien à la Grèce

    Selon le grand quotidien allemand Der Spiegel, le Fonds Monétaire International aurait indiqué aux dirigeants de l’Union Européenne qu’il ne participerait pas à un soutien supplémentaire pour la Grèce.

    Il faut dire qu’actuellement, le FMI subit des pressions de plus en plus importantes car des voix de plus en plus nombreuses s’élèvent pour dénoncer le parti pris européen du Fonds. Cela a encore été le cas cette semaine avec la lettre de démission adressée au conseil d’administration de Peter Doyle, l’un des économistes britanniques du FMI.

    Lorsque l’on sait que de nombreux pays européens ont conditionné leur participation au sauvetage de la Grèce notamment à l’intervention et à la surveillance du FMI, cela n’augure rien de bon pour les prochaines semaines.

    Alors que le FMI n’est tout simplement plus disposé à fournir des fonds supplémentaires pour aider la Grèce, il est difficile d’imaginer que les pays européens prennent à leur charge les dizaines de milliards d’euros qui vont manquer dès septembre. Vous n’avez pas fini d’entendre parler du cas grec, vous savez, ce pays que l’on a sauvé de la catastrophe lors des différents sommets de la dernière ultime chance.

    Enfin, cela en dit long sur ce que pense les anglo-saxons de la construction européenne et de l’avenir de la monnaie unique. Barack Obama et les Américains n’ont aucun intérêt à voir émerger une Europe unie et fédérale. Si une Europe unie est un danger pour le leadership américain, une Europe désunie est une grande chance y compris pour le dollar américain…

    Plus de crédibilité pour l’Espagne

    Ambrose Evans-Pritchard, mon journaliste fétiche du Telegraph à Londres, signe encore un papier digne d’intérêt. Pour lui la crédibilité de l’Espagne est nulle.

    « La crédibilité financière de l’Espagne est proche de zéro. La crédibilité budgétaire est égale à zéro. La crédibilité politique est nulle ».

    En gros l’Espagne ne pourra pas s’en sortir et le coût d’un sauvetage global par ses partenaires européens est tellement élevé qu’il est illusoire. Effectivement c’est également ce que je pense.

    D’ailleurs les marchés aussi sans doute, en tout cas le marché obligataire puisque le 10 ans espagnol dépasse allègrement la barre des 7,5%, un taux insoutenable à long terme.

    Justement le marché obligataire, avec d’un côté des taux astronomiques pour de plus en plus de pays, et à l’autre bout de l’échelle, des taux négatifs pour quelques-uns, est en réalité la bulle financière ultime.

    Des milliers de familles d’épargnants modestes pris au piège par le scandale des actions privilégiées

    Toujours en Espagne, vous vous souvenez ce que je vous disais sur les bons produits financiers vendus aux particuliers qui allaient perdre leur épargne. Et bien voilà, c’est fait, ils sont déjà un million.

    Les actions privilégiées sont un produit financier émis par une banque étrangère à perpétuité qui ont été mis sur le marché par les banques et les espagnols. Cela signifie que les économies sont déposées dans un actif, en échange d’un supposé intérêt (3 ou 4%). Ce dépôt est effectué à perpétuité, sans possibilité de « rédemption » pour le client, sans aucune garantie de rentabilité et aucune garantie minimale du système financier espagnol.

    Voilà qui va sans doute renforcer la sympathie du peuple espagnol envers ses dirigeants bienveillants et ses banquiers charmants qui ont vendu de bons placements de père de famille à tous ses clients, toutes les banques espagnoles ou presque ayant participé à la ruine de leur client.

    Tant qu’il y en a qui veulent croire que les banquiers veulent leur bien, nous ne pourrons rien faire pour les aider.

    L’Amérique se dirige vers une apocalypse économique

    Si il n’y avait que l’Europe dans une situation dramatique, nous pourrions encore avoir un petit espoir, mais vraiment, ce n’est pas le cas, d’ailleurs les Etats-Unis ne vont pas très bien. Mais ce n’est pas un scoop. Non le Scoop c’est qu’un site Internet très, très grand public aborde ce genre de problématique avec le titre suivant : « l’Amérique se dirige vers une apocalypse économique ». Rien de moins, mais c’est déjà tout un programme. Lorsque je vous dis que le dollar vaudra un peu plus que l’euro, mais pas très longtemps… c’est hélas une réalité pour bientôt.

    Ainsi Yahoo Finances nous annonce que pour le PDG de “Euro Pacific Capital” Peter Schiff, l’économie américaine « se dirige vers un crash économique qui fera de 2012 une vulgaire promenade de santé. Les différents programmes de stimulation (QE) peuvent retarder le jour du jugement, mais seulement pour quelques temps, et au risque de  provoquer un effondrement beaucoup, beaucoup plus grave »

    Amen, récitez 10 « Notre Père », et forcez un peu la dose sur les « Je vous Salue Marie », trop de protection ne sera pas de trop…

    « Un effondrement massif est à venir, et pas seulement des marchés, mais de toute l’économie », a affirmé Peter Schiff dans la vidéo. « Ce sera comme ce que l’on peut voir en Europe en ce moment, mais en pire.»

    Que devez-vous faire pour vous protéger ? Peter Schiff a trois suggestions :

    1. Sortez des bons du Trésor

    Le dollar américain sera broyé dans le scénario de Peter Schiff. Verrouillé sur un rendement à 10 ans de 1,5%. Si l’inflation s’élève même à 5%, un niveau beaucoup plus faible que celle observée dans les années 1980, les propriétaires d’obligations auraient un pouvoir d’achat en baisse de 3,5% à la fin de chaque année. Et si vous voulez les vendre, vous ne trouverez que des acheteurs à un prix beaucoup plus bas que le prix d’achat.

    Ça c’est une évidence, et c’est la principale raison qui me fait penser que les contrats d’assurance vie fonds en euros seront une catastrophe dans les années qui viennent pour l’épargnant.

    2. Soyez propriétaire des bonnes actions

    Avec les obligations et le dollar comme souffre-douleurs, les actions devraient surperformer de façon spectaculaire, à condition que vous possédiez les bonnes. Les exportateurs et les sociétés multinationales bénéficieront d’un dollar faible. Le mieux serait encore d’acheter des actions étrangères et d’éviter complètement les États-Unis… Je pense que ce raisonnement est faux. A qui vendront les sociétés exportatrices ? Non, pour le moment il ne faut pas aller sur les marchés. Attendez le point bas, qui sera compris entre 1 500 et 1 800 points pour le CAC40.

    3. Achetez de l’argent et de l’or !

    Peter Schiff affirme que la faiblesse récente des métaux précieux n’est juste qu’une pause en attendant que le tout baisse. Main Street n’a pas encore pris de positions sérieuses sur l’or ou l’argent. Une fois qu’ils commenceront à laisser tomber les obligations et qu’ils rechercheront un endroit pour se cacher, le prix de ces métaux va monter en flèche.

    Etes-vous prêts pour un effondrement du marché et de l’économie américaine ?

    Allez, je vous laisse, c’est l’heure de rejoindre les enfants à la plage, on va essayer de lutter contre la marée montante… hélas je connais déjà l’issue, mais c’est vrai, je suis sans doute trop pessimiste.

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