par Dominique Muselet
Quand j’allais à l’école, dans les années 1960, la chronologie présidait encore à l’enseignement des matières. Au fil des réformes néolibérales, la chronologie des événements a été abandonnée au profit de vignettes historiques, géographiques, littéraires, artistiques, choisies pour illustrer un sujet à la mode (les migrations, le racisme, l’orientation sexuelle) sans aucune autre logique.
Les événements sont coupés de leurs causes et de leurs effets, si bien qu’on ne peut pas les comprendre et, d’ailleurs, ça n’a pas d’importance. La question du pourquoi a été rayée de la langue française, car probablement trop dangereuse pour les pouvoirs en place. Les élèves sont promenés à travers l’histoire, la géographie, les auteurs, un peu comme des touristes dans un bus. Le bus s’arrête, les touristes descendent, prennent des photos tout en écoutant distraitement le guide et remontent.