24/11/22
Archétype de la ville moyenne où il fait bon vivre, la préfecture des Deux-Sèvres voit le trafic de stupéfiants monter en flèche. Reportage.
‘est la porte du Marais poitevin, la capitale française des mutuelles – siège de la MAIF, de la Maaf et de la Macif – mais aussi la ville de l’angélique, plante qui, confite, aurait la vertu médicinale de rendre heureux. Ces dernières années, hélas, Niort est aussi devenu un hub pour des substances euphorisantes moins anodines. Tout indique que la ville voit transiter un trafic de cocaïne démesuré par rapport à sa taille (60 000 habitants, le double avec l’agglomération). Les affaires au tribunal correctionnel se succèdent, avec des saisies d’argent et de drogue en quantité impressionnante. En mai, un passeur a été arrêté à la gare avec dans son estomac 1,3 kg de gélules de cocaïne, soit plus de 85 000 € de valeur marchande au détail (le gramme se négocie localement à 66 € environ). En 2018, les Deux-Sèvres étaient le deuxième département en termes de saisies de cocaïne.