
Une telle indécence en deviendrait presque hallucinante. Mais pourquoi ces gens se gêneraient-ils, puisque personne ne leur reproche rien ? En une poignée de jours, Libé a essayé de discréditer Franck Ferrand parce qu'il serait de droite, Ouest-France a dénoncé un saisonnier de la police lorientaise parce qu'il est « militant d'extrême droite »... et Mediapart, sans doute éperonné par la concurrence, vient de publier, le 16 juillet, sa contribution à ce petit concours de délation qui ne dit pas son nom : « Votre témoignage nous intéresse. » Mediapart cherche à traquer les propos « racistes et déplacés au travail », survenus depuis la mort de Nahel, et surtout depuis les scènes de guérilla urbaine, que le journal d'Edwy Plenel appelle des « révoltes », avec ce goût des bolcheviques pour les éléments de langage.