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magouille et compagnie - Page 1523

  • SNCF : l'héritage étatiste et l'ombre communiste

    On a diffusé le 14 février auprès de la presse et du grand public le rapport Spinetta et ses quelque 43 propositions. Il se fixe pour but de sauver la SNCF. Il vient après de nombreux avis, circonstanciés et documentés, mais sans suite, de la cour des Comptes. Et cela pose une fois de plus la question du rapport de l'opinion, des médias et de notre chère classe politico-technocratique à la dépense d'État.

    Dès 2011, en effet, aux Assises du ferroviaire un groupe de travail avait conclu à l'insoutenabilité financière du système. Et quand, en 2014, fut votée la plus récente réforme ferroviaire, on promettait une fois encore un nouveau modèle économique.

    Il n'a toujours pas vu le jour. Et la ministre actuelle Élisabeth Borne qui connaît bien le dossier, juge impossible le statu quo.

    L'une des ritournelles de ces derniers temps consiste donc à demander à l'État de résoudre le problème ferroviaire. Les gros moyens de désinformation semblent même avoir récemment découvert le gouffre de l'endettement de la SNCF.

    Il s'agit pourtant d'un secret de Polichinelle. Il y a quelque 20 ans de cela, en effet, le gouvernement Juppé, n'avait entrepris d'en camoufler le montant que pour pouvoir faire semblant de satisfaire aux critères théoriques de l'euro. Et, dans ce but, avait été créée en 1997 une société gestionnaire de l'infrastructure. Faussement séparée du transporteur monopoliste, fut ainsi fondée Réseau Ferré de France. Cette entreprise était dotée, dès la fondation, de plus de 20 milliards d'euros de dettes. Artificiellement soustraite des comptes publics, elle atteint désormais un montant de 45 milliards.

    Or, comme la logique d'une gestion de RFF ne pouvait conduire qu'à une tarification plus réaliste de l'utilisation des voies et des gares. Ceci aurait coïncidé avec la remise en cause du monopole ferroviaire. On a donc décidé en 2013 de rebaptiser le gestionnaire d'infrastructures SNCF-Réseau afin qu'il soit bien clair qu'elle serait repassée sous le contrôle de Guillaume Pépy patron demeuré indéboulonnable, malgré ses échecs, de SNCF-Mobilité.

    Pour complaire à cette technostructure, l'organisme prétendument indépendant Arafer chargé, au sein de l'État, de réguler les transports, a, discrètement, toujours empêché que soient calculés les péages à hauteur des besoins de l'entretien des voies.

    Toutes ces feintes et galanteries ne peuvent plus dissimuler, cependant, que l'héritage étatiste produit chaque année un passif de plus de 3 milliards de dettes supplémentaires, qui, sans mesures drastiques, ne sauraient être remboursées en dépit des subventions auxquelles les régions sont contraintes, sans pouvoir les contrôler.

    Parmi les causes de ce déficit, on ne peut pas omettre les très coûteux avantages sociaux concédés aux cheminots.

    On n'oubliera pas, dans cette affaire, la place quasi séculaire de l'idéologie marxiste et de l'appareil communiste.

    À presque un siècle de distance en effet, loin d'être crédités de l'image de privilégiés qui les entachent aujourd'hui, les salariés des compagnies de chemin de fer passaient pour l'incarnation même de l'exploitation capitaliste.

    C'est en 1920 que des grèves très dures sont brisées par le gouvernement, et que la ville emblématique de Saint-Pierre-des-Corps et son maire Robespierre Hénault hébergent le congrès dit de Tours, où se fonde le parti communiste. La SNCF ne sera cependant fondée qu'en 1937, par le gouvernement Chautemps, étatisant et fusionnant les compagnies privées alors concessionnaires dans une société anonyme d'économie mixte dont l'État possédait la majorité du capital.

    Le cheminot passe dès lors à l'avant-garde de ce qu'on dénomme désormais modèle social français : retraites, heures ouvrées, emploi à vie, etc. Le statut d'ensemble, sans équivalent dans aucun pays du monde, sera plusieurs fois transformé et toujours aggravé. En 1983, notamment, il reviendra à Fitermann, ministre communiste des Transports du gouvernement Mauroy, de lui donner un caractère toujours plus étatiste et d'y imposer un Comité central d'entreprise contrôlé aujourd'hui encore par la CGT.

    Contre les projets gouvernementaux de réformes du secteur public les appareils syndicaux ont annoncé une mobilisation à compter du 22 mars. La direction de la CGT, par la voix de son secrétaire général Martinez, fait actuellement campagne pour intégrer aux manifestations une grève du chemin de fer.

    Chacun sent, chacun sait, le rôle structurant du chemin de fer. Il remonte à des temps très anciens. Il a certes été réactivé avec le développement du TGV depuis 1981, qui bouleverse l'espace hexagonal, toujours dans le sens de l'hypercentralisation parisienne. Dès la loi fondatrice de 1842 a été dessiné et pensé un découpage de la France en 7 grandes lignes convergeant à Paris. Surnommé l'étoile de Legrand, du nom du directeur général des Ponts et chaussées de l'époque, ce schéma corseté empêche aujourd'hui encore le décloisonnement des régions de notre pays.

    On ne s'en sortira donc que par une réforme radicale à laquelle l'idéologie étatiste et centraliste répugne.

    JG Malliarakis

    http://www.insolent.fr/

  • Affaires Darmanin et Hulot : Délation et rumeur, les nouvelles vertues citoyennes

    2276335910.jpgPropos recueillis

    par Guirec Sèvres

    Philippe Randa est écrivain, éditeur et chroniqueur politique, directeur du site de la réinformation européenne EuroLibertés ; il vient de publier Une démocratie hors de prix (éditions Dualpha, préface d’Aristice Leucate cliquez ici).

    Que vous inspire les récentes mises en cause des ministres Gérald Darmanin et Nicolas Hulot dans des accusations d’harcèlement sexuels ?

    Comme pour beaucoup, un profond dégoût de la médiatisation à outrance de prétendues accusations du passé, basées pour l’un sur de simples faits que la justice a classé sans suite, pour l’autre sur de simples rumeurs… Et quelles que soient les conséquences futures les concernant – l’obligation de démission, la fin de leur carrière politique,… – il est certain que leur réputation en est imprégnée à tout jamais. La rumeur qui vous frappe, c’est comme une maladie dont on ne guérit jamais ; on survit avec les stigmates, on garde des séquelles à jamais selon l’adage populaire « il n’y a pas de fumée sans feu »… Et puis, même s’il n’y aucune suite judiciaire et même si un non-lieu est finalement prononcé, l’obsession complotiste de beaucoup suffira à continuer de colporter les accusations ad vitam aeternam… Désormais, Darmanin et Hulot, « Ah oui ! ce sont ces gars qui ont violés… euh ! harcelés, oui… pas de preuve ? Oui, ils s’en sont tirés, quoi ! Enfin, on sait bien que… hein ! » Et puis, à défaut de preuve, les déclarations « volées » du président des Républicains Laurent Wauquiez accréditent la culpabilité de son ancien complice de parti lorsqu’il affirme que « c’est du Cahuzac puissance 10 ! Le type sait très bien ce qu'il a fait, il sait très bien ce qui va arriver »… Propos – « volés » ou hypocritement déclarés pour qu’il en soit fait un usage – qui font pencher la balance, mais qui ne sont même pas poursuivables en justice : « sait très bien ce qu'il a fait, il sait très bien ce qui va arriver » : des mots vides de sens, mais lourds de condamnation.

    C’est le cas dans la grande majorité des scandales médiatiques à connotations sexuelles depuis « l’affaire Weinstein »…

    Cette dernière est en effet à l’origine de la démentielle campagne mondiale de délation tous azimuts ; rappelons que ce producteur américain n’avait certes pas la réputation d’être un gentleman, mais que les accusations à son encontre sont, à ce jour, de simples actes d’harcèlement sexuels sur des femmes dont il aurait, je cite « tenté d'obtenir d’elles des massages, les ayant forcées à le regarder nu ou en leur ayant promis de favoriser leur carrière contre des faveurs sexuelles… »… « Elles » étant en l’occurrence des femmes majeures dont on peut légitiment penser qu’elles étaient prêtes à beaucoup – mais peut-être pas à tout, effectivement – pour décrocher un rôle qui lancerait (ou relancerait) leur carrière… Certaines ont d’ailleurs admises qu’elles avaient acceptés les avances du producteur en toute connaissance de cause et après avoir été mises en garde sur ses habitudes… Et puis, dans un pays connu pour son caractère terriblement procédurier, le procureur de l'État de New York a jusqu’à présent seulement ouvert une enquête pour, je cite à nouveau : « déterminer si la Weinstein Company pourrait être poursuivie pour discrimination sexuelle ou d’autres violations de la législation… »

    Celles ou ceux qui comparent ces « victimes »-là, dont beaucoup s’affichaient dès le lendemain de leur consentement sexuel au bras de leur tourmenteur, tout sourire et généralement peu avare de compliments à son sujet, avec les véritables victimes de viol sous menace physique, droguée à leur insu (notamment par l’utilisation de la fameuse drogue du violeur) ou abusée parce que trop alcoolisée pour se défendre, sont ignobles… aussi ignobles, voire tout aussi condamnables moralement, que les simples harceleurs, pauvres types s’il en est.

    Il est à remarquer que ces scandales touchent principalement des personnalités au faîte de leur puissance…

    En tous cas, dans les cas rapportés par les médias, mais la délation de la campagne #balancetonporc sur Twitter frappe, je le repète, tous azimuts et lorsque le soufflet des personnalités mises en cause retombera – forcément, ça finira par lasser – on nous « apprendra » probablement – pour tirer de ce sujet un maximum d’audimat  – que nombre de citoyens lambdas ont subis les mêmes dénonciations… Mais pour l’heure, oui, ce sont des personnalités que l’on croyait ou qui se croyaient « intouchables » qui sont frappées de plein fouet, « dégommées » de leur piédestal comme au tir aux pigeons… Laissons à chacun la liberté de s’en réjouir ou non ; pour ma part, même si beaucoup d’entre elles n’étaient pas mes idoles (euphémisme !), la nausée de constater que la délation et la rumeur sont devenues subitement une des, voire LES vertues suprêmes pour certaines féministes, m’en empêche.

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • BRIGITTE BARDOT ÉTRILLE NICOLAS HULOT… MADAME, UN SEUL MOT : BRAVO !

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    Et Dieu créa la femme. Pour le plus grand malheur de Nicolas Hulot. Non seulement pour les dénonciations récentes – de faits réels ou supposés – dont il a fait l’objet ces dernière semaines, mais parce que celle qui fit de cette austère phrase de la Genèse le film le plus affriolant de la Nouvelle Vague – Brigitte Bardot -, dans une lettre ouverte publiée sur son compte Twitter, le poursuit de sa vindicte. Allant jusqu’à jeter doute et discrédit sur le contenu putatif de son pantalon : « Vous nous décevez grave, qu’avez-vous fait de vos attributs qui pourtant défrayent la chronique, Monsieur le Ministre. » Ushuaïaïe ! Elle le houspille, elle l’étrille, elle le déshabille. On ne sait pas ce qui est pire : se faire reprocher par une femme sa violence ou son impuissance.

    Elle lui reproche son inaction pour la cause animale, celle à laquelle elle consacre ses « Larmes de combat » – pour reprendre le titre de son livre récemment sorti chez Plon – depuis 44 ans : « Qu’est devenue la table ronde prévue début janvier qui devait discuter de tous les graves et urgents problèmes concernant les animaux ? » Et quand elle évoque son apathie, elle convoque aussi – pour la rime – une autre belle blonde qui, en son temps, incendia comme elle les cœurs… Dalida : « Des promesses, des promesses, de la mollesse, toujours de la mollesse. »

    Et las, pas de pot, décidément, pour Nicolas Hulot, de Goscinny à Jacques Tati, son nom se prête aux jeux de mots, et cela n’a pas échappé à Brigitte Bardot : « La France vous paye, non pas pour prendre des vacances, Monsieur Hulot, mais pour assumer le poste important que vous occupez au gouvernement. »

    Brigitte Bardot l’accuse encore d’avoir « oublié l’existence » des animaux, « trop occupé […] à courtiser Monsieur Macron et ses chasseurs ».

    Il faut le savoir, quand on déçoit Bardot, ça peut barder. Et l’on se prend à regretter ne pas être des animaux. Car au gouvernement, face au Président, le petit Nicolas n’est pas le seul (virtuel) castrat. D’autres que lui ont oublié l’existence de leurs administrés, et il nous faudrait bien des Brigitte Bardot pour les secouer. Bravo, BB !

    http://www.bvoltaire.fr/brigitte-bardot-etrille-nicolas-hulot-madame-seul-bravo/

  • Dans la famille Sarkozy, junior s’exprime…

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    La chronique de Philippe Randa

    Sarko junior, ainsi qu’il a l’habitude de signer ses réflexions sur Twitter, a livré sur le site de l’hebdo américain conservateur Washington Examiner un virulent plaidoyer pour la légalisation de… toutes les drogues, à l’instar de l’économiste Milton Friedman ! Tant qu’à faire, pourquoi se limiter au cannabis, comme en a l’habitude le « vulgus gauchistum » (et pas que !, d’ailleurs). Non, lui considère que « la politique de répression sur la drogue est également un échec avec du temps et de l’argent gâchés » : ce qui est incontestablement assez vrai au vu de l’augmentation du trafic… et tout autant de la répression du viol sexuel, des violences conjugales et des autres formes de délinquance en général, puisque toutes ces facéties « humaines, trop humaines », sont vieilles comme le Monde, n’est-ce pas ?

    Le fils de l’Ex, néanmoins, « invite en conséquence la société à mener “une réflexion nouvelle et moderne sur la question de la drogue” »… Soit, et pourquoi pas ! mais s’il n’est guère certain que la dépénalisation des drogues en freine leur consommation, il est évident, en revanche qu’elle mettrait au chômage les trafiquants et provoquerait un crash immédiat de cette fameuse « économie souterraine », aussi déplorée officiellement qu’admise officieusement par tous les gouvernements successifs.

    N’en déplaise à Sarko junior, si le cannabis n’a pas encore été légalisé, ce n’est nullement pour complaire aux dinosaures d’une époque révolue, mais bien plus sûrement pour empêcher une explosion sociale des Cités de non-droits… et la reconversion des trafiquants dans d’autres activités rémunératrices, bien plus meurtrières encore !

    Lire EuroLibertés cliquez ici

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

     
     
  • Elus parisiens au Brésil aux frais de la princesse…

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    On vous réclame sans cesse de l’argent. Mais où va l’argent public ? Nous avons déjà consacré de nombreux articles aux divers gaspillages et invraisemblables subventions en tous genres.

    Aujourd’hui, nous découvrons que treize élus de l’agglomération parisienne, issus de la droite molle à l’extrême gauche (7 LR, 3 PC, 1 UDI, 1 MoDem et 1 écolo) vont embarquer sur un vol en classe affaires le 17 mars à Roissy pour passer huit jours tous frais payés au Brésil. Une dizaine de fonctionnaires seront également du voyage.

    Qui paye ? Le Syndicat interdépartemental pour l’assainissement de l’agglomération parisienne (Siaap). Ce qui signifie au final que ce sont les Parisiens qui régalent, sur base de leurs factures d’eau qui rapportent 500 millions d’euros par an au Siaap pour nettoyer les eaux usées de Paris et des départements de la petite couronne.

    Le Siaap est un machin qui laisse perplexe : voici plus de cinquante ans qu’il est géré par une alliance de gaullistes et de communistes.

    Mais que vont-ils faire à Brasilia pour justifier de leur offrir un tel voyage ? Ils vont assister, avec assiduité bien entendu, au 8ème Forum mondial de l’eau.

    Et, bien sûr, les élus qui ont la chance d’être administrateurs de la Siaap se font un devoir d’assister chaque année au Forum mondial de l’eau, à la Semaine mondiale de l’eau ainsi qu’au Congrès mondial de l’eau.

    De quoi balader ces élus à Daegu, Istanbul, Mexico, Marrakech, Stockholm, Cancun, Cuba, etc, etc.

    Selon Le Canard enchaîné, les 2,4 millions d’euros annuellement consacrés par le Siaap à la coopération « sont largement siphonnés pour payer ces petites virées, dont le coût réel est tenu secret« .

    Et quand les élus administrateurs du Siaap ne voyagent pas, ils se goinfrent aux frais du Siaap qui consacre 280.000 euros par an en frais de réception.

    http://www.medias-presse.info/elus-parisiens-au-bresil-aux-frais-de-la-princesse/87617/

  • COMMISSION EUROPÉENNE : VERS TOUJOURS PLUS D’ARBITRAIRE ET TOUJOURS MOINS DE DÉMOCRATIE !

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    Dans ses propositions présentées le 14 février à propos du prochain budget pluriannuel de l’Union européenne, pour la période 2021-2027, la Commission européenne a confirmé sa volonté de voir le versement des fonds européens conditionné au respect – par les États membres bénéficiaires de ces fonds – de l’État de droit, de l’indépendance de la Justice et des « valeurs européennes ». On s’en doute, et c’est ce que pensent aussi les intéressés, les premiers pays visés sont la Pologne et la Hongrie, mais aussi la Roumanie, également sous la menace d’une procédure de sanction au titre de l’article 7 du traité de l’Union européenne. Ce type de procédure n’ayant aucune chance d’aboutir, conditionner le versement des fonds européens, dont les pays de l’ex-Europe de l’Est bénéficient largement, au respect des « valeurs européennes » serait un moyen d’exercer un chantage financier s’ils s’obstinent, par exemple, à refuser de prendre leurs quotas d’immigrants illégaux.

    Ces pays ne sont, toutefois, pas les seuls visés. Lors d’une rencontre à Bruxelles, le 8 février, avec le ministre des Affaires étrangères polonais, la commissaire européenne à la Justice, aux Consommateurs et à l’Égalité des genres (sic) – la Tchèque Věra Jourová, qui pousse ce projet – a confirmé que les agriculteurs français pourraient être, eux aussi, frappés au portefeuille en cas de victoire du Front national. On se doute, en effet, que, plus encore que le PiS polonais ou le Fidesz hongrois, le FN français serait forcément accusé de violer l’État de droit et de ne pas respecter les « valeurs européennes ». C’est sans doute aussi pour cela que la France d’Emmanuel Macron est favorable à cette proposition de lier le paiement des fonds européens au respect de l’État de droit et des « valeurs européennes ». Ce serait un moyen de dire aux agriculteurs : attention, si vous votez FN, la Commission pourra vous punir en vous privant de subventions agricoles !

    Jacek Czaputowicz, le ministre polonais, a tenté en vain d’expliquer à la commissaire européenne combien cette proposition était absurde. La Pologne, la Hongrie et la Roumanie ont, bien entendu, assuré qu’elles s’y opposeraient. Et il est probable que cette proposition rencontre une opposition plus large encore, car ce serait le triomphe de l’arbitraire des eurocrates contre la démocratie. Qui, en effet, et au nom de quoi, sera habilité à désigner les pays censés ne pas respecter l’État de droit, l’indépendance de leur institution judiciaire et les « valeurs européennes » ? Peut-on raisonnablement imaginer que la Commission puisse remplacer les cours constitutionnelles et les instances supérieures du pouvoir judiciaire des pays membres de l’Union européenne pour décider du respect ou non de l’État de droit par les gouvernements et les Parlements ? Et si un pays refuse de se soumettre et adopte des sanctions en retour, par exemple en décidant de ne plus verser sa contribution au budget européen ou en adoptant des mesures fiscales punitives contre les entreprises des pays de l’Union européenne favorables à la Commission ? En ce qui concerne les pays de l’ancienne Europe de l’Est, on oublie trop souvent que, même en tenant compte des fonds européens, le solde des flux financiers est toujours resté largement favorable aux pays de la vieille Union européenne – France comprise -, notamment en raison de la présence importante de capital étranger dans les pays de l’Est. 

    Non seulement la proposition de la Commission européenne, appuyée par la France, est-elle totalement antidémocratique et contraire à l’État de droit, mais sa mise en œuvre serait suicidaire pour l’Union européenne.

    http://www.bvoltaire.fr/commission-europeenne-vers-toujours-plus-darbitraire-toujours-de-democratie/

  • La novlangue invente les exilés pour parler des clandestins

    Tout au début on parlait des clandestins, ce qu’ils sont dans la réalité. Ensuite les bien-pensants ont préféré parler, pour mieux cacher la vérité, de « sans-papiers », de « migrants », de « réfugiés », de « demandeurs d’asile »…

    Maintenant le nouveau petit nom qu’ils leur donnent est « exilé » !

    Définition du Larousse pour exilé : se dit de quelqu’un qui est condamné à l’exil ou qui vit en exil ; banni.

    Que ces clandestins quittent leur pays de leur plein gré, qu’ils gardent leur nationalité, qu’ils ne soient en aucune façon bannis de leur pays d’origine, qu’ils soient arrivés illégalement en France, de toutes ces considérations nos immigrationnistes convaincus s’en contre-balancent royalement. Ce qui compte c’est faire pleurer mémé dans sa chaumière et devant sa télé, sur le sort de ces envahisseurs… 

    Francesca de Villasmundo

    http://www.medias-presse.info/la-novlangue-invente-les-exiles-pour-parler-des-clandestins/87657/

  • L'échec de l’Afrique du Sud « post-apartheid »

    De Bernard Lugan :

    6a00d83451619c69e201b8d2dafc04970c-800wi.jpg"En Afrique du Sud, les fins de mandat des présidents se ressemblent : par un coup d’Etat interne à l’ANC, le vice-président Cyril Ramaphosa a évincé le président Jacob Zuma, lequel avait fait de même avec Thabo Mbeki en 2008. En dehors du fait qu’un Venda va remplacer un Zulu, cette révolution de palais ne changera pas grand-chose dans le pays. A un Jacob Zuma lié au gang indien Gupta, va en effet succéder l’ex avocat-syndicaliste Cyril Ramaphosa. Ce dernier a bâti sa colossale fortune dans les conseils d’administration des sociétés minières blanches au sein desquels il fut coopté en échange de son « expertise » syndicale. En réalité, il fut adoubé par le patronat pour contrer les revendications des mineurs noirs dont il fut le représentant avant 1994 !!!

    Le leader révolutionnaire Julius Malema a donc raison de dire qu': « En Afrique du Sud, la situation est pire que sous l’apartheid (et que) la seule chose qui a changé, c’est qu’un gouvernement blanc a été remplacé par un gouvernement de Noirs ». Avec une différence cependant : avant 1994 les Noirs ne mouraient pas de faim, ils étaient gratuitement soignés et éduqués, l’électricité fonctionnait, les pénuries d’eau étaient inconnues et la police faisait son travail…

    La présidence de Jacob Zuma s’est donc achevée dans le désastre. Englué dans plusieurs affaires de corruption, le président sud-africain a été pris la main dans le sac d’une gigantesque entreprise de favoritisme d’Etat au profit de la famille Gupta. Une commission judiciaire fut même désignée pour enquêter sur la gravissime accusation de « State Capture » car ces gangsters affairistes avaient réussi à imposer leur droit de regard sur les nominations officielles, ce qui leur avait permis de placer leurs agents à tous les rouages de décision de l’Etat et des entreprises publiques.

    Ne nous trompons pas d’analyse, car le départ de Jacob Zuma ne va pas permettre d’ouvrir des fontaines laissant couler le lait et le miel. Contrairement à ce qu’écrivent les journalistes, l’affaire Zuma est en effet, et d’abord, la conséquence de l’incurie du parti gouvernemental ANC, l’arbre qui cache la forêt d’un gangstérisme d’Etat. C’est la faillite de l’ANC qui est mise en évidence à travers elle car, entre 1994 et 2018, le mouvement de Nelson Mandela a conduit le pays vers un naufrage qui se mesure en quelques chiffres :

    • Bien que réalisant ¼ du PIB de tout le continent, l’Afrique du Sud est aujourd’hui devenue un des 5 pays « les moins performants » d’Afrique, juste devant les Comores, Madagascar, le Soudan et le Swaziland.
    • Au mois de mai 2017, l’Afrique du Sud est entrée en récession. Or, en 2000, il fut acté par l’ONU que les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) dont le principal était le recul de la pauvreté, ne pourraient être atteints sans un minimum de croissance annuelle de 7% durant plusieurs années.
    • Le chômage touche plus de 40% des actifs quand les chiffres officiels sont de 25%
    • Le revenu de la tranche la plus démunie de la population noire est inférieur de près de 50% à celui qu’il était sous le régime blanc d’avant 1994.
    • Un habitant sur trois survit grâce aux aides sociales, le Social Grant.
    • A l’exception de l’agriculture, branche encore contrôlée par les Blancs - mais pour combien de temps? -, tous les secteurs économiques sud-africains sont en recul, à commencer par les industries de main d’œuvre (textile, vêtement, chaussures), qui n’ont pu résister aux importations chinoises. Quant aux secteurs de la mécanique dans lesquels, avant 1994, l’Afrique du Sud produisait la majeure partie des pièces dont ses industries avaient besoin, ils sont moribonds.
    • Même les mines ont sombré. Pertes de production et de revenus, plus coûts d’exploitation en hausse constants, ont eu pour conséquence la fermeture des puits secondaires et la mise à pied de dizaines de milliers de mineurs. Pour maintenir la production, il aurait fallu investir des sommes colossales, mais le climat social, la corruption et l’insécurité ont découragé les investisseurs qui ont préféré faire glisser leurs activités vers des pays moins incertains. L’industrie minière est également pénalisée par les coupures de courant à répétition car la compagnie publique Eskom, littéralement pillée par ses nouveaux dirigeants nommés par l’ANC a, de plus, vécu sur l’héritage laissé par le régime blanc et sans procéder aux investissements indispensables. Résultat : les mines qui représentent aujourd’hui 10% du PIB sud-africain, qui emploient 8% de la population active et qui sont le premier employeur du pays avec 500.000 emplois directs, ont perdu plus de 300.000 emplois depuis 1994.

    Le soit disant héritage négatif de «l 'apartheid » a, des années durant, servi d’excuse aux dirigeants sud-africains. Or, personne ne peut plus nier qu’en 1994, quand le président De Klerk hissa au pouvoir un Nelson Mandela bien incapable de le conquérir par les armes, il légua à l’ANC la première économie du continent, un pays doté d’infrastructures de communication et de transport à l’égal des pays développés, un secteur financier moderne et prospère, une large indépendance énergétique, une industrie diversifiée, des capacités techniques de haut niveau et la première armée africaine. Force est également de constater que, libérée de l’ « oppression raciste », la « nouvelle Afrique du Sud » fut immédiatement la proie du parti prédateur ANC dont les cadres, aussi incapables que corrompus, eurent comme objectif principal leur propre enrichissement.

    La leçon sud-africaine est donc limpide : en 24 ans de pouvoir sans partage, l’ANC a ruiné un pays prospère, le transformant en un Etat du « tiers-monde » dérivant dans un océan de pénuries, de corruption, de misère sociale et de violences. Les gogos occidentaux continueront pourtant à se pâmer devant la figure tutélaire de Nelson Mandela, le chef de l’ANC, tout en continuant à avoir « les yeux de Chimène » pour le fantasme de la « nation arc-en-ciel ». Dans les jours qui viennent, tétanisés par leurs certitudes, les « spécialistes » auto-proclamés vont donc disserter à l’infini sur le remplacement du « maffieux » Zuma par le « vertueux » Ramaphosa. « Vertueux » par définition puisqu’il était prétendument l’héritier préféré de « l’icône » Mandela…

    La seule question qui mériterait d’être posée, mais ils ne la poseront pas, ou alors très partiellement, est de savoir comment le nouveau président va pouvoir gérer le naufrage de l’économie sud-africaine, comment il va pouvoir gouverner en étant pris entre des pressions internes et externes contradictoires. Vont en effet se confronter deux plaques tectoniques, celle des milieux d’affaires pro-occidentaux qui ont fait sa fortune et celle des tendances radicales-racialistes lourdes qui constituent le fonds de commerce de l’ANC et des partisans de Julius Malema.

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • EMMANUEL MACRON NE MULTIPLIE PAS LES PAINS MAIS LES PRÉLÈVEMENTS !

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    Les prélèvements obligatoires peuvent augmenter de deux manières différentes : en poids et en nombre. Apparemment, le pouvoir actuel n’a pas renoncé au second procédé.

    Une pierre. Deux maisons. Trois ruines. Quatre fossoyeurs. Un jardin. Des fleurs. Un raton laveur. Une douzaine d’huîtres. Un citron. Un pain. Le célèbre inventaire de Jacques Prévert date de 1946. C’est vieux. Mais toujours d’actualité. Pas en poésie mais en fiscalité. Ce n’est pas l’inventaire des mots mais celui des impôts.

    Au milieu des années 1990, un calendrier avait été imprimé sous forme de boutade. Exit les saints ! Place aux prélèvements de toutes sortes. Taxes. Impôts. Redevances. Contributions. Il y en avait suffisamment pour combler chaque jour. C’est-à-dire au moins 365. Taxe sur le ski de fond. Surtaxe sur les eaux minérales. Redevance d’archéologie préventive. Contribution forfaitaire représentative des frais de réacheminement des étrangers dans leur pays d’origine.

    En mai 1968, l’imagination était au pouvoir. De nos jours, elle se promène dans les couloirs de Bercy. Elle était, hier, sans limite. Elle est, aujourd’hui, en marche ! L’élection d’Emmanuel Macronn’a rien changé à la multiplication, non des pains, mais des prélèvements. L’impôt sur la fortune immobilière a remplacé l’impôt de solidarité sur la fortune. IFI contre ISF. Deux nouvelles contributions exceptionnelles sur l’impôt sur les sociétés des très grandes entreprises ont été instituées. Sans oublier la suite. Une taxe sur le tabac. Une taxe sur les plus-values de ventes de logements HLM. Un prélèvement sur le développement des industries de fabrication de papier. Deux taxes sur l’exploration d’hydrocarbures et de gîtes géothermiques. 

    Huit mois de présidence. Huit nouveaux prélèvements. Emmanuel Macron va-t-il mieux faire que son prédécesseur, qui avait instauré vingt-huit nouveaux impôts entre 2012 et 2013 ? S’il poursuit sa cadence actuelle, le record sera battu. Nous aurons soixante prélèvements supplémentaires d’ici 2022. La coupe sera alors pleine. Elle débordera même. Le locataire de l’Élysée devrait se méfier.

    Les contribuables pourraient avoir envie de lire du Prévert sur son passage. Bandit ! Voyou ! Voleur ! Chenapan ! Qu’est-ce que c’est que ces hurlements ? Bandit ! Voyou ! Voleur ! Chenapan ! C’est la meute des honnêtes gens qui fait la chasse, non à l’enfant, mais au Président.

    Avocat
    Avocat au barreau de Bordeaux, spécialiste en droit fiscal

    Son site

    http://www.bvoltaire.fr/emmanuel-macron-ne-multiplie-pains-prelevements/