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magouille et compagnie - Page 1562

  • Greenpeace…toute la vérité?

    Il y a beaucoup à dire sur une ONG comme Greenpeace – son actuel président est le sud-africain militant des droits-de-l’homme Kumi Naidoo – qui divulgua il y a quelques mois un document sur les négociations secrètes  du Marché transatlantique, suscitant au passage un certain nombre d’interrogations  chez les complotistes comme ils disent (voir ici).   Mais quand cette organisation affirme qu’il fait jour à midi, qu’elle dénonce avec justesse, preuves à l’appui, le rôle néfaste joué par des gouvernements et/ou des multinationales dans la dégradation de l’environnement, nous n’avons aucune raison de la contredire par principe.  Nous avions approuvé la pétition initiée par Greenpeace contre le forcing bruxellois sur les OGM, la nécessité « d’éviter l’entrée massive en Europe de cultures invasives qui  menacent la biodiversité, potentiellement nocives pour notre santé, potentiellement dangereuses pour l’indépendance économique des agriculteurs  et polluantes car  nécessitant l’utilisation d’énormément de produits chimiques ». Pareillement, autre exemple, nous avions lu avec intérêt les études réalisées en 2008 par cette organisation baptisées « Dirty Laundry » sur les traces de produits chimiques dangereux trouvées dans les vêtements importés en Europe, les conditions désastreuses, notamment sur le plan environnemental, de la production textile en Chine. Sans que cela ne trouble outre mesure les bonnes consciences bruxelloises sur le bien fondé d’un libre-échangisme, d’une  mondialisation (anarchique)  paraît-il inéluctable…

    L’action menée le 12 octobre par des militants de cette association dans le périmètre même de la centrale nucléaire de Cattenom (Moselle) pour « dénoncer la fragilité et l’accessibilité de ces bâtiments pourtant chargés de radioactivité », ne manque pas non plus d’interroger. Yannick Rousselet, en charge de la question nucléaire au sein de Greenpeace France , a précisé qu’ils ont pu ainsi déclencher un feu d’artifice  qui « a duré pendant 2 minutes et 30 secondes », à côté de la piscine d’entreposage du combustible usé.

    Deux jours auparavant Greenpeace diffusait  un rapport rédigé par« sept experts» (quatre Français, une Allemande, un Britannique et un Américain), « des spécialistes en sûreté nucléaire, sécurité, radioprotection et économie ». Une communication « expurgée des informations les plus sensibles » pour le  grand public,  visant à interpeller EDF et les pouvoirs publics,  mettant en exergue « l’extrême fragilité des piscines de combustible (qui refroidissent le combustible nucléaire radioactif, NDLR) qui sont mal protégées face aux risques d’attaques extérieures. » La question de la menace terroriste étant ici bien sûr dans toutes les têtes.

    Un article paru sur le site des Inrocks indique que ce rapport insiste sur le fait que si « le bâtiment réacteur est doté d’une enceinte de confinement renforcée, les piscines du combustible usé sont très mal protégées (…). Sécuriser ces installations impliquerait un coût colossalAu total, ce sont entre 140 et 222 milliards d’euros qu’il faudrait débourser pour mener à bien ce gigantesque chantier. Soit entre trois et cinq fois ce qu’EDF a prévu de dépenser pour prolonger la durée de vie des centrales a calculé Le Parisien. De  leur côté, les responsables de la sécurité nucléaire se veulent rassurants. Nos centrales sont très sûres, elles sont robustes et très bien construites. Elles sont bien surveillées, elles sont bien protégées affirme Philippe Sassaigne, directeur du parc nucléaire chez EDF (…). »

    En 2006, bien avant le drame de Fukushima,  à l’occasion du vingtième anniversaire de la catastrophe de Tchernobyl, Bruno Gollnisch pointait les manquements criants de l’Etat français dans la protection de la population en cas  d’accident nucléaire grave. « Alors que cette  catastrophe a prouvé que la zone immédiatement à risque, en cas d’accident grave, se situait dans un rayon de 200 km autour d’une centrale, seule la zone des 30 km est prise en compte en France. Rien n’a été entrepris en termes de sécurité civile, malgré le nombre important d’incidents prétendus mineurs  détaillés chaque année dans les rapports parlementaires. On refuse d’entreprendre des études sur les éventuels liens entre l’apparition, l’explosion ou la concentration de certains cancers (thyroïdes) et Tchernobyl. Nier évite de payer, à tous les sens du terme, les erreurs et la lâcheté coupable du pouvoir face au lobby nucléaire

    Alors, comment aborder plus globalement la question du nucléaire,  secteur  dans lequel la France est particulièrement en pointe? Il faut déjà dans un premier temps donner aux  Français  une information claire sur cette question dont se saisissent un certain nombre de manipulateurs, d’idiots utiles ou de lobbies agissant en toute connaissance de cause  au service du maintien des intérêts pétroliers. Le tout sous couvert d‘écologie, en occultant ou en plaçant au second plan les impacts écologiques  de la filière pétrole ou charbon. On constate par exemple en Allemagne les conséquences sur la qualité de l’air  de l’utilisation de cette source d’énergie  fossile depuis l’abandon du nucléaire décidé par Angela Merkel en 2011.

    Marine l’a dit, se priver aujourd’hui du nucléaire serait  totalement irresponsable – 80 % de notre électricité est produite par notre parc nucléaire, 15 % par nos équipements hydrauliques. Il s’agit à l’évidence  d’une énergie dangereuse – aucune source d’énergie n’est réellement sans risque -, il convient donc de garder en vue la nécessité de se séparer du nucléaire. Mais pour l’instant, en l’état actuel de la recherche (et des trop faibles investissements réalisés dans ce domaine…), les énergies dites renouvelables ne sont pas en mesure de se substituer au nucléaire. Il s’agit donc de continuer à investir dans la sécurisation des sites nucléaires, dans le retraitement des déchets.

    Greenpeace évoque dans son rapport le coût très lourd qu’impliquerait la sécurisation des centrales mais nous relevions en 2011 les conséquences futures de l’accord conclu alors entre  Europe Ecologie-les Verts (EELV)  et le PS.  Il prévoyait l’arrêt de 24 centrales nucléaires  sur les 58 en  activité sur notre sol,  le passage d’ici 2030 de 75 à 50 % de la part du nucléaire dans la production d’électricité en France. Or, Selon l’Union Française de l’Electricité (UFE), qui regroupe les professionnels de l’énergie en France – et qui défendait ici bien évidemment ses intérêts…-  le surcoût d’une telle transition  s’élèverait à 60 milliards d’euros, et même à 125 milliards selon les calculs de l’Institut Montaigne. Une somme à laquelle il convient d’ajouter le coût du démantèlement des 24 centrales (plusieurs dizaines de milliards d’euros) , dont l’arrêt amputerait par ailleurs le résultat opérationnel d’EDF de 4,9 milliards d’euros.

    L’incidence sur l’emploi serait toute aussi importante puisque la filière nucléaire fait travailler environ 250 000 personnes en France. L’étude réalisée par Price Waterhouse Coopers pour Areva, estime que 160 000 postes seraient supprimés dans ce cas de figure d’ici à 2030.

    Après « le tout charbon », « le tout pétrole », « le tout nucléaire », il ne s’agit pas d’imposer « le tout solaire » ou « le tout éoliennes ». Nous l’avons dit, si en l’état actuel il serait illusoire de tout attendre des énergies renouvelables, il est vital de mettre en place une politique d’ensemble, laquelle contribuera non seulement à la protection de notre environnement, mais aussi à assurer à notre pays son indépendance énergétique. Depuis plus de dix ans,  le Front National prône  une ambitieuse politique  de diversification énergétique et notamment  de recherche  sur l’Hydrogène mais aussi  sur le  solaire, la bio-masse, la géothermie, l’utilisation des courants marins, voire les éoliennes… Pour peu que ces dernières respectent l’environnement naturel et humain dans lequel elles sont installées et que nous mettions un coup d’arrêt aux insupportables  dérives actuelles

    Toutes choses qui nécessite des entreprises et des consommateurs, libres et responsables, agissant non pas sous la contrainte mais sous l’effet d’une fiscalité incitative. Et bien évidemment, condition sine qua nonun Etat souverain, fort et indépendant, capable de résister aux lobbies industriels. 

    Etat fort et souverain...un concept qui n’est pas la tasse de thé d’une organisation comme Greenpeace, qui s’est aussi rappelée au bon souvenir de nos compatriotes le 5 mai 2017 en déployant une banderole à la tour Eiffel.  Selon Jean-François Julliard, directeur général de Greenpeace France, elle  avait vocation à « lutter contre la résurgence des nationalismes et contre toute forme de régime autoritaire.  Il est urgent de rappeler ces valeurs, qui ne sont pas représentées par le Front National. Marine Le Pen ne respectera pas la liberté, ne prônera pas une égalité pour tous et ne montrera aucune fraternité à ceux qui en ont besoin. Donc on est là pour rappeler qu’il y a urgence à se mobiliser contre le Front National », indiquait-il 48h avant le second tour de la présidentielle.

    Certes, et contrairement à la très grande majorité des grosses ONG ayant pignon sur rue et dont les actions sont relayées par les grands médias, Greenpeace refuse les dons des fondations, des banques, des cercles de réflexion (think-tank) et des multinationales – ce qui n’empêche pas les infiltrations, instrumentalisations,  manipulations par des services...  Elle n’en véhicule pas moins un écologisme très orienté, une idéologie transnationale,  de gouvernance mondiale, un altermondialisme  qui en fait l‘allié de revers  objectif des tenants du règne de la quantité et de la marchandise, d’un ultra-libéralisme niveleur et destructeur des identités et des diversités, qu’elle prétend pourtant combattre. Les tenants de la cohérence intellectuelle et les vrais défenseurs de l’écologie profonde((forcément de droite!) savent à quoi s’en tenir.

    https://gollnisch.com/2017/10/12/greenpeace-toute-verite/

  • Après les algues vertes, les faux migrants mineurs envahissent la Bretagne

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    11/10/2017 – FRANCE (NOVOpress) : L’article publié par Le Télégramme de Brest est titré : « Mineurs étrangers. Le SOS des élus bretons ». Un appel au secours car, « en 2010, ils étaient au moins 4 000 pris en charge par les conseils départementaux français. À la fin de cette année, ils devraient être 25 000 ». Et la Bretagne est particulièrement débordée, avec 1 316 mineurs non accompagnés ou prétendu tels au 31 août dernier, alors qu’ils n’était qu’« une poignée » auparavant. Qui plus est, ces « mineurs » sont de plus en plus souvent des majeurs qui ne s’ignorent pas mais qui le cachent. Extraits.

    « Au niveau national, en 2013, 70 % des personnes se présentant comme mineures et sans famille étaient reconnues comme telles. Le chiffre actuel est désormais de 40 % (rapport d’information du Sénat du 28 juin 2017). En Ille-et-Vilaine, ce taux a même chuté à 25 % (30 % dans le Finistère, 45 % dans le Morbihan, 50 % dans les Côtes-d’Armor) en 2017. »

    Le problème, explique Le Télégramme, est celui de l’évaluation de l’âge. « Elle a été confiée… aux Départements, qui n’avaient pas les compétences et les moyens pour assurer cette mission (et qui ont dû mobiliser des personnels et les former). »

    « Pour évaluer les arrivants, l’État a estimé que cinq jours suffisaient (il ne rembourse la prise en charge que pour cette période). Dans la réalité, ce délai a explosé : d’une « quinzaine de jours » dans le Finistère, jusqu’à « 60 à 90 jours » dans les Côtes-d’Armor.

    Résultat : « Pendant ce délai (non pris en compte par la cellule nationale, qui continue d’envoyer des mineurs déclarés), impossible de signifier la fin d’une prise en charge à un faux mineur. Et “impossible aussi de proposer un accompagnement de qualité aux vrais mineurs, dont la plupart arrivent souvent déjà extrêmement traumatisés par leur parcours“, déplore un observateur avisé souhaitant garder l’anonymat. Second résultat : des coûts de prise en charge qui s’envolent »

    https://fr.novopress.info/207826/apres-les-algues-vertes-les-faux-migrants-mineurs-envahissent-la-bretagne/

  • Les voyous bienaimés du monde actuel

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    Bernard Plouvier

    Durant l’entre-deux-guerres, et reprenant l’exemple de quelques littérateurs du XVIIIe siècle, certains romanciers « progressistes » vantaient les charmes de canailles de droit commun en plus de ceux des terroristes de l’action politique. Mais la morale avait ses exigences et dans le cinéma noir d’Hollywood, comme dans les chefs d’œuvre français et italiens des années 1950 et 60, le bon l’emportait (de justesse) et le méchant mourait, parfois avec le sourire.

    Mais tout le monde savait que l’on était en pleine fiction. C’était, bien sûr, avant la révolution des mœurs des années 1968-80, où la démagogie, l’inflation, puis le chômage de longue durée ont permis à une tourbe de propagandistes de créer un authentique renversement des valeurs morales. Bon gré, mal gré, nous sommes contraints de survivre dans la société qui en a résulté : niaise, stupide et dépourvue d’équité.

    Le type actuellement le plus répandu de ces voyous bénéficiant de l’absurde sympathie des faiseurs d’opinion publique, ce sont les casseurs, vandales, pyromanes des cités de non-droit qui, parfois, s’offrent le luxe de faire goûter leurs débordements aux habitants des quartiers riches. Très vite, les maîtres de la société globalo-mondialiste comprennent le message et inondent d’argent les meneurs.

    Depuis les années 1980, un contrôle d’identité entraînant une crise d’hystérie d’un ou de plusieurs immigrés d’Afrique noire ou maghrébine, la tentative d’arrestation d’un honorable délinquant de cette mouvance qui ameute voisins et amis, la mise hors d’état de nuire d’un assassin d’agent des forces de l’ordre entraînent de façon quasi-automatique une fiesta, durant laquelle flambent les poubelles et les voitures, éclatent les vitrines et les abris-bus, sont dévastés des immeubles publics ou privés.

    Sont indispensables à la compréhension de l’actuelle dinguerie sociétale les commentaires des hommes, femmes et autres individus inclassables des media consensuels. Le point de départ de l’émeute devient automatiquement une « provocation », mot qui tend à remplacer la classique « bavure » et cette substitution n’est pas anodine. Défendre la société est presque devenu un délit, voire un crime lorsqu’un agent de l’ordre public fait un usage – généralement tardif et à bon escient – d’une arme.

    Lors des manifestations de soutien aux émeutiers, une fois terminée la phase active de destructions et de pillages, les « crétins utiles » de l’immigration-invasion, elle-même indispensable à l’entretien d’une forte consommation intérieure, beuglent les ritournelles d’où n’est jamais absent l’adjectif – dépourvu de sens, hors l’Italie des années 1920-1945 – « fasciste »… à prononcer Fâââchiste, comme le font les nouveaux crétins utiles du grand capital.

    Car si « Lénine » et « Trotski » eurent leurs idiots utiles, l’économie globale et la mondialisation des vies politique et sous-culturelle – ce qui revient à dire : la Finance cosmopolite et vagabonde – a ses crétins utiles, mais sous faux pavillon. On fait beugler, contre les forces de l’ordre et les trop rares populistes, des éclopés du marxisme, des dinosaures de la lutte des classes, trop stupides pour comprendre qu’ils détruisent les fondements de leur petite vie et de leurs croyances vieillottes.

    Les actuels « Antifa », sectaires et violents, sont devenus les plus fidèles soutiens autochtones des politiciens vendus – stricto sensu – à cette fameuse Finance que combattaient les Antifa des années 1930 sq., d’ailleurs aussi stupides et fanatiques que les hordes actuelles, manipulées par de très astucieux démagogues (généralement très fortunés).

    C’est d’ailleurs une constante : les populistes, chefs et militants, proviennent de milieux modestes, où les notions de travail, de famille et de patrie sont honorées, tandis que les chefs socialistes, communistes et apparentés – le terme Antifa remplace celui de marxiste, terni par l’effondrement ridicule des sanglantes dictatures de ce bord – proviennent pour l’essentiel de la bourgeoisie riche et volontiers cosmopolite… « Staline », de souche authentiquement prolétarienne, a suffisamment pesté contre ces transfuges de la richesse, qui l’agaçaient au plus haut point, pour qu’on s’en souvienne.

    Voyous extra-européens de banlieues et de cités de non-droit, voyous Antifa : autant de délinquants et de rebelles dont les exploits sont vantés par les media globalo-mondialistes et fort peu inquiétés par une Justice plus que jamais prosternée devant le « veau d’or ».

    À quand la sympathie affichée envers les tueurs d’allah ? Elle ne saurait tarder, dans le cadre de la diabolisation des mouvements populistes européens, ceux-là mêmes qui représentent l’unique espérance des autochtones à forte conscience éthique.  

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • LE CHANTAGE AUX FONDS EUROPÉENS CONTRE LA POLOGNE : UNE ARME À DOUBLE TRANCHANT

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    En juin, le nouveau Président français Emmanuel Macron accusait carrément l’ex-Europe de l’Est de traiter l’Union européenne comme un supermarché.

    L’argument des fonds européens dont bénéficient la Pologne et les autres pays du groupe de Visegrád est régulièrement avancé pour leur reprocher leur refus de prendre des quotas de demandeurs d’asile arrivés illégalement en Italie et en Grèce.

    Parlant de « dilemmes européens » de la Pologne le 2 octobre dernier, Le Figaro insistait lourdement, comme le font généralement les médias français, sur le fait que ce pays est un grand bénéficiaire des fonds européens.

    En juin, le nouveau Président français Emmanuel Macron accusait carrément l’ex-Europe de l’Est de traiter l’Union européenne comme un supermarché.

    Pourtant, à y regarder de plus près, le solde des transferts de fonds entre les pays « de l’Est » et l’Europe occidentale n’est pas forcément à l’avantage des premiers. Certes, pour ce qui est du budget de l’Union européenne, les pays qui se sont libérés du communisme en 1989-1990 et restent plus pauvres que la moyenne, malgré un rattrapage progressif, sont largement bénéficiaires, surtout grâce aux fonds de cohésion et aussi, dans une moindre mesure, avec les subventions agricoles. Ainsi, entre 2004 et 2013, la Pologne a reçu près de 90 milliards d’euros alors que sa contribution au budget commun était plus de trois fois moindre, ce qui donne un solde positif d’environ 60 milliards d’euros.

    Seulement la Pologne, comme les autres pays de la région, a cédé une grande partie de son économie à des entreprises d’Europe occidentale avec les grandes privatisations qui ont suivi la chute du communisme. Ces privatisations ont, d’ailleurs, souvent permis aux communistes de s’enrichir et de conserver des postes d’influence avec la complicité active des entreprises acheteuses et la complicité tacite des gouvernements occidentaux. Elles se sont donc faites sans profiter à la majeure partie de la population.

    Aujourd’hui, cette mainmise des entreprises d’Europe occidentale sur l’économie nationale génère d’importantes sorties de richesses sous forme de versement de dividendes, mais aussi de combines comptables plus ou moins légales. Pour la Pologne, ces transferts de fonds vers l’étranger ont totalisé 538 milliards de złotys, soit 125 milliards d’euros au cours actuel, pour la période 2005-2015. Le chiffre a été publié à la fin du mois de septembre par le ministère du Développement et des Finances polonais en réponse à une question de députés du parti d’opposition national-conservateur Kukiz’15.

    Les chiffres dévoilés par le ministère des Finances polonais montrent que les 125 milliards d’euros transférés de la Pologne vers l’Europe occidentale en 2005-2015 se décomposent comme suit, pour les principaux pays bénéficiaires : 117 milliards de złotys (27 milliards d’euros) vers les Pays-Bas, 102 milliards de złotys (24 milliards d’euros) vers l’Allemagne, 59 milliards de złotys (14 milliards d’euros) vers la France, 56 milliards de złotys (13 milliards d’euros) vers le Royaume-Uni, 44 milliards de złotys (10 milliards d’euros) vers le paradis fiscal de Jean-Claude Juncker et son demi-million d’habitants, 25 milliards de złotys (6 milliards d’euros) vers l’Italie, 20 milliards de złotys (4,5 milliards d’euros) vers l’Irlande, 19 milliards de złotys (4 milliards d’euros) vers la Suède et 14,5 milliards de złotys (3,5 milliards d’euros) vers la Belgique.

    Cela explique peut-être pourquoi les capitales du groupe de Visegrád n’expriment pas une reconnaissance folle pour des pays comme la France ou l’Allemagne et qu’ils ne fassent pas preuve de la docilité attendue d’eux à Berlin, Paris et Bruxelles. Cela montre aussi que le chantage aux fonds européens exercé contre la Pologne et les autres anciens pays de l’Est est une arme à double tranchant, car ces pays pourraient tout à fait compenser les sanctions adoptées à leur encontre par des mesures fiscales visant les transferts entre filiales et maisons mères.

    http://www.bvoltaire.fr/chantage-aux-fonds-europeens-contre-pologne-arme-a-double-tranchant/

  • Les réponses du Pouvoir au terrorisme islamiste : spectacle, commémoration et déni !

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    Michel Geoffroy, essayiste, contributeur régulier de Polemia.com

    ♦ En France « on n’a pas de pétrole mais on a des idées ». Voyez l’exemple du terrorisme islamiste.

    Car en France on a réussi à faire disparaître les terroristes : on a seulement affaire à des « attaquants », des « hommes menaçants » (1) et surtout à des « déséquilibrés » ayant tous des « antécédents psychiatriques ». Ce qui permet, les pauvres, de les hospitaliser d’office sans enquête policière. Et hop, plus de terroristes !

    De même on n’a pas de terroristes qui écrasent les gens avec leurs véhicules comme l’a recommandé Daesh : on a seulement des « camions-fous » ou des « véhicules » qui percutent des abribus ou foncent sur des policiers et des militaires. Des sortes d’accidents de la route, en quelque sorte.
    On est vraiment très forts en France !

    En France il n’y a pas de djihadistes

    On n’a pas de djihadistes non plus en France, même quand les terroristes crient Allah est grand en arabe, conchient les « mécréants » ou se promènent avec « un ouvrage de vulgarisation religieuse » (2). Ni même lorsque Daesh revendique l’attentat, comme à Marseille la semaine dernière.

    Car on ne nous la fait pas, à nous autres Français : on ne se laisse pas prendre au piège des apparences ni à la propagande de Daesh !

    Ainsi que le déclare si bien le président (3) du Conseil français du culte musulman, ces individus « n’ont aucune once de proximité avec les valeurs que prône l’islam, religion de paix universelle ».

    D’ailleurs tous les médias et les ministres sont unanimes : il ne faut pas faire d’amalgame entre islam, islamisme, islamisme radical et terrorisme. Ni tomber bien sûr dans « l’islamophobie » maladive. Car les « attaquants » se sont radicalisés tout seuls, en allant sur Internet.

    Internet : voilà la source du terrorisme !

    L’islam salafiste et l’environnement familial n’ont aucune responsabilité dans leur passage à l’acte violent. Ce sont des loups solitaires, même lorsqu’ils ont des complices. Et puisque l’islam n’a aucun rapport avec ces « attaques », la police et les juges s’interrogent gravement sur les « motivations » forcément « floues » de ces individus : elles ne peuvent être que psychiatriques, finalement. CQFD !

    En France on a une excellente police

    Il faut dire que la France a une excellente police. La preuve : après chaque attentat le gouvernement tient toujours à féliciter les forces de l’ordre ! (*)

    Ainsi on ne dit pas que la police et les services de renseignement n’arrivent pas à identifier les terroristes pour les empêcher de passer à l’acte. Non : cela ne serait pas du tout correct.

    On nous explique au contraire que les auteurs d’attentat étaient « inconnus des services de renseignement » (4) ou « non fichés S », ce qui est nettement plus valorisant, n’est-ce pas ?

    La faute aux médias

    Les médias sont aussi la cause de ces attaques : les pauvres « attaquants », sans doute frustrés, veulent certainement que l’on parle d’eux au Journal de 20 heures.

    C’est d’ailleurs pourquoi la députée (5) Brigitte Kuster a déposé une proposition de loi visant àinterdire de « diffuser, de quelque manière que ce soit, le nom de famille et l’image des personnes physiques poursuivies pour un acte de terrorisme ou ayant été jugées coupables d’un acte de terrorisme ».

    Encore une preuve du génie français : il suffit de censurer l’information pour faire disparaître les terroristes !

    Redevenons sérieux, hélas

    Face au terrorisme islamiste, le Pouvoir se réfugie dans le spectacle, la commémoration et le déni, pour tenter de masquer son impuissance.

    Car, en Europe de l’Ouest, il est désormais impuissant à surveiller les frontières, à empêcher l’immigration clandestine, à censurer la propagande islamiste, à lutter contre la délinquance comme de mettre hors d’état de nuire préventivement les terroristes potentiels, même lorsqu’ils sont « connus des services de police »… puisque la plupart d’entre eux ont commencé dans le grand banditisme et la délinquance.

    D’abord le spectacle rituel

    Après chaque « attaque meurtrière » (6), voilà donc que défilent sur place ministres et élus, flanqués d’un essaim de conseillers, sous l’œil des caméras. Sans parler des cohortes de policiers, préfets et militaires. C’est devenu un rituel : après chaque attentat, la débauche d’officiels et de moyens policiers.

    On serait aux Etats-Unis, on aurait en plus le carrousel des hélicoptères, sur fond de sirènes hurlantes, comme dans les séries télévisées. En France on a les girophares et les policiers en cagoule et gilet pare-balles : du plus bel effet devant les caméras, surtout la nuit !

    Mais quel dommage que toutes ces belles forces n’apparaissent qu’après

    Ce spectacle du pouvoir et de la sécurité ne trompe que les gogos et certainement pas les islamistes ni leurs complices. Car ce spectacle remplit la même fonction que le traditionnel défilé militaire du 14 juillet : persuader le bon peuple qu’il est bien défendu et le rassurer sur la « détermination » du gouvernement à éviter le renouvellement de ces « drames ».

    Le 14 juillet 1939 fut ainsi un très beau défilé militaire…

    Ensuite la commémoration

    La commémoration des victimes des attentats a beaucoup été utilisée en 2015 : pleurons tous ensemble les morts que nous n’avons pas su empêcher ! Badges « Je suis quelque chose », minutes de silence, drapeaux en berne et bougies de rigueur.

    Mais la manipulation a fait long feu depuis qu’à Nice la foule s’est mise à siffler les officiels.

    Aujourd’hui les commémorations se font donc plus discrètes et si possible hors de la portée des Français.

    Et surtout le déni

    Reste le déni. Il fonctionne à plein, en particulier en France.

    On tronçonne la réalité comme on coupe des comprimés pour les avaler plus facilement.

    On nous explique même désormais qu’on pourrait être un islamiste radical sans être forcément un terroriste en puissance et, par conséquent, qu’un islamiste serait quelqu’un de tout à fait fréquentable finalement. La sodomisation des coléoptères va donc bon train, à grands renforts d’experts médiatiques et autres chercheurs au CNRS. Les prédicateurs salafistes et leurs adeptes peuvent donc dormir tranquilles.

    Le Pouvoir, à défaut de mettre hors d’état de nuire les terroristes, déploie ainsi des trésors d’inventivité pour essayer de cacher la dure réalité de la guerre de civilisation qui frappe l’Europe.

    Un attentat dans le métro de Londres devient ainsi un « incident terroriste » (7) pour le journal Libération et la tentative de tuer à coups de couteau un agriculteur de Lot-et-Garonne au cri de « Allah est grand » devient un simple « fait divers ». Et malheur à celui qui montrerait des photos des crimes des terroristes de l’Etat Islamique : il se rendrait coupable de « diffusion d’images violentes » ! On ne sait pas censurer les prêches haineux des islamistes mais au moins on sait censurer la représentation de la vérité.

    « Cachez ce djihad que je ne saurais voir » nous disent les Tartuffe du Pouvoir, relayés aimablement par tous les médias de propagande et les officines immigrationnistes.

    Empêcher de poser les questions qui fâchent

    Le déni n’empêche évidemment pas les terroristes de terroriser.

    Mais il permet d’éviter les questions qui fâchent. Et au premier chef celle de la responsabilité des politiciens qui ont semé le chaos en Libye ou en Syrie, qui ont ouvert toutes grandes les portes de l’Europe aux djihadistes mélangés aux immigrants clandestins, qui ont encouragé le communautarisme et qui font en permanence des risettes électoralistes à l’islamisme.

    Le déni cache non pas tant le terrorisme islamiste que la complicité des oligarchies occidentales dans la catastrophe qui s’abat sur l’Europe.

    Mais le déni, comme la novlangue, trompe de moins en moins les victimes : les Européens.

    Michel Geoffroy 6/10/2017

    Notes :

    1. Le Parisien du 17 septembre 2017.
    2. Le Télégramme de Brest du 24 août 2017.
    3. Ahmet Ogras est un… Turc.
    4. FR3 après l’attaque contre des piétons à Marseille.
    5. Les Républicains.
    6. Comme l’écrit en novlangue le journal Le Monde pour évoquer l’attentat de Marseille.
    7. Le 15 septembre 2017.

    (*) Voir image : la compassion et les félicitations du ministre !!!! (ndlr)

    https://www.polemia.com/les-reponses-du-pouvoir-au-terrorisme-islamiste-spectacle-commemoration-et-deni/

  • LR et FN ne peuvent pas gagner seuls. La preuve par Julien Aubert

    Hervé de Lépinau, Conseiller départemental Front National de Vaucluse, conseiller municipal de Carpentras, déclare sur Boulevard Voltaire à propos de Julien Aubert :

    "Je juge un homme politique avant tout par ses actes. En 2014, Julien Aubert a démontré rigoureusement le contraire de l’esprit d’union des droites qu’il pourrait, dans une certaine mesure, professer. Il était tête de liste aux élections municipales pour Les Républicains et le centre. J’étais tête de liste Front national. Je suis arrivé en 2e position derrière l’union des gauches, à tout juste deux points avec plus de 30 %. Julien Aubert était loin derrière, à 16 %. Le bon sens aurait voulu qu’il se désistât ; il ne l’a pas fait. Moralité : nous avons aujourd’hui un exécutif socialo-écolo-ethno-communiste minoritaire en voix, mais qui a pu passer dans le cadre d’une triangulaire, grâce à Julien Aubert."

    Aux dernières nouvelles, Julien Aubert n'a pas recueilli suffisamment de parrainages pour se présenter à la présidence LR.

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Gard : la naturalisation refusée après 25 ans de vie sur le territoire à … une mère de famille allemande

    4146317475.jpgRésidant en France depuis 25 ans, fonctionnaire territoriale stagiaire, on lui refuse la nationalité française. Antje Wichmann est Allemande, en couple avec un Français, et son fils est franco-allemand. 

    Par choix personnel, elle a souhaité acquérir la nationalité française après avoir pris connaissance d’un accord franco-allemand facilitant les naturalisations entre les deux pays et dont a bénéficié l'ignoble Daniel Cohn-Bendit.

    Son désarroi interpelle, car qui peut alors prétendre acquérir la nationalité française si des candidatures comme la sienne sont rejetées ? Sachant que des extra-européens parlant à peine notre langue et ne démontrant aucun signe d'assimilation sont naturalisés par dizaines de milliers alors qu'ils ne résident que depuis quelques années en France...

    Source Thomas Joly cliquez ici

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • COMMENT HIDALGO A FAIT DE PARIS UN IRRESPIRABLE CHAMP DE FOIRE !

    Anne Hidalgo, maire de Paris, a fermé voilà un an les voies sur berge, puis fermé les voies en amont, celles de l’entrée dans Paris. Aujourd’hui, elle veut rendre également impraticable l’une des rares artères qui permettent encore la traversée de la capitale d’ouest en est : la rue de Rivoli !

    Il paraît qu’on respire mieux en bord de Seine. Soit là où personne ne va, sinon aux beaux jours de Paris Plages ou lors des week-ends ensoleillés. Mais ailleurs, on étouffe, car l’enquête d’Airparif vient de le confirmer : la pollution n’a pas diminué, elle n’a fait que se déplacer.

    Les conclusions du rapport, reprises par Le Figaro, sont sans appel :

    « Il apparaît tout d’abord que la pollution a bien reculé sur les quais bas désormais interdits à la voiture sur un trajet de 3,5 km entre l’entrée du tunnel des Tuileries (Ier arrondissement) jusqu’à la sortie du tunnel Henri-IV (IVe). Le centre de Paris bénéficie à certains endroits d’une amélioration. Toutefois et malgré une baisse pouvant aller jusqu’à 25 %, les niveaux de pollution restent élevés et sont toujours au-dessus des valeurs réglementaires. »

    Vient ensuite ce qu’un enfant de dix ans pouvait prévoir : « La pollution connaît une hausse de 1 % à 5 % sur les carrefours quais hauts dont la congestion s’est accrue », de même dans les itinéraires de « délestage » comme le boulevard Saint-Germain. Chose plus inquiétante encore :

    « [Les] chiffres montrent que le niveau de pollution est monté d’un cran dans l’est de Paris, dès la fin de la portion piétonnisée. Ainsi les particules nocives à la santé ont fait un bond pouvant aller jusqu’à 15 %. Le périphérique Est est lui aussi plus impacté. »

    J’ajouterai même (pour ceux qui connaissent) ce que je n’avais encore jamais vu en trente ans de vie dans le quartier : la rue de Belleville est désormais bouchée tous les matins depuis la porte des Lilas jusqu’à son terme. L’étude d’Airparif révèle que les répercussions vont d’ailleurs bien au-delà du périphérique parisien, « notamment sur l’A 4, l’A 86 et l’A 13 » où « les niveaux de dioxyde d’azote ont augmenté de 1 % à + 5 % ».

    Qu’importe, la mairie de Paris est très contente : « La piétonnisation a provoqué un espace de respiration en centre-ville et s’il y a des points de difficultés, ils sont localisés », assurent les services de Mme Hidalgo.

    C’est pourquoi, malgré la levée de boucliers et l’opposition de la préfecture de police, Hidalgo a décidé d’imposer la réduction de la rue de Rivoli à une seule file de voitures pour deux pistes cyclables. Les évidentes raisons de sécurité invoquées par le préfet Michel Delpuech, lequel dénonce « les conséquences en termes de responsabilité qui pourraient s’attacher à des retards d’intervention des services de police et de secours en cas de crise majeure sur ce secteur de la capitale », laissent notre maire de marbre.

    Elle s’en fout. Tout comme elle se fout des piétons – dont je suis – à qui toutes ces dingueries ont rendu la vie impossible. Car à Paris, les cycles sont désormais rois : tout ce qui roule sur une ou deux roues (trottinettes électriques, monoroues, roues électriques, etc.) s’est désormais accaparé les trottoirs. Et gare à vos chevilles quand l’un vous rase avec son bolide.

    Enfin, il faut signaler l’envahissement des rues par les vélos-taxis, qui constituent désormais la plus grosse arnaque organisée avec la bénédiction de la mairie. On en compte au moins 500 de répertoriés dans les quartiers touristiques de la capitale (Opéra, Louvre, Concorde, Tuileries…), dont plus de 80 % pilotés par des Roms et des Bulgares qui exercent leur activité clandestinement. Il faut, aux touristes, débourser de 15 à 30 euros par personne pour entendre un flot d’inepties débitées dans un français pour le moins approximatif. Ça fait cher la course !

    Mais Notre-Drame de Paris est aux anges, et court le monde pour expliquer tout le bien qu’elle fait aux Parisiens et à la planète. Et si Paris est de plus en plus sale et que les rats y courent en plein jour, elle y voit sans doute la preuve de son succès : la ville est plus verte que verte.

    http://www.bvoltaire.fr/hidalgo-a-de-paris-irrespirable-champ-de-foire/

  • Alain de Benoist : « L’impopularité de Macron ne peut que croître, et le réservoir protestataire devenir explosif »

    Illustration Figaro magazine, 6 octobre 2017 

    559049583.2.pngPar Alain de Benoist

    Dans cet entretien donné à Boulevard Voltaire [6.10] Alain de Benoist livre une exacte et intéressante analyse de la situation politique en France, notamment du côté des partis.  Il se risque par surcroît à prendre un pari : celui selon lequel « l’impopularité de Macron ne peut que croître, et le réservoir protestataire devenir explosif ». Ce pronostic, au moins dans son premier terme, nous semble sans grand risque.   LFAR   

    Il est évidemment un peu tôt pour juger l’action d’Emmanuel Macron. Il semble pourtant déployer un peu plus d’habileté politique que ses deux prédécesseurs. Mais est-ce vraiment un exploit ?

    J’avais inventé, il y a quelques années, l’expression de « pensée unique », qui est aujourd’hui reprise partout. Ayant écrit, dès 1977, qu’il fallait penser simultanément ce qu’on avait pensé jusque-là contradictoirement, ce n’est pas moi qui pourrais être choqué par le « en même temps » cher à Macron. Mais encore faut-il savoir ce que recouvre cette expression.

    Au lendemain de primaires qui se sont révélées désastreuses à droite comme à gauche, mais qui ont très bien fonctionné comme révélateur de la crise des partis, Macron a été le seul à faire primer la logique électorale sur la logique « identitaire » parce qu’il était le seul à n’être sûr ni de perdre (comme Hamon) ni de gagner (comme Fillon). C’est ce qui lui a permis de l’emporter avec, au premier tour, moins d’un quart des suffrages exprimés. Dans une démocratie devenue liquide, sinon gazeuse, il a su instrumentaliser à son profit l’épuisement du clivage droite-gauche et l’aspiration au « dégagisme » d’un électorat qui ne supportait plus la vieille classe politique. Il a également compris que l’alternance des deux grands partis ne mettait plus en scène que des différences cosmétiques, et que l’heure était venue de les réunir en un seul.

    Macron est avant tout un contre-populiste. Il reprend à son compte le nouveau clivage « conservateurs » contre « progressistes », mais c’est pour choisir la seconde branche de l’alternative : réunir les partisans de l’« ouverture » (en clair : les bourgeoisies libérales de tous bords) contre les tenants de la « fermeture » (en clair : ceux qui s’opposent, instinctivement ou intellectuellement, à l’idéologie dominante).

    Contrairement à l’hyper-Président Sarkozy et à l’hypo-Président François Hollande, Macron est un homme difficile à cerner. Il a un ego hypertrophié et un tempérament autoritaire, un mental d’adolescent cynique qui rêverait d’un bonapartisme moderniste et libéral. Mais il n’est pas Napoléon, et l’on ignore comment il se comporterait en situation d’urgence. Pour l’instant, il communique plus qu’il ne règne. Il fait des déclarations contradictoires (certaines ne sont pas mauvaises) dans l’espoir de séduire chacun, mais en prenant le risque de décevoir tout le monde. Il ne supporte pas qu’on lui résiste, il n’aime pas les corps intermédiaires, il est insensible aux aspirations populaires, il n’a rien à dire à la France qui va mal. Tout cela n’est pas de bon augure.

    Pour quelles raisons, exactement ? 

    Parce que nous assistons à une autre révolution, sociologique celle-là : c’est la disparition progressive de ces classes moyennes qui n’avaient cessé de grossir à l’époque du compromis fordiste, quand la richesse accumulée en haut de la pyramide sociale finissait par redescendre vers le bas. Aujourd’hui, la pyramide a été remplacée par un sablier : les riches sont toujours plus riches, les pauvres toujours plus pauvres, et les classes moyennes sont en voie de déclassement et de paupérisation. C’est ce qu’observe depuis longtemps Christophe Guilluy : « Le grand sujet caché depuis trente ans, c’est la disparition de la classe moyenne au sens large […] Ce qui explose, c’est la classe moyenne occidentale qui n’est plus intégrée au modèle économique mondialisé […] La loi Travail n’est que la suite d’une longue succession de mesures qui ne visent qu’à dépouiller une classe moyenne qui ne sert plus à rien. » 

    La nouvelle structuration de l’électorat est le reflet de cette dynamique économique et sociale. Le vote Macron en est l’illustration parfaite : il a obtenu ses meilleurs résultats dans les grandes villes mondialisées, à commencer par Paris, où il a aussi bien gagné les suffrages des bobos et des libéraux de gauche que de la bourgeoisie de droite (y compris celle de la Manif pour tous). De même, les électeurs parisiens de Mélenchon se sont en quasi-totalité rabattus sur Macron au second tour, alors qu’ailleurs beaucoup ont préféré s’abstenir (39 %) ou, plus rarement, voter pour Marine Le Pen (14 %). Les retraités, eux aussi, ont massivement voté pour lui – avant de découvrir qu’ils étaient les grands perdants de sa nouvelle politique fiscale…

    Après les ouvriers, les employés et les commerçants, les professions intermédiaires et bientôt les retraités : les classes moyennes sont appelées à rejoindre les classes populaires face à un « monde d’en haut » qui se trouve de plus en plus dans une position de domination de classe, car il a définitivement renoncé à prendre en charge « ceux d’en bas ». C’est aussi pourquoi l’impopularité de Macron ne peut que croître, et le réservoir protestataire devenir explosif. D’autant qu’en période d’insécurité et d’attentats, tout le monde se radicalise.

    L’avenir de La France insoumise ?

    Avec 19,6 % des voix au premier tour, Jean-Luc Mélenchon a réalisé le meilleur score d’un candidat « de gauche » à la présidentielle depuis Georges Marchais en 1981. Par rapport au FN, La France insoumise est beaucoup plus interclassiste et moins populaire. Elle touche bien moins d’ouvriers et d’employés que le Front national (25 et 24 % des voix contre 39 et 30 %), mais beaucoup plus de diplômés des couches moyennes et supérieures (26 % contre 17 %). Elle est aujourd’hui passée en tête chez les jeunes, et réalise des scores deux fois supérieurs à sa moyenne nationale dans la population d’origine immigrée.

    La France insoumise a certainement de l’avenir. Pour l’heure, elle tire un grand bénéfice d’être une force nouvelle. Elle a vampirisé le PS et traite par le mépris les derniers restes du PC. Elle profite de la crise du FN pour se poser comme la seule force d’opposition au macronisme. La grande question, à moyen terme, est de savoir si elle pourra à elle seule occuper l’espace ouvert à gauche par la formation du bloc macronien. Difficile d’en dire plus pour l’instant.  

    Intellectuel, philosophe et politologue

  • Indépendance de la presse ? Liberté d’expression ? Des leurres…

    Thomas Guénolé, éditorialiste « insoumis » à Europe 1, où il estime avoir  « une totale liberté d’expression »,  a demandé « aux éditorialistes des médias mainstream«  de « faire leur comming out politique ».

    Ceux-ci n’ayant pas répondu à son invitation, il a essayé de « classer politiquement les éditorialistes des médias dominants » à partir de deux clivages fondamentaux qu’il explique ainsi :

    « Le débat politique français est aujourd’hui en état de quadripolarisation idéologique à partir de deux clivages fondamentaux : pour ou contre ce que j’ai appelé « la mondialisation malheureuse » ; et ouvert ou fermé sur la question des minorités maghrébine et LGBT. L’on peut en déduire schématiquement quatre grands blocs qui correspondent aux grands candidats arrivés dans un mouchoir de poche autour de 20% au premier tour de la présidentielle : les altermondialistes pro-minorités (Mélenchon) ; les pro-mondialisation malheureuse pro-minorités (Macron) ; les pro-mondialisation malheureuse fermés sur la question des minorités (la droite) ; et les protectionnistes fermés sur la question des minorités (FN et Dupont-Aignan sous forme plus modérée). »

    Cela donne l’infographie ci-dessous :

     

    Les éditorialistes pro-mondialisation et pro-minorités, « c’est-à-dire sur la même ligne idéologique qu’Emmanuel Macron » sont légion. Conclusion du journaliste :

    « ce paysage éditorialiste massivement déséquilibré dans un sens pro-Macron confirme un problème grave : souvent surnommé « la pensée unique » ou « le cercle de la raison », il s’agit plus précisément d’un très grave manque de pluralisme et de diversité idéologique parmi les éditorialistes des médiasmainstream ».

    Cette étude confirme l’analyse tenue par MPI depuis son lancement : les grands médias, appartenant à de grands groupes financiers apatrides, étant des courroies de transmission de l’idéologie politiquement correcte mondialiste et arc-en-ciel et des sources de désinformation, il est d’autant plus nécessaire de favoriser une presse indépendante qui dispense une information « délibérément objective, libre et sans concession » envers le système politico-médiatique.

    Francesca de Villasmundo  

    http://www.medias-presse.info/independance-de-la-presse-liberte-dexpression-des-leurres/81247/