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magouille et compagnie - Page 1668

  • Macron, l’héritier du Grand Hollande (? ou !!!)

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    Bernard Plouvier

    S’il faut en croire certains échotiers, Emmanuel Macron serait non seulement le chouchou de la haute finance et de tout ce qui gravite autour de l’économie globale, mais aussi considéré par notre actuel Président comme son héritier, comme le « continuateur de son quinquennat ».

    A priori, on devrait considérer cette dernière affirmation comme un bobard lancé par l’équipe concurrente pour mieux torpiller le jeunot, soutenu par la quasi-totalité des media.

    Or, renseignement pris de diverses sources, il semble bien que notre génialissime François Hollande considère effectivement le candidat globalo-mondialiste comme son héritier, au point de le surnommer « Macron-Hollande »… l’humour de notre Guide suprême est à l’avenant du personnage et de sa non-politique, soit proche du degré zéro.

    Donc, l’on est fondé à croire que le sieur Macron veuille poursuivre et même approfondir l’œuvre du locataire actuel de l’Élysée et qu’il endosse son bilan.

    Or celui-ci est grandiose :

    - 5,5 millions de chômeurs des trois catégories (chômeurs globaux et chômeurs partiels ou à emploi intermittent), ce qui dans un pays de 67 millions d’habitants (dont 65 en métropole), déjà peuplé de 13 à 13,5 millions de retraités et riche de 6 millions de fonctionnaires hyperactifs et hyperproductifs, n’est pas rien. Outre les jeunes, en principe en cours de formation, les « actifs » réels doivent traîner un boulet de 24 millions de peu ou pas productifs. Il a raison bébé-Macron : En Avant !... comme l’on disait autrefois à l’âne épuisé par son fardeau.

    - Un nombre difficilement appréciable d’immigrés d’origine non-européenne, estimé selon les sources entre 10 et 13 millions d’individus, tous hautement productifs nous dit-on… effectivement, il faut beaucoup d’énergie pour défendre contre police, pompiers et professions médicales 2000 cités de non-droit, sans compter le travail épuisant & dangereux exigé par le trafic des stupéfiants.

    - Est-ce corrélé au paragraphe précédent ? Le nombre de viols déclarés (et purement hétérosexuels ; on ignore celui des viols homo), en métropole pour l’année 2016, aurait un peu dépassé les 13 800 (cela ne fait rien que 38 / Jour) dont 8184 perpétrés sur des mineures d’âge

    - En 2013 et rien qu’en métropole, 403 433 crimes et délits avaient fait l’objet d’une plainte ou d’une intervention des forces de l’ordre… et l’accroissement serait plutôt à l’ordre du jour qu’une baisse, toujours promise (comme pour le chômage)       

    - Une Dette publique qui avoisine les 100% du Produit Intérieur Brut durant le quinquennat du Génial François (8% de mieux ces quatre dernières années)

    On pourrait également évoquer les délocalisations d’entreprises qui se poursuivent toujours et auraient même tendance à croître sur un rythme accéléré (en dépit des promesses contraires, bien sûr).

    Grandiose résultat pour le pays qui compte le ratio élu/habitant le plus élevé de la planète : 1 élu pour 120 habitants, si l’on additionne les gros (élus nationaux & européens), les moyens (régionaux et départementaux, maires de grandes villes) et les petits (conseillers municipaux).

    Plutôt que de savoir d’où vient le météore Macron (c’est à l’évidence un produit franco-globalo-mondialiste), il faut méditer le bilan qu’il endosse, hérité de tous les guignols qui se sont succédés depuis 1976 - Loi de regroupement familial - et 1981 - entrée de la France dans le monde merveilleux de l’économie globale (avec sa désertification industrielle) et de la mondialisation de la vie politique (avec ses guerres exotiques, sans intérêt pour la Nation française, mais ordonnées par l’Empereur des USA et du « Monde libre »).

    Faut-il ou non poursuivre dans la même voie ou enfin s’occuper de la Nation ? Telle est la bonne question.  

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • Feu vert à l'islam en entreprise

    À la mi-mars, la Cour de justice européenne a rendu un arrêt s'imposant - à notre pays - lequel, rappelons-le, n'est plus véritablement indépendant juridiquement depuis sept décennies, les abandons de  souveraineté ayant débuté avec le Pacte Charbon-Acier sous la IVe République. L'ingérence des eurocrates s'est étendue à tous les domaines, y compris les plus intimes. Arrêtons-nous à la vie en entreprise, objet de l'arrêt du 14 mars, produit de deux affaires d'ingérence de l'islamisme dans la vie sociale, dans un cas belge, dans  l'autre  français. Les cours de cassations de ces deux pays s'étaient débarrassées de leurs responsabilités sur Bruxelles. Les conséquences vont peser très lourdement dans un avenir proche sur les rapports entre salariés entre eux, et avec leurs employeurs, car les juristes du mondialisme ont choisi la pire des options. Laquelle a été saluée avec une tranquillité inconsciente par la presse des deux États en cause. En apparence, il s'agit d'un geste de confiance dans la démocratie de base. Pour les exhibitions de signes religieux sur les lieux de travail, ce sera aux employeurs de s'en sortir tout seuls, comme des grands, en organisant une consultation du personnel par un vote sur l'opportunité du port du foulard islamique par des membres du personnel féminin, ou la modification des horaires de travail en fonction du départ de tel ou tel vers une mosquée le vendredi après-midi. Il y a, on s'en doute, une quantité infinie d'autres   revendications religieuses de l'Islam possibles, et d'ailleurs pratiquées largement depuis fort longtemps. Ainsi les cantines où le porc est interdit, des lieux avec tapis de prière réservés aux adorateurs d'Allah, etc.

    Une victoire sans coup férir

    Du coup, les gouvernements sont débarrassés d'un gros problème qu'en fait, ils étaient seuls à pouvoir maîtriser, avec leurs fonctionnaires spécialisés, leurs tribunaux et le cas échéant, leur police. Les cas de figure auxquels les employeurs seront bientôt exposés revêtent une grande simplicité. Ou bien le personnel de religion musulmane se trouve majoritaire dans une société donnée, et le résultat du vote interne ne fait aucun doute. Des originaires du Maghreb, d'Afrique noire islamisée ou du Proche-Orient, ou leurs descendants, sauront automatiquement ce qu'ils auront à faire, à moins d'être candidats au suicide. Et le tour sera joué. Ou bien il se produira, en cas de rejet par une majorité de votants, une cassure ethno-religieuse dans la communauté de travail. On sait qu'il faut beaucoup moins qu'une telle situation pour créer une atmosphère difficile à supporter. Les commentaires des spécialistes sociaux français ont omis de s'intéresser aux acteurs syndicaux, présents pourtant dans de nombreux lieux de travail, des multinationales aux PME/PMI. Pour ne pas perdre d'adhérents, ou du moins d'électeurs aux scrutins du social (prudhommes, etc.), ils hurleront avec les loups de l'islamisme, d'autant plus servilement que des branches professionnelles entières sont islamisées (sécurité, bûcherons de l’O.N.F., nettoyage, etc.). On objectera que la CGT ou FO sont des organisations marxistes ou anarcho-marxistes d'essence. Cela ne changera rien à leur soif de cotisants et d'influence. Ces syndicats n'hésiteront pas à encourager le vote pro-Islam de leurs sympathisants libres penseurs ou chrétiens.

    Mais il y a encore, objectera-t-on, un autre acteur : le client, présumé roi, qui pourrait se refuser à solliciter telle vendeuse largement voilée. Des problèmes ont déjà surgi à ce propos. Encore faudra-t-il que, dans de nombreux "quartiers", l'acheteur ait le choix, car le « Grand Remplacement » ne relève pas de la fiction, mais se constate sur des points du territoire de plus en plus nombreux. Et de plus, les entreprises possédées, grandes, moyennes ou petites, par des musulmans, se multiplient. Afin d'éviter une soumission progressive, rapide et générale aux islamistes du monde du travail français, il fallait la puissance de l’État. Celle-ci est aux abonnés absents, et il ne faut pas douter qu'on le savait à Bruxelles avant le rendu d'un arrêt "démocratique". À noter que dans la fameuse loi El Khomri figure un passage autorisant les directions d'entreprise à inscrire un principe de neutralité dans les règlements intérieurs. Voici cette disposition devenue inutile, la responsabilité se trouvant diluée dans le personnel. Au total, un concours de lâcheté, rendu possible par le système européo-mondialiste.

    Nicolas TANDLER Rivarol du 30 mars 2017

  • Marion Maréchal-Le Pen répond aux peoples de la gauche caviar

    .@Marion_M_Le_Pen sur Zidane et Dany Boon : "Les millionnaires donnent des leçons à la France qui gagne 1500€ par mois."

    Lahire

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Faut-il parler d'une fin de la Ve république

    Depuis la défaite de Giscard d'Estaing (1) en 1981, deux partis avaient pratiquement monopolisé la représentation nationale : le parti [néo] socialiste et le parti [néo] gaulliste.

    Moribonde à la fin des années 1960, la vieille SFIO était réapparue en force, refondée en un nouveau PS au congrès d'Épinay de 1971. Cette formation, alors nouvelle, s'était construite sur la base d'une alliance avec les communistes. On doit rappeler qu'à cette époque, Chevénement, à la demande de Mitterrand, avait soigneusement démarqué le programme, sinon l'allégeance soviétique explicite, du parti de Georges Marchais.

    En face, sur la base du discours d'Égletons de 1977 et de l'appel de Cochin de 1978, les chiraquiens avaient eux-mêmes reconstitué le parti gaulliste.

    Cette nouvelle force allait désormais s'attacher à la liquidation des forces droitières, conservatrices, modérées, centristes et européennes, alliées auxquelles, De Gaulle lui-même et, après lui, Georges Pompidou, avaient en leur temps gouverné le pays, se réservant avant tout le domaine de la politique étrangère et de la construction européenne.

    Car, se voulant sans doute plus gaulliste que De Gaulle, le RPR chiraquien allait forger le mythe d'un prétendu gaullisme social et d'un prétendu modèle français, attaché à une sécurité sociale monopoliste, dont Dieu et le mythique programme du CNR, auraient transmis la formule inviolable à Moïse sur le mont Sinaï.

    Ainsi, le règne de ces deux partis aura duré plus de 30 ans.

    Or, le résultat le plus éclatant du 1er tour du scrutin présidentiel de ce 23 avril aura été l'échec des deux appareils. Ils avaient, l'un comme l'autre, choisi une procédure nouvelle, qui les a profondément divisés, celle des primaires à l'américaine, ouvertes à tous les électeurs.

    Ces procédures ne sauraient, bien entendu, être considérées comme cause unique de leur déroute. En particulier les divisions idéologiques et les rivalités de personnes existaient de longue date. Elles n'ont fait que s'aggraver et se camoufler derrière l'enfumage des pseudo-soutiens et des faux ralliements, réduits parfois à un simple message de 140 signes sur un compte Twitter.

    Toute la presse, tous les commentateurs agréés, semblent désormais considérer que les deux candidats résiduels, effectivement extérieurs aux deux vieux partis, marquent la fin de l'équilibre constitutionnel de 1958 consolidé en 1962 par l'élection du chef de l'État au suffrage universel direct.

    Il semble assez clair en effet que si les élections législatives ne permettent pas l'existence d'une majorité nette, qui sera dite présidentielle, on ne se trouvera pas dans la situation d'une cohabitation, comme en 1986 et en 1997, situation d'ailleurs peu conforme à l'esprit de la constitution. Et on retrouvera les instabilités de la Troisième comme de la Quatrième république. Rappelons que cette dernière n'est pas seulement morte de la crise algérienne : elle a fondamentalement payé le prix de l'élection bancale de René Coty devenu président en décembre 1953, après 13 (treize) tours de scrutin.

    La désignation de ce sénateur conservateur digne et courtois avait essentiellement à ce que son opération de la prostate deux ans plus tôt l'avait dispensé de voter la loi Barangé de 1951 qui, instituant dans la pratique la liberté scolaire des familles, créait une division irréconciliable entre partisans et adversaires de l'école libre. Un schisme franco-français comparable à celui de la Loi Taubira de 2013.

    Parler d'une fin ou d'une refondation de la cinquième république relève peut-être de la grandiloquence ou de l'excès de langage.

    La recomposition de la vie politique s'imposera cependant sans doute.

    Reste qu'à lire froidement les programmes des deux candidats résiduels, programmes absurdes, irréfléchis et destructeurs, et par là même antinationaux, on demeure très loin du compte.

    Ni l'un ni l'autre ne peuvent recueillir un ralliement, sous prétexte du danger que l'un comme l'autre fait effectivement courir au pays.

    On ne fera donc pas l'économie d'une réflexion des citoyens, loin des tribunes de la démagogie.

    JG Malliarakis

    Apostilles

    1. Ce 26 avril sur le site Contrepoints est apparue l'affirmation dont se contente la presse étrangère faisant de Macron un centriste [ce qui est faux] comparable à Valéry Giscard d'Estaing [ce qui est également faux]. On démontrera dans une prochaine chronique la fonction de cette double erreur. 

    http://www.insolent.fr/

  • Bas les masques : vers un second tour révélateur

    Emmanuel Macron, c’est le candidat du chaos.

    Les astres s’alignent pour une joute électorale qui permettra, contre toute attente, de faire la lumière sur les véritables enjeux qui pèsent sur le destin de la France. Fini les équivoques et effets de manche : les élections présidentielles débouchent sur un véritable plébiscite qui confronte les patriotes aux laquais du mondialisme.

    Ce deuxième tour opposant Marine Le Pen à Emmanuel Macron, candidat adoubé par la bande à Soros, représente du pain bénit, en définitive. En effet, la sociologie électorale pointe du doigt en direction d’une lutte sans merci entre les classes populaires et les nantis de la nouvelle économie mondialisée. L’élite pseudo-catholique ayant fait sa profession de foi en direction de Davos, le fringant Macron peut compter sur une portion appréciable du vote républicain pour se rapprocher du tiers des électeurs potentiels. Ne reste plus que le report des intentions de vote du figurant Hamon et quelques pourcentages picorés du côté des Insoumis pour que le candidat de la Banque assure ses arrières.

    Marine Le Pen, pour sa part, peut compter sur l’immense majorité des travailleurs, des jeunes, des petits patrons, d’une portion importante de la fonction publique et du nombre grandissant des laissés-pour-compte de la nouvelle économie pour s’assurer d’une base comparable à celle de l’ami des robber barons de la finance. Autant dire que la joute s’annonce serrée.

    Comme d’habitude, les branleurs – c’est-à-dire les intellocrates et la caste des bobos – suivront le mot d’ordre du Merluchon : s’en remettre à leur bonne conscience (leur intérêt de classe bien compris) avant de faire leur devoir républicain. Voilà pourquoi il faudra aller travailler au corps les classes populaires qui s’abstiennent de voter afin de leur proposer autre chose que de la poudre aux yeux. 

    Ce dernier tour de piste est un bras de fer entre un peuple français qui refuse de se faire saigner et les gagnants du loto de la nouvelle économie d’un mondialisme qui ne fait plus de quartier. Emmanuel Macron tente de nous enfumer en préconisant une « France ouverte sur le monde », avec ses affidés médiatiques qui nous ressassent le sempiternel danger de la montée du fascisme de l’entre-deux-guerres. Ça ira, on a l’habitude de se faire bourrer le mou par toute cette bande de faux-culs !

    L’Emmanuel sonne le cor afin de rassembler « l’arc républicain » de tous les maquignons qui sont prêts à vendre leur mère afin de préserver leurs prébendes. Qu’à cela ne tienne ! C’est au petit peuple du quotidien de prendre la décision à savoir s’il veut qu’on lui enfonce encore plus à travers la gorge le libre marché, les délocalisations, la précarisation, les attentats à la petite semaine ou la démolition en règle de l’État. Le Front national étant la seule formation disposant d’un véritable programme électoral, le commun des mortels n’a plus d’excuse pour se dédouaner. Ou bien il prend le train « en marche » du rouleau compresseur de la Banque ou bien il donne un bon coup de pied dans la termitière.

    Emmanuel Macron, c’est le candidat du chaos, alors que Marine Le Pen représente l’unique option pour que soit constitué ce nouveau Conseil national de la Résistance (CNR) qui permettra de réunir tous les patriotes opposés à l’occupation mondialiste. Même si les cocos – et l’ensemble de la gauche institutionnelle – ont fini par succomber aux charmes du bellâtre de la politique spectaculaire.

    http://www.bvoltaire.fr/bas-masques-vers-second-tour-revelateur/

  • Le premier tour des présidentielles a-t-il été truqué ?

    Trois vidéos pour comprendre…

    Kriss Papillon et Edouard Frémy, chacun à leur façon, se sont interroger sur l’improbable résultat de premier tour des élections présidentielles.

    Philippe Béchade, Président des éconoclastes, spécialiste des marchés, analyse les élections présidentielles à travers les résultat de la Bourse. La Bourse qui a enregistré une hausse historique le soir des résultats, dimanche 23 avril, démontre à qui profite le crime (Macron en tête du 1er tour): aux riches qui ont un capital en bourse, à l’évidence pas aux pauvres.

    Voir aussi: L’euroligarque Macron nargue la « chair à canon du libéralisme sauvage » qu’est le peuple de France – L’UE enjeu du second tour

    emiliedefresne@medias-presse.info

    http://www.medias-presse.info/le-premier-tour-des-presidentielles-a-t-il-ete-truque/73153/

  • Alain de Benoist : « Emmanuel Macron est une petite chose caractérielle, manipulable et incapable de décision »

    Source Breizh-info.com cliquez ici

    Au lendemain du premier tour de l’élection présidentielle qui a vu Emmanuel Macron et Marine Le Pen se qualifier, Breizh-info.com a recueilli les réactions d’Alain de Benoist.

    Breizh-info.com : Quels enseignements tirez-vous du premier tour de l’élection présidentielle ? En quoi diffère-t-elle de toutes celles qui l’ont précédée ?

    Alain de Benoist : Le fait capital de cette élection, celui qui lui confère un véritable caractère historique, ce n’est ni le phénomène Macron ni la présence de Marine Le Pen au second tour. C’est la déroute totale des deux ancien grands partis de gouvernement, le PS et Les Républicains. Je l’avais laissé prévoir ici même en février dernier, à un moment où personne ne semblait s’en aviser : pour la première fois depuis que le chef de l’État est élu au suffrage universel, aucun des deux partis qui depuis près d’un demi-siècle ont gouverné la France en alternance ne sera présent au second tour.

    Dans le passé, ces deux partis n’avaient jamais représenté à eux deux moins de 45 % des suffrages (57 % en 2007, 55,8 % en 2012). Aujourd’hui, ils en représentent ensemble à peine un quart (Fillon 19 %, Hamon 6 %), moins que Sarkozy en 2007 ou Hollande en 2012. Tous deux se retrouvent à l’état de champs de ruines et au bord de l’implosion. Leur décomposition marque la fin de la VeRépublique telle que nous l’avons connue. Ce sont eux les grands perdants du scrutin.

    Ce coup de tonnerre sans précédent ne doit pourtant pas surprendre, car il est parfaitement conforme au schéma populiste. Dans tous les pays où le populisme marque des points, ce sont les partis représentant l’ancienne classe dirigeante qui en pâtissent le plus. On a vu cela en Grèce, en Espagne, en Autriche et ailleurs. Maintenant, c’est l’heure de la France. Et ce n’est sans doute qu’un début, puisque nous allons sans doute nous diriger maintenant vers une période d’instabilité, de crise institutionnelle et de grande confusion.

    Breizh-info.com : Est-ce la fin du système traditionnel droite-gauche que l’on a connu depuis des décennies ?

    Alain de Benoist : Les anciens partis de gouvernement étaient aussi ceux qui portaient le traditionnel clivage droite-gauche. Le curseur se déplaçait alors sur un plan horizontal, ce qui a lassé des électeurs qui de surcroît ne voient plus très bien ce qui distingue la droite de la gauche. Macron et Marine Le Pen ont en commun de surfer sur cette lassitude vis-à-vis du « Système ». Je répète ici ce que j’ai déjà écrit plusieurs fois : à l’ancien axe horizontal correspondant au clivage droite-gauche se substitue désormais un axe vertical opposant ceux d’en haut à ceux d’en bas. Le peuple contre les élites, les gens contre les puissants.

    On peut bien sûr vouloir conserver à tout prix le couple droite-gauche, mais alors il faut constater que les couches populaires sont de plus en plus à droite, tandis que la bourgeoisie est de plus en plus à gauche, ce qui constitue déjà une révolution.

    Breizh-info.com : Les résultats semblent également confirmer la fracture entre les métropoles et la « France périphérique », mais aussi entre la France qui compte le moins d’immigrés, qui vote Macron, et celle qui en compte le plus, qui vote Le Pen. Qu’en pensez-vous ?

    Alain de Benoist : Je pense en effet que le clivage Macron-Le Pen recouvre dans une très large mesure l’opposition entre la « France périphérique », celle des couches populaires humiliées, laissées pour compte, qui s’estiment à juste titre victimes d’une exclusion à la fois politique, sociale et culturelle, et celle des métropoles urbanisées où vivent les cadres supérieurs et les bobos, les classes possédantes et la bourgeoisie intellectuelle intégrée, qui profitent de la mondialisation et aspirent à toujours plus d’« ouverture ». D’un côté la France qui gagne bien sa vie, de l’autre celle qui souffre et qui s’inquiète.

    Mais cette opposition spatiale, particulièrement bien explorée par Christophe Guilluy, a aussi (et surtout) le sens d’une opposition de classe. Je partage à ce sujet l’opinion, non seulement de Guilluy, mais aussi de Mathieu Slama, selon qui « la lutte des classes ressurgit politiquement à la faveur d’un duel de second tour qui oppose le libéral Emmanuel Macron à la souverainiste Marine Le Pen ».

    « Derrière cette lutte des classes, ajoute Slama, se cache un affrontement entre deux visions du monde : la vision libérale et universaliste, qui ne croit ni en l’État ni en la nation, et la vision que l’on nomme aujourd’hui populiste ou encore souverainiste, qui veut restaurer l’État, les frontières et le sens de la communauté face aux ravages de la mondialisation ».

    L’erreur symétrique de la droite et de la gauche classiques a toujours été de croire que la politique pouvait s’extraire des enjeux de classe – la droite par allergie au socialisme et au marxisme, la gauche parce qu’elle croit que la classe ouvrière a disparu et que le peuple ne l’intéresse plus.

    Breizh-info.com : Que représente Macron ?

    Alain de Benoist : La morphopsychologie nous dit déjà qu’Emmanuel Macron est une petite chose caractérielle, manipulable et incapable de décision. Disons que c’est un algorithme, une image de synthèse, un milliardaire issu des télécoms, un joueur de flûte programmé pour mener par le bout du nez « selzésseux » qui ne voient pas plus loin que le bout de ce nez. C’est le candidat de la Caste, le candidat des dominants et des puissants. C’est un libéral-libertaire qui conçoit la France comme une « start up » et ne rêve que d’abolition des frontières et des limites, des histoires et des filiations. C’est l’homme de la mondialisation, l’homme des flux migratoires, l’homme de la précarité universelle. Le chef de file des « progressistes » par opposition à ceux qui ne croient plus au progrès parce qu’ils ont constaté que celui-ci n’améliore plus, mais au contraire assombrit leur ordinaire quotidien.

    Dans le passé, les milieux d’affaires soutenaient le candidat qu’ils estimaient le plus apte à défendre leurs intérêts (Alain Juppé en début de campagne). Cette fois-ci, ils ont jugé plus simple d’en présenter un eux-mêmes. Aude Lancelin n’a pas tort, à cet égard, de parler de « putsch du CAC 40 ».

    Breizh-info.com : L’échec de Jean-Luc Mélenchon ?

    Alain de Benoist : Échec tout relatif ! Orateur hors pair, tribun véritablement habité, Jean-Luc Mélenchon est celui qui, dans la forme et dans le fond, a fait la meilleure campagne électorale. En l’espace de quelques semaines, il a plus remonté dans les sondages qu’aucun autre candidat, écrabouillant au passage le Schtroumpf du PS, parvenant pratiquement au niveau de Fillon et doublant son score par rapport à 2012.

    Plus important encore, cette élection présidentielle lui a donné la possibilité d’incarner un populisme de gauche qui, avant lui, n’existait qu’à l’état d’ébauche. Vous aurez peut-être remarqué qu’il a commencé à monter dans les sondages à partir du moment où il n’a plus parlé de la « gauche » dans ses discours, mais seulement du « peuple ». C’est un détail révélateur. Ajoutons à cela que, contrairement à Hamon ou Duflot, il a eu le courage de ne pas appeler à voter en faveur de Macron. Personnellement, je regrette beaucoup qu’il ne soit pas au second tour.

    Breizh-info.com : Marine Le Pen a-t-elle encore des chances de l’emporter ? Quels doivent être les principaux axes de sa campagne ? Où se trouve son réservoir de voix ?

    Alain de Benoist : Ses chances au second tour sont a priori assez faibles, puisque tous les sondages la donnent pour battue. Ses principaux concurrents ont appelé à voter pour Emmanuel Macron, à commencer par François Fillon (ce qui ne manque pas de sel), mais il reste à savoir si leurs consignes seront suivies. Les reports de voix ne sont jamais automatiques. Outre les abstentionnistes, Marine Le Pen peut espérer recueillir au moins un tiers des voix de Fillon, plus de la moitié de celles de Dupont-Aignan, voire 10 ou 15 % des voix de Mélenchon, mais je doute que cela lui permette de remporter la victoire. Le score du second tour devrait s’établir à 60/40, ou à 55/45 dans le meilleur des cas.

    Cela dit, avec 21,4 % des voix (contre 17,9 % en 2012), Marine Le Pen marque sérieusement des points, non seulement parce qu’elle accède au second tour, mais aussi parce qu’elle rassemble près de huit millions de suffrages (le double de son père en 2002), contre seulement six millions aux dernières élections régionales. Le plus important est qu’elle surclasse le PS et Les Républicains, ce qui pose le FN en principale force d’opposition face à la future coalition « progressiste » de Macron.

    Disons néanmoins que sa campagne fut assez inégale. Pas assez de lyrisme, pas assez d’émotion : elle sait se faire applaudir, mais elle ne sait pas faire vibrer. Dans son clip de campagne, le peuple était d’ailleurs absent.

    Sa seule chance de gagner est de faire comprendre à la majorité des Français que le second tour ne sera pas un vote pour ou contre le Front national, mais un référendum pour ou contre la mondialisation. Il faudrait aussi qu’elle soit capable de convaincre en priorité les électeurs de gauche qu’il serait insensé de leur part d’apporter leur suffrage à l’homme de la casse sociale et de la loi El Khomri, de la dictature des actionnaires et de la toute-puissance des marchés financiers, au porte-parole du Capital pour qui la politique n’est qu’un instrument à mettre au service des intérêts privés.

    Breizh-info.com : Êtes-vous surpris de la faible mobilisation dans la rue contre Marine Le Pen, contrairement à ce que l’on avait vu en 2002 ?

    Alain de Benoist : Je n’en suis pas surpris du tout. L’élection de 2002 n’a aucun rapport avec celle que nous venons de vivre. Il n’y a que les diplodocus et les « antifas » pour ne pas comprendre que nous avons changé d’époque.

    Breizh-info.com : Une remarque finale ?

    Alain de Benoist : Si un scénariste avait écrit par avance l’histoire de cette campagne électorale telle qu’elle s’est effectivement déroulée, aucun réalisateur n’aurait jugé son scénario crédible. Elle a en effet déjoué tous les pronostics. François Hollande a rêvé pendant des années de solliciter un second mandat, mais il a finalement dû y renoncer. On le donnait pour un fin manœuvrier, mais il a perdu le contrôle de son propre parti. La droite considérait que cette élection était « imperdable », et pourtant elle l’a perdue. Les primaires étaient censées renforcer le pouvoir des partis et consacrer les mieux placés pour l’emporter (Sarkozy ou Juppé, Valls ou Montebourg), elle les a définitivement affaiblis et n’a sélectionné que des « outsiders » qui n’ont pas brillé.

    Quant au phénomène Macron, personne ne l’imaginait possible il y a encore un an. Cela montre qu’en politique, rien n’est jamais joué par avance. L’histoire est toujours ouverte.