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magouille et compagnie - Page 1897

  • COP 21 : un succès qui nous coûtera cher

     

    La COP21 s’achève à Paris avec l’adoption d’un accord présenté comme une victoire majeure dans la lutte contre le « réchauffement climatique ». Une réussite française attribuée à François Hollande, Laurent Fabius et Ségolène Royal…

    Commençons par le commencement. Y a-t-il un changement climatique, et l'homme en est-il responsable ? À la première question, il faut évidemment répondre par l'affirmative, étant donné que le temps à toujours connu des fluctuations. Il y eu une période particulièrement chaude aux temps médiévaux, où la vigne était répandue en Grande-Bretagne... Il y a une quarantaine d'années, des scientifiques prédisaient une catastrophique chute des températures sur un ton aussi alarmiste que les annonces actuelles du réchauffement « anthropogénique ». La réalité, c'est que depuis 18 ans et 9 mois exactement, alors même que les émissions de C02 continuent de progresser sur le plan global, la température mondiale stagne.

    Gaz indispensable à la vie, le C02 est un fertilisant des végétaux, et il compose notamment l'air que l'homme expire. Ce n'est pas un poison ; il représente une fraction de « l’effet de serre » principalement causé par la vapeur d'eau. Le C02 d'origine humaine représente quelque 3,5 % de la totalité du C02 naturellement émis dans l'atmosphère et moins de 1 % des gaz à effet de serre - nécessaires à la vie de l'homme sur terre ! La quantité de dioxyde de carbone mesurée à la dernière grande ère glacière était largement plus importante que celle relevée aujourd'hui...

    Tourner le dos à 86 % de l'énergie actuellement utilisée

    Mais parce qu'un groupe d'études sous l'égide de l'ONU - le GIEC - a décidé que l'homme faisait chauffer la terre avec « l’énergie fossile », près de 200 pays ont dit l'urgence d'opérer une véritable révolution. Aujourd'hui plus de 86 % de l'énergie qui permet à l'homme de faire tourner l'économie - c'est-à-dire de se nourrir, de se vêtir, de construire son habitat, de se chauffer ou de se rafraîchir - provient des dites énergies fossiles, abondantes, fiables et bon marché. Il s'agit de la remplacer par des énergies « renouvelables » : chères, incertaines lorsqu'il s'agit de profiter de l'ensoleillement ou du vent, destructrices des paysages comme les éoliennes, et nécessairement accompagnées de solutions de rechange telles des usines à charbon...

    Les négociateurs de Paris se sont donc mis d'accord pour lutter contre un fléau dont on n'est pas sûr qu'il existe, par des moyens dont nul ne sait s'ils vont réellement jouer un rôle sur la température du globe.

    Ce que l'on sait, en revanche, c'est que cette « grande peur des années 2000 » permet des décisions internationales très politiques et aux conséquences considérables pour les pays développés. Ces derniers se sont engagés à réduire progressivement leurs émissions de C02 en vue de maintenir la croissance de la température de la terre bien en deçà des 2°C par rapport à l'ère préindustrielle, sur la foi de calculs scientifiques appuyés sur des modélisations informatiques que la réalité ne vient pas actuellement vérifier.

    100 milliards par an pour les pays en développement

    Les « pays en développement », eux, « devraient » concourir à la baisse des émissions, mais avec davantage de latitude eu égard à leur industrialisation insuffisante. Ils recevront en outre à partir de 2020 une somme de 100 milliards de dollars annuels, et davantage si les objectifs sont révisés à la hausse, pour faire leur transition énergétique.

    Ou pour dire les choses plus exactement : les contribuables des pays riches, de plus en plus matraqués par le coût exorbitant des « renouvelables », en situation de concurrence encore plus défavorisée par rapport aux pays émergents aux bas salaires et aux systèmes de sécurité sociale hypothétiques, vont devoir payer. Qui exactement ? L'accord ne le dit pas. C'est une somme globale dont la répartition sera suivie comme le lait sur le feu par une multitude de mécanismes, d'organismes et d'autres « champions » travaillant sous l'égide de l'ONU. Y gagneront, naturellement, les fabricants de "renouvelables".

    Notez que la Chine et la Russie sont des pays en développement au sens du FMI. Elles ont toutes deux participé aux négociations et imposé leur point de vue, la première en annonçant qu'elle continuera d'émettre davantage de C02 en construisant de nouvelles usines à charbon, la seconde en annonçant une baisse de ses émissions... directement liée à sa désindustrialisation post-communiste. Toutes deux ont évidemment intérêt à voir les pays développés pieds et poings liés. Au fait, la Chine émet près de 30 % du C02 mondial par an, deux fois plus que les États-Unis.

    L'accord de la COP21, un leurre ? Sur le plan de la protection de la nature, certainement. Sa réussite est ailleurs, elle est politique et idéologique : dans sa promesse aujourd'hui partagée d'abandonner le « modèle de développement économique » que le monde a connu depuis la révolution industrielle - avec ses côtés négatifs, mais aussi l'amélioration de la santé, de la longévité, du niveau de vie. C'est Christiana Figueres, principale organisatrice de la Conférence des parties, qui l’a dit...

    Jeanne Smits monde&vie 14 décembre 2015

  • Quand la gauche s'identifie au Front républicain

    Au lendemain du second tour des régionales, une question émerge : pour quoi ont voté les Français ? La réponse est claire, et le gouvernement n’a pas tardé à le souligner : pour la gauche.

    Pour le comprendre, il suffit d'écouter le premier ministre. Manuel Valls, oubliant sans doute qu'il est le chef d'un gouvernement et non d'un parti, a résumé la question en une équation très claire : morale = gauche.

    L'explication de cette égalité a été assénée à plusieurs reprises par un premier ministre ravalé au rang de directeur de campagne. Les Français en ont eu un condensé révélateur le vendredi précédent le second tour, alors que Manuel Valls tentait de ne pas répondre aux questions que Léa Salamé lui posait sur France Inter.

    Première affirmation, péremptoire, le refus de répondre à l'agression verbale par laquelle le candidat socialiste en Ile-de-France Claude Bartolone s'en est pris à son adversaire Valérie Pécresse en lui reprochant de défendre tout à la fois Versailles, Neuilly et la fameuse race blanche.

    Manuel Valls refuse de répondre : Claude Bartolone est un homme d’État - excusez du peu ! -, et le premier ministre ne s'abaissera pas à entrer dans un jeu politicien qu'il prétend dénoncer.

    Appel à la guerre civile

    Deuxième propos, tout aussi radical : l'arrivée au pouvoir, ne fut-ce que dans une seule région, du Front national, déclencherait la « guerre civile ».

    En deux phrases et autant de coups de menton, le premier ministre a résumé les règles et les valeurs de la République.

    La première, et sans doute la plus importante, c'est que la gauche seule est habilitée à définir les règles. L'exemple de l’instrumentali-sation de la « race blanche » - qui, on l'a constaté depuis, n'a guère réussi à Claude Bartolone - est particulièrement typique. C'est le premier ministre qui, publiquement, clouait deux mois plus tôt Nadine Morano au pilori qui justifie la démarche du candidat socialiste. Le tort de l'ancien ministre de Nicolas Sarkozy : être de droite. La raison de Claude Bartolone : dénoncer la race blanche. C'est clair, et facile à comprendre...

    La seconde découle de la première : seule la gauche peut faire une politique républicaine. Là encore, la démonstration est limpide. Elire des candidats Front national, ce serait déclencher la « guerre civile ». Et la droite est fautive qui court après l'extrême droite. Et tant pis si, ce disant, on dresse les Français contre les Français...

    Au nom de la morale

    Faut avouer, c'est simple. Le problème, c'est que le peuple français est extrêmement bête puisque, malgré les éructations vallsiennes, il porte le Front national en tête au premier tour ; et lui accorde près de sept millions de voix au second - soit presque autant que le PS, pardon ! l'union de la gauche, les cinq régions en moins, c'est toujours une consolation.

    Aussi a-t-il fallu répéter, le soir des résultats, à l'attention de ceux qui n'avaient pas bien compris ; parce que, comme le dit l'inénarrable Manuel Valls, « il faut apporter la preuve que la politique ne reprend pas comme avant ».

    Ce qui signifie très clairement que les idées de droite n'auront plus cours en France.

    C'est ce que le ministre de l'Education nationale, Najat Vallaud-Belkacem, a dit au nom du gouvernement, à savoir que jamais les présidents de régions élus avec les voix de la gauche ne pourront parler ou agir comme le Front national.

    Dans le Nord remporté face à Marine Le Pen, Xavier Bertrand a immédiatement obtempéré en affirmant, sous une (peu) énigmatique étiquette Le Rassemblement, que « l'Histoire retiendra que c'est ici que nous avons stoppé la progression du Front national ».

    NKM a fait de même en dénonçant la stratégie de Nicolas Sarkozy, ce qui lui a valu - faut pas pousser ! - d'être débarquée de la direction des Républicains.

    C'est cela le « sursaut citoyen » qui affirme à la face du monde que, en France, il n'y a qu'une politique morale, celle de gauche, et que les citoyens qui ne l'ont pas compris ne sont que des citoyens de seconde zone.

    Un sursaut qui affirme en fait que le seul Front républicain, c'est la gauche !

    Seulement, ainsi que l'a souligné François Fillon, ce sursaut « n'efface pas le 6 décembre qui reste le véritable baromètre de l'état du pays ».

    Il n'efface pas surtout le discours de Nicolas Sarkozy affirmant qu'il n'est « pas immoral » de voter Front national. L'homme a sans doute le regard fixé sur 2017, mais il n'entend pas admettre que l'on dise qu'un électeur de gauche vaut davantage qu'un électeur de droite.

    Il n'efface pas non plus l'affirmation, limpide, de Marion Maréchal-Le Pen : « Ne les écoutez pas, il n'y pas de plafond de verre ! »

    Hugues Dalric monde&vie 14 décembre 2015

  • La commission européenne a tout compris : face au terrorisme, il faut désarmer les citoyens innocents

    Les mesures de la commission inutile sont en ligne ici.

    La réaction de la fédération française de tir et la pétition sont visibles ici :

    "La Fédération Française de Tir est la fédération olympique qui a reçu délégation du Ministère des droits des femmes, de la ville, de la jeunesse et des sports pour organiser et gérer sur le territoire national la pratique du tir sportif et de loisir de ses 182.000 membres licenciés.

    A ce titre, la Fédération Française de Tir s'élève avec la plus grande vigueur contre les propositions législatives de la Commission européenne soit disant destinées à améliorer le contrôle des armes en Europe.

    Ces propositions qui découlent d'une méconnaissance complète des réalités du terrain, tentent de pratiquer dans l'esprit du public un amalgame insultant pour les détenteurs légaux d'armes (tireurs sportifs et de loisir, chasseurs, collectionneurs) qui sont artificiellement mis sur le même plan que les terroristes et les mafieux.

    En effet, contrairement à ce que voudraient laisser croire les propositions législatives de la Commission européenne, les armes automatiques et les explosifs sont déjà strictement interdits. Les tireurs et les armes sportives et de loisir font déjà l'objet d'une réglementation contraignante (autorisations et contrôles) et de mesures de sécurité drastiques (conservation et transport).

    Ces propositions irréalistes et vexatoires compliqueront inutilement la pratique des utilisateurs légaux en alourdissant le travail de nos forces de sécurité sans aucun résultat positif sur les trafics existants. Restreindre les droits des utilisateurs légitimes n'aura strictement aucun effet sur les filières illégales d'approvisionnement en armes des terroristes et du grand banditisme.

    La Fédération Française de Tir appelle donc tous ses licenciés:


    La Fédération Française de Tir en appelle à l'union dans l'action de toutes les organisations concernées, chacune restant libre de conserver les spécificités liées à son mode de fonctionnement".

    Lahire

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Le ministre de la Justice polonais au commissaire européen chargé des médias : plutôt que de parler de menaces fictives pour la liberté des médias en Pologne, condamnez la censure en Allemagne

    Les commissaires européens n’ont sans doute pas l’habitude de se faire remettre à leur place de la sorte ! Dans une lettre ouverte à l’Allemand Günther Oettinger, le commissaire européen à l’Économie et à la Société numériques qui a déclaré vouloir demander qu’on mette sous surveillance de l’UE la Pologne à cause de la réforme des médias publics par le gouvernement polonais issu des élections du 25 octobre, le ministre de la Justice polonais Zbigniew Ziobro lui reproche de ne pas s’être intéressé auparavant aux agissements du gouvernement de Donald Tusk, l’actuel président du Conseil européen, et l’invite à s’intéresser de plus près au silence des médias allemands après les agressions sexuelles massives de la Saint-Sylvestre par des demandeurs d’asile.

    Cette lettre, dont voici la traduction intégrale en français, a été publiée le 9 janvier :

    Monsieur le Commissaire,

    Je n’ai pas l’habitude de répondre aux remarques peu intelligentes sur la Pologne formulées par des hommes politiques étrangers, car elles sont surtout révélatrices d’eux-mêmes. Mais ce qui m’a incité à écrire cette lettre, c’est ce que vous n’avez pas dit et que j’aurais pourtant attendu de vous, en tant que commissaire européen responsable des médias.

    L’opinion publique en Allemagne, et aussi en Pologne, a été secouée par les agressions sexuelles massives contres des femmes survenues la nuit de la Saint-Sylvestre dans plusieurs villes allemandes. Ces événements, qui font craindre y compris pour la sécurité des Polonais séjournant en Allemagne, ont été tenus secrets pendant plusieurs jours par les médias allemands. L’ancien ministre de l’Intérieur allemand, Hans-Peter Friedrich, a même appelé cela un cartel du silence. La censure de ces informations par les médias allemands a stupéfait l’opinion publique dans le monde. J’ai attendu en vain une réaction décidée de votre part à une telle violation du droit des citoyens à l’information. J’en suis arrivé à la triste conclusion qu’il vous est plus facile de parler de menaces fictives pour la liberté des médias dans d’autres pays que de condamner la censure dans le vôtre.

    Monsieur Oettinger,

    Il y a une semaine dans une interview pour le « Frankfurter Allgemeinen Sonntagszeitung » vous avez critiqué l’action du parlement et du gouvernement polonais élus démocratiquement, une action qui vise a rétablir l’objectivité et l’indépendance des médias publics en Pologne. Vous avez exigé que la Pologne soit mise sous surveillance.

    De tels mots formulés par un homme politique allemand sont lourds de connotations pour les Polonais. Y compris pour moi. Je suis le petit-fils d’un officier polonais qui a combattu pendant la Deuxième guerre mondiale dans l’Armée de l’intérieur secrète, dans cette Pologne qui était sous la « surveillance allemande ». [....]

    La suite sur Nouvelles de France

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Le-ministre-de-la-Justice-polonais

  • Médias publics : mission d’information ou propagande ?

    Mardi 6 janvier, le journal de 20 h de France 2 nous gratifiait d’un reportage sur « la dérive autoritaire de la Pologne ». On y apprenait que le nouveau gouvernement conservateur de ce pays, désigné de façon péjorative comme « populiste » par David Pujadas, veut imposer ses idées aux médias publics. Le ministre de la Culture polonais était invité sur le plateau du JT et il n’hésitait pas à déclarer ouvertement : « Votre chaîne fait de la propagande depuis des années. Maintenant, c’est terminé. » L’auteur du reportage se demandait si la démocratie polonaise était en danger.
    Il est intéressant, effectivement, de se poser cette question, d’autant plus que la justice de ce pays subit également une reprise en main avec une réforme de sa Cour constitutionnelle, mais il est intéressant également de se poser les mêmes questions concernant la France. Le gouvernement ne serait-il pas en train d’insérer l’état d’urgence dans le Code pénal et de donner plus de pouvoirs aux préfets et aux procureurs, sans contrôle de la justice ? N’y a-t-il pas un parallèle avec les réformes polonaises ?
    Autre élément concernant les médias publics : un communiqué assez surprenant est visible sur le site du syndicat Force ouvrière de France Télévisions. Il est intitulé « Soirée spéciale “climat” à France 2 : mission d’information ou propagande ? » Il y est écrit : « Les deux documentaires mis à l’antenne nous ont semblé manquer d’objectivité en relayant un message unilatéral calqué sur la ligne politique gouvernementale. » Il y est question de l’émission « Le Signal – Les sentinelles du climat » que j’ai déjà eu l’occasion d’épingler dans mon billet du 1er décembre. On apprend que des images « ont été artificiellement vieillies et travaillées afin de les faire passer pour de vieux films familiaux amateurs », et l’auteur de ce communiqué s’interroge sur la déontologie et l’éthique de ce procédé dans le cadre d’une émission d’information.
    On apprend également que le second documentaire de cette soirée, très spéciale, a été confié « à une journaliste connue pour être une militante écologiste convaincue qui a longtemps appartenu aux instances dirigeantes d’Europe Écologie Les Verts (EELV) » ! Il rappelle ensuite le licenciement de Philippe Verdier pour divergence d’opinion avec la doxa sur le réchauffement climatique.
    Je n’ai aucune affinité avec FO, mais je tiens à souligner qu’il a été le seul syndicat à soutenir ce journaliste lorsque ses ennuis ont commencé. Ces actions montrent en tout cas qu’il existe encore, dans l’audiovisuel public, quelques personnes pour qui l’honneur et la liberté d’expression ont un sens.
    Pour en revenir au parallèle entre les situations en Pologne et en France, si le gouvernement polonais a opté pour une communication ouverte et provocante, le gouvernement français a choisi la discrétion de la désinformation. De ce fait, il est évident qu’il nous est de plus en plus difficile de donner des leçons de démocratie aux autres pays.

    Marc Le Menn

    Boulevard Voltaire :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/tribune_libre/EuVkFFFuVEAuwhPZdY.shtml

  • Bide pour l’hommage de la mairie de Paris à Charlie Hebdo

    Une cérémonie d’hommage aux victimes des attentats de janvier avait lieu ce dimanche 10 janvier place de la République à Paris.
    Malgré les moyens coûteux mis en œuvre par la mairie, aux frais du contribuable, la foule n’était pas au rendez-vous de cette « messe gaucho-bobo ».

    Devant les caméras de BFMTV, Anne Hidalgo a été contrainte d’expliquer pourquoi la commémoration, que la mairie de Paris a elle-même organisée, était un flop.  Des explications ridicules, et qui rejettent notamment la faute sur… François Hollande :

    D’abord, c’est le matin, et les Parisiens ne sont pas toujours du matin. Donc je pense que, dans l’après-midi, beaucoup d’entre eux seront là. Et puis c’est vrai qu’il y avait un dispositif de sécurité – normal d’ailleurs – compte tenu notamment de la présence du chef de l’Etat.

    http://www.contre-info.com/

  • Républicains : les feuilles mortes se ramassent à l’appel

    Le vide se fait peu à peu autour de lui et il entend les derniers compagnons, les derniers hommes liges murmurer dans son dos. L’hiver est bientôt là.
    Toutes ces fidélités qui frissonnent comme des feuilles quand souffle le vent d’hiver… C’est tremblant. C’est troublant. Tombera ? Tombera pas ? Et de quel côté ? Comme dans un drame shakespearien, chaque jour apporte son lot de mauvaises nouvelles, de désertions, de rébellions, de petites et de grandes, de basses et de hautes trahisons au souverain reclus dans son donjon de la rue de Vaugirard.
    Les premiers à lever puis à brandir l’étendard de la révolte auront été, bien entendu, ceux qui avaient si longtemps siégé en son Conseil sans jamais se mettre en travers de ses volontés, de ses foucades, de ses errements : celui-ci pendant cinq ans son principal ministre, celui-là préposé aux Affaires étrangères, cet autre à l’Agriculture, cette autre à l’Écologie et à l’Environnement. L’un après l’autre, ils ont quitté la cour, emmenant avec eux leurs propres vassaux, leur clientèle et leur trésor de guerre avant de se poser ouvertement en rivaux et en prétendants avoués au trône en déshérence.

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  • Les autruches et les terroristes

    Les Européens de l’Ouest ne veulent pas reconnaître que le choc des civilisations est désormais une réalité. Et ils ne veulent pas reconnaître qu’on leur fait une guerre d’un genre nouveau, ni qui la leur fait.

    « Cachez cet ennemi que je ne saurais voir », disent en chœur les Tartuffe oligarques aux autruches européennes !


    Les autruches européennes ne lisent pas Samuel Huntington

     Les autruches européennes refusent aujourd’hui avec effroi le concept de choc des civilisations analysé par Samuel Huntington dans son ouvrage paru en 1996 (1). La thèse d’Huntington était simple : les conflits n’auront plus de fondement politique avec la fin de l’affrontement Est/Ouest, mais civilisationnel, car le XXIe siècle voit le retour des grandes civilisations qui vont concurrencer la civilisation occidentale.

    Mais Huntington avait le tort d’être un conservateur et son analyse paraissait justifier la prétention du gouvernement américain à fonder un « nouvel ordre mondial ». Il avait aussi le tort d’affirmer le caractère irréductible des différentes civilisations, ce qui contredisait l’idéologie cosmopolite.

    C’est pourquoi le concept de choc des civilisations est politiquement incorrect chez les bisounours européens et ne s’enseigne pas dans les Ecoles de guerre.

    Il n’empêche que l’analyse de Huntington, même si on peut toujours contester les classements civilisationnels qu’il opère, correspond à une indéniable réalité. Mais les autruches ne sont pas autorisées à le dire.

    Huntington a vu juste

     Car le XXIe siècle se caractérise bien par le retour sur la scène mondiale des grandes civilisations et des grandes religions – et singulièrement de l’islam – qui avaient été éclipsées par la domination sans partage des Occidentaux depuis la Renaissance. Ces civilisations étaient en dormition mais aujourd’hui elles se réveillent. Alors que l’Europe, elle, ne sort pas de sa léthargie.

    Le XXIe siècle est pour cette raison à nouveau (2) le siècle de la concurrence et donc de la confrontation entre les civilisations : confrontation économique, culturelle mais aussi démographique, stratégique et militaire. Car, contrairement à ce que prétend la doxa libérale occidentale, la « mondialisation » ne se réduit pas à la seule concurrence économique et financière !

    Le XXIe siècle marque aussi le retour des grands mouvements de populations, des grandes migrations que l’on n’avait plus vues dans l’hémisphère Nord depuis la chute de l’Empire romain : migrations Sud/Nord mais aussi migrations Sud/Sud. Migrations provoquées par l’exode rural dans les pays émergents, par la surpopulation en Afrique, par l’instabilité croissante du monde, par l’affaiblissement des frontières et enfin par la facilité des transports. Et les migrations propagent le choc des civilisations en imbriquant des peuples de cultures et de religions différentes sur un même territoire.

    Mais justement, cette réalité, les autruches européennes ne veulent pas la voir.

    Les autruches européennes ne lisent pas Julien Freund non plus

    Les Européens ne comprennent pas le choc des civilisations parce qu’ils refusent d’abord de se penser eux-mêmes en termes de civilisation.

    Cinquante ans de rééducation « antiraciste » et de repentance, alliés à 50 ans de dressage conforme à l’idéologie des droits de l’homme, leur ont fait oublier qui ils sont et d’où ils viennent.

    Les autruches européennes croient même que les races n’existent pas et il est devenu extrêmement politiquement incorrect de se déclarer de race blanche. Cela frise le délit.

    Les autruches pensent aussi que l’identité se résumerait à un credo politique : chacun sait en effet que « l’identité de la France c’est la République » (3) ; et surtout qu’il ne faut pas « discriminer » les étrangers, car tout le monde « a le droit » de devenir européen ou français.

    Pourtant si les Européens refusent de reconnaître leur identité et s’efforcent consciencieusement d’effacer leur histoire de leur mémoire, il n’empêche que, pour toutes les autres civilisations, ils sont bien avant tout perçus comme des Européens blancs de religion chrétienne – et non comme des Africains, des Chinois ou des « hommes ».

    Comme l’a magistralement démontré en son temps le politologue Julien Freund (4), en effet, la relation polémique n’est nullement symétrique : le fait de ne pas considérer l’autre comme votre ennemi, comme le fait de refuser de voir l’autre comme un autre, ne vous empêche nullement d’être, vous, dans le monde réel, considéré comme ennemi ou comme autre par celui-ci.

    Mais les autruches européennes ne lisent pas Julien Freund non plus.

    Les autruches européennes ignorent que le monde a changé

    Dans les années 1930, les démocraties européennes, aveuglées par la Grande Guerre, se préparaient à regagner la guerre de tranchées, sans voir que la donne stratégique avait changé et que la guerre serait désormais celle du mouvement.

    Aujourd’hui, les autruches européennes ne savent pas non plus que le monde a profondément changé.

    Les Européens se sont habitués depuis la Renaissance à dominer en tout : au plan religieux avec le christianisme, au plan moral avec l’esprit des Lumières et aux plans économique, technique et militaire avec le monopole de la Science. Mais ce monde-là est terminé.

    Les Européens (5) sont désormais une proportion déclinante de la population mondiale, alors que jusqu’au XIXe siècle ils exportaient partout leur trop-plein de population. La natalité européenne est catastrophique, très en dessous du seuil de renouvellement des générations, sans parler des effets systémiques de l’avortement de masse. Compte tenu des tendances actuelles et avec l’immigration de peuplement, d’ici 2030 la majorité de la population des grandes villes européennes sera d’origine extra-européenne.

    Mais cela n’inquiète pas les autruches qui se réjouissent d’avance du « vivre ensemble » métissé de demain.

    L’Europe sans âme et désarmée

    De même, le christianisme est de moins en moins la religion des Européens : les croyants sont désormais majoritairement africains, sud-américains et asiatiques. La pompe vaticane cache de plus en plus mal que la parenthèse ouverte par la conversion des « barbares » du bas-Empire romain au christianisme est en train, en quelque sorte, de se refermer en Europe – et que l’islam s’installe à sa place.

    Quant à la puissance, elle se retire progressivement du Vieux Continent.

    Les Européens ont perdu le monopole de la science au profit de la Chine, de l’Inde, de la Silicon Valley et de la zone Pacifique. Le niveau des études ne cesse de décliner en Europe, compte tenu de l’idéologie laxiste et égalitariste qui y règne. Depuis les années 1990, l’innovation stagne, car l’Europe connaît à son tour la fuite des cerveaux.

    Au plan des forces militaires, l’Europe est désarmée et les jeunes Européens n’apprennent plus à se battre : ils comptent sur le parapluie américain et les armées mercenaires (6) spour se protéger, c’est-à-dire qu’ils comptent que les autres se sacrifieront pour eux. Un pari imprudent…

    Les médias de propagande, qui les inondent de films et de téléfilms américains où l’Oncle Sam étale sa puissance matérielle et où les policiers sont surarmés, se gardent bien de présenter aux autruches européennes l’état réel des forces mondiales et, par voie de conséquence, leur faiblesse relative. Ils se gardent bien, par exemple, de montrer que la plupart des pays riverains de la Méditerranée sont dotés de forces armées suréquipées, très supérieures en nombre, voire en qualité, à celles des pays européens.

    Mais chut ! La dissuasion nucléaire, nouvelle Ligne Maginot, et les droits de l’homme protégeront certainement les autruches !

    Le monde n’est plus bisounours pour les Européens

    Les autruches européennes ignorent enfin que le monde entier commence, au mieux, à les ignorer et, au pire, à les haïr.

    Elles sont toutes surprises d’être prises en otages ou pire encore quand elles partent faire du « trekking » ou « de l’humanitaire » en Afrique ou ailleurs. Le monde ne serait donc pas bisounours et « happy end » comme à la télévision ?

    Car les autruches européennes sont à la fois riches et faibles, ce qui a toujours constitué un cocktail incitant à la prédation et à la violence. Mais elles sont priées d’ignorer ce détail.

    Les autruches européennes font envie pour la vie facile qu’on mène en Europe et que le reste de la planète voit à la télévision ou au cinéma. Car il n’y a que les bobos ou les évêques pour croire que les « migrants » soient malheureux en Europe : pour les immigrants, au contraire, c’est le pays de cocagne, selon les standards africains ou maghrébins !

    Au temps de leur puissance les Européens étaient, certes, enviés mais surtout craints pour les pouvoirs mystérieux qu’ils semblaient posséder sur les autres peuples. C’est pourquoi quelques colons ou quelques conquistadors pouvaient s’imposer à des peuples entiers et maîtriser de vastes espaces.

    Mais ce temps est fini. Et seules les autruches ne le savent pas

    Le roi est nu : les Européens sont décadents

    Car, à l’âge de la mondialisation, du tourisme de masse et des téléphones portables, le monde entier assiste désormais en direct au déclin de l’Europe. Et les « valeurs » dont se targuent les autruches européennes font rire tout le monde. En Chine il n’y a même pas d’idéogramme pour dire « droits de l’homme ».

    Et grâce aux télécommunications modernes, tous les immigrants restent en contact avec leur pays d’origine et ils racontent à leurs familles ce qu’ils voient en Europe. Et ils sont abasourdis par ce qu’ils découvrent : notamment le laxisme des mœurs, l’implosion des familles et le tolérantisme vis-à-vis de la délinquance, toutes choses inexistantes dans leurs pays d’origine.

    La terre entière voit aussi la lâcheté des Européens incapables de protéger leurs frontières, leur territoire ou leur religion. Elle voit que l’éloquence verbeuse des « élites » occidentales sert de masque à l’impuissance.

    Les anciens colonisés découvrent avec stupeur que leurs anciens colonisateurs ne sont pas les géants qu’avaient connus leurs ancêtres, mais des rejetons gâtés qui ont peur de leur ombre. Ils ressentent comme une injustice que de pareils décadents vivent mieux qu’eux. Et cette stupeur fournit le terreau sur lequel prospèrent le mépris et bientôt la violence.

    Les autruches ne veulent pas savoir ce qui se passe

    Les Européens, formatés par les médias de propagande, ignorent ce qui se passe. Ils ne comprennent pas que le terrorisme marque l’entrée dans la confrontation civilisationnelle.

    Pourtant la forme que prennent les attaques terroristes est révélatrice que quelque chose est en train de changer, ce qui aurait dû attirer l’attention des autruches.

    Hier les terroristes se cachaient pour agir, car ils avaient peur d’être démasqués et parce qu’ils se trouvaient en situation d’infériorité stratégique par rapport à leur cible. Mais aujourd’hui les terroristes agissent au grand jour, comme pour mieux sidérer leurs victimes. Comme pour montrer aussi que la peur avait changé de camp.

    Mauvaise nouvelle pour les autruches !

    Mais il faut dire que l’oligarchie fait tout ce qu’elle peut pour empêcher les autruches de sortir leur tête du sable. Pas d’amalgame ! Ce n’est pas du terrorisme : seulement des actes de « déséquilibrés » ; seulement des actes « isolés ». Vite, une nouvelle « loi » pour garantir notre « sécurité ».

    Après chaque attentat l’oligarchie se prétend « en guerre » mais curieusement elle interdit de désigner les protagonistes et l’enjeu du conflit : sans doute pour ne pas effrayer l’électorat autruche ?

    On prie les autruches européennes de se préoccuper du réchauffement climatique mais pas du changement de civilisation qui s’annonce.

    Comme leurs grands-parents des années 1930, les autruches européennes ne voient pas qu’on les dirige vers une conflagration d’un nouveau genre, mais sans préparation. Car la confrontation est avant tout culturelle et morale, entre une Europe en dormition et le reste du monde en plein réveil : une confrontation qui risque donc de mal se terminer pour les autruches !

    Celui qui ignore les leçons de l’histoire se condamne à la revivre, dit-on.

    Il serait temps que les autruches européennes réapprennent à lire leur propre histoire….

    Michel Geoffroy
    7/01/2016

    Notes :

    1. The Clash of Civilizations and the Remaking of World Order.
    2. Car par exemple le Moyen Age a bien été une période de confrontation civilisationnelle, notamment avec l’Islam.
    3. Tweet de Najat Vallaud-Belkacem le 9 septembre 2015.
    4. Notamment L’Essence du politique, Sirey 1965.
    5. Et aux Etats-Unis les WASP, c’est-à-dire les Anglo-Saxons protestants et de race blanche.
    6. On dit « armée de métier » en novlangue.

    Note de la rédaction : Voir : http://www.20minutes.fr/economie/1114151-20130307-20130307-apres-pigeons-autruches-donnent-voix

  • Jamais congédiée du gouvernement, Taubira s’autorise tous les écarts

    La garde des Sceaux se sait invirable du gouvernement. Une position dont elle use pour exercer sa liberté de parole, quitte à provoquer des couacs gouvernementaux. 

    Le 25 août 2014, le boulet est passé près. Au ministère de la Justice de la très chic place Vendôme, les cartons avaient été préparés. Echaudé par les déclarations d’Arnaud Montebourg et de Benoît Hamon contre le cap économique du gouvernement, le premier ministre remanie son équipe pour le rendre cohérente. Exunt les ministres qui fricotent avec la gauche radicale. Mais au moment où le secrétaire général de l’Elysée s’avance pour annoncer le nouveau gouvernement, surprise, Christiane Taubira est encore là. Invirable, elle est confirmée dans l’équipe de Manuel Valls.

    Elle le sait : Christiane Taubira peut tout se permettre. Sept mois après le remaniement, elle se tourne vers L’Obs pour dire tout le mal qu’elle pense de son patron. « Je suis sensible au débat. La gauche, c’est le débat, ce n’est pas le césarisme, ce n’est pas le bonapartisme. La gauche, c’est la délibération collective. Je ne conçois pas qu’on diabolise ceux qui veulent débattre », dit-elle à l’égard de Manuel Valls tout en claironnant sur ses accointances avec les frondeurs qui conspuent tant l’exécutif. Elle rendra d’ailleurs visite à ces derniers lors de l’université d’été de La Rochelle, quelques jours après le remaniement. Dans une cohue médiatique indescriptible, elle se fait prendre en photographie auprès des plus fervents liquidateurs socialistes de François Hollande. Les réactions de Matignon ou de l’Elysée ? Nulles. Delphine Batho, sèchement virée du gouvernement pendant l’été 2013 pour avoir critiqué le budget de son ministère, appréciera. [....]

    La suite sur Le Figaro.fr

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Jamais-congediee-du-gouvernement