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magouille et compagnie - Page 2017

  • Ce sac plastique qui cache le vote d'un piège énergétique

    Dans la nuit de vendredi et samedi, nos députés ont courageusement veillé jusqu'à l'aube pour abolir le sac plastique et la vaisselle jetable en plastique (les bébés restant, eux, toujours jetables). Cette décision, qui restera gravée dans la mémoire de tout amateur de pique-nique, a fait la une des journaux, alors que

    "l'essentiel fut voté dans un grand silence d'indifférence, sans l'ombre d'un débat pour l'avenir de notre pays. L'article 1er du projet de loi adopté dès le vendredi matin ne concerne que notre facture d'électricité, notre indépendance énergétique, et notre excellence industrielle. C'est tout. Ce que cet article pose, c'est l'équation à résoudre concernant le mix énergétique, mais il se garde bien de la résoudre. Ainsi,

    • la part du nucléaire dans la production d'électricité devra être réduite de 75 à 50% à l'horizon 2025 ;
    • la consommation énergétique diminuer de moitié en 2050 par rapport à 2012 ;
    • figurent la baisse des émissions de gaz à effet de serre de 40% entre 1990 et 2030, et leur division par 4 en 2050 ;
    • enfin, la part des énergies renouvelables doit être portée à 23% en 2020 et 32% en 2030, et la consommation des énergies fossiles diminuer de 30% en 2030.

    Bon courage ! Ne serait-ce que pour réduire les émissions de gaz à effet de serre tout en diminuant la part du nucléaire, cela me parait être un certain challenge à résoudre. Si on met tous les autres pourcentages dans le shaker, j'ai du mal à voir ce qui va pouvoir en sortir en terme de programmes d'équipements pour la France : 3 millions de chômeurs juchés sur des vélos pour alimenter les ampoules de nos guirlandes de Noël ? Aucun débat sur les impacts liés au coût de l'électricité et sur ses conséquences pour les ménages et notre industrie. Le sac plastique cachait donc une forêt de pourcentages alignés sous forme d'une équation impossible à résoudre, une équation qui n'est que l'expression de la plus pure utopie."

    Louise Tudy

  • Et bientôt la pédophilie

    "La pédophilie, comprise dans le sens de l’attraction sexuelle persistante pour les enfants, est un désordre, non un crime, et mérite des protections spéciales."Voilà la teneur du récent article paru dans le New York Times par un professeur de droit, Margo Kaplan, qui soutient que la marque d’infamie avec laquelle on étiquette les adultes sexuellement attirés par les enfants les empêche de chercher l’aide psychologique nécessaire. Kaplan démontre que les pédophiles devraient être protégés par la même loi anti discriminatoire que celle imposant des normes pour accommoder les handicapés. Il s’agit de l’Acte pour les Américains Handicapés et l’Acte pour la Réhabilitation, interdisant la « discrimination contre des individus autrement qualifiés mais souffrant d’handicaps mentaux, dans les domaines de l’emploi, l’éducation et les soins médicaux. » Le Congrès s’est explicitement opposé à cet amalgame.

    Il y aurait 1% de la population mâle souffrant d’attirance pour la pédophilie, du fait de leur « maladie mentale », et laissés pour compte par nos systèmes légaux ; d’où les abus d’enfants, que la loi n’a pas cherché à éviter…

    « Il est temps de revisiter ces exclusions de catégories. Sans protection légale, un pédophile ne peut pas prendre le risque de demander un traitement et de dévoiler son état à qui que ce soit pour être aidé. S’il est reconnu à une session de thérapie de groupe, demande des médicaments, un rendez-vous avec un psychiatre, ou bien s’il demande que son interaction avec les enfants soit limitée, il pourrait perdre son emploi et sa réputation professionnelle. Isoler des individus de métiers appropriés et les priver de traitement ne fait qu’augmenter le risque de crimes commis. »

    Kaplan définit la pédophilie comme une « mis-conception », s’en référant aux bonnes intentions de ces hommes dans un forum internet « Pédophiles vertueux », où ils se soutiennent les uns les autres pour ne pas tomber. Des recherches scientifiques sur les cerveaux des agresseurs sexuels semblent montrer une structure neurologique différente de celle d’hommes sains, qui empêcherait au cerveau d’identifier quel stimuli doit ou non provoquer une réponse sexuelle. Les IRM indiquent un nombre moindre de réseaux de neurones, et semble-t-il les pédophiles ont trois fois plus de chance d’être gauchers ou ambidextres, ce qui prouve bien une cause neurologique…

    Keith Ablow, psychiatre, nie le stigmate infamant dont souffriraient les pédophiles. Au contraire, il soutient qu’une honte bien ordonnée est utile, que le besoin de dissimuler ses pulsions mauvaises, le fait de se sentir coupable, de tâcher de les maîtriser, d’aller en prison pour ses crimes, tout ceci répond à une stratégie légale et de santé publique pour empêcher la pédophilie. « Etre rejeté devrait être un bon avertissement qu’il est temps de se faire aider et de s’écarter des tentations. » Ablow ajoute « Kaplan a raison de dire que la pédophilie est un désordre - en sont la preuve les pédophiles abusés sexuellement dans leur enfance – mais Kaplan a tord de suggérer que, comme c’est désordre, on devrait le protéger par une loi. »

    «Les pédophiles ne sont pas plus dignes de la protection handicapés que les autres malades sexuels qui violent les femmes adultes ou ont des relations sexuelles avec des animaux. Pouvez-vous imaginer une culture où les hommes – pas les femmes – exigeraient qu’étant donné leurs désirs sauvages de violer des femmes, ils méritent d’être escortés jusqu’à leurs véhicules dans les parkings sombres en rentrant tard du travail ? »

    La pédophilie devient progressivement normalisée comme toute autre « orientation sexuelle » incomprise. La terminologie « orientation sexuelle » versus « intérêt sexuel » demeure débattue. Le danger est lorsque les entreprises n’auront pas le droit de « discriminer » ce comportement.

    Le Salon Beige

  • L'élu PS accusé d'insultes antisémites bénéficie d'une promotion

    En juillet, le Salon Beige avait relaté comme un élu PS de Vaulx en Velin avait tenu des propos anti-sémites. Cet élu a d'abord été exclu du PS... avant de finalement obtenir une promotion :

    "Dans les faits, Ahmed Chekhab n'est plus adjoint aux sports depuis trois mois. Il avait demandé, dès début juillet, à être déchargé de sa délégation afin de se "consacrer entièrement à la mise en place à Vaulx-en-Velin d’un plan d’action ambitieux de lutte contre le racisme et l’antisémitisme en partenariat avec La LICRA", avait-il écrit dans un communiqué. Cette demande a donc été acceptée :par un arrêté du 3 octobre, affiché vendredi 10 octobre, Ahmed Chekhab est nommé adjoint à la citoyenneté par le sport, la culture et la vie associative. Exclu du PS début juillet pour avoir proféré des insultes à caractère antisémite, l'élu municipal va donc bénéficier d'une délégation plus large qu'auparavant."

    Michel Janva

  • Allocations familiales : le supplément accordé aux fonctionnaires

    Lu ici :

    "Si le gouvernement socialiste paraît nettement moins enthousiaste que ses parlementaires pour instaurer des allocations familiales inversement proportionnelles au revenu, ce n'est pas tant parce qu'il répugne à puiser une fois de plus dans le porte-monnaie des familles de la classe moyenne. C'est surtout parce qu'une telle mesure ferait immanquablement ressurgir le sujet des allocations familiales versées aux fonctionnaires et assimilés: un «supplément familial de traitement», octroyé dès le premier enfant et cumulable avec les allocations familiales «classiques», qui présente la particularité d'être d'autant plus élevé que le dit-traitement est important.

    Vous avez bien lu: plus un fonctionnaire gagne, plus il perçoit pour ses enfants. Une part fixe, à laquelle s'ajoutent 3% de son traitement brut s'il a deux enfants, 8% s'il en a trois, et 6% par enfant supplémentaire. [...]"

    Michel Janva

  • Génération Identitaire occupe le siège de l’UMP

    Une information du blog "Le Rouge et le Noir" :

    "Génération Identitaire occupe actuellement le siège de l’UMP pour dénoncer l’ambiguïté du parti sur la loi Taubira et demander à ce que celle-ci soit abrogée et non réécrite."

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  • Nicolas Sarkozy, la grande illusion

    Nicolas Sarkozy n’a ni Austerlitz ni 18 Juin derrière lui, seulement un quinquennat dont les résultats n’ont guère été brillants.   

    Beaucoup de militants et de sympathisants de l’UMP espèrent le retour de Nicolas Sarkozy. Sarkozyste de la première heure, je les comprends. Comme eux, j’ai été séduit par son énergie, ses discours volontaristes cernant les problèmes essentiels et annonçant les réformes nécessaires. Malheureusement, je l’ai trop bien connu et suivi, pour ne pas les mettre en garde contre un triple danger.

    Le premier risque est de succomber à une double illusion. D’abord celle de l’homme providentiel, en réserve de la République et qu’on appelle en des temps difficiles. Nicolas Sarkozy n’a ni Austerlitz ni 18 Juin derrière lui, seulement un quinquennat dont les résultats n’ont guère été brillants, même si la confrontation avec celui en cours ne peut lui être que très favorable.

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  • La chute de la maison SNCM


    La SNCM, Société nationale Corse Méditerranée, vit peut-être ses derniers jours. Le sigle avait été inventé en 1976. Il s'agissait alors de marquer un peu plus l'alignement jacobin sur la SNCF. On se gargarisait du concept de continuité territoriale.

    Or, la vieille structure, maintes fois remaniée depuis le XIXe siècle, s’achemine désormais, lentement mais sûrement, vers le dépôt de bilan.

    Le 9 juillet à l'Assemblée Nationale, le chef du gouvernement était ainsi interrogé par Camille de Rocca Serra député UMP de Corse-du-Sud. (1)⇓ Depuis 15 jours le conflit de la SNCM paralysait, dans des conditions scandaleuses, non seulement l'île mais également le port de Marseille. (2)⇓

    Or dans ce contexte, le Premier ministre ne cachait pas la solution envisagée, qui lui semblait déjà inéluctable : "La SNCM ne s'en sortira pas, a-t-il déclaré, sans redressement judiciaire". Et le 25 août, en même temps que Montebourg et Aurélie Filipetti quittaient le gouvernement, Manuel Valls débarquait de Frédéric Cuvillier, secrétaire d'État aux transports et dernier partisan du maintien bec et ongles de cette compagnie controversée.

    Miroir brisé du continent, la Corse va donc bientôt perdre l'un des stigmates des tares étatistes de l'Hexagone. On ne le regrettera pas. Avec la SNCM en effet, tout a toujours fonctionné comme un trompe l'œil de ce qu'on appelle pompeusement "le service public" où les prédations cégétistes cohabitent frauduleusement avec un capitalisme subventionnaire de connivence.

    Que s'est-il passé depuis quelques années ? En 2005, le gouvernement Villepin envisageait une privatisation totale. En septembre 2005, on annonçait triomphalement une offre de Butler Capital Partners. Spécialisé dans les entreprises en difficulté, ce fonds d'investissement proposait de reprendre la société pour 35 millions d'euros, mais… après une recapitalisation par l'État à hauteur de 113 millions… et alors que les actifs du groupe, sa flotte de transbordeurs, etc. sont évalués à 280 millions d'euros.

    Cherchez l'erreur et d'où vient-elle ?

    Une grève fut alors immédiatement déclenchée par la CGT et par le STC, syndicat des travailleurs corses séparatisto-gaucho. Les ministres cédèrent et inventèrent l'entrée au capital du groupe Veolia, comme opérateur industriel, et auquel serait attribuée une participation de 28 %, 38 % allant à Butler. L'État se maintiendrait à hauteur de 25 % et 9 % des actions seraient attribuées au personnel. Et puis cela devint Transdev à 66 %, sans Butler.

    Or, depuis 10 ans, les exercices déficitaires s'accumulent et personne ne veut de cette usine à perdre du fric.

    Aujourd'hui Transdev souhaite, bien évidemment, la mise en liquidation de son outil ingérable.

    Mais qu'est-ce que Transdev ? Cette compagnie se présente comme l'un des principaux opérateurs mondiaux du transport public. Ce dernier adjectif est trop souvent confondu avec "collectif", lequel implique par exemple la présence de 55 personnes dans un car ou de 4 personnes dans une même voiture. Par "public" on évoque le financement d'une activité subventionnaire assurant la mobilité d'un certain nombre d'individus aux frais de budgets effectivement locaux ou nationaux.

    En octobre 2013 l’Union des transports publics lançait ainsi un cri d’alarme car leur "ratio recettes /dépenses ne cesse de se dégrader". L'UTP regroupe les principaux acteurs français de ce secteur économique bien particulier. Or, la SNCF, la RATP, Keolis ou Transdev, tous, déplorent à l'unisson que, dans ce pays, "la demande de transport croît plus vite que les recettes".

    Un peu normal pensera-t-on quand on se refuse à faire payer le prix du service et quand celui-ci, géré de manière monopoliste, se trouve obéré par un "modèle social" inventé par Marcel Paul et Maurice Thorez en 1946, et qui, depuis, place toujours les avantages concédés au personnel avant les besoins du "cochon de payant".

    En France dans un tel contexte les recettes du transport "public" sont passées en 10 ans, de 2002 à 2012, de 39 % de leurs dépenses à 31,5 %, soit un déficit de 68,5 %. En Allemagne, pendant la même période, et le ratio recettes/dépenses, un peu moins mauvais au départ, de 0,42 s'est amélioré à 0,49. Il reste donc, même outre-Rhin, du chemin à accomplir, mais au moins les Allemands redressent la courbe, les Français l'infléchissent dans le mauvais sens.

    Revenons au cas de la SNCM. Au début de l'été, en pleine saison, une grève avait encore pourri les vacances des touristes et des Corses. Rappelons que la seule ville de Marseille compte 300 000 originaires de l'île de Beauté, où habitent à peu près autant de gens, toutes origines confondues. En janvier déjà : grève. Deux principales revendications : le renouvellement de la flotte et la question du pavillon français "premier registre". La CGT souhaite l'imposer à tout les compagnies "opérant en France", en premier lieu au concurrent italien Corsica Ferries. Le sous-ministre Cuvillier, aura multiplié les déclarations dans ce sens, celui de Montebourg. Le gouvernement "avait pris ses responsabilités pour la continuité de l'activité" et préparait un "décret anti-dumping social". La Banque publique d'investissement et la Caisse des dépôts allaient être mobilisées, etc.

    Rappelons quand même que, si les déficits cumulés depuis 2001 se chiffrent à plus de 200 millions d'euros, cette entreprise qui n'a pas enregistré un seul exercice bénéficiaire en treize ans a bénéficié de considérables subventions, que la concurrence juge à bon droit illégales.      Et pas seulement sur le terrain du droit européen qui fait tellement polémique.

    En novembre 2011 c'était en effet la Cour d'appel administrative de Marseille qui annulait la délégation de service public de transport maritime entre l'île et le continent. C'est à ce titre que jusque-là l'Office des transports corses allouait une subvention de 33 millions d'euros aux ferries de la SNCM pour les périodes de pointe, venant en plus des 66 millions alloués pour le service de base des cargos passagers et du fret à la SNCM et à la CMN.

    En mars 2012 ce fut au tour de l'assemblée de Corse de décider une réduction de 60 % du montant des subventions annuelles en hausse constante jusque-là. L'année précédente, la SNCM et la Méridionale avaient encaissé 110,6 millions contre 90 millions d'euros en 2006.

    La réponse de la CGT consiste toujours à appeler à la grève. Souvent violente. Pour sortir de ce bourbier, Veolia est allé un jour jusqu'à proposer une reprise pour une euro symbolique.

    On peut se demander si un tel prix ne serait pas un peu trop élevé.


    Apostilles

    1.  cf. "Corse Matin" en ligne le 9 juillet à 18 h 38. 
    2.  cf. "L'Insolent" du 9 juillet : "La SNCM nouvelle sardine pourrie bouchant le port de Marseille."  ⇑
  • Bedos Trierweiler : à la cour du roi Pétaud, tout est possible !

    Je ne supporte plus le nombrilisme satisfait de tous ces précieux et précieuses ridicules.   

    La télé, c’est du physique. De la plastique plutôt que du neuronal. Du décolleté et des jeux de jambes sur hauts talons pour faire grimper l’Audimat sur les canapés.

    La nouvelle émission « Un soir à la tour Eiffel », sur France 2, réunit tout cela : un décor bling-bling (le premier étage de la grande dame tout en dorures), une animatrice – Alessandra Sublet – qui est au journalisme ce que Pamela Anderson est au métier d’acteur, et des « pipoles » pour astiquer le héros d’un soir à la brosse à reluire. Mercredi dernier, pour le numéro 2, le héros était Nicolas Bedos.

    Nicolas Bedos, fils de Guy Bedos, conscience de remplacement depuis que son père est devenu parfaitement inaudible. Certes, voilà bien des années qu’il est insupportable, ce vieil acariâtre donneur de leçons, mais il l’est même devenu pour « la gauche culturelle ». C’est dire… Guy au clou, on a donc Nicolas, VRP multicarte de sa personne, dramaturge, metteur en scène, acteur, humoriste, beau gosse attitré de la presse féminine et rival de BHL sur les plateaux télé dans leur concours de chemises ouvertes.

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  • La crispation du débat sur les allocations familiales

    À défaut de vraies réformes, on agite en ce moment un projet du camarade Le Roux et du groupe parlementaire socialiste. Il consisterait à mettre une nouvelle partie des allocations familiales sous condition de ressources. Cela déchaîne donc à bon droit l'opposition de toute la droite. 

    L'idée ne peut être qualifiée de nouvelle. En gros, sur un total de 31 milliards d’euros, les prestations familiales ainsi détournées de leur doctrine initiale, au fil des années, au gré des réglementations et des alternances, pouvaient être évaluées au début des années 2010 à environ 15,5 milliards, autrement dit la moitié.  La proposition considérée y ajouterait une tranche de 12 milliards. Le caractère universel de ces allocations, qui se voulurent égales pour tous les enfants français, était considéré autrefois comme un socle intangible, fondateur de la politique familiale. Il serait donc désormais limité à 11 % de son périmètre financier.

    L'énormité d'une telle remise en cause abrupte avait déjà fait reculé le gouvernement Jospin en 1999. À nouveau, en 2013, Hollande s'était encore prononcé contre cette perspective, se contentant de baisser l'effet du quotient familial. En 2014 s'il l'on arrive au bout du processus législatif et de sa promulgation le même Président n'hésiterait donc pas à se renier.

    Comparée à d'autres pays de notre continent, la France pense pouvoir se flatter encore de sa démographie. Mesurée en termes d'indice conjoncturel de fécondité, immigration non comprise, sa natalité lui permet d'envisager une survie au cours du XXIe siècle. Rappelons que cette perspective n'est garantie ni pour l'Europe occidentale, dans son ensemble, ni pour une Russie de plus en plus eurasienne et que certains promettent même à une majorité musulmane à l'horizon 2050. L'opinion avertie croit pouvoir penser, à tort ou à raison, que nous devons une relative exception hexagonale à la politique familiale.

    La droite s'accroche dès lors symboliquement, massivement, et on le comprend, à ce lambeau de dynamisme du pays, comme à un petit drapeau.

    Les gens qui s'écartent de ce que représente cette ligne ne sauraient plus, de ce fait, se réclamer de la droite.

    Faut-il d'ailleurs, à ce sujet, toujours accuser les médias de mauvaise foi ? Quand "Métronews", ce 9 septembre (1)⇓ prétend évoquer le temps où "la droite proposait de toucher aux allocations familiales" les archivistes de cette publication ne commettent qu'une simple erreur d'étiquetage. Ils classent en effet M. Juppé "à droite". Ses électeurs croient, sans doute, eux aussi, que l'ancien bras droit de Jacques Chirac, à la Ville de Paris, au RPR fondé comme "parti travailliste à la française", etc. mérite d'être qualifié "homme de droite". A la vérité, ou bien cette appellation ne veut rien dire, ou bien elle ne s'applique pas à l'actuel maire de Bordeaux.

    En effet, déjà le gouvernement Juppé, à l'époque de son fameux plan d'étatisation de la sécurité sociale et de sa réforme constitutionnelle de 1996 avait envisagé  de recourir, en fait, à cet expédient financier. Il dut reculer face à des protestations et manifestations où l'on vit côte à côte villiéristes et communistes unis pour sauver le mécanisme allocataire.

    On peut s'attendre à des phénomènes analogues, amplifiés par le recours aux mythes du"modèle social".

    N'oublions pas, par exemple, que si les cotisations familiales sont prélevées à la charge de l’employeur, le rôle historique de leur élaboration remonte à des compléments de salaires mis en place au début du XXe siècle par le patronat chrétien.

    On lit malheureusement aujourd'hui absolument n'importe quoi sur l'origine de ce qui est devenu un mécanisme de redistribution et de subvention à la famille monoparentale et/ou polygamique. La finalité, l'intention du législateur, deviennent des références jetables. Citons un seul exemple. Sur le site du "Figaro", journal autrefois bien fabriqué et bien écrit, en date du 8 octobre, on découvre la désinformation suivante : "Instaurées dès les années 1930, les "allocs" ont été conçues pour soutenir la natalité française, alors en berne." (2)⇓

    Cette légende, au double sens du mot, mérite plus qu'un haussement d'épaules. Elle semble illustrer la qualité du débat français contemporain.

    Il est couramment entendu et répété que le système français des prestations familiales aurait été institué "afin de garantir une politique démographique lors de la Libération à la fin de la seconde Guerre Mondiale."

    En fait, la politique démographique de l'État commence vraiment sous le gouvernement Daladier en 1938. Gouvernant par décrets-lois, succédant à Léon Blum, le chef du parti radical-socialiste, ‑ qui va se dissocier du front populaire dont il avait été en 1935 l'initiateur ‑ va, ainsi, en mai 38, établir une police des étrangers très restrictive. Sa politique nataliste va aboutir à diverses mesures qui seront rassemblées en un Code de la famille promulgué en juillet 1939.

    Contrairement à ce qu'on tend dire ce n'est pas le mythique programme du CNR qui aurait établi l'actuelle branche famille intégrée maladroitement à l'ensemble la sécurité sociale, ce sont notamment les démocrates-chrétiens du MRP qui gouvernèrent le pays après la démission du général De Gaulle en janvier 1946.

    Ce système, rogné d'année en année, transformé en redistribution administrative, géré par une bureaucratie anonyme, vit sans doute ses dernièrs années dans la forme que nous avons connue. Il paraît grand temps d'en réinventer un autre, moins étatique, au service de la cellule sociale primordiale que doit redevenir la famille française.

    JG Malliarakis     

    Apostilles

    1.  cf. article "Quand la droite proposait de toucher aux allocations familiales"
    2.  cf. article "Le PS veut des allocations familiales versées en fonction des revenus" 

    http://www.insolent.fr/2014/10/la-crispation-du-debat-sur-les-allocations-familiales.html

  • Italie : Extrême gauche et lobby LGBT créent des incidents pour faire interdire les rassemblements de Sentinelles

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    C’est en Italie que le mouvement des Sentinelles, né en France, a fait le plus d’émules. Le 5 octobre, pendant que la Manif pour Tous défilait à Paris et Bordeaux, les Sentinelle in Piedi se rassemblaient paisiblement, en silence, un livre à la main, sur de nombreuses place à travers toute l’Italie.

    Les Sentinelles italiennes ont beau en appeler à la liberté d’expression et revendiquer une démarche pacifique, leur démarche n’en est pas moins jugée insupportable et « homophobe » par le lobby LGBT et l’extrême gauche. De façon régulière, les rassemblements des Sentinelle in Piedi sont désormais perturbés par des opposants aux intentions bien moins pacifiques que les défenseurs de la Famille. Le lobby LGBT et ses supplétifs anarcho-communistes veulent créer des incidents et obtenir l’interdiction des rassemblements de Sentinelles au nom du risque de trouble à l’ordre public.

    suite et fin.