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magouille et compagnie - Page 2013

  • Allocations familiales : le supplément accordé aux fonctionnaires

    Lu ici :

    "Si le gouvernement socialiste paraît nettement moins enthousiaste que ses parlementaires pour instaurer des allocations familiales inversement proportionnelles au revenu, ce n'est pas tant parce qu'il répugne à puiser une fois de plus dans le porte-monnaie des familles de la classe moyenne. C'est surtout parce qu'une telle mesure ferait immanquablement ressurgir le sujet des allocations familiales versées aux fonctionnaires et assimilés: un «supplément familial de traitement», octroyé dès le premier enfant et cumulable avec les allocations familiales «classiques», qui présente la particularité d'être d'autant plus élevé que le dit-traitement est important.

    Vous avez bien lu: plus un fonctionnaire gagne, plus il perçoit pour ses enfants. Une part fixe, à laquelle s'ajoutent 3% de son traitement brut s'il a deux enfants, 8% s'il en a trois, et 6% par enfant supplémentaire. [...]"

    Michel Janva

  • Génération Identitaire occupe le siège de l’UMP

    Une information du blog "Le Rouge et le Noir" :

    "Génération Identitaire occupe actuellement le siège de l’UMP pour dénoncer l’ambiguïté du parti sur la loi Taubira et demander à ce que celle-ci soit abrogée et non réécrite."

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  • Nicolas Sarkozy, la grande illusion

    Nicolas Sarkozy n’a ni Austerlitz ni 18 Juin derrière lui, seulement un quinquennat dont les résultats n’ont guère été brillants.   

    Beaucoup de militants et de sympathisants de l’UMP espèrent le retour de Nicolas Sarkozy. Sarkozyste de la première heure, je les comprends. Comme eux, j’ai été séduit par son énergie, ses discours volontaristes cernant les problèmes essentiels et annonçant les réformes nécessaires. Malheureusement, je l’ai trop bien connu et suivi, pour ne pas les mettre en garde contre un triple danger.

    Le premier risque est de succomber à une double illusion. D’abord celle de l’homme providentiel, en réserve de la République et qu’on appelle en des temps difficiles. Nicolas Sarkozy n’a ni Austerlitz ni 18 Juin derrière lui, seulement un quinquennat dont les résultats n’ont guère été brillants, même si la confrontation avec celui en cours ne peut lui être que très favorable.

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  • La chute de la maison SNCM


    La SNCM, Société nationale Corse Méditerranée, vit peut-être ses derniers jours. Le sigle avait été inventé en 1976. Il s'agissait alors de marquer un peu plus l'alignement jacobin sur la SNCF. On se gargarisait du concept de continuité territoriale.

    Or, la vieille structure, maintes fois remaniée depuis le XIXe siècle, s’achemine désormais, lentement mais sûrement, vers le dépôt de bilan.

    Le 9 juillet à l'Assemblée Nationale, le chef du gouvernement était ainsi interrogé par Camille de Rocca Serra député UMP de Corse-du-Sud. (1)⇓ Depuis 15 jours le conflit de la SNCM paralysait, dans des conditions scandaleuses, non seulement l'île mais également le port de Marseille. (2)⇓

    Or dans ce contexte, le Premier ministre ne cachait pas la solution envisagée, qui lui semblait déjà inéluctable : "La SNCM ne s'en sortira pas, a-t-il déclaré, sans redressement judiciaire". Et le 25 août, en même temps que Montebourg et Aurélie Filipetti quittaient le gouvernement, Manuel Valls débarquait de Frédéric Cuvillier, secrétaire d'État aux transports et dernier partisan du maintien bec et ongles de cette compagnie controversée.

    Miroir brisé du continent, la Corse va donc bientôt perdre l'un des stigmates des tares étatistes de l'Hexagone. On ne le regrettera pas. Avec la SNCM en effet, tout a toujours fonctionné comme un trompe l'œil de ce qu'on appelle pompeusement "le service public" où les prédations cégétistes cohabitent frauduleusement avec un capitalisme subventionnaire de connivence.

    Que s'est-il passé depuis quelques années ? En 2005, le gouvernement Villepin envisageait une privatisation totale. En septembre 2005, on annonçait triomphalement une offre de Butler Capital Partners. Spécialisé dans les entreprises en difficulté, ce fonds d'investissement proposait de reprendre la société pour 35 millions d'euros, mais… après une recapitalisation par l'État à hauteur de 113 millions… et alors que les actifs du groupe, sa flotte de transbordeurs, etc. sont évalués à 280 millions d'euros.

    Cherchez l'erreur et d'où vient-elle ?

    Une grève fut alors immédiatement déclenchée par la CGT et par le STC, syndicat des travailleurs corses séparatisto-gaucho. Les ministres cédèrent et inventèrent l'entrée au capital du groupe Veolia, comme opérateur industriel, et auquel serait attribuée une participation de 28 %, 38 % allant à Butler. L'État se maintiendrait à hauteur de 25 % et 9 % des actions seraient attribuées au personnel. Et puis cela devint Transdev à 66 %, sans Butler.

    Or, depuis 10 ans, les exercices déficitaires s'accumulent et personne ne veut de cette usine à perdre du fric.

    Aujourd'hui Transdev souhaite, bien évidemment, la mise en liquidation de son outil ingérable.

    Mais qu'est-ce que Transdev ? Cette compagnie se présente comme l'un des principaux opérateurs mondiaux du transport public. Ce dernier adjectif est trop souvent confondu avec "collectif", lequel implique par exemple la présence de 55 personnes dans un car ou de 4 personnes dans une même voiture. Par "public" on évoque le financement d'une activité subventionnaire assurant la mobilité d'un certain nombre d'individus aux frais de budgets effectivement locaux ou nationaux.

    En octobre 2013 l’Union des transports publics lançait ainsi un cri d’alarme car leur "ratio recettes /dépenses ne cesse de se dégrader". L'UTP regroupe les principaux acteurs français de ce secteur économique bien particulier. Or, la SNCF, la RATP, Keolis ou Transdev, tous, déplorent à l'unisson que, dans ce pays, "la demande de transport croît plus vite que les recettes".

    Un peu normal pensera-t-on quand on se refuse à faire payer le prix du service et quand celui-ci, géré de manière monopoliste, se trouve obéré par un "modèle social" inventé par Marcel Paul et Maurice Thorez en 1946, et qui, depuis, place toujours les avantages concédés au personnel avant les besoins du "cochon de payant".

    En France dans un tel contexte les recettes du transport "public" sont passées en 10 ans, de 2002 à 2012, de 39 % de leurs dépenses à 31,5 %, soit un déficit de 68,5 %. En Allemagne, pendant la même période, et le ratio recettes/dépenses, un peu moins mauvais au départ, de 0,42 s'est amélioré à 0,49. Il reste donc, même outre-Rhin, du chemin à accomplir, mais au moins les Allemands redressent la courbe, les Français l'infléchissent dans le mauvais sens.

    Revenons au cas de la SNCM. Au début de l'été, en pleine saison, une grève avait encore pourri les vacances des touristes et des Corses. Rappelons que la seule ville de Marseille compte 300 000 originaires de l'île de Beauté, où habitent à peu près autant de gens, toutes origines confondues. En janvier déjà : grève. Deux principales revendications : le renouvellement de la flotte et la question du pavillon français "premier registre". La CGT souhaite l'imposer à tout les compagnies "opérant en France", en premier lieu au concurrent italien Corsica Ferries. Le sous-ministre Cuvillier, aura multiplié les déclarations dans ce sens, celui de Montebourg. Le gouvernement "avait pris ses responsabilités pour la continuité de l'activité" et préparait un "décret anti-dumping social". La Banque publique d'investissement et la Caisse des dépôts allaient être mobilisées, etc.

    Rappelons quand même que, si les déficits cumulés depuis 2001 se chiffrent à plus de 200 millions d'euros, cette entreprise qui n'a pas enregistré un seul exercice bénéficiaire en treize ans a bénéficié de considérables subventions, que la concurrence juge à bon droit illégales.      Et pas seulement sur le terrain du droit européen qui fait tellement polémique.

    En novembre 2011 c'était en effet la Cour d'appel administrative de Marseille qui annulait la délégation de service public de transport maritime entre l'île et le continent. C'est à ce titre que jusque-là l'Office des transports corses allouait une subvention de 33 millions d'euros aux ferries de la SNCM pour les périodes de pointe, venant en plus des 66 millions alloués pour le service de base des cargos passagers et du fret à la SNCM et à la CMN.

    En mars 2012 ce fut au tour de l'assemblée de Corse de décider une réduction de 60 % du montant des subventions annuelles en hausse constante jusque-là. L'année précédente, la SNCM et la Méridionale avaient encaissé 110,6 millions contre 90 millions d'euros en 2006.

    La réponse de la CGT consiste toujours à appeler à la grève. Souvent violente. Pour sortir de ce bourbier, Veolia est allé un jour jusqu'à proposer une reprise pour une euro symbolique.

    On peut se demander si un tel prix ne serait pas un peu trop élevé.


    Apostilles

    1.  cf. "Corse Matin" en ligne le 9 juillet à 18 h 38. 
    2.  cf. "L'Insolent" du 9 juillet : "La SNCM nouvelle sardine pourrie bouchant le port de Marseille."  ⇑
  • Bedos Trierweiler : à la cour du roi Pétaud, tout est possible !

    Je ne supporte plus le nombrilisme satisfait de tous ces précieux et précieuses ridicules.   

    La télé, c’est du physique. De la plastique plutôt que du neuronal. Du décolleté et des jeux de jambes sur hauts talons pour faire grimper l’Audimat sur les canapés.

    La nouvelle émission « Un soir à la tour Eiffel », sur France 2, réunit tout cela : un décor bling-bling (le premier étage de la grande dame tout en dorures), une animatrice – Alessandra Sublet – qui est au journalisme ce que Pamela Anderson est au métier d’acteur, et des « pipoles » pour astiquer le héros d’un soir à la brosse à reluire. Mercredi dernier, pour le numéro 2, le héros était Nicolas Bedos.

    Nicolas Bedos, fils de Guy Bedos, conscience de remplacement depuis que son père est devenu parfaitement inaudible. Certes, voilà bien des années qu’il est insupportable, ce vieil acariâtre donneur de leçons, mais il l’est même devenu pour « la gauche culturelle ». C’est dire… Guy au clou, on a donc Nicolas, VRP multicarte de sa personne, dramaturge, metteur en scène, acteur, humoriste, beau gosse attitré de la presse féminine et rival de BHL sur les plateaux télé dans leur concours de chemises ouvertes.

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  • La crispation du débat sur les allocations familiales

    À défaut de vraies réformes, on agite en ce moment un projet du camarade Le Roux et du groupe parlementaire socialiste. Il consisterait à mettre une nouvelle partie des allocations familiales sous condition de ressources. Cela déchaîne donc à bon droit l'opposition de toute la droite. 

    L'idée ne peut être qualifiée de nouvelle. En gros, sur un total de 31 milliards d’euros, les prestations familiales ainsi détournées de leur doctrine initiale, au fil des années, au gré des réglementations et des alternances, pouvaient être évaluées au début des années 2010 à environ 15,5 milliards, autrement dit la moitié.  La proposition considérée y ajouterait une tranche de 12 milliards. Le caractère universel de ces allocations, qui se voulurent égales pour tous les enfants français, était considéré autrefois comme un socle intangible, fondateur de la politique familiale. Il serait donc désormais limité à 11 % de son périmètre financier.

    L'énormité d'une telle remise en cause abrupte avait déjà fait reculé le gouvernement Jospin en 1999. À nouveau, en 2013, Hollande s'était encore prononcé contre cette perspective, se contentant de baisser l'effet du quotient familial. En 2014 s'il l'on arrive au bout du processus législatif et de sa promulgation le même Président n'hésiterait donc pas à se renier.

    Comparée à d'autres pays de notre continent, la France pense pouvoir se flatter encore de sa démographie. Mesurée en termes d'indice conjoncturel de fécondité, immigration non comprise, sa natalité lui permet d'envisager une survie au cours du XXIe siècle. Rappelons que cette perspective n'est garantie ni pour l'Europe occidentale, dans son ensemble, ni pour une Russie de plus en plus eurasienne et que certains promettent même à une majorité musulmane à l'horizon 2050. L'opinion avertie croit pouvoir penser, à tort ou à raison, que nous devons une relative exception hexagonale à la politique familiale.

    La droite s'accroche dès lors symboliquement, massivement, et on le comprend, à ce lambeau de dynamisme du pays, comme à un petit drapeau.

    Les gens qui s'écartent de ce que représente cette ligne ne sauraient plus, de ce fait, se réclamer de la droite.

    Faut-il d'ailleurs, à ce sujet, toujours accuser les médias de mauvaise foi ? Quand "Métronews", ce 9 septembre (1)⇓ prétend évoquer le temps où "la droite proposait de toucher aux allocations familiales" les archivistes de cette publication ne commettent qu'une simple erreur d'étiquetage. Ils classent en effet M. Juppé "à droite". Ses électeurs croient, sans doute, eux aussi, que l'ancien bras droit de Jacques Chirac, à la Ville de Paris, au RPR fondé comme "parti travailliste à la française", etc. mérite d'être qualifié "homme de droite". A la vérité, ou bien cette appellation ne veut rien dire, ou bien elle ne s'applique pas à l'actuel maire de Bordeaux.

    En effet, déjà le gouvernement Juppé, à l'époque de son fameux plan d'étatisation de la sécurité sociale et de sa réforme constitutionnelle de 1996 avait envisagé  de recourir, en fait, à cet expédient financier. Il dut reculer face à des protestations et manifestations où l'on vit côte à côte villiéristes et communistes unis pour sauver le mécanisme allocataire.

    On peut s'attendre à des phénomènes analogues, amplifiés par le recours aux mythes du"modèle social".

    N'oublions pas, par exemple, que si les cotisations familiales sont prélevées à la charge de l’employeur, le rôle historique de leur élaboration remonte à des compléments de salaires mis en place au début du XXe siècle par le patronat chrétien.

    On lit malheureusement aujourd'hui absolument n'importe quoi sur l'origine de ce qui est devenu un mécanisme de redistribution et de subvention à la famille monoparentale et/ou polygamique. La finalité, l'intention du législateur, deviennent des références jetables. Citons un seul exemple. Sur le site du "Figaro", journal autrefois bien fabriqué et bien écrit, en date du 8 octobre, on découvre la désinformation suivante : "Instaurées dès les années 1930, les "allocs" ont été conçues pour soutenir la natalité française, alors en berne." (2)⇓

    Cette légende, au double sens du mot, mérite plus qu'un haussement d'épaules. Elle semble illustrer la qualité du débat français contemporain.

    Il est couramment entendu et répété que le système français des prestations familiales aurait été institué "afin de garantir une politique démographique lors de la Libération à la fin de la seconde Guerre Mondiale."

    En fait, la politique démographique de l'État commence vraiment sous le gouvernement Daladier en 1938. Gouvernant par décrets-lois, succédant à Léon Blum, le chef du parti radical-socialiste, ‑ qui va se dissocier du front populaire dont il avait été en 1935 l'initiateur ‑ va, ainsi, en mai 38, établir une police des étrangers très restrictive. Sa politique nataliste va aboutir à diverses mesures qui seront rassemblées en un Code de la famille promulgué en juillet 1939.

    Contrairement à ce qu'on tend dire ce n'est pas le mythique programme du CNR qui aurait établi l'actuelle branche famille intégrée maladroitement à l'ensemble la sécurité sociale, ce sont notamment les démocrates-chrétiens du MRP qui gouvernèrent le pays après la démission du général De Gaulle en janvier 1946.

    Ce système, rogné d'année en année, transformé en redistribution administrative, géré par une bureaucratie anonyme, vit sans doute ses dernièrs années dans la forme que nous avons connue. Il paraît grand temps d'en réinventer un autre, moins étatique, au service de la cellule sociale primordiale que doit redevenir la famille française.

    JG Malliarakis     

    Apostilles

    1.  cf. article "Quand la droite proposait de toucher aux allocations familiales"
    2.  cf. article "Le PS veut des allocations familiales versées en fonction des revenus" 

    http://www.insolent.fr/2014/10/la-crispation-du-debat-sur-les-allocations-familiales.html

  • Italie : Extrême gauche et lobby LGBT créent des incidents pour faire interdire les rassemblements de Sentinelles

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    C’est en Italie que le mouvement des Sentinelles, né en France, a fait le plus d’émules. Le 5 octobre, pendant que la Manif pour Tous défilait à Paris et Bordeaux, les Sentinelle in Piedi se rassemblaient paisiblement, en silence, un livre à la main, sur de nombreuses place à travers toute l’Italie.

    Les Sentinelles italiennes ont beau en appeler à la liberté d’expression et revendiquer une démarche pacifique, leur démarche n’en est pas moins jugée insupportable et « homophobe » par le lobby LGBT et l’extrême gauche. De façon régulière, les rassemblements des Sentinelle in Piedi sont désormais perturbés par des opposants aux intentions bien moins pacifiques que les défenseurs de la Famille. Le lobby LGBT et ses supplétifs anarcho-communistes veulent créer des incidents et obtenir l’interdiction des rassemblements de Sentinelles au nom du risque de trouble à l’ordre public.

    suite et fin.

  • Lyon : un paysan refuse de céder ses terres au Grand Stade

    C’est l’histoire d’un paysan, privé de ses fusils et bientôt privé de ses terres, qui lutte depuis 7 ans contre l’OL et ses envies de nouveau stade. Aujourd’hui, le céréalier est seul à faire entendre ses cordes vocales au milieu des bulldozers et du goudron chaud qui se rapproche un peu plus, jour après jour, de sa ferme. Entre coups de sang et émotions palpables, Philippe Layat nous compte son combat ; football versus agriculture.

     

    Voilà sept ans que le sanguin paysan lyonnais passe par toutes les émotions. Du projet de construction d’un nouveau stade et d’un nouveau plan d’urbanisation en 2007, à la signature du permis de construire, en passant par le début des travaux amorcé il y a un an, l’homme a pris des rides et perdu du poids. La chemise rentrée dans le pantalon, la ceinture réajustée et le cheveu fin et broussailleux, l’homme fait le guet aux abords de ses terres. Combattant infatigable depuis sept longues années, l’éleveur d’une soixantaine d’année sent que la guerre menée touche à sa fin.

    Un matin, il s’est réveillé avec d’énormes tas de terre dans ses champs de céréales, rendant ainsi impossible la poursuite de son activité. « Il tient grâce à sa femme, sans elle il aurait pris son fusil de chasse et aurait flingué tout le monde depuis belle lurette », se désole un de ses proches. En marge de l’Euro 2016 et de la construction du nouveau stade de l’Olympique lyonnais, Philippe est tout simplement menacé d’expulsion. Chose impensable pour le bougre, dont la famille est dans le milieu agricole depuis 400 ans.

    « Moi, je pensais, comme mes ancêtres, tranquillement couler mes derniers jours dans cette ferme. Tu sais, pendant la guerre, les nazis venaient et réquisitionnaient ta ferme, tuaient tes bêtes. Bah aujourd’hui c’est pareil, sauf que l’ennemi est de chez nous cette fois », s’emporte-t-il.

    Lui est le dernier des 80 autres agriculteurs expropriés, le seul à encore faire de la résistance. Logique quand on sait que le réfractaire est un des seuls propriétaires des alentours. Les autres étant majoritairement des métayers ou de petits particuliers, peu ont vraiment eu l’opportunité de contester leur expropriation.

    « Ils nous prennent pour des jambons »

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  • Appelons un chat, un chat

    Avant-hier les commissions affaires économiques, marché intérieur et commerce du Parlement européen ont approuvé la désignation du socialiste Pierre Moscovici au portefeuille  «Affaires économiques», certainement pour le féliciter de ses échecs retentissants à la tête de son ministère sous la présidence Hollande. Les Bruxellois ne se sont pas arrêtés en si bon chemin puisque au nom du deal  habituel de partage des postes  entre euromondialistes de «gauche» et de  «droite», quelques heures auparavant c’est le lobbyiste pétrolier et « conservateur » espagnol Miguel Arias Canete qui était nommé au portefeuille… « Climat et Energie »…ça ne s’invente pas !

     Le même jour, l’élue écolo-gauchiste («Verte») autrichienne Ulrike Lunacek avait invité avec d’autres groupes de gauche son compatriote travesti  Conchita Wurst, vainqueur de l’Eurovision, pour un concert  devant le Parlement européen de Bruxelles.  Une prestation placée sous le signe   de « la tolérance»,  de la lutte  « contre les discriminations », « le racisme », en faveur de«l’égalité des droits», du  « mariage» des paires homosexuelles et de «l’adoption » par les mêmes. C’est  beau, sensible, délicat, original et intelligent comme du Xavier Dolan, mais si vous savez,  le «jeune prodige canadien» …  Ce raout  (coût : 17 000 euros)  n’a réuni qu’environ 200 aficionados et  autres joueurs du « Club de rugby gay » de la capitale belge.

    La veille,  ce sont des Kurdes du PKK, mouvement marxiste-léniniste, indépendantiste à ses débuts mais réclamant aujourd’hui officiellement  simplement l’autonomie pour le peuple  kurde de Turquie,   qui manifestaient au Parlement européen.  Hébergé un temps par la Syrie d’Hafez-el-Assad et soutenu par la Grèce jusqu’à la fin des années 90 pour contrecarrer Ankara,  le PKK est toujours placé sur la liste officielle des organisations terroristes  par l’UE  et les Etats-Unis notamment. Le PKK est aussi connu pour financer ses activités par le trafic d’héroïne et l’extorsion de fonds, mais ce mouvement ne fait pas vraiment  l’unanimité au sein de la population  kurde.

    Sur tweeter, Bruno Gollnisch a jugé ce débarquement intempestif des Kurdes au Parlement particulièrement  déplacé : « Ils feraient mieux de prendre un fusil et d’aller défendre leur pays contre les Djihadistes.»

    Un avis partagé par le sous-préfet de police de Marseille, Gilles Gray, enregistré secrètement  par trois Kurdes qu’il avait convoqué pour les sermonner. M. Gray entendait leur signifier qu’il réprouvait leur  organisation sans  autorisation  d’une  manifestation,  sur le Vieux-Port le 2 octobre,  de soutien aux Kurdes de Syrie et d’Irak en lutte contre l’État islamique.

    Le site du Point rapporte les propos de M. Gray  et notamment ceux-ci :  « Je ne comprends pas, vous êtes Kurdes, c’est un grand peuple, le peuple kurde, vous avez vos frères là-bas et vous êtes en train de mettre la merde à Marseille, mais vous n’y êtes pas (en Syrie, en Irak, NDLR). C’est comme la communauté juive. Moi, je suis juif. Enfin, si j’étais juif à Marseille, pensant à mon peuple et à mon pays, ben, je serais dans l’armée israélienne, pas à Marseille (…). Franchement, ne croyez pas que les gens s’intéressent à votre cause ! C’est pas un jugement de valeur, c’est un constat (…) Pourquoi on vous traiterait mieux que les autres ? Vous avez une tête comme ça, vous, les Kurdes. Vous croyez que vous êtes les rois du monde ? Vous êtes des gâtés. On vous a gâtés un peu trop d’ailleurs.»

    Contacté par Le Point.fr, «l’entourage du ministre» de l’intérieur a confirmé  qu’ «il  y aura forcément des suites » après la divulgation de cet enregistrement fait à l’insu du sous-préfet. « Il ne se fait guère d’illusions sur les explications que pourrait lui fournir M. Gilles Gray. Lequel peut commencer à faire ses cartons ». Les piégeurs hors-la-loi auront donc la peau du serviteur de l’Etat.

    Personne ne minore la situation dramatique à laquelle sont  confrontés de nombreux Kurdes face à l’EI en Syrie et en Irak. Pour autant, M. Gray a tenu, certes de manière bien peu diplomatique, sans langue de bois, et sur un mode passablement  énervé, des propos dont la teneur générale  est partagée par la très grande majorité de nos compatriotes. Des Français  qui en ont plus que  marre en effet  de  ces minorités gâtées  à nos frais sur notre sol,  et qui ne sentent pas (toujours) obligées de respecter nos lois,  nos coutumes, nos mœurs. Et il n’est pas difficile de comprendre qu’à Marseille  le sous-préfet Gray en a vu  de toutes les couleurs…

    Un fait divers emblématique de cet Etat  sous domination de l’idéologie cosmopolite  qui entraîne la France dans sa chute et ne recule jamais devant le ridicule.

    Nous  l’avons vu une nouvelle fois avec l’amende infligée mardi au député UMP Julien Aubert, au motif que respectant notre langue et l’Académie française, il avait appelé la socialiste présidant la séance, Sandrine Mazetier, « madame le président » en lieu  et place de l’incorrect «madame la présidente»   que veulent imposer les  progressistes.

    Il est piquant de voir aujourd’hui le député filloniste Eric Ciotti dénoncer dans cette affaire  la «police de la pensée» socialiste  lui qui, courageux mais pas téméraire, n’a vraiment jamais levé le petit doigt en faveur de la liberté d’expression quand celle-ci est attaquée de manière beaucoup  plus  fondamentale .

    Il est également tout aussi  facile de constater, pour rester dans ce simple registre sémantique, que l’UMP a pris toute sa part de cette involution. On se souviendra, exemple parmi d’autres, que c’est sous le  gouvernement Fillon et la présidence de Nicolas Sarkozy, sans la moindre réaction des élus et dirigeants de l’UMP, que la case « mademoiselle» fut  supprimée (début 2012)  des documents administratifs.

    La « droite » au pouvoir s’était rangée à l’avis des groupuscules de gauche  Osez le féminisme! et des Chiennes de garde  qui avaient lancé en septembre 2011 une campagne pour la suppression de la case en question , estimant qu’il s’agissait d’une discrimination à l’encontre des femmes, ainsi contraintes de faire état de leur situation matrimoniale !

    Répétons-le une nouvelle fois avec Bruno Gollnisch, les luttes politiques sont des luttes sémantiques . Celui qui impose à l’autre son vocabulaire lui impose ses valeurs, sa dialectique et l’amène sur son terrain, à livrer un combat inégal. Nous citions en  février dernier  l’académicien Jean Clair qui s’indignait  de la«novlangue ahurissante», du «langage maniéré, précieux et stupide des administrations d’Etat», de  «cet avilissement de la langue ».  «L’état dépressif » de notre pays «se lit dans le déclin de la langue. La langue, c’est le raisonnement, la logique. La grammaire c’est Dieu (…) sans cette rigueur de la syntaxe et des mots, on dit n’importe quoi ».

    Laissons le(s) mot(s) de la fin à George Orwell qui dans son roman d’anticipation  1984 (publié en 1949), évoque ce concept de   novlangue (Newspeak), langue officielle d’Océania, en des termes qui sonnent terriblement justes à nos oreilles contemporaines:

    « Ne voyez-vous pas que le véritable but du novlangue est de restreindre les limites de la pensée ? À la fin, nous rendrons littéralement impossible le crime par la pensée car il n’y aura plus de mots pour l’exprimer.

    Tous les concepts nécessaires seront exprimés chacun exactement par un seul mot dont le sens sera délimité. Toutes les significations subsidiaires seront supprimées et oubliées. (…) Le processus continuera encore longtemps après que vous et moi nous serons morts.

    Chaque année, de moins en moins de mots, et le champ de la conscience de plus en plus restreint. Il n’y a plus, dès maintenant, c’est certain, d’excuse ou de raison au crime par la pensée.

    C’est simplement une question de discipline personnelle, de maîtrise de soi-même. Mais même cette discipline sera inutile en fin de compte. La Révolution sera complète quand le langage sera parfait. (…)

    Vous est-il jamais arrivé de penser, Winston, qu’en l’année 2050, au plus tard, il n’y aura pas un seul être humain vivant capable de comprendre une conversation comme celle que nous tenons maintenant ? ».

    http://gollnisch.com/2014/10/10/appelons-un-chat-un-chat/

  • Zemmour : "je vois venir des jacqueries, des jours de colère"

    Eric Zemmour répond à Présent à propos de son dernier ouvrage. Extrait :

    Z"Si je suis ma raison, l’état dans lequel est la France est irréversible. Si je suis mon espoir et si je considère l’histoire de France, faite de chutes et de sommets, je me dis qu’on va toucher le fond si durement qu’il s’ensuivra un rebond. Raisonnablement je ne crois pas à un relèvement, mais la raison n’a pas toujours raison.

    Voyez-vous un précédent au suicide que vous décrivez ?

    La chute de l’Empire romain. Il y a, au cœur du suicide français, une haine de soi très caractéristique. Les Romains n’ont peut-être pas ressenti cela – c’est difficile à savoir – mais ils apparaissent emplis d’une lassitude de soiLa grande bourgeoisie romaine, particulièrement, s’est comme laissé massacrer par les barbares. Elle était lasse d’elle-même, comme le préfet de Lutèce dans Astérix et La Serpe d’or : « Je suis las, las, las… » Les Romains de la fin sont passifs. Nous aussi. C’est cela que j’appelle suicide. [...]

    Selon Jules Monnerot, quand les élites deviennent imperméables et déconnectées du peuple, cela provoque à terme une révolution. Sommes-nous dans ce cas de figure ?

    Pour qu’il y ait une révolution, une prise de conscience est nécessaire. Nous n’y sommes pas encore. Le but de mon livre est de déconstruire les déconstructeurs, pour accélérer la prise de conscience. Plutôt qu’une révolution, je vois venir des jacqueries, des « jours de colère ». Avec les Bonnets rouges, on voit de nouvelles alliances : petits patrons et ouvriers. Cela met Mélenchon hors de lui, car il a compris ce qui se passe : cette alliance est celle des victimes de la mondialisation.

    Je vois venir aussi l’affrontement de trois jeunesses. D’une partla jeunesse des grandes écoles, supérieures, faite des bons petits soldats de la mondialisation, élevés dans le multiculturalisme chic et la théorie du genre au point qu’ils ne se rendent pas compte combien tout cela est factice. D’autre part la jeunesse populaire, délaissée, « périphérique » pour reprendre l’expression de Christophe Guilluy. Enfin la jeunesse immigrée. Ces trois jeunesses sont étrangères les unes aux autres, elles finiront par s’affronter. [...]"

    Michel Janva