magouille et compagnie - Page 2458
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La BCE illégitime : monstre technocratique sans contrôle
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Golgota Picnic : La métamorphose du blasphème en art
Ce qu’on appelle « l’avant-garde » en art est apparu dans les années 1900 ; le mouvement « conceptuel », lui, est né en 1917 quand Marcel Duchamp a présenté comme une « œuvre » un simple urinoir. Un siècle plus tard, l’art contemporain (?) peine à se renouveler. Ses partisans cherchent à étendre le champ de leurs provocations. Le sacré est cible. Mais un seul sacré est visé : le sacré d’inspiration chrétienne. Car l’attaquer présente un double avantage : c’est une transgression mais une transgression politiquement correcte…
Les « avant-gardistes » (?) ne poussent pas l’audace jusqu’à s’en prendre au sacré juif ou musulman. Piss Christ, Le concept du visage du Fils de Dieu et Golgota Picnic (1) sont des œuvres (?) encensées, subventionnées, médiatisées et protégées par la… police. Torah-caca, Mahomet Saucissonnade ou Shoah Picnic seraient dénoncées, correctionnalisées et interdites par la… même police. Les tenants du non-art contemporain, qui n’est souvent rien d’autre qu’un art financier, sont de parfaits cyniques : faux provocateurs mais vrais calculateurs. Polémia livre ici la fine analyse du graveur et essayiste Aude de Kerros.Polémia.
Les transgresseurs subventionnés
Blasphème ? Pas blasphème ? C’est la question ! Nouveauté en France, trois « événements » – Piss Christ, Le concept du visage du Fils de Dieu et Golgota Picnic – défraient la chronique la même année pour motif de blasphème.
Il en faut pourtant beaucoup pour choquer les Français. Au pays des Incohérents, de Dada, des Surréalistes, des anti-calotins et des mœurs légères, le puritanisme n’est pas une tradition. Jamais le Carnaval ou la Fête des fous n’ont été interdits. Depuis la nuit des temps, on se moque des puissants et des princes de l’Eglise. Les « goliards » (2) trouveraient aujourd’hui un peu tristes nos transgresseurs subventionnés. Romans et gothiques ne sculptaient pas seulement des saints et des vierges, mais aussi des scènes assez crues sur frontons et chapiteaux.
Ces pratiques ont joué le rôle de contrepouvoirs récurrents et attendus d’un « Grand Art » et d’une grande spiritualité. Elles sont des garde-fous contre toute tentation totalitaire. C’est leur fonction mais aussi leur limite. En raison de cela, en France, nous n’avons connu ni le maccarthisme, ni les « guerres culturelles » des années quatre-vingt-dix, comme aux Etats-Unis.
Or soudain, cela ne passe plus. Cela fait pourtant un demi-siècle, que la mutation du blasphème en art a eu lieu…
Ce n’est plus l’hostie que l’on poignarde, ou autres pratiques anciennes relevant d’actions individuelles, ou de sectes sataniques. Aujourd’hui la transgression du sacré prend d’autres formes : c’est de l’ « Art Contemporain » (AC)…
L’essence de la pratique de l’AC (3), art officiel et subventionné, est la transgression. Sa finalité est de miner le « contexte », de faire exploser le sens des choses et cela par le biais du détournement duchampien. Mais si jadis l’on brocardait l’art officiel, c’est impossible aujourd’hui. C’est devenu un service public ! Depuis trente ans l’Etat dirige bureaucratiquement l’art en France. Les grands médias ne se font jamais l’écho d’une dissidence intellectuelle, par ailleurs reconnue. C’est pourquoi dans l’affaire Castellucci, face à un public mécontent et incontrôlable, « populiste » dira-t-on, le maire de Paris, le ministre de la Culture se sont indignés publiquement, les évêques ont admonesté leurs fidèles, la force publique a brutalement pourchassé les protestataires, les magistrats les ont condamnés, les médias les ont catalogués « fondamentalistes ! », « terroristes » donc.
Un transfert de sacré
Toutes ces réactions étant prévisibles, on comprendra pourquoi l’AC s’attaque avec tant d’ardeur et de bénéfice au christianisme. C’est une nécessité artistique – il n’y a plus grand-chose qui soit encore à la fois transgressable et politiquement « correct ». Attaquer le sacré chrétien est à la fois permis, accessible, visible et fort. Le blasphème a la vertu d’opérer un transfert d’ « aura » et de « sacré » de l’Eglise à l’AC. Il produit de l’effroi et de la légitimité. On constate sa réussite en voyant le public monter sur scène pour prier le chapelet, mettre fleurs, bougies et cierges devant le théâtre. Pratiques parfois mal vues dans les églises.
C’est ainsi que l’AC est aujourd’hui « sanctuarisé » grâce à l’Etat, grâce à l’Eglise.
L’Art contemporain a pendant des décennies provoqué une sorte de stupeur, de terreur sacrée. L’interrogation qu’il suscitait restait sans réponse, le public ignorant se montrait révérencieux. Pour le bourgeois cultivé ou le pauvre illettré, la situation était la même. Le gouffre entre la nullité ou la trivialité de ce qui était perçu et la reconnaissance financière et sociale qui y était attachée imposait le silence. Le comble fut atteint lorsque quelques autorités ecclésiastiques virent « d’authentiques œuvres d’art chrétiennes ! » là où le public, non initié, ne percevait que dérision ou blasphème.
Un produit financier dérivé
L’ordre régna cependant pendant quelques décennies jusqu’à ce que l’Internet fît apparaître d’autres points de vue et même une analyse cultivée de tous ces phénomènes. Le débat public sur l’art, évité par les médias en France, s’intensifia à partir de 2005 et prit beaucoup de relief à partir du krach financier d’octobre 2008. Le voile du mystère de la valeur de l’AC se déchira et le grand public comprit enfin : la valeur de l’AC n’a rien à voir avec les fondamentaux comme la beauté et la vérité. L’AC est autre chose que de l’art et, à part quelques transgressions « vertueuses » (4) fondées sur une authentique critique sociale, il est destiné à devenir un produit financier dérivé, fabriqué en réseau par la vertu du délit d’initié.
L’état de stupéfaction a cessé. L’Internet et la rue manifestent désormais…
Que faire ? Sûrement pas une loi de censure de plus pour compléter la loi Gayssot et quelques autres lois qui punissent les opinions. Une loi contre le blasphème finirait d’accomplir le déclin intellectuel de la France, de plus cette question du blasphème a été réglée au XVIIIe siècle.
Si la religion catholique est vulnérable en raison de ses images et de ses sacrements, elle jouit en revanche d’une immunité par rapport au blasphème. L’identité du chrétien n’est pas atteinte car celui-ci s’identifie au Christ outragé, source de son Salut. Grâce à cela, il est en mesure de ne pas se laisser entraîner par le mécanisme mimétique et fatal de la violence. Il peut oser courir le risque de la liberté, donc de l’art et de la pensée. Mais il faut avoir le courage de la défendre. La solution est simple. Il faut intellectuellement reconnaître l’existence actuelle de deux définitions du mot « art ». C’est la source de la confusion. Ce sont deux pratiques qui n’ont rien de commun :
- l’Art qui par l’accomplissement de la forme délivre le sens, assume le mal et la contradiction par la grâce de la beauté ;
- l’AC dont la finalité est de détruire le contexte et de perturber le « regardeur ». Il prétend être un contre-pouvoir, mais sa pratique de la transgression est financée par l’Etat et défendue par la police !
L’Etat, avec l’argent du contribuable, devrait s’abstenir de promouvoir des œuvres quand elles s’en prennent aux convictions religieuses des citoyens. Cela doit être laissé aux mécènes du secteur privé. La reconnaissance de ce schisme est une urgence intellectuelle, elle permet la liberté du choix.
Aude de Kerros http://www.polemia.com
graveur, essayiste.
13/12/2011
auteur de L’Art Caché - Les dissidents de l’Art contemporain (Ed.Eyrolles).Notes :
(1) 80% des recettes du Théâtre du Rond-Point viennent de subventions. Son directeur, Jean-Michel Ribes, est le metteur en scène et le réalisateur de Musée haut, musée bas, une pièce de théâtre et un film assurément drôles mais dont le ressort comique est le mépris des visiteurs des musées. (NDR).
(2) Les « Goliards » étaient des clercs itinérants qui écrivaient des chansons à boire et des poèmes satiriques en latin aux XIIe et XIIIe siècles.. Ils protestaient contre les contradictions grandissantes au sein de l'Eglise, telles que l'échec des Croisades et les abus financiers. Ils s'exprimaient en latin à travers la chanson, la poésie et la représentation théâtrale. (NDR- selon Wikipédia)
(3) AC, acronyme de « Art Contemporain » utilisé par Christine Sourgins dans Les Mirages de l’Art contemporain (Table ronde). Cela permet de comprendre que cette pratique conceptuelle, malgré le mot contemporain, ne représente pas « tout l’art d’aujourd’hui ».
(4) Citons les performances des « Yes Men » ou de Chantal Cottet, les Ready Made de Pinnoncelli, du collectif Présence Panchounette qui vient de reprendre du service, etc. -
Les mensonges de France 2 prouvés par Radio-TV Moscou
IDÉO À NE PAS MANQUER - À partir de quelques séquences relevées sur France 2, la présentatrice de Radio-TV Moscou démontre, preuves à l’appui, la manipulation médiatique et les mensonges proférés sur cette chaîne : propos déformés et diffamatoires, séquences tronquées, collusion –pour ne pas dire « complicité »- entre animateurs et invités, partis pris délibérés… Tout y passe.
Un exemple : Dans un reportage de France 2, la voix « off » du journaliste nous présente Poutine armé d’un fusil et le présente comme un passionné de la chasse au tigre de Sibérie. "Espèce pourtant protégée", pleurniche le journaliste ému. Or, dans la séquence complète présentée par Radio-TV Moscou, le président Russe tient bien un fusil… mais c’est un fusil à seringue hypodermique destiné, non pas à tuer le tigre, mais à l’endormir pour le faire soigner par les médecins qui l’entourent. Pas mal la « manip », non ?... Voilà le genre de soupe que les médias « officiels » nous servent en permanence et à longueur de journées dans tous les domaines de ce qu'ils présentent comme étant de l'information ! A côté, Goebbels fait figure de petit garçon !En conclusion, s’adressant au public Français, la présentatrice ne mâche pas ses mots : « Non seulement les journalistes de France 2 vous font les poches, mais en plus, il vous prennent pour des cons. »
Regardez comme ils sont beaux, ces menteurs professionnels payés sur nos deniers ! -
Une repentance empoisonnée
Une fois encore, la France s’est excusée. Unis dans la repentance, confits dans la culpabilité, les Français ont été invités à suivre par procuration le nouveau chemin de croix qui leur était imposé par François Hollande à Alger, accueilli par un Abdelaziz Bouteflika qui avait tout organisé pour que cette journée de la repentance française soit en tout point celle du triomphe d’une Algérie unie face au sombre passé colonial.
Bouteflika pouvait-il rêver plus grand triomphe ? Après avoir sévèrement matraqué l’opposition, organisée de façon embryonnaire à l’occasion d’un printemps algérien qui n’a jamais vraiment existé, l’inoxydable chef d’Etat algérien a tranquillement traversé la tourmente, essuyant à peine quelques embruns, alors que ses anciens amis ou rivaux, Ben Ali, Moubarak, Kadhafi ou Assad, ont été presque tous balayés par la nouvelle tempête du désert qui a soufflé sur le monde arabe.
Non seulement Bouteflika a survécu, et même mieux que survécu, mais voici que l’éternel oppresseur, l’indispensable objet du ressentiment, l’inusable colonisateur, vient s’agenouiller à ses pieds et lui demander pardon. L’initiative ne peut pas mieux tomber. Elle intervient au moment le plus opportun pour renforcer le pouvoir et la crédibilité du président algérien, depuis quatorze ans maintenant au pouvoir, dans un pays toujours affligé d’une économie souffreteuse en raison de l’incurie et de la corruption des dirigeants, incapables de tirer profit des immenses ressources naturelles de l’Algérie pour favoriser son développement, mais toujours aussi prompts à s'enrichir en vertu d’une avidité insatiable. En venant présenter ses excuses au nom de la France, Hollande est venu avant tout légitimer un système corrompu qui nuit en tout premier lieu aux Algériens eux-mêmes.
Le président français pensait-il lui aussi au pétrole algérien en venant à Alger se plonger dans le bain de foule préparé par Bouteflika ? Alors que le problème énergétique semble plus que jamais déterminer les soubresauts de la géopolitique mondiale, il pourrait sembler important de garder la main sur le très raffiné Sahara Blend[1] algérien, du moins tant que les sociétés publiques algériennes qui exploitent cette manne seront encore en mesure d’en extraire les dernières gouttes du désert, pour le plus grand mais le plus éphémère profit des dirigeants algériens qui confisquent les ressources en même temps que l’avenir de leur pays. Par-dessus les visages rieurs et les manifestations de joie des algériens amenés ce jour-là par bus entiers pour acclamer son acte de contrition, le regard de François Hollande était-il fixé sur l’horizon du Sahara, là où se trouvent les principales installations d’extraction et de raffinage d’un pays qui est le troisième producteur de pétrole en Afrique ?
La repentance a un prix et les larmes, fussent-elles de crocodiles, se monnayent. Au-delà du sempiternel combat anticolonial que Bouteflika a besoin de rappeler de temps à autre pour faire oublier aux Algériens sa gestion calamiteuse, l’Algérie a désespérément besoin des subsides que l’ancien colonisateur est seul en mesure de lui accorder pour maintenir en vie une économie de rente placée sous perfusion et une industrie gazière et pétrolière bien peu compétitive. Etrange paradoxe qui voit donc le président français venir s’excuser au nom de l’histoire tout en cautionnant le pouvoir corrompu d’un dirigeant qui pourrait symboliser à lui seul l’égoïsme crapuleux d’une caste représentant tout ce qui peut maintenir à l’heure actuelle l’Algérie dans le sous-développement chronique. Bouteflika n’hésite pas en tout cas à pratiquer toutes les formes de chantage pour solliciter régulièrement l’aide de ceux à qui il demande de s’excuser. Ainsi, pendant que les bonnes âmes entrent en pâmoison et s’enivrent de grandes déclarations, de dignité retrouvée et d’amitié recouvrée, le jeu de dupes se renouvelle entre la France et l’Algérie : je continue à profiter des richesses de mon pays sans rien faire pour en assurer le plein développement mais tu m’accordes, mon ami François, avec ta repentance inespérée, un formidable soutien politique et financier qui me permet d’apparaître une fois de plus aux yeux de mon peuple comme un héros de l’anticolonialisme. Je te fais miroiter un accès privilégié aux ressources pétrolifères de mon pays et toi tu accepte d’acheter ce gaz que je n’arrive plus à écouler à un tarif qu’aucun autre pays ne m’accorderait. Bien sûr je reste le garant de la lutte contre l’islamisme qui vous terrifie tant de l’autre côté de la Méditerranée et puis j’accorde de vagues promesses de politique de développement économique afin d’offrir à ma jeunesse un avenir et de ne pas la pousser à choisir la voie de l’émigration, ce qui reste une arme politique à l’efficacité indéniable, n’est-ce pas cher François ?, tandis que cette main d’œuvre immigrée représente une appréciable armée de réserve qui permet de limiter les délocalisations et d’accentuer à loisir la pression salariale sur vos propres travailleurs selon des principes éprouvés… Et puis comment lui en vouloir d’ailleurs à cette jeunesse de choisir l’exil ? Grâce à l’oligarchie que je représente, on ne peut pas dire que vingt ans soit le plus bel âge de la vie en Algérie. Il vaut mieux émigrer dans ton pays, mon cher François, qui a de moins en moins à offrir d’ailleurs et qui met tellement d’application à se détester que ceux qui y débarquent ne comprennent pas cet acharnement tandis que leurs enfants, pour une partie d’entre eux, mépriseront les « Gaulois » encore plus violemment qu’eux-mêmes se méprisent…
Comme le rappelle fort justement Bernard Lugan, le geste de Hollande, et les exigences des Algériens, mettent en avant la compétition mémorielle au détriment du traitement historique de la colonisation. Car, des controverses autour du bilan positif de la colonisation à la surenchère de la repentance dont Christine Taubira s’est fait une spécialité, l’histoire des vainqueurs et des vaincus se fait à coups de bilans comptables ou se soumet à l’interprétation victimaire, conjuguant le pathos aux exigences discrètes d’intérêts plus sordides. Il n’est pas certain que l’Algérie ou la France tirent vraiment des bénéfices de cette repentance tardive et surjouée.
Il existe au Timor une jolie fable qui explique la formation de l’île actuelle et dit à peu près ceci : un jour, un garçon aperçut un bébé crocodile en train de mourir de soif alors qu’il tentait vainement de passer d'une lagune à la mer. Le malheureux crocodile n'était pas assez fort pour avancer en dépit de la chaleur et était condamné à mourir. Le garçon, pris de pitié, le ramassa et le porta jusqu'à la mer. Le crocodile, très reconnaissant, promit qu'il se souviendrait de cette bonté et pourrait l’aider à voyager, s’il prenait au garçon l’envie de l’appeler pour le porter sur son dos. Le garçon fit ainsi beaucoup de voyages avec le crocodile, mais un jour, ce dernier eut envie de manger le garçon. C'était son instinct animal qui le guidait en cela. Mais sa conscience le tourmentait et, avant d’agir, il prit conseil auprès des autres animaux de la forêt. Tous n’eurent pas de mots assez durs pour condamner son ingratitude. Le crocodile, honteux, prit alors le garçon sur son dos et ne pensa plus jamais à le manger. Ayant atteint un âge avancé, il lui dit alors, au seuil de sa mort: "Ami, il n'existe pas d'assez grande récompense pour la bonne action que tu as faite pour moi. Je dois maintenant mourir. Je vais me changer en une terre, un pays où toi et tes descendants vivrez de ma substance."Et le crocodile devint l'île de Timor ou les gens sont bons et s’exclament toujours, quand ils traversent une rivière : "Crocodile, je suis ton petit-fils, ne me dévore pas."
La force des mythes réside dans leur universalité. Quelle que soit la manière dont on puisse adapter celui-ci à la relation entre la France et l’Algérie, il n’en reste que, dans la fable timoréenne, le garçon qui aide le crocodile à traverser le désert et le crocodile qui fait de même pour aider l’enfant à voyager sur les mers se prêtent mutuellement assistance dans une entreprise initiatique qui consiste pour l’un et pour l’autre à dépasser la pesanteur de leur condition pour, en un mot, grandir. La France et l’Algérie, depuis l’indépendance de 1962, ont toujours échoué à accomplir ce geste mutuel et un gouffre bien plus vaste que la mer et le désert réunis les séparent. La relation entretenue par les deux pays est toujours faite de haines plus ou moins rentrées, de jalousies d’apothicaire et des mensonges que l’on se raconte à soi-même pour oublier la misère de sa condition. Comme les dieux dogons, pour citer un autre beau mythe, qui tissent la toile de l’univers, la France et l’Algérie continuent chacune de tisser le récit de leur grandeur nationale en se servant l’une de l’autre pour broder chacune un conte séduisant.
En allant présenter un pardon qu’il n’est plus l’heure de quémander, F. Hollande raconte encore la fable du génie français de l’universalisme compatissant, toujours un peu paternaliste et ridicule dans ses manifestations de générosité. Aujourd’hui mis à l’heure du politiquement correct, ce même universalisme était brandi, en d’autres temps, par Jules Ferry ou Victor Hugo pour justifier la colonisation de l’Afrique et la rendre « maniable à la civilisation »[2]
En réclamant la reconnaissance de la faute commise depuis que l’Algérie est passée de la domination ottomane à la française en 1830, Bouteflika veut faire revivre encore une fois la geste héroïque de l’indépendance à un pays qui n’a pas réussi depuis celle-ci à bâtir d’autre épopée que celle de son émancipation.
Quels que soient les intérêts économiques ou politiques servis par ces deux mensonges, leur puissance symbolique emprisonne les nations qui s’y abandonnent dans une relation mortifère et une dangereuse sclérose idéologique. Mais ceci reflète aussi la médiocrité conjointe des dirigeants français et algériens, incapables de concevoir un autre avenir commun que celui, inlassablement, promis par ce pardon empoisonné.
http://idiocratie2012.blogspot.fr/
[2]Victor Hugo. « Discours sur l’Afrique ». Actes et paroles – Depuis l’exil. 1879
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Crise ou coup d'Etat - Entretien avec Michel Drac
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Où vont nos sous quand on crache au bassinet ?
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via Synthèse nationale -
In tenebris, lux, par Hilaire de Crémiers
Une sorte d’euphorie a régné en fin d’année dans le gouvernement et les milieux politiques dirigeants. Malgré tous les couacs intergouvernementaux, malgré le chômage galopant, la baisse et l’arrêt d’activités en tous domaines, la vie politique continue, elle prospère, à gauche et à droite, et François Hollande poursuit son programme imperturbablement.
Il croit dans son étoile. En fait, les ténèbres s’épaississent. Où donc est la lumière ?
Que veut-on ? Des bonnes nouvelles ? En voilà à la pelle. Le président de la République et le gouvernement en sont prodigues. à les en croire, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. Rien n’arrête l’optimisme de nos gouvernants.
La peur financière, encore si prégnante ces derniers mois, s’éloigne. François Hollande l’a répété à Bruxelles, à Oslo ; il le redit sans cesse : la crise est derrière nous et la croissance, grâce à lui, grâce à ses justes orientations, est devant nous. Reste à la mettre en musique : en créant l’union bancaire, en consolidant les dettes, en les mutualisant, en renforçant les organes de contrôle bancaire et budgétaire aux niveaux européen et national, en surveillant la finance, en assagissant les banques, en demandant aux riches leur quote-part de richesse, cette juste surtaxe qu’ils doivent à la société, en amorçant par de judicieux investissements européens et nationaux la relance de l’économie, en mettant en place les institutions financières adaptées, MES, BPI, etc, en évitant les conflits et les heurts inutiles, en ramenant la confiance, bref en jouant le jeu de la sortie de crise. à force d’y croire, le salut viendra. Hollande s’en porte garant.
Hollande l’Algérien
Ne vient-il pas de l’annoncer en Algérie, sa terre de prédilection ? [...]
La suite sur Politique Magazine via http://www.actionfrancaise.net
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Fabrice Luchini contre la «gôche» et les ennemis du bon sens
Fabrice Luchini parle de la fiscalité, de la « gôche », de Hollande, de Sarkozy, du « mariage » gay, de Depardieu, etc...
Invité de « C à vous » lundi 7 janvier 2013 sur France 5, Fabrice Luchini ne prend pas de pincettes pour dénoncer le politiquement correct et la pensée unique. « Être de gauche, c’est être toujours dans le bon sentiment, attendu, t’as remarqué ? (…) Il y a un adverbe tout simple : ‘êtes-vous pour le mariage homosexuel ?’ Et tu entends les deux chroniqueurs : ‘évidemment, bien sûr’. C’est dans cet ‘évidemment’ qu’il y a la tragédie de ce pays. » Un festival de bon sens et de vérités.
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Eric Zemmour remet Peillon en place…
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Désenfumage toute !
« Qu’est-ce qui se passe au Front National ? » Tel était l’intitulé et le thème hier de l’émission d’Yves Calvi « C dans l’air » sur France 5, qui avait fait appel pour en débattre aux spécialistes de la question, habitués des plateaux de télévision : les politologues Nonna Mayer, directrice de recherche au CNRS Pascal Perrineau, directeur du Cevipof, Brice Teinturier directeur général délégué de l’institut de sondages Ipsos…. Outre un portait détaillé du « nouveau FN » incarné par le vice-président du FN Florian Philippot, les commentateurs ont délivré un discours assez convenu, parfois outrancier, simpliste et tendancieux, en décalage avec la réalité, sur ce qu’était pour eux le Mouvement national et son devenir. Mais les téléspectateurs ont pu aussi y entendre quelques analyses assez justes sur l’audience accrue du FN au sein du peuple français. Et notamment auprès des catégories les plus sévèrement touchées par les conséquences de la mondialisation sans frein. Avec comme conséquence une « dédiabolisation » du FN sous le double effet du talent de Marine et d’une crise qui valide singulièrement et dramatiquement les avertissements et les propositions du FN formulés par le Front National depuis plus de vingt ans. Reste que les débatteurs ont tenu à rassurer ( ?) leurs auditeurs en expliquant au final que les efforts frontistes se heurtaient à un « plafond de verre » électoral qui, conjugué avec un mode de scrutin majoritaire incapacitant, condamnait le Mouvement national, faute d’alliance « à droite », à rester cantonné dans l’opposition. A moins que la crise ne devienne torrentielle, emporte tout sur son passage. Et rebatte totalement les cartes. On le sait, « en politique le désespoir est une sottise absolue »…
Bien sûr actualité oblige, la question du mariage et de l’adoption par les couples homosexuels a été évoqué…alors même que son refus est unanime au FN, la différence d’analyse portant sur l’opportunité de participer ou non à cette manifestation, là ou l’UMP et même le PS sont réellement divisés. Et sondage à l’appui, il a cependant était démontré que les sympathisants du FN seraient défavorables, dans des proportions bien moindres que chez les sympathisants de l’UMP, au mariage pour tous. L’explication serait à rechercher dans les différences sociologiques entre les deux électorats, les catégories populaires étant plus « déchristianisés » que les soutiens de la droitre classique.
Ainsi, selon un sondage IFOP pour Le Pèlerin publié mardi, les sympathisants de gauche sont 79 % à dire OUI au mariage homosexuel, ceux du FN 54%, et ceux de l’UMP 33%. L’ensemble des Français continuerait d’approuver la mesure à 60 %. Dans cette enquête, les plus de 65 ans sont les seuls à s’opposer majoritairement au mariage homosexuel, les autres catégories d’âge se prononçant majoritairement pour, jusqu’à atteindre un taux favorable de 75 % chez les 18-24 ans. Autre indication, 59 % des catholiques pratiquants le refusent, tout comme la grande majorité des sondés réunis sous la rubrique autre religion, principalement des musulmans, deuxième religion de France , mais 56% des non-pratiquants catholiques l’approuvent. Les ouvriers, catégorie dans laquelle le vote Marine et FN arrive en tête, seraient majoritairement pour le mariage pour tous.
Un sondage qui apparaît globalement en contradiction avec celui paru dans Valeurs actuelles-voir notre article en date du 7 janvier- où, toutes générations confondues, la volonté d’un referendum sur ce mariage là était très forte (69%). Un souhait d’une consultation référendaire dont on peut raisonnablement supposer qu’il ne vise pas majoritairement à dire OUI à un projet de loi pour lequel, tout le monde le sait, la gauche dans son ensemble ou presque, et un nombre important de députés UMP voteront favorablement le 29 janvier.
Soulignons encore avec Bruno Gollnisch que la question posée par l’IFOP comme par d’autres instituts de sondage apparaît par nature biaisée puisqu’il opère une distinction artificielle entre l’approbation du mariage et celui de l’adoption par les couples homos. Or, si le projet de loi pour le mariage homo est adopté, celui-ci induira automatiquement cette possibilité d’adoption. A cette aune Bruno Gollnisch l’a rappelé lundi soir sur I-télé, non seulement quasiment l’unanimité des militants frontistes, mais plus encore, la grande majorité des électeurs FN, et des Français, quelles que soient leurs idées politiques ou leurs opinions religieuses, refusent ce projet de loi. Or, cet aspect est laissé (volontairement) dans l’ombre.
Ainsi, selon ce même sondage IFOP, l’ensemble des Français reste opposé (à 54 %) au droit d’adoption par des couples homosexuels. Seuls les sympathisants de gauche y sont favorables (62 %), contre 38 % pour ceux du FN et 22 % pour ceux de l’UMP.
Certains jugeront le pourcentage de sympathisants du Mouvement national favorable au mariage pour tous étrangement élevé, eu égard à ses conséquences et aux valeurs défendues de longue date par le FN. Mais nous l’avons vu cette question est l’objet d’un double enfumage. Il convient donc de pointer l’instrumentalisation cette question par un gouvernement incapable de résoudre la crise économique, sociale et identitaire que nous subissons alors que rien ne justifie de satisfaire les besoins ultra minoritaires du lobby LGBT. Et il appartient aussi au FN de faire preuve de pédagogie, d’expliquer les implications de cette « avancée sociétale », comme il l’a fait avec succès sur d’autres sujets pour amener un nombre croissant de Français à approuver nos positions.
Dans cette optique, Bruno Gollnisch jugeait important que le FN, dépassant la simple opposition de principe au mariage et à l’adoption pour les couples homos, participe à la manifestation du 13 janvier, comme cela a été officiellement actée par une motion du Bureau Politique lundi : « Le Front National appelle ceux qui, élus, cadres, militants ou sympathisants, veulent exprimer leur opposition à ce projet de loi en participant à la manifestation pour tous organisée le 13 janvier à retrouver sa délégation Porte Maillot, en bas de l’avenue de la Grande Armée, à 12h30. »
Bruno Gollnisch s’est félicité de ce que celle-ci« ne laisse aucun doute et encourage les sympathisants à se rendre à la manifestation ». D’ailleurs, si Jean-Marie Le Pen, retenu de longue date par une invitation qui lui a été faite par la fédération FN à Nantes a annoncé qu’il (« participera) mentalement » à celle-ci, outre Bruno, les députés Marion Maréchal-Le Pen, Gilbert Collard, les vice-présidents Marie-Christine Arnautu et Louis Aliot, le secrétaire général Steeve Briois, 80% des membres du Bureau politique, de nombreux élus, cadres, militants, sympathisants et bien sûr électeurs frontistes y seront présents.
L’avalanche de commentaires suscitée par cette motion du BP du FN et les interprétations spécieuses sur la non-participation de Marine ou de Florian Philippot à la manifestation du 13 janvier, n’ont pas manqué. D’aucuns ont évoqué –théme repris hier soit dans l’émission de M. Calvi- une fracture entre « les anciens » et les « modernes », les néo-frontistes enclins « à l’intégration des évolutions sociales» et les archéo-frontistes, les traditionnalistes au sens large et pour faire court. La grille de lecture médiatique est toujours un peu la même, par paresse intellectuelle, conformisme ou propagande assumée: Si des catholiques sont membres du Front National, ils sont considérés comme les « durs » du mouvement. Et s’ils n’en sont pas membres d’ailleurs, c’est qu’ils sont encore « plus durs » ou alors tellement bourgeois qu’ils méprisent le peuple. De toute façon, ils ont tort!
Au premier rang desquels bien sûr, les de catholiques pratiquants. Ainsi sur les 6 à 7 millions de Français catalogués comme « pratiquants réguliers ou occasionnels » le sondage réalisé par Harris-Viadeo pour l’hebdomadaire La Vie le 22 avril indiquait ainsi que les jeunes catholiques « avec leurs exigences éthiques fortes, leurs réflexes identitaires plus marqués et leur plus grande radicalité » , avaient certes voté à 37 % pour Nicolas Sarkozy mais placé Marine Le Pen en deuxième position à 27 % . »
Une enquête Ifop pour l’Association pour la fondation de service politique (AFSP) et Famille chrétienne indiquait qu’une révolution silencieuse est en train de s’accomplir. François de Lacoste Lareymondie, vice-président de l’AFSP, notait que «le resurgissement des questions de société comme le mariage homosexuel ou l’euthanasie a contribué à la mobilisation des catholiques et à leur choix » et (entrevoyait) là une possible « mutation » du vote catholique traditionnel »…
Jérôme Fourquet, de l’Ifop, soulignait La Croix en novembre dernier, notait aussi que 65 % des cathos pratiquants, soit deux tiers d’entre eux, estiment que l’Église doit intervenir en politique. « Sans doute conscients de ne constituer désormais plus qu’une minorité dans la société, ils éprouvent le besoin de se faire entendre, y compris au plan politique. »
Enfin, Bruno Gollnisch rappelle aussi qu’une partie de l’UMP a beau condamner le mariage homosexuel, cette atteinte gravissime à « un des fondements moraux de notre civilisation », la droite libérale a puissamment contribué, plus largement, aux attaques menées contre les familles françaises avec la division par trois des allocations familiales en valeur absolue depuis 1950. C’est sous la présidence Sarkozy et avec le soutien de MM. Fillon et Copé qu’ont été supprimées en 2008 les majorations CAF à 11 et 16 ans, qu’a été mise en place une éco-taxe ou malus écologique pour les familles, supprimé l’avantage fiscal pour les nouveaux mariés, programmée la fin de la retraite à taux plein à 65 ans pour les femmes ayant élevé trois enfants.
C’est des rangs de cette même droite UMP qu’ont été entendues de multiples déclarations en faveur du mariage gay..auquel M Copé était favorable il ya encore quelques mois ! C’est le gouvernement Fillon qui a financé le lobby homosexualiste et notamment Act Up, accrédité SOS homophobie dans les écoles, reconnu les mariages homosexuels contractés à l’étranger, ou encore qui s’est soumis à la clause européenne la plus favorisée, alignant le droit français sur le droit des Etats membres de l’Union Européenne les plus progressistes dans chaque domaine du droit de la famille…
Autant de raisons de défiler nombreux, aux côtés de la délégation FN dimanche prochain !