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magouille et compagnie - Page 2460

  • Promotion du Nouvel An de la Légion d'Honneur : quand Hollande nous fait passer du pathétique à l'immonde

    Chaque année, la traditionnelle promotion du Nouvel An de la Légion d’Honneur est l’occasion pour l’oligarchie qui nous gouverne de distribuer très généreusement les hochets à des personnalités ayant (selon ceux qui la dé-compose) « fait honneur à la France ».M.L. 

    Cette breloque autrefois réservée aux grands hommes incontestables, aux plus fidèles serviteurs de l’Etat, aux savants illustres ou aux militaires ayant fait don de leur vie à la Patrie est depuis un bon moment déjà devenue une distinction qui n’a plus guère de sens, tant elle est attribuée aussi bien à de vrais récipiendaires qu’à des femmes et hommes de -basse- cour, des artistes plus ou moins talentueux mais toujours à la mode, des vrais-faux journalistes évidemment aux ordres, des affairistes et lobbyistes de tous poils, et bien évidemment plus généralement et pour faire court aux copains et coquins de nos élites politiques de droite et de gauche confondues.

    La promotion du 1er janvier 2013 met ainsi « à l'honneur » 558 chevaliers, 97 officiers, 21 commandeurs, 2 grands officiers et 3 grands-croix. 681 personnes au total ! Ouf ! Pas une de moins… Elle représente la dernière des trois promotions civiles de 2012, portant donc le nombre total de décorés de la Légion d’Honneur à… 3.180 pour l’année ! Je ne sais pas pour vous, mais j’étais en ce qui me concerne très loin de me douter que la France devait ainsi exprimer -et pour la seule année qui vient de se terminer- sa reconnaissance à tant de monde !

    Dans la longue, très longue liste des heureux élus, on retrouve bien-sûr le lot habituel de sportifs ayant brillé sur les stades ou les terrains de sport : le simple fait d’obtenir une médaille… Mérite médaille, c’est bien connu ! Figurent donc entre autres (ils sont tout de même 87 !) pour cette année le champion de canoë-kayak Tony Estanguet, le judoka Teddy Riner, l'athlète malvoyante Assia El Hannouni, ou les nageurs Camille Muffat, Yannick Agnel et Florent Manaudou. Sont toutefois interdits de dessert Nikola Karabatic et Renaud Lavillenie, pour cause de petites ratures sur le CV qui font un peu désordre... Ce sera pour une autre fois sans doute.

    Parmi les artistes, hommes et femmes de plume ou supposés tels, à noter le on ne peut plus « hollando-compatible » réalisateur et comédien Bruno Podalydès, l'acteur Jean-Pierre Léaud (dont l’extraordinaire actualité artistique méritait à l’évidence d’être en ce début d’année 2013 ainsi honorée), le dessinateur de BD Jacques Tardi (*), dont l'œuvre en faveur de la France est évidente pour tous (du moins j’ose l’espérer !), ainsi que la très germanopratine et bobo de concours rédactrice en chef de Télérama, l’inénarrable Fabienne Pascaud, celle qui considère que la désormais culte pièce de théâtre Golgotha Picnic est un « spectacle profondément mystique… Sans doute le plus beau spectacle de Rodrigo Garcia » (et ceux qui n’ont jamais lu par ailleurs un de ces éditoriaux « téléramesques » où elle louait par exemple la formidable audace artistique d’un metteur en scène catalan ayant fait déféquer ses acteurs sur scène ne savent pas ce qu’ils ont perdu !).

    En ce qui concerne les personnalités issues du monde économique, Yvon Gattaz, ex-président du CNPF, est carrément élevé à la dignité de Grand-Croix (il était déjà Grand officier depuis septembre 2008, ce n’était visiblement pas assez). Grand-Croix de la légion d’Honneur… Le plus haut grade de L’Ordre, celui qui est attribué aux Chefs de l’Etat, aux militaires les plus prestigieux, aux résistants emblématiques, aux plus grands commis et serviteurs de la patrie, à quelques rares chercheurs, scientifiques ou universitaires de renommée mondiale... Et donc aujourd’hui à Yvon Gattaz, ancien patron des patrons, sous un gouvernement « de gauche » nommé par un Président qui « n’aime pas les riches »... CQFD

    Gattaz rejoint d’ailleurs grâce à cet honneur suprême de la Nation d'autres Grand-Croix tout à fait remarquables : Antoine Bernheim (décédé en 2012), grand banquier, dirigeant de Lazard Frères & Co, PDG de Generali, et membre du Siècle, Marc Ladreit de Lacharrière, ancien de la banque Indo-Suez, président de la Financière Marc de Lacharrière (Fimalac), président de la section française du groupe Bilderberg et… Membre du Siècle, ou Michel David-Weill, banquier, PDG en son temps de la Banque Lazard et … Membre du Siècle. Mais aussi Jacques Servier, des laboratoires du même nom (dont on a quelque peu entendu parler et pas forcément en bien ces dernières temps) ou Pierre Fabre, des laboratoires pharmaceutiques là encore du même nom (décidemment, ça paie bien pour les décorations, d'être dans le médicament !). Et même, et accrochez-vous bien à vos chaises … Mieux que cela, car croyez-moi, vous allez en avoir besoin... Jean Todt, ex-patron de l'écurie de formule 1 Ferrari, et actuel président de la Fédération Internationale de l'Automobile ! Si, si, vous avez bien lu : Jean Todt, Grand-Croix de la Légion d’Honneur… Comme De Gaulle, Pasteur, Leclerc, Foch, Joffre, De Lattre de Tassigny, Cambacérès ou Henri Bergson… Elevé au grade suprême de l'Ordre National par Nicolas Sarkozy lui-même, en 2011 ! N'oublions pas enfin dans cette petite liste non exhaustive (et pour la route) de citer quelques chefs d'états étrangers aussi remarquables et fameux que Bronisław Komorowski, actuel président de la République de Pologne ( ?) , Giorgio Napolitano, président en exercice de la République italienne ( ??) et Ilham Aliev… Président -sans doute à vie- d'Azerbaïdjan ( ???). Autant de personnages ô combien éminents, qui ont bien mérité de la France et des Français !

    Côté business toujours, Louis Schweitzer, l'ancien patron de Renault, est pour sa part seulement élevé au rang de Grand officier (encore un peu de patience, Louis !), et le président de Casino, Jean-Charles Naouri, chichement promu Officier.

    Business toujours, notre cher (très cher) ministre des affaires étrangères Laurent Fabius a aussi de son côté nommé au grade de Commandeur Yves-André Istel, homme d’affaires franco-américain richissime, ancien dirigeant de Lehman Brothers et de la banque Rothschild, membre de l’Investment Banking Committee et de la French American Foundation. Istel a d'ailleurs et décidemment toutes les vertus aux yeux de notre chère république, puisqu’il est également Officier des Arts et de Lettres.

    Bien entendu, le wagon des renvois d’ascenseurs politiques est lui aussi bien pourvu : on y découvre entre autres Nacer Meddah, préfet…Mais surtout secrétaire général de la campagne élyséenne de François Hollande, ou Martin Hirsch... Hirsh, pourtant ancien ministre de Nicolas Sarkozy, mais qui avait eu la très noble et très bonne idée de trahir celui-ci peu avant les élections et d’appeler à voter Hollande pour la présidentielle de 2012. Trahison qui lui valut nettement moins d'ennuis et même d'insultes dans les colonnes de nos chers médias que celle d'un Eric Besson en 2007 : car si trahir la gauche pour la droite est forcément ignoble, trahir la droite pour la gauche est évidemment formidable... Pour cette superbe action, Hirsh méritait bien une médaille fort judicieusement estampillée de ce mot qui lui va donc comme un gant : « Honneur ». Tiens, au fait, et pendant qu'on y pense, ils ont oublié Roselyne Bachelot...

    Enfin, mention spéciale pour le directeur général de l'Organisation Mondiale du Commerce, le socialiste Pascal Lamy, promu quant à lui Commandeur. En cette période d’euphorie économique que le monde traverse, et étant donné le rôle éminemment social et progressiste qu’y joue chaque jour l’OMC, c’était bien la moindre des choses !

    Tout cela est bien-sûr grotesque, pathétique, parfois même obscène. Jusque là, rien de nouveau sous ce soleil si chaud et si particulier qui luit pour nos élites dans les palais dorés et douillets de la République, pendant que le petit peuple se gèle les miches dehors. Mais cette année, grâce à François Hollande, Jean-Marc Ayrault et tout leur orchestre, nous avons franchi un nouveau palier dans le sordide, et avons même carrément basculé dans l’immonde...

    Vous le savez sans doute déjà, hormis les joyeux drilles évoqués plus haut, la Légion d’Honneur a également été attribuée dans cette promotion du nouvel an et à titre posthume à Abel Chennouf, Imad Ibn Ziaten et Mohamed Legouad, les trois militaires assassinés en mars 2012 par Mohamed Merah...

    Certes, des esprits chagrins pourrait relever avec justesse que nos trois militaires ne sont pas tombés au champ d’honneur et l’arme à la main pour défendre la Patrie sur un lointain champ de bataille comme leurs compagnons morts en Afghanistan, mais dans les rues de Toulouse et Montauban, en allant faire les courses ou en faisant la queue devant un distributeur de billets… Certes, certes... Il n’en reste pas moins qu’ils ont bien été tués par leur assassin pour ce qu’ils représentaient, et qui était insupportable à ses yeux : des militaires français d’origine étrangère qui avaient choisi de servir la France, fut-ce au péril de leur vie. Parmi les joyeux « nominés légionnaires d’honneur » cités plus haut, ils étaient donc très loin de faire tache, du moins si l’on s’en tient au sens péjoratif de ce terme. Si trois noms méritaient d’être sur la liste de la promotion du Nouvel An, c’étaient en l'occurrence bien les leurs. Mais pas uniquement. Car lors de sa sanglante épopée, Merah avait aussi tenté d’assassiner un quatrième militaire : le caporal Loïc Liber. Très grièvement blessé, celui-ci n’est toutefois pas mort. Il a survécu... Mais est désormais tétraplégique. Le petit veinard ! Pas mort, il n’a lui donc eu droit… Qu’à la Médaille Militaire !

    Oui, vous avez bien lu, et il convenait en effet de faire le distinguo : quand on sert la France de François Hollande, la tétraplégie, ce n’est pas assez cher payé pour mériter la Légion d’Honneur. C’est en tout cas nettement moins méritoire pour notre gouvernement à la rose que les « exploits et services évidents rendus à la Nation » des 678 autres honorés du jour de l’An. Pas de pot pour lui, Loïc Liber était sans doute 682ème sur la liste du jour, et le 3.181ème sur celle de l'année... A quoi cela tient parfois, l'honneur, en 2013...

    Marc Leroy 
    La Plume à Gratter
    2/01/2013

    NDLR : Depuis la rédaction de cet article, Jacques Tardi, l'auteur de bandes dessinées a dit sa «stupéfaction» qu'on lui ait attribué cette décoration et justifie son refus par sa volonté de «rester un homme libre».(Libération 2/01/2013)

    Correspondance Polémia – 8/01/2013

  • Quand Michel Rocard dévoile le pot aux roses…

    Fin décembre, au micro d’Europe 1, dans l’émission « Médiapolis », Michel Rocard fut l’auteur de déclarations on ne peut plus intéressantes qui, malheureusement, ne furent pas l’objet de reprises dans les autres médias.

    Le propos de Michel Rocard est le suivant : la réforme de la Banque de France de 1973 a interdit que celle-ci prête à l’État à taux zéro. L’État est donc allé emprunter avec intérêt sur les marchés privés. Si nous en étions restés au système précédant, qui permettait, répétons-le, à la Banque de France de prêter à l’État à taux zéro, notre dette serait de 16 ou 17 % du PIB, soit bénigne.


    Quand Michel Rocard dévoile le pot aux roses… par _romegas

    Les deux journalistes chargés de l’interviewer ne réagirent pas, comme si Rocard avait dit là une banalité.

    Pourtant, il venait de leur dire que tous les fameux « sacrifices », prétendument inéluctables, auxquels le peuple français devait consentir, ou encore la rigueur imposée par le Traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance (TSCG), n’étaient pas une fatalité mais la résultante d’un choix de politique de dette.

    Et d’ajouter que, contrairement à ce qui est véhiculé depuis des années dans les grands médias, la France n’avait pas vécu « au-dessus de ses moyens » mais qu’elle avait dû débourser, au titre d’un simple jeu d’écriture, alors qu’aucune nécessité économique ne l’exigeait, des centaines de milliards d’euros constants au profit des marchés financiers. Il leur disait encore que la crise des dettes souveraines était parfaitement artificielle et qu’il suffirait de revenir à la création monétaire publique pour qu’elle soit réglée sans heurt. Mais nos journalistes, disions-nous, ne bronchèrent pas.

    Michel Rocard, en revanche, se moque un peu du monde quand il affirme que la loi de 1973 fut simplement adoptée pour « imiter les Allemands », comme si l’objet de cette loi était de limiter l’inflation. Non. Cette loi a simplement permis de créer un marché interbancaire des obligations d’État. Contrairement aux thèses libérales vieillottes, les marchés ne naissent jamais « spontanément ». Ils sont des créations politiques ad hoc, comme, par exemple, le marché des devises, résultant de la mise en place du système de change flottant.

    On peut également déplorer que Michel Rocard ne nous ait pas dit pourquoi il ne tenta pas, du temps où il était Premier ministre, d’abroger cette loi « stupéfiante » selon ses propres dires et pourquoi le sujet est aujourd’hui encore tabou.

    Mais ne soyons pas trop dur avec Michel Rocard. Reconnaissons-lui d’avoir mis un terme à la conspiration de silence et de l’ignorance qui sévit depuis des décennies dans la classe politique française.

    Boulevard Voltaire

    NB : Michel Rocard fait référence dans l’extrait à Paul Volcker.

    http://fortune.fdesouche.com/

  • « Parrainage citoyen » des candidats à la présidentielle : Hollande renonce !

    François Hollande avait exprimé le souhait, durant la campagne présidentielle, de remplacer le parrainage des candidats par 500 élus par un « parrainage citoyen » : une idée qui avait été reprise ensuite par la commission Jospin sur la rénovation de la vie politique. Celle-ci proposait de fixer le seuil des parrainages à 150.000, confiant aux préfets le soin de comptabiliser et de vérifier la légalité des signatures.

    Hé bien le chef de l’État vient d’oublier hier le souhait qu’il avait publiquement manifesté : en recevant les vœux du Conseil constitutionnel à l’Elysée, François Hollande a annoncé hier qu’il renonçait finalement à instaurer « un parrainage citoyen » pour les candidats à la présidentielle, la concertation des partis l’ayant « finalement convaincu de la difficulté de sa mise en œuvre« .

    En attendant, la démocratie qu’ils prétendent vouloir défendre à tout bout de champ sera la première victime de ce renoncement. Car si au départ, le parrainage n’est qu’une démarche administrative qui vise à écarter les candidatures farfelues, il reste que cette démarche revêt toujours un caractère politique, en raison des enjeux et des intérêts en présence, des pressions exercées sur les élus : or ces élus, à la volonté desquels est suspendue l’identité des candidats qui resteront en lice, ne sont aucunement représentatifs du peuple d’où ils sont normalement issus, la proportionnelle étant étrangère aux modes de scrutin. Si peu représentatifs que 20% de l’électorat n’est pas représenté à l’Assemblée Nationale ; si peu représentatifs que lorsque 92% des parlementaires sont favorables au traité constitutionnel, 55 % des Français le rejettent !

    Et cette soi disante « représentation nationale », soumise à la pression politique, doit décider qui peut ou non se présenter ou non à la présidentielle ! On sait en effet quel mal les candidats de la droite nationale ont toujours eu pour faire valider leur candidature auprès des maires, quoiqu’ils représentent 20% des électeurs : peut-on pourtant parler de candidature fantaisiste dans un cas pareil ?

    JdR http://www.contre-info.com/

  • Que signifie vraiment « Capitale verte » pour la ville de Nantes ?

    NANTES (NOVOpress Breizh) – Nantes a obtenu pour 2013 le titre de « Capitale verte de l’Europe ». Ici, l’adjectif « verte » signifie en principe « amie de la nature ». Mais le maire socialiste de Nantes pourrait envisager de lui donner une toute autre coloration…

    Le prix « Capitale verte de l’Europe » fait partie des opérations promotionnelles – et budgétivores – lancées par la Commission européenne. Créé en 2008, il est décerné sur concours à une ville de plus de 200.000 habitants qui mène une politique exemplaire en faveur de l’environnement. Avant Nantes, Stockholm, Hambourg et Vitoria-Gasteiz ont porté le titre de « Capitale verte de l’Europe ».

    Ce n’est pas un titre qu’on s’arrache. Dix-sept villes seulement ont candidaté à l’un des titres de 2012 et 2013. Mais pourquoi Nantes a-t-elle été retenue ? Avant tout pour sa politique de transports en commun. Le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes n’a pas été pris en considération car, malgré le militantisme de Jean-Marc Ayrault en sa faveur, c’est un projet d’État et non un projet nantais !

    Les élus verts/écologistes de Nantes Métropole assurent avoir joué un grand rôle dans l’obtention du titre et n’apprécient pas que les socialistes prétendent le récupérer au profit d’un discours pro-aéroport. La discorde entre les deux camps est telle qu’un divorce prochain paraît très envisageable. La bagarre entre anciens amants pourrait être féroce autour du titre de « Capitale verte ».

    Que signifie vraiment « Capitale verte » pour la ville de Nantes ?

    Cliquer sur l’image pour l’agrandir.

    Mais Nantes semble avoir décidé de couper l’herbe sous le pied des écologistes. « Happy Green Year! » (« Bonne année verte ! » en tout petit) proclament ses panneaux d’affichage signés par Patrick Rimbert, nouveau maire socialiste de Nantes. L’utilisation de la langue anglaise cache cependant un message subliminal : la jeune personne qui figure sur l’une des affiches est apparemment d’origine maghrébine et porte un vêtements aux motifs arabes traditionnels.

    Le vert est la couleur de l’islam. Et dans certains pays arabes comme la Syrie, pour se souhaiter une bonne année, on se souhaite une « année verte ». Les socialistes nantais multiplient depuis des années les égards à l’attention des communautés musulmanes et favorisent la construction d’impressionnantes mosquées. De là à imaginer qu’ils comptent donner au titre de « Capitale verte de l’Europe » un sens que ses promoteurs n’avaient pas prévu…

    http://fr.novopress.info

  • Mondialisation : comment le gaz de schiste américain a ruiné des paysans indiens

    JAIPUR (NOVOpress) – Cela aurait presque pu passer pour un conte de fées : tout à coup les paysans pauvres d’une région semi-désertique de l’Inde (le Rajasthan au nord-ouest du sous-continent) abandonnent leurs huttes en pisé pour des maisons en dur, achètent des voitures et travaillent avec des tracteurs neufs… Mais les contes liée à la mondialisation finissent rarement bien.

     

    Cet enrichissement subit était dû à la culture du haricot de guar qui sert là bas (photo) traditionnellement de fourrage, mais entre aussi à de très petites proportions dans la fabrication de dentifrices et sert comme émulsifiant dans l’industrie alimentaire (glaces, pâtisseries). Mais la gomme qu’on en tire est pour le moment aussi indispensable à la fracturation hydraulique des roches (fracking), préalable à l’exploitation des gaz de schiste (1). Une production qui doit permettre d’ici quelques années aux USA de bénéficier de tous les avantages d’un pays producteur et exportateur.

    Cette exploitation industrielle nécessite évidemment des quantités colossales de gomme, ce qui a fait exploser les cours du haricot de guar et enrichi du jour au lendemain nombre de petits exploitants qui, espérant continuer à profiter de cette subite manne n’ont pas hésité à faire très ample provision de semences, quitte à les payer à des prix prohibitifs.

    Las ! Un an plus tard, nombre de concurrents, du Pakistan voisin jusqu’au Texas, ont également voulu leur part du gâteau. Et l’industrie, contrariée de devoir investir jusqu’à 30% du prix d’un forage dans la seule gomme de guar, a accéléré la recherche sur les produits de substitution. En l’absence de pénurie, le cours du haricot s’est effondré, sans espoir d’une amélioration.

    Nombre des 200 000 fermiers ruinés par l’achat de semences désormais sans valeur, pris dans un tourbillon éphémère sur lequel ils n’ont eu aucun pouvoir de décision, pourraient bien être tenté de se joindre au flux continu de migrants rêvant d’une vie confortable à l’occidentale…

    http://fr.novopress.info/

    Note
    (1) Il s’agit de prospections souvent à plusieurs milliers de mètres de profondeur. Pour simplifier beaucoup, le procédé consiste à injecter sous très haute pression un mélange d’eau et de sables de quartz ou de céramique (et de produits chimiques, voire d’antibiotiques), pour fissurer des roches très fortement comprimées et permettre ainsi au gaz emprisonné depuis des millénaires de passer. La gomme de guar permet une bonne homogénéisation du mélange injecté, et se laisse ensuite aisément dissoudre pour ne laisser que les sables en guise de calage poreux entre les roches.

  • Quand les socialistes honorent certains exilés fiscaux...

    L’inénarrable BelKacem justifie l’exil fiscal de Tsonga et de quelques autres...

    La décoration de sportifs français exilés fait des vagues - Trois joueurs de tennis français résidant en Suisse depuis plusieurs années vont recevoir l’Ordre national du mérite. Une situation paradoxale en pleine affaire Depardieu.

    La traditionnelle promotion de la Légion d’honneur du Nouvel an a salué mardi 681 personnes, parmi lesquelles les 87 sportifs médaillés lors des Jeux olympiques et paralympiques de Londres. Sur proposition du ministère des Sports, les tennismen Jo-Wilfried Tsonga, Richard Gasquet et Julien Benneteau figurent donc dans cette promotion. Si ces trois sportifs se sont distingués pour leurs prouesses sur les terrains, ils ont également le point commun d’être installés en Suisse depuis plusieurs années.

    Trois semaines après que le premier ministre Jean-Marc Ayrault a dénoncé « le comportement peu patriotique des exilés fiscaux » et l’attitude « minable » de Gérard Depardieu après son souhait d’obtenir la nationalité belge et l’acquisition d’une propriété en Belgique, les sportifs en passe d’être décorés font sourire de nombreux internautes.

    • Tweet de l’animateur Julien Courbet :

    « Il parait que tsonga va etre décoré ??? il paie ses impots en suisse tu te rends compte que si il avait choisit la suisse gégé était décoré ».

    • Tweet de la chroniqueuse Sophie de Menthon :

    « On M Tsonga et Gasquet et ils sont exilés fiscaux ,mais la République doit décider si on décore les exilés fiscaux ou si on les insulte ».

    • Tweet de l’internaute Xavier Spanghero

    « Tsonga, déserteur fiscal et décoré de la Légion d’Honneur ou le double discours du pouvoir socialiste #Depardieu ».

    « Pas de comparaison entre Depardieu et Tsonga » La porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem, fait une différence entre les trois sportifs et le géant du cinéma. À la suite du Conseil des ministres jeudi, un journaliste lui demande si la nomination de Tsonga pour recevoir la décoration n’est pas délicate en pleine affaire Depardieu. Cherchant au début ses mots, elle lui répond qu’il existe « une différence à faire entre les gens qui choisissent d’habiter quelque part, parfois pour mobilité professionnelle - on en connaît tous autour de nous - parfois pour des raisons personnelles (…), et puis les citoyens français qui déclarent haut et fort s’exiler fiscalement pour éviter d’apporter leur contribution au juste effort à fournir en période de crise ».

    Plus tard jeudi et cette fois sur I-télé, Najat Vallaud-Belkacem n’en démord pas : « Monsieur Tsonga n’a jamais écrit une tribune dans la presse pour dire qu’il s’exilait fiscalement. Toute la différence avec le cas de Monsieur Depardieu, c’est que nous ne savons pas la raison pour laquelle Messieurs Tsonga et Gasquet sont installés en Suisse ». Puis de préciser : « Je ne suis pas là pour faire une chasse aux sorcières ».

    Des déclarations que certains internautes n’ont pas tardé à moquer, soulignant la « mauvaise foi » du gouvernement :

    • Tweet de Xavier Alberti :

    « Selon #NVB, « #Tsonga habite en Suisse pour des raisons de mobilité professionnelle » Si la mauvaise fois était imposable, elle paierait l’ISF ».

    • Tweet de Florence Desruol :

    « Belkacem se fiche de nous : « il y a 1différence entre Tsonga qui habite en Suisse pr mobilité professionnelle & Depardieu ».

    • Tweet de Master357 :

    « Tsonga décoré : le gouvernement tente de minimiser la polémique. Il y a les bons et les mauvais exilés fiscaux... ».

    Pour l’heure, les intéressés n’ont pas réagi à la polémique.

    Le Figaro  http://www.actionfrancaise.net/

  • les socialistes prennent peur…

    Les ministres socialistes s’inquiètent. Quand Vincent Peillon, le ministre de l’Éducation nationale, tance l’enseignement catholique, c’est la manifestation du 13 janvier prochain qu’il a en ligne de mire, dans son viseur. Et la crainte d’un remake de 1984 et du recul de François Mitterrand devant la mobilisation pour l’école libre.

    Parce qu’il faut le dire, Vincent Peillon fait preuve, dans cette affaire, d’une rare mauvaise foi. Il a beau se targuer de philosophie, il n’en est pas moins un politicien, et parmi les plus démagogues. Expliquer, comme il le fait dans son courrier aux recteurs, qu’il appartient à ces derniers « de veiller à ce que les débats qui traversent la société française ne se traduisent pas, dans les écoles et les établissements, par des phénomènes de rejet et de stigmatisation homophobes », c’est, quoi qu’il s’en défende, insinuer, laisser entendre, accréditer l’idée que l’opposition au mariage gay fait de vous, potentiellement du moins, un homophobe. Ce que ne cessent d’ailleurs de répéter les organisations gays et lesbiennes.

    Quant à la « neutralité » dont les écoles cathos devraient faire preuve… elle ne s’applique manifestement pas à l’enseignement public. Pour preuve le couplet de l’inénarrable ministre des droits de la Femme, Najat Vallaud-Belkacem, tenu dans un collège du Loiret. Ce jour-là, évoquant le projet de loi du gouvernement, elle expliquait : « Ça veut dire que, finalement, pourront se marier des gens qui s’aiment, même s’ils sont de même sexe, ce qui n’était pas le cas jusqu’à présent. » Et d’ajouter : « Ça va permettre plus d’épanouissement, plus de liberté, plus d’égalité dans la société. Il faut comprendre ça comme une avancée. » Un propos pas partisan pour deux sous, d’une totale « neutralité »… Il faut dire que notre ministre venait d’interroger les gamins de cette classe de Fleury-lès-Aubrais : « Ça vous choque, le mariage homosexuel ? » La moitié des collégiens avait levé la main…

    Nos ministres sont inquiets. Paniqués, même. Alors, ne reculant devant aucune grosse ficelle, ils tentent, par avance, de réduire les manifestants du 13 janvier prochain à des cathos confits dans la naphtaline, pétris de sentiments homophobes, arcboutés sur des valeurs d’un autre temps. Pas sûr qu’ils arrivent à en convaincre les Français qui sont maintenant 69 % à demander un référendum sur le « mariage pour tous ». Même si nos huiles socialistes ont reçu un soutien de taille. Et oui, Jack Lang – qui, lui, ne sent pas du tout la naphtaline – vient d’apporter son soutien à son successeur de la rue de Grenelle : « L’école doit être une oasis de respect de la neutralité politique et religieuse. » Parole d’expert…

    Robert Ménard dans Boulevard Voltaire

    http://fr.altermedia.info/

  • L'affaire Frijide Barjot : une régression civilisationnelle

    L'affaire Frijide Barjot : une régression civilisationnelle
    Le Diable réside dans les détails. Plusieurs révèlent à quel point notre société dégénère intellectuellement et culturellement, sinon politiquement, rabattant tout problème au niveau qu'on appellera libido-moraliste.
    Oublions les Pussy Riot, qui constituent pourtant un emblème en ce sens.
    Le cas Frijide Barjot, l'égérie du combat contre le mariage pour tous, est tout aussi symbolique.
    On a pensé peut-être la mettre dans l'embarras parce qu'elle semble se contredire. N'a-t-elle pas, le 13 juillet 2007, célébré, au club de l'Etoile, un mariage virtuel entre Jean-Luc Romero et son compagnon. N'a-t-elle pas milité pour le Pacs en 1999 ?
    De Civitas, pour qui il en faut moins pour finir au bûcher, jusqu'aux médias alignés sur le dogme politiquement correct du mariage gay, voilà qui devrait suffire à discréditer sa lutte. Elle renierait un engagement qui devait être définitif, et trébuche sur ses contradictions.
    Ces accusations sont bien caractéristiques d'un temps qui n'a ni l'imagination, ni l'intelligence de concevoir la complexité de l'homme et du monde.
    Pourquoi d'abord, dans l'absolu, priver tout être d'un droit à la contradiction, laquelle, entre autre, présente l'inestimable avantage de l'éloigner de la condition robotique ? Sans revenir au tao, au zen ou au scepticisme antique, on conviendra qu'il n'est pas de vie, fût-elle intellectuelle, sans elle, qui est le prix de l'engagement et de la complexité de l'existence.
    Dans le même ordre d'idée, toujours dans le but d'interdire toute véritable recherche, comme un point Godwin, un débat avec un bobo s'achève immanquablement par l'argument qui tue : ceux qui s'opposent sont "intolérants". Tarte à la crème du lobotomisé contemporain, tractopelle de la non pensée, conclusion sans rémission de l'intolérant moderne au sourire de Mickey.
    On remarquera, en outre, que cette apparente palinodie enregistre l'évolution d'un personnage soumis aux projecteurs rasants des médias. Sans entrer dans la vie intime de Fride Barjot, Virginie Tellenne dans le civil, il semblerait que les cinq années qui nous séparent de 2007 aient connu, de sa part, une conversion. Le passé doit-il juger le présent ? Possède-t-on le droit de changer ? Des prises de position anciennes doivent-elle essentialiser une personne, et la fixer, comme le cadavre d'un papillon sur un panneau taxinomique, dans une catégorie éternelle ?
    Beaucoup plus grave : la « pensée » contemporaine semble considérer que l'on ne puisse percevoir le monde que sur un seul plan. Un choix doit tout niveler sur cette option, qui aspire tout l'être. Nous en revenons à cette incapacité, dénoncée tout à l'heure, à accepter la contradiction. Mais il ne s 'agit pas tout à fait de cela ici. Il est question du fait de mélanger tous les niveaux d'être. Ainsi, la condition d'homosexuelle entraînerait ipso facto l'adhésion au mariage gay, ce qui n'est nullement le cas dans le milieu. Cette injonction ressemble fort à une forme de terrorisme moral.
    On voit aussi que les enjeux dérivent de plus en plus de choix de vies, et, particulièrement, de préférence sexuelle. Certaines puissances idéologiques tendent à faire porter, mêlant freudisme vulgaire et permissivité néolibérale, tout le poids de la société sur la « libération » libidinale. La dimension de l'homme est réduite à cette aune. La relation physique est devenue le paradigme à partir duquel on juge de la morale et des vertus civiques.
    Un autre détail a retenu aussi l'attention, bien qu'une telle banalité maintenant rende la chose invisible, parce que banale.
    Le « club de l'Etoile » doit être, indubitablement, une boîte sélecte, vu le nom. Je ne m'engagerais pas sur ce terrain, n'ayant jamais fréquenté les discothèques, sauf une fois, pour voir et entendre.
    J'y ai découvert pas mal de grotesque, de vulgarité, et beaucoup de bruit, un vacarme assourdissant (nonobstant la souffrance que peut éprouver, en l'occurrence, un mélomane). Il y est rigoureusement impossible de parler, de dialoguer au-delà de quelques éructions vocales.
    Or, il semblerait que ce fût dans ces endroits extravagants que des relations se nouent entre politiques, « artistes », journalistes, hommes et femmes d'influence (je ne parle pas des comités et clubs occultes, qui sont plus regardants au choix des happy few).
    De Henri IV à la troisième république, les salons ont été des lieux idoines pour permettre à des personnages dotés de savoir, de talent, de pouvoir ou d'esprit, de commercer entre eux. Ces cercles élitistes étaient souvent dirigés par des femmes, des aristocrates ou des bourgeoises, qui, par leur grâce, leur finesse, leur culture et leur civilité, produisaient ce miracle de mettre en présence des personnages que, parfois, tout opposait. On y approfondissait des thèmes, des problèmes, sans forcément les résoudre, on brillait par le génie ou l'intelligence, les imbéciles étaient bannis, il fallait faire ses preuves, savoir parler avec clarté, perspicacité, et tolérance. Ces salons ont fait plus pour la vie culturelle et politique que l'Académie, les journaux et la Chambre des députés.
    Puis vinrent les partis, avec leur encartage, leur foin idéologique et leur enrégimentement policier.
    Les partis ont l'air de s'être étiolés, comme évanouis dans la société marchande, indifférente et apolitique. Demeurent ces lieux imbéciles que sont les discothèques, qui incarnent une société en mal de civilisation.
    Claude Bourrinet http://www.voxnr.com

  • Justice : Laxisme à tous les étages

    par Aristide Leucate *

    Une (mauvaise) nouvelle passée inaperçue en cette fin d’année (bien que relayée par Le Figaro et Le Salon beige) est celle de l’augmentation des chiffres des violences aux personnes et aux biens.

    Il s’agit malheureusement d’un marronnier dont on se passerait bien, tant le climat d’insécurité ambiant ne cesse quotidiennement de s’assombrir.

    Culture de l’excuse

    Des chiffres pour commencer. Entre octobre 2011 et octobre 2012, les violences contre les personnes ont crû de 9%, les atteintes aux biens progressant de 8%, tandis que les infractions économiques et financières bondissent de 18%. Le Figaro note « un phénomène d’accélération dans la dégradation des indicateurs des faits constatés (…) particulièrement perceptible depuis trois mois, concernant les violences, notamment contre les forces de l’ordre, avec 2570 agents victimes de plus pour le seul mois d’octobre [environ 38 membres des forces de l’ordre sont blessés chaque jour en France, selon le quotidien] ». Est-ce à dire que sous la « droite » anciennement au pouvoir, le ciel de la délinquance était radieux et les nuages de la criminalité inexistants ? Nenni. La culture de l’excuse et de l’indulgence a toujours inspiré les magistrats (soutenus par les cohortes fanatiques des intellocrates, sociologues bobos de la rive gauche et autres éducateurs de rue) qui, dans l’application de la loi, ont davantage tendance à prendre exagérément en compte la personnalité du délinquant que la lettre du Code pénal. Nonobstant une bonne volonté de façade du ministre de l’Intérieur de l’époque, associée à l’exaspération des policiers fatigués de devoir relâcher ceux qu’ils ont appréhendés la veille et qu’ils rattraperont à nouveau le lendemain, la culture de l’excuse transparait constamment en filigrane dans les politiques publiques répressives depuis une trentaine d’année. La gauche irénique (pléonasme) aux manettes depuis mai 2012 n’a aucune difficulté à s’inscrire dans le sillage de ses prédécesseurs, son idéologie relativiste et libertaire étant parfaitement compatible avec la doctrine de la défense sociale nouvelle initiée par Marc Ancel (magistrat de son état) dans les années 1970 et véhiculée par tous les gouvernements depuis lors. Cette doctrine vise à faire du délinquant (ou du criminel) une personne d’abord à réinsérer et à punir éventuellement. Un tel renversement de perspective a servi de fondement à l’irréaliste et mortifère culture de l’excuse, définie par le criminologue, Xavier Raufer, comme l’« idéologie pour laquelle la misère sociale engendre le crime, les bandits n’étant que d’innocentes victimes de l’exclusion et du racisme ».

    Laxisme d’Etat [...] http://www.actionfrancaise.net

    Pour lire la suite

    * Aristide Leucate est rédacteur à L’Action Française, spécialiste des questions de société.

  • La République des copains et des coquins

    L’honneur perdu d’un préfet et d’un sénateur...

    Le président du conseil général de l’Aube, flashé en excès de vitesse, repart libre après l’intervention du préfet.

    Flashé à 140 km/h par les gendarmes sur une portion de route limitée à 90 km/h, Philippe Adnot, sénateur et président du conseil général de l’Aube repart avec son véhicule après l’intervention du préfet du département Christophe Bay. On ne se mange pas entre gens du même monde…

    NPI