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magouille et compagnie - Page 2459

  • Extraordinaire : l’austérité est une erreur mathématique

     

    C’est une information extraordinaire, dont les conséquences sont immenses, mais qui fait beaucoup moins parler que les dérives pathétiques d’un acteur célèbre. C’est un rapport de 44 pages signé par un économiste en chef du FMI, un Français, Olivier Blanchard. Il dit tout simplement que les plus hautes instances économiques mondiales et européennes se sont plantées en imposant, au nom de la science, l’austérité à toute l’Europe.

    Ce que dit Olivier Blanchard, c’est que le modèle mathématique sur lequel s’appuyaient ces politiques visant au désendettement radical, et au retour sacré à l’équilibre budgétaire, comportaient une erreur au niveau, je cite, du multiplicateur fiscal. Pour simplifier beaucoup, ce modèle mathématique, donc incontestable, prévoyait que lorsqu’on retire un euro dans un budget il manquerait un euro dans le pays concerné. Or c’est faux. Pour des raisons qui tiennent à une réalité parfaitement triviale, et qui est que les hommes sont humains, cette austérité a déclenché des réactions collectives qui ont abouti à ce que cet euro retiré a provoqué la perte de trois euros dans les sociétés concernées.

    Multipliez par des milliards, et vous comprendrez pourquoi l’austérité imposée à coup de sabre par des troïkas savantes n’a conduit qu’à plus d’austérité, plus de chômage, et plus de récession. (…)

    Lire la suite sur un blog Mediapart

    —————–

    A lire en complément :

    - Des responsables du FMI révisent leurs calculs du prix de l’austérité (sur le site du Temps)

    - Oups, le FMI s’est trompé sur l’austérité (sur le site de Libération)

    - Les commentaires de Jacques Sapir (sur son blog – concernent la même thèse, déjà succinctement évoquée par un rapport du FMI en octobre 2012)

    - Austérité en Europe : l’énorme boulette du FMI (sur le blog de Gilles Raveaud, repris par Wikistrike)

    - Le FMI s’est-il réellement trompé dans son calcul sur l’impact de l’austérité ? (sur le blog Captain Economics)

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  • Guerre scolaire et guerre des nerfs

    Vincent Peillon a adressé une lettre aux recteurs, souhaitant introduire le débat sur le mariage homo dans les écoles publiques et privées.

    La gauche, qui n’en finit plus de détruire ce qui reste debout dans notre pays, s’en prend ainsi à la spécificité de l’enseignement catholique en France.

    Pas moins de 2 millions d’élèves bénéficient de ces écoles, collèges et lycées privés. Seulement, les professeurs du privé, assimilés fonctionnaires puisque payés par l’argent de l’Etat ne profitent que d’une liberté sommaire, comme si l’argent achetait les consciences ...

    Le débat sur le mariage homo ou mariage pour tous soulève un certain nombre de questions sur la liberté de conscience, thème cher à la République surtout dans les périodes révolutionnaires. En somme, le privé doit s’aligner sur le public en ce qui concerne les questions de société. Les élèves doivent être conditionnés de la même façon, sans distinction entre public et privé. La "police de la pensée", terme qui prend tout son sens actuellement, fait son oeuvre de sape au sein de nos établissements scolaires. Faut-il seulement rappeler que les écoles sont en théorie conçues pour instruire, c’est-à dire mettre en parallèle des éléments contradictoires, afin de développer l’esprit critique ?

    La gauche et la droite se valent bien. M. Châtel, ex-ministre de l’Education Nationale, s’insurge contre M. Peillon, dénonçant la remise en cause même des établissements privés. Rappelons que M. Châtel a signé le renvoi de Philippe Isnard, enseignant catholique qui avait eu l’audace de mettre en place un débat contradictoire sur l’avortement, laissant ainsi le libre choix de réflexion à ses élèves.

    La République, gangrénée par les acteurs des réseaux d’influence, dont la franc-maçonnerie laicarde, ne cesse de vouloir détruire la religion catholique, en bonne révolutionnaire qu’elle demeure au fond d’elle-même. L’enseignement privé est une résistance au mondialisme, comme l’Eglise catholique et le pays réel, qui se bat pour sa survie (et le mot n’est pas trop fort lorsque l’on voit les ouvriers mis au chômage ou les paysans endettés). Le libéralisme, de droite comme de gauche, qui consiste à décerveler les gens et les culpabiliser pour mieux les paralyser, reste l’ennemi N°1 pour les royalistes que nous sommes.

    M. Peillon est un ex-trotskyste, c’est-à dire une espèce de jacobin. Il ira jusqu’au bout. Ce sont les esprits libres qui doivent conduire les affaires de la France. Sans conscience spirituelle, sans conscience politique supérieure, les Français ne pourront retrouver leur liberté perdue depuis bien longtemps (1789 ?).

    Une véritable démocratie bénéficie de systèmes scolaires différents, publics, privés sous et hors contrat. L’Etat n’a pas à intervenir de manière totalitaire dans les débats de société pour mieux les piloter et façonner l’opinion. La france bouge ! Et cela déplaît à la haute bourgeoisie, par essence a-nationale, puiqu’elle déteste que les Français pensent autrement qu’elle. N’est-ce pas M. Thiers, M. Clemenceau, M. Sarkozy, M. Hollande ?

    La France, pays chrétien, rural, national, royal, saura se relever, à force de parjure et d’insultes reçues contre elle, et donner la pleine mesure de son pouvoir réel, celui du peuple disposant de lui-même. Avec un monarque à sa tête !

    Philippe Perrin http://www.actionfrancaise.net

  • Des hors la loi occupent une église avec la bénédiction du vicaire !

    L’église de l’Estrée, située à Saint-Denis, a été occupée hier par plusieurs dizaine de clandestins, lesquels exigent leur régularisation. Le vicaire de la paroisse, l’abbé Thierry Geisler, « trouve leur démarche normale sur le fond« , espérant cependant « que ça ne va pas se transformer en une occupation de longue durée » car « d’un point de vue sanitaire on n’est pas armés pour les accueillir« .

    Les clandestins ont accroché sur le parvis de l’église, en arrivant ce matin, une banderole « Non aux expulsions des sans-papiers ». Quant à Hicham Hassanine, délégué de la Coordination 93 de lutte pour les sans-papiers, il dénonce et s’explique :  « On dénonce le mauvais traitement des dossiers des sans-papiers: les durées d’attente des dossiers excessivement longues, la qualité d’accueil, les refus de dossiers » .

    Quelques questions se posent : la France a-t-elle encore le droit de posséder la maîtrise de son territoire et de réguler les flux migratoire à l’aune de du bien commun ? La régularisation des clandestins, par ailleurs, leur est-elle due ? Quelle arrogance tout de même d’arriver clandestinement dans un pays souverain chez lui, en violant la loi, et de pousser l’indécence jusqu’à exiger d’être régularisé comme si l’on était chez soi ! Quant au prêtre desservant, il ferait mieux de remplir ses églises de fidèles plutôt que de se lancer dans un combat politique qui ne le concerne pas et d’appeler à la désobéissance civile dans un domaine où l’État est pourtant souverain : ce n’est pas tout de prêcher à tout bout de champ la séparation de l’Église et de l’État, il faut la vivre Monsieur l’Abbé! Ce sera sans doute, dans ce cas, un moindre mal…

    http://www.contre-info.com/

  • Trafic d'organes : la boîte de Pandore

    Dans un rapport prochainement soumis à l'assemblée du Conseil de l'Europe, un parlementaire suisse, Dick Marty, pointe les crimes de l'Armée de libération du Kosovo. Si les dénégations persistent, les langues se délient... La polémique gronde, tout particulièrement en Suisse.
    Titulaire du Département fédéral des affaires étrangères, et présidente de la Confédération helvétique en 2011, Micheline Calmy-Rey est bien embarrassée. Elle devait recevoir le mois dernier un prix de la Diaspora kosovare des mains de l'ambassadeur du Kosovo en Suisse, Naim Malaj ; compte tenu des "circonstances", la cérémonie a été reportée à une date indéterminée.
    Deux ans d'enquête
    Ces circonstances défavorables, ce sont la stupéfaction et l'indignation qu'ont suscitées les révélations, ou allégations, contenues dans un rapport du parlementaire suisse Dick Marty au Conseil de l'Europe ; un document qui pointe les horreurs imputées aux dirigeants kosovars, dont l'actuel Premier ministre Hashim Thaçi, durant le conflit en 1999 et 2000. La consternation et la gêne sont d'autant plus vives à Berne que la Suisse officielle se flattait jusqu'alors d'avoir fait le "bon choix", en s'alignant sur les États-Unis et l'OTAN afin de faire rendre gorge aux "méchants" serbes.
    La Confédération a d'ailleurs été un des premiers pays à reconnaître l'indépendance du Kosovo. Et lors de l'inauguration de l'ambassade de Suisse à Pristina, en mars 2008, Mme Calmy-Rey renouvelait son soutien, en espèces sonnantes et trébuchantes, au régime séparatiste. À l'époque, cet engagement du ministre des Affaires étrangères, sa précipitation peu diplomatique avaient provoqué des critiques en Suisse, notamment celles de Dick Marty, conseiller aux États tessinois et alors président de la commission de politique extérieure de l'Assemblée fédérale.
    La même année, en 2008, Dick Marty entamait ses recherches sur le crime organisé au Kosovo, à la suite de rumeurs persistantes jamais prises en compte par les grandes puissances. De ce travail d'investigation mené sur deux ans est résulté un document de vingt-huit pages révélant, avec force détails, qu'en pleine guerre du Kosovo des combattants séparatistes de l'UCK ont assassiné plusieurs centaines de prisonniers serbes afin de prélever leurs reins pour en faire commerce. Le rapport de Dick Marty a été adopté le 16 décembre en commission du Conseil de l'Europe ; il devrait être examiné à la fin janvier en assemblée plénière.
    Devant le scandale qui enfle, les responsables kosovars arguent d'un manque de preuves matérielles et parlent d'« éléments fabriqués ». Dans une déclaration à la presse suisse, Hashim Thaçi compare même la démarche de Dick Marty à « la propagande de Goebbels ». À quoi le parlementaire tessinois, juriste de formation, répond : « Nous n'avons pas colporté de simples rumeurs, mais décrit des faits qui se fondent sur de multiples témoignages, des documents, des faits objectifs. »
    Odieux commerce
    Le rapport en question s'appuie sur de nombreuses sources, allant des services secrets anglais, italiens,allemands et même américains à des témoins directs des événements. M. Marty a en outre bénéficié des connaissances d'experts ayant enquêté ces dernières années sur diverses scènes de crimes de guerre. Parmi eux, l'anthropologue et légiste d'origine péruvienne José Pablo Baraybar, qui s'est confié au quotidien Le Temps (18 décembre). Selon ce témoignage, les prisonniers serbes, de même que des musulmans kosovars accusés de "collaboration" avec Belgrade, étaient transférés dans le Nord de l'Albanie pour être ensuite assassinés au fur et à mesure des besoins de transplantation. Le rapport de Dick Marty fait état d'une « maison jaune » située à Burrell, au nord de Tirana, et qui aurait été la plaque tournante du trafic d'organes. Au sein de l'UCK, c'est un clan mafieux, le Groupe de Drenica dirigé par Hashim Thaçi, qui se livrait à ce sinistre commerce, assure le document avalisé par le Conseil de l'Europe. L'argent provenant de ce trafic aurait été déposé sur des comptes en banque en dehors de l'Albanie, notamment en Suisse, un pays que connaît bien Hashim Thaçi pour y avoir obtenu l'asile politique en 1995.
    Cynisme international
    Dick Marty affirme que la "communauté internationale" avait connaissance de ces faits, mais qu'elle a gardé le silence pour ne pas déstabiliser ses protégés kosovars, et afin de ne pas affaiblir sa diabolisation de l'ancien président serbe Slobodan Milosevic. Quant au légiste J.-P. Baraybar, interrogé sur l'absence de preuves matérielles, il précise que des policiers allemands envoyés en 1999 au Kosovo par le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY) ont collecté quatre cents échantillons d'ADN ; rapportés en Allemagne, ces échantillons auraient ensuite été détruits, le Tribunal s'en étant désintéressé. Haut représentant des Nations Unies au Kosovo entre 1999 et 2001, Bernard Kouchner rejette en bloc le contenu du rapport de Dick Marty qui, pourtant, recoupe et complète les accusations portées par l'ancien procureur Carla Del Ponte dans un livre publié en 2008, La traque, les criminels de guerre et moi (éd. Héloïse d'Ormesson, pour l'édition française de 2009). Dans cet ouvrage, l'ancienne magistrate se plaint d'avoir subi des pressions de l'ONU afin de la dissuader d'enquêter sur le trafic d'organes humains au Kosovo.
    Malgré les dénégations, Bernard Kouchner comme d'autres acteurs majeurs de cette sombre période ne pourront échapper au soupçon de complicité passive. D'autant que l'affaire n'est pas close. Ainsi, le gouvernement serbe a demandé au Tribunal pénal international de La Haye d'ouvrir une enquête sur les responsables de la Mission de l'ONU au Kosovo qui, selon Belgrade, auraient dissimulé des preuves concernant les crimes aujourd'hui imputés à l'UCK. Avec son habituel sens de la mesure, Bernard Kouchner a qualifié Dick Marty de « pauvre homme ». Sans doute parce que l'imprudent a ouvert la boîte de Pandore.
    Guy C. Menusier L’ACTION FRANÇAISE 2000 Du 6 au 19 janvier 2011

  • Préférence étrangère : approchez, c'est l'État qui régale !

     

    Communiqué de Jeune Bretagne du 08 janvier 2013
    Lundi 7 janvier, 5h du matin. Le TGV Quimper-Paris s’apprêtait à partir avec à son bord, deux familles de clandestins débarquées mercredi dernier en Bretagne, et dormant depuis dans des hôtels de Lorient, logées et nourries, aux frais du contribuable puisque les hôtels sont indemnisés par l’État.
    Afin de gaspiller un peu plus l’argent public, la préfecture de Bretagne a même payé aux deux familles les billets de TGV nécessaires afin de pouvoir aller se faire enregistrer en préfecture, à Rennes, en vue de leur régularisation.
    Les militants de Jeune Bretagne, présents sur place depuis 4h ce lundi matin, ont donc décidé, au nom de l’égalité pour tous, de permettre à tous les passagers du train de bénéficier de nuits d’hôtels et de billets de train payés par l’État.
    Un tract avec coupon réponse a été distribué, afin de proposer à chacun de demander à la préfecture le remboursement de son loyer, de son billet de train, de ses amendes ou encore de ses courses.
    La seule condition à remplir étant de renoncer immédiatement à sa nationalité française, ces remboursements payés par le contribuable ne pouvant être effectué qu’à des clandestins.
    Vous pouvez donc, vous aussi, profiter de la générosité de la région Bretagne en imprimant et en nous retournons ce bon, disponible sur cette page.
    En pleine crise économique, en pleine crise sociale, en pleine crise du logement, l’État français préfère nourrir et loger des clandestins plutôt que de venir en aide à sa propre population.
    Quand l’État n’est plus en mesure de garantir un traitement juste pour ses citoyens, il est du devoir de chacun de se révolter.
    C’est pourquoi nous incitons également l’ensemble de la population à imprimer, à diffuser et à remplir ce tract que nous acheminerons massivement vers la préfecture d’Ille et Vilaine, haut lieu de la préférence étrangère.
    « Quand les peuples cessent d’estimer, ils cessent d’obéir. » (Antoine de Rivarol)
    Vidéo de l'action menée par "Jeune Bretagne"
  • 10 preuves que nous vivons dans des économies factices

    « Il est temps d’admettre que nous vivons dans une économie factice », écrit le blog américain The Idealist. Les gens réclament des emplois, et les politiciens les leur promettent, mais les politiciens ne peuvent créer d’emplois. Et il ne faut pas compter sur les médias pour nous ouvrir les yeux, tout occupés qu’ils sont à glorifier les ‘people’, parce qu’ils sont riches. Ainsi, la semaine passée, Kim Kardashian a fait la une du Huffington Post parce que son chat est mort, rappelle-t-il.

    Il cite 10 autres preuves qui attestent de l’illusion de nos économies :

    1/ Les faux emplois. Non seulement les chiffres du chômage sont minimisés artificiellement par les instances gouvernementales, mais 80% des emplois ne produisent aucune valeur. Ils pourraient disparaître demain sans menacer la survie et le bonheur de l’humanité

    2/ Les problèmes créent des emplois, et non des solutions. Nous ne réglerons jamais les problèmes de la drogue, de la violence, des codes des impôts trop complexes, …etc., parce que ces problèmes permettent d’employer des policiers, des percepteurs, des gardiens de prison, des fonctionnaires… En d’autres termes, nous avons besoin de ces problèmes totalement fabriqués pour créer de l’emploi artificiel.

    3/ L’argent n’a pas de valeur. L’argent est l’illusion la plus trompeuse. L’argent n’a de la valeur que parce que la loi le décrète. Mais l’argent n’est que du papier avec de l’encre, et sa valeur réelle est nulle. Les seules choses qui aient de la valeur, c’est le travail, les matériaux, la nourriture, l’eau et l’énergie.

    4/ Les banques centrales rachètent les dettes des nations. Aux Etats Unis, la Fed prête de l’argent au gouvernement américain qui émet des obligations pour financer ses dépenses. Ces obligations sont ensuite proposées aux investisseurs. Mais en pratique, c’est la Fed qui en rachète près de 90%. C’est ce que l’on appelle la monétisation de la dette. Dans la zone euro, cette monétisation de la dette a aussi lieu lorsque la BCE rachète des obligations souveraines des pays en difficulté, comme Mario Draghi s’est engagé à le faire en juillet de l’année dernière.

    Or ceci ne consiste en rien de moins qu’une chaîne de Ponzi. Dans ce système, les taux d’intérêt sont artificiellement maintenus à un bas niveau (s’ils étaient le reflet de la demande réelle des investisseurs pour ces dettes, ils seraient plus élevés).

    5/ La détermination de la valeur est faussée. Le mécanisme de fixation des prix est désormais tellement affecté par des variables exogènes qu’il devient difficile de déterminer quelle est la valeur réelle des choses. Les subventions de l’Etat, les taxes, les lois et les règlements, la manipulation des taux d’intérêt, et la spéculation sur les matières premières sont autant de facteurs qui compliquent la valorisation des biens et des services.

    6/ L’échec est récompensé. On demande aux citoyens de se serrer la ceinture pour porter secours à des gouvernements, des institutions financières, ou des entreprises. Et lorsque quelqu’un réussit par la force de son travail, il est lourdement imposé pour financer les plans d’aide d’institutions qui se sont mal comporté.

    7/ Les organisations privées ont les mêmes droits que les êtres humains, mais pas les mêmes sanctions. Cela devient évident lors de catastrophes industrielles : à quoi aurait été condamné un homme qui aurait provoqué une catastrophe de l’ampleur de celle de la plateforme Deepwater Horizon? Il aurait été jugé comme un tueur psychopathe, et on aurait veillé à ce qu’il ne puisse plus jamais nuire.

    8/ Les gens achètent des choses avec de l’argent qu’ils n’ont pas. Malgré l’inflation, le chômage en hausse et l’effondrement des marchés immobiliers, l’achat à crédit ne ralentit pas. Or, rien n’est pire pour une économie que des emprunts adossés à des valeurs dont les retours sur investissement sont négatifs : voitures, cartes de crédit, et prêts étudiants, par exemple.

    9/ Les créateurs d’entreprises sont punis. Règlementations abusives, multiplication des considérations écologistes (pas toujours fondées)… Nos économies créent de la dépendance là où il n’y en a pas besoin. La bureaucratie toujours plus lourde entrave les entreprises, quand elles ne les étouffe pas de façon fatale.

    10/ L’esclavage moderne. Les banques centrales et les banques commerciales créent de l’argent à partir de rien, et cette création monétaire transforme les gouvernements, les industries et les familles en esclaves. Et même en l’absence d’endettement lié à un crédit, il faut payer des impôts et les effets de l’inflation…

    Express.be http://fortune.fdesouche.com

  • Le RSA va t-il remplacer le SMIC ?

     

     

    Nous allons commencer cette nouvelle année par une mauvaise nouvelle. Non, vous ne rêvez pas. Il ne s’agit pas d’une blague ou d’une grosse fatigue après les fêtes. Ce que vous allez lire ci-dessous est une réalité. Le gouvernement envisage sérieusement de supprimer le smic. De ce fait, le RSA deviendra de facto le seul “salaire” de référence.

    Cette montée en puissance programmée du RSA au détriment du SMIC est un projet fou qui va modifier radicalement toute la politique sociale française.

    Tout commence en 2011, le PS a préparé un programme politique qui a consigné noir sur blanc l’impérieuse nécessité de revaloriser très sérieusement le SMIC dès l’élection du candidat socialiste. Il se trouve que le même candidat socialiste, durant toute la campagne n’a cessé de prendre ses distances avec une grande partie du programme. Mais le plus marquant fut le refus de François Hollande de prendre à son compte l’augmentation importante du SMIC prônée par son parti.

    Arrivé au pouvoir, tout le monde se souvient encore des quelques centimes d’augmentation accordés comme une faveur par le gouvernement au 1er juillet 2012.

    En fait, pour ceux qui connaissent le nouveau président, son opposition au SMIC n’est pas nouvelle. Depuis longtemps, François Hollande est un adepte de la pensée (très discutable) de Alain Minc. Ce dernier a toujours soutenu la disparition du SMIC au prétexte que des salaires trop élevés faisaient le lit du chômage en France.

    Faire disparaître le salaire minimum de référence est donc une bonne façon de baisser l’ensemble de la grille salariale afin de permettre aux entreprise d’embaucher enfin à des conditions acceptables…

    Dès son arrivée au pouvoir, Hollande demande à une commission d’experts de plancher sur les réformes possibles du SMIC. Deux des conclusions du rapport ont été immédiatement suivie : depuis le 1er janvier 2013, plus de coup de pouce et majoration indexée sur l’inflation.

    Les autres mesures officielles préconisées par le rapport sont :

    - Créer des SMIC selon l’âge des bénéficiaires,

    - Créer des SMIC selon les régions (ce que le patronat réclame depuis des lustres),

    - Abandonner tout principe de revalorisation (art de laisser couler une référence).

    Bref, les experts proposent de “casser” le SMIC en petits morceaux afin de mieux l’enterrer…

    Mais, il existe aussi une mesure non officielle dans ce rapport dont le gouvernement s’est bien gardé de parler. Sous le prétexte qui reste à démontrer que : “Le SMIC n’est pas un instrument efficace de lutte contre la pauvreté et les bas revenus“, le rapport préconise de ne plus revaloriser que le RSA. Ce point est extrêmement important.

    Le SMIC est un salaire qui pèse sur les entreprises. Le RSA est à la charge de l’État. Comme le même rapport demande au gouvernement de ne plus légiférer en matière de droit du travail, on imagine facilement la suite : laissons les entreprises payer et gérer les salariés comme elles le souhaitent et l’État aidera les plus pauvres.

    Voilà en résumé le nec plus ultra du libéralisme à la sauce Hollande : un marché du travail totalement déréglementé dont la suppression du SMIC sera le fer de lance et des bonnes œuvres étatiques bien organisées… et revalorisées.

    C’est rétrograde, stupide et suicidaire.

    Source: Loi 1901 via l’excellent blog Au Bout De La Route (qui, pour l’occasion reprend une illustration du talentueux dessinateur Konk.)

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  • Fin de la récréation

    130109À l’issue de cette longue trêve hivernale, de ces fêtes de Noël et de la Théophanie comme des messages traditionnels de Nouvel An, jamais l'impopularité du pouvoir ne s'est révélée aussi profonde. Car François Hollande et Jean-Marc Ayrault atteignent en ce mois de janvier un nouvel étiage négatif, un record, avec respectivement 63 % (+5) et 59 % (+8) des sondés désapprouvant leur action. (1)⇓

    Depuis plusieurs jours, il semble ainsi que la situation se clarifie. Et l'on observe en effet que le temps de la récréation vient à son terme pour le gouvernement central parisien.

    Divers indices nous le suggèrent par ailleurs.

    Dès le 31 décembre les vœux insignifiants formulés par le chef de l'État pour la nouvelle année prouvaient que le doute l'habite sérieusement.

    Le débat Cahuzac contre Mélenchon du 7 janvier a souligné combien les ambiguïtés se dissipent. Celle d'une alliance purement électorale, artificiellement victorieuse le 6 mai 2012, se trouve, huit mois plus tard complètement levée. L'appareil des nostalgiques du communisme, dont l'habillage appelé front de gauche ne trompe plus personne, ne mise plus que sur l'échec des sociaux-démocrates et sur l'exacerbation de la lutte des classes. Le candidat battu des élections présidentielles et du scrutin d’Hénin-Beaumont l'a explicitement reconnu facilitant, sans le vouloir, la tâche de son interlocuteur et ministre du Budget.

    Les passes d'armes autour de la manifestation du 13 janvier organisée contre l'extension du domaine du mariage viennent à point nommé pour nous éclairer. Les dernières polémiques ne cherchent plus qu'à préparer une esquive du pouvoir en cas de succès de masse de ce rassemblement. On tend désormais en effet à minimiser le dossier de ce projet de loi. On le qualifie savamment de "sociétal". Et cette appellation même rappelle la marginalité des forces sur lesquelles une certaine gauche dorée entend désormais fonder son assise.

    Certes, la proposition figurait, de façon subreptice, dans la plate-forme du président mal élu. Elle doit donc précisément être mise en échec. Il s'agit dès lors de contraindre la prétendue majorité à se reconnaître pour telle : une minorité victorieuse par la division de ses adversaires. Et ceux-ci peuvent et doivent précisément retrouver leur unité dans le rejet de telles mesures.

    Certains font encore la fine bouche. Leur argument central repose sur le fait qu'un arbre ne doit pas cacher la forêt. Et pour éviter la dissimulation de l'ensemble par le détail, les sophistes prétendent ne pas vouloir que cette question symbolique tende à esquiver les graves problèmes matériels que se pose la société française, etc.

    C'est oublier toute l'histoire des protestations de masse. Les foules ne se rassemblent jamais contre un système global mais contre l'une ou l'autre de ses conséquences.

    Certaines sirènes de la division critiquent, avec plus ou moins de talent le caractère unificateur lui-même, contre le pouvoir socialiste et fiscaliste, de l'appel à manifester pour le retrait de ce texte ponctuel. Les mêmes aimaient à dire "tout sauf" le précédent président. Et ces gens n'ont pas peu contribué à la victoire au bonneteau de la gauche en mai au deuxième tour, puis aux législatives en juin 2012.

    En 2013 ces manœuvres délétères recommencent, pour le plus grand profit, doit-on le répéter de cet étatisme qui tue la France jusqu'à empoisonner la notion même de famille, en attendant sans doute l'institution légale de la polygamie. (2)⇓

    Quand donc cette imposture trop visible prendra-t-elle fin ?

    Quand donc ce jeu pervers cessera-t-il d'être appelé "populisme" ?

    Quand donc les officines bien repérables qui depuis quelque 30 ou 40 ans trahissent la droite et mettent en péril les libertés recevront-elles leur vrai nom de machines à perdre ?

    Sur un point à vrai dire, on peut faire confiance au p. de la r.

    Il saura trahir les siens, si la manifestation du 13 janvier tourne au succès que l'on doit souhaiter. Gondolier de la Seine, il ne manquera pas de se livrer à son exercice préféré, la godille. Il y excelle à la suite de son maître et initiateur, le funeste Mitterrand. Il s'emploiera encore à inventer quelque vieille recette d'astuce destructrice et ruineuse.

    Ce ne sont pas en effet seulement la Bible et les mythes de l'Antiquité qui condamnent le mariage "pour tous" – "pour tous" sauf pour le chef de l'État, un cas unique dans les annales. Ne doutons pas dès lors que le principal intéressé saura invoquer le code civil de 1804, utiliser le dictionnaire Littré de 1877, et réveiller les promoteurs du PACS de 1999 pour convenir que le mot mariage, l'adoption ou la procréation procèdent nécessairement d'un père et d'une mère.

    On arrivera bien en haut lieu à trouver les mots pour le dire en langage républicain et en charabia technocratique.

    N'est-ce pas pour cela, pour rémunérer les princes qui nous gouvernent, que nous payons des impôts ? Tout le monde en France en paye trop(3)⇓. C'est pour cela que trop de gens préfèrent hélas un exil incivique ne soulageant ainsi que leur portefeuille.

    Au contraire le rassemblement de centaines de milliers de Français de toutes confessions, de toutes conditions et de toutes sensibilités ne peut être considéré que sous un angle civique et solidaire.

    JG Malliarakis http://www.insolent.fr/

    Apostilles

    1. cf. le "tableau de bord" mensuel – établi par l'Ifop et publié par Paris-Match du 8 octobre 2013
    2. celle-ci est déjà subventionnée dans les faits par les caisses sociales quoiqu'elle soit réservée à ceux qui la pratiquent dans le cadre de législations étrangères.
    3. C'est par ce constat que commence mon petit livre "pour une Libération fiscale".
  • OMC…. une organisation contre nature

    En cette fin juillet, les membres de l'OMC (Organisation Mondiale du Commerce) se mettaient en congé pour un mois. Non que leurs vacances fussent méritées, car il faut bien admettre que les négociations des derniers mois pour tenter de boucler le Cycle initié en 2001 à Doha (Qatar) sont stériles.
          Avant de partir à la plage, c'est sur un ton pathétique qu'ils ont demandé :

    1. Aux Etats-Unis de réduire les subventions versées à leurs agriculteurs.
    2. A l'U.E d'abaisser ses droits de douane sur les produits agricoles en provenance des pays émergents.
    3. Aux pays du Sud d'ouvrir leurs marchés aux fabrications industrielles du Nord.

    Pourquoi un tel empressement ? parce que réunis à huis clos à Potsdam du lundi 18 au vendredi 22 juin dernier les représentants du G4 (Etats-Unis, Union Européenne, Inde et Brésil) se sont quittés dès le jeudi sur un nouvel échec malgré les réunions préparatoires de Bruxelles (fin mai) et Etats-Unis-U.E (début juin) également à huis clos.

    Les manifestants de "Friends of the Earth" lors du G4 à Postdam

    A Potsdam, les Américains ont proposé de réduire leurs subventions agricoles de 22 à 17 milliards$
    Refus de Suzan Schwab, représentante de Washington à l'OMC, sans doute sensible à un récent courrier que lui adressait le lobby agricole de son pays "une diminution des subventions internes ne se justifierait que si elle s'accompagne d'un gain net important" ; en clair il s'agit de pouvoir exporter davantage grâce aux concours des aides extérieures revalorisées;
    Dans sa déclaration du 29 juin, N. Sarkozy se rapprochait de l'Inde et du Brésil en déclarant "pour l'instant je ne vois pas les efforts que les Etats-Unis sont disposés à faire ; si on ne comprend pas ça à la table de l'OMC, la France mettra son veto".
    Malgré la tempête, les ténors du mondialisme restent optimistes :

    • P. Mandelson, représentant la Commission de Bruxelles : "les nouvelles sur la mort du         Cycle de Doha sont exagérées".
    • L. da Silva, président brésilien, se déclare prêt à faire preuve de souplesse.
    • A. Cairns (Australie) le Forum de Coopération Asie-Pacifique (APEC) écarte toute possibilité d'un échec qui fragiliserait davantage les pays pauvres.
    • P. Lamy, patron de l'OMC, considère qu'il ne reste plus qu'un effort insignifiant pour sauver Doha "il suffirait que les Etats-Unis acceptent des concessions supplémentaires qui représentent moins d'une semaine de commerce transatlantique et que l'Europe réduise encore de quelques points ses droits de douane sur les produits agricoles".

    C'est que tous mettent leur espoir dans un nouveau texte en préparation dans les bureaux genevois de l'OMC par C. Falconer et Don Stephenson, respectivement présidents des groupes OMC de négociations sur l'agriculture et l'industrie.
    Mardi 17 juillet, l'OMC dévoile le compromis soumis à l'approbation des différentes parties :

    • L'Amérique réduirait ses subventions agricoles entre 12,8 et 16,2 milliards $ (sans doute selon des calculs très savants).
    • L'Europe baisserait ses taxes à l'importation de 53% au lieu des 49% proposés par Bruxelles.
    • Les pays en développement limiteraient entre 19 et 23% leurs droits de douane sur les produits industriels achetés aux pays du Nord.

    Les réactions sont immédiates :

    • Pour les Etats-Unis le montant des aides proposé à Potsdam est aujourd'hui satisfaisant parce que les cours sont hauts, mais il convient de garder "une poire pour la soif" en cas de retournement de conjoncture.
    • L'Inde et le Brésil n'acceptent pas de réduire les droits de douane appliqués aux produits industriels en deçà de 30%.
    • En France la FNSEA estimé que "le compte n'y est pas" et H. Novelli, secrétaire d'Etat au Commerce extérieur estime "qu'il y a encore beaucoup de travail à accomplir avant d'aboutir à un accord global".

    Bref, tout le monde est sceptique, excepté le nouveau président de la Banque Mondiale, R. Zoellick "bien qu'il reste encore beaucoup à aplanir, en faisant preuve de bonne volonté il y a désormais sur la table un accord à saisir".
    Et bien sûr, sauf P. Lamy qui ne cache pas son optimisme au travers d'une formule dont chacun appréciera la clarté "la convergence de nos points de vue est à portée de main ; la distance qui nous reste à parcourir n'est pas si importante quand bien même des divergences significatives doivent être résolues".
    De fait, depuis 2001 à Doha et 2005 à HongKong le monde a bien changé pendant que l'OMC divergeait dans la convergence !

    En effet :

    • Aux Etats-Unis, le Congrès élu en novembre 2006 prenait ses fonctions en janvier dernier.

          La Constitution américaine renferme une procédure qui autorise le Président à soumettre en bloc les accords commerciaux négociés sous son autorité au Congrès, sans possibilité d'amendements : il s'agit du "fast track" aujourd'hui désigné "Trade Promotion Authority" et précisément accordé au Président par le Congrès.
          Or, le "fast track" dont G. Bush bénéficie en janvier, expire le 30 juin 2007 et en cas de non renouvellement le Congrès pourra amender les accords déjà négociés entre la Maison Blanche et l'OMC.
          Pour les partisans du Cycle de Doha, il importe de ne pas prendre le risque d'un non renouvellement du "fast track" par un congrès plus protectionniste que le précédent.
          Il est donc impératif de régler le dossier agro-industriel avant la fin du premier semestre. D’où à mi-avril, la réunion de New Delhi qui rassemblait le G4, le Japon et l'Australie,…sans résultat. Soucieux d'éviter une rupture brutale, le Congrès laisse entendre que, fin juin, il pourrait éventuellement voter un "fast track" limité aux pourparlers de Doha. Il n'en sera rien, le 30 juin le Congrès refuse toute forme de "fast track" et a désormais le droit d'amender.

    • Avec un excédent commercial qui, depuis 2005, vole de record en record (24,35 milliards $ sur juillet) la production industrielle "made in china" arrose la planète entière, y compris les pays en voie de développement (PVD) d'ou l'inquiétude légitime de ces Etats qui, pour protéger une industrie naissante, souhaitent maintenir des droits de douane élevés sur les produits manufacturés.
    • A l'origine l'objectif du Cycle de Doha était d'organiser les échanges commerciaux entre les pays économiquement avancés, principalement situés au Nord et ceux en cours de développement surtout répartis vers le Sud. Or depuis 2001, de l'Amérique latine à l'Asie bien des pays émergents ont effectivement émergés de sorte que l'axe commercial Nord Sud s'est doublé d'un axe Est Ouest entre les pays du Sud. La multiplication des intérêts commerciaux a rendu la conclusion d'un accord global beaucoup plus compliquée et aléatoire en raison de l'évolution constante des flux commerciaux.
    • L'échec du Sommet de Hongkong (décembre 2005) est sans doute à l'origine des multiples projets d'accords bilatéraux en cours d'étude ou de ratification depuis début 2006 (U.E-Canada, Mercosur-U.E, Inde-USA, Inde-Japon, USA-Vietnam, Inde-Pakistan,…et jusqu'à Corée du Nord-Corée du Sud !)
    Manifestants au sommet de l’OMC –WTO Hong-Kong 2005

    Ces accords créent de nouveaux rapports de force entre de nouvelles entités économiques et engendrent de nouvelles alliances susceptibles de remettre en cause les négociations entre les 150 membres de l'OMC.

    Bien en amont de ces considérations sur l'utilité et la pérennité de l'OMC, reste la question de la validité des hypothèses sur lesquelles les tenants de l'administration mondiale chantent l'apologie du libre échange planétaire.

    On se souvient de l'exemple célèbre inventé par David Ricardo (fondateur de la théorie du libre échange) : les vignerons portugais abreuvent l'Angleterre, les filateurs anglais habillent le Portugal et les consommateurs des deux Etats bénéficient de prix réduits grâce aux bienfaits de la spécialisation et d'une production en grande série.
    David Ricardo

    Ricardo confortait son hypothèse en écartant tout projet de délocalisation du textile anglais vers le Portugal en raison de "l'attachement naturel des entrepreneurs capitalistes à leurs patries"…?!...utopie d'une économie mondialisée fonctionnant avec des financiers qui auraient retrouvé les vertus du "bon sauvage" de J.J Rousseau et se garderaient bien de délocaliser pour leur seul profit au détriment de leurs compatriotes privés de gagne-pain (chômeurs ou travailleurs à salaires réduits).

    La réalité des délocalisations détruit l'hypothèse de Ricardo : au commerce entre deux Etats (Angleterre-Portugal) se substitue celui entre une multinationale et les consommateurs d'un Etat.

    Cela reste vrai même pour des activités non délocalisables, par exemple l'extraction du minerai de fer puisque les sociétés minières sont presque toujours "bi nationales".

    On relèvera que le commerce des matières premières minérales et des hydrocarbures n'entre pas dans les attributions de l'OMC.

    D'évidence si quelque génial fonds de placement pouvait délocaliser les terres de la Beauce pour bénéficier de conditions d'exploitation (quel vilain mot pour le beau métier de paysan !) moins onéreuses et bien il le ferait, et d'ailleurs en quelque sorte ils l'ont déjà fait en créant des sociétés multinationales pour cultiver, par exemple la canne à sucre au Brésil.

    On exploite une mine de fer, on cultive une terre ; dans les deux cas il y a activité productive ce qui permettrait de classer les fruits de l'agriculture sous l'appellation "matière première végétale" et donc d'échapper comme leurs consoeurs du monde minéral, à l'emprise de l'OMC.

    Tout spécialement à l'heure où la surproduction agricole (de surcroît soumise au bon vouloir du ciel) semble appartenir au passé.

    La crainte du retournement de tendance évoquée par les Américains à Potsdam résulte peut-être de leur confiance dans la victoire du combat acharné qu'ils mènent pour la promotion des semences OGM. Elles procurent de gros rendements dit-on, et peuvent donc provoquer le retournement en question, au demeurant passager puisqu'ils en détiennent le monopole. Ne parlons pas d'écologie…!!

    Avant de clore ces quelques lignes sur un sujet à suivre dans l'actualité à venir, ajoutons que Ricardo lui-même affirmait qu'en cas de modification brutale des flux commerciaux, les pays agressés par des importations à bas coûts pouvaient momentanément prendre des mesures protectionnistes (droits de douane, quotas…) tant à Bruxelles qu'à Genève "ils" ont oublié cette remarque.

    Pierre Jeanthon   « France Royaliste » http://www.lesmanantsduroi.com

    Rappel de quelques « principes » économiques… : http://fr.wikipedia.org/wiki/Avantage_comparatif

  • Promotion du Nouvel An de la Légion d'Honneur : quand Hollande nous fait passer du pathétique à l'immonde

    Chaque année, la traditionnelle promotion du Nouvel An de la Légion d’Honneur est l’occasion pour l’oligarchie qui nous gouverne de distribuer très généreusement les hochets à des personnalités ayant (selon ceux qui la dé-compose) « fait honneur à la France ».M.L. 

    Cette breloque autrefois réservée aux grands hommes incontestables, aux plus fidèles serviteurs de l’Etat, aux savants illustres ou aux militaires ayant fait don de leur vie à la Patrie est depuis un bon moment déjà devenue une distinction qui n’a plus guère de sens, tant elle est attribuée aussi bien à de vrais récipiendaires qu’à des femmes et hommes de -basse- cour, des artistes plus ou moins talentueux mais toujours à la mode, des vrais-faux journalistes évidemment aux ordres, des affairistes et lobbyistes de tous poils, et bien évidemment plus généralement et pour faire court aux copains et coquins de nos élites politiques de droite et de gauche confondues.

    La promotion du 1er janvier 2013 met ainsi « à l'honneur » 558 chevaliers, 97 officiers, 21 commandeurs, 2 grands officiers et 3 grands-croix. 681 personnes au total ! Ouf ! Pas une de moins… Elle représente la dernière des trois promotions civiles de 2012, portant donc le nombre total de décorés de la Légion d’Honneur à… 3.180 pour l’année ! Je ne sais pas pour vous, mais j’étais en ce qui me concerne très loin de me douter que la France devait ainsi exprimer -et pour la seule année qui vient de se terminer- sa reconnaissance à tant de monde !

    Dans la longue, très longue liste des heureux élus, on retrouve bien-sûr le lot habituel de sportifs ayant brillé sur les stades ou les terrains de sport : le simple fait d’obtenir une médaille… Mérite médaille, c’est bien connu ! Figurent donc entre autres (ils sont tout de même 87 !) pour cette année le champion de canoë-kayak Tony Estanguet, le judoka Teddy Riner, l'athlète malvoyante Assia El Hannouni, ou les nageurs Camille Muffat, Yannick Agnel et Florent Manaudou. Sont toutefois interdits de dessert Nikola Karabatic et Renaud Lavillenie, pour cause de petites ratures sur le CV qui font un peu désordre... Ce sera pour une autre fois sans doute.

    Parmi les artistes, hommes et femmes de plume ou supposés tels, à noter le on ne peut plus « hollando-compatible » réalisateur et comédien Bruno Podalydès, l'acteur Jean-Pierre Léaud (dont l’extraordinaire actualité artistique méritait à l’évidence d’être en ce début d’année 2013 ainsi honorée), le dessinateur de BD Jacques Tardi (*), dont l'œuvre en faveur de la France est évidente pour tous (du moins j’ose l’espérer !), ainsi que la très germanopratine et bobo de concours rédactrice en chef de Télérama, l’inénarrable Fabienne Pascaud, celle qui considère que la désormais culte pièce de théâtre Golgotha Picnic est un « spectacle profondément mystique… Sans doute le plus beau spectacle de Rodrigo Garcia » (et ceux qui n’ont jamais lu par ailleurs un de ces éditoriaux « téléramesques » où elle louait par exemple la formidable audace artistique d’un metteur en scène catalan ayant fait déféquer ses acteurs sur scène ne savent pas ce qu’ils ont perdu !).

    En ce qui concerne les personnalités issues du monde économique, Yvon Gattaz, ex-président du CNPF, est carrément élevé à la dignité de Grand-Croix (il était déjà Grand officier depuis septembre 2008, ce n’était visiblement pas assez). Grand-Croix de la légion d’Honneur… Le plus haut grade de L’Ordre, celui qui est attribué aux Chefs de l’Etat, aux militaires les plus prestigieux, aux résistants emblématiques, aux plus grands commis et serviteurs de la patrie, à quelques rares chercheurs, scientifiques ou universitaires de renommée mondiale... Et donc aujourd’hui à Yvon Gattaz, ancien patron des patrons, sous un gouvernement « de gauche » nommé par un Président qui « n’aime pas les riches »... CQFD

    Gattaz rejoint d’ailleurs grâce à cet honneur suprême de la Nation d'autres Grand-Croix tout à fait remarquables : Antoine Bernheim (décédé en 2012), grand banquier, dirigeant de Lazard Frères & Co, PDG de Generali, et membre du Siècle, Marc Ladreit de Lacharrière, ancien de la banque Indo-Suez, président de la Financière Marc de Lacharrière (Fimalac), président de la section française du groupe Bilderberg et… Membre du Siècle, ou Michel David-Weill, banquier, PDG en son temps de la Banque Lazard et … Membre du Siècle. Mais aussi Jacques Servier, des laboratoires du même nom (dont on a quelque peu entendu parler et pas forcément en bien ces dernières temps) ou Pierre Fabre, des laboratoires pharmaceutiques là encore du même nom (décidemment, ça paie bien pour les décorations, d'être dans le médicament !). Et même, et accrochez-vous bien à vos chaises … Mieux que cela, car croyez-moi, vous allez en avoir besoin... Jean Todt, ex-patron de l'écurie de formule 1 Ferrari, et actuel président de la Fédération Internationale de l'Automobile ! Si, si, vous avez bien lu : Jean Todt, Grand-Croix de la Légion d’Honneur… Comme De Gaulle, Pasteur, Leclerc, Foch, Joffre, De Lattre de Tassigny, Cambacérès ou Henri Bergson… Elevé au grade suprême de l'Ordre National par Nicolas Sarkozy lui-même, en 2011 ! N'oublions pas enfin dans cette petite liste non exhaustive (et pour la route) de citer quelques chefs d'états étrangers aussi remarquables et fameux que Bronisław Komorowski, actuel président de la République de Pologne ( ?) , Giorgio Napolitano, président en exercice de la République italienne ( ??) et Ilham Aliev… Président -sans doute à vie- d'Azerbaïdjan ( ???). Autant de personnages ô combien éminents, qui ont bien mérité de la France et des Français !

    Côté business toujours, Louis Schweitzer, l'ancien patron de Renault, est pour sa part seulement élevé au rang de Grand officier (encore un peu de patience, Louis !), et le président de Casino, Jean-Charles Naouri, chichement promu Officier.

    Business toujours, notre cher (très cher) ministre des affaires étrangères Laurent Fabius a aussi de son côté nommé au grade de Commandeur Yves-André Istel, homme d’affaires franco-américain richissime, ancien dirigeant de Lehman Brothers et de la banque Rothschild, membre de l’Investment Banking Committee et de la French American Foundation. Istel a d'ailleurs et décidemment toutes les vertus aux yeux de notre chère république, puisqu’il est également Officier des Arts et de Lettres.

    Bien entendu, le wagon des renvois d’ascenseurs politiques est lui aussi bien pourvu : on y découvre entre autres Nacer Meddah, préfet…Mais surtout secrétaire général de la campagne élyséenne de François Hollande, ou Martin Hirsch... Hirsh, pourtant ancien ministre de Nicolas Sarkozy, mais qui avait eu la très noble et très bonne idée de trahir celui-ci peu avant les élections et d’appeler à voter Hollande pour la présidentielle de 2012. Trahison qui lui valut nettement moins d'ennuis et même d'insultes dans les colonnes de nos chers médias que celle d'un Eric Besson en 2007 : car si trahir la gauche pour la droite est forcément ignoble, trahir la droite pour la gauche est évidemment formidable... Pour cette superbe action, Hirsh méritait bien une médaille fort judicieusement estampillée de ce mot qui lui va donc comme un gant : « Honneur ». Tiens, au fait, et pendant qu'on y pense, ils ont oublié Roselyne Bachelot...

    Enfin, mention spéciale pour le directeur général de l'Organisation Mondiale du Commerce, le socialiste Pascal Lamy, promu quant à lui Commandeur. En cette période d’euphorie économique que le monde traverse, et étant donné le rôle éminemment social et progressiste qu’y joue chaque jour l’OMC, c’était bien la moindre des choses !

    Tout cela est bien-sûr grotesque, pathétique, parfois même obscène. Jusque là, rien de nouveau sous ce soleil si chaud et si particulier qui luit pour nos élites dans les palais dorés et douillets de la République, pendant que le petit peuple se gèle les miches dehors. Mais cette année, grâce à François Hollande, Jean-Marc Ayrault et tout leur orchestre, nous avons franchi un nouveau palier dans le sordide, et avons même carrément basculé dans l’immonde...

    Vous le savez sans doute déjà, hormis les joyeux drilles évoqués plus haut, la Légion d’Honneur a également été attribuée dans cette promotion du nouvel an et à titre posthume à Abel Chennouf, Imad Ibn Ziaten et Mohamed Legouad, les trois militaires assassinés en mars 2012 par Mohamed Merah...

    Certes, des esprits chagrins pourrait relever avec justesse que nos trois militaires ne sont pas tombés au champ d’honneur et l’arme à la main pour défendre la Patrie sur un lointain champ de bataille comme leurs compagnons morts en Afghanistan, mais dans les rues de Toulouse et Montauban, en allant faire les courses ou en faisant la queue devant un distributeur de billets… Certes, certes... Il n’en reste pas moins qu’ils ont bien été tués par leur assassin pour ce qu’ils représentaient, et qui était insupportable à ses yeux : des militaires français d’origine étrangère qui avaient choisi de servir la France, fut-ce au péril de leur vie. Parmi les joyeux « nominés légionnaires d’honneur » cités plus haut, ils étaient donc très loin de faire tache, du moins si l’on s’en tient au sens péjoratif de ce terme. Si trois noms méritaient d’être sur la liste de la promotion du Nouvel An, c’étaient en l'occurrence bien les leurs. Mais pas uniquement. Car lors de sa sanglante épopée, Merah avait aussi tenté d’assassiner un quatrième militaire : le caporal Loïc Liber. Très grièvement blessé, celui-ci n’est toutefois pas mort. Il a survécu... Mais est désormais tétraplégique. Le petit veinard ! Pas mort, il n’a lui donc eu droit… Qu’à la Médaille Militaire !

    Oui, vous avez bien lu, et il convenait en effet de faire le distinguo : quand on sert la France de François Hollande, la tétraplégie, ce n’est pas assez cher payé pour mériter la Légion d’Honneur. C’est en tout cas nettement moins méritoire pour notre gouvernement à la rose que les « exploits et services évidents rendus à la Nation » des 678 autres honorés du jour de l’An. Pas de pot pour lui, Loïc Liber était sans doute 682ème sur la liste du jour, et le 3.181ème sur celle de l'année... A quoi cela tient parfois, l'honneur, en 2013...

    Marc Leroy 
    La Plume à Gratter
    2/01/2013

    NDLR : Depuis la rédaction de cet article, Jacques Tardi, l'auteur de bandes dessinées a dit sa «stupéfaction» qu'on lui ait attribué cette décoration et justifie son refus par sa volonté de «rester un homme libre».(Libération 2/01/2013)

    Correspondance Polémia – 8/01/2013