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France et politique française - Page 1930

  • Loi Santé : vers la régularisation des médecins étrangers

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    La récente loi Santé s’est penchée sur le statut des médecins ayant obtenu leur diplôme hors de l’Union européenne. Ils seraient environ 4.000, et s’ils n’existaient pas, de nombreux hôpitaux auraient mis la clé sous la porte depuis longtemps.

    Officiellement interdits d’exercer en France, ces praticiens (parfois apatrides ou réfugiés) sont toutefois employés sous diverses étiquettes dans notre service public hospitalier, avec un double avantage pour celui-ci. Une précarité de statut proche du siège éjectable qui les oblige à accepter les sujétions les plus pénibles, et une rémunération proche de celle d’une aide-soignante : pour lui-même, l’État accommode toujours les règles qu’il impose au privé.

    Or, certains de ces médecins sont excellents, polyglottes parfois passés par les meilleurs services internationaux, avant que la situation politique de leurs pays ne les en chasse. D’autres ont reçu une formation réelle et validée, mais d’un niveau inférieur aux normes européennes. Certains, enfin, après quatre ou cinq ans d’études, ont purement et simplement acheté un coup de tampon à un fonctionnaire véreux et/ou auto-désigné à l’occasion d’un marasme politique.

    L’évaluation de leur réelle aptitude à prendre en charge notre santé a fait l’objet de divers systèmes successifs (commissions, examens, recertifications, stages, etc.) dont l’incohérence et le télescopage ont plongé certains contingents dans le vide juridique et des situations inextricables.

    C’est ce que que la loi Santé veut régulariser d’ici à la fin 2021, une commission (la dernière ?) allant être mise en place pour étudier leurs dossiers afin de certifier leurs niveaux de compétences et leur délivrer une autorisation d’exercice. Parfois à titre temporaire, le temps que la commission étudie leur dossier. Le cas échéant, un « parcours de consolidation des compétences » pourra être prescrit.

    Quant aux nouveaux arrivants de pays hors Union européenne, ils ne pourront exercer en France qu’après avoir passé un examen, appelé de liste A, ou avoir étudié dans des universités européennes.

    Mais comment les hôpitaux, déjà exsangues, financeront-ils l’augmentation de la masse salariale qui résultera inexorablement de ces dispositions ? C’est un autre dossier, et peut-être le plus épineux.

    Richard Hanlet

    https://www.bvoltaire.fr/lois-sante-vers-la-regularisation-des-medecins-etrangers/

  • France : la disparition – Le Samedi Politique avec Barbara Lefebvre

     

    La disparition de la France avec Barbara Lefebvre

    Barbara Lefebvre est enseignante d’histoire-géographie. Avec son dernier ouvrage, C’est ça la France (Albin Michel), l’auteur nous livre un constat accablant de la situation du pays, entre mépris de soi et communautarisme. Un essai qui tire la sonnette d’alarme pour d’urgence renouer avec la Patrie.

    Les symboles dévoyés ou raillés

    Depuis plusieurs dizaines d’années, les symboles de la France sont voués aux gémonies… Associés aux fameuses « heures les plus sombres de l’histoire », les drapeaux tricolores n’ont plus le droit de citer dans la sphère publique en dehors des manifestations sportives. Un vide rapidement comblé par les identités de nations étrangères et les symboles européens.

    L’école devenue terreau du communautarisme

    A force d’adaptations et de révisions de l’histoire, l’Education Nationale ne remplit plus son rôle. Les élèves annoncent quand ils le veulent encore des poncifs bien-pensants où la repentance de la France tient un rôle toujours grandissant. Entre discrimination positive, culte victimaire et poids grandissants des Indigènes de la République, la machine à intégration s’est enraillée.

    L’explosion d’une nation

    Les territoires se morcellent, les populations se séparent, le communautarisme est désormais perceptible dans tous le pays. Entre les quartiers totalement défrancisés et les zones périphériques désertées par les services publics, le pays est devenu un amoncellement de zones de non-droit… Celles où le droit n’existe plus et celles qui n’ont plus le droit à rien.

    https://www.tvlibertes.com/le-samedi-politique-france-la-disparition-avec-barbara-lefebvre

  • Ni France des homards, ni France des kebabs… on a le droit ?

    Ce n’est pas rien, d’être porte-parole du gouvernement. On en est à la fois le miroir, l’émissaire, le traducteur, l’intermédiaire, l’avocat, l’identité. On porte cette parole du gouvernement respectueusement comme le Saint-Sacrement et sans la travestir.

    Si Sibeth N’Diaye est ce fidèle reflet, il y a de quoi s’interroger.

    Le premier langage, celui que l’interlocuteur perçoit tout d’abord, est celui du corps. Passons sur le piercing lingual, qu’elle « tient à conserver malgré ses fonctions de porte-parole du gouvernement », explique Gala (11 juillet 2019), parce qu’il « lui rappelle son engagement passé et le travail de terrain qu’elle effectuait pour convaincre les jeunes de se mobiliser, notamment après le coup de tonnerre du 21 avril 2002 », et qu’elle « avait entamé un tour de France avec l’UNEF entre les deux tours de la présidentielle, pour convaincre la jeunesse étudiante de se mobiliser contre le FN ». Quel rapport ? Mais admettons. Après tout, s’il ne l’empêche pas de s’exprimer – l’organe sur lequel il est posé étant quand même son outil de travail -, cela ne nous regarde pas.

    Passons sur ses tenues bigarrées diverses et variées. Les goûts et les couleurs, ma foi… et convenons que les costumes ajustés d’Emmanuel Macron ont remplacé les tenues tirebouchonnées de François Hollande sans que cela ne change d’un iota le mal-être des Français.

    Ses atours « très décontractés » – comme les décrit (toujours) Gala – du 14 juillet ont fait, en revanche, légitimement tousser. Son tee-shirt imprimé « Tous les garçons et les filles », refrain de Françoise Hardy, sera sans doute du meilleur effet sur la plage, mais aucun ministre n’aurait eu l’idée d’arriver accoutré de son pendant masculin, version Jacques Dutronc « Je suis un opportuniste, je retourne ma veste », même si c’est souvent vrai.

    Emmanuel Macron n’arborait ni tongs ni bermuda, les forces armées qui défilaient devant la tribune officielle dans leur costume chamarré auraient assez peu apprécié. La moindre des choses, pour un porte-parole, serait de se mettre modestement au diapason. Mais casser les codes est devenu le nouveau code. Et ses origines, qu’elle convoque à l’envi pour tétaniser ses détracteurs, ne sont pas le sujet. J’ai fait ma première communion au Sénégal, pays natal de Sibeth N’Diaye, et me différenciais, ce matin-là, à mon grand dam, des autres enfants par deux caractéristiques, les photos peuvent en témoigner : ma couleur de peau, à laquelle nul ne pouvait rien, et ma tenue que je reprochais in petto à ma mère… je portais robe à bretelles et sandales quand toutes les fillettes avaient les épaules couvertes et des socquettes bien tirées dans des chaussures fermées, ce qui, trouvais-je, me faisait ressembler par comparaison à une va-nu-pieds.

    Mais ce sont surtout ses mots du 17 juillet, pour commenter la démission du ministre de l’Écologie, qui ont déchaîné les passions sur les réseaux sociaux : « Tout le monde ne mange pas du homard, on mange plutôt du kebab. » Pour la porte-parole de l’Élysée, exit le jambon-beurre, la quiche lorraine, la salade parisienne, le petit salé, la galette bretonne, le gratin dauphinois et tutti quanti… le plat populaire français symbolique est désormais le kebab.

    En février 2017, Emmanuel Macron ironisait sur « les petits bourgeois », « les immobiles », ces empêcheurs de consommer en rond qui s’opposaient aux ouvertures le dimanche parce que, ce jour-là, « on reste chez soi à manger la blanquette de veau en famille ». Ce dont Emmanuel Macron rêvait, sa porte-parole Sibeth N’Diaye l’a fait : la France blanquette de veau n’est plus, écrasée entre la France des hauts lieux, celle des homards, et la France des banlieues, celle des kebabs. Avec le néant au milieu.

    Son piercing, suggère Gala, serait un porte-bonheur dans sa lutte contre l’extrême droite ? Si elle multiplie ce genre de déclarations, au vu des tombereaux d’indignation, c’est tout un champ de clous en rangs serrés qu’il va falloir planter avant les prochaines élections.

    Gabrielle Cluzel

    Tribune reprise de Boulevard Voltaire

    https://fr.novopress.info/

  • Yves de Fromentel, paysan bio : “Les élections municipales de 2020 sont notre dernière chance”

    Yves de Fromentel est un défenseur de la paysannerie bio et vertueuse, du respect des traditions et du circuit court.

    Dans cette petite vidéo, il présente son activité.

    Et il conclut par un message important : les élections municipales de mars 2020 sont essentielles pour défendre les intérêts de la France rurale et des vrais paysans !

    https://www.medias-presse.info/yves-de-fromentel-paysan-bio-les-elections-municipales-de-2020-sont-notre-derniere-chance/110655/

     

  • Brandir un drapeau est un acte éminemment politique

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    Par Malika Sorel*

    LE FIGARO. - Dimanche dernier, après la qualification de l’Algérie, il y a eu 282 interpellations suite aux désordres causés par des supporteurs algériens. Doit-on y voir de simples « débordements » liés à la liesse ou le symptôme d’un malaise plus profond ?

    Malika SOREL. - Ce n’est pas la première fois qu’on observe ce phénomène, et cela prend une ampleur inquiétante, du fait du nombre de personnes enclines à braver l’ordre républicain. Par ailleurs, hisser ou planter un drapeau n’est jamais anodin. C’est un acte éminemment politique qui symbolise, tout comme l’hymne national, un ancrage moral, l’attachement à un socle de principes et de valeurs, et bien sûr un enracinement sentimental. Brandir le drapeau sous le nez de l’ancien pays colonial, c’est l’expression d’une revanche sur l’Histoire. Une revanche qui s’est trouvée légitimée par le candidat Macron lorsqu’il a accusé la France de « crime contre l’humanité ». L’Occident freudien justifie, excuse, et son monde politique affiche au grand jour sa trouille des « jeunes » de l’immigration. Il est donc perçu comme accommodant, conciliant, peureux : traduire « dévirilisé ». Cet Occident n’inspire plus ni respect ni crainte, sentiments ici intimement liés. Est désormais profondément ancrée la conviction que pour obtenir, il faut faire peur ; terrible spirale !

    Au-delà des violences, comment expliquez-vous ce besoin d’afficher bruyamment leur identité d’origine pour des jeunes souvent nés en France ?

    C’est bien la démonstration que la naissance en France n’est pas un critère d’analyse pertinent ! L’arrivée continue de migrants produit un réenracinement dans les mœurs d’origine. L’intégration s’est dégradée dans le temps avec le refus croissant de respecter les principes républicains, à commencer par la laïcité et la liberté qui permet à chacun de choisir sa propre vie. Ce sont les femmes qui en subissent de plein fouet les conséquences. J’ai souvent pensé que si les menaces avaient pesé en priorité sur les hommes, nos gouvernants auraient su réagir promptement. Afficher son identité d’origine, c’est montrer son allégeance et ainsi avoir la paix, car à mesure que l’État cédait aux revendications communautaires, le groupe culturel d’origine accroissait sa pression – voire sa répression – sur chacun des membres supposés lui appartenir. C’est la capitulation de l’État qui pousse un nombre croissant de personnes de l’immigration à tourner le dos à l’intégration culturelle. Autre faute: avoir installé une prime à la non-assimilation. Du fait des politiques de discrimination positive progressivement mises en place, s’afficher ou se revendiquer de la « diversité » peut parfois faire office de coupe-file. Il n’y a plus vraiment de raison pour que les enfants de l’immigration s’assimilent. Or, le gouvernement prévoit d’intensifier ces politiques.  

    « C’est un pauvre cœur que celui auquel il est interdit de renfermer plus d’une tendresse », expliquait Marc Bloch dans L’Étrange Défaite. Peut-on reprocher aux enfants de l’immigration leur fierté pour leurs origines ? Celle-ci est-elle incompatible avec le respect, voire l’amour, de la France ?

    Nul n’interdit de renfermer plusieurs tendresses dans son cœur, mais Marc Bloch disait bien plus important: que la France était la patrie dont il ne saurait déraciner son cœur et qu’il s’était efforcé de la défendre de son mieux. Il est mort pour la France! Nous ne sommes pas du tout dans la même situation. Nombre de parents éduquent leurs enfants dans un respect quasi religieux de leur pays d’origine. Et c’est lui qui devient ainsi le vrai pays de leurs enfants. Un pays qui n’a rien fait pour eux et qu’ils adulent. Quant à la France, c’est elle qui leur a donné ce qu’ils possèdent, les prend en charge si besoin... Le problème n’est donc pas économique, et l’amour ne se décrète ni ne s’achète ! Le passé douloureux de la France se trouve constamment remis sur le devant de la scène, et il n’est plus question que de lutte contre des discriminations et une « islamophobie » dont les Français de souche se rendraient coupables. Des lois sont votées pour contraindre l’expression et empêcher ainsi les Français de dire ce qu’ils ont sur le cœur. Il ne fait plus bon être français dans ce pays que je ne reconnais plus. Mon chagrin est infini.

    Dans votre dernier livre notamment, Décomposition française, vous montrez toute la complexité du processus d’assimilation. Est-ce toujours un choix douloureux ?

    Oui. S’assimiler à un autre peuple que celui de ses ancêtres est une décision personnelle, intime, qui se joue entièrement sur le registre affectif et moral. Au sein d’une même famille, et évoluant dans un même environnement, certains enfants s’assimilent, d’autres pas. Cette problématique dépasse par ailleurs largement l’approche simpliste et nuisible de l’origine des prénoms. Ayant travaillé à l’intérieur du système politique et administratif, je peux témoigner du fait que beaucoup de ceux qui ont participé à mener la France dans la situation actuelle portaient des prénoms chrétiens.

    Vous plaidez plutôt pour l’intégration...

    Je plaide pour la reconnaissance du fait  que l’intégration est un processus à l’issue non prédictible qui peut déboucher ou pas sur une assimilation. Or le code civil, qui imposait que l’octroi de la nationalité française soit subordonné à l’assimilation, a été violé. La citoyenneté a été vidée de sa substance. Plus grave encore, les papiers d’identité confèrent un droit de propriété sur la terre. Les élites ont donc disposé de la France comme si elle leur appartenait en propre, ce qui est contraire au principe démocratique inscrit dans la Constitution : « Le gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple ».

    François Hollande, dans Un président ne devrait pas dire cela, évoquait le risque de la partition. Comment l’éviter ?

    J’ai abordé à maintes reprises la liste des erreurs à éviter et des politiques à déployer. L’urgence ici, c’est d’alerter sur deux projets en cours qui pèseront sur la cohésion nationale. Le président a évoqué l’idée d’une organisation de l’« Islam de France ». L’opération a déjà commencé dans les territoires avec une circulaire adressée aux préfets par le ministre Castaner. L’expérience montre que le risque existe que certains membres partagent de près ou de loin des idéologies incompatibles avec la République. Or, la défense de l’intérêt général commande non pas le placement sous tutelle d’une partie des descendants de l’immigration, mais au contraire leur émancipation pour qu’ils puissent vivre leur religion dans sa seule dimension de foi, donc dépouillée de ses dimensions politiques. Par ailleurs, en reconnaissant récemment les diasporas africaines, le président donne corps à l’existence de plusieurs peuples sur un même territoire : les diasporas sont des peuples qui gardent un sentiment de leur unité malgré l’éclatement géographique (Dominique Schnapper). Il accélère, là aussi sans le vouloir, la partition de la France. Qui saura lui faire entendre raison? Il y a urgence.

    (*) Décomposition française. Comment en est-on arrivé là ? (Fayard) a reçu le prix Honneur et Patrie de la Société des membres de la Légion d’honneur.

    Source : Le Figaro 19/07/2019

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • Un ministère à haut risque

    6a00d8341c715453ef0240a46f3a5d200c-320wi.pngRoue de secours de la bien-pensance, l'Écologie semble porter la poisse aux politiciens qui prétendent la mettre en avant pour sauver la Planète. Cet objectif ridicule ne fait pas encore partie des haines interdites, pourchassés par la loi Avia. Qu'on se rassure : on verra bientôt venir le jour de la répression de l'écophobie. On remarque déjà l'apparition, d'ailleurs, d'une tentative de reconnaissance de l'écocide. Ce mot semble inconnu du grand Littré, mais on n'arrêtera pas le progrès de l'enrichissement de la langue française.

    Tout cela semble en très bonne voie, du moins dans le sérail des gens qui se réclament du progressisme, un terme qu'on utilisait autrefois pour étiqueter les compagnons de route du parti communiste mais qui ne déplaît pas aux jupitériens.

    Hélas, hélas, hélas, quand on passe aux questions concrètes, le diable perturbe, selon sa bonne vieille habitude, les détails dans lesquels, comme chacun devrait le savoir, il aime à résider.

    C'est sans nul doute Belzébuth, épaulé en la circonstance par le diablotin au derrière rouge Edwy Plenel, qui après avoir tenté le couple Rugy avec un plat de homards, infiniment plus cher pour le contribuable que la fameuse pomme d'Adam et Ève, s'est employé à le disqualifier.

    Doit-on souligner que la remarquable nullité du personnage avait fait jaser lorsqu'il occupait, jusqu'en octobre 2018, le perchoir de la présidence de l'Assemblée nationale. Et c'est à cette époque qu'il s'était permis, au grand scandale rétrospectif de Sibeth Ndiaye de ne pas régaler ses invités des excellents kebabs qu'elle semble juger recommandés pour son efficace régime.

    Or, l'information supposée décisive a définitivement éclaboussé, non pas l'ancien occupant de l'Hôtel de Lassay, alors quatrième personnage de l'État, mais le numéro deux du gouvernement qu'il avait accepté de devenir au lendemain de la fracassante démission de Nicolas Hulot.

    C'est bien le ministre de la Transition écologique qui s'est vu touché, coulé, comme englouti dans les algues vertes du lisier de cochons.

    Libération a donc beau jeu d'évoquer le "ministère maudit".

    On ne compte plus, en effet depuis le départ en 1974, de Robert Poujade du ministère de l'Environnement, créé en 1971, le nombre de ministres qui se sont succédé. Libé, dont la mémoire ne va pas beaucoup plus loin, se contente de constater qu'une "quinzaine de ministres se sont succédé depuis 1995." En fait, c’est infiniment plus si l’on tient compte des éphémères secrétaires d’État et autres ministricules oubliés.

    C'est, surtout, faire bon marché d'un autre aspect de ce ministère. Il ne coiffe plus désormais les bonnes vieilles Directions départementales de l'équipement, fiefs du corps polytechnicien par excellence des Ponts-et-Chaussées. Grosso modo, maladie de la réformite oblige, elles sont devenues, sous Sarkozy, Directions départementales des territoires. Ça change tout bien sûr. Mais en dehors de l'objectif qui, entre une série d'autres priorités, leur est assigné de promouvoir le développement durable, elles n'ont fait qu'étendre leur pouvoir aux activités agricoles et maritimes. La transition écologique reste un slogan à l'usage des gogos et surtout un argument réputé imparable en faveur des nouvelles taxations qui contredisent la promesse maintes fois réaffirmée par les princes qui nous gouvernent de ne pas créer de nouveaux impôts.

    On voit bien que, de plus en plus, les dirigeants de l'Hexagone se payent de mots, d'éléments de langage et de demi-vérités.

    Nous nous trouvons de la sorte dans le royaume de la Communication.

    Or, l'exercice va se révéler particulièrement difficile pour la nouvelle promue Élisabeth Borne. Compétente sans doute, en particulier dans le domaine des Transports, courageuse à ses heures, cette estimable personne, qui, au moins, n'a jamais fait semblant de militer chez les Verts, manquait, jusqu'ici, d'une qualité essentielle au fonctionnement du régime actuel, le sens, précisément, de la Communication.

    Jupiter, en moins de deux ans, a donc usé deux ministres de cette transition écologique, inventée en 2017, adossée à la prétendue urgence climatique. Dans combien de temps la nouvelle titulaire de ce maroquin glissant se trouvera elle-même, marin rejeté par la mer, hors d'usage ? Les paris sont ouverts.

    JG Malliarakis 

    https://www.insolent.fr/2019/07/un-ministere-e-haut-risque.html

  • Fusion des régions : le fiasco des économies d’échelle

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    Soyons objectifs, il arrive qu’un média grand public publie de temps à autre de vraies informations novatrices et objectives. Ainsi, France Inter s’est récemment penchée sur les conséquences de la fusion, en janvier 2016, de plusieurs anciennes régions françaises.

    22 régions existaient depuis 1970 en métropole. En France, l’aviez-vous remarqué, il est de coutume de réformer ce qui fonctionne correctement pour ne pas avoir à mettre en œuvre des réformes réellement utiles, mais demandant un vrai courage politique.

    François Hollande, toujours inspiré et toujours content de lui, modérément atteint de réformite, crut cependant bon de les ramener à 13, ce qui, par la suite, ne lui porta pas pour autant bonheur en politique.

    L’émission « Secrets d’info », de Jacques Monin et Cécile Hautefeuille, nous en conte les brillants résultats pour ce qui concerne, et à titre d’exemple, la monstrueuse région Occitanie. Issue de l’addition de Midi-Pyrénées et de Languedoc-Roussillon, elle est la seconde plus vaste région de France et s’étend des Pyrénées au Rhône en passant par le Massif central.

    Le maître mot de ces fusions régionales, outre l’imitation servile, et habituelle en France, de l’Allemagne, c’est « économie d’échelle ». Comment fonctionnent les économies d’échelle ? Vous fusionnez plusieurs unités, administratives par exemple, et vous regroupez les services communs en un seul gros service « dégraissé ». C’est une idée de théoricien en chambre qui semble à première vue judicieuse.

    Résultat pour la nouvelle Occitanie : une augmentation de 45 % des frais de fonctionnement.

    Car Montpellier ayant perdu son statut de capitale régionale, il a été décidé que toutes les sessions plénières des élus auraient lieu là-bas, quatre fois par an. L’hémicycle de l’ancien hôtel de région de Montpellier étant trop petit pour accueillir tous les élus, les sessions plénières ont lieu au parc des expositions de Montpellier. Moquette, cloisons, sièges, bureaux, climatisation : il faut tout monter puis démonter, et ça coûte très cher.
    L’Occitanie est immense ! Le nombre de kilomètres effectués par les agents a augmenté de 78 % en 2016, par rapport à 2015. Ainsi, la Lozère dépend désormais de Toulouse, bien plus éloignée que Montpellier.

    Pour se rendre aux commissions permanentes qui ont lieu à Montpellier, certains élus font huit heures de trajet aller-retour pour une réunion de travail de deux à trois heures. En 2017, les frais de déplacements des élus ont atteint 646.000 euros.

    Cette fusion a mis en commun des personnels qui, à compétence égale, n’avaient pas les mêmes primes. Il a donc fallu harmoniser ces primes, et cela s’est fait par le haut. Coût de l’opération : près de 5,5 millions d’euros par an.

    Et ainsi de suite ; les « économies d’échelle » se soldent en fait par des dépenses considérables et des complications imprévues. Éloigner les centres de décision de lieux d’application n’a rien de judicieux. Revenir en arrière serait souhaitable, mais à nouveau bien coûteux.

    Bref, une usine à gaz, bien de chez nous, bien inutile, qui coûte un pognon de dingue.
    Je me demande souvent comment la France tient encore debout. Simplement parce qu’il existe encore des gens de bon sens qui ne se soucient pas des économies d’échelle !

    Jean-Charles Mignard

    https://www.bvoltaire.fr/fusion-des-regions-le-fiasco-des-economies-dechelle/

  • Débordements algériens : le désastre annoncé – Journal du vendredi 19 juillet 2019

     

    Débordements algériens : le désastre annoncé

    Une finale de compétition continentale de football et un chaos annoncé. Après plusieurs rounds d’observations lors des précédentes rencontres, les pouvoirs publics s’avèrent incapables d’empêcher les exactions des supporters algériens sur le sol français.

    FaceApp et Big Data : Le journalisme à deux vitesses

    Alors que des milliers de personnes publient sur le net des photos d’eux vieillies grâce à FaceApp, une application pour smartphones, les medias alertent sur la sécurisation des données. Une mise en garde massive quasi inédite.

    Swimmy, le Airbnb des piscines qui a la cote

    Alors que l’été est propice à baignade, de nombreux particuliers n’hésitent pas à mettre leur piscine privée en location. Parmi ces plateformes, Swimmy, une start-up au succès grandissant.

    L’actualité en bref

    https://www.tvlibertes.com/debordements-algeriens-le-desastre-annonce-journal-du-vendredi-19-juillet-2019

  • Vers un totalitarisme “français”, “laïque” et “républicain” ? (3)

    Vers un totalitarisme “français”, “laïque” et “républicain” ? (3)

    D’un lecteur, Thomas Jane :

    Nous proposons ici tout d’abord quelques éléments de réponse à deux questions soulevées par nos précédents articles (premier article ; deuxième article).

    Et nous reprenons une citation très profonde du Cardinal de Richelieu, indiquée en commentaire :

    « Le Règne de Dieu est le principe du gouvernement des Etats, et c’est une chose si absolument nécessaire que, sans ce fondement, il n’y a point de prince qui puisse bien régner ni d’Etat qui puisse être heureux.»

    Dans cet esprit, nous établirons dans une troisième section que pour être vraiment laïc, l’état doit être chrétien.

    1. Nous demandions avec inquiétude dans notre deuxième article « ce que peut un homme seul, ou une minorité, même « consistante™», face à la souveraineté absolue du Peuple revendiquée si ardemment par nos Républicains, ou tout simplement face à une majorité manipulée avec astuce ?»

    Il va sans dire qu’il est deux façons de manipuler une majorité : l’amener à soutenir telle idée, tel projet, telle réforme, tel parti, tel homme ; ou encore la distraire, l’occuper, pour qu’elle ne prenne jamais conscience qu’elle n’exerce jamais aucun pouvoir : que les institutions soient biaisées, ou que le pays soit fracturé et aux mains d’une majorité relative ou de gouvernement qui n’est qu’une éternelle minorité réelle.

    Pour ne faire de peine à personne, nous ne chercherons pas à établir combien d’hommes (ou de femmes !) politiques en France sur les 30 dernières années ont exercé un mandat politique avec la majorité du corps électoral correspondant.

    1. Comment comprendre l’appel du pape François à des « prophètes de sainteté, qui s’engagent dans les affaires publiques, sans crainte de se salir les mains » ?

    Il est certain que ce n’est pas un appel à renier les exigences de la vérité ni les appels de sa conscience : il ne s’agit de renier ni Dieu, ni soi-même (il s’agit bien de vivre, choisir, agir par égards pour Dieu en soi-même).

    Il est certain que ce n’est pas non plus un appel au laisser-aller, et moins encore à la négligence : le chrétien en politique est davantage exposé aux petits pièges ordinaires entre amis politiques (épines derrière les roses ; peaux de banane ; ciseaux à bois dans le dos ; cadeaux ou avantages qui deviennent compromission et moyen de pression ; faiblesse repérée, notée, et utilisée pour faire chanter : même sans faire d’erreur, chacun est vulnérable par ce(ux) à quoi il est attaché…). Le chrétien en politique est donc appelé à une vigilance particulière, et à solliciter avec infiniment d’ardeur le Secours divin et le Conseil de l’Esprit Saint. Il doit en outre être conscient qu’il devient d’autant plus « dangereux » et donc à « abattre » qu’il est réellement libre.

    Voilà pour ce que « se salir les mains » ne doit pas être. Il me semble que dans ce propos, le pape François veut évoquer deux niveaux, et le camarade Socrate, un troisième en plus.

    Le premier niveau est de l’ordre de la lucidité sur la condition de l’homme, sur lequel Socrate, François, Saint Thomas et Saint Louis sont d’accord : les hommes sont pécheurs, les structures viciées – d’autant plus difficiles à rectifier un tant soit peu qu’elles sont complexes – et les moyens, toujours limités et dérisoires. Il faut s’engager en politique en ayant conscience que l’on a le devoir d’agir aussi bien que possible, mais qu’en réalité rien ne saurait être intégralement droit et juste, et même suffisant.

    La politique, par définition, fixe et cap et même arbitre entre des nécessités vitales : la paix et la sécurité, l’alimentation, la santé et le soin des malades, l’éducation et l’économie pour préparer l’avenir, l’assistance publique aux pauvres et déshérités (parmi lesquels il serait injuste de refuser totalementd’inclure la catégorie des ‘migrants’), par exemple.

    Et à chaque fois, il y a des sacrifices. La doctrine sociale de l’Eglise recommande par exemple que les dirigeants suscitent les conditions permettant à chaque famille d’avoir une maison, un lopin de terre, et un travail. Ceci est très beau, serait sans doute très fécond (et est très éloigné de la direction prise par notre société). Renverser le mouvement actuel – choisir de donner à chaque famille une maison, un jardin, et un travail – n’est pas de soi « impossible », surtout avec les nouveaux moyens de travail délocalisé. Mais cela demande des investissements, une ligne suivie sur une longue durée, et donc des sacrifices sur d’autres postes – au moins transitoires… si tant est qu’au bout du chemin on en récolte des fruits ! Imaginons ce qu’il en serait si l’on devait choisir entre reconstruire et soigner…

    Le deuxième niveau est celui de la prudence et de la sagesse politiques– sur lequel là encore, Socrate, François, Saint Thomas d’Aquin, Saint Louis sont d’accord : il faut s’engager dans les affaires publiques en pensant non corriger tout mal, ni même en l’espérant, mais en ayant conscience que l’on aura le devoir même d’organiser le mal qui ne pourra être éradiqué.

    Le meilleur exemple en reste l’organisation des maisons closes par Saint Louis, fondée en vérité et justice par Saint Thomas d’Aquin : il est des maux à tolérer pour éviter des désordres plus grands, et en même temps pour ménager à l’homme bon un juste espace de liberté – plaidoyer net contre le totalitarisme, en particulier la police de la vertuqui par son excès de rigueur contraint trop et empêche beaucoup de bien d’advenir (relire Michel Villey).

    Le troisième niveau, celui de la fuite courageuse et vertueuse face au martyre, est hors du champ du propos du pape François. Mais Socrate est parfaitement d’accord avec Saint Thomas More : il faut tout faire pour éviter d’être acculé au martyre. Pour Socrate, il est des types d’âmes si droites (et si fragiles d’être droites) qu’elles ne sauraient s’engager n’importe comment dans la vie publique sans être totalement broyées, brisées, ou même éliminées, et celles-ci doivent agir avec la plus grande prudence, et s’écarter radicalement de la conduite des affaires publiques.

    1. Pour être vraiment laïc, l’état doit être chrétien

    Nous commencerons par établir le devoir pour l’état laïc d’être chrétien.

    Puis nous établirons l’impossibilité pour l’état d’être vraiment laïc sans être chrétien.

    Enfin, nous rappellerons la doctrine de Saint Thomas d’Aquin sur la consistance de l’ordre temporel.

      1. L’état doit être chrétien

    Le Christ commande « Rendez à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu ».

    Or ce commandement universel vaut pour César, qui à l’époque du Christ incarnait le pouvoir politique.

    Donc César a à rendre un culte à Dieu, comme homme privé toujours, comme homme public selon des modalités variables avec les temps et les lieux.

    De plus, il faut non séparer le temporel du spirituel, mais distinguer les deux ordres distincts dans lesquels tous les hommes sont totalement plongés : la vie temporelle préparant la Vie éternelle. Ce n’est pas ‘à l’état, le temporel ; à l’Eglise, le spirituel’(distinction et non séparation qui anime la vie même de l’Eglise, où ce n’est pas plus ‘aux laïcs, le temporel ; aux clercs, le spirituel’).

    En effet, on ne peut convenablement administrer les affaires temporelles que dans une perspective spirituelle.

    Le matérialisme idolâtrique de la classe, de la race, ou aujourd’hui de la crasse, est fondamentalement incapable de proposer un avenir, car pour envisager l’avenir, il faut lever les yeux au loin, au ciel, vers l’invisible.

    Inversement, insiste Benoît XVI, on n’a de juste perspective spirituelle qu’incarnée, à l’image et à la ressemblance du Christ, Dieu fait homme.

    Chez les moines du premier millénaire, par exemple, qui ont façonné l’Europe socialement, culturellement et même politiquement, ce fruit temporel a été un surcroît de fécondité de leur engagement spirituel à la louange de Dieu avant tout. Mais ce fruit a été réel, et possible, parce qu’ils ne se sont pas retranchés derrière leurs murailles en refusant tout lien avec le monde, en se fermant à lui. Les Pères du désert, les chartreux, les ermites, n’ont jamais été fermés au monde : leur lien à celui-ci pouvait et peut encore être extrêmement ténu, il n’en est pas moins essentiel à leur vocation, intrinsèque à leur condition humaine, indispensable à leur unité-même.

    2. L’Etat ne peut être vraiment laïc sans être chrétien

    La limite de l’obéissance à l’Etat, rappelait le pape François, est l’obéissance à Dieu.

    (Le pape François ne fait là que transposer au domaine politique les mots de Pierre et des Apôtres aux Chefs déchus de l’Ancien Israël déchu : « Il vaut mieux obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes. »)

    Or le Dessein d’Amour de Dieu n’est le plus largement connu et intégré que par l’Eglise. Par conséquent, l’Etat ne peut donner une place suffisante au Dessein providentiel de Dieu qu’en reconnaissant le rôle éminent et irremplaçable de l’Eglise.

    L’apologétique des premiers chrétiens le disait déjà : rien n’est objectivement plus utile à l’Etat que l’Eglise, car l’Etat ne trouve jamais meilleurs serviteurs que chrétiens. Il serait donc logique, Etat, que tu soutiennes tes meilleurs alliés.

    Il est vrai qu’à cette époque, on se souvenait que les Apôtres avaient recommandé d’obéir aux maîtres, mêmes mauvais, à l’Empereur, même persécuteur – et de prier pour eux – et de les gagner par la sainteté d’une vie en tous points exemplaire.

    De plus, il est certain que seul le christianisme est capable de reconnaître la légitimité, de discerner le fond de vérité, et de donner la place due à la la vie, la philosophie et la spiritualité de chaque homme.

    3. Consistance de l’ordre temporel selon la doctrine de Saint Thomas d’Aquin

    Nous donnons ici de larges citations du R.P. François Daguet o.p. (Province de Toulouse), qui a publié en 2016 un remarquable Du politique chez Thomas d’Aquin.

    Le pouvoir spirituel et le pouvoir temporel procèdent tous deux du pouvoir divin, et ainsi le pouvoir temporel est soumis au spirituel en tant qu’il lui est subordonné par Dieu, c’est-à-dire en tout ce qui se rapporte au salut de l’âme. En ce sens, il vaut mieux obéir au pouvoir spirituel qu’au temporel. Mais pour ce qui se rapporte au bien public, il vaut mieux obéir au pouvoir temporel qu’au spirituel, selon Mt 22, 21 : « Rendez à César ce qui est à César ». [II Sent., dist. 44, a. 3] Pour Thomas, donc, la règle générale est que l’autorité temporelle n’est soumise à l’autorité spirituelle que lorsque le salut des âmes est en cause ; en revanche, lorsqu’il s’agit d’honorer le bien public, ou bien commun naturel, c’est l’autorité temporelle qui prime.

    Dans ces conditions, il faut reconnaître la réalité de deux sphères de pouvoir ici-bas, l’une relevant de l’ordre naturel – c’est la sphère civile-, l’autre de l’ordre surnaturel déjà présent sur terre – c’est la sphère ecclésiastiqueChacune a un domaine propre de compétence: de même qu’il appartient aux princes séculiers d’édicter des lois précisant le droit naturel en ce qui concerne le bien commun dans le domaine temporel, de même il appartient aux prélats ecclésiastiques de prescrire par des décrets ce qui regarde le bien commun des fidèles dans le domaine spirituel. [IIa-IIae q. 147 a. 3] Pour Thomas, l’ordre temporel relève radicalement de la vertu de justice, l’ordre spirituel des dons de la grâce : vertus théologales et morales infuses et dons du Saint-Esprit. Celui-ci ne disqualifie pas celui-là, c’est un principe constant chez lui: “Le droit divin qui vient de la grâce ne supprime pas le droit humain qui vient de la raison naturelle» (II-II, q. 10, a. 10).

    Le Droit, le Juste, la Loi, s’ils sont véritablement conformes à la raison et donc au Bien (Vérité et Amour, Vérité de l’Amour, Amour vrai) ne sauraient être contraires à la Révélation. La Révélation permet tout au plus de les éclairer, les assurer, les dilater.

    Ces citations sont tirées de cet article.

    Conclusion

    Nous conclurons par de brèves indications sur un dernier chaînon de raisonnement : l’Etat doit être laïc et chrétien.

    Le dimanche de la Passion 14 mars 1937, Pie XI relevait dans l’encyclique Mit brennender Sorge que

    « Le croyant [indéterminé générique] a un droit inaliénable à professer sa foi et à la vivre comme elle veut être vécue. Des lois qui étouffent ou rendent difficile la profession et la pratique de cette foi [indéterminé générique] sont en contradiction avec le droit naturel. »

    Pie XI ne vise pas ici seulement un droit des catholiques, il ajoute en effet :

    « Des parents sérieux, conscients de leur devoir d’éducateurs, ont un droit primordial à régler l’éducation des enfants que Dieu leur a donnés, dans l’esprit de leur foi [indéterminé générique], en accord avec ses principes et ses prescriptions. Des lois ou d’autres mesures qui éliminent dans les questions scolaires cette libre volonté des parents, fondée sur le Droit Naturel ou qui la rendent inefficace par la menace ou la contrainte, sont en contradiction avec le Droit Naturel et sont foncièrement immorales. »

    Il s’agit bien d’un droit naturel, qu’a toute homme, toute famille, de professer, vivre, et transmettre à ses enfants « sa foi », et non seulement la foi catholique. L’absence délibérée de précision (droit pour « les catholiques », professer, vivre, transmettre « la foi catholique ») suffit déjà à le prouver. Mais le mouvement de l’encyclique le confirme, puisque les paragraphes suivants s’adressent à l’Eglise (jeunesse, prêtres et religieux, laïcs).

    Ceci n’est pas contradictoire avec la condamnation de la séparation de l’Eglise et de l’Etat (par exemple : Saint Pie X, Vehementer nos), et moins encore de l’indifférentisme religieux (par exemple : Pie XI, Mortalium animos).

    D’une part, faisons à Pie XI la grâce de ne pas le prendre pour schizophrène, incohérent, ou apostat.

    D’autre part, faisons à Dieu la grâce de croire que l’Eglise ne saurait se contredire.

    Reconnaissons simplement que le contexte des années 30 a été très éclairant.

    Le Christ, l’Eglise, les papes donnent les principes généraux que nous avons rappelés, qui sont susceptibles de modalités d’application très diverses : des contextes de persécutions les plus vives (premiers siècles ; Révolution française ; Vietnam ; Chine), à la plus large unité dans la Foi (France de Saint Louis et Europe de Chrétienté), en passant par la féodalité, les diverses Républiques (celle de Venise et de Sienne… et même la “République” française).

    L’espoir demeure vif. La conviction et la leçon commune de l’Histoire Sainte et de la Théologie politique chrétienne – des Prophètes à la Cité de Dieu augustinienne, par exemple – est que Dieu règne, y compris dans le social, politique, géopolitique. Il règne réellement, y compris chez les hommes, les peuples, les structures qui prétendent se passer de Lui et Le chasser : les Livres historiques et prophétiques ne cessent d’en témoigner.

    « Oui, pour le Seigneur de l’univers, il y aura un jour contre tout orgueil et toute prétention,

    contre tout ce qui s’élève et sera abaissé,

    contre tous les cèdres du Liban, prétentieux et altiers,

    contre tous les chênes du Bashane,

    contre toute haute montagne, et toute colline élevée,

    contre toutes les tours arrogantes, et tout rempart fortifié,

    contre tout vaisseau de Tarsis, et tout navire de grand prix.

    L’arrogance des humains sera humiliée ; la prétention des hommes sera abaissée.

    Seul le Seigneur sera exalté en ce jour-là. »

    (Is 2,12-18)

  • Quartier Interdit avec Alexandre Langlois. Révélations du policier sanctionné par Castaner

    Sortie le 15 juil. 2019
    Alexandre Langlois fait l'objet d'une exclusion temporaire de six mois dans la police nationale après avoir révélé en interne et à la presse un certain nombre d'éléments graves au sujet du ministère du l'Intérieur.Suicides, agressions sexuelles, falsifications de chiffres, gazs lacrymogènes toxiques, le policier dit tout.
    Pour aider Alexandre Langlois : https://www.lepotcommun.fr/pot/4dq0qpnd