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France et politique française - Page 1975

  • Du communisme de bistrot à la chouannerie populaire ?

    « Le comptoir du café est le parlement du peuple», affirmait Balzac, et je fais souvent mienne cette célèbre citation du non moins célèbre royaliste, en entretenant discussions et parfois querelles dans les estaminets et restaurants des villes et villages de France que je traverse ou dans lesquels j’habite et vis. Ainsi, il y a quelques jours à Versailles : alors que je me régalais d’un mille feuilles aux framboises fait maison (c’est tellement meilleur qu’un surgelé décongelé), deux « communistes » sont arrivés, forte carrure et blouse de travail sur le dos, salués de leur présumée étiquette par le patron des lieux. Aussitôt, évidemment, la discussion, brève et cordiale, s’engagea, m’étant moi-présenté comme royaliste. 

    Le plus virulent, sorte de Peppone sans moustache, s’engagea dans un discours sur les congés payés, les 35 heures, et les progrès sociaux du XXe siècle, avec le ton déclamatoire d’un Georges Marchais façon Thierry Le Luron, tandis que l’autre me soufflait, d’un air amusé, qu’ils n’étaient pas vraiment communistes… Mais, au travers de sa harangue, le premier évoquait une sorte de nostalgie d’un temps apparemment révolu, celui des « conquêtes sociales » devenus, pour le meilleur mais parfois aussi pour le moins bon, des « acquis sociaux ». Il est vrai que, depuis une quarantaine d’années, notre société est entrée dans une période et un climat d’insécurité sociale, entre chômage structurel et crainte du déclassement. Pendant longtemps, les économistes et les politiques ont, pour la plupart, minimisé ces phénomènes et raillé les sentiments des classes populaires, puis des classes moyennes, arguant que la mondialisation était heureuse, forcément heureuse parce que l’on n’avait jamais autant consommé depuis les débuts de l’humanité. De l’ouvrier producteur et exploité des temps de l’industrialisation, on était passé au consommateur qu’il s’agissait de contenter et d’inciter, toujours et encore, à consommer, non seulement pour son plaisir mais pour le plus grand profit de la Grande distribution et d’un système de « désir infini dans un monde fini », selon l’expression de Daniel Cohen, dont, justement, il s’agissait d’oublier la seconde partie de la formule pour que ce système perdure et garde sa « profitabilité ».

    Aujourd’hui, la France est en fin de désindustrialisation, et les délocalisations spéculatives continuent, pour le plus grand bonheur des actionnaires souvent peu intéressés par les conditions de leurs gains, et notre nation a perdu, dans le même mouvement, son fin maillage de services publics et de cafés, renouant avec un « désert français » que Jean-François Gravier dénonçait à l’orée des années Cinquante et que l’action de la gaullienne DATAR avait cherché à éviter, ou à ordonner pour en limiter les effets délétères. En fait, la répartition des habitants de notre pays était moins déséquilibrée du temps de la rédaction du livre de Gravier, et la « déconcentration » des années de Gaulle puis la « décentralisation » des lois Defferre et des politiques Pasqua et Raffarin n’ont, en définitive, abouti qu’à rendre « plus acceptable » un processus de métropolisation qui a littéralement asséché les territoires ruraux de France et concentré les populations actives autour des grandes cités et au sein des grandes aires métropolitaines. Non que les intentions des uns et des autres fussent mauvaises, mais la République et les féodalités qu’elle préserve et dont elle dépend ont dévoyé le noble mouvement de « retour au local » qui s’ébauchait par la Loi et l’ont transformé en nouvel âge féodal, libéral en principe et égoïste en fait, au profit d’une nouvelle classe dominante globale, mondialisée et nomade tout autant qu’intéressée et hypocrite, peu soucieuse du Bien commun. Suis-je trop sévère dans mes appréciations ? Peut-être est-ce un moyen d’éviter d’être cruel dans la pratique, préférant toujours la juste colère à l’injuste violence…

    Le peuple des cafés ne prend pas toujours des précautions oratoires pour parler des princes sans principes qui nous gouvernent, et il n’est guère sensible aux appels médiatiques et politiques à la raison, considérant que celle-ci n’est plus que la tentative des puissants de se préserver d’une colère populaire qui, désormais, déborde en une crue anarchique mais qui pourrait, hors du Pays légal, s’avérer féconde pour le Pays réel. Est-il « communiste », ce peuple-là ? Non, mais il se sert du « mythe » d’un communisme des travailleurs qui, s’il n’a jamais été qu’un leurre ou une terrible illusion qui s’est payée de millions de morts plus à l’est que Strasbourg et que Calcutta, a permis, par son existence étatique et historique en Russie puis en Chine, d’équilibrer, par la peur qu’il suscitait pour les « capitalistes » occidentaux, le rapport de forces entre les travailleurs et les puissances financières et économiques du XXe siècle : c’était, d’une certaine manière, une « réaction » (et c’est Maurras qui, d’ailleurs, l’évoquera comme telle) à la création et à l’exploitation du Prolétariat permise par le triomphe du modèle anglo-saxon d’industrialisation, mais aussi par la destruction du modèle social corporatif français dans les années de la Révolution et de l’Empire au nom d’une drôle de « Liberté du Travail » qui s’émancipait, d’abord, des droits des travailleurs eux-mêmes.

    Aujourd’hui, la dérégulation voulue par la Commission européenne et la privatisation accélérée de pans entiers de l’appareil français d’encadrement et de services, mais aussi d’équipements et d’infrastructures que les Français pensaient « posséder » par leurs impôts (ce qui n’était pas tout à fait faux…), entretiennent ce fort sentiment de « dépossession » qui nourrit la colère des Gilets jaunes, une colère que nombre de Français « délèguent » aux manifestants fluorescents du samedi et qui anime les émissions et les débats télévisuels depuis plus de quatre mois sans que l’on sache vraiment ce qui pourrait épuiser totalement les troupes contestatrices. Que la République, en son gouvernement du moment, méprise à ce point ceux à qui, si l’on suivait les règles d’une démocratie équilibrée sans être toujours décisionnaire (car ce dernier cas de figure pourrait alors mener à la paralysie ou à la démagogie dictatoriale façon Pisistrate), elle devrait rendre des comptes autrement que par l’élection parlementaire (sans la remettre en cause pour autant, car elle a son utilité, en particulier « consultative » ou « représentative »), apparaît bien comme un affront à la justice civique qui n’est jamais très éloignée, en définitive, de la justice sociale. Les dernières annonces sur l’augmentation prévue du prix de l’électricité pour les mois prochains, sur la mise en place de 400 nouveaux radars destinés plus à rapporter de l’argent qu’à prévenir des comportements routiers dangereux, sur le report de l’âge (plutôt « pivot » que « légal ») de la retraite, sur les nouvelles taxes sur l’héritage ou sur la propriété privée des classes moyennes, etc., apparaissent comme la volonté de « passer en force » pour appliquer un programme « social » (« antisocial » serait sémantiquement plus approprié…)  décidé au-delà des frontières de notre pays, en des institutions qui se veulent « gouvernance » ou « européennes » (ou les deux à la fois), et pour complaire à des puissances qui sont d’abord celles de « l’Avoir » quand il serait préférable que « l’Etre » soit pris en compte avant elles… 

    La colère du peuple des comptoirs sera-t-elle suffisante pour remettre à l’endroit un monde politique qui pense à l’envers des classes populaires et moyennes ? Il y faudrait un caractère qui y soit politique sans être politicien ; révolutionnaire en stratégie et en pratique sans être nostalgique d’une Révolution française qui a installé les principes qui gouvernent désormais l’économie ; social sans être étatiste ou sectaire… La République ne craint pas vraiment, passés les premiers émois, les jacqueries qu’elle peut réprimer et discréditer en dressant les Français les uns contre les autres, en « classes ennemies » quand elles devraient être des classes complémentaires et fédérées dans le corps civique, mais elle pourrait bien craindre la cristallisation des mécontentements en chouanneries qui ne se contenteraient pas de contester mais seraient animées par un esprit de fondation et de service nécessaire pour le pays, et pour le pays d’abord, compris comme l’ensemble de ce qui vit et travaille au sein des territoires, de la métropole à l’Outre-mer, de l’usine à la ferme, de l’école à l’épicerie. Il n’est pas alors interdit de travailler dès maintenant à préparer cette alternative qui pourrait donner au peuple des cafés, mieux encore qu’un espoir fugace, une espérance pour longtemps et un débouché politique et institutionnel...

    Jean-Philippe CHAUVIN

    http://nouvelle-chouannerie.com/

  • Pas Sibeth que ça

    6a00d8341c715453ef0240a4777f49200d-320wi.jpgJusqu'ici le pouvoir macronien fonctionnait sur une dose considérable de communication pure. Depuis 2017, l'annonce tenait lieu de résultat. Ceci a pu faire dire à un brillant économiste, Nicolas Lecaussin, interrogé par Le Figaro, que "Macron réussit à discréditer le libéralisme sans le pratiquer !"[1]

    Avec l'accession de Sibeth Ndiaye au rang de porte-parole du gouvernement le travail des cellules de communication, qui ont toujours fonctionné à l'Élysée, mais auparavant de façon discrète, va se dérouler à ciel ouvert. On ne pourra plus mettre au débit d'un collaborateur inconnu du grand public telle formule malheureuse. Les feux de la rampe crépiteront et les ricanements du Canard Enchaîné fuseront au moindre faux pas.

    Immédiatement, d'ailleurs, cette nomination a fait jaser. Au début elle avait fait rire, à commencer par l’intéressée elle-même. La première fois qu'elle fut évoquée, le 13 mars, le propos fusa au cours d'une réunion très informelle. Le sujet tournait autour de sa reconversion dans le privé. Un tel transfert a déjà été accompli par plus de 40 collaborateurs de Jupiter en moins de 21 mois de présidence. Moins de 3 semaines plus tard, le 31 mars, la réalité avait dépassé ce qui semblait une fiction. Aux yeux de son maître, prophète du Nouveau Monde, il fallait qu'à tout prix cette jeune personne demeurât dans le dispositif, quitte à en faire une ministre.

    Son parcours, au-delà de ses jolies jupes bariolées, pourrait lui conférer en effet un statut de caution de gauche. Le gouvernement souffre cruellement de se voir accusé par les belles consciences, aussi bien sur le terrain de la répression que sur celui d'une fiscalité très superficiellement toilettée mais qui vaut toujours à son maître l'étiquette de président des riches.

    Son origine gauchiste, passé par les restes de l’Unef, puis dans la mouvance strauss-khanienne, qu'elle rejoint en 2006, où elle fait connaissance d’Ismaël Emelien et de Benjamin Griveaux, puis sa collaboration au cabinet de Claude Bartolone, au département de la Seine-Saint-Denis, désastreux laboratoire de la subversion sociétale, voilà autant de garanties aux yeux des bons esprits.

    Elle alimente déjà la controverse et ses adversaires lui reprochent, parfois même des propos qu'elle n'a pas tenus, mais qui lui ressemblent à merveille. Elle nie par exemple avoir dit, à la mort de Simone Veil : "Yes la meuf elle est dead". Une peu trop n'est-il pas[2]? Quant au "pognon de dingue" la phrase a fait scandale. Resituée dans son contexte, elle se révèle en partie plutôt légitime : le narrateur y regrette en effet l'inefficacité des aides puisque "les gens sont toujours pauvres". Avec elle, on est certes sorti de la langue de bois érigée en système. Les professionnels de l'opposition fulminent. Chacun son métier.

    Une communicante triviale voila qui sied au service d'une équipe déjantée. Reste à savoir si le beau royaume de saint Louis y gagnera en crédit. On peut en douter.

    JG Malliarakis  

    Apostilles

    [1] cf. le texte de cet entretien sur le site de l'IREF.
    [2] Lire aussi l'intelligente chronique de Tugdual Denis et Louis de Raguenel sur le site de Valeurs actuelles le 1er avril : "Et si Sibeth Ndiaye n’était pas celle que l’on croit ?"

  • Pacte de Marrakech : la fausse fake news…, par Ivan Rioufol

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    Se méfier des chasseurs de “fake news” : ils se révèlent souvent les adeptes des désinformations et des mensonges qu’ils dénoncent. “La désintox a souvent le parfum de l’intox”, note la spécialiste des médias, Ingrid Riocreux (1), exemples à l’appui. Dans son livre, elle stigmatise “le monde idéal du Journaliste, où tout le monde est favorable à l’IVG et à l’immigration, où règne un consensus universel parfait sur la question du réchauffement climatique, où tout le monde considère Donald Trump uniquement comme un histrion, (…)“. La mode est, ces temps-ci, à la “déconstruction” d’informations qui dérangent.

    L’exercice est rarement très convaincant. Les redresseurs de torts, presse écrite comme audiovisuelle, s’y adonnent néanmoins avec gourmandise. Ce sont les mêmes faux curés qui adorent depuis toujours prêcher la morale, quitte à plier les réalités à leur idéologie humanitariste. Ces pédago-justiciers appartiennent à un petit monde en quête de respectabilité : il a de lui-même une opinion si élevée qu’il juge ceux qui lui tournent le dos comme des arriérés. Dernièrement, la meute éreintait ainsi les “complotistes” qui alertaient, comme votre serviteur (bloc-notes du 14 décembre), sur la signature, le 10 décembre 2018 à Marrakech (Maroc) du “pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières”, ratifié notamment par Emmanuel Macron. Les traqueurs de “fake news” juraient que ce texte, présenté en effet comme non contraignant, n’avait aucune incidence sur les politiques migratoires pourtant promues en termes élogieux. Ce que nous y lisions n’était donc pas ce que nous y lisions…

    C’est pourtant en appui de ce pacte, également signé par le Vatican, que le pape François a argumenté son “discours aux migrants”, samedi à Rabat. Il a appelé “à passer des engagements pris” à des “actions concrètes pour considérer les migrants comme des personnes et non des numéros”. Sa position vient démentir les bobards colportés par une maréchaussée mobilisée dans l’enfumage toxique. Le pape considère, logiquement, que le texte signé l’engage et qu’il doit être suivi d’effets. La France comme Le Vatican ont ainsi accepté de “recadrer le discours sur la migration“, de faciliter le regroupement familial, de valoriser les cultures accueillies. Les signataires (160 pays) sont d’accord plus généralement pour défendre une immigration qui “contribue à la prospérité mondiale”, pour sanctionner financièrement les médias mal-pensants, pour ne pas faire de différence entre l’immigré légal et le clandestin.

    Non seulement le pacte de Marrakech offre, comme je le soulignais, un socle pour des jurisprudences et des lois futures, mais il autorise dès à présent à promouvoir une ouverture à l’immigration de peuplement. “Vous n’êtes pas des marginaux, a assuré le pape aux migrants, vous êtes au centre du cœur de l’Eglise“. Pour le Chrétien, selon le pape, un immigré est “le Christ lui-même qui frappe à nos portes”. Ceux qui ont banalisé le pacte de Marrakech en insultant les lanceurs d’alerte ont menti. Ce sont les mêmes professionnels du déni.

    (1) Les marchands de nouvelles (L’Artilleur)

    Ivan Rioufol

    Texte daté du 1er avril 2019 et repris du blog d’Ivan Rioufol

    https://fr.novopress.info/

  • Municipales à Marseille : alliance en vue entre LREM et LR

    Municipales à Marseille : alliance en vue entre LREM et LR

    Autant fusionner immédiatement les listes Loiseau et Bellamy pour les européennes, ce serait plus honnête pour les électeurs:

    Il y aura bien un candidat Les Républicains (LR) et un candidat La République en marche (LREM) pour les municipales de 2020 à Marseille, mais une alliance est dans l’air. Pas une alliance de premier tour, donc, mais plutôt une alliance de deuxième ou même de troisième tour, lorsqu’il faudra élire le maire au sein du conseil municipal. C’est ce que dit un acteur local.

    À Marseille, LR est en position de force. La ville est dirigée depuis 24 ans par Jean-Claude Gaudin et la majorité présidentielle n’a pas de poids lourd à opposer aux Républicains. L’option Christophe Castaner, l’actuel ministre de l’Intérieur, a été écartée. Les “marcheurs” sont tellement inconsistants qu’une partie du gouvernement a même envisagé à un moment de soutenir une liste emmenée par Martine Vassal, la patronne LR du Conseil départemental des Bouches-du-Rhône. Elle fait partie des trois candidats potentiels du côté des Républicains, avec le sénateur Bruno Gilles et le président du Conseil régional Provence-Alpes-Côte d’Azur (Paca), Renaud Muselier. Ces trois-là doivent se mettre d’accord. L’ordre vient carrément de Paris. Si on est unis, on est certains de gagner, c’est l’analyse d’un connaisseur du dossier.

    https://www.lesalonbeige.fr/municipales-a-marseille-alliance-en-vue-entre-lrem-et-lr/

  • NOUS SOMMES LA HAINE (LE RACISME ANTI-BLANC EN 2019)

  • Emmanuel Macron en Corse ? Bonne chance !

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    Ce devait être un grand débat national et ça devient du stand-up ; un peu comme Jamel Debbouze – les rires en moins. Ainsi Emmanuel Macron a-t-il décidé de clore sa tournée dans l’île de beauté, ce jeudi 4 avril. Le Stade de France et l’Olympia n’étaient pas libres, on imagine. « Je viens en Corse disponible et volontaire », assure-t-il, ce qui vaut toujours mieux que le contraire. « Disponible pour toutes celles et ceux qui seront présents » : c’est vrai que pour ceux et celles qui seront absents, ça risque d’être déjà plus compliqué…

    C’est d’ailleurs là tout le problème, sachant que le petit monde insulaire ne se bouscule pas pour lui faire un triomphe. Gilles Simeoni et Jean-Guy Talamoni, respectivement président du Conseil exécutif corse et président de l’Assemblée corse, ont d’ores et déjà prévenu qu’ils bouderont le spectacle, tandis qu’une demi-journée « île morte » devrait être organisée en guise de comité d’accueil.

    En effet, si l’Élysée persiste à tenir les élus corses pour de simples élus locaux, eux se considèrent comme des élus nationaux, conformément à la Constitution dite de Corte, promulguée le 18 novembre 1755. D’un côté, une république jacobine ; de l’autre, des girondins finalement plus proches de l’Ancien Régime. Ici, on chante « La Marseillais » ; là-bas, ce serait plutôt le “Salve Regina”. La Corse, c’est compliqué.

    Sans surprise, le journaliste Jean-Michel Aphatie n’entre guère dans ces considérations politico-historiques, préférant affirmer, sur Europe 1, avec le sens de la nuance qu’on lui connaît : « Les deux dirigeants de la collectivité territoriale corse créent sur l’île un climat de tension qui échauffe les têtes qui sont déjà chaudes. » « Échauffer les têtes » ? Ce n’est certes pas à Emmanuel Macron que cela arriverait ; à croire que le mouvement des gilets jaunes a débarqué tout seul de nulle part… Comme si, à leur tour, ces derniers en étaient venus à penser que le centralisme parisien, non content de gouverner sans eux, gouvernait désormais contre eux.

    Quoi qu’on puisse penser des velléités autonomistes, voire indépendantistes, du peuple corse, il convient de reconnaître qu’eux, au moins, font de la politique, alors qu’Emmanuel Macron se contente de simple communication. Pis : comment exiger de cette île turbulente qu’elle se soumette à la tutelle continentale quand l’Élysée est la première à brader sa propre souveraineté à la technocratie européenne ?

    De même, comment respecter une autorité qui veut en même temps interdire les crèches de Noël dans les mairies tout en essayant d’imposer une Gay Pride à Ajaccio ? Sans oublier ces régulières injonctions de morale, quand les Corses paraissent manquer d’enthousiasme en matière d’ouverture à « l’Autre »…

    En attendant, souhaitons bonne chance à Emmanuel Macron pour ce tour de piste final devant un public pas forcément conquis d’avance. La Corse, c’est compliqué, tel qu’écrit plus haut. C’est surtout un pays merveilleux. À tous points de vue.

    Nicolas Gauthier

    https://www.bvoltaire.fr/emmanuel-macron-en-corse-bonne-chance/

  • Sécurité routière : d'abord faire payer les Français

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    Jean-François Touzé

    Délégué national du Parti de la France aux Études et Argumentaire

    Emmanuel Macron et pour son Premier ministre Édouard Philippe, l’orientation à la hausse de la mortalité routière constatée ces dernières semaines (+17,1 % en février avec 253 personnes tuées après une augmentation de 3,9 % en janvier) a été provoquée par les nombreuses destructions de radars, enregistrées depuis l'été dernier.

    En réalité, ne voulant pas reconnaître l'inutilité punitive et l'inefficacité totale de la mesure des 80 km/heure sur le nombre d'accidents de la route, le pouvoir cherche donc un bouc émissaire commode. Il est jaune et porte un gilet. Il doit être désigné comme responsable et coupable.

    La réalité des causes des accidents et surtout de la mortalité routière est pourtant connue : la fatigue et la somnolence, la prise d’alcool ou de drogue (25 % des cas), l'inattention et les manœuvres dangereuses (26 %), le non-respect des distances de sécurité, l'implication de poids lourds (14 % des cas) et le mauvais état des routes. La fable des radars brisés sert donc bien trois buts : culpabiliser les automobilistes, designer les Gilets jaunes à la vindicte populaire et tenter une diversion face à l'incapacité gouvernementale à prendre de vraies mesures pour réduire l’insécurité routière et enrayer la spirale de la hausse des accidents.

    Mais, ce qui préoccupe au premier chef le gouvernement, bien au-delà de l’impact humain, dans cette très hasardeuse et totalement hypothétique mise en avant de la responsabilité de la destruction des radars, ce sont les conséquences budgétaires de ces supposés actes de vandalisme.

    Selon les derniers chiffres de Bercy, relayés par Les Échos, les dégradations de radars qui se seraient amplifiées à la faveur de la crise des gilets jaunes, laisseraient sur les seules années 2018 et 2019 un trou de plus de 660 millions d'euros dans les comptes publics.

    Ces chiffres restent à démontrer. Mais leur publication et leur mise en avant par les pouvoirs publics montrent, s'il en était besoin, où sont les vraies priorités du pouvoir en matière de « prévention » routière : emm… r les Français, comme le notait déjà Georges Pompidou, alors Premier ministre, et surtout faire des automobilistes les vaches à lait de la République.

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • Le grand remplacement des élites depuis le système scolaire.

  • Brexit :“no deal” or not “no deal” – Journal du mardi 2 avril 2019

    Brexit :“no deal” or not “no deal”

    Le scénario d’une sortie sans accord pour le Brexit se rapproche. Après trois refus consécutifs sur la proposition de Theresa May, le Parlement n’est pas parvenu à trouver une sortie de crise. Le premier ministre pourrait décider de mettre au vote une quatrième fois son accord, sans plus d’espoir.

    Algérie : poussé vers la sortie, Bouteflika démissionne

    La colère de la rue puis l’abandon des piliers du système en place ont finalement eu raison de la présidence Bouteflika. Le chef d’Etat algérien démissionnera avant le 28 avril.

    Grand débat national : la Corse pour finir en beauté

    Un déplacement en Corse sous haute tension. Jeudi, Emmanuel Macron se rendra sur l’île de beauté pour la dernière étape du grand débat national. Entre le boycott annoncé des élus nationalistes et les tentatives d’attentat, la venue présidentielle ne s’annonce pas de tout repos.

    L’actualité en bref

    https://www.tvlibertes.com/brexit-no-deal-or-not-no-deal-journal-du-mardi-2-avril-2019

  • Video. Pour un député LREM, il est justifié de mentir aux Français sur le terrorisme

    571c9673c461883a228b458f.jpgLe député «En Marche» Patrick Vignal explique tranquillement qu'il est justifié de mentir aux Français sur le terrorisme pour leur donner de l'espoir et n'assume plus quand Clément Viktorovitch lui fait remarquer l'énormité de ses propos.
    « S'il faut dire la vérité aux Français, ça veut dire 10 ans de sang et de larmes.»

    Source: Cnews - (YouTube)

    https://www.peupledefrance.com/2019/04/video-depute-lrem-justifie-mentir-francais-terrorisme.html#more