France et politique française - Page 1977
-
Le grand remplacement des élites depuis le système scolaire.
-
Brexit :“no deal” or not “no deal” – Journal du mardi 2 avril 2019
Brexit :“no deal” or not “no deal”
Le scénario d’une sortie sans accord pour le Brexit se rapproche. Après trois refus consécutifs sur la proposition de Theresa May, le Parlement n’est pas parvenu à trouver une sortie de crise. Le premier ministre pourrait décider de mettre au vote une quatrième fois son accord, sans plus d’espoir.
Algérie : poussé vers la sortie, Bouteflika démissionne
La colère de la rue puis l’abandon des piliers du système en place ont finalement eu raison de la présidence Bouteflika. Le chef d’Etat algérien démissionnera avant le 28 avril.
Grand débat national : la Corse pour finir en beauté
Un déplacement en Corse sous haute tension. Jeudi, Emmanuel Macron se rendra sur l’île de beauté pour la dernière étape du grand débat national. Entre le boycott annoncé des élus nationalistes et les tentatives d’attentat, la venue présidentielle ne s’annonce pas de tout repos.
L’actualité en bref
https://www.tvlibertes.com/brexit-no-deal-or-not-no-deal-journal-du-mardi-2-avril-2019
-
Video. Pour un député LREM, il est justifié de mentir aux Français sur le terrorisme
Le député «En Marche» Patrick Vignal explique tranquillement qu'il est justifié de mentir aux Français sur le terrorisme pour leur donner de l'espoir et n'assume plus quand Clément Viktorovitch lui fait remarquer l'énormité de ses propos.
« S'il faut dire la vérité aux Français, ça veut dire 10 ans de sang et de larmes.»Source: Cnews - (YouTube)
-
Acte 20 : malgré 27 interdictions de manifester, les Gilets jaunes étaient toujours ensemble dans la rue samedi pour protester
FRANCE (NOVOpress avec le bulletin de réinformation de Radio Courtoisie) :
A Paris, le pouvoir a annoncé 5.600 manifestants, mais la préfecture de police affirme, en même temps, avoir procédé à 8.053 contrôles préventifs. Tous les Français savent que la bataille du nombre, le gouvernement Macron l’a perdue par ses mensonges. Comme l’a constaté Didier Maïsto lui-même sur Twitter, le cortège à Paris est resté bon enfant. À Bordeaux, des vidéos ont montré l’arrivée de groupes de black blocs, en toute impunité.L’atmosphère devient inquiétante pour le pouvoir
Les raisons de la colère de novembre sont toujours là, à commencer par le prix des carburants qui dépasse parfois ce qu’il était alors. Des slogans ont été très ciblés contre Emmanuel Macron et la police. L’AFP a rapporté les propos d’un certain Sébastien, 46 ans, préparateur automobile au chômage : « On sera là tant [qu’Emmanuel Macron] n’écoutera pas. » Après quatre mois de manifestation, en refusant une solution politique, en monopolisant la parole avec son grand débat, Macron n’a fait qu’accroître cette personnalisation de la crise et de la colère.
L’impuissance de Macron à maintenir l’ordre, patente dans les violences policières, met en péril les institutions
Par son incapacité à rétablir l’ordre, par ses erreurs dans l’usage des forces de police, Macron commence a dresser une partie du pays – et pas seulement les Gilets jaunes « actifs » – contre ces institutions qui recueillaient pourtant la sympathie d’une très forte majorité de la population. C’est potentiellement dangereux pour l’avenir de la cohésion nationale, déjà bien atteinte.
-
JEUDI PROCHAIN, 4 AVRIL, VINCENT VAUCLIN INVITÉ DE L'ÉMISSION "SYNTHÈSE" SUR RADIO LIBERTÉS
LES PRÉCÉDENTES ÉMISSIONS CLIQUEZ ICI
-
Le grand remplacement, une réalité démographique ?
-
Porte-mensonges du gouvernement : nous ne sommes pas Sibeth
Lors de la passation de pouvoir avec Benjamin Griveaux, Sibeth Ndiaye, nouvelle porte-parole du gouvernement, a menti dès son premier discours. Elle a raconté une belle histoire : elle est née à Dakar et a grandi en Seine-Saint-Denis. Franco-sénégalaise, naturalisée française en 2016, elle a expliqué :
“Avant même d’être Française j’ai compté parmi les engagés de ce pays en Seine-Saint-Denis notamment où rien n’est simple mais tout est possible“.
“Ce département j’y ai vécu, travaille et j’y ai appris. J’y ai appris que dès lors que l’action publique ose, elle peut changer le cours des choses et la vie des gens. J’y ai appris que dès lors que nous faisons fi de nos différences et unissions nos forces, nous sommes capables du meilleur (…) La France m’a beaucoup donné, c’est à moi de le lui rendre “.
La réalité est quelque peu différente. Sa famille fait partie de l’élite sénégalaise. Son père a participé à la création du Parti africain de l’indépendance avant de devenir numéro deux du Parti démocratique sénégalais d’Abdoulaye Wade et membre de l’Assemblée nationale. Et sa mère, haute magistrate, a présidé la chambre pénale de la Cour de cassation du Sénégal et a été présidente du Conseil constitutionnel de 2002 à 2010.
Sibeth Ndiaye faisait partie de l’équipe de campagne de Strauss-Kahn en 2006 avec… Benjamin Griveaux, Ismaël Emelien, Stanislas Guérini… et Cédric O nommé lui aussi hier secrétaire d’Etat.
Et elle a trempé dans l’affaire Benalla :
-
Défense des peuples autochtones? Chiche!
Le 18 janvier dernier pour sa première visite en Amazonie, depuis la ville de Puerto Maldonado, au Pérou, le pape François avait lancé un vibrant plaidoyer en faveur des « peuples autochtones amazoniens (qui) n’ont jamais été autant menacés sur leurs territoires » par « la forte pression des grands intérêts économiques. » Peuples autochtones qui avaient aussi en Jacques Chirac un défenseur engagé. En 2006, à l’occasion de l’inauguration du Musée des Arts premiers quai Branly, M. Chirac déclarait notamment: «Qui ne voit qu’une mondialisation qui serait aussi une uniformisation ne ferait qu’exacerber les tensions identitaires, au risque d’allumer des incendies meurtriers ?». Une évidence, notions-nous alors, pour notre famille de pensée qui combat résolument le «monde gris » des tenants d’une idéologie mondialiste qui réduit l’individu à sa simple dimension « marchande » et voit dans la préservation des cultures enracinées et des identités un frein insupportable à la mondialisation Bien sûr, les organismes de l’ONU, Chirac, Sarkozy, Hollande et Macron comme le pape François apparaissent sensibles à la défense des identités pour tous… sauf pour les Français et les Européens. Ils n’ont rien fait pour empêcher voire ont encouragé une submersion démographique qui s’apparente à un véritable ethnocide culturel et qui répond justement à cet objectif « d’uniformisation » de la planète qu’ils prétendent ou ont prétendu combattre.
Dans cette même veine, Facebook, sous le prétexte a priori bien légitime de lutter contre la propagation de la haine, a annoncé son intention de « bannir les contenus relevant du nationalisme blanc ». Haine suprémaciste qui n’est l’apanage d’aucune race, il est donc loisible de s’interroger sur le fait de savoir si les discours a priori haineux à caractère ethnique seront bannis de la même façon quand ils seront portés par des non blancs… Par ailleurs, «le réseau social explique qu’il a depuis longtemps banni les discours de haine raciale et la suprématie blanche, mais reconnaît qu’il n’appliquait pas la même règle pour le nationalisme et le séparatisme. » Tout le problème est bien de s’accorder sur la définition même de cette haine, à laquelle les esprits progressistes assimilent souvent sans vergogne, le simple souhait pour les occidentaux de défendre leur identité qu’il serait pourtant aussi stupide qu’odieux de criminaliser.
Guillaume Bernard, maître de conférences (HDR) à l’ICES (Institut Catholique d’Etudes Supérieures), le notait avec justesse en octobre 2013 sur le site Atlantico : « alors même qu’ils incarnent l’identité de référence, celle du lieu, nombre de Français se considère acculés à une sorte de résistance. Pour résumer, l’immigration est vécue comme une invasion, la mondialisation comme un déracinement. Il ne s’agit donc pas d’un rejet de l’autre en tant qu’il est différent, mais le refus de la dépossession de ses racines et du fractionnement culturel du territoire. »
Un état de fait que le pape François a à l’évidence beaucoup de mal à appréhender. En visite à Rabat (Maroc) la semaine dernière, le Saint-Père s’est fait de nouveau le chantre du multiculturalisme et du vivre-ensemble, convoquant pour se faire les Evangiles a rapporté vatican news : « L’Église reconnaît les migrants comme l’image du Christ. Ici il y a un chemin à faire ensemble, comme de vrais compagnons de voyage, un voyage qui nous engage tous, migrants et autochtones, dans l’édification de villes accueillantes, plurielles et attentives aux processus interculturels, des villes capables de valoriser la richesse des différences dans la rencontre de l’autre (…). Le Saint-Père (a remercié) tous ceux qui se mettent au service des migrants, qui sont les images du Christ lui-même qui frappe à nos portes».
«Faisant allusion à la conférence de Marrakech, qui a entériné il y a quelques mois l’adoption du Pacte mondial pour une migration sûre, ordonnée et régulière, François a expliqué que «ce qui est en jeu, c’est le visage que nous voulons nous donner comme société et la valeur de toute vie. (…) le Pape a rappelé que l’établissement de canaux migratoires réguliers, avec des voies sûres et légales, «est nécessaire pour ne pas accorder de nouveaux espaces aux ‘marchands de chair humaine’ qui spéculent sur les rêves et sur les besoins des migrants.»
Dire cela, constate Bruno Gollnisch, c’est méconnaitre gravement toute la nocivité de ce Pacte des migrations, dit de Marrakech, adopté par l’assemblée de l’ONU en décembre dernier. Dans le dernier numéro en date de l’excellente revue trimestrielle Conflits, l’universitaire Thierry Buron soulignait la philosophie générale de ce Pacte, pour le moins problématique: «les migrations sont un fait historiquement inévitable, une conséquence de la mondialisation», «un droit», « (migrations qui sont) un facteur de prospérité et (qui) doivent devenir bénéfiques pour tous.» «La lutte contre les trafics humains doit permettre l’organisation de migrations régulières, avec toutes les aides possibles. Les migrations ne sont jamais illégales, mais seulement irrégulières. Il faut donner des papiers à tous (…). Le retour du migrant est possible, seulement volontaire et aidé.»
Un Pacte qui «va dans le sens des associations humanitaires pro-immigrés, qui ont joué dans son élaboration un rôle actif auprès des organes de l’ONU; il reprend leur thématique, leurs objectifs et leur langage (…). Ses défenseurs, réagissant aux mouvements de protestation (notamment des populistes et nationaux européens, NDLR), insistent sur son caractère non contraignant. Pourtant le contenu et le ton sont nettement injonctifs. La souveraineté des Etat est reconnue formellement, mais tout, dans le fond et dans la forme, impose aux pays de destination une politique, une idéologie et une morale en faveur des migrations. »
Bref, un Pacte a service d’une logique planétarienne, dans lequel «les concepts de nation et d’identité ne sont pas pris en compte. Les Etats et les forces politiques et sociales, courroies de transmission du Pacte dans les pays, ont l’obligation de lutter contre les médias, les groupes et les personnes suspectes de racisme, de xénophobie, de discrimination et d’intolérance au moyen de la répression afin de rendre l’image du migrant positive. Le Pacte n’institue pas un équilibre entre immigrants et populations d’accueil (on ne prévoit pas de les consulter) sur le plan des besoins, des intérêts, des perceptions. Il préconise un programme théorique et pratique mondial de coopération ayant priorité sur des accords régionaux et bilatéraux concrets.» Un Pacte, on l’aura compris destiné avant tout «aux pays de souche européenne, responsables autrefois de la colonisation et sommés de s’ouvrir aujourd’hui aux flux du monde entier. »
Une question migratoire dont les Européens ont bien compris le caractère crucial pour leur avenir, même si le sondage yougov, réalisé auprès de 40.000 personnes dans seize pays de l’UE commandé par le très antinational groupe de réflexion European Council on Foreign Relations (ECFR), en minore l’importance. Pour autant, France Inter est bien forcé de noter que «Parmi les questions posées –quels sont, selon vous, les deux principaux problèmes auquel fait face votre pays ?, l’immigration arrive en tête des réponses les plus souvent données (23 % des réponses) à l’échelle de l’Europe.»
Il y a quatre mois, et il serait étonnant que dans ce laps de temps les préoccupations des citoyens aient beaucoup changé, l’Eurobaromètre dont faisait état fdesouche indiquait que L’immigration est de très loin le problème le plus important pour les Français et les Européens . A la question Quels sont les problèmes les plus importants auxquels doit faire face l’UE ? l‘immigration arrivait largement en tête pour 40% des sondés, devant le terrorisme (20%), l’état des finances publiques des Etats membres(19%) , la situation économique (18%), le changement climatique (16%) et le chômage (13%)… Les indigènes, les autochtones européens ont clairement des priorités qui ne sont pas celles de la Caste euromondialiste.
https://gollnisch.com/2019/04/02/defense-des-peuples-autochtones-chiche/
Lien permanent Catégories : actualité, France et politique française, immigration, lobby 0 commentaire -
Alexandre Gabriac : Appel à l’engagement politique et militant.
-
« Mineurs isolés » : l’Etat organise lui-même sa submersion migratoire
Par Etienne Lahyre, haut fonctionnaire, analyste politique ♦ L’Etat français organise-t-il lui-même la submersion migratoire de son territoire et de son peuple ? C’est l’avis – entre autres ! – d’Etienne Lahyre, pour qui les élites gouvernement clairement contre le peuple.
C’est le 16 juillet 1971 que tout a commencé. Le père de la constitution de la cinquième république mort depuis plus de six mois, on pouvait commencer à danser sur son cadavre.
Bal tragique rue de Montpensier : une morte, la Constitution de la Cinquième République
De la promulgation de la constitution jusqu’au début des années 1970, le Conseil constitutionnel s’en tenait à la lettre et à l’esprit des institutions gaulliennes : sa principale mission se bornait à garantir la constitutionnalité des lois. Il était, pour le Général de Gaulle, un outil parmi d’autres, contribuant à la « rationalisation » du parlementarisme. Ces parlementaires dont de Gaulle s’était toujours méfié. Il était hors de question pour le Conseil d’envisager une seule seconde de déboulonner la statue du commandeur.
Seulement voilà, le souffle de mai avait fait vaciller ladite statue, qui avait fini par s’effondrer un an plus tard sous les coups de boutoir de la gauche, mais surtout de la droite orléaniste. Le climat intellectuel était propice à une révolution juridico-politique, à un coup d’état institutionnel. Gaston Monerville s’était cassé les dents face au Général de Gaulle : saisi par le Président du Sénat, le conseil constitutionnel avait refusé de contrôler la conformité avec la Constitution de la loi relative à l’élection du Président de la République au suffrage universel direct et adoptée par le Peuple dans le référendum du 28 octobre 1962, au motif, fort légitime au demeurant, qu’il ne lui appartenait pas d’apprécier la conformité d’une loi adoptée par le Peuple à la suite d’un référendum, en tant que celle-ci « constitue l’expression directe de la souveraineté nationale ». En France, la Cour suprême, c’est bien le peuple, pour paraphraser de Gaulle.
Son successeur à la présidence du Sénat, Alain Poher, largement défait par Georges Pompidou à l’élection présidentielle de 1969, aura sa revanche face à l’exécutif. Le conseil constitutionnel, saisi par Poher, censure les dispositions d’un texte destiné à compléter la loi du 1er juillet 1901 relative au contrat d’association, en se fondant sur le préambule de la Constitution : la décision du 16 juillet 1971 constitue l’acte de naissance du premier des fameux « principes fondamentaux reconnus par les lois de la République », auxquels le Conseil donnera désormais valeur constitutionnelle. Depuis des décennies, elle est présentée à tous les étudiants en droit comme le cœur nucléaire de la « jurisprudence audacieuse » (sic !) du Conseil constitutionnel, garant de l’état de droit et protecteur des « libertés individuelles ». En France, la Cour suprême n’est plus le peuple : elle se nomme désormais Conseil constitutionnel, Conseil d’Etat ou Cour de Cassation. Et la justice n’est plus rendue « au nom du peuple français », mais au nom des dogmes de l’idéologie dominante, post-démocratique et post-nationale, aux antipodes de la conception originelle de l’office du juge.
Le rapport de force s’est inversé : le Président de la République n’est plus la clé de voûte des institutions voulue par Michel Debré. Il court sans cesse derrière l’idéologie dominante dont les effets sont gravés dans le marbre par la jurisprudence : sa légitimité politique issue du suffrage s’efface progressivement face à une autorité prétendument morale des Juges.
Les « principes fondamentaux reconnus par les lois de la République » sont les nouvelles tables de la loi ; à la différence près qu’aucun Moïse ne se risquerait à les briser, cela serait péché mortel. Et la funeste « question prioritaire de constitutionnalité » (QPC), introduite dans la Constitution en 2008 par Nicolas Sarkozy, se révèle un puissant outil de déconstruction de notre droit.
L’Etat n’a pas la volonté de lutter efficacement contre les fraudes à l’identité
C’est dans le cadre d’une QPC que le Conseil constitutionnel, saisi par la Cour de Cassation, a été amené à se prononcer, le 21 mars dernier, sur la conformité à la Constitution de l’article 388 du code civil. La loi du 14 mars 2016 a introduit dans cet article les dispositions suivantes : « Les examens radiologiques osseux aux fins de détermination de l’âge, en l’absence de documents d’identité valables et lorsque l’âge allégué n’est pas vraisemblable, ne peuvent être réalisés que sur décision de l’autorité judiciaire et après recueil de l’accord de l’intéressé.
Les conclusions de ces examens, qui doivent préciser la marge d’erreur, ne peuvent à elles seules permettre de déterminer si l’intéressé est mineur. Le doute profite à l’intéressé.
En cas de doute sur la minorité de l’intéressé, il ne peut être procédé à une évaluation de son âge à partir d’un examen du développement pubertaire des caractères sexuels primaires et secondaires. »
La première chambre civile de la Cour de cassation estime dans son arrêt du 21 décembre 2018 que « les questions posées, en tant qu’elles invoquent une atteinte aux droits et libertés garantis par les articles 2, 4, 5, 6 et 16 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen du 26 août 1789, les alinéas 1er, 10 et 11 du Préambule de la Constitution du 27 octobre 1946, l’alinéa 1er du Préambule de la Constitution du 4 octobre 1958 et au principe de sauvegarde de la dignité de la personne humaine, présentent un caractère sérieux ». C’est, une nouvelle fois, le respect du « bloc de constitutionnalité » qui est invoqué, au travers des principes de dignité humaine et de protection de la santé.
La lecture de la décision du Conseil constitutionnel (https://www.conseil-constitutionnel.fr/decision/2019/2018768QPC.htm) permet de relever, en premier lieu, que ce ne sont pas moins de dix associations qui sont intervenues à l’appui de la requête. Et que bon nombre de ces officines vivent principalement de subventions publiques : tel le sapeur Camember, l’Etat finance les associations pour mettre en pièce sa propre législation relative à l’immigration.
Le Conseil répond à chacun des points soulevés par le requérant en se bornant à une exégèse des dispositions législatives existantes qui témoigne de leur portée somme toute insignifiante : les examens radiologiques osseux comportent une marge d’erreur, ne peuvent être pratiqués qu’après une décision d’un magistrat de l’ordre judiciaire, dans les cas où la personne en cause ne dispose d’aucun titre d’identité et qu’elle allègue un âge invraisemblable, et sous réserve de son consentement formel. Etant entendu que le fait de refuser de se soumettre à l’examen ne saurait être regardé ne saurait établir, à lui seul, la majorité de l’intéressé. On a connu dispositif plus aisé à mettre en œuvre et plus probant.
Le conseil rappelle par ailleurs les dispositions de l’article 47 du code civil aux termes desquelles « tout acte de l’état civil des Français et des étrangers fait en pays étranger et rédigé dans les formes usitées dans ce pays fait foi, sauf si d’autres actes ou pièces détenus, des données extérieures ou des éléments tirés de l’acte lui-même établissent ». Celles-ci ne permettent pas à l’Etat de lutter efficacement contre le fléau de la fraude documentaire : un rapport parlementaire datant de 2005 (https://www.senat.fr/rap/r04-439/r04-4391.pdf) indiquait déjà que dans certains pays d’Afrique, une grande partie des actes d’état civil étaient falsifiés. Ce phénomène ne peut que s’amplifier eu égard à l’étendue de la corruption en Afrique, et surtout au boom démographique que connaitle continent.
« Tyrannie de la faiblesse » et volonté d’extinction du politique
De la Goutte d’or à Rennes, de Vannes à Montpellier, des bandes de « mineurs isolés étrangers», quel que soit leur âge réel, commettent en toute impunité des actes de délinquance. Tant l’analyse de la réglementation existante que les témoignages unanimes des forces de l’ordre révèlent les failles béantes dans les dispositifs de contrôle qui caractérisent l’aboulie de la puissance publique face à l’immigration.
Le principe de « l’intérêt supérieur des droits de l’enfant » figurant dans la Convention des Nations Unies sur les droits de l’enfant est en tout à fait tout à fait respectable, voire louable. En pratique, son dévoiement conduit à la prolifération de réseaux criminels et à la mise en danger de certains mineurs en les laissant à la merci de ces réseaux. Ce principe est rappelé dans la directive « Retour » du 24 décembre 2008 (https://eur-lex.europa.eu/legal-content/FR/TXT/PDF/?uri=CELEX:32008L0115&qid=1434632244825&from=FR#page=6), mais la rédaction de ce texte laisse une marge de manœuvre certaine aux Etats dans le recours à l’éloignement de mineurs non accompagnés. Et la France a, sans surprise, fait le choix de ne pas inscrire dans sa législation la possibilité d’un tel éloignement (cf. Loi du 16 juin 2011 relative à l’immigration, à l’intégration et à la nationalité et décret n°2011-820 en date du 8 juillet 2011, élaborés sous Présidence Sarkozy). Ce sont donc les conseils départementaux à qui l’Etat a confié ce fardeau (40.000 mineurs concernés selon l’Assemblée des Départements de France). Ces jeunes sont pris en charge par les départements, même si leur minorité n’est pas établie. Un décret du 31 janvier 2019 crée bien un fichier biométrique recensant ceux-ci, mais il fait l’objet d’un recours pour excès de pouvoir devant le Conseil d’Etat, formé par les associations pro-immigrés.
L’entrée irrégulière en France n’est plus sanctionnée, le refus d’un examen osseux est admis : c’est délibérément que l’Etat a renoncé de lui-même à tout contrôle des flux de mineurs étrangers non accompagnés. C’est délibérément qu’il passe sous les fourches caudines des juges. C’est délibérément qu’il s’obstine à refuser de consulter le peuple sur toute question relative à l’immigration.
« Les autres avant les nôtres » : tel est le mantra des gouvernements successifs, mus par l’idéologie dominante fondée sur le double postulat que l’immigration est à la fois nécessaire et bénéfique.
Le droit a perdu sa vocation initiale, purement instrumentale : il n’est plus « l’expression de la volonté générale » du peuple français, au travers de loi ; il est devenu essentiellement prétorien, et au travers de cette construction de règles placées au sommet de la hiérarchie des normes, vise à sortir certains enjeux du débat public. Le droit prétorien est une arme de destruction massive du politique.
Notre pays est devenu celui dans lequel le droit est élaboré contre l’Etat et dans lequel les représentants de l’Etat gouvernent contre le peuple.
Etienne Lahyre 01/04/2019
https://www.polemia.com/mineurs-isoles-etat-organise-submersion-migratoire/