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France et politique française - Page 2111

  • Paris: Les "gilets jaunes "Jérôme Rodrigues et Éric Drouet attaqués par des ANTIFAS

    Capture.pngAprès presque trois mois de mobilisation, les « gilets jaunes » manifestent une nouvelle fois ce samedi 2 février, à l’occasion du 12e rendez-vous hebdomadaire du mouvement. 
    Le mot d’ordre de cet acte XII est de rendre hommage aux blessés depuis le début de la contestation, nombre d’entre eux ayant été touchés par les controversés lanceurs de balles de défense (LBD).
    Ailleurs en province, on recensait 2 000 « gilets jaunes » à Caen (Calvados) et autant à Strasbourg (Bas-Rhin), où la situation s’est légèrement tendue à la mi-journée après une matinée plutôt tranquille. Dans la plupart de ces cortèges ou rassemblements, une partie des manifestants a choisi de se grimer pour dénoncer les violences policières, en utilisant du faux sang ou un cache-œil.
    Le « gilet jaune » Jérôme Rodrigues, proche d’Éric Drouet et éborgné après avoir été, dit-il, victime d’un tir de LBD, était présent dans le cortège parisien, derrière une banderole réclamant « l’interdiction des grenades (de désencerclement, ndlr) et des LBD », acclamé par la foule. Quelques minutes auparavant, il aurait été, avec Éric Drouet, pris à partie par des militants antifascistes, avant d’être exfiltrés. 

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    Damien Rieu
     
    @DamienRieu

    Les casseurs « antifas » s’attaquent aux leaders des ... pourquoi la police n’intervient pas ?  

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    [...]
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    https://www.peupledefrance.com/2019/02/paris-gilets-jaunes-jerome-rodrigues-eric-drouet-attaques-par-des-antifas.html

  • #DRACARYS - L'ORDRE, LE CHAOS ET LA SURVIE - LITTLEFINGER VS VARYS (Game of Thrones & politique)

  • Brigitte Macron a redécoré la salle des fêtes de l’Elysée pour 500.000 euros

    1573432625-emmanuel-macron-6KxDTKAmLeKECPrhNG.jpgLe 16 janvier dernier, la France a découvert, après plus de deux mois de travaux, et 500 000 euros de gaspillé, le nouveau visage de la salle des fêtes de l’Élysée.
    Le rouge Empire a été remplacé par du gris. La moquette rouge à lourds motifs de fleurs et de lauriers entrelacés, remplacée par un tapis souris rehaussé de palmettes, discret mais d’un goût très sûr qui séduira sans aucun doute la classe moyenne qui n’arrive pas à joindre les deux bouts.
    Envolées, les tentures carmin de soie et satin sans doute pas en harmonie avec les Gilets jaunes. Aux baies vitrées, un kilomètre de velours grisou habille désormais sobrement les fenêtres donnant sur les jardins. Bref, c’est un grand dépoussiérage, un total relooking. Une première depuis les débuts de la Ve République.
    • En 1984, François Mitterrand a fait percer dix portes-fenêtres et une verrière sur le jardin.
    • En 2007, Nicolas Sarkozy a fait poser la moquette (de la maison Pierre Frey, celle-là même qui vient d’être remplacée).
    • François Hollande décida de remettre les ascenseurs aux normes – c’est moins sexy mais plus raisonnable. Et l’étanchéité du toit de la salle des fêtes et des deux ailes entourant la cour d’honneur.
    • Macron lui, n’a pas hésité à la dépense. Le prix de ses folies ? 500.000 euros. Une paille. Surtout en plein mouvement social des Gilets jaunes.
    • Dans Femme actuelle (1), Brigitte Macron est comparée à Marie-Antoinette à Versailles.
    A l’Élysée on prend les gens pour des cons, et on explique que les travaux sont en partie financés par la vente des produits dérivés de la boutique de l’Élysée –soit près de 350.000 euros. A supposer que cela soit vrai, ces 350 000 euros auraient pu être mis au service des citoyens…
    © Christian Larnet pour Dreuz.info.

  • Les violences faites aux femmes par la société de consommation (colloque)

  • Conférence de François Bousquet aux Amis franciliens de Synthèse nationale

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    Jeudi soir, l'Association des Amis franciliens de Synthèse nationale, animée par Hugues Bouchu, recevait, pour sa conférence mensuelle, François Bousquet, rédacteur en chef de la revue Eléments et directeur de la Nouvelle Librairie (6, rue de Médicis à Paris 6e). 

    Un exposé passionnant sur la complémentarité entre le combat métapolitique et le combat politique ainsi que sur la Nouvelle librairie et son ambition de reconquête intélectuelle du Quartier latin ; un public passionné comme à l'habitude ; de nombreuses questions pertinentes... bref, une sympathique soirée entre amis !

    Dans quelques jours, vous pourrez suivre cette conférence qui a été filmée sur ce site. Encore un peu de patience.

    Rappelons que le banquet annuel des Amis de Synthèse nationale est prévu pour le samedi 6 avril prochain. On en reparle, retenez cette date.

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • La pensée unique est en danger : Macron appelle les médias à se ressaisir !

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    Emmanuel Macron semble ne pas pardonner aux médias d’avoir soulevé l’affaire Benalla, ni d’avoir donné tant de publicité au mouvement des gilets jaunes. Dans un entretien informel au Point, il les appelle à « se ressaisir ».

    Notre Président reproche aux médias, notamment aux chaînes d’information en continu, qui donnent le ton à la presse, de ne pas faire un travail suffisant de « hiérarchisation « et d’« analyse». Ils subissent eux-mêmes l’influence des réseaux sociaux, mesurant l’importance d’un événement au nombre de vues. Et comme « la fachosphère, la gauchosphère, la russosphère représentent 90 % des mouvements sur internet », vous imaginez les ravages ! Le locataire de l’Élysée réfléchit donc aux moyens de sécuriser la qualité de l’information face à l’afflux des fake news.

    Quand on est intelligent comme lui, on est imperméable à cette manipulation, mais « pour des gens qui sont faibles, ou fragiles, ou en colère, cela a une espèce de résonance ». Il faut « réhiérarchiser les paroles. Ça, c’est fondamental ». Outre la loi contre la « manipulation de l’information », adoptée le 20 novembre 2018, il envisage donc de financer d’autres médias que le service public : sans doute estime-t-il que les subventions sont le meilleur moyen de garantir la neutralité d’un organe d’information.

    Si encore il en tirait la conclusion qu’il faut exercer le jugement critique des citoyens, pour qu’ils apprennent à distinguer le vrai du faux, qu’ils se méfient des préjugés, de la doxa, bref, qu’ils soient des esprits éclairés, toujours à la recherche de la vérité, et non les récepteurs d’un prêt-à-porter de la pensée ! On pourrait comprendre ses mises en garde. Mais c’est tout le contraire. Sans compter qu’il ne donne pas lui-même le bon exemple. Ainsi, dans l’affaire Benalla, on serait curieux de connaître sa version de l’histoire. Car le « complotisme » qu’il dénonce est le plus souvent la conséquence d’une absence de transparence.
    Il y a pire. Dans le même entretien, notre donneur de leçons explique que, « si on veut rebâtir les choses dans notre société, on doit accepter qu’il y ait une hiérarchie des paroles » et se poser la question : « D’où tu parles ? Quelle est ta légitimité ? » Il va de soi, pour lui, que « le citoyen lambda » n’a pas la même légitimité qu’un député ou qu’un ministre et qu’il « ne représente que lui-même ». Il y aurait donc, comme pour les vins, plusieurs qualités de pensée : le grand cru serait garanti par la fonction, tout le reste étant picrate.

    Bien plus encore ! Ne fait-il pas preuve lui-même de « complotisme » quand il affirme que les gilets jaunes radicalisés ont été « conseillés » par l’étranger ? Ou quand il s’étonne que Christophe Dettinger « n’a[it] pas les mots d’un boxeur gitan » : il affirme que « la vidéo qu’il fait avant de se rendre, il a été briefé par un avocat d’extrême gauche. Ça se voit ! ». On ne sait pas si c’est une pique contre les boxeurs ou contre les gitans, mais cette nouvelle petite phrase ne joue pas en sa faveur, alors qu’il vient d’assurer « faire beaucoup plus attention » à ses propos.

    Finalement, ces confidences au Point, montrent qu’Emmanuel Macron n’est pas près de changer. Non seulement, il se montre toujours arrogant et méprisant, mais il semble avoir une conception singulière des libertés d’opinion et d’expression. Tout se passe comme s’il peinait à admettre que les gens puissent réfléchir par eux-mêmes : il faut donc penser à leur place pour éviter qu’ils ne se trompent. Curieuse conception de la démocratie et de l’exercice du pouvoir, qui se rapproche plus de l’autoritarisme dénoncé par George Orwell que de l’idéal républicain. À quand le ministère de la Vérité ?

    Philippe Kerlouan

    http://www.bvoltaire.fr/la-pensee-unique-est-en-danger-macron-appelle-les-medias-a-se-ressaisir/

  • “En matière d’ordre public, plus rien ne se passera comme avant”

    “En matière d’ordre public, plus rien ne se passera comme avant”

    Mercredi 30 janvier, Christophe Castaner s’exprimait lors de la cérémonie de vœux organisée à Paris par le syndicat Synergie officiers. Il a déclaré :

    En matière d’ordre public, plus rien ne se passera comme avant“.  “La violence sera systématisée, la non-déclaration sera automatique, la dispersion des actions [par les forces de l’ordre] sera courante“.

    “Il m’est insupportable de voir certains aujourd’hui mettre sur un pied d’égalité les violences légitimes – celles des forces de l’ordre qui, pour protéger la République, sont les seules à avoir le droit d’utiliser la force – et les violences de ceux qui veulent détruire, casser, lyncher”.

    https://www.lesalonbeige.fr/en-matiere-dordre-public-plus-rien-ne-se-passera-comme-avant/

  • D'où parlent les médias français ? Leurs propriétaires en question

    Si l'origine des fonds de RT est constamment citée, il n'en va pas de même pour les autres chaînes et magazines. Pourtant, comprendre qui tient les cordons de la bourse dans le paysage médiatique permet une lecture plus avisée.

    «Collabo !» ; «Fasciste !» : voici les termes peu avenants proférés par certains manifestants à nos reporters qui couvraient le rassemblement des foulards rouges à Paris le 26 janvier. La raison de leur acrimonie ? Le financement de RT France par des fonds gouvernementaux russes, sur lesquels notre média a toujours été transparent, argument sans cesse dégainé par nos détracteurs comme un sceau d’infamie.

    Si le financement de RT est précisé dans chaque article de la presse française à son sujet, il n'en est pas de même pour les autres chaînes ou magazines en France, au risque pour le lecteur de ne pas percevoir leurs éventuels biais éditoriaux. Le Monde diplomatique a récemment établi un panorama partiel des propriétaires des principales chaînes et titres de presse, qui permet de définir avec davantage de clarté qui les détient, et donc qui peut les influencer. Milliardaires, banques, Etats, multinationales, et même fabricant d’armes : la liste des propriétaires a de quoi donner le tournis.

    Le photojournaliste Olivier Goujon, auteur du livre Ces cons de journalistes, aux éditions Max Milo, décrit la déroute actuelle de cette profession, selon lui victime de précarité, des desiderata des annonceurs et d'autocensure. Il évoque l’importance de connaître les propriétaires des médias. «Qui me parle ? Et comment dois-je recevoir son discours en fonction de ce que je sais, ou pas, de lui ?», interroge-t-il. «Appliquée aux médias français, cette question ouvre des horizons nébuleux», estime-t-il.

    Le soft power ne serait-il qu'une spécialité russe ? 

    Au rang des médias nationaux, l’Etat français est le seul actionnaire de France Télévisions avec France 2, France 3, France 4, France 5, France Ô, ou encore la chaîne France Info, et détient des parts dans TV5 Monde (49 %), Euronews (10,73 %), Africanews (10,73 %). La diffusion de chaînes françaises en Afrique ou dans le monde est pourtant rarement qualifiée de soft power... L’Etat français détient également Arte à moitié, tandis que l’Allemagne, via l’ARD ZDF, en possède les 50% restants. Il contrôle également France 24 et RFI par le truchement de France Médias Monde.

    A l'instar de RT, une autre nation étrangère diffuse un média très apprécié en France, qui a séduit plus de 470 000 abonnés sur Facebook. Il s’agit d’AJ+ français, média digital émanant d’Al-Jazeera, chaîne propulsée par le Qatar. Faisant la promotion des droits des femmes et des communautés LGBT, elle fustige le racisme et l’islamophobie. Plusieurs fois accusée de complaisance envers les religieux extrémistes, elle bénéficie néanmoins d’une bonne réputation en France. Un fonds d’investissement qatari, le Qatar Investment Authority, détient également 13% de Lagardère SCA, lui-même possesseur de Lagardère active, éditeur de Paris Match, du JDD… Le Qatar est pourtant accusé d’être une base arrière pour les prédicateurs islamistes, de financer le Hamas, de soutenir les Frères musulmans ou de maltraiter ses ouvriers étrangers… mais qui oserait associer Europe 1 ou Paris Match à de telles pratiques ?

    Qui se cache derrière les titres de presse tels que Grazia, Sciences et Vie et Télé Star ? Nul autre que l’éditeur Mondadori, propriété de la famille de Silvio Berlusconi, via la maison mère italienne Fininvest, présidée par Marina, la fille de l’ancien président du Conseil italien. Elle est actuellement en discussions pour finaliser la vente, en janvier 2019, de la filiale française à Reworld Media, un éditeur de contenus d’ores et déjà très critiqué par les journalistes, qui l’accusent de ne produire que des articles en concertation avec les annonceurs, à tel point que la rédaction de Grazia a organisé une manifestation en décembre. Pourtant, personne pour faire allusion à l’implication de Silvio Berlusconi, ni pour rappeler les frasques qui jalonnent sa vie personnelle et politique. Ni pour critiquer un éventuel soft power italien à la manœuvre...

    Groupes et milliardaires s'offrent des médias  

    «D’où parlent TF1, Le Figaro, Libé ou L’Obs? La presse française est dans les mains de 10 milliardaires qui ne la détiennent pas par philanthropie ou par souci du bien commun de la nation française. Ils s’en servent. La presse est pour eux un outil de communication, une source de revenus (les aides à la presse), un moyen de contrôle de l’opinion, de négociation pour l’obtention de marchés. N’oublions pas que la plupart des milliardaires en question travaillent de près ou de loin avec de l’argent, des commandes ou des contrats publics», estime Olivier Goujon. 

    La presse française est dans les mains de 10 milliardaires qui ne la détiennent pas par philanthropie ou par souci du bien commun de la nation française. Ils s’en servent. 

    Parmi ces milliardaires, certains personnages très controversés sont à la barre de médias d’importance comme Vincent Bolloré, dont le groupe du même nom détient 21% de Vivendi, qui possède Canal+. L’homme d’affaires a été largement accusé de tuer l’«esprit Canal», qui a vu ses piliers historiques quitter le navire lors de son arrivée à la présidence. Tout le monde a encore en mémoire la tentative de censure d'une enquête sur le Crédit mutuel par Vincent Bolloré au nom de son amitié avec le directeur de la banque. Mais il a été peu fait mention des activités controversées de ses filiales en Afrique, continent dans lequel il détient, entre autres sociétés liées à l'huile de palme, une vingtaine de concessions, donc 13 portuaires. Il aurait été certes risqué de les dénoncer, puisque la trentaine de journalistes qui s’y sont attelé et ont évoqué les violations des droits des populations locales sont poursuivis depuis des années sans relâche par le groupe. Même si Bolloré est quasi systématiquement débouté, cet acharnement judiciaire, qui persiste jusqu’en cassation, impacte largement les rédactions poursuivies, telles que Bastamag ou Les Inrocks.

    Encore plus étonnant, nulle voix ne s’élève contre le propriétaire du Figaro, un titre qui bénéficie d’une grande respectabilité. Pourtant, Dassault est bel et bien un marchand d’armes, qui s’apprête à livrer des Rafale à l’Inde et a totalisé des ventes de 2,1 milliards de dollars en 2017, en augmentation de 48%. Ce qui ne manque pas de susciter des questions sur l’activité éditoriale du magazine en matière de traitement de la Défense française. Les démêlés avec la Justice de Serge Dassault, décédé en mai 2018, n'ont pas non plus entaché la réputation du titre.

    Ces journaux sont pleins de rédacteurs en chefs devenus de simples courroies de transmission

    Bouygues n’a pas manqué d’être épinglé pour divers scandales liés à ses projets : contrats juteux au Turkménistan, pays considéré comme une dictature par les Etats occidentaux, attribution contestée du «Pentagone français», sans oublier la NRL, dispendieuse route pharaonique d’un coût estimé de trois milliards d’euros, longeant une portion de côte dans l’île de la Réunion… Il est rarement fait mention de ces projets controversés lorsque les programmes de TF1, la chaîne qu’il possède, sont évoqués dans les médias. Mais en interne, on sait aussi que tout ne peut être dit. Francis Bouygues avait déjà montré les limites de l'exercice en licenciant Michel Polac après un numéro de l'émission culte Droit de réponse. Elle avait eu le tort de faire référence au pont de l’île de Ré construit par le bâtisseur, dans un dessin commenté par les mots : «Une maison de maçon, un pont de maçon, une télé de m…».

    L’appartenance à des banques ou à des milliardaires est en revanche bien plus commentée par le public, quoique moins dans la presse. Crédit agricole possède La Voix du Nord et 20 minutes tandis que le Crédit mutuel, via le groupe Ebra, détient Le Républicain lorrainLe ProgrèsLe Dauphiné libéré ou Les Dernières nouvelles d’AlsaceIl est compréhensible que la puissance financière, les connexions et les possibles implications politiques de ces milliardaires et banques patrons de presse soient diversement appréciés par les lecteurs.

    Pourquoi vouloir compter dans son portefeuille des titres de presse dont la viabilité économique est malheureusement quasi moribonde, sinon pour tenter de peser dans le débat d’idée, dans la plus pure tradition du soft power ? Le milliardaire Patrick Drahi s’est offert LibérationL’Express, BFM et RMC. Il a de plus fondé i24 News en 2013, en réponse à Al-Jazeera, dans le but avoué de «montrer le vrai visage d'Israël vu par les Israéliens» : une ambition des plus affichées… Bernard Arnault a de son côté acquis Le Parisien, et Les EchosMatthieu Pigasse a jeté son dévolu sur Les Inrocks ou Radio Nova. Avec Xavier Niel, il a fait main basse sur L’Obs et Le Monde SA, qui représente Le Monde, La vie, Télérama, Courrier internationalMathieu Pigasse a depuis a cédé 49% de ses parts au milliardaire tchèque Daniel Kretinsky, qui a aussi racheté Elle et Marianne avec la bénédiction d'Emmanuel Macron, qui ne voit aucun problème à cela puisqu'il fait partie des «investisseurs de l'Union européenne»...

    On s’interroge en permanence sur l’opportunité ou la motivation de certaines enquêtes. 

    Mais qui commentera le désir d’influence de ces groupes et de ces milliardaires, et leur impact sur la ligne éditoriale ? «Imaginer que le Figaro enquête sur des pots-de-vin liés à des ventes Dassault, que Canal fasse un sujet sur Bolloré en Afrique ou Libé une enquête sérieuse sur les méfaits de la téléphonie portative… Plus loin, ces groupes ont tous partie liée avec l’Etat, c’est donc un nœud gordien difficile à démêler, et l’on s’interroge en permanence sur l’opportunité ou la motivation de certaines enquêtes. L’autocensure est à l’œuvre, elle est quasi schizophrénique. La précarisation des jeunes journalistes ajoute au phénomène car on n’ose pas proposer de sujets dont on sait qu’ils peuvent déranger. L’autocensure concerne donc toute la chaîne rédactionnelle», estime Olivier Goujon. 

    «Ces journaux sont pleins de rédacteurs en chefs devenus de simples courroies de transmission, qui jurent leurs grands dieux qu’ils travaillent librement, qu’ils n’ont jamais été censurés etc... C’est faux. En fait, ces responsables ont tellement intégré les limites de leur possible qu’ils savent exactement ce qu’ils peuvent se permettre ou pas», conclut Olivier Goujon.

    Brut, la start-up tentaculaire des anciens de Canal et de Xavier Niel 

    Xavier Niel, le grand manitou des start-ups, également ami d'Emmanuel Macron, n’a pas uniquement jeté son dévolu sur la presse papier. Il est entré au capital de Brut, le média «100% digital» qui a suscité l’engouement des Gilets jaunes par ses couvertures live assurées par le journaliste Rémy Buisine. 2,2 millions d’abonnés suivent sa page Facebook, tandis que Brut a cumulé 820 millions de vidéos vues dans le monde en décembre 2018.

    Ce réseau fait l’objet d’un article de Libération, qui cite le Gilet jaune Eric Drouet le comptant au rang des «médias libres». Brut, présent en France mais aussi en Inde, aux Etats-Unis et en Chine où des versions ad hoc ont été créées, n’a pourtant rien d’un petit fanzine alternatif qui a trouvé fortuitement son public. Monté en 2016 par trois transfuges de Canal+ et un producteur, il compte le cinéaste Luc Besson dans ses actionnaires via une société de production. Les accusations de viol le visant n'ont, en passant, pas été rapportées par Brut.

    En mai, ce média a réussi une belle levée de fonds de 10 millions auprès de Bpifrance (Banque publique d'investissement), du fonds NextWorld de Sébastien Lépinard, du fonds Cassius d'Emmanuel Seugé… et de Xavier Niel. Outre des créations de contenus pour des marques ou l’afficheur Clear Channel, Brut tire ses revenus français d’un fructueux partage de régie avec France Télévisions et d’un partenariat avec Facebook qui lui assure des revenus publicitaires grâce au spot de 6 secondes à la première minute de diffusion sur une vidéo de plus de trois minutes.

    D'où parlent les médias français ? Leurs propriétaires en question© @RT France

    Brut, à qui les portes de l'Elysée sont plutôt ouvertes, a interviewé des ministres du gouvernement à plusieurs reprises en 2018, laissant entendre des rapports cordiaux avec le pouvoir. Son positionnement n'y est pas étranger : Brut est né face du constat qu’il existait un traitement de l’info mainstream et des discours radicaux de droite comme de gauche : «Ce n'est pas possible, il faut faire quelque chose… Notre idée a été d'offrir des clés de compréhension pour décrypter ce flot d'infos», avait expliqué le co-fondateur Guillaume Lacroix à L'Obs. Entre-temps, la petite start-up frenchie est devenue un média tentaculaire d'envergure mondiale nouant des partenariats de tous bords avec un média d’Etat et les réseaux sociaux mondiaux. Pas vraiment anti-mainstream, pas du tout contre-pouvoir, mais bigrement efficace…

    https://francais.rt.com/france/58646-dou-parlent-medias-francais-leurs-proprietaires-question

  • Désinformation : les médias financés par la Russie contre-attaquent

    Alors qu’ils sont de nouveau mis en cause par le chef de l’État (on est d’accord, c’est une formule qui est en pratique vidée de sens) que la galaxie nous envie (heu… peut-être… ou pas…), Sputnik publie une tribune et RT réagit avec une petite video qui met le projecteur sur les soumissions oligarchiques qui caractérisent nos medias mainstream, accompagnée d’un article avec des liens intéressants, dont celui qui mène à cette infographie du Monde Diplomatique.

  • Macron, désinformateur en chef, s’inquiète de la liberté d’expression et du relativisme

    Macron, désinformateur en chef, s’inquiète de la liberté d’expression et du relativisme

    C’est un peu un comble que les champions du relativisme moral, de l’inversion des valeurs et du sens des mots, de la négation du réel, s’insurgent d’une telle situation, mais ils ne sont pas à cette incohérence près.

    Alors que des Gilets jaunes mettent en place un site internet dédié au ‘vrai débat“, l’oligarchie manifeste des signes de nervosité de plus en plus visibles face à la libération de la parole, et à la rupture entre les citoyens “lambda” et les médias aux ordres. Ainsi, selon ce que nous apprend Le Point, Macron a t’il reçu les journalistes-système dans son bureau pour un échange “libre” (on n’ose imaginer vers quelles horizons inconnues de la pensée cet échange s’est aventuré…).

    Le chef de la province française (bientôt germano-française) de l’oligarchie a poursuivi dans la logique de désinformation qui caractérise son émergence sur la scène politique française, sa victoire volée aux présidentielles, et la justification des lois sur la manipulation de l’information (dont le rapporteur, Naïma Moutchou, s’était illustrée par un tweet mensonger sur le GJ faisant soi-disant un salut nazi sur les Champs-Élysées).

    Aucun retour sur soi, donc, pour ses représentants d’un système hors-sol qui persiste et signe. Lors de cet échange, ce sont évidemment les “extrêmes” de gauche comme de droite qui ont été stigmatisés, manipulés qu’ils sont, les uns et les autres par… devinez… La Russie de Poutine, pardi !! Une seule parole est légitime, celle des édiles, les citoyens “lambda”, c’est le terme usité, ne représentant qu’eux-mêmes…

    L’article du Point est ici, il mérite d’être lu en entier pour comprendre à quel point les choses non seulement ne changeront pas, mais empireront.

    https://www.lesalonbeige.fr/macron-desinformateur-en-chef-sinquiete-de-la-liberte-dexpression-et-du-relativisme/