France et politique française - Page 2110
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Alain Destexhe : "Immigration - Intégration : avant qu'il ne soit trop tard..."
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Macron, adepte en chef de la théorie du complot
Suite au délire complotiste de Macron au sujet des Gilets jaunes manipulés par la Russie, à la réaction sans complexe de RT et Sputnik, nous relayons cette magistrale démonstration de Frédéric Lordon, (qui nous avait déjà réjouis avec cet article) sur le blog du Monde Diplomatique ! Tout est à lire, c’est remarquable ! Merci à lui! Extrait.
En général, le spectacle d’une déchéance n’est pas beau à voir, à plus forte raison quand elle est si précoce. Mais disons les choses : ici, c’est franchement drôle. Un peu inquiétant, sans doute (en fait beaucoup), mais drôle. En fait c’est surtout drôle d’imaginer les mâchoires décrochées des chasseurs de complotistes. Parce que Macron en roue libre dans la russosphère, les « gilets jaunes » pilotés depuis le Kremlin, pour n’importe qui, c’est à mourir de rire, mais pour eux, c’est Ganelon, Trafalgar et Blücher réunis. Normalement, on était d’accord : le complotisme, c’était pour les « autres », les « affreux », ceux précisément qui ne croient pas en la raison libérale. Mais comment fait-on si c’est le héros, celui pour qui on a raconté tout ça, qui décompense et se met à courir en chemise de nuit dans les rues ?
Ici, on rêverait de voir leurs têtes à tous : Jean-Michel Aphatie, Patrick Cohen, Nicolas Demorand, Léa Salamé, Ali Baddou, Sonia Devillers (la chasse au complotisme n’a pas de soldats plus typiques que les demi-habiles de France Inter), mais aussi les inénarrables Décodeurs, les animateurs de France Culture qui n’ont pas cessé d’organiser, gravement concernés, des émissions et des débats publics sur les fake news, de la parlote au kilomètre, de la conférence à rallonge, des régiments d’intellectuels vigilants, à Blois, au Mans, aux Bernardins, à l’Opéra Bastille, bref partout où l’on « pense », et puis aussi les chefferies éditoriales qui s’étaient trouvé cette opportune croisade de substitution pour faire oublier leurs propres abyssales défaillances. Mais le point de tragédie est atteint quand on pense aux malheureux de Conspiracy Watch, à ce pauvre Rudy Reichstadt qui vient de se manger l’équivalent psychique d’un tir de Flashball, qui vit son moment LBD à lui — et comme les autres : en pleine tête.
https://www.lesalonbeige.fr/macron-adepte-en-chef-de-la-theorie-du-complot/
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Radars hors-service : en publiant les chiffres, Castaner a dévoilé l’échec des 80km/h et la vocation de pompe à fric des radars
[…]
En présentant ses vœux à la gendarmerie, le jeudi 10 janvier, l’inénarrable Christophe Castaner s’est décidé à révéler le nombre de radars routiers dégradés en France :Près de 60 % [d’entre eux] ont été neutralisés, attaqués, détruits par celles et ceux qui se revendiquent [du mouvement] des Gilets jaunes.
Depuis lors, ceci a fluctué, mais retenons un chiffre moyen d’à peu près -50 % pour le mois de décembre 2018, car la fête n’a pas duré longtemps : lorsque les dégradations sont légères, comme de simples coups de peinture, les radars peuvent être remis en service immédiatement. Par exemple, même si les 11 radars installés en Haute-Corse avaient été rendus « inopérants parce que vandalisés ou parce que leur vitre a été barbouillée par de la peinture » au mois de décembre, ils étaient presque tous à nouveau fonctionnels début janvier.
DES RADARS HORS SERVICE QUI MESURENT ENCORE…
Les radars émettent une micro-onde, parfois dans la bande X (8 à 12 gigahertz), souvent dans la bande Ku (12 à 18 gigahertz) en Europe, ou dans les bandes K (18 à 27 gigahertz) and Ka (27 à 40 gigahertz) aux États-Unis. Ils mesurent l’effet Doppler – le changement de longueur d’onde – et en déduisent la vitesse du véhicule présent dans le faisceau.
Ces ondes passent à travers la peinture, le plastique, et le carton. Un radar avec un objectif photographique obstrué – par de la peinture, un carton ou une bâche – conserve sa capacité à mesurer la vitesse des véhicules qui le dépassent. Bien sûr, la photo ne peut pas être exploitée et les procès-verbaux ne sont pas dressés.
Et c’est là que les choses deviennent intéressantes…
Selon Nice Matin, un boom de 268 % des infractions sur les routes a été capté par des radars pourtant mis hors d’état de verbaliser. Sur le réseau secondaire bidirectionnel, qui est la partie principalement concernée par la nouvelle limite de 80 km/h, ce chiffre est de +248 % selon le ministère, « avec une courbe des dégradations qui a augmenté presqu’à la verticale ».
UNE BOURDE DE COMMUNICATION
Apparemment, Christophe Castaner a rendu ces chiffres publics pour prouver que, sans les radars, les affreux Français ne respectent plus les limitations de vitesse et « se mettent en danger ».
Involontairement, le cancre de l’Hôtel de Beauvau nous révèle donc la donnée-clef qui prouve que l’attribution des limites de vitesse comme cause de la baisse du nombre des décès sur les routes est un mensonge statistique !
[…]Nous avons donc -50 % de radars, +268 % d’infractions, -3,4 % de victimes, -27,1 % de blessés et un nombre inchangé de tués !
En roulant notablement plus vite, en ignorant les radars, les Français ne se sont donc pas « mis en danger ». Conclure le contraire est clairement une ânerie statistique.
Ce résultat n’est pas étonnant quand on connaît les travaux des spécialistes américains qui rejoignent en tout point ceux de Bertrand Lemennicier en France1. La vitesse ne tue pas. Statistiquement, c’est la variance des vitesses qui est meurtrière : en français, il est bien plus important que les automobilistes observent à peu près les mêmes vitesses, les uns, les autres, plutôt que de rouler lentement. Schématiquement, l’idée est que si, sur un tronçon donné, la moitié des automobilistes roule à 90 km/h et l’autre moitié à 110 km/h, il y aura plus d’accidents que si tout le monde roule à 110 km/h…
[…]Comme le rappelle Bertrand Lemennicier, ces « campagnes de sensibilisation [sur les limites de vitesse], qui partent sans doute d’un bon sentiment, sont [donc bien] des opérations de manipulation de l’opinion publique. »
POMPE À FRIC
Alors Alexandre Rochatte peut bien nous expliquer le contraire, mais puisqu’ils ne servent définitivement pas à sauver des vies, les radars sont bien des pompes à fric. Et de fait, dans les semaines qui suivirent l’application des 80 km/h, en juillet dernier, ses services avaient bien constaté un doublement du nombre de déclenchements des radars automatiques.
Les radars servent surtout à lever des amendes pour les finances exsangues d’un État aux abois. Dans le budget de celui-ci pour 2019, l’augmentation prévue des recettes est de 12 % à 1,23 milliard d’euros (en comptant les majorations). Ceci représente une hausse de 50 % par rapport aux chiffres de l’année 2016. Quelle industrie privée française peut s’enorgueillir d’une pareille progression de son chiffre d’affaires ?
Si les radars devaient vraiment servir à la sécurité, ils seraient installés dans les zones les plus accidentogènes, mais ce n’est bien sûr pas le cas : ils sont placés « sur des sites jugés plus rentables, sur des emplacements plus à même de remplir les caisses de l’État ! »
En pratique, les contrôles se font dans des lignes droites aux vitesses très limitées, c’est-à-dire là où le racket rapporte le plus. Par exemple, en septembre dernier, les policiers de Montpellier s’étaient installés route de Ganges en début d’après-midi, de 14 h à 16 h. Cette longue ligne droite est limitée à 50 km/h. En seulement deux heures, ils ont flashé 300 véhicules ! La vitesse de ces fous du volant ? Entre 56 et 70 km/h.
[…] -
Contre le Pouvoir mondialiste : la Révolution ou le Front Populiste
Bernard Plouvier
Les Français sont responsables, donc coupables, de ce qui se passe sous nos yeux et à deux niveaux : celui de la triste actualité – où des flics, soldés avec l’argent de nos impôts et de nos taxes, tabassent, voire mutilent des Français qui contestent un pouvoir ignoble – et celui de l’avenir encore plus sombre – puisque la France (et d’autres pays européens) est entrée en une phase de péril civilisationnel.
Lorsque les racailles des cités de non-droit se lancent dans des émeutes raciales, à coups de mortiers et de « Kala », en plus des cocktails Molotov, nos doux princes n’envoient que des canons à eau et attendent que les voyous se fatiguent, ce qui prend de 5 à 10 jours, durant lesquels des quartiers sont ravagés. Avec nos deniers, l’État répare aussitôt les installations – probablement pour permettre aux canailles de se défouler à nouveau lorsqu’elles « auront leurs nerfs » et voudront détruire encore plus de biens publics et privés – et les assurances paient les dégâts – en augmentant les primes payées par les honnêtes gens.
Ces trois derniers mois, c’est du « petit-blanc » qui conteste. Alors, nos merveilleux princes déchaînent leurs sbires et l’on éborgne à qui mieux-mieux. On trouve même des médecins pour nous dire qu’une femme âgée atteinte par un éclat de grenade est morte d’un arrêt cardiaque... le médecin que je suis aimerait connaître un seul cas dans le monde animal où l’on ne meurt pas, en définitive, d’un arrêt du cœur.
Que le mouvement des Gilets Jaunes soit perverti par des voyous, issus d’une extrême-gauche de fils à papa trotskistes et de nervis soldés par les fonds secrets du ministère de l’Intérieur, tout le monde le sait. Que le motif de la révolte populaire (une énième augmentation des taxes en une époque où les pauvres s’appauvrissent chaque année davantage) ne soit qu’un épiphénomène du cancer social dénommé Économie globale + Immigration invasion, soit ce que les meneurs de ce mouvement ne comprennent pas ou n’osent invoquer, on le sait également.
Le spectacle indécent d’un Président arrogant, qui méprise les malchanceux et les ratés du système éducatif français qui est effectivement lamentable et inadapté à l’époque actuelle, les minauderies de son épouse qui ferait mieux d’être discrète, les scandales de collaborateurs faisandés (une ministresse flirtant avec le conflit d’intérêt et un psychopathe issu de l’immigration extra-européenne, en attendant l’inévitable révélation d’autres turpitudes) laisse chez les plus calmes un arrière-goût de décadence et fait naître chez les plus agités un désir d’action radicale.
La Révolution (au sens bestial du terme bien-sûr) peut tenter les fous furieux et les ignorants. Il n’est que de rares exemples de révolution non-violente, peu tueuse et peu destructrice de biens : celle de 1688-89 à Londres et celle de 1830 à Paris, où de riches bourgeois ont soulevé et canalisé la populace pour chasser un monarque au comportement absurde, anachronique, grotesque.
Il est exact que notre Jeune Président est stricto sensu une « Tête à claques », mais le chasser de façon démocratique serait la meilleure solution, faisant ainsi passer un message clair aux sponsors richissimes qui nous l’ont vendu en moins d’une année de promesses démagogiques, grâce à un cirque médiatique éblouissant.
Il n’est que trop évident que le groupe des tireurs de ficelles – les gagnants de l’Économie globale et de l’hyperconsommation induite par l’Immigration-invasion – va financer de multiples listes électorales, voire un parti d’opposition anti-macronien, lâchant le Jeunot devenu impopulaire pour avoir abattu ses cartes trop vite et d’une façon maladroite à un point jamais vu dans la Ripoublique. Le but des financiers-entrepreneurs-négociants sera de trouver une alternative au macronisme agonisant, grâce à d’autres pantins plus habiles dans la présentation du brouet mondialiste et globaliste.
Or, le péril économique et financier sur lequel l’attention est focalisée – car on ne peut en aucun cas en nier le risque à la différence des bobards climatiques – est moins dangereux que le péril civilisationnel.
L’Europe a exporté sa technologie durant un demi-millénaire, apportant le progrès dans les autres continents, sous-développés, sous-évolués. De nos jours, les canailles financières qui dirigent l’économie mondiale ont jugé bon de détruire l’Europe comme foyer de culture et de progrès technique. À l’évidence, dans cinquante ans au plus et de fait probablement plus vite, les pays d’Europe occidentale et scandinave seront peuplés en majorité d’Extra-Européens et de produit de métissage.
On conspue les savants qui osent attirer l’attention du public sur les différences de QI (quotients intellectuels) moyens existant entre races différentes, mais le simple regard sur ce qu’étaient l’Afrique et le Moyen-Orient, l’Asie et l’Océanie au début du XIXesiècle ou sur l’Amérique précolombienne et sur ce que ces continents sont devenus une fois européanisés aux plans technique et culturel permet d’appréhender le risque majeur qu’une substitution de peuplement ferait à l’Europe, mais aussi à l’ensemble de la planète.
Macron, c’est non seulement le Président des riches – comme cela fut le cas de tous les Présidents de notre France depuis 1969. C’est aussi et surtout le Président de l’Immigration-invasion, initiée par le décret Giscard-Chirac de 1976.
Ou le peuple de France prend conscience de cela ou il va disparaître en tant que tel. Une Révolution, si elle amuse les abrutis et les ambitieux, si elle libère les instincts meurtriers et destructeurs, est toujours décevante. L’unique leçon à tirer des années 1789, 1917 ou 1979 (le début des stupidités iraniennes) est de préférer la méthode démocratique : on renverse un mauvais système par l’élection de véritables gestionnaires du Bien commun.
L’alternative est simple : ou bien l’on s’achemine un peu plus vers la fin de notre Europe, civilisatrice car peuplée d’Européens de souche, ou bien l’on porte démocratiquement au pouvoir un Bloc Populiste, formé d’honnêtes gens, dirigés par un chef dévoué à sa Nation.
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Ni de droite, ni de gauche ? Mon oeil !
Les masques tombent à la République en marche !
Emmanuel Macron est en train d’opérer un virage à gauche après le 11 ème samedi de manifestation des Gilets jaunes.
La majorité-godillots, qui le soutient servilement depuis 20 mois, l’a bien senti et vient de lâcher les chevaux du gauchisme.
Chassez le naturel, il revient au galop !
Les députés majoritaires de la République en marche ont même doublé l’exécutif sur la gauche en vidant de sa substance tout le projet de loi anti-casseurs.
Il faut reconnaitre que le projet de loi portait l’estampille de la droite puisqu’il émanait du Sénat où Bruno Retailleau l’avait rédigé après les violences de la manifestation du 1 mai 2018. Ce projet de loi reprenait la plupart des mesures qui avaient été mises en place pour lutter contre les hooligans dans les stades de football. Ces mesures avaient été très efficaces et la violence a été par exemple totalement éradiquée au Parc des Princes.
L’exécutif, excédé par la répétition des violences en marge des manifestations de Gilets jaunes, avait repris à son compte le projet. Mais c’était compter sans l’idéologie de laxisme des anciens députés du Parti socialiste tapis dans la majorité présidentielle.
La commission des lois a consciencieusement (et idéologiquement) détricoté le projet du Sénat pour au final aboutir à une coquille quasiment vide.
Voici les mesures qui ont été annulées par la majorité :
La loi prévoyait de donner aux préfets un certain nombre de moyens :
- Pouvoir interdire de manifester à un certain nombre de personnes par création d’un fichier,
- Avoir le droit de convoquer des manifestants réputés dangereux pendant les manifestations,
- Droit de contrôler des personnes en amont des manifestations,
- Autorisation de créer une zone autour des manifestations dans laquelle les fouilles et palpations seraient autorisées,
La commission des lois a refusé la création d’un fichier dédié aux manifestants violents et a rejeté les autres propositions.
La loi créait un délit de dissimulation volontaire du visage mais les députés ont vidé cette mesure de son efficacité en éliminant les casques et en conditionnant la mesure à la preuve que la personne concernée avait bien l’intention de participer à une action violente ! Autant dire tuer cette mesure !
La loi prévoyait également d’instituer une responsabilité pénale financière collective des casseurs (principe du casseur-payeur). Là encore les députés ont refusé la notion de collectivité en limitant la mesure aux seules personnes dont il serait prouvé qu’elles ont participé directement à la casse visée.
Un laxisme de plus en plus insupportable pour les Français
Sur Twitter, un sondage du Figaro a pourtant montré que les Français approuvaient nettement les mesures initiales de la loi anti-casseurs :
Je suis persuadé que comme moi, beaucoup de Français, ont le sentiment exaspérant que l’objectif des lois n’est plus de protéger les Français honnêtes mais plutôt de favoriser les minorités ou de protéger les délinquants ! On peut même se demander si les délinquants ne sont pas désormais considérés par la gauche comme une minorité à traiter avec complaisance.
La conclusion s’impose : contrairement à ce qu’Emmanuel Macron clame et que beaucoup d’observateurs politiques prétendent :
Le clivage droite – gauche est une réalité !
Et la gauche reste bien prisonnière de son idéologie de victimisation des délinquants et de culture de l’excuse. Sous couvert de défense des libertés, la gauche ne fait que protéger les délinquants, qui eux violent délibérément ces mêmes libertés. Donc plus que jamais, clamons :
A droite, fièrement !
http://www.a-droite-fierement.fr/ni-de-droite-ni-de-gauche-mon-oeil-2/
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"Demain la dictature", de Philippe Bornet, un livre à lire...
En novembre 2018, une enquête de l’IFOP indique que 41 % des Français se déclarent en faveur d’un « pouvoir politique autoritaire », au détriment d’une partie de leurs droits démocratiques et du contrôle actuel des représentants élus. « Un étudiant sur deux s’accommoderait d’un régime autoritaire. »
Philippe Bornet, dans son dernier ouvrage Demain la dictature, analyse les conditions de mise en place et d’exercice d’une dictature. Il dégage ainsi douze conditions qu’il étudie à la lumière d’exemples historiques : « Désordre dans la rue, impéritie du gouvernement, mécontentement dans l’armée et la police, guerre ou menace de guerre, échec et peur des élites, prestige d’un général, séduction de l’intelligentsia, crédits des pouvoirs financiers, désignation d’un coupable, répartition du butin, changement de Constitution, approbation populaire. »
Puisqu’il faut commencer par le commencement, l’ouvrage débute par une étude de ce phénomène dans l’Antiquité, où l’instabilité structurelle des républiques romaine et grecques provoquait l’apparition de tyrans et parfois de dictateurs. La sémantique est très étudiée puisque ces mots n’ont plus le sens qu’on leur confère aujourd’hui. C’est pourquoi Philippe Bornet évoque, par la suite, les cas de « Napoléon Bonaparte » et de « Louis Napoléon Bonaparte » avant de consacrer ses deux derniers chapitres à « Pétain et Laval » et « Charles De Gaulle ».
Avec l’appui de nombreuses citations, l’historien remonte le cours de cette Histoire et de ces portraits à la lumière des critères de la dictature. De nombreux penseurs et historiens sont convoqués dans une analyse détaillée du concept : Jean Bodin, Ernest Renan, Bonald et bien d’autres. L’analyse est d’autant plus intéressante à l’aune des événements actuels où certains considèrent qu’une certaine forme de dictature existe bel et bien en France. Un exemple : « Le dictateur doit être démagogue […] “Mon règne sera celui de la jeunesse et de l’intelligence”, promettait Bonaparte. » Comment ne pas y voir une évocation des plus contemporaines ?
L’épisode des gilets jaunes fait aussi écho à nombre de démonstrations de cet ouvrage : l’existence d’un péril pour l’ordre, d’un soulèvement d’une partie de la population, réprimé par un homme qui, pour se légitimer, se pose en garant de l’ordre républicain. Les mots de Simone Weil sont éloquents à cet égard, la dictature est une « vraie révolution qui consiste dans le retour éternel à un ordre momentanément perturbé ».
En bref, cet ouvrage de Philippe Bornet, Demain la dictature, n’est rien de moins que la démonstration d’une théorie de la dictature, conditionnée par un certain nombre de paramètres étudiés à l’aune d’événements historiques majeurs. La lecture de cet ouvrage, dans la période de crise démocratique que traverse la France et l’Europe, est donc très intéressante pour mieux comprendre le concept de dictature et déceler les caractères de celle-ci qui pourraient se réaliser dans la France d’aujourd’hui.
« La méditation des leçons du passé est la seule prophétie des gens raisonnables. »
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Éric Zemmour : « Cette autre révolution en marche »
La « marche pour la vie » dimanche 20 janvier à Paris - Photo : Vincent Isore/IP3 /MAXPPP
Les héritiers de la Manif pour tous doivent choisir leur camp. Rejoindre l'alliance des bourgeoisies libérales mondialistes - libéraux-libertaires et libéraux conservateurs - nouveau « parti de l'ordre », ou suivre la révolte des classes populaires. Le capitalisme mondialisé, est l'ennemi du Pays Réel français. D'accord avec Zemmour. (Figaro Magazine du 23.01). LFAR
Ils étaient nombreux. Sans doute plusieurs dizaines de milliers de personnes. Ils défilaient dans les rues de Paris.
Mais c'était un dimanche et ils ne portaient pas de gilet jaune et ils ne cassaient rien, pas la moindre devanture de banque, ni ne guillotinaient Macron en effigie. Ils protestaient surtout contre la « PMA pour toutes », le nouveau grand projet porté par les lobbys homosexuels et la majorité présidentielle. Ils « marchaient pour la vie ». Ils étaient les derniers bataillons de la cohorte imposante quoique vaine de la Manif pour tous du printemps 2013 qui avait alors tenté d'empêcher l'instauration du mariage homosexuel. Leurs opposants les traitaient d'« homophobes » et croyaient clore le débat ainsi. Ils les traitaient aussi de « catholiques » et sans doute voulaient l'insulte encore plus infamante.
Catholiques, la plupart l'étaient. C'était une sociologie assez particulière de classes moyennes ou supérieures. Pratiquement pas d'ouvriers ni d'employés. Beaucoup de provinciaux. De jeunes gens, aussi. Les retraités de Mai 68 voulaient voir en eux l'avenir d'une revanche culturelle de la droite réactionnaire. C'était une bourgeoisie très française tout en étant favorable à l'Europe. Des catholiques mais qui n'avaient pas franchi le Rubicon de la gauche quand ce fut à la mode dans les années 1970. Sens commun fut son bras armé idéologique et politique et rejoignit Fillon pour la présidentielle.
Ce n'était guère étonnant. En 2013, le géographe Christophe Guilluy avait fait pertinemment remarquer que ce duel entre les socialistes et les lobbys LGBT, et la Manif pour tous était l'affrontement de catégories sociales qu'on pouvait classer toutes deux dans les « vainqueurs de la mondialisation ». Ils vivaient pour la plupart dans les métropoles. Ils n'avaient pas de souci de fin de mois. C'était un combat entre deux sortes de libéraux mondialistes, libéraux-libertaires et libéraux conservateurs.
Ces derniers sont des opposants au « progressisme » cher à Macron, mais ne sont pas des « gilets jaunes ». Ils sont favorables à l'Europe et à la mondialisation, mais considèrent qu'on peut arrêter « la marche du progrès » aux questions sociétales. Le philosophe Jean-Claude Michéa les traite d'« idiots » qui ne comprennent pas que le libéralisme économique entraîne inexorablement le libéralisme sociétal. Que le capitalisme est une machine révolutionnaire qui détruit toutes les structures traditionnelles, la féodalité jadis, la famille aujourd'hui.
Depuis lors, il y a eu la victoire de Macron et les « gilets jaunes ». Les héritiers de la Manif pour tous doivent choisir leur camp. Rejoindre l'alliance des bourgeoisies, nouveau « parti de l'ordre », ou suivre la révolte des classes populaires. Suivre la logique de ses intérêts économiques et y sacrifier son éthique (les progressistes feront la PMA et même la GPA pour tous!) ou « trahir sa classe » pour prendre la tête d'une rébellion populaire et nationale. Un choix vieux comme l'histoire de France.
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La défiance envers les médias est logique !, par Guillaume de Thieulloy
Le 32e baromètre de la confiance dans les médias, réalisé par le groupe Kantar, et publié en pleine crise des gilets jaunes, est révélateur de la défiance des Français à l’égard des médias.
En particulier, la télévision atteint un plus-bas historique : seuls 38 % des Français estiment que les événements se déroulent réellement comme la télévision les raconte.
La radio (50 %) et la presse écrite (44 %) s’en sortent un peu mieux, mais sont, elles aussi, en chute libre.
Il est remarquable qu’internet ne profite pas de cette chute des médias dominants : seuls 25 % des Français font confiance à la toile (bien loin du plus haut de 2015, où 39 % lui faisaient confiance). Les campagnes « anti fake news » ont fait le travail !
Personne ne peut se réjouir de cette perte de confiance dans les médias, car elle n’est que le reflet d’une perte de confiance générale dans la société.
La France est de moins en moins une société ; elle est de moins en moins une nation. Et cet individualisme ou ce communautarisme montants se traduisent par la méfiance envers tout ce qui n’est pas proche et connu.
Mais personne ne peut non plus s’étonner de ces résultats.
D’abord, cette destruction méthodique de la sociabilité est le résultat d’une politique délibérée. À force de prétendre, avec la déclaration des droits de l’homme, qu’il n’y a rien entre l’individu et l’État, nous sommes parvenus au résultat brillant d’une société à la fois atomisée et collectiviste.
Atomisée, dans la mesure où l’individualisme triomphe, où le clanisme progresse partout (appuyé d’ailleurs sur le clientélisme électoral).
Collectiviste dans la mesure où nous abandonnons une part de plus en plus grande de nos revenus à l’État pour en attendre la santé, l’éducation, le logement, bref tout ce qui est nécessaire ou superflu pour nos vies !
Comme si, grands enfants que nous sommes, nous étions incapables de choisir une assurance pour nous soigner ou une école pour nos enfants.
Mais il est vrai que, pour un pouvoir à la légitimité fragile, la liberté est un cauchemar.
Ces résultats sont cependant aussi la conséquence de choix législatifs, financiers et éditoriaux catastrophiques.
Législativement, il est à peu près interdit de dire la vérité sur la plupart des sujets importants pour la vie publique. M. Macron, avec sa loi sur les « infox », a mis la dernière main à cet arsenal répressif (pour le moment, car l’imagination en matière de lois liberticides est infinie !).
Mais il y a peut-être plus grave. Au nom du pluralisme, les médias sont archi-subventionnés.
Cela a deux conséquences majeures. D’abord, une vassalisation des journaux et des journalistes. Mais aussi une distorsion de concurrence entre les médias du « Système » et les autres.
Or, les uns comme les autres ne sont jamais que des médias d’opinion : c’est en fonction de nos options intellectuelles et politiques que nous traitons telle actualité sous tel angle.
Que « Le Monde » ne parle pour ainsi dire jamais d’immigration – si ce n’est pour dénoncer les fameuses fausses nouvelles sur le sujet, naturellement ! – signifie seulement que l’idéologie dominante au « Monde » exige que cette réalité ne soit présentée que sous un aspect positif. Comme on peut difficilement se réjouir tous les jours que tout aille bien sur le front de l’immigration et de l’intégration, nos éminents confrères n’en parlent tout simplement pas.
La seule façon pour que les Français reprennent confiance dans les médias consiste à libérer la presse du carcan législatif, de l’épée de Damoclès judiciaire et des subventions publiques. Mais nous pouvons être certains que nos excellents dirigeants vont faire l’exact opposé !
Guillaume de Thieulloy
Tribune reprise de les4verites.com
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Jeudi soir, plusieurs centaines de personnes se pressaient à La Nouvelle Librairie pour féliciter Jean-Marie Le Pen, premier lauréat du Prix des lecteurs et amis de Présent et de Livr'arbitres.
Francis Bergeron
Présent cliquez ici
Ce jeudi 31 janvier, Jean-Marie Le Pen était en effet l’invité de Présent, dans le cadre de la remise du prix du livre 2019. Ce prix récompensait le livre, paru en 2018, et considéré comme le plus important au regard des valeurs défendues par notre quotidien. Les lecteurs étaient invités à désigner l’ouvrage de leur choix. Fils de la nation, le premier tome des Mémoires de Le Pen, a recueilli 32 % des suffrages des participants, devant La France interdite, de Laurent Obertone.
Ce 31 janvier, il s’agissait de remettre son prix à Jean-Marie Le Pen : un prix se composant d’un diplôme, dessiné par Chard, d’une statue de Jeanne d’Arc, et de dix publicités gratuites dans Présent.
La librairie était bien trop petite pour accueillir un public très nombreux. En septembre dernier, la venue de Zemmour dans cette même librairie avait chamboulé le Quartier latin. Nous n’en étions pas loin, jeudi soir. Même si les sinistres « black blocs » ne s’étaient pas mobilisés.
C’est un Le Pen en très grande forme qui a consacré une soirée entière à ses lecteurs. Il était accompagné de son épouse Jany, apparemment bien remise de la toute récente agression dont elle a fait l’objet. La Nouvelle Librairie ne manque pas de charme, et présente une exceptionnelle sélection de livres et de revues de droite. Cette jeune librairie s’est installée à une prestigieuse adresse, puisque ce fut celle de l’Action française, de 1900 à 1925, avant d’être reprise par le Faisceau de Georges Valois, jusqu’en 1932.
Un peu de nostalgie en pensant aux combats menés
Dans son discours de remerciement, Jean-Marie Le Pen a tenu à féliciter très chaleureusement l’équipe de Présent pour la qualité du journal, et sa capacité à « être et durer » pendant presque 40 ans. Jean Madiran, François Brigneau, Pierre Durand, Bernard Antony, Georges-Paul Wagner : ces noms sont associés à Présent, bien entendu, mais aussi, peu ou prou, à l’aventure politique du fondateur du Front national.
Une belle soirée, un peu de nostalgie en pensant aux combats menés, aux années écoulées, aux visages familiers qui ne sont plus. Mais pour lancer ce Prix du livre des lecteurs et amis de Présent, nous avons eu la chance de bénéficier du meilleur des récipiendaires qui, instantanément, lui a donné une formidable crédibilité. Rendez-vous donc en janvier 2020.
Une certaine idée de la France, de sa culture
La presse est en crise, nous assène-t-on. Le livre serait en péril, la lecture diminuerait et pourtant, portées par la volonté de certains de ses acteurs, des initiatives perdurent contre vent et marée. Le quotidien Présent en est un bel exemple qui désormais se lance un nouveau défi, avec la remise de son prix des lecteurs et amis de Présent qui se veut désormais un rendez-vous incontournable de début d’année !
Associés à cette belle aventure avec une chronique littéraire hebdomadaire, il nous paraissait évident de nous joindre à cette gageure. Et voilà que l’émulsion a pris, dépassant nos espérances. Les amis de Livr’Arbitres se sont d’ailleurs volontiers prêtés au jeu et auraient pu, de peu, faire pencher la balance pour leur favori, Bruno Lafourcade, auteur d’une satire féroce de l’école républicaine, L’Ivraie, paru chez Léo Scheer.
Mais Jean-Marie Le Pen fait un bon gagnant. Son livre de Mémoires couronne un parcours politique d’une rare longévité. Homme de tempérament, il aura toujours su porter haut une certaine idée de la France, de ses valeurs et de sa culture. Les lettres en font partie, celui-ci sachant aussi bien réciter des vers d’Aimé Césaire que ceux de Robert Brasillach ou du roi poète Charles Ier d’Orléans…
Bref, il nous tarde de nous lancer dans la recherche d’un prochain lauréat. Nous voilà déjà à l’affût d’une belle prise, d’une grande surprise ! Suivez notre actualité, participez à cette belle aventure et rendez-vous à l’année prochaine…
Patrick Wagner
Directeur de “Livr’arbitres”
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Main tendue de Marion Maréchal à François-Xavier Bellamy, mais sont-ils compatibles ?
Thomas Fabre, président des jeunes de l’UDI, a publié sur Twitter une réaction de Marion Maréchal à propos de la future tête de liste Les Républicains aux européennes, François-Xavier Bellamy.
Dans cette courte vidéo, l’ancienne députée de Vaucluse ouvre la porte à une possible alliance, du fait de la proximité idéologique qu’elle a avec François-Xavier Bellamy.
Depuis les fuites quant à la propulsion du philosophe en tête de liste aux européennes chez Les Républicains, la cohorte médiatique s’est emparée du sujet, le qualifiant d’anti-IVG, proche des milieux d’extrême droite, catholique intégriste. Face à ces attaques, François-Xavier Bellamy adopte une stratégie de prise de hauteur, son statut de philosophe peut le protéger… mais aussi le perdre.
Jusqu’à présent, il a noyé les questions concrètes, sensibles, dans des raisonnements philosophiques tirés d’Aristote, de Platon, sans jamais vraiment se prononcer. C’est ce qui lui permet de « passer » partout. Mais dans l’arène politique, il faut faire des choix sur des questions concrètes. Le jargon du philosophe ne suffira plus à expliquer sa pensée, politique bien sûr.
Son engagement aux Républicains, depuis la mairie de Versailles et la campagne pour la députation, éclaircit déjà un peu son jeu. Le Rassemblement national est dans une entreprise de « déconstruction de tout », déclare-t-il au Parisien du 30 janvier dernier. La ligne est claire, aucune alliance possible. Mais alors, pourquoi s’est-il engagé aux Républicains ? Le confort ? Le côté institutionnel ? A-t-il le sentiment qu’il pourra changer les choses et orienter la ligne du parti ?
Toujours est-il que François-Xavier Bellamy devra se positionner lors de cette campagne. Seulement, le peut-il vraiment alors qu’il mènera la liste d’un parti européiste, libéral et qui vote tous les textes qui empiètent sur la souveraineté de la France au Parlement européen ? Pourquoi s’est-il engagé dans cette voie ? Et, même, suivra-t-il, au Parlement européen, la politique des LR, c’est-à-dire votera-t-il comme ils l’ont fait jusqu’alors ?
Si le jeune philosophe versaillais a été placé pour conduire les LR aux européennes, tient-il la position de pantin, sans changer un iota de la pensée du parti, ou, au contraire, est-il là pour changer cette politique en contradiction avec le discours eurosceptique de Laurent Wauquiez ? On peut l’espérer et l’avenir le dira… Mais voudra-t-il vraiment rompre avec la ligne du parti qui lui a permis d’être élu ?
En clair, Marion Maréchal a raison de tendre la main à François-Xavier Bellamy ; l’union des droites, si elle peut paraître utopique, est uniquement un moyen qui peut permettre à la droite de gagner la bataille.
Seulement, elle nécessite une clarification des lignes, des courants et des personnes. En effet, l’union des droites, pourquoi pas, mais avec qui ? Avec Valérie Pécresse ? Avec Xavier Bertrand ? Cette main tendue de Marion Maréchal à François-Xavier Bellamy n’est donc rien de moins qu’un appel à clarifier sa ligne. Elle l’oblige à prendre parti. Car même une absence de réponse serait significative.
Au-delà de la question de Marion Maréchal, les élections européennes permettront, à coup sûr, de clarifier les lignes idéologiques et peut-être que, de par sa position de tête de liste des Républicains, François-Xavier Bellamy n’y échappera pas et sera obligé de prendre clairement position sur les questions européennes.