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France et politique française - Page 2269

  • Livre : La France interdite. La vérité sur l’immigration, de Laurent Obertone

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    « La proportion d’individus [issus de l’immigration extra-eurasienne] atteindra, d’ici les deux tiers de ce siècle, c’est-à-dire en un éclair sur l’histoire de l’humanité, la majorité absolue. Les Européens autochtones seront donc, d’ici moins de cinquante ans, minoritaires sur leur propre sol. »

    Tel est le propos introductif de ce véritable pavé (526 pages étayées d’une bibliographie de plus de soixante pages !) jeté dans la mare du politiquement correct par le journaliste d’investigation Laurent Obertone auquel l’on doit déjà de grands succès éditoriaux comme La France Orange mécanique et La France Big Brother. Avec cet opus qui clôt une trilogie du grand épuisement français, Laurent Obertone donne chair et os, avec force chiffres, statistiques, déclarations publiques, coupures de presse et autres rapports officiels, au concept démonologisé du « Grand Remplacement » forgé par l’écrivain Renaud Camus (bien que l’ONU ait émis, en 2000, un rapport sur « les migrations de remplacement »).

    Cet ouvrage est l’équivalent magistral, de ce côté-ci de la Manche, de L’Étrange Suicide de l’Europe, de Douglas Murray.

    « Sans haine et sans crainte », l’auteur se propose de comprendre pourquoi l’immigration, ce fléau pathogène, ce tabou incapacitant, « gigantesque angle mort d’un empire à la dérive, de ses problèmes sociaux, de sa stagnation économique, de son malaise identitaire », continue « d’avoir lieu, contre l’opinion » ?

    75 % des Français estiment qu’il y « trop » d’immigrés dans leur pays. Macron, représentant de la superclasse mondiale, les tance avec arrogance et les qualifie, non sans un mépris empreint de dégoût, de « lèpre populiste ».

    On comprend alors mieux le titre du livre. La France se trouve, d’abord, interdite, comme paralysée devant ces afflux incontinents d’allogènes qui se déversent régulièrement sur son sol depuis près de deux générations, sans mot dire. Ensuite, la France est confrontée à l’interdit moral de remettre en cause ce mantra inlassablement ânonné par nos dirigeants, depuis les années 1980, selon lequel « l’immigration est une chance pour la France ». De fait, il est interdit au peuple français de voir ce qu’il voit quotidiennement et, pis, de le dire comme de le combattre.

    L’auteur exhorte, néanmoins, à ne pas sous-estimer l’impact de l’immigration, phénomène qui connaît depuis quarante ans une croissance exponentielle. Son poids démographique correspond à celui de la Grèce ou de la Belgique, à cette notable différence qu’elle est « jeune et dynamique », par contraste avec une population de souche qui subit une décrue annuelle continue comparable à une ville de 150 000 habitants. Selon l’essayiste, « si l’on s’en tient aux projections démographiques les plus raisonnables […] et en l’absence de virage brutal de sa politique », la France se trouvera dans une situation comparable au Brésil d’ici vingt ans, à l’Afrique du Sud dans quarante ans, de la Bosnie et du Soudan dans soixante ans.

    L’homme étant un animal – fût-il politique –, il est normal, si ce n’est inné, qu’il cherche à repousser « l’autre » qui n’est pas comme « lui ». S’adossant à Lorentz, à Lévi-Strauss, à Hume, à Murdock, à Piaget, à Rousseau, la démonstration de Laurent Obertone est imparable. Ce n’est pas du racisme, mais l’incoercible réalité de l’humanité, « l’universalisme n’existe pas. Tout le monde est le xénophobe de quelqu’un. »

    On l’aura compris, le multiculturalisme multiraciste de la France et son corollaire, l’immigration de masse, ne sont que les prodromes d’une guerre civile qui vient : « C’est le fait de forcer brutalement des individus à cohabiter, qui crée une xénophobie pathologique, de type racisme violent », conclut le journaliste. Volens nolens, entre « eux », de fraîche date et culturellement islamisés et « nous », de vieille souche européenne mais amnésiques, la lutte à mort est pour bientôt.

    Ce sera sanglant !

    Aristide Leucate

    http://www.bvoltaire.fr/livre-la-france-interdite-la-verite-sur-limmigration-de-laurent-obertone/

  • « La remigration sans guerre civile, c’est possible si un gouvernement soucieux des Français le veut vraiment et montre sa détermination » (Alain Escada)

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    Samedi, à l’issue de la conférence qu’il donnait à Chambéry sur le thème « Préférence nationale, remigration : des solutions catholiques », Alain Escada, président de Civitas, a répondu à quelques questions pour la page Facebook de « Touche pas à ma crèche ».

  • Retraites ...

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    Les leçons de la réforme des retraites par Macron 

    Édouard Philippe a annoncé le gel de la revalorisation des pensions de retraite en 2019. Celles-ci ne seront plus indexées sur l’inflation ; les retraités verront leur pension augmenter de 0,3% seulement, alors que la hausse des prix atteint déjà 2,3%. Leur revenu, déjà rogné par la hausse de la CSG, va donc encore diminuer. Or, on sait que, dans l’immense majorité des cas, il frôle la pauvreté, quand il n’est pas carrément dedans.

    Une réforme des retraites entreprise au détriment des retraités

    Par ailleurs, la réforme des retraites va être mise en chantier. Elle va constituer en l’institution d’une retraite par points de type unique, qui se substituera à tous les systèmes existants et qui fera que chaque euro cotisé « donnera droit » à un point de retraite. Fini, donc le calcul de la retraite sur les six derniers mois de carrière (pour les fonctionnaires) ou les vingt-cinq meilleures années de travail (pour les salariés du privé). Résultat prévisible, selon de nombreux économistes : 90% des salariés atteindront l’âge de la retraite sans pouvoir prétendre à un niveau décent de pension. Un recul social sans précédent. On estime qu’un retraité touchant une pension de 1300 euros va perdre 578 euros annuels, du fait de l’augmentation de la CSG (qui est certainement appelée à se poursuivre) et de la non-indexation des pensions sur la hausse des prix. A cela, il convient d’ajouter les amputations découlant de la suppression de l’abattement fiscal de 10% sur le calcul des revenus imposables, et la suppression de l’avantage accordé à ceux qui ont élevé trois enfants ou plus. Enfin, les pensions complémentaires de retraite risquent bien de diminuer, elles aussi, puisque le système fusionné AGIRC-ARRCO aura la faculté de moduler le niveau des pensions en fonction de la conjoncture.

    Décidément, les retraités ne vont pas connaître des lendemains qui chantent.

    Le choix des forts contre les faibles

    Mais Macron et Philippe assument résolument leur choix, celui – à les en croire – des actifs contre les inactifs (même si les retraités ont travaillé dur pendant plus de quarante ans), du travail productif, de l’investissement « créateur de richesses ». Philippe a déclaré au JDD :

    « Nous assumons une politique de transformation et de maîtrise des dépenses qui privilégie, je le redis, la rémunération de l’activité et qui rompt avec l’augmentation indifférenciée des allocations. C’est par le retour à l’activité et une meilleure rémunération du travail que notre pays sera plus prospère». Donc, tout pour le business, dans le respect de l’orthodoxie budgétaire de Bruxelles. Encourageons les forts et les nantis, pour aller de l’avant, et laissons tomber les passifs, les poussifs, ceux qui se contentent de faire honnêtement leur travail, ceux qui ont le malheur de le perdre (chômeurs) et ceux qui ne peuvent plus travailler (retraités). Vive les winners, à bas les loosers ! »

    Macron est le président des forts, des malins, des délurés, des débrouillards, des futés, des combinards et des bobos, et l’ennemi des inhabiles, des faibles, des fragiles, des distraits, des rêveurs, de ceux qui n’ont pas d’autre ambition que de mener une vie honnête de travail régulier, qui n’ont pas un tempérament d’entrepreneur, qui ne savent pas nager dans le marigot social, qui ne savent pas « s’y prendre », ni « y faire », et qui ont donc besoin d’un filet de sécurité pour ne pas se perdre et connaître la déchéance.

    L’aboutissement social logique d’un monde déshumanisé et individualiste

    Voilà où mène un monde individualiste, déchristianisé, déshumanisé, sans charité, où chacun est seul face aux autres, dans une société qui n’est plus unecommunauté, mais une jungle, dont la seule valeur est l’argent et dont les bourses et les banques sont les temples. Voilà l’aboutissement du grand vent libérateur des sixties et de ce mai 1968, dont Macron s’est fait le laudateur. Il est d’ailleurs révélateur que Daniel Cohn-Bendit, le vieux leader de mai 1968 se sente comme un poisson dans l’eau dans le monde néolibéral d’aujourd’hui, et soit un partisan convaincu de Macron.

    Bientôt, les retraités devront chercher un emploi pour compléter leur maigre pension. Puis, on expliquera qu’il appartient à tout un chacun de se créer lui-même sa propre protection sociale.

    Il y a peu, Macron exprimait son dédain à l’égard d’ « un modèle social qui ne sale plus… et où le summum de la lutte des classes était l’obtention d’une somme modique d’APL ». Son modèle social, à lui, se résume de la façon suivante. On dit aux chômeurs : « créez votre start up ». Vous n’avez pas d’argent : persuadez un banquier de vous accorder un prêt. Vous n’avez pas la fibre d’un chef d’entreprise, ou votre conseiller financier vous refuse un prêt ? Tant pis pour vous. Votre pension de retraite est insuffisante ? Remettez-vous au travail. Laissons tomber ceux qui, n’ayant pas une mentalité d’entrepreneur, se contentent de vouloir un travail et une situation sociale stable. Et préférons les actifs et les « créateurs de richesses » aux retraités.

    L’erreur révolutionnaire et jacobine

    Certes, il convient, ici, d’incriminer le néolibéralisme mondialiste actuel, ce que nous faisons présentement, mais également notre modèle républicain.

    Sous l’Ancien Régime, des corps intermédiaires politiques (municipalités), judiciaires (parlements) et professionnels (corporations) donnaient consistance, souplesse et capacité d’adaptation aux communautés naturelles du royaume, créaient une symbiose entre le pouvoir et la société, et permettait à l’État de remplir ses fonctions régaliennes sans se charger de la responsabilité écrasante de toutes les composantes de la nation. Garant du droit, l’État faisait respecter (définissait, au besoin) les règles de la vie économique et sociale sans se substituer aux agents de celle-ci dans la conduite de leurs affaires. Il existait ainsi un espace social autonome régi par un droit plus coutumier que positif.

    Or, cet espace disparut sous la Révolution. L’application dogmatique des principes de la souveraineté nationale et de l’égalité de tous devant la loi conduisit à la suppression de ces corps, et institua un face-à-face de l’individu et de l’État. La loi Le Chapelier (14-17 juin 1791) prohiba toutes les formes d’associations que les travailleurs et les employeurs eussent pu créer en vue de défendre « leurs prétendus intérêts communs ». D’une manière générale, la loi ne reconnut que des individus égaux contractant en toute indépendance et seuls responsables de leurs intérêts propres. A ses yeux, les intérêts économiques et professionnels ne pouvaient être que des intérêts individuels. Le champ social se dissolvait dans les deux pôles de l’individu et de l’État. Certes, la situation a bien évolué depuis ce temps. Mais il en est resté quelque chose, une tradition rédhibitoire qui accorde à l’État un rôle essentiel dans le règlement des rapports entre employeurs et salariés, et qui légitime à l’avance son intervention constante et les sollicitations innombrables qui lui sont adressées. Dans son Rapport fait au nom de la commission chargée d’examiner le projet de loi relatif aux coalitions (1864)Emile Ollivier déclare, à propos de la conception que Le Chapelier fit prévaloir 73 ans plus tôt « Nous saisissons à son origine, dans cette théorie exposée par Le Chapelier, l’erreur fondamentale de la Révolution française. De là sont sortis tous les excès de la centralisation, l’extension démesurée des droits sociaux, les exagérations des réformateurs socialistes ; de là procèdent Babeuf, la conception de l’État-providence, le despotisme révolutionnaire sous toutes ses formes ».

    En vain, certains républicains, tels Ferry, puis Gambetta, préconisèrent le règlement ponctuel et pragmatique des problèmes professionnels et sociaux par la libre activité associative et syndicale plutôt que par l’intervention systématique de l’État. Leur conception ne prévalut pas. Les radicaux (Clemenceau) firent ressortir au domaine de compétence des pouvoirs publics le règlement des problèmes sociaux. Grâce à l’adoption, par voie parlementaire, de réformes faisant l’objet d’un programme soumis aux électeurs, les hommes politiques devaient élever la condition matérielle et morale du peuple et engendrer une société égalitaire tenant les promesses de l’idéal de la Révolution. Il est à noter que, dans le camp socialiste, Jaurès fit prévaloir des vues analogues à partir de 1906. Et ce sont elles qui finirent par prévaloir à gauche et chez une majorité de Français.

    Ainsi naquit ce terrible mal français qu’est l’idéologisation et la politisation des questions sociales, et, par voie de conséquence, l’institution d’un pseudo État-providence jacobin, aujourd’hui incapable de remplir sa mission. Et, du coup, toute réforme de notre législation sociale se présente comme un démantèlement de ce dernier et une entreprise de destruction de toute protection des travailleurs, en l’absence de l’existence d’une longue habitude de la pratique de la négociation sociale entre organisations syndicales et patronales dans un esprit dénué d’idées de lutte de classes ou de revanche sociale, et permettant à chacun des partenaires de faire des concessions à l’autre en un souci de défense de l’intérêt commun (celui de l’entreprise et celui de la nation). C’est pourquoi la France échoue, en la matière, là où réussissent (certes difficilement et imparfaitement) des pays où un tel esprit existe, comme les pays scandinaves ou l’Allemagne. Elle échoue parce qu’enFrance, la société, c’est l’État, et l’État, c’est la République jacobine avec sa vieille promesse révolutionnaire d’égalité sociale. Cette conception maléfique de l’ordre politique et de la société et de la fusion de l’un et de l’autre a pour conséquence que l’État républicain doit continuer à gérer un système de protection social qui n’en peut plus, qu’il ne peut le réformer qu’en le mutilant ou en le détruisant, et que s’il le fait, il devient, par là même, un pouvoir instaurant délibérément une société inégalitaire, et privilégiant les uns au détriment des autres. Il ne peut se réformer qu’en se niant, en faisant seppuku.

    Voilà à quelle impasse politique et éthique nous a amené notre République, étayée sur le souvenir et les principes de notre grande Révolution, dont nous nous montrons si fiers encore.

    La nécessité de renouer avec l’humain

    La réalisation de la justice sociale dans un esprit communautaire et fraternel compatible avec l’intérêt national ne résidait ni dans un Etat providence jacobin appelé à être condamné par l’ouverture des frontières et la crise économique, ni dans les prétendus effets bénéfiques à long terme d’une politique néolibérale et mondialiste qui favorise les forts et écrase tous les autres (dans le soi-disant intérêt des générations futures, censées tirer parti de ce sacrifice). Elle siégeait dans les corps de métier, les corporations, les associations d’aide et d’entraide, et la pratique d’une négociation inspirée par la solidarité nationale et chrétienne. Cela, nous l’avions sous l’Ancien Régime, et nous l’avons bêtement détruit en 1791. Si nous avions l’intelligence de le retrouver, nous pourrions édifier enfin une politique sociale juste et humaine.  

    Docteur ès-lettres, écrivain, spécialiste de l'histoire de l'enseignement en France, collaborateur de la Nouvelle Revue universelle 
  • Alternative libre à Twitter : Mastodon a-t-il les épaules

    arton52204-7fa42.jpgMastodon est un nouveau réseau social qui pourrait bien attirer les déçus de Twitter. Open source, 100 % libre, décentralisé et (jusqu’ici) plutôt bien modéré, le petit mammouth offre un vent de fraîcheur dans l’univers du microblogging.

    Mastodon n’est pas un mastodonte d’Internet. Tout juste apparu en octobre 2016, ce nouveau réseau social a pourtant tout pour chahuter notre conception classique du microblogging, pour le moment complètement vendue au géant Twitter.

    En quoi ? Eh bien, précisément parce que ce dernier né incarne tout ce que l’entreprise de Jack Dorsey n’est pas : libre, décentralisé et open source.

    Des vertus du libre

    En d’autres termes, là où Twitter est un service auquel on souscrit, Mastodon est un logiciel dont le squelette est mis à disposition de chacun. Vu du dessus, on peut résumer en disant qu’on a là deux philosophies radicalement opposées : sur le réseau social à l’oiseau bleu, vous êtes soumis aux conditions d’utilisation d’une multinationale, tandis que sur Mastodon, vous êtes un internaute averti à qui on ne confisque pas le pouvoir d’intervenir.

    Ainsi, Mastodon est ce que l’on décide d’en faire. Libre à tous les bidouilleurs de s’emparer de son code source pour l’amender, l’installer sur leurs propres ordinateurs puis ouvrir leurs versions à d’autres. Ce n’est pas rien, lorsque l’on sait que la Commission européenne reproche à Twitter l’opacité de ses conditions d’utilisation et son manque de protection des données personnelles.

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    Un réseau social sans la censure de Twitter ?

    On vous en parlait déjà en vous présentant le réseau CHATONS, ces hébergeurs alternatifs qui ne collectent pas vos données : décentraliser, c’est empêcher au pouvoir d’être détenu par une seule entité. Sur Mastodon, ce sont les utilisateurs eux-mêmes qui sont en charge du réseau social, à travers ce réseau d’instances reliées entre elles, ces communautés autonomes (mais connectées entre elles) créées et gérées par des utilisateurs.

    Plein de fils de discussions différents

    Vous connaissez tous TweetDeck, cette application rachetée par Twitter il y a quelques années, et qui permet d’organiser les comptes suivis en colonnes, au milieu de deux autres dédiées aux notifications et au fil public. Eh bien, visuellement, Mastodon se présente grosso modo sur le même modèle. Ensuite, pour vous expliquer le fonctionnement le plus clairement possible, ayons recours à une comparaison : si Twitter est un grand brouhaha de salle des fêtes où tout le monde parle en même temps, alors Mastodon est une multitude de salons privés, que l’on décide de rejoindre selon nos affinités. Comment est-ce possible ? Parce que le nouveau réseau social est complètement décentralisé (à l’inverse de Twitter, donc, vous l’aurez compris).

    Ainsi, l’instance mastodon.social (dont tout le monde parle) n’est qu’un serveur parmi les autres serveurs – une « instance », comme le veut le jargon consacré. Mais d’autres instances existent : mastodon.xyz ou encore icosahedron.website. La toute première instance a été créée par un Allemand de 24 ans, un certain Eugen Rochko (vous pouvez consulter ses posts Medium ici), mais elle a été victime de son succès, s’est retrouvée surchargée et n’accepte plus de nouveaux utilisateurs. 

    Des « pouëts » et des « instances »

    Aujourd’hui, tout le monde peut rejoindre n’importe laquelle de ces instances pour discuter avec ceux qui y sont également inscrits. Mais parce que toutes les instances font partie d’un même réseau, toutes communiquent entre elles. Ainsi, tous les utilisateurs de toutes les instances confondues peuvent se retrouver sur le fil public global. Pour ne dialoguer qu’avec les personnes ayant choisi la même instance, il faut se rendre dans le fil public local. Chaque pouët que vous écrivez peut être visible sur les deux fils, ou juste sur le fil local.

    [...]

    Comment choisir son instance ? Chacune d’entre elles possède une description qui permet de savoir quelles sont les règles de publication, si la communauté a un but précis ou une identité. Mais on peut aussi cliquer au hasard et choisir, par exemple, octodon.social (c’est ce que j’ai fait). Les règles sont claires : les trolls « tranquilles » sont acceptés, le harcèlement interdit, tout contenu pornographique doit comporter un avertissement. « Je suis votre gentille reine cyberpunk mais j’ai l’intention de faire de ce lieu un espace décent et sûr pour tout le monde », précise Alice Voidstar, la créatrice de cette instance.

    [...]

    Et si les néonazis, les propos racistes, sexistes et la « publicité excessive » sont bannis de Mastodon, ces règles ne sont respectées que grâce à une équipe de modérateurs volontaires. Et ces derniers risquent d’être vite dépassés si le nombre d’inscrits continue de grossir.

    i saw a pepe the frog on mastodon, it’s all over folks

    — Dave Gershgorn (@davegershgorn) 4 avril 2017

    « J’ai vu une Pepe la grenouille sur Mastodon, c’est fini les gens »

    [...]

    Quant à l’organisation (au premier abord) un peu alambiquée du nouveau réseau social, il faut s’y faire et c’est sans doute un nouveau coup de main à prendre. Son expérience utilisateur n’est peut-être pas aussi limpide que sur Twitter, mais Mastodon est de toute façon animé d’un autre état d’esprit : celui de proposer sur la Toile un grand réseau de discussions.

    Lire l’article entier sur france24.com

    https://www.egaliteetreconciliation.fr/Alternative-libre-a-Twitter-Mastodon-a-t-il-les-epaules-52204.html

  • Maurras et le Fascisme [10]

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    Mussolini - Marche sur Rome 

    Par Pierre Debray

    Cette étude historique, idéologique et politique, importante et profonde, que nous publions depuis quelques jours, s'achève ici. Elle est de Pierre Debray et date de 1960. Tout y reste parfaitement actuel, sauf les références au communisme - russe, français ou mondial - qui s'est effondré. L'assimilation de l'Action française et du maurrassisme au fascisme reste un fantasme fort répandu des journalistes et de la doxa. Quant au fascisme en soi-même, si l'on commet l'erreur de le décontextualiser de sa stricte identité italienne, il reste pour certains une tentation, notamment parmi les jeunes. On ne le connaît pas sérieusement. Mais il peut-être pour quelques-uns comme une sorte d'idéal rêvé. Cette étude de Pierre Debray dissipe ces rêveries. Elle s'est étalée sur une dizaine de jours. Ceux qui en auront fait ou en feront la lecture - car elle reste disponible - en ressortiront tout simplement politiquement plus compétents. LFAR

    Le fascisme français (suite et fin)  

    Sans doute, le fascisme se donne-t-il pour un nationalisme, mais le stalinisme, quand il sera menacé, n’utilisera-t-il pas, lui aussi, la passion patriotique du peuple russe ? C’est qu’en effet, pour l’un et l’autre, le nationalisme spontané, quasi viscéral ne représente qu’un instrument au service d’une révolution. Là-dessus, Drieu, toujours lui, s’est exprimé avec le plus de franchise ou si l’on veut de cynisme. « Le nationalisme, écrit-il, est l’axe de l’activité fasciste. Un axe, ce n’est pas un but. Ce qui importe pour le fascisme, c’est la révolution sociale, la marche lente, effacée, détournée, selon les possibilités européennes, au socialisme. S’il y avait encore des défenseurs conscients et systématiques du capitalisme, ils dénonceraient le fascisme comme usant du chantage nationaliste pour imposer le regard de l’État sur les grandes affaires. Ses défenseurs les moins inconscients et hasardeux ne sont pas loin maintenant de le faire, mais la négation furieuse des socialistes et communistes masque cette vérité. Non seulement le nationalisme n’est qu’un prétexte, mais ce n’est aussi qu’un moment dans l’évolution sociale du fascisme. » 

    Sans doute, Drieu demeurait-il un intellectuel isolé. Pourtant, certaines de 3857409247.jpgses vues les plus originales et, sur le moment les moins bien comprises, connaîtront une singulière fortune. C’est ainsi qu’il considérait le parti radical comme « un vieux fascisme sclérosé ». Le 17 septembre 1937, il remarquait, dans L’Émancipation nationale de Doriot (photo 1) qu’en 1792, « il y avait dans toute la France des soviets ou des faisceaux de combat, c’est-à-dire que dans chaque village, dans chaque quartier, il y avait un groupe de militants autour d’un meneur », et que ce meneur obéissait aux mots d’ordre décidés « dans les conseils étroits du parti unique », club des Cordeliers ou Club des Jacobins. 3182289380.jpg

    La tradition jacobine, ajoutait-il, s’est sans doute maintenue dans le parti radical, mais celui-ci, faute d’avoir pu « se constituer en parti solide, viril », n’a conservé que les inconvénients du système et pas ses avantages. Déjà, dans Socialisme fasciste, Drieu rêvait de ce grand parti du centre, rassemblant les classes moyennes, qui aurait remplacé le syndicalisme ou l’aurait rénové. Ce n’était pas une billevesée de l’imagination puisqu’il se retrouvera quelqu’un pour tenter de l’accomplir. Ce quelqu’un, ce sera Mendès (photo). Ne nous y trompons pas, en effet, l’idéologie mendésiste des années 1955 exhalait des relents fascistes dont les narines des parlementaires furent désagréablement chatouillées. Ce qui, bien plutôt que sa politique coloniale, provoqua la chute de « superman ». Par beaucoup de points, Mendès s’apparente du reste à un autre Israélite qui, celui-là, opérait en Allemagne, Rathenau, qui fut assassiné par les « réprouvés » qui devaient fournir plus tard ses cadres militaires à l’hitlérisme, mais qui n’en avait pas moins été l’un des premiers à proposer aux Allemands la formule d’un socialisme national. 

    Quoiqu’il en soit, en France comme ailleurs, le fascisme a constitué un phénomène idéologique de « gauche ». Qu’il ait su rallier un certain nombre de militants d’extrême droite qui lui fournirent d’ordinaire ses troupes d’assaut, c’est à la suite d’une double mystification qui porte sur la notion d’ordre d’une part, sur la conception de l’antiparlementarisme d’autre part. L’ordre fasciste n’est pas fondé sur l’harmonie naturelle des groupes humains, mais sur un encadrement totalitaire qui impose à la nation la discipline toute extérieure de « l’organisation industrielle » telle que la conçoit le système Taylor. Quant à son antiparlementarisme, il dissimule un attachement à d’autres formes de démocratisme, car le chef ne tient certes pas son pouvoir du suffrage, mais sa légitimité n’en repose pas moins sur la seule acclamation populaire. 

    Cependant, le fascisme latent d’un Drieu la Rochelle, d’un Marcel Déat et des innombrables faiseurs de plans moins talentueux qui s’agitèrent aux alentours des années 30, n’a finalement débouché sur rien de concret. On peut trouver à cette solution un certain nombre d’explications. 

    1. Économiquement, le fascisme suppose, pour réussir, une industrie soumise à des rythmes tempétueux d’expansion et de récession. Ce qui était le cas dans l’Italie du lendemain de la première guerre mondiale, comme dans l’Allemagne pré-hitlérienne. Par contre, la France, à la même époque, subissait les effets anesthésiants de la politique malthusienne des dirigeants républicains. 

    2. Politiquement, le fascisme exige un climat d’humiliation nationale, un sentiment généralisé de dégoût et de lassitude, qui porte l’opinion à préférer n’importe quelle aventure à la chute sans fin dans l’abîme. À l’époque, la France conservait encore ses illusions de grande puissance victorieuse.  

    3. Idéologiquement, le fascisme a besoin de rallier autour du noyau 4243677989.jpgoriginel de doctrinaires venus de la gauche, une masse de manœuvre que seule la droite est capable de lui fournir. L’influence de Maurras (photo) a sans aucun doute empêché la fraction la plus courageuse de la jeunesse française de se lancer à corps perdu dans une désastreuse équipée, en lui révélant les conditions réelles de l’ordre, en lui montrant qu’un antiparlementarisme purement sentimental n’était qu’un attrape-nigauds, s’il ne s’accompagnait pas de la volonté de détruire le système démocratique sous toutes ses formes. Il n’est besoin que de relire les pages lumineuses consacrées par Maurras à Napoléon pour se convaincre qu’il a élevé entre cette magnifique jeunesse qui le suivait et la tentation fasciste le plus solide des remparts. Rebatet, dans sa haine furieuse, a eu du moins le mérite involontaire de mettre en pleine lumière ce magnifique service rendu par notre maître. 

    Nous en mesurons mieux aujourd’hui l’étendue, puisque nous vivons sous un régime techno-bureaucratique, qui, sans doute, a renoncé aux liturgies extérieures du fascisme comme à la construction, après l’échec du R.P.F., d’un parti unique, mais qui n’en demeure pas moins le véritable équivalent français d’un fascisme, c’est-à-dire un jacobinisme adapté à la révolution industrielle. Le caractère thaumaturgique de l’autorité de Charles De Gaulle, sa prétention d’être l’expression immédiate de la volonté nationale, son antiparlementarisme doublé d’un respect obséquieux des dogmes démocratiques, sa démagogie nationalitaire et son mépris des intérêts réels du pays, l’inscrivent dans la lignée des Césars modernes. 

    3847323545.jpgSi De Gaulle (photo) est parvenu à mystifier la révolution du 13 mai, c’est sans doute que les conditions économiques et politiques d’un fascisme se trouvaient cette fois-ci réunies, mais surtout, parce que la République, en jetant Maurras en prison, en faisant de lui le grand maudit, en démantelant pour une part le barrage qu’il dressait contre l’idée folle et fausse du césarisme, a permis que l’imposture gaullienne puisse, pour un temps, triompher. 

    Il n’est que trop certain que si De Gaulle était remplacé par un autre avatar du fascisme, celui-ci conduirait la France à d’autres désastres ou au même. C’est pourquoi il importe plus que jamais que l’intelligence politique, dont Maurras nous a laissé l’héritage, soit assez bien enracinée, en particulier dans cette jeunesse qui lutte pour l’Algérie française, afin qu’elle ne soit pas trompée une nouvelle fois. Nous n’avons pas d’autre choix qu’entre Maurras et le démocratisme – démocratisme parlementaire, fasciste ou communiste.   (FIN)

    Lire les article précédents ...

    Maurras et le Fascisme  [1]  [2]  [3]  [4]  [5]  [6]  [7]  [8]   [9]

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2018/09/13/maurras-et-le-fascisme-10-6084365.html

  • Gérard Collomb envisage de démissionner : avant qu’il ne soit trop tard ?

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    Gérard Collomb prend ses distances.

    Celui qui avait joué un rôle décisif dans l’élection d’Emmanuel Macron en lui apportant le crédit du socialisme modéré et enraciné, en l’entourant du charme discret de la bourgeoisie lyonnaise, se sent de moins en moins à l’aise dans l’ombre de Narcisse-Jupiter.

    Son analyse des déboires présidentiels actuels sonnait juste. Comme la vérité blesse toujours celui qu’elle vise, Narcisse-Jupiter en a été fort courroucé. Une explication a eu lieu entre les deux personnages. Le Lyonnais souhaite redevenir maire en sa ville. Beaucoup de Lyonnais le préféraient dans ce rôle que dans celui de « premier flic » de France. Mais nombreux, aussi, sont ceux qui pensent qu’une nouvelle candidature municipale en 2020 serait celle de trop.

    Le passage au ministère de l’Intérieur a révélé un homme sur qui l’âge pesait, qui manquait du dynamisme et de l’autorité nécessaires à ce poste sur lequel Sarkozy avait construit sa réussite. Ses propos souvent hésitants et ses gaffes l’ont empêché d’être un grand ministre : lorsqu’il communique à la presse des informations sur l’auteur de l’attentat de Manchester, Salman Abidi, les Britanniques qui souhaitaient garder secrète l’identité du terroriste expriment leur surprise et leur mécontentement.

    Le sommet est atteint lors de son audition devant la commission d’enquête de l’Assemblée sur l’affaire Benalla. Le locataire de la place Beauvau qui devrait être l’homme le mieux renseigné de France ne sait pas ce qui se passe dans sa maison, pourquoi le « cogneur » du 1er mai possède un port d’armes qu’il lui avait refusé. Il ne sait pas davantage ce qui se passe dans la maison d’en face, l’Élysée, et ignore tout de la fonction de l’estafier du Président qu’il a pourtant côtoyé dès la campagne présidentielle.

    L’intuition politique de Gérard Collomb est toujours assez juste. Plus ferme, en apparence, sur l’immigration que ses prédécesseurs, il a jusqu’à présent évité que le terrorisme ne réédite des attentats importants. La Loi antiterroriste a pris le relais de l’état d’urgence. Surtout, la communication ministérielle, et non celle du ministre, a été soignée. Les nombreuses attaques à l’arme blanche sont déclassées en faits divers d’origine psychiatrique. De nombreuses tentatives d’attentats auraient été déjouées. Et, cerise sur le gâteau, parmi eux, des projets venant de l’extrême droite : l’homme de centre gauche, franc-maçon sans complexe et, qui plus est, lyonnais, se plaît dans ce juste milieu, à l’abri des excès symétriques. De même, ce qu’il affectionne, c’est la police de proximité, ressortie de la naphtaline de l’ère Jospin.

    Apparemment, cette politique donne des résultats puisque ceux qui ont été publiés récemment sont plutôt positifs, sauf à Paris. Les vols, sous toutes leurs formes, sont en recul. En revanche, on observe un accroissement de la violence sexuelle et intrafamiliale. On remarquera, toutefois, l’étonnante coïncidence des chiffres avec la mode idéologique et l’intérêt du ministère : celui-ci réussit dans son domaine, mais fait face à la montée de comportements individuels qui n’ont rien à voir avec la délinquance organisée.

    Reste l’essentiel : l’importance du trafic de drogue lié à l’insécurité des quartiers sensibles, ceux qui correspondent aux « territoires perdus de la République ». Récemment, un braquage opéré dans le XVe arrondissement de Marseille à l’encontre d’un supermarché a connu une fin révélatrice : la foule qui était à proximité, sur un « marché aux puces », a lynché les deux voleurs dont l’un a réussi à prendre la fuite. On ne peut mieux résumer l’idée d’une France qui n’est plus elle-même.

    Gérard Collomb sait très bien que ses « quartiers de reconquête républicaine », malgré leur titre ronflant, ne résoudront pas la questions avec quelques policiers supplémentaires. C’est, justement, le jour de l’inauguration de l’un d’entre eux qu’il a choisi d’annoncer son départ après les élections européennes, entraînant une désapprobation chez les policiers, qui ne souhaitent pas un ministre à temps partiel. Mais lui, en bon politicien, souhaite partir à temps !

    Christian Vanneste

    http://www.bvoltaire.fr/gerard-collomb-envisage-de-demissionner-avant-quil-ne-soit-trop-tard/

  • Menacé de plainte, Éric Zemmour dénonce “le règne de l’émotion et de la victimisation”

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    Invité lundi soir sur BFM TV, Éric Zemmour est revenu sur son échange polémique avec Hapsatou Sy dans l’émission “Les Terriens du dimanche“.

    Une plainte va-t-elle être déposée contre Éric Zemmour? Le polémiste, invité de BFMTV ce lundi pour son livre Destin français, est revenu sur la séquence coupée au montage la veille dans Les Terriens du dimanche, sur C8. Alors que la chroniqueuse Hapsatou Sy menace de donner une suite judiciaire à un échange qu’elle aurait eu avec lui, il préfère pointer du doigt “le règne de l’émotion et de la judiciarisation“:

    C’est très révélateur de ce que deviennent les débats médiatiques“, a-t-il estimé (…) Mais c’est le risque de l’époque. L’émotion, la judiciarisation, et la victimisation. On se victimise pour se faire bien voir et après on joue l’émotion, et après on vient et on dit ‘Attention, je vais déposer plainte’.”

    Dans la partie de l’interview qu’ont pu voir les téléspectateurs, Éric Zemmour a exposé sa vision de ce que doivent être les prénoms donnés aux enfants français:

    Normalement chez moi, en tout cas depuis une loi de Bonaparte qui a malheureusement été abolie en 1993 par les socialistes, on doit donner des prénoms dans ce qu’on appelle le calendrier, c’est à dire les saints chrétiens“, a-t-il déclaré au sujet du prénom de la fille de Rachida Dati, Zohra.

    Lorsque la chroniqueuse a rappelé qu’elle s’appelait Hapsatou, le polémiste a estimé que “(sa) mère a eu tort“. Et de lui assurer que “Corinne, ça (lui) irait très bien.”

  • La République En Marche peine de plus en plus à s’accorder

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     FRANCE (NOVOpress avec le bulletin de réinformation de Radio Courtoisie) : 
    Après une campagne marquée par des promesses diverses et variées, et des discours politiques qui se contredisent à force de s’adapter à divers électorats, le président Macron semble peiner à contenter sa famille politique. Forcé de ratisser dans tous les autres horizons politiques pour réussir à s’opposer au Front National en 2017, le groupe En Marche se trouve en effet à présent face à ses contradictions. Celles-ci sont notamment illustrées par les discordances entre les déclarations d’Emmanuel Macron et celles de monsieur Castaner, porte-parole de son gouvernement et de son parti. Ils se sont récemment ainsi opposés au sujet du prélèvement à la source la semaine dernière, puis des droits à la succession hier.

    Plus largement, les députés de la majorité marchent de moins en moins à l’unisson.

    La loi Asile et Immigration avait annoncé les prémices d’une possible dissension au sein de ce groupe politiquement hétéroclite. La récente élection du président de l’Assemblée Nationale, a confirmé ces désaccords, puisque désavoué par une cinquantaine de députés d’En Marche. Ceux-ci s’apprêtent à présent à s’étriper pour le poste à pourvoir à la tête du groupe parlementaire. Ainsi alors que le nombre de Français satisfaits de l’action de Macron décline sondage après sondage, n’atteignant pas même 20% lors des dernières estimations, le nombre de conflits et couacs internes au parti augmentent d’autant.

    Pour autant l’échéance des élections européennes approche

    Oui, et Emmanuel Macron tente tout de même pour celles-ci de créer un parti politique européen reprenant le modèle d’En Marche. Il unirait ainsi à nouveau des familles politiques de tous bords, à l’échelle européenne cette fois-ci. L’ennemi commun de cette alliance sera le réveil des peuples européens, qui se reprennent à rêver de nationalisme, de frontières et d’identité, et ses portes drapeaux hongrois, polonais et italiens. Reste à voir si ces peuples sauront faire front et percer cette mascarade politique, qui commence déjà à se déliter en France.

    https://fr.novopress.info/

  • Hypocrisies fiscalistes

    6a00d8341c715453ef022ad3b20060200b-320wi.jpgLa reculade du parti macronien sur la question des droits de succession ne restera peut-être pas dans les annales, et on peut le regretter. Nos politiques, une fois encore, des deux côtés, ont fait preuve, en effet, d'une hypocrisie totale, tout à fait exemplaire.

    Rappelons les épisodes précédents.

    Le 14 septembre, Christophe Castaner, délégué général du parti de La République en marche déclarait vouloir "ouvrir une réflexion sans tabou" sur la fiscalité des successions afin de lutter contre la "progression des inégalités de naissance". Propos typiquement, et sans doute inconsciemment, marxiste de la part de cet ancien député du Parti socialiste[1].

    Il n'a pas fallu 3 jours de rumeurs et d'interrogations pour que, le 17 septembre, le chef de l'État siffle la fin de la récréation. Le Président "a formellement exclu toute modification des droits de succession sous sa présidence", ont fait savoir les services du Palais de l'Élysée. "On a demandé des efforts aux retraités, mais maintenant arrêtez de les emmerder !", aurait même, selon BFMTV, déclaré en privé Emmanuel Macron. Conclusion "on n'y touchera pas tant que je suis là." Ce qui, soit dit en passant réduit encore le pouvoir du parlement.

    L'hypocrisie fondamentale du fiscalisme consiste à tenir un discours civique autour de la fiscalité alors que 53 % des ménages ne payent pas l’impôt sur le revenu.

    En matière de fiscalité des successions, mais aussi de droit civil en général il existe une contradiction totale entre l'aspiration majoritaire des Français et l'action constante des législateurs qui se font un devoir de détruire économiquement la famille, la propriété. C'est à cela que tendait en fait la proposition de Castaner, cependant que Macron a su mesurer les ravages qu'elle aurait provoqués dans la partie populaire de son électorat. Car contrairement à ce que l'on cherche à nous faire croire les premiers adversaires de la fiscalité successorale ne se recrutent pas chez les gens particulièrement riches, mais plutôt dans les classes moyennes attachées à la petite propriété familiale.

    Ah mais dira-t-on, Castaner parle – autre hypocrisie - d'une réflexion "sans tabou". Pourquoi y renoncer ? Pourquoi se féliciter, provisoirement, de ce que le calife de l'Élysée ait ainsi fermé la porte à toute nouvelle interprétation ?

    Répondons à ces deux questions par deux autres questions.

    Première question : qui réfléchit ? On ne sait que trop la réalité que recouvre en fait le concept de société de pensée. Il ne s'agit même pas de la franc-maçonnerie en tant qu'institution mais de cette partie des loges, notamment celles du grand-orient, qui se sont investies dans l'action politique. Eux seuls se reconnaissent le droit à un débat, à l'intérieur d'un périmètre sectaire et autosatisfait. Les autres, les profanes, autant dire les niais sont priés de se taire.

    Deuxième question : puisque vous dites "sans tabou", celui de l'égalitarisme peut-il être surmonté ?

    Qu'on se rassure cependant. À défaut de s'en prendre à nouveau aux retraités, ou plutôt à leurs héritiers, le fiscalisme a aussitôt trouvé un nouvel os à ronger avec les ventes des particuliers sur internet.

    Au-delà de ces tristes péripéties, l'égalitarisme niveleur et ruineux des partisans du fiscalisme appelle réfutation.

    Dans mon petit Livre Bleu paru en 2012, Pour une Libération fiscale[2]en réponse au Livre Rouge de 2011, Pour une Révolution fiscale de Piketty, votre chroniqueur a osé tenter de s'exprimer sur un tel terrain. Le problème qui se posait alors demeure entier.

    Le fiscalisme d'hier, le fiscalisme de toujours, ne renonce pas, ne renoncera jamais, à taxer. Toujours plus d'impôts, sous des formes différentes, représente la seule réponse qu'il connaisse aux problèmes que posent les dépenses excessives et les déficits.

    JG Malliarakis  

    Apostilles

    [1] Sans craindre le ridicule le même personnage, le même jour, avait d'ailleurs accusé les sénateurs de constituer "une menace pour la république". Bigre.

    [2] "Pour une Libération fiscale" par JG Malliarakis

    http://www.insolent.fr/

  • Benalla face au Sénat – Journal du mercredi 19 septembre 2018

    Politique / Benalla face au Sénat
    Il aura tout tenté pour ne pas y passer… Alexandre Benalla était entendu par le Sénat ce mercredi matin… Un grand nombre de questions sont restées inexpliquées malgré les efforts de l’ancien chargé de mission de paraître précis…

    Social / Enseignement : Avec Blanquer rien ne change
    Il était attendu comme le Messie… et puis finalement flop ! Après 16 mois passés au ministère de l’éducation nationale Jean-Michel Blanquer se met à dos les enseignants sans pour autant avoir opéré de réforme structurelle.

    Société / Les employés de l’abattoir bio de Mauléon face aux juges

    International / Idlib : une ultime libération complexe
    C’est le dernier bastion syrien occupé par les djihadistes, Idlib est en passe d’être libéré. Située à la frontière turque, la région est scrutée par le monde entier et sera libérée par étape… sous les yeux accusateurs de la communauté internationale.

    Serveur TVL

    Lien dailymotion
    https://www.tvlibertes.com/2018/09/19/25844/benalla-face-senat-journal-mercredi-19-septembre-2018