France et politique française - Page 2557
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La Marche Pour La Vie répond à Marlène Schiappa.
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DJIHADISTES FRANÇAIS : LE GOUVERNEMENT FACE AU PRINCIPE DE RÉALITÉ
Le principe de réalité rattrape toujours les gouvernements. Le nôtre n’y échappe pas, face à la question des djihadistes « français » retenus prisonniers en Syrie ou en Irak, et les propos tenus ces derniers temps par divers responsables politiques ou judiciaires en apportent la preuve.
En premier lieu le ministre des Armées, qui affirmait il y a quelques jours n’éprouver aucun état d’âme à l’idée que ces ressortissants français soient jugés par les pouvoirs locaux qui les détiennent. Une déclaration réitérée et assumée. Puis, sur RTL, le Procureur de Paris, François Molins, dont la position est similaire :
« [Les personnes prisonnières] ont commis des exactions contre des civils, rejoint une organisation qui a appelé au djihad armé contre la France et été arrêtées dans le cadre d’un conflit armé […] Il faut retourner la question. Si l’on avait des terroristes étrangers qui venaient commettre des attentats sur notre sol, est-ce qu’on ne souhaiterait pas les juger? Si elles ont participé à une organisation terroriste, l’État, là-bas, n’est-il pas légitime pour les juger ? »
Mardi 23 janvier, France Info a diffusé plusieurs fois dans la journée un reportage sur les tribunaux kurdes en charge du jugement de ces prisonniers, et la radio d’État s’est montrée très bienveillante envers ces juridictions.
Ainsi, la consigne est passée : un obscur technocrate titré ministre des Armées, le procureur de Paris, la principale source de propagande radiophonique, tout cela démontre la volonté du pouvoir de faire passer un message clair. Il ne veut pas entendre parler du retour de ces guerriers en France.
Le gouvernement n’a pas toujours été aussi clair, et de nombreux propos parfois contradictoires ont été tenus ces derniers mois, jusqu’au sommet de l’État puisqu’Emmanuel Macron avait évoqué des décisions « au cas par cas ». Là encore, le principe de réalité a sans doute joué. Parce qu’il apparaît impossible de traiter au « cas par cas » la situation de ces personnes, ce qui impliquerait un traitement différencié et, sans doute, l’évaluation de leur degré de liberté lorsqu’elles ont quitté la France pour rejoindre le Moyen-Orient. Mission impossible.
Une autre constante a sans doute joué : le pouvoir a pris conscience de la dangerosité de ces individus, et sait que s’ils reviennent sur le sol français, ils seront incontrôlables. En prison, ils ne feront qu’accroître la pression islamiste. En liberté, ils ne se convertiront pas aux bienfaits de la démocratie libérale laïque. Autant de risques de contamination, d’attentats, de complicités.
Félicitons nous de cette position ferme : elle est de l’intérêt de la France et des Français. Et que ces individus restent où ils sont. Leurs larmes de crocodile ne trompent personne. En pleurnichant leurs regrets, leur effroi, leur soudaine conversion ou leur amour de la France qu’ils conchiaient jusqu’à prendre connaissance des geôles orientales, ils ne trompent que les imbéciles toujours prompts à s’émouvoir envers les opprimés.
En l’espèce, leurs victimes hurlent à la justice. Massacrés, pillés, violés, brûlés vifs, décapités, amputés, déchiquetés crient vengeance. Boucliers humains, otages, prisonniers, expulsés, déportés, convertis de force crient vengeance. Que la justice, qu’elle soit kurde, syrienne ou irakienne, passe sur ces hommes qui, après avoir renié leur terre d’adoption, ont combattu pour que s’étende à toute la terre la loi islamiste.
Bon débarras.
http://www.bvoltaire.fr/djihadistes-francais-gouvernement-face-principe-de-realite/
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ANNULATION, PAR LA COUR DE CASSATION, DE LA CONDAMNATION D’ÉRIC ZEMMOUR DANS L’AFFAIRE DU CORRIERE DELLA SERA - « C’EST SON DROIT D’EXPRESSION QUI EST RECONNU ! »
Le journaliste Éric Zemmour avait été condamné par la cour d’appel pour provocation à la haine et à la discrimination. Il lui était reproché d’avoir utilisé le terme de « déportés » au sujet des musulmans en France.
Fait qu’il a toujours nié, à l’instar du journaliste du Corriere della Sera qui a publié l’interview.
Rebondissement, aujourd’hui, puisque la Cour de cassation annule cette condamnation qui lui a valu d’être écarté de la chaîne de télévision CNews. Son avocat, Maître Olivier Pardo, s’en réjouit au micro de Boulevard Voltaire.
Maître Pardo, vous êtes l’avocat d’Éric Zemmour. La Cour de cassation vient d’annuler sa condamnation pour provocation à la discrimination et à la haine raciale. Que retenez-vous de cette décision de justice ?
C’est une décision extrêmement importante.
Il s’agissait d’un article paru dans le Corriere della Sera, en italien. L’article avait fait l’objet d’une traduction largement déformée. Le terme qui avait provoqué une vive polémique était celui de « déporté ». Même le journaliste qui avait procédé à l’interview avait reconnu qu’Éric Zemmour n’avait jamais prononcé ce terme-là. En dépit de cela, Éric Zemmour avait été condamné notamment à 15.000 euros d’amende.
Au-delà de cette condamnation, il y avait eu toute une campagne pour demander sa tête. i>Télé, devenu CNews aujourd’hui, y avait d’ailleurs cédé. L’émission « Ça se dispute », qui durait depuis dix ans, avait été purement et simplement supprimée. Nous avions, d’ailleurs, gagné devant le tribunal de Nanterre pour rupture abusive.
Il n’en reste pas moins, aujourd’hui, que cette décision est nulle. La Cour de cassation a définitivement annulé la décision de la cour d’appel.Nombre de ses contradicteurs, dont l’acteur Omar Sy, avaient utilisé cette condamnation. Cette décision rétablit-elle la légitimité d’Éric Zemmour ?
Son droit d’expression est reconnu. Il ne suffit pas de critiquer et de traiter Éric Zemmour de tous les noms pour avoir raison. Beaucoup se targuaient de cette condamnation, même Maître Dupond-Moretti l’avait utilisée dans un face-à-face. La Cour de cassation vient de rétablir la réalité.
Je rappelle que c’est Jean-Luc Mélenchon qui avait extirpé cet interview pour en faire un objet de polémique. C’était à l’occasion d’un débat avec Éric Zemmour qui ne s’était pas passé à l’avantage de Jean-Luc Mélenchon.Comment Éric Zemmour a-t-il réagi à cette décision ?
Il est toujours étonné lorsqu’une décision de justice lui est favorable. Il se dit que la Justice a du mal à le comprendre.
C’est peut-être la seule divergence que j’ai avec lui. En ce qui me concerne, je crois fortement dans la capacité de la Justice française à reconnaître la liberté d’expression d’Éric Zemmour.
Celui-ci est convenu que l’on pouvait faire confiance à notre Justice.http://www.bvoltaire.fr/annulation-cour-de-cassation-de-condamnation-deric-zemmour-laffaire-corriere-de-serra-cest-droit-dexpression-reconnu/
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Zoom - Adrien Abauzit : la France est empoisonnée par le virus des Lumières !
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Quand les avorteuses parlent de Civitas
Le site des avorteuses d’extrême gauche Pro choix, celui-là même où sévit notre petite pingouine préférée Caroline chérie, a besoin de boucs émissaire comme toute bonne idéologie totalitaire. Une dénommée Catherine Hervé, mondialement connue de sa concierge, s’en prend donc à Civitas dans un article du 7 janvier 2018 qui montre que le monde est mal fait… Elle est bien plus drôle qu’une Foresti ou une Aram, et pourtant, on ne l’entend pas sur Rire & Chansons.
« Le 24 mars 2018 aura lieu à Rungis la deuxième édition de la « Fête du Pays Réel » de l’association Civitas, devenue parti politique depuis 2016. L’expression « pays réel » a été popularisée par le monarchiste Charles Maurras, en opposition au « «pays légal » honni, c’est à dire le gouvernement occupé par « quatre États confédérés »: « juifs, protestants, maçons et métèques ».
Sont annoncés à la Fête du Pays Réel :
l’abbé Xavier Beauvais, ancien curé de la paroisse intégriste Saint Nicolas du Chardonnet, qui officie désormais à la Fraternité Sacerdotale Saint Pie X (FSSPX) de Marseille. En 2013, lors d’une manifestation de Civitas contre la « christianophobie », il avait lancé « Y’a bon Banania, Y’a pas bon Taubira » en référence à la loi Taubira sur le mariage pour tous.
Pierre Hillard, écrivain sur le « mondialisme » ainsi que sur le thème conspirationniste du « nouvel ordre mondial », il est édité chez Kontre Kulture, maison d’édition d’Alain Soral.
Marion Sigaut, ancienne militante d’extrême-gauche, désormais figure de la complosphère française et membre d’Egalité & Réconciliation. Ses ouvrages sur le monarchisme et contre les droits sexuels sont également édités chez Kontre Kulture.
Valérie Bugault, ancienne avocate qui se présente comme « analyste de géopolitique économique »
Olivier Wyssa, ancien conseiller régional FN et secrétaire départemental FN de l’Ain. Démissionné par son parti, il a par la suite soutenu Carl Lang.
Carl Lang, ancien directeur du Front National de la Jeunesse, conseiller régional FN et animateur de la campagne 2002 de Jean-Marie Le Pen. Opposant à Marine Le Pen, il créé en 2009 le Parti de la France avec l’aile dure des anciens du FN tels que Bernard Anthony, Jean-Claude Martinez ou Roger Holeindre.
Alain Escada, Président de Civitas depuis 2012.
Lors de sa première édition l’an dernier, Jean-Marie Le Pen avait fait le déplacement pour intervenir sur le thème « Immigration, submersion, destruction d’une civilisation ».
Depuis l’adoption de la loi Taubira pour l’ouverture du mariage aux couples de même sexe, l’activité de Civitas semble être assez mince. Le 2 décembre 2017, Civitas tente un coup de force dans l’église Saint Irénée de Lyon où se déroulait une cérémonie œcuménique avec des protestants qualifiée de « réunion sacrilège », mais la police intervient rapidement. Le plus gros coup d’éclat récent de Civitas reste certainement sa manifestation le 18 novembre 2012 sous le slogan de « La France a besoin d’enfants, pas d’homosexuels », où des militantes FEMEN ainsi que l’essayiste Caroline Fourest avaient été rouées de coups.
Civitas avait tenté de revenir dans le débat public en se présentant dans quatorze circonscriptions aux élections législatives 2017, avec des résultats oscillants entre 0,2 et 1,1%. Étaient candidats pour le parti catholique intégriste Marie d’Herbais de Thun, ex-compagne de Frédéric Chatilon, ainsi que Alexandre Gabriac, ancien leader des Jeunesses nationalistes, d’inspiration pétainiste, exclu du FN en 2011 après la révélation publique d’une photo où il effectuait un salut nazi. Civitas, se présentant sous sa propre bannière, faisait partie d’un cartel nommé l’Union des Patriotes regroupant les Comités Jeanne, le PDF, le SIEL, la Ligue du Sud et l’Alliance Royale. Ce cartel a reçu le soutien officiel de Jean-Marie Le Pen. En novembre 2017, Alexandre Gabriac devient finalement secrétaire national aux fédérations, chargé de l’implantation de Civitas sur le territoire. »
Caroline Fourest et des FEMENS rouée de coups… On voit que l’extrême gauche n’hésite pas à recourir à la mythomanie, quand ce n’est pas le délire pure et simple. Bien entendu, cet article a un relent de mauvais fichier de police politique. C’est simple, on le croirait rédigé par les blaireaux de la Horde (notons une similitude dans les obsessions et dans l’invention de prétendues agressions). Ceci dit, nous remercions chaudement Catherine Hervé de l’excellente publicité faite à Civitas, ce qui est toujours bon à prendre. Se confronter à l’autre permet de revenir sur ses préjugés. Tenez, jusqu’à ce que je lise leur prose, je pensais que les harpies de Prochoix étaient des sous-développées du cortex. Et bien, maintenant, après ample lecture, j’en ai acquis la certitude…
Hristo XIEP
http://www.medias-presse.info/quand-les-avorteuses-parlent-de-civitas/86657/
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Il est plus tard que vous ne pensez!
Comme chaque année, a débuté cette semaine à Davos (Suisse), la quarante-huitième édition du World Economic Forum (Forum économique mondial), qui réuni environ 3000 personnes, lespuissants du monde financier, politique, économique, ONG, chercheurs et autres hommes d’influence(s). Un concept qui en soi n’a rien d’aberrant, ce besoin d’échanger directement, sans filtre, a son utilité pratique, mais une réunion qui regroupe hélas à une écrasante majorité, et c’est là que le bât blesse, des personnalités partageant la même vision du monde, ce qui est pour le coup nettement plus problématique. Politiquement correct féministe oblige, et réponse peut être aussi à la campagne médiatique qui a déferlé sur les pays occidentaux (et occidentalisés) suite à l’affaire Wenstein, sept femmes ont été choisies cette année pour présider les débats. Une gent féminine s’agacent les pointilleux comptables de la mixité-diversité, qui est encore peu représentée au sein de ce forum -21% de participantes. Mais rassurons nous (?), ces dernières partagent l’essentiel du tropisme mondialiste qui imprègne très largement les analyses, les souhaits (et les anathèmes) développés à Davos, là où les peuples, eux, réclament frontières, protections accrues, respect des souverainetés et de identités nationales… Emmanuel Macron sera à Davos pour la première fois en tant que président de la république et Donald Trump pour la première fois tout court. Le Monde le rapporte, le président américain « aura été prévenu. Dès le premier jour des travaux du Forum économique mondial (hier), le Premier ministre indien, Narendra Modi, puis, quelques heures plus tard, son homologue canadien, Justin Trudeau, ont lancé une offensive contre le protectionnisme et l’isolationnisme, qui, sans jamais citer le président américain, a clairement posé les termes du débat qui les oppose.»
Au nombre des questions qui fâchent nous retrouvons bien évidemment celle des flux migratoires, la volonté de les limiter drastiquement sur le sol américain étant d’ailleurs pour beaucoup dans le succès remporté par M. Trump face à Mme Clinton dans la course à la Maison blanche. Il y a deux ans, la banque UBS qui était présente à Davos, préconisait dans un rapport qui, lui, a été peu médiatisé dans les gros médias l’accueil en Europe de 18 millions d’immigrés dans les dix ans à venir pour soutenir la croissance et accélérer l’avènement des sociétés ouvertes faisant table rase du passé. Apparemment, les robots ne seraient pas la solution unique, dans l’esprit de nos bonnes consciences planétariennes, pour pallier à l’affaissement de la natalité du monde blanc, au besoin (?) de main d’oeuvre. Une robotisation vue notamment dans un pays comme le Japon en plein hiver démographique, comme la solution alternative, efficace, sûre et à moindre coût, en lieu et place de l’immigration…
Foin de complotisme déplacé, si les journalistes ne sont pas conviés à ce Forum, (si ce n’est comme participants-invités-convaincus pour faire rayonner la bonne parole dans leurs organes médiatiques respectifs), ce rendez-vous n’est pas secret et les débats assez souvent relatés. Ils se traduisent aussi par des décisions politiques impactant la vie quotidienne des citoyens. Le quotidien gratuit 20 minutes l’affirme comme beaucoup d’autres, « C’est peut-être là, dans cette petite ville suisse cachée sous la neige, que se décide le sort du monde (…). Depuis 1971, Klaus Schawb, professeur d’économie suisse-allemand, réunit la fine fleur mondiale au Forum économique mondial à Davos. C’est la mission fondamentale du Forum que d’organiser un dialogue global entre les différents intervenants privés, entre privé et public, entre acteurs et experts, avec aussi les grandes organisations internationales, les ONG, les médias , expliquait son fondateur dans les Echos en 2016 (…). Davos permet aux entreprises de se constituer un joli réseau (…). Davos, c’est la machine à café du monde, l’endroit où s’échangent des idées, mais il n’y a pas d’organe de gouvernance de Davos qui prendrait des décisions pour le reste du monde. Ça n’est pas vrai du tout , racontait à Francetvinfo Jacques Attali, habitué de ces réunions au sommet.»
M. Attali a raison en ce sens que les différents dirigeants réunis à Davos communiant comme nous l’avons dit peu ou prou dans la même idéologie transnationale, un organe de gouvernance unique, visible, n’est absolument, en l’état, pas nécessaire pour appliquer concrètement les vues qui sont développés lors de ce Forum.
Le 11 janvier dernier sur le site polemia, Michel Geoffroy rappelait que lors de l’édition 2017, ce World Economic Forum a examiné le rapport Global Risk 2017. Il y était dit « que le Brexit, l’élection de Donald Trump et l’échec du référendum de Matteo Renzi en Italie constituaient des risques qu’il fallait endiguer. Le rapport affirmait surtout que les campagnes électorales avaient mis en évidence le phénomène de désinformation rapide des opinions publiques. Les participants au Forum soulignaient alors le besoin de mieux protéger nos systèmes de contrôle qualité de l’information. Et Global Risks 2017 concluait que les principaux facteurs de risque peuvent être endigués en créant des sociétés plus inclusives basées sur la coopération internationale et une vision à long terme (…). Les mondialistes de Davos, on le voit, ne cachent nullement leurs intentions ! Ils reconnaissent, en effet, que, pour empêcher les électeurs de mal voter , il faut renforcer leurs systèmes de contrôle de l’information… »
M. Geoffroy relevait pareillement que « le pouvoir médiatique sert à enfermer la population dans une information et une réalité virtuelle (…). En 2015, le Forum de Davos avait d’ailleurs abordé la question de l’utilisation des neurosciences comportementales pour améliorer les politiques publiques et aussi pour mieux diagnostiquer la pathologie mentale. Sans doute une démarche désintéressée, lorsque l’on se rappelle que l’oligarchie affirme, par exemple, que les dissidents politiques souffriraient de phobies maladives ou que les terroristes islamistes seraient des déséquilibrés ! Il s’agit en clair de mobiliser les neurosciences de mener une guerre cognitive contre les peuples. Le pouvoir judiciaire sert de son côté à interdire de décrire le monde tel qu’il est, donc de sortir de la bulle médiatique dans laquelle on veut nous enfermer. Il sert aussi à criminaliser la critique du Système et de la politique qu’il conduit. Il sert enfin à mettre en tutelle les législateurs pour qu’ils ne dévient pas de la doxa libérale libertaire et cosmopolite.»
Or, « manifestement Emmanuel Macron, a bien assimilé la leçon (…). Car les projets présidentiels auront justement pour effet de confier au juge le pouvoir de se prononcer sur la véracité des informations diffusées dans les médias alternatifs, qui sont la véritable cible de cette initiative. Son mentor, Jacques Attali, dans une tribune de l’hebdomadaire l’Express, n’a-t-il pas proposé une réforme constitutionnelle afin de déterminer quels sujets qu’un seul vote majoritaire du peuple ne pourrait suffire à trancher et qui seraient sanctuarisés en les inscrivant dans la Constitution ? Sa tribune s’intitulait d’ailleurs Sanctuariser le progrès : ce qui signifie, en novlangue, museler le peuple. Au nom de la démocratie , bien sûr…»
Le site Le Salon Beige le notait de la même façon en se faisant l’écho de la tribune publié dans Ouest-France par le député LREM Florian Bachelier, Premier Questeur de l’Assemblée Nationale. Celui-ci explique le plus sérieusement du monde que les seules fausses nouvelles que ce gouvernement entend éradiquer sont celles qui « procèdent de la seule volonté de tromper insidieusement. » M. Bachelier souhaite-t-il inclure au nombre de ses trompeurs insidieux ses amis politiques, médiatiques qui affirment aux Français que le grand remplacement est un mythe propagé par des paranoïaques complotistes, quand bien même selon l’INSEE, «En Île-de-France, 38 % des femmes ayant eu un enfant en 2015 sont immigrées » ?
Point d’exemples précis de cette nature dans la tribune de M. Bachelier qui, avec ses gros sabots équipés du point godwin, s’inquiète de la « la concomitance du succès croissant des théories complotistes et de la défiance envers les médias traditionnels. À l’extrême droite allemande, l’AfD joue de ce trouble et fait circuler ses propres réinformations pour corriger cette Lügenpresse – la presse menteuse – un terme employé par les nazis pour les journaux d’opposition. » Ben voyons!
La fake news poursuit-il, est « une arme de déstabilisation massive. Elle est à même de porter atteinte à la souveraineté de l’État. C’est pour cela que le président de la République a souhaité une nouvelle loi et des mesures fortes pour combattre les fake news (…) En 2018, la loi sur la presse datant de 1881 n’est plus adaptée à l’ère d’Internet et des réseaux sociaux, où les flux d’informations sont constants, sans frontière ni intermédiaire. C’est précisément parce que la liberté de la presse demeure un des droits les plus précieux que la loi doit évoluer (…). La réponse doit être plus véloce que la menace en agissant directement sur les hébergeurs (…) les premiers concernés par ce fléau sont avant tout les journalistes dont la rigueur et le long labeur peuvent être fatalement balayés par l’émission et la transmission industrielles de ces rumeurs trompeuses. C’est pour cela qu’ils seront très largement associés à la réflexion et à la construction de cette nouvelle loi. »
Bref comme l’a bien noté Michel Janva, « la loi sur les Fakes news est une loi de censure au profit de la grosse presse. Il s’agit bien de garantir le monopole de la presse étatique, celle qui est largement subventionnée par l’argent public et qui passe son temps à manipuler l’opinion et à pratiquer la désinformation. »
Bruno Gollnisch comme beaucoup de nos compatriotes, s’interroge: comment ces grossières manœuvres contre la liberté d’expression, et nos libertés tout court, peuvent-elles échapper aux esprits éclairés? Comment expliquer les faibles réponses et indignations que lesdites manœuvres suscitent au sein des partis, des élites intellectuelles ? Oui, le totalitarisme mondialiste est en marche. Plus que jamais. Totalitarisme qui emprunte aux mêmes ressorts, qui utilise, si ce n’est les mêmes méthodes, les mêmes faiblesses et lâchetés que ceux qui l’ont précédé. Dans son livre-enquête sur Edward Limonov, Emmanuel Carrère écrivait: « le privilège que saint Thomas d’Aquin déniait à Dieu, faire que n’ait pas eu lieu ce qui a eu lieu, le pouvoir soviétique se l’est arrogé, et ce n’est pas à George Orwell mais à un compagnon de Lénine, Piatakov, qu’on doit cette phrase extraordinaire: un vrai bolchevik, si le Parti l’exige, est prêt à croire que le noir est blanc et le blanc noir. » Remplacez soviétique et bolchevik par mondialiste, européiste ou militant-citoyen du monde et nous y sommes. Le système mondialiste ne manque pas de zélés petits bolcheviks 2.0 pour faire le job. Réveillez-vous Français amoureux de la liberté, il est plus tard que vous ne pensez!
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Djihadistes français : l’incroyable question du retour ? - Journal du Mercredi 24 Janvier 2018
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Le procureur de la République François Molins prévient : “La menace terroriste reste à niveau élevé”
Ce mardi 23 janvier, le procureur de la République de Paris a répondu aux questions d’Elizabeth Martichoux et d’Yves Calvi.
Un certain nombre d’éléments permettent de penser que quelque chose se préparait, on est confrontés à une menace qui a muté. Des gens pas connus des services de renseignement.
Il n’est pas exclu d’avoir des participations de femmes et de mineurs dans des combats terroristes. Il faut inventer des dispositifs de prise en charge des enfants qui ont vécu dans des conditions qui ne sont pas normales, qui ont assisté à des décapitations, qui voient des armes à la maison tous les jours.
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Vers le début d'une union des droites pour les européennes ?
Marine le Pen ne souhaitant pas conduire la liste FN aux européennes de 2019, l'idée de David Rachline, responsable du pôle communication du FN, de proposer à Nicolas Dupont-Aignan la tête d'une liste souverainiste rassemblant les candidats FN et DLF consisterait une première assez remarquable :
"David Rachline, maire FN de Fréjus, « souhaite » travailler avec Nicolas Dupont-Aignan. L’ancien directeur de campagne de Marine Le Pen à la présidentielle s’est dit favorable ce mardi dans l’Instant Politique sur FranceInfo à ce que le leader de Debout le France soit la tête de liste du Front national pour les élections européennes en 2019.
« Je pense que cela pourrait être une des idées dont nous discuterons ensemble. Ce n’est pas aberrant au moment où nous souhaitons rassembler plus large », a expliqué David Rachline au journaliste Gilles Bornstein. « Nous devons faire face au pôle des européistes rassemblés autour de Macron, il nous faut donc nous aussi être en mesure et en capacité de rassembler autour des patriotes et des souverainistes », a-t-il ajouté.
Un article assez complet du Figaro analysait récemment les raisons pour lesquelles il n'y jamais eu de véritable rassemblement souverainiste :
"(...) C'est précisément la dispersion qui a toujours signé la faiblesse du courant souverainiste. Son chemin de croix sur la voie du rassemblement ne date pas d'hier: les échecs de Philippe Séguin et de Jean-Pierre Chevènement à rassembler au-delà de leur cercle politique et à séduire massivement en sont les plus insignes exemples. Pour s'en convaincre, il suffit aujourd'hui même d'observer la poussière de chapelles souverainistes dont les chefs, divisés qu'ils sont dans leurs querelles d'égo, n'égalent par ailleurs ni en hauteur de vue ni en compétence technique leurs augustes quoique malheureux prédécesseurs."
Lorsqu'on sait qu'Alain Juppé n'exclut pas de participer à une liste commune avec LREM et que LR n'arrive pas à se positionner de manière cohérente sur l'Union européenne, un boulevard s'ouvre effectivement pour une liste unique des souverainistes, même si Florian Philippot espère jouer également sa carte.
Espérons que la bataille des ego et l'enjeu des rétributions financières attachées aux postes de députés européens ne viennent pas gâcher ce premier élan... Les électeurs ne leur pardonneraient pas !
http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html
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Craquements dans l'État jacobin
Deux séquences auront permis, coup sur coup, ces dernières semaines de mesurer la fragilité du modèle jacobin. L'édifice, vieux de plus de deux siècles, semble ne plus survivre que par la pusillanimité de ses adversaires.
La décision de renoncer à l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, prise par l'État central, tourne le dos à plus de 50 ans de piétinement. Elle aura été annoncée le 17 janvier par le chef du gouvernement, alors que, la veille encore, on en attribuait la maîtrise au chef de l'État.
Très majoritairement, en dépit de quelques voix discordantes, et depuis des années, les représentants élus de ce qu'on appelle le Grand Ouest avaient privilégié la perspective de l'aboutissement de ce projet. Leur avis a été bafoué et nombre d'entre eux ont d'ores et déjà exprimé leur amertume en des termes politiques dont nos dirigeants gagneraient à se préoccuper.
Quelques jours auparavant, un ébranlement d'un autre genre a été confirmé en Corse. Les nationalistes locaux y ont remporté le 10 décembre une victoire électorale incontestable.
Des poids lourds du gouvernement, comme Christophe Castaner ou Marlène Schiappa, étaient pourtant venus soutenir la liste Orsucci. Or, celle-ci n’est arrivée, au premier tour le 3 décembre, qu’en quatrième position. Une telle contre-performance, le discrédit infligé aux représentants du clanisme et la progression considérable de l'abstention, soulignent le recul de l'adhésion des Corses, non seulement au gouvernement, mais plus encore au régime.
Dans une île dont les ressortissants sont connus pour avoir le sang chaud, le cas risque fort de passionner le débat. On parle déjà d'une révision constitutionnelle qui porteraient sur les articles 72, 73 et 74. Cette perspective semble convenir à Jean-Guy Talamoni, le président indépendantiste de l'assemblée corse.
Or, durant la campagne présidentielle, le 7 avril 2017 à Furiani, le candidat Macron avait évoqué la piste d'une telle révision. Il l'a rappelé début janvier à l'Élysée, en marge de ses vœux à la presse.
En tout état de cause l'exécutif de collectivité unique de Corse a bien été installé le 2 janvier. Il s'appuie sur l'alliance désormais clairement majoritaire, à hauteur de 56 % des suffrages, entre nationalistes partisans de l'indépendance et partisans de l'autonomie.
Trois de leurs revendications, – la co-officialité de la langue corse, l'amnistie des prisonniers politiques et la création d'un statut du résident corse, – avaient fait l'objet de réserves exprimées, le 12 décembre, par le Premier ministre Édouard Philippe. Selon celui-ci, les réformes ne seraient possibles que dans le cadre formel de la constitution centraliste.
On n'oubliera pas cependant qu'en 2013, une tentative de fusion des trois collectivités en Alsace avait été conçue dans le respect timide des carcans jacobins. Or, la procédure choisie a conduit au rejet d'une réforme pourtant supposée répondre à une demande identitaire bien légitime.
En Limousin, Macron avait montré la désinvolture avec laquelle nos technocrates centralistes traitent cette « France périphérique [qui] a besoin de protection et de permanence »(1)⇓. À La Souterraine, le 4 octobre, le président de la République avait élégamment suggéré que "certains, au lieu de foutre le bordel" feraient mieux d'aller chercher du travail chez Constellium à Ussel. Soit à 140 km de distance et 1 h 55 minutes de temps de trajet. Un tel mépris e doit être hélas considéré comme représentatif de l'attitude des élites qui nous gouvernent.
N'oublions jamais que De Gaulle, en avril 1969, moins d’un an après le raz-de-marée électoral consécutif aux désordres de 1968, fut amené à quitter le pouvoir, butant sur un projet de régionalisation, lequel déplaisait à la classe politique centraliste.
Dans les films catastrophes qui se respectent, les premiers craquements de l'orgueilleux gratte-ciel doivent être considérés comme les annonces d'un sort funeste. Peu nombreux apparaissent ceux des personnages qui, sur le moment, s'en inquiètent. Mais, à leur suite, le scénario déploie sa logique.
JG Malliarakis
Apostilles
- cf. Gérald Andrieu in Le Figaro du 5 décembre 2017. Auteur du livre Le Peuple de la frontière, Gérald Andrieu, après avoir sillonné les routes de l’est du pays à la rencontre des Français, appelait le président à prendre en considération ce « peuple de la frontière ».