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France et politique française - Page 2800

  • L’opposition au mondialisme destructeur, c’est bien nous!

    C’est une très, très mauvaise nouvelle pour la France et les Français , un avenir lourd de menaces, de périls, qui s’ouvre pour notre pays, pour sa souveraineté fortement battue en brèche, son identité et sa prospérité déjà terriblement ébranlées. Le candidat adoubé par MM. Hollande et Fillon, la Commission européenne et l’Otan, le lobby immigrationniste et Bilderberg, la haute finance et les fonds de pension anglo-saxons, bref par l’ensemble de l’oligarchie mondialiste et de ses relais, a été élu hier huitième président de la cinquième république. Emmanuel Macron a recueilli 20 703 694 voix, soit 66,06% des suffrages exprimés contre 10 637 120 voix (33,94%) pour Marine Le Pen, trois millions de voix de plus qu’au premier tour. Le score de M. Macron, très confortablement élu en apparence, à bien y regarder, laisse éclater toute la fragilité du nouveau président.

    Ainsi, dans cette configuration politique inédite qui a vu l’éclatement des partis qui structuraient depuis cinquante ans la vie politique française, Emmanuel  Macron a été désigné par une minorité de Français, par seulement 43% des inscrits. Plus de quatre millions de bulletins blancs et nuls ont été décomptés (un record). Un électeur sur quatre (25,3% des inscrits) s’est abstenu. Selon l’enquête Ipsos/Sopra Steria pour France 2,  24% des électeurs mélenchonistes du premier tour ont fait la grève du vote, ainsi que 34% des 18-24 ans et 35% des chômeurs.

    D’après ce même sondage, 43% des électeurs qui ont déposé hier un bulletin Macron dans l’urne disent l’avoir fait non par adhésion à son programme (qui le connait vraiment?) maispar défaut. 33 % pour le renouvellement qu’il représente, 16% pour son programme et 8% pour sa personnalité. 61% des sondés indiquent aussi qu’ils ne souhaitent pas lui donner une majorité absolue à l’Assemblée nationale - seuls 15% le souhaitent tout à fait, 24% plutôt.

    C’est sur cette base très étroite et instable, qu’Emmanuel Macron entend, dit-il, réformer la France, comprendre l’engager plus avant dans la voie du fédéralisme bruxellois,  de la soumission accrue  à la feuille de route de la Commission européenne. Le tout dans le climat social, économique de la grande violence que chacun constate, pour ne rien dire de la situation géopolitique très inquiétante.

    Sa victoire Emmanuel Macron, et ce n’est bien sûr pas un hasard, a choisi de la placer dés hier soir à Paris, les images resteront, sous le patronage des Immortels principes. Le site d’Europe 1  l’a rapporté comme d’autres, «il est arrivé sur la scène en marchant, sur l’Hymne à la joie de Beethoven – joué pour la première fois à Vienne, ironie de l’Histoire, le 7 mai 1824 -, devenu depuis l’hymne européen. Emmanuel Macron est apparu dimanche soir dans une mise en scène qui n’était pas sans rappeler celle choisie par François Mitterrand en 1981, entrant au Panthéon deux roses à la main. Puis (il) a donné, dimanche soir, un deuxième discours présidentiel (devant la pyramide du) Louvre », « l’audace de cette pyramide », (étant) l’incarnation de « l’esprit des Lumières », dont il se veut l’héritier. »

    Le choix de l’endroit est bien évidemment hautement symbolique, susceptible d’une double lecture. D’abord une volonté de s’adresser au monde depuis un lieu internationalement connu, qui peut être également compris comme le vœu d’inscrire son quinquennat dans une histoire, une culture française,  lui qui avait affirmé que celle-ci n’existait pas… Mais aussi, plus subtilement, comme la volonté de mettre ses pas dans ceux des  Grands ancêtres, car c’est aussi une signe adressé aux humanistes de la République sans frontières que de s’exprimer devant la pyramide de Louvre. Elle fut commandée par l’auteur de Grand travaux, le pharaon François Mitterrand à l’architecte Ieoh Ming Peï, érigée un siècle après le projet avorté de Lhereux. « Une pyramide reprenant une partie du programme des architectes initiés de la Révolution qui voulaient scander l’axe historique de Paris de leurs pyramides maçonniques ». Pyramide de Peï qui est « l‘omphalos non seulement du palais du Louvre, mais aussi d’un gigantesque zodiaque faisant de Paris une ville sacrée, capitale d’un futur empire universel dirigé par un Grand Monarque » (Dominique Setzepfandt)…

    Le (second) discours prononcé par Emmanuel Macron au pied de la pyramide s’inscrit sous cette même influence, reprenant les codes des sectes et officines promulguant l’idéologie cosmopolite et mondialiste: « L’Europe et le monde attendent que nous défendions partout l’esprit des Lumières, menacés dans tant d’endroit. Ils attendent que, partout, nous défendions les libertés, protégions les opprimés, que nous portions les nouvelles espérances. Celui d’un monde plus sûr, d’un monde de croissance, de plus de justice, de plus d’écologie ». « Je veux avoir un mot pour les Français qui ont voté simplement pour défendre la République face à l’extrémisme. Je sais nos désaccords, je les respecterai. Et je serai fidèle à cet engagement pris : je protégerai la République.» Quant aux électeurs marinistes et frontistes, « ils ont exprimé aujourd’hui une colère, un désarroi, parfois des convictions. Je les respecte. Mais je ferai tout, durant les cinq années qui viennent, pour qu’ils n’aient plus aucune raison de voter pour les extrêmes » (sic).

    Les observateurs ont noté aussi les plagiats évidents du discours de Barack Obama quand il fut élu président. Il suffit de remplacer la mot France par Amérique: « Merci de vous être battu avec courage et bienveillance pendant tant de mois. Parce que oui, ce soir, vous l’avez emporté, la France l’a emporté. Ce que nous avons fait, depuis tant et tant de mois, n’a ni précédent ni équivalent. Tout le monde nous disait que c’était impossible. Mais ils ne connaissaient pas la France.»

    Marine Le Pen l’affirmait hier dans son allocution suivant l’annonce des résultats, «le premier tour (de la présidentielle) a entériné une décomposition majeure de la vie politique française par l’élimination des partis anciens. Le second tour organise une recomposition politique de grande ampleur autour du clivage entre les patriotes et les mondialistes (…). Je serai à la tête de ce combat afin de réunir tous ceux qui veulent choisir la France (…). Je proposerai d’engager une transformation profonde de notre mouvement. Le Front National, qui s’est engagé dans une stratégie d’alliances, doit se renouveler profondément afin d’être à la hauteur (…) des attentes des Français. J’appelle tous les patriotes à nous rejoindre, afin de participer au combat politique décisif qui commence»

    La carte  électorale de ce second tour confirme  la césure entre France des inclus et des exclus, celle des centre-villes et des territoires péri-urbains. Marine est arrivée en tête dans 9000 communes, notamment dans des mairies FN à Hénin-Beaumont (61,56%) , à Fréjus (50,71%) , à Beaucaire (55,47%) , au Luc (56,64%), à Cogolin (51,92%),  frôle les 50% au Pontet, à Villers-Côterets,  surclasse M. Macron  dans deux départements (Aisne, Pas-de-Calais). Sur le site de franceinfo , «le géographe Eric Charmes, chercheur en sciences sociales appliquées à l’urbain» note que « c’est toujours le même constat. On retrouve le tiers nord-est de la France, le littoral méditerranéen et l’estuaire de la Gironde». «On voit bien deux France apparaître, avec la France du vote Le Pen à l’est d’une ligne Le Havre-Marseille, en ajoutant la vallée de la Garonne, ajoute le politologue Laurent Bouvet. »

    Sur le site de franceinfo toujours, la défaite de Marine est d’ailleurs décrite comme étant en « trompe-l’œil.» « Avec plus de 10 millions d’électeurs, le Front National décroche  un nouveau record en nombre de voix (…) et franchit ainsi un palier qui semblait jusqu’à présent inatteignable. Dans son histoire (le FN) n’était jamais parvenu à obtenir plus de 7 millions de voix avant cette année 2017. Pour parler comme un commercial, on grignote des parts de marché à chaque élection, se réjouit le député européen Bruno Gollnisch, joint par franceinfo. La tendance générale est extrêmement favorable pour nous. Même si ce n’est pas pour ce coup-ci, ce sera sans doute pour le coup d’après…».

     De plus est-il indiqué, « l’augmentation du poids électoral du Front National va de pair avec une progression de ses idées dans l’opinion (…). la part des Français déclarant être en accord avec les idées du (FN) est passée de 18% (en 2011) à 33%, indique le baromètre Kantar Sofres pour franceinfo et Le Monde publié en mars. Dans le détail, l’adhésion est particulièrement forte en matière de sécurité, d’identité et de contrôle de l’immigration (…). En revanche, deux propositions du FN restent minoritaires : la sortie de l’euro (seulement 22% des Français y sont favorables) et la préférence nationale (21%). Tout le monde a trouvé normal que Marine Le Pen soit en finale, ce qui est assez prodigieux quand on se souvient de la campagne de 2002, souligne Bruno Gollnisch, qui était directeur de campagne de Jean-Marie Le Pen à l’époque. »

    Autre indice favorable, « cette campagne a vu l’apparition d’un clivage nouveau, se réjouit Bruno Gollnisch. Certains opposeront ‘l’ouverture’ d’Emmanuel Macron à la ‘fermeture’ de Marine Le Pen. Je préfère parler du mondialisme face à la défense des identités particulières.»

    Enfin, « quatrième et dernière bonne nouvelle pour Marine Le Pen : l’entre-deux-tours a fait émerger la possibilité nouvelle d’une alliance entre une partie de la droite et le Front National. C’est positif. Je suis partisan depuis longtemps d’une alliance avec les souverainistes tels que Philippe de Villiers, se félicite Bruno Gollnisch. C’est une révolution interne, cela montre que le FN est un parti capable d’avoir des alliés et pas seulement des ralliés, renchérit Philippe Olivier, proche conseiller de Marine Le Pen, on a démarginalisé le FN, on l’a fait rentrer dans la Ve république.»

    «Moi je suis favorable personnellement à ce qu’il y ait une entente, une alliance, pour les prochaines élections, avec d’autres formations que la nôtre, comme par exemple celle de Nicolas Dupont-Aignan», a plaidé (Bruno Gollnisch) sur franceinfo. «Il va falloir s’adapter, mieux faire passer le message. Tout peut être discuté, rien n’est intangible.» Bruno a cependant précisé qu’un changement de nom du FN ne lui apparaissait pas indispensable: «Je n’y suis pas favorable. Je crois qu’il faut conserver notre socle de convictions: défense des valeurs traditionnelles, lutte contre le fiscalisme». Une chose est certaine en tout cas a-t-il affirmé , alors que débute dés aujourd’hui le campagne des législatives, troisième tour d’une importance capitale, « il sera difficile à LR d’apparaître comme l’opposition après avoir appelé à voter Macron à la Présidentielle »!

    https://gollnisch.com/2017/05/08/lopposition-au-mondialisme-destructeur-cest-bien-nous/

  • PIERRE JOVANOVIC : AVEC MACRON LA FRANCE SERA DÉTRUITE

  • Politique et éco n° 131 : la tribune des économistes - Le budget, la dette & le social

  • Et maintenant, quel avenir pour le Front National ?

    6a00d83451619c69e201b8d2803640970c-800wi.pngMarine Le Pen a annoncé hier soir la transformation du parti lepéniste :

    «Le FN qui s'est lui aussi engagé dans une stratégie d'alliance doit profondément se renouveler (…) Je proposerai donc d'engager une transformation profonde de notre mouvement afin de constituer une nouvelle force politique que de nombreux Français appellent de leurs vœux, et qui est plus que jamais nécessaire au redressement du pays»

    S'agira-t-il d'un simple toilettage (on parle de changement de nom "Les Patriotes" ou "L'Alliance patriote et républicaine) ou une véritable remise au cause de la stratégie du parti ? S'il s'agit de remettre en cause la ligne mélenchoniste de ces dernières semaines (flagrante lors du débat raté), pour privilégier une droitisation avec les thèmes de l'immigration et de l'identité, pourquoi pas ?

    Et Marine Le Pen en gardera-t-elle la présidence, au risque de décourager ses soutiens, comme après l'échec de 2002, qui a vu le FN végéter pour finalement s'effondrer face à Nicolas Sarkozy ? Elle peut sans doute se maintenir à la tête du FN, mais, comme JMLP entre 2002 et 2010, ce serait pour présider un cycle pour rien. Un cycle où ni les cadres, ni les militants, ni les électeurs ne croiront plus la victoire possible à l’horizon visible. Le FN deviendra-t-il un parti adulte ? La perdante se retire, les adhérents votent pour la remplacer.

    Il faut également faire attention aux analyses biaisées qui consistent à comparer 2002 (18% au second tour) à 2017 (34% au second tour). D'une part Marine Le Pen n'a gagné que 4 points au premier tour par rapport à 2002, ce qui n'est pas si extraordinaire dans l'état de déliquescence du pays, et d'autre part elle a été opposée au second tour à un candidat de gauche. Si elle avait du affronter le candidat de droite, comme son père, il n'est pas certain qu'elle aurait réalisé un score aussi élevé.

    La grande nouveauté par rapport à 2002, c'est l'alliance avec Nicolas Dupont-Aignan, qui ouvre une perspective pour l'union à droite, surtout si LR explose entre les ralliés à Macron et opposants au nouveau régime. Nicolas Dupont-Aignan doit être remercié de son geste courageux. Le pire serait que l'interdit autour de l'union des droites sorte renforcé de ce second tour. En outre, pour que le FN se pose en chef de l'opposition à Macron, il faudra quand même obtenir un certain nombre de députés. Les résultats d'hier soir montrent que cela ne sera pas très évident...

    De son côté, Bruno Gollnisch a déclaré :

    «Moi je suis favorable personnellement à ce qu'il y ait une entente, une alliance, pour les prochaines élections, avec d'autres formations que la nôtre, comme par exemple celle de Nicolas Dupont-Aignan». «Il va falloir s'adapter, mieux faire passer le message. Tout peut être discuté, rien n'est intangible.»

    Néanmoins :

    «Je crois qu'il faut conserver notre socle de convictions: défense des valeurs traditionnelles, lutte contre le fiscalisme».

    Dans Le Figarovox, Mathieu Bock-Côté critique la stratégie de Marine Le Pen au second tour :

    "On a aussi assisté à l'explosion en direct d'une ligne politique - autrement dit, il faut aller plus loin qu'une critique du style de Marine Le Pen pour comprendre sa décomposition lors de ce débat. Plusieurs ont remarqué l'absence de la question de l'immigration, qui est pourtant le moteur historique du Front national. On pourrait dire la même chose de l'identité. S'agissait-il pour elle de sujets secondaires? Marine Le Pen était dans un grand flirt mélenchoniste. Elle voulait rassembler la grande opposition au système. Elle s'est présentée devant le peuple avec un programme économique bancal. Elle n'a pas voulu chercher à ramener chez elle les électeurs de François Fillon. Elle n'a pas su transformer cette élection en choix de civilisation. On devine qu'elle sera sévèrement critiquée, notamment par ceux dans son parti qui croient que l'avenir du FN passe par une stratégie non pas d'union des indignés mais d'union des droites."

    Robert Ménard estime pour sa part :

    «35% c'est plus qu'une déception, c'est une défaite. On ne peut pas gagner seul une élection en France de ce type-là. Il faut des alliances, et les alliances il ne faut pas les faire une semaine avant le second tour mais longtemps à l'avance».

    «Je pense que si le Front National ne sait pas tisser des alliances très rapidement, ça pourrait être une très mauvaise nouvelle au niveau des législatives. Or, on a besoin d'avoir le maximum de députés possible. Donc il faut arriver maintenant à convaincre que nous ne sommes pas des gens qui tapons sur nos partenaires, (…) mais que nous sommes prêts à faire un certain nombre de compromis, à laisser de la place à d'autres. Faisons preuve d'ouverture d'esprit, on verra qui sont les sectaires, il faut être unitaire». «Il faut arrêter avec l'euro, sortir de l'euro est une erreur, c'est une erreur colossale. Quand le Front National aura compris qu'il faut pas seulement arrêter d'en parler, mais ne plus en parler du tout (…) peut-être qu'on pourra espérer voir quelqu'un portant nos idées gagner une élection».

    On estime que 48% des électeurs de François Fillon ont voté Macron, 32% se sont abstenus ou ont voté blanc/nul et seulement 20% ont voté Marine Le Pen. Le FN aurait tort de mépriser cet électorat en l'estimant irrécupérable. Les personnes âgées ont voté Hofer en Autriche, Brexit en UK et DonaldTrump aux Etats-Unis. Alors d'où vient cette contre-performance en France si ce n'est du FN lui-même ?

    L'échec est également patent dans les villes gérées par le FN et alliés :

    • Béziers : 52,69% pour Macron contre 47,31% pour Marine Le Pen.
    • Hayange, elle n'obtient que 47,54% des suffrages,
    • Villers-Cotterêts (49,8%),
    • Le Pontet (49,20%),
    • Mantes-la-Ville (31,96%)
    • 7e secteur de Marseille (40%).

    n Maréchal-Le Pen, qui avait fixé à 40% le niveau d'une «belle victoire», a appelé à un examen des causes de l'échec :

    «Nous n'avons manifestement pas réussi à convaincre les Français qu'il s'agissait là d'un référendum pour ou contre la France, pour ou contre l'immigration de masse (…) ça, c'est évidemment des choses qui vont nous conduire à réfléchir dans les semaines à venir». 

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • À l’aube d’un populisme nouveau ?

    La vie politique française vient d’entamer un nouveau cycle : la gauche traditionnelle et la droite classique, c’est fini.

    Vox populi, même si pas forcément Vox dei : les urnes ont parlé. Macron, 66 %. Le Pen 34 %.

    Comme toujours avec le Front national, on ne sait jamais s’il s’agit d’un succès, d’un échec, ou des deux en même temps ; quoique les années et les scrutins passant, le premier est généralement suivi du second.

    Ce qui demeure évident, c’est que la vie politique française vient d’entamer un nouveau cycle : la gauche traditionnelle et la droite classique, c’est fini ; au moins dans sa forme de naguère, laquelle a depuis tant de décennies structuré le paysage électoral.

    Et c’est ainsi qu’on voit se dessiner un nouvel arc populiste ; car Emmanuel Macron et Marine Le Pen ont tous deux, quoi qu’on en dise, mené une campagne « populiste » se voulant « hors système », à l’instar du véritable troisième homme du premier tour, Jean-Luc Mélenchon, et de Nicolas Dupont-Aignan, arrivé en tête des « petits candidats ».

    Le populisme de Macron peut prêter à rire, et Jacques Attali, dans un élan de franchise et de lucidité, ne s’est pas privé de le railler : « Emmanuel Macron, candidat hors système ? Mais il est le pur produit de ce même système. »

    La preuve en est qu’Aude Lancelin, compagne de l’économiste Frédéric Lordon, virée sans ménagement de la rédaction de L’Obs, affirmait en substance que l’oligarchie du CAC 40 et du MEDEF, ne pouvant pousser plus avant son candidat naturel, Alain Juppé, a fomenté un putsch en lançant Emmanuel Macron dans la course. Plutôt bien vu et, comme toujours, si le système gouverne mal, il est imbattable dès lors qu’il s’agit de se défendre, lui, ses hommes et ses intérêts.

    Paradoxalement, le nouveau président de la République, sous couvert de « néo-populisme » – lui aussi suscite aussi un semblant d’espoir –, est le mieux placé pour mettre en œuvre ce que l’oligarchie dominante appelle de ses vœux depuis toujours, les yeux continuellement rivés sur le « modèle allemand ». À savoir la constitution d’une large coalition allant du centre gauche au centre droit, chargée de contenir des poussées populistes de plus en plus menaçantes Assez beau jeu de dupes, en effet. 

    Après, ce sera lors des élections législatives que tout se dessinera de façon plus claire.

    Le mouvement En marche ! bénéficie d’un socle solide et fragile à la fois. Solide parce que le succès a tendance à aller au succès. Fragile parce que les deux principaux cadavres laissés sur le champ de bataille, Républicains et socialistes, n’ont plus forcément les moyens de poursuivre leur chemin comme si de rien ne s’était passé. Il leur faudra choisir.

    La droite, tiraillée entre ralliements lepéniste ou macronien, peut-elle encore tenter de conserver une indépendance que ses membres ne sont plus guère nombreux à sérieusement envisager ?

    La gauche, d’un côté laminée par Macron et, de l’autre, réduite en miettes par Mélenchon, devra elle aussi choisir entre suivisme vis-à-vis d’une social-démocratie de choc contribuant à continuer de paupériser ce qui lui reste d’électorat ouvrier, ou tout simplement rallier, d’une manière ou d’une autre, l’autre grande coalition qui se profile, celle d’un populisme faisant enfin la jonction entre ses deux rives traditionnelles ?

    Populisme qui gronde, toujours, celui exprimé par les électeurs qui, accompagnant une forte abstention, ont voté nul ou blanc – 8,8 % tout de même –, résumant assez bien le climat précédant souvent les grands bouleversements à venir : quand le peuple ne veut plus et quand l’État ne peut plus.

    Qu’Emmanuel Macron savoure donc sa victoire du jour. Le meilleur ou le pire demeurent à venir : un peuple en colère ne saurait se satisfaire de ces reliefs de festin qu’on n’oserait plus, surtout aujourd’hui, servir en terrasse de la Rotonde.

    Et c’est ainsi qu’en voulant seulement changer d’air, on passe aussi d’une ère à l’autre. L’avenir commence toujours demain.

    http://www.bvoltaire.fr/a-laube-dun-populisme-nouveau/?mc_cid=d05c2b7574&mc_eid=c3236ac5f5

  • LA HAUTE FINANCE INSTALLÉE À L’ELYSÉE : VIVE LA RIPOUBLIQUE !

    Pierre Vial Président de Terre & peuple

    Les gros malins friqués et les jobards ont désormais le Président qu’ils méritent et qu’ils ont voulu : ce produit type de la Haute Finance anonyme et vagabonde, comme disait Henry Coston.

    Avec lui, pas d’erreur possible : les très riches seront encore plus riches, les très pauvres encore plus pauvres. En application d’un libéralisme pur et dur, qui sème sur sa route précarité, pauvreté, désespoir. Rassurez-vous : cela n’empêchera pas les bobos de dormir. Tout au moins jusqu’au jour où on ira les réveiller pour les pendre à l’arbre le plus proche…

    Car nous entrons dans une nouvelle phase de l’Histoire dont les apprentis sorciers qui ont monté l’opération Macron s’imaginent qu’ils pourront la maîtriser, comme d’habitude. Or ils ont fabriqué et mis en place un Golem (rappelons à ceux qui ne sont pas familiarisés avec la tradition juive et la kabbale que le Golem est un puissant monstre anthropoïde, fabriqué par un rabbin avec de l’argile, destiné à servir inconditionnellement son créateur… mais qui peut lui échapper).

    Bien sûr, le monde du fric roi est aux anges : la créature qu’il a fabriquée de toutes pièces et installée à l’Elysée va servir au mieux ses intérêts. Pendant cinq ans ? Les dieux en décideront. En inspirant peut-être à un peuple méprisé, bafoué, exploité une volonté de révolte aboutissant à la destruction du Golem.

    C’est à cette œuvre de libération qu’il nous faut maintenant travailler, en particulier sur le terrain social, économique et culturel, au plus près des réalités, à la base, au contact de toutes celles et de tous ceux qui vont souffrir de plus en plus de la casse à grande échelle organisée par des gens qui se croient désormais tout permis et veulent écraser toute résistance. Il faut entrer en sécession, rompre tous les ponts avec un Pays Légal qui doit devenir de plus en plus une carcasse vide. Que le Pays Réel organise son autodéfense et sa survie – et tout sera possible. Comme a dit un jour un grand soldat : « Courage, on les aura ! ».

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • JEUDI PROCHAIN, 11 MAI, CARL LANG INVITÉ DE L'ÉMISSION "SYNTHÈSE" SUR RADIO LIBERTÉS

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    ECOUTER RADIO LIBERTÉS CLIQUEZ ICI

  • Rébellion 79 : Face au système tous les coups sont permis

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    Au sommaire du numéro 79 de Rébellion :

    Editorial : Tous les coups sont permis !

    Société : Entretien avec Ingrid Riocreux par David l’Epée

    Journalisme, de la formation au formatage

    Actualité : La victoire en trollant. Petite histoire de l’Alt-Right ( Anon Frog)

    Macron, la divine surprise ( David L’Epée)

    Pensée : Sortir de l’aliénation par la philosophie. Entretien Charles Robin

    L’extrême radicalité de notre époque. Entretien avec Francis Cousin ( Pierre Lucius)

    La Syrie de Bachar, dernier bastion du panarabique François-Christian SOURY

    Commande 5 euros (port compris) par courrier : Rébellion c/o RSE BP 62124 31020 TOULOUSE cedex 02

    http://www.voxnr.com/8925/rebellion-79-face-au-systeme-tous-les-coups-sont-permis