France et politique française - Page 2798
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L'annonce fracassante de Marion Maréchal Le Pen - Journal du mercredi 10 mai 2017
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Parce que c'est leur projet
Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, a demandé dès lundi à Emmanuel Macron de réduire la dépense publique, jugeant que son niveau actuel n’était pas tenable à terme.
« Nous sommes confrontés avec la France à un problème particulier, les Français dépensent trop d’argent et ils dépensent au mauvais endroit ». « Les Français consacrent entre 53 % et 57 % de leur Produit intérieur brut à leurs budgets publics, compte tenu du niveau relativement élevé de la dette cela ne peut pas fonctionner dans la durée ».
Sur le fond il a sans doute raison : la dette publique est astronomique et l'Etat dépense beaucoup trop. Mais le rappeler, dès le lendemain de l'élection, signifie que, dans cette affaire, il y a un donneur d'ordre et un exécutant.
Jean-Claude Juncker s’est aussi dit réservé sur le projet d’Emmanuel Macron d’instituer un ministre des Finances de la zone euro.
« Cela annonce une gestation très difficile car tous les États de la zone euro ne sont pas d’accord que quelqu’un soit assis à Bruxelles ou ailleurs et décide, au-dessus des Parlements nationaux, de la manière dont les budgets doivent être faits ».
http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2017/05/parce-que-cest-leur-projet.html
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Perles de culture n°121 : le scandale des droits sexuels des enfants avec Marion Sigaut
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Les algorithmes de la censure régiront bientôt votre information
INTERNATIONAL (NOVOpress avec le bulletin de réinformation de Radio Courtoisie) :
Facebook, l’Otan et de nombreux titres de la grande presse profitent des élections pour travailler à un modèle de contrôle orwellien. Il s’agit de purger Internet de ce qu’ils prétendent être des fausses nouvelles ou « fake news » en novlangue angliciste. Le New York Times y consacre un article. Ces justiciers de l’extrême se sont réunis dans une coalition majoritairement financée par des géants privés américains tels que Google.Il s’agit bien l’intelligence artificielle au service de la pensée unique
Tout à fait puisqu’il s’agit du développement d’un outil de haute technologie pour réduire automatiquement les avis que vous considérez comme nuisibles.
Le chouchou de ces héros de la bien pensance est le « fast checking » ou vérification rapide. Grâce à des algorithmes et des rames de données, ils déterminent la probabilité de fausseté de l’information, la localisent et automatiquement la suppriment.Le mode de sélection favorisera la pensée unique
Peu de preuves seront nécessaires pour éliminer les informations dites déviantes. Ces algorithmes ne déterminent pas si l’information est fausse mais sa probabilité d’être fausse. Tout dépend donc des critères choisis…
Le responsable de Stratcom, le centre des communications stratégiques de l’OTAN, a ouvertement précisé que l’objectif n’est pas de supprimer uniquement des informations contradictoires, mais aussi les points de vue alternatifs avant qu’ils ne soient entendus. Il a pris pour exemple l’Ukraine : « Des acteurs étatiques ont tenté d’amplifier des points de vue spécifiques pour les intégrer dans l’opinion majoritaire ».
Cette censure qui pourrait devenir obligatoire
Selon le Times, ce mouvement de censure pourrait devenir obligatoire en Allemagne, sous peine de lourdes amendes. En France, Facebook a profité de la campagne présidentielle pour supprimer plus de 30 000 comptes en France et fait de même aux Pays Bas.
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Onze millions
par Louis-Joseph Delanglade
On le savait depuis des mois, c’est arrivé : le candidat opposé à Mme Le Pen au second tour a été élu.
Certains, dans les deux camps, mais pour des raisons bien différentes, ont fait mine de croire jusqu’au bout que rien n’était « joué » : les partisans de M. Macron pour mieux instrumentaliser un F.N. réduit au rôle de repoussoir électoral, les partisans de Mme Le Pen parce que victimes de l’illusion démocratique générée par le système lui-même.
Voici donc M. Macron élu. Elu avec 65% des suffrages exprimés. On pourrait ergoter et faire valoir que, compte tenu des millions de non-inscrits et d’abstentionnistes (sans parler des bulletins blancs et nuls), il aura obtenu à peine plus de 16,5% du total des Français en âge de voter au 1er tour et environ 40% au 2nd tour. Ce petit calcul en guise de réponse à M. Bayrou qui fait mine de croire que M. Macron représente deux Français sur trois : disons deux sur cinq au mieux, ce qui donne d’ailleurs une idée assez précise, arithmétique à l’appui, de ce que l’on nomme la souveraineté populaire en France démocratique.
N’importe, foin des pourcentages, il est élu. Et pourtant, malgré quinze jours d’un matraquage médiatique ininterrompu en sa faveur et la coalition de la quasi totalité des politiciens et des membres de la « société civile » au sens large, ils auront été onze millions à dire explicitement non, par leur vote en faveur de Mme Le Pen, à son projet essentiellement financier, libéral et euro-mondialiste. Mieux : malgré la campagne sans envergure intellectuelle, parfois même incohérente et finalement décevante d’une Mme Le Pen, manifestement pas à la hauteur de l’enjeu et de ses propres prétentions, ils auront été onze millions à dire, avec elle, oui à la souveraineté nationale, et non à l’immigration sauvage et incontrôlée.
M. Macron, en bon petit soldat du système, a fort logiquement remporté cette élection. A défaut de vaticiner, on peut penser qu’il ne sera ni un président-fainéant comme M. Chirac, ni un président oublieux de la plupart de ses promesses comme MM. Sarkozy et Hollande; on peut penser aussi que le scénario le plus probable dépend du résultat des prochaines élections législatives : soit il sera contraint à une cohabitation hasardeuse, soit il pourra mettre en oeuvre (ou tout au moins essayer) ce qu’il a dit et que nous avons assez condamné ici même. Cela pourrait même dégénérer, avec M. Macron dans le rôle de M. Hollande, en scénario du pire : voir se réaliser la fiction imaginée par M. Houellebecq c’est-à-dire la désagrégation accélérée du pays, désormais miné par l’islamisme, avec une élection « ethnique » dès 2022.
Mais ce serait sans compter avec ces onze millions. Cette fois encore, grâce à M. Macron, dont certains affirment qu’il a été piloté par l’Elysée, le système a survécu. Rien ne dit qu’il en sera toujours ainsi. Comme le dit le poète, « lui seul croit encore au long temps de son règne » : onze millions de Français auront pris date pour rappeler que cette fois-ci pourrait bien être la dernière.
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DIMANCHE 21 MAI : THOMAS JOLY À LA JOURNÉE RÉGIONALE DE SYNTHÈSE NATIONALE À NIEPPE PRÈS DE LILLE
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Tenir la ligne aujourd’hui pour gagner demain
Grandes manœuvres et bouleversements: après le séisme déclenché par l’élection d’Emmanuel Macron, figure d’un parti de l’étranger qui ne se cache même plus, l’heure est à la remise en question, à l’inventaire dans les principales familles politiques. Un bilan qui ne sera pas totalement tiré à chaud du fait du calendrier électoral, de la nécessité d’être rapidement en ordre de bataille pour les législatives, afin de peser de la manière la plus forte qui soit sur la ligne du prochain gouvernement. Les Français assistent donc au départ annoncé de LR vers le nouveau parti La république en Marche, des plus opportunistes; ou plus prosaïquement de ceux qui avouent enfin qu’entre la gauche euromondialiste et une droite du même tonneau, n’existe que l’épaisseur d’une feuille de papier à cigarette. LR qui a par ailleurs refusé d’accorder son investiture au très honnête et estimable Henri Guaino… Quant au PS, il se scinde encore plus franchement, entre députés déserteurs qui clament que le « PS est mort », à l’instar d’un Manuel Valls, ceux qui veulent sauver leur peau en demandant l’investiture de la structure macroniste , et les socialistes résiduels hamonistes et frondeurs. La France Insoumise (FI) de Jean-Luc Mélenchon est elle désormais en lutte ouverte avec le PC de Pierre Laurent. La direction socialo-trotskyste de FI a annoncé hier qu’il n’y aurait pas d’accord pour les élections législatives de juin avec le Parti communiste accusé par les amis de M. Mélenchon de « combinaisons sans principe », notamment avec le PS…
Autant dire que la France et les Français auront besoin d’un Front National fort et soudé à l’Assemblée pour les défendre, être idéalement le grain se sable pour enrayer la machine mondialiste, y faire entendre à tout le moins nos convictions nationales, constituer un groupe pour attirer à nous les énergies patriotiques ; députés sur lesquels nous pourrons nous appuyer pour repartir à la conquête du pouvoir.
Bien sûr, pourquoi le nier, cet échec à ce second tour de la présidentielle de la candidate national (échec tout de même très relatif, le FN ayant doublé le nombre de voix obtenu en 2002, progression qui doit être portée au crédit, au talent de Marine mais aussi au choc du réel, à la perception de plus en plus nette pas nos compatriotes, des menaces décrites et analysées depuis 30 ans par le FN ) a été amer pour beaucoup de nos amis. Ce score inédit pour notre famille politique le 7 mai a été jugé sévèrement par un certain nombre de figures intellectuelles de la mouvance nationale au sens large, des analystes, des observateurs, des essayistes et autres prescripteurs et relais d’opinion officiant dans les médias alternatifs opposés à l’idéologie mondialiste. L’annonce ces dernières heures par Marion Maréchal-Le Pen de son retrait de la vie politique – « un déchirement affectif » décidé par des «raisons personnelles et politiques », la volonté d’ « une expérience dans la vie civile » sans « renoncer » pour autant « définitivement au combat politique».- a aussi peiné la famille frontiste.
Cela n’étonnera personne, nos adversaires guettent avec gourmandise et une joie malsaine tous les signes de division et d’affaiblissement de l’opposition nationale, populaire et sociale. Dans Le Monde, Olivier Faye et Abel Mestre résument à leur façon les lignes de force et les options stratégiques qui traversent notre Mouvement : « C’ est plus ou moins le même film qui se rejoue au Front National après chaque défaite. Les uns font le constat que le parti n’a jamais atteint un tel record de voix ; les autres estiment que la progression aurait dû être plus importante. Les premiers s’accrochent au positionnement « ni droite ni gauche » du FN, défini il y a une vingtaine d’années, et à sa proposition décriée de sortir de l’euro ; les seconds voudraient envoyer tout cela valser, et partir à la conquête de l’électorat de droite. Enfin, chacun se promet de prendre la parole publiquement et de régler ses comptes avec ceux d’en face, sans que deux camps homogènes ne se forment pour autant. »
Disons-le franchement , au regard de l’état désastreux dans lequel se trouve notre pays, le FN ne peut se payer le luxe des atermoiements ou de querelles incapacitantes. Pour autant ces questions doivent être débattues, le plus franchement et sereinement possible, de manière a améliorer cet outil qu’est le Front National, pour qu’il porte au mieux les aspirations de nos compatriotes. Est-il besoin de le rappeler avec Bruno Gollnisch, la finalité de notre combat, de notre Longue Marche entreprise il y a plus de quarante ans, est plus que jamais le devoir impérieux d’amener nos idées au pouvoir.
Ce qui nous amène a réfléchir aux critiques qui nous sont adressées, même quand elles ne font pas plaisir à entendre. Eric Verhaeghe, qui n’est pas un compagnon de route du FN, notait sur son blogue, au lendemain du premier tour, que « sur le fond, le Front National a probablement réussi une part de sa dédiabolisation, mais il n’a pas encore expliqué quelle société il voulait. En dehors d’une rupture (floutée par Marine Le Pen) avec l’Union Européenne, et de quelques mesures ponctuelles, en dehors d’un durcissement des règles en matière d’immigration et de nationalité, on peine à saisir l’identité du projet frontiste. Paradoxalement, la grande faiblesse du programme du Front National est de ne pas être enracinée dans la société française. C’est le travail qui reste à mener, d’une certaine façon: celui de l’enracinement d’un programme dans l’opinion publique. »
Les plus pessimistes dressent eux le constat d’un peuple français qui s’accommoderait de ses chaînes, de sa disparition programmée, de sa sortie de l’Histoire, du bourrage de crâne orwellien des médias dominants, de la violence contenue dans le programme de nos « élites » euromondialistes. Le talentueux Nicolas Bonnal à la noirceur toute célinienne, l’écrit , « les Français n’aiment pas trop l’immigration et les musulmans ; mais ils ont encore plus peur du nazisme (du FN donc, car au pays de Voltaire on fait dans le subtil) ; le Français n’aime pas le socialisme mais il aime les aides sociales : les Français aime les libertés mais il aime les règlements ; le Français aime la nature mais il aime aussi son confort. »
« Les médias continuent de faire ce qu’ils veulent des Français. Les Français n’ont pas digéré le média internet, et ils ne veulent pas l’utiliser. Ils se font donc abrutir par la presse et par la télé qui leur disent pour qui voter (…). Tout le monde a oublié que Macron a été le désastreux ministre de Hollande. Que voulez-vous y faire ? On rappelle que le QI des Français a baissé de quatre points en dix ans (…). Le Français n’est pas si malheureux que cela. L’antisystème, comme le FN, joue avec l’idée que le Français est une pauvre victime de l’oligarchie ou de la grande banque. Le parisien ou le cannois a vu son immobilier être multiplié par cinq depuis vingt ans; vous voudriez qu’il se plaigne ? (…). Les minorités culturelles sont comme en Amérique pro-système. Comme le dit Emmanuel Todd, la minorité raciale est un mercenariat électoral, que ce soit en Amérique ou en France. On l’achète, on la contrôle, on en fait un agent du système. Tant pis pour ceux qui ne comprennent pas » « La France est devenue la plateforme de la mondialisation parigot-luxueuse. En 2007 le trio libéral-social (Ségolène-Bayrou-Sarkozy, tous pro-Macron) cumula 80% des voix au 1er tour, démontrant cette satisfaction française. Cette fois elle a fait un peu moins, mais il faudrait être naïf pour penser qu’elle va s’effondrer. »
Alors, faut-il se retirer sur notre Aventin ? Tirer l’échelle ? Assister au désastre en baissant les bras, en se disant que les Français ne nous méritent pas ? Non bien sûr ! Nous l’avons dit, notre refus du fatalisme ne se nourrit pas de la posture romantique du seul contre tous, du simple défi, du simple témoignage, ni même d’un noble sentiment visant à maintenir la flamme de la résistance, de rester des hommes (debout) au milieu de ruines, regardant de haut ceux qui n’ont rien compris et les adeptes du bonheur couché. Nous nous battons pour gagner, et notre victoire est possible car, et c’est tout le paradoxe de cette élection, nos idées, les valeurs que nous défendons sont majoritaires au sein de notre peuple malgré le conditionnement dont il est victime.
Sur son blogue, Edouard Husson qui décrit le nouveau président de la République comme un héritier direct du giscardisme , affirme qu’ « Emmanuel Macron connaîtra le même sort que ses prédécesseurs: au bout de quelques mois, les dures réalités de l’ordre occidental post-nixonien, cet euro-atlantisme dont la France ne peut desserrer l’étau, s’imposeront à lui. Les inégalités sociales continueront à croître. La France continuera à connaître une croissance molle, sans véritables créations d’emplois dans les secteurs de l’avenir ni sans marge de manoeuvre pour investir dans le secteur-clé, l’éducation. Il aura le choix entre la fuite en avant vers plus d’Europe et un immobilisme qui le minera à petit feu comme il a détruit le quinquennat de François Hollande. »
« La seule différence avec ses prédécesseurs tient sans doute à ce que l’euro éclatera durant son quinquennat. La monnaie européenne tient, contre tout réalisme économique, pour deux raisons: son insertion dans les réseaux financiers transatlantiques; et l’autorité de l’Allemagne. Or, ces deux piliers sont en train de vaciller. Confronté à une crise du dollar, Trump choisira de favoriser les facteurs centrifuges de l’union économique et monétaire pour accorder un répit, le dernier, à l’ordre post-nixonien; quant à l’Allemagne, de plus en plus minée elle-même par les inégalités sociales et de plus en plus détestée en Europe orientale et méridionale, elle aura de moins en de possibilité d’exercer un leadership en Europe. Or la France divisée politiquement et socialement qui apparaît de plus en plus clairement aux yeux du monde dans sa réalité ravagée ne sera plus d’aucun appui pour elle. » Bref, il s’agit de tenir sur la ligne de front, de convaincre encore et toujours, la balle est dans notre camp.
https://gollnisch.com/2017/05/10/tenir-la-ligne-aujourdhui-pour-gagner-demain/
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Marion Maréchal-Le Pen : « Pourquoi je quitte la vie politique »
Dans un courrier aux Vauclusiens publié ce matin par Vaucluse Matin, Marion Maréchal-Le Pen explique les raisons qui lui font quitter la vie politique. Nous ne publions ci-dessous l’intégralité.
« Chers Vauclusiens, chères Vauclusiennes,
Je vous écris aujourd’hui pour vous annoncer que je ne me représenterai pas aux élections législatives dans la 3e circonscription de Vaucluse. Par cette lettre, je souhaite m’en expliquer directement avec vous au regard des liens qui nous unissent. Des liens de confiance, de respect, de travail, d’amitié même, qui me sont chers.
Certaines indiscrétions sur l’éventualité de mon départ ont malheureusement suscité la parution d’articles de presse. Mise devant le fait accompli, je ne souhaitais en aucun cas nuire à la campagne de Marine Le Pen ainsi qu’au combat national, j’ai donc préféré démentir l’information. Je voulais à tout prix éviter que cette annonce ne parasite le débat présidentiel et fasse perdre un temps d’explication précieux à notre candidate ainsi qu’à nos cadres et à nos militants. Mes intentions étaient bonnes, j’espère que vous le comprendrez et me le pardonnerez.
Je sais que ma décision en traînera de l’incompréhension et de la déception pour certains, je n’y suis pas indifférente, loin de là. Bien que cela soit un véritable déchirement affectif pour moi, je n’aurais jamais fait ce choix s’il ne m’apparaissait pas juste et nécessaire.
J’ai longuement mûri ma réflexion et ma décision s’impose à la fois pour des raisons personnelles et politiques.
Raisons personnelles d’abord car je suis chargée d’âme depuis bientôt trois ans. J’ai beaucoup manqué à ma petite fille dans ses premières années si précieuses. Elle m’a aussi terriblement manqué. Il est essentiel que je puisse lui consacrer plus de temps.
Par ailleurs, je n’ai jamais renoncé à l’idée de m’extirper un jour ou l’autre du monde politique pour une expérience dans la vie civile. J’aime le monde de l’entreprise, je n’ai jamais cessé de le défendre durant mon mandat et j’aspire aujourd’hui à y travailler. Cette aspiration, je vous en avais fait part dès ma campagne électorale en 2012.
Vous connaissez mon histoire, vous savez que ce monde politique est le mien depuis toujours. À 27 ans, il est encore temps pour moi d’en sortir quelque temps.
Je suis intimement convaincue que si je n’en sors pas maintenant, je n’en sortirai jamais. Un certain nombre de médias me prêtent déjà un destin tout tracé ainsi que des ambitions dévorantes, je refuse de m’enfermer dans leur schéma.
Raisons politiques ensuite, car je suis comme vous, je pense que l’époque des politiciens déconnectés du réel avec des décennies de mandat électif derrière eux est révolue. Si nous voulons rendre ses lettres de noblesse à la Politique, il faut prouver aux Français qu’il existe aussi des élus libres et désintéressés refusant de s’accrocher coûte que coûte à leur statut ou à leurs indemnités. J’ai été élue très jeune, j’ai été préservée de certaines de vos difficultés et de vos inquiétudes, bien que je n’aie cessé d’y être attentive sur le terrain. L’idée que je me fais d’un bon chef politique impose que je bénéficie d’autres expériences que celles du succès électoral ou politique.
Cette légitimité et cette expérience acquises, j’espère pouvoir un jour de nouveau les mettre à votre service. Je ne renonce pas définitivement au combat politique car j’ai l’amour de mon pays chevillé au cœur et je ne pourrai jamais rester indifférente aux souffrances de mes compatriotes. J’ai aussi un engagement moral auprès de tous ces militants vaillants et dévoués de la France patriote qui se sont battus à mes côtés et sans qui je ne serais rien.
Sachez que ce fut un honneur et un immense plaisir pour moi de vous représenter pendant 5 ans. Cette magnifique terre de Vaucluse, ses hommes et ses femmes courageux et travailleurs, cette culture ancestrale ont été mes meilleurs alliés dans la solitude parfois pesante de l’Assemblée.
J’espère avoir été digne de votre confiance et à la hauteur de vos attentes. Vous qui m’avez accueillie et adoptée si chaleureusement lors de mon arrivée en 2012, vous qui avez porté mes équipes à 51 % aux élections régionales, vous qui avez encore massivement soutenu Marine Le Pen à l’élection présidentielle.
Rien ne s’arrête, car je laisse derrière moi une fédération dynamique, des dizaines de conseillers municipaux, deux maires, six conseillers départementaux et cinq élus régionaux qui continueront le combat pour vous et à vos côtés. Je soutiendrai les candidats aux législatives pour que le Vaucluse soit efficacement représenté à l’Assemblée.
Mon départ n’est ni une rupture, ni une provocation. Je suis convaincue que les députés FN et leurs alliés DLF seront les plus efficaces pour contrer la politique néfaste d’Emmanuel Macron et de ses alliés socialistes.
Je démissionnerai de mon mandat régional d’ici quelques semaines, le temps pour moi d’organiser ma succession à la tête du groupe et je vous présenterai mon successeur dans la 3e circonscription d’ici quelques jours. Le combat pour la France continue !
Chers Vauclusiens et chères Vauclusiennes, soyez assurés de mon attachement, de mon respect et de ma gratitude.
Marion Maréchal-Le Pen. »
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La France vient de subir un coup d'état, ALORS Résiste !!!