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France et politique française - Page 3355

  • CARL LANG, INVITÉ DU FACE À FACE DU 21 DÉCEMBRE 2015

    Sujets abordés :

    • Régionales 2015
    • Présidentielles & législatives 2017
    • La tactique socialiste fonctionne pleinement
    • IIIe Congrès du PDF
    • Daesh et l’erreur de Marine Le Pen
    • L’échec de l’intégration et la nécessité de l’inversion rapide des flux migratoires

    http://www.altermedia.info/france-belgique/

     
  • Tapie : le retour !

    Il ne manquait plus que lui ! C’est la nouvelle de ce week-end : Bernard Tapie revient en politique. Il ne dépareillera pas le tableau de la décomposition ambiante, il en serait même la cerise sur l’indigeste gâteau.

    8508P1.jpgEt pourquoi ce cheval de retour veut-il labourer de nouveau le terrain ? Pour célébrer le 20e anniversaire de la mort de son mentor Mitterrand qui en fit un ministre ? Apparemment non, c’est pour se lancer dans une action sans doute trop négligée à ses yeux par la classe politique : taper sur le Front national.
    Voilà qui est original ! Il est persuadé que, pour ce lynchage permanent, on avait encore besoin de sa grosse voix et de ses petits poings. Car, lui aussi, il a peur que les chemises brunes ne s’abattent sur le pays, les élections régionales lui ayant été « un signal d’alarme ».

    À ce signal, un Tapie peut-il rester indifférent ? Nullement, comme toute la classe politique il veut « faire barrage ». Et d’exhiber ses états de service d’ancien combattant contre le Front. N’a-t-il pas traité les électeurs FN de « salauds » en 1992, montrant ainsi toute la délicatesse éthique de sa pensée ?
    Cela n’a pas empêché les médias, il est vrai, de le décorer au champ « d’honneur » de la lutte anti-frontiste après son débat, en 1994, avec Jean-Marie Le Pen qu’il aurait terrassé de sa gouaille ! Las ! Moins d’un an plus tard, loin d’être à terre, le Front national triomphait aux municipales de 1995 dans trois villes importantes, Toulon, Marignane, Orange, tandis que Tapie, qui voulait conquérir Marseille, en a été empêché à cause d’énièmes ennuis judiciaires. Venant de sortir de prison à cause de l’affaire Valenciennes-OM, il ne voulait pas y retourner, c’est humain…

    Mais l’affairiste a une autre raison de renouveler le don de sa personne à la politique : le chômage qui lui fend le cœur, surtout depuis les régionales, avant c’était moins grave. Ce qui le chagrine, c’est celui des jeunes, celui des seniors, plus massif et plus long, le laisse de marbre.
    C’est que 34 % des 18-30 ans se sont prononcés pour le Front national et Tapie croit aussi que le vote FN s’inversera en même temps que la courbe du chômage, toujours promise et sans cesse différée. Il entend rendre « illégal » le chômage des jeunes, il avait même naguère déposé un projet de loi dans ce sens, mais le gouvernement socialiste d’alors n’avait pas cru devoir faire sienne cette idée si simple et si géniale qu’on se demande pourquoi ne pas l’étendre à tous.

    On a bien compris que cette haine renaissante pour le Front national et sa nouvelle croisade pour l’emploi des jeunes ne lui sont pas seulement une cure de jouvence. Il s’agit d’habiller de motifs jugés politiquement corrects un sordide règlement de comptes. L’arbitrage de 404 millions en sa faveur ayant été annulé dans l’affaire Adidas-Crédit Lyonnais, il doit rembourser et pleure misère.
    Mais exiger le recouvrement, ça dépend du « gouvernement », assure-t-il, il « n’est pas obligé d’exécuter un jugement infamant ». Et s’il le fait ? « S’ils veulent la guerre, ils font l’avoir. » Son retour veut donc être une arme de dissuasion pour rappeler que son pouvoir de nuisance est intact.

    Guy Rouvrais

    http://fr.novopress.info/196459/tapie-retour/

  • De l’urgence du rassemblement

    Le camp patriote ne peut pas faire l’économie d’une réflexion - immédiate, imminente, urgente et vitale ! - sur ce que doit être sa stratégie vis-à-vis des médias.
    « L’heure est venue, pour les patriotes de la Droite classique, de former un grand Mouvement Français avec le FN. La survie du pays est en jeu ! » Robert Ménard, 18 décembre 2015
    La semaine dernière, dans Z&N, Philippe de Villiers a eu à répondre à cette question cruciale : comment expliquer que, depuis plus de 20 ans, les patriotes perdent systématiquement face aux mondialistes (sauf au référendum de 2005, NDLA) ?
    Philippe de Villiers répondait en rappelant qu’il s’était produit, le 13 décembre, une sorte de « première » politique en France, puisque le PS avait fait cause commune avec l’ex-UMP face au Front national. Est-ce à dire que du seul fait de la clarification de ce clivage désormais structurant – entre mondialistes d’un côté et patriotes de l’autre -, les conditions suffisantes seront remplies pour rétablir une sorte d’équilibre électoral entre les deux camps ? Je ne le crois pas.

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  • Les zombies de gauche manifestent pour les clandestins

    Alors que partout, même au sein des instances européennes, on estime qu’il fait stopper le flux de clandestins, l’extrême-gauche en redemande.

    Syndicats (CGT, Union syndicale Solidaire, etc.), associations de soutien aux « sans-papiers » (Droits devant, le DAL…), politiques sur le retour (Ensemble !, composantes du Front de gauche), thuriféraires de la cause palestinienne, la clique habituelle a rassemblé 900 personnes selon la police pour venir en soutien aux sans-papiers.
    Alors que les Français n’en veulent pas, que les pays les uns après les autres prennent des mesures pour freiner l’invasion migratoire, que même l’UE y songe, les zombis de la politique continuent leurs défilés à base de slogans éculés, en mode « France open-bar » pour les clandestins : régularisation de tous les clandestins etc. Seule nouveauté, ils appellent aussi à la levée de l’état d’urgence, dont leur manifestation, autorisée, n’aura cependant pas eu à souffrir.
    Notons que par ailleurs, la manifestation des musulmans contre le terrorisme avait rassemblée, elle une centaine de personnes, dont un certain nombre des mêmes associations vues hier.

    Comme quoi les slogans creux et les manifestations artificielles font de moins en moins recette, c’est déjà ça.

    http://fr.novopress.info/

  • La novlangue : la langue de l’oligarchie et notamment des médias (Premier épisode : introduction)

    Michel Geoffroy a présenté le Dictionnaire de novlangue au cours d’une conférence donnée au Carrefour de l’Horloge le 10 décembre dernier. Nous publions son intervention en trois épisodes, en voici le premier.
    Polémia

    • L’expression « novlangue » revient à G. Orwell dans son livre1984 (1949)

    Le « newspeak » est une composante du Système totalitaire d’Océania, un pays fictif, présent dans le roman1984 (*)) qui repose sur :

    -une surveillance généralisée de la population (les révélations de Snowden) ;
    -la télévision qui vous regarde et qu’on ne peut éteindre (télécran = internet ?) ;
    -le ministère de la Vérité (qui réécrit notamment constamment le passé conformément à la ligne du parti) ;
    -l’interdiction de l’amour car la préférence, contraire à l’égalité, est un délit.

    Le newspeak est destiné à empêcher les gens de commettre des « crimes contre la pensée » : dans cette langue certains mots sont volontairement détruits pour empêcher les gens de conceptualiser des pensées contraires à la ligne du parti.
    Le newspeak désigne aussi sous des termes positifs la terrible oppression d’Océania (« la liberté c’est l’esclavage ») et sert aussi à diaboliser ceux que le parti désigne comme ennemis (« le quart d’heure de la haine »).

    • Aujourd’hui la prédiction d’Orwell est devenue réalité dans les pays occidentaux

    Nous vivons aussi dans un régime de surveillance généralisée et où les médias sont omniprésents (il y a de plus en plus de télévisions dans l’espace public et chacun passe en moyenne plus de 3 heures par jour [soit 38% du temps disponible hors sommeil et travail] devant la télévision ; les enfants de 4 à 14 ans passaient 2h18 devant la télévision en 2003). De même la propagande est omniprésente :

    la propagande publicitaire, car la publicité est la première des propagandes (cf. Edward Bernays,Propaganda, 1928 ; Bernays était un neveu de Freud et l’un des pères de la publicité américaine) ; la publicité a 2 fonctions au service du Système capitaliste :

    -provoquer en permanence l’achat compulsif ;
    -détruire la conscience de classe, développer l’individuation (et présenter la consommation comme remède à tous les maux sociaux provoqués par le capitalisme) ;

    la propagande idéologique : aujourd’hui au service de l’idéologie libérale/ libertaire/cosmopolite qui domine en Occident (seulement en Occide même si le Système prétend avoir dépassé l’âge des idéologies politiques.

    La novlangue est la langue de l’oligarchie et notamment des médias. Il s’agit d’une langue idéologique car elle exprime l’idéologie du Système oligarchique occidental.

    • Déni de réalité et incantation magique

    Le fondement doctrinal de la novlangue se trouve dans Michel Foucault ; il a ensuite été repris aux Etats-Unis dans le cadre de la promotion des minorités raciales.
    Pour Foucault, le langage est idéologique par nature et il traduit des jugements de valeur et des rapports de force propres au Système capitaliste. Seul le marxisme échapperait à ce travers car il serait une description scientifique et donc objective de la réalité…

    Les défenseurs prétendus des minorités vont reprendre cette argumentation. Le politiquement correct consiste à passer de la correction grammaticale à la correction idéologique, notamment prétendue non discriminante : afin de réduire les occasions d’offense contre certaines catégories de population. La langue devient euphémique et le plus neutre possible (« non voyant » et non plus aveugle). Les féministes américains vont aussi traquer le vocabulaire prétendument sexiste et féminiser les mots (spokewoman et non plusspokeman, etc.).

    Cette attitude a été reprise aujourd’hui par les médias dans le but, par exemple s’agissant de l’immigration ou de l’islam, « d’éviter tout amalgame » ou toute discrimination (toute « phobie »).
    Au prétexte que la langue serait idéologique on en vient à modifier le sens des mots pour que la réalité se conforme à l’idéologie. La langue doit ainsi être idéologiquement correcte, c’est-à-dire conforme à l’idéologie libérale/libertaire/cosmopolite qui s’est imposée en Occident à la fin du XXe siècle.

    Il s’agit évidemment d’un comportement magique qui repose avant tout sur le déni (du monde qui nous entoure et de la nature humaine).

    La réalité qui contredit l’idéologie se trouve niée par les mots que l’on emploie. Comme si le langage politiquement correct devenait une sorte d’incantation magique susceptible de changer la nature des choses et des hommes (comme si le fait de dire « les races n’existent pas » suffisait à abolir la diversité humaine et sa perception par les hommes).

    C’est évidemment naïf, car les faits sont plus forts que l’idéologie. C’est d’ailleurs bien parce que la réalité échappe de plus en plus à l’oligarchie que l’on assiste à une radicalisation du politiquement correct de plus en plus ridicule (ex. : « les djihadistes français », les « djihadistes belges » ou « belges d’origine française » ; voir aussi Le Monde du 30/11/2015 : « le lavage de cerveau du flamand Abdelmalek »).

    • La novlangue est le résultat d’une modification volontaire

    Il ne faut pas confondre le politiquement correct avec d’autres phénomènes liés à la langue :

    l’évolution naturelle de la langue (sous la régulation de l’A ;cadémie française) : nous ne parlons pas la même langue que nos grands-parents (on ne dit plus aéroplane ni TSF)
    -le pathos : c’est-à-dire l’art de parler pour ne rien dire (cf. le document ENA) ;
    le jargon : (cf. L’Hexagonal de Robert Bauvais paru en 1970) consistant à user d’un vocabulaire pédant pour désigner des choses simples. L’Hexagonal traduisait néanmoins la montée en puissance de la classe technocratique en France.

    • La novlangue n’est pas une évolution naturelle de la langue mais au contraire le résultat de sa modification volontaire (ex. comme lorsqu’on a décidé de féminiser à outrance les mots).

    C’est une tromperie sur le langage et par le langage (Michel Legris, Le Monde tel qu’il est, 1976 ; M. Legris est mort en 2008).

    La novlangue remplit les mêmes fonctions que le newspeak orwellien :

    -tenter de changer la réalité, c’est-à-dire cacher la réalité existante ;
    rééduquer la population pour qu’elle se conforme à la ligne souhaitée par l’oligarchie au pouvoir ;
    diffuser l’idéologie dominante, en faisant croire que ce n’est pas une idéologie mais la normalité (des faits [info] ou des « valeurs »).

    • La novlangue est la langue de l’oligarchie médiatique, car les médias jouent un rôle central dans le Système occidental

    Ce sont les médias qui font écran à la réalité (ex. la météo ! alors qu’il suffit de regarder dehors) et ce sont les médias qui présélectionnent le personnel politique (l’onction médiatique étant plus importante que l’onction démocratique).

    C’est pourquoi la Fondation Polémia, qui s’est intéressée à la désinformation médiatique et à la réinformation, en est venue à s’intéresser à la novlangue des médias de propagande : parce que la novlangue est un instrument de désinformation.

    novlangue-boutique-polemia-194x300.jpgDictionnaire de Novlangue, Edition Via Romane, 2015

    Trois Dictionnaires de novlangue ont été publiés :

    -un premier en 2009 = 300 mots
    -un deuxième en 2013 = 500 mots
    -un troisième en 2015 = plus de 1000 mots

    Cette progression signifie plusieurs choses :

    -plus on examine dans le détail la langue des médias de propagande, plus son caractère idéologiquement biaisé apparaît ;
    -plus la réalité dément l’idéologie et plus les médias de propagande ont recours à la novlangue pour tenter de cacher les faits ;
    -le dictionnaire s’est enrichi de contributions reçues sur Polémia, suite aux premières éditions.

    Les mots du dernier Dictionnaire de novlangue renvoient à différents espaces sémantiques :

    -principalement les mots employés par les médias ;
    -le vocabulaire des politiciens ;
    -le vocabulaire publicitaire (car la publicité est la première des désinformations à la fois dans l’ordre d’apparition et de par son ampleur) ;
    -la langue de pédagogues ; il s’agit certes d’un jargon à prétention scientifique, mais il sert aussi à désinformer, notamment à cacher l’effondrement des performances scolaires.

    Michel Geoffroy 10/12/2015

    Jean-Yves Le Gallou et Michel Geoffroy & Polémia, Le Dictionnaire de Novlangue, Edition VIA ROMANA, 2015, est disponible à La boutique de Polémia sur son site : http://www.polemia.com/la-boutique/

    Note de la rédaction :
    (*) « 1984, ou Nineteen Eighty-Four, de son titre original, est un roman captivant de George Orwell (écrivain anglais né en Inde, diplômé de l’université d’Eton).
    Composé de trois parties, il a été écrit au cours de l’année 1948, mais pour le titre, Orwell a dû inverser les deux derniers chiffres suite à la censure exercée par sa maison d’édition.
    Imaginez un monde régi par seulement trois super-états, appelés Eurasia, Eastasia et Oceania ».
    (http://www.seedfloyd.fr/forum/index.php?topic=90.0)

    http://www.polemia.com/la-novlangue-la-langue-de-loligarchie-et-notamment-des-medias-premier-episode-introduction/

  • L'exemplarité selon Bartolone : une augmentation de 33%

    Claude Bartolone a augmenté de presque 240 000 euros la rémunération de son cabinet en 2014. Soit une progression de 6 % d’une année sur l’autre. Les 19 membres de son cabinet affichent au total une rémunération globale de 2,86 millions d’euros au titre de 2014, contre 2,7 en 2013. A ces montants, doivent être ajoutées les cotisations sociales, qui représentent pour l’Assemblée 50% de la rémunération totale. Bref, on passe de 4,05 millions d’euros en 2013 à 4,3 millions en 2014.

    Son prédécesseur Bernard Accoyer ne disposait que de 13 collaborateurs, pour un budget total de 3,15 millions d’euros en 2011, charges comprises. En 3 ans, la progression aura donc été de 1,2 million, plus de 33% d’augmentation.

    A son arrivée au perchoir en 2012, Claude Bartolone prônait « un devoir d’exemplarité ».

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

     

  • Bayrou dénonce l'«alliance populaire» et le «jeu de dupes» du Parti socialiste

    Modem n'a pas perdu sa langue. Le maire de Pau (Pyrénées-Atlantiques) a dénoncé ce dimanche le «jeu de dupes» socialiste appelant à une «alliance populaire» du camp «républicain», alors que «tout le monde sait qu'ils sont en désaccord»entre eux sur les décisions pour l'emploi.
    « Je ne suis pas pour choisir à tout coup la culture de l'affrontement (...) mais avant de faire ce pacte, encore faut-il s'accorder sur un certain nombre de décisions », a déclaré lors de l'émission BFM Politique/ Le Parisien, le président du MoDem. Selon le Béarnais, toujours très offensif, la « majorité est en désaccord absolument sur toutes les décisions qu'il faut prendre qui favorisent l'emploi ».
    «J'ai entendu le premier secrétaire du PS Jean-Christophe Cambadélis qui, le soir des élections (régionales), a dit : «Il faut un grand coup de barre à gauche». C'est exactement le contraire de ce que dit (le Premier ministre) Manuel Valls», a relevé l'ex candidat à l'élection présidentielle; toujours prompt à analyser les désaccords de fond à gauche.
    Il a aussi dénoncé le projet d'«alliance populaire» du PS. «Cette histoire est un leurre, un jeu de dupes» -t-il martelé. Mais, a-t-il assuré, «à l'instant même où des deux côtés de la barrière, des sensibilités, des élus diront "on est prêts à s'accorder sur tel et tel point", le contrat de travail par exemple (...) j'apporterai mon aide à ceux qui seront en situation de bâtir cette politique nouvelle, dont on a besoin».
    Un appel au retour à la proportionnelle
    «Ce n'est pas un mystère, Jean-Pierre Raffarin et Manuel Valls savent chacun que c'est ce que je souhaiterais, mais mon scepticisme, c'est qu'ils sont, du côté de la majorité, incapables de le faire», a ajouté Bayrou. On«peut et on doit gouverner la France autrement, et de toute façon on devra, parce que tout autre attitude conduira à un échec consternant», a rappelé l'ancien centriste, qui a aussi réitéré sa demande d'une «loi électorale juste» avec la proportionnelle.
    «J'ai combattu le Front National toute ma vie, mais quelle légitimité y a-t-il à ce que sept millions de personnes n'aient aucune représentation?», s'est interrogé le patron du Modem. «C'est normal que, dans une assemblée parlementaire, tous les grands courants du pays soient représentés. Il y en a deux surreprésentés, le PS et les Républicains, et l'extrême gauche et l'extrême droite et le centre sont écartés» a conclut un François Bayrou véhément.
    Bayrou «voterait» la déchéance de nationalité, mesure «symboliquement» légitime

    «Cette déchéance, je la voterais, si j'étais en situation de le faire», a déclaré sur BFM TV le président du MoDem et maire de Pau (Pyrénées-Atlantiques), mais «pas tellement parce qu('il) pense qu'il y a là la solution au problème du terrorisme».
    Quand on apprend que certains binationaux nés en France «ourdissent des complots, des attentats, contre leurs compatriotes, symboliquement, pour dire (...) ce n'est pas acceptable, cela ne me gênerait pas» de voter cette mesure, a ajouté le maire de Pau.
    Le président du MoDem a reconnu qu'un terroriste n'irait pas se demander en préparant un attentat en Syrie s'il allait «perdre ou non sa carte d'identité française, ce serait excessif».
    En revanche, «pour la solidarité des Français, il y a là quelque chose qui serait de nature à dire qu'on n'accepte pas l'inacceptable», a conclu François Bayrou.

    Source : Le Parisien :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/politique/EuVpyAEkkFKDKysSSO.shtml

  • Épilogue tardif pour un second tour

    Comme l'avait dit humblement Xavier Bertrand lui-même à propos de sa propre carrière, il y a quelques années, si je monte c'est que le niveau baisse.

    Deux pèlerinages familiaux, l'un au nord de Milan, l'autre en Normandie, m'ont dispensé de publier, et privé mes amis lecteurs du partage, d'une réaction à chaud, sur le second tour passionnel des élections régionales françaises. Livrons donc aujourd'hui une version de ces réflexions sans doute lestées d'un peu de recul.

    Ne cherchons pas inutilement à nous satisfaire de la défaite de second tour de nos adversaires socialistes. Elle n'a pas suffisamment sanctionné leur nuisance. Et elle pourrait, malgré leur discrédit dans l'opinion, ne pas demeurer définitive.

    La diversité des oppositions classées à droite est un fait. Hollande a jugé stratégique en vue de sa réélection, seule pensée coutumière à un élu républicain, de les scinder en deux blocs antagonistes, tirés chacun de leur côté par leur frange extrême et caricaturale.

    Ainsi, telles listes arrivaient en tête dans 6 régions sur 12. Ce n'était pas pour rien le 6 décembre : ce n'est pas pour rien non plus, si le 13 décembre aucun essai n'a été transformé. La matière explosible reste intacte. Mais la mèche a été maniée maladroitement, en assortissant certaines positions sectaires d'une emphase contre-productive.

    Ceci a d'ailleurs conforté leurs confrères en sectarisme, et néanmoins voisins. Ces gens semblent redécouvrir toute la nuisance dont étaient capables leurs prédecesseurs : "nous ne sommes pas morts, disaient-ils après la liquidation de la CED en 1954, puisque nous pouvons encore détruire."

    Et, 60 ans plus tard, Hollande, méthodique destructeur du pays, se frotte les mains de telles surgeons.

    Un jour plus lumineux pourrait poindre dès que les chefs de file imposés, les coulissiers et autres rédacteurs de programme coupés du réel, apprendront à ne plus se contenter de flatter le mécontentement structurel des électeurs, et à proposer enfin une vraie plateforme réaliste d'évolution de la France vers la liberté.

    On observera aussi l'inquiétant glissement de l'aile gauche de la majorité présidentielle de 2012 vers un recours au vote communautariste.(1)⇓

    Le cas de la Corse ne peut pas non plus être passé, comme le font négligemment les médias, par pertes et profits : après l'Italie, la Belgique, la Grande Bretagne et l'Espagne, la république jacobine se trouvera désormais en présence d'une contestation séparatiste qui s'est bel et bien emparée d'une région.

    Sans vouloir comparer nos politiciens à Napoléon Bonaparte, on se souviendra aussi que c'est dans la retraite que les génies tactiques se révèlent peut-être plus encore que dans l'offensive. On cite ainsi classiquement sa campagne de France de 1814. En cela, donnée au départ pour vouée au désastre, la gauche qui détenait, à la seule exception sur de la droitière Alsace, la quasi totalité des régions continentales ancienne manière, se tire assez bien d'affaire.

    Elle devait tout perdre, elle le méritait. Elle conservera cependant l'exécutif de 5 régions sur 12. Elle a, de plus, rappelé à ses électeurs que sa partie la plus critique, la plus turbulente, la plus engagée, celle qu'on nomme parfois la gauche de la gauche, ne peut survivre que satellisée par le parti de gouvernement. À remarquer quand même que dans les régions où elle s'est ralliée à la droite républicaine, elle perd tout.

    Le Figaro au lendemain du second tour ne semblait pas mécontent. Il considère que "le PS subit un nouveau revers mais limite la casse". Peut-être aurait gagnée à imprimer que "le PS limite la casse mais il subit un nouveau revers".

    Ne laissons pas au politicien nommé Hollande le loisir de transformer ce revers en répit lui permettant de construire sa revanche

    Retrouver la version audio de cette chronique

    JG Malliarakis

    Apostilles

    1. On lira ainsi sur le site de l'Institut d'Histoire sociale la chronique du 14 décembre "Extrême gauche : les régionales, "Ensemble" et la carte du communautarisme"

    http://www.insolent.fr/