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France et politique française - Page 3358

  • Pétrole de Daech : les révélations russes laissent la presse française coite

    carte-petrole-daech-syrie-russie-turquie-6ee46.pngLa nouvelle a fait le tour du monde : après qu’un chasseur russe a été abattu par la Turquie, Moscou riposte en révélant le rôle de la Turquie dans le blanchiment du pétrole syrien, que lui procure en contrebande Daech. Des images satellites fournies par Moscou montrent d’immenses convois de camions citernes rejoignant la frontière turque. Ce trafic, qui rapporte selon le Financial Times plus d’un million de dollars par jour aux djihadistes, fait les choux gras de la presse internationale et produit un silence gêné en France.

    Les révélations russes sont abondamment reprises dans la grande presse internationale, qui consacre à cette information de longs articles, incluant photographies satellites et cartes. En voici quelques extraits (traduction approximative) :

    « Des responsables du ministère de la défense de Moscou ont rendu publiques des images satellites prétendant montrer des colonnes de camions citernes chargeant le pétrole d’une installation contrôlée par l’ISIS en Syrie, avant de passer la frontière turque. » (The Independent (1))

    « Conflit syrien : la Russie accuse Erdogan de négocier du pétrole avec l’ISIS. Le ministre de la défense adjoint Anatoly Antonov a déclaré que la Turquie était le plus important acheteur de pétrole “volé” à la Syrie et à l’Irak. » (BBC (2))

    « La Russie a accusé aujourd’hui la famille du président turc d’être impliquée dans un commerce illégal de pétrole avec l’ISIS – un maillon d’une organisation qui apporte des millions de dollars dans les caisses des terroristes. » (The Daily Mail (3))

    « Les militaires russes ont publié des images satellites montrant selon eux des colonnes de camions citernes chargeant leur pétrole depuis des installations contrôlées par l’ISIS en Syrie et en Irak, et traversant ensuite la frontière turque. » (NBC News (4))

    « Le président turc Recep Tayyip Erdogan et sa famille sont directement « impliqués » dans le trafic de pétrole avec l’organisation Etat islamique (EI), a affirmé le vice-ministre russe de la Défense, Anatoli Antonov (...) Depuis le début de ses interventions, l’aviation russe a détruit 32 complexes pétroliers, 11 raffineries, 23 puits de pétrole et 1080 camions-citernes transportant des produits pétroliers, a énuméré M. Antonov, faisant défiler les cartes dans l’immense salle où s’étaient réunis plus de 300 journalistes. Grâce à ces frappes, Moscou a réussi à réduire de moitié le chiffre d’affaires annuel des activités pétrolières de l’EI, passé de trois milliards de dollars par an à 1,5 milliard de dollars, a-t-il assuré. » (Le Temps (5)) 

    Embarras français

    Un pays, cependant, résiste à cette vague d’information : la France. Une rapide recherche dans la presse française montre en effet peu d’articles sur le sujet, ou des articles qui tentent d’allumer des contre-feux.

    France Info, pourtant pas aux mains de marchands d’armes, réagit ainsi avec une mauvaise foi révélatrice. Le titre de leur article (6), « Le pétrole de Daech crée des tensions entre la Turquie et la Russie », place sur le même plan le fraudeur et celui qui le dénonce. Dans le chapeau, le lecteur est immédiatement informé que « Washington de son côté dément catégoriquement les affirmations russes », autrement dit qu’il ne faut rien croire de ce que la Russie raconte. Dans le corps de l’article, France Info considère que « Ce mercredi, la Russie est passée aux attaques personnelles à l’encontre du président turc, Recep Tayyip Erdogan. » La Turquie étant innocente, ce ne peut donc être que des « attaques personnelles ». Et enfin, au milieu de l’article et après bien des pas de danse, France Info aborde enfin le coeur de l’information : « “Le principal consommateur de ce pétrole volé à ses propriétaires légitimes, la Syrie et l’Irak, s’avère être la Turquie”, a accusé mercredi devant plusieurs centaines de journalistes le vice-ministre russe de la Défense, Anatoli Antonov. ». Autrement dit, la où la presse anglo-saxonne (et suisse) publie de longs articles agrémentés d’images et de cartes, France Info résume pour sa part les révélations russes en une phrase. Difficile de se montrer moins enthousiaste.

    Le Figaro publie de son côté un “flash actu”, autrement dit une brève (7), qui ne reprend pas l’information russe mais reprend en revanche les dénégations de Washington : « Les États-Unis ont fermement démenti aujourd’hui les accusations de Moscou (…) » bla, bla, bla. Puisqu’on vous dit que la Turquie (qui a abattu le Sukhoï russe au mépris des lois et jurisprudence internationales, après un survol de son territoire de 17 secondes) est innocente…

    L’implication française dans la guerre contre la Syrie, explique l’embarras de nos médias. Le rôle opérationnel turc vis-à-vis de la rébellion en Syrie, est déjà trop connu pour nier de façon vraisemblable cet échange de bons procédés entre Daech et la Turquie, autour du pétrole. Or, c’est ce cordon ombilical que les Russes s’emploient à casser.

    Affoler les masses, rassurer les CSP+

    La grande presse, y compris française, a largement fait état du soutien de l’Alliance Atlantique et de ses alliés (États-Unis, France, Turquie, Qatar, Arabie Saoudite, etc.) à la rébellion en Syrie et aux djihadistes en particulier, djihadistes qui militairement dominent la rébellion. La distorsion française que nous venons d’examiner apparaît dès lors passagère. D’aucuns seront tentés de s’en réjouir, de se féliciter de cette vaillance journalistique et de voir que la presse continue à fonctionner en ces temps chahutés, et reste capable de gratouiller, de taquiner, voire pourquoi pas, d’inquiéter le pouvoir politique et militaire. La proposition est, hélas, bien naïve. Le lectorat de la grande presse (« grande » au sens de : établie) sont les CSP+, les catégories sociaux-professionnelles supérieures. Le message qui leur est ainsi adressé, est le suivant : “Non, l’Occident n’est pas sur le point de tomber sous les coups de boutoir du monde Musulman : c’est nous, au contraire, qui l’attaquons. Non, nous ne sommes pas dépassés par les événements : c’est nous qui payons. Continuez à investir chez nous car si nous gagnons la guerre, nos multinationales de l’armement, du béton et de l’énergie feront de beaux profits. Voyez comme vos placements chez nous sont en de bonnes main.” Les médias de masse, c’est-à-dire la radio et surtout, la télévision, dépeignent au grand public l’image d’un monde composé de gentils et de méchants. Affoler les masses pour les rendre dociles, mais informer les CSP+ pour qu’ils gardent confiance : un plafond de verre que les informations ci-dessus, ne dépassent pas.

    Yves Ducourneau, le 07/12/2015

    Crédit image : BBC http://www.bbc.com/news/world-middle-east-34982951&nbsp ;

    (1) « Russia unveils 'proof' Turkey's Erdogan is smuggling Isis oil across border from Syria », par Tom Brooks-Pollock, The Independent, le 04/12/2015,http://www.independent.co.uk/news/world/europe/russia-releases-proof-turkey-is-smuggling-isis-oil-over-its-border-a6757651.html&nbsp ;

    (2) « Syria conflict : Russia accuses Erdogan of trading oil with IS », BBC News, le 02/12/2015, http://www.bbc.com/news/world-middle-east-34982951&nbsp ;

    (3) « Russia reveals satellite image 'proof' that Turkey is benefiting from ISIS oil trade - and even accuses Erdogan's FAMILY of being involved in the 'criminal business' », par Corey Charlton, The Daily Mail, le 02/12/2015, http://www.dailymail.co.uk/news/article-3342846/Russia-accuses-Turkish-president-s-FAMILY-involved-criminal-business-selling-oil-purchased-ISIS.html&nbsp ;

    (4) « Russia Accuses Turkey's Erdogan of Involvement With ISIS Oil Trade », par Alexey Eremenko et F. Brinley Bruton, NBC News, le 02/12/2015,http://www.nbcnews.com/storyline/isis-terror/russia-accuses-turkeys-erdogan-involvement-isis-oil-trade-n472596&nbsp ;

    (5) « L'armée russe accuse le président turc de trafic de pétrole avec l'Etat islamique. Réplique immédiate », Le Temps, le 02/12/2015,http://www.letemps.ch/monde/2015/12/02/armee-russe-accuse-president-turc-trafic-petrole-islamique-replique-immediate&nbsp ;

    (6) « Le pétrole de Daech crée des tensions entre la Turquie et la Russie », par France Info, le 02/12/2015, http://www.franceinfo.fr/actu/monde/article/le-petrole-de-daech-cree-des-tensions-entre-la-turquie-et-la-russie-749287&nbsp ;

    (7) « Pétrole de l'EI : les USA défendent la Turquie », par Le Figaro et AFP, le 02/12/2015,http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2015/12/02/97001-20151202FILWWW00417-petrole-de-l-ei-les-usa-defendent-la-turquie.php&nbsp ;

    http://www.agoravox.fr/actualites/international/article/petrole-de-daech-les-revelations-175145

  • La France à l’heure du régime des partis : la Droiche sort vainqueur des élections régionales

    En écartant toute opposition idéologique par des artifices peu démocratiques, la France entre officiellement en « démocratie à parti unique ».

    Le 13 décembre les élections régionales ont consacré la victoire du régime des partis : la victoire de la Droiche. La Droiche, c’est-à-dire le parti unique résultant de la fusion de fait des partis de gauche, du centre et de la droite institutionnelle. On dénonçait hier « la bande des quatre » ou « l’UMPS », quand l’UMP existait encore. Nous avons désormais la Droiche, version 2015 du régime des partis.

    L’alliance durable des libéraux et des libertaires

    La Droiche se compose de deux sous-ensembles, d’où son nom : un sous-ensemble qui se présente comme « de droite » et un sous-ensemble de gauche.

    Mais ce n’est pas qu’une simple alliance de circonstance de l’oligarchie politicienne. Car la Droiche repose sur une idéologie cohérente : le libéralisme libertaire. La Droiche rassemble ceux qui sont libéraux en économie et laxistes (libertaires) au plan des mœurs.

    Cette posture résulte d’abord du grand recentrage effectué au cours des années 1990 : la gauche a alors rallié le libéralisme et abandonné toute volonté de sortir du capitalisme. La droite pour sa part a adopté l’égalitarisme et le cosmopolitisme de la gauche, car elle n’a pas su conduire la lutte des idées ; elle s’est donc ralliée à l’idéologie alors dominante chez les intellectuels : l’idéologie libertaire issue de la révolution culturelle de mai 1968.

    Une idéologie cohérente

    L’idéologie de la Droiche est surtout très cohérente : car le libéralisme est un individualisme radical qui vise à la destruction de toutes les normes et institutions censées brider le libre-arbitre, la raison et l’optimisation du calcul marchand. Le capitalisme s’est donc empressé de récupérer la révolution des mœurs à son profit, en organisant le grand marché mondial du désir compulsif.

    C’est pourquoi il est incohérent et trompeur de se prétendre libéral « en économie » et conservateur au plan des mœurs, comme voudraient le faire croire Les Républicains. Ou de se prétendre libéral et « national » à la fois, puisque le libéralisme milite toujours pour la déconstruction des frontières et des nations, et qu’il prétend substituer le « doux commerce » (1) à la régulation politique.

    L’assassin habite au 21

    Les cinéphiles se souviendront sans doute du vieux film d’Henri-Georges Clouzot L’Assassin habite au 21, tiré du roman de Stanislas-André Steeman. Dans ce film, un inspecteur de police (joué par Pierre Fresnay) enquête dans une pension de famille soupçonnée d’accueillir un tueur en série. Mais il finit par découvrir, à ses risques et périls, que tous les pensionnaires, qui paraissaient se dénoncer mutuellement, sont en réalité des complices qui se partagent les gains des crimes.

    Les composantes de la Droiche font de même. L’alternance politique n’est un vote sanction qu’en apparence : car elle permet de partager les gains du pouvoir entre la gauche et la droite tous les 5 ans – sans que les « ruptures » ou les « changements », toujours promis, changent quoi que ce soit sur le fond.

    Car les composantes de la Droiche sont d’accord sur l’essentiel : les transferts de souveraineté au profit de l’Union européenne et l’euro (2) ; l’indépendance des banques centrales (3), la libéralisation de l’économie (4), l’atlantisme (5) ; l’immigration de peuplement (6) ; l’islamisation (7) ; l’écologisme mondialiste (8) ; les droits de l’homme et aussi « l’antiracisme » (9).

    Toute la Droiche communie dans ces prétendues « valeurs » qui constituent l’idéologie du Système, une idéologie carcérale car il est interdit d’en sortir sous peine « d’extrémisme ».

    La Droiche complice

    Si la gauche et la droite font mine de s’opposer à chaque consultation électorale, il ne s’agit que d’une gesticulation du régime des partis, pour donner le change auprès de leurs électeurs respectifs. Car gauche et droite sont non seulement d’accord sur l’essentiel, mais sont au surplus complices pour se partager le pouvoir.

    Ainsi si N. Sarkozy a prétendu affirmer la ligne « ni FN ni PS » lors des dernières élections régionales, il n’empêche que Les Républicains ont profité du « désistement républicain » pratiqué unilatéralement par le PS, notamment en PACA. Et Cl. Bartolone a su prononcer la petite phrase qu’il fallait pour aider V. Pécresse à passer au second tour pour le candidat de la « race blanche » en Ile-de-France et capter des voix frontistes. Laquelle V. Pécresse, à l’annonce de sa victoire, s’est empressée de se faire photographier, entourée de personnes de couleur.

    La Droiche ne trompe que les gogos !

    La Droiche n’a qu’un ennemi

     Les partis de la Droiche n’ont en réalité qu’un seul adversaire – certains n’hésitent d’ailleurs pas à employer le mot ennemi – politique : le Front national, contre lequel ils finissent toujours par s’unir (10) officieusement ou officiellement, et contre lequel tous les coups sont permis : insultes, propagande médiatique outrancière, espionnage politique, coups tordus en tous genres. Au nom des « valeurs de la République », bien sûr.

    Parce qu’aujourd’hui seul le Front national incarne, à tort ou à raison, une autre politique que celle de la Droiche. Parce que le Front national est devenu, à tort ou à raison, le seul parti politique qui relaye le cri de douleur de tous ceux qui ne supportent plus « le suicide français » (11), c’est-à-dire la déconstruction de la souveraineté et de l’identité de la France.

    Tous contre le FN ! Au moins les choses sont claires désormais.

    La France à l’heure du parti unique

    Depuis le 13 décembre, la France vit sous le régime des partis unifiés : la Droiche, qui cumule en outre tous les pouvoirs depuis 50 ans : pouvoir médiatique, pouvoir politique, pouvoir bureaucratique, pouvoir syndical et pouvoir économique. Comme dans n’importe quel régime totalitaire.

    Mais si la Droiche dispose de tous les pouvoirs, elle ne réussit jamais rien : le chômage et la désindustrialisation progressent, la délinquance et le terrorisme prospèrent, les services publics se paupérisent, l’islamisation avance, le Grand Remplacement des Français s’accélère.

    Qu’importe ! Si la Droiche gouverne mal, elle se défend très bien et cela seul compte.

    Malgré une impopularité abyssale et des échecs répétés, elle réussit une nouvelle fois à conserver son pouvoir, car elle s’est liguée contre le peuple français : du Nouvel Obs au Medef, en passant par le CRIF, tous contre le FN ! Un remake du scénario de 2002 en quelque sorte.

    Contre le régime des partis

    L’histoire de France – que la Droiche a décidé aussi de ne plus enseigner (12) – doit nous donner à réfléchir : le régime des partis dispose d’une extraordinaire capacité de « résilience » (comme on dit aujourd’hui) à l’impopularité. Car il ne recule devant rien pour conserver son pouvoir.

    La Troisième République a ainsi fait la guerre au parti catholique, au nom de la laïcité, pour asseoir son emprise ; la loi de 1936 sur les ligues lui a aussi permis de briser la dynamique de l’opposition nationaliste. La Quatrième République a pour sa part modifié in extremis le régime électoral pour contrer la poussée poujadiste.

    Seul un choc externe a réussi à ébranler le régime des partis et non pas le vote des électeurs.

    Ce fut la défaite de la France en 1940 pour la Troisième. Ce fut la guerre d’Algérie et la menace d’une sédition militaire pour la Quatrième en 1958. Sinon ces régimes auraient continué comme si de rien n’était, quitte à épuiser la France et à museler les Français.

    Le régime des partis finit toujours par des catastrophes car seules les catastrophes peuvent y mettre fin. C’est bien pourquoi De Gaulle avait tenté, sans grand succès finalement, de sortir de ce Système.

    Nous sommes aujourd’hui exactement dans la même situation. Avec cette différence que la Droiche dispose au surplus, avec les médias, d’un pouvoir d’ahurissement de l’opinion sans précédent dans l’histoire – et que le Grand Remplacement se charge de marginaliser les patriotes.

    Vous avez aimé 2015 ? Vous adorerez 2017 !

    Michel Geoffroy, 15/12/2015

    Notes :

    1. La « mondialisation heureuse » d’A. Minc et D. Strauss-Kahn.
    2. N. Sarkozy a fait adopter le Traité de Lisbonne et F. Hollande a ratifié le dispositif de contrôle des budgets nationaux par la Commission européenne (traité TSCG).
    3. La première affirmation de ce principe remonte à la loi de 1973, votée sous la présidence Pompidou.
    4. C’est E. Macron, ministre « socialiste », qui veut s’attaquer aux rigidités du Code du travail.
    5. C’est N. Sarkozy qui a fait réintégrer la France dans l’OTAN.
    6. Le regroupement familial, voulu par le patronat, a été adopté sous Giscard d’Estaing ; N.Sarkozy préconisait la société métissée ; M. Valls préconise la « politique de peuplement ».
    7. Baptisée « islam à la française » ou « laïcité positive » sous Sarkozy et « vivre-ensemble » sous Hollande.
    8. Chirac à la conférence de Durban et Hollande à la COP 21.
    9. Les législations liberticides censées lutter contre « les discriminations » n’ont cessé de se renforcer depuis la loi Pleven de 1972 et la droite ne les a jamais remises en cause malgré ses promesses.
    10. M. Valls avait préconisé que le PS et Les Républicains fassent liste commune aux régionales pour mieux contrer le Front national.
    11. Par référence au livre d’E. Zemmour, même si le mot assassinat serait sans doute plus exact.
    12. La droite n’est jamais revenue sur les réformes pédagogiques de la gauche.

    http://www.polemia.com/la-france-a-lheure-du-regime-des-partis-la-droiche-sort-vainqueur-des-elections-regionales/

  • Les Républicains : deux Français sur trois voient le parti imploser

    La guéguerre qui se joue au sein des Républicains pourrait coûter cher au parti. Deux Français sur trois (67%) pensent même qu'il risque d'«imploser», après les tensions provoquées par les régionales au sein de la formation, selon un sondage Odoxa publié vendredi pour Itélé et Paris Match. Il est vrai que, fin novembre 2014 déjà, juste avant l'élection comme président du parti de Nicolas Sarkozy, 68% des Français pronostiquaient l'implosion de l'UMP (ndlr: ex-Les Républicains) dans un sondage Odoxa.

    Dans le détail, pour 54% des sondés la formation politique va «probablement» imploser alors que 13% sont plus catégorique estimant que cela sera «certainement» le cas. A l'inverse, seulement 4% des personnes interrogées sont persuadées que le parti tiendra bon. Ce risque d'implosion est partagé dans les différents camps politiques. Si 72% des sympathisants de gauche partagent cette opinion, c'est également le cas de 61% des sympathisants de droite, dont 46% de ceux des Républicains eux-mêmes.

    Les Français derrière NKM

    Par ailleurs, 63% des personnes interrogées pensent que la mise à l'écart de Nathalie Kosciusko-Morizet de la vice-présidence du parti, suite à ses critiques sur la ligne du «ni PS, ni FN», est «une mauvaise décision», contre 36% qui pensent le contraire.

    Enfin, les Français sont partagés sur la faculté de l'opposition et du gouvernement à travailler ensemble. Une courte majorité, 53%, pensent qu'ils en sont «capables», contre 46%, selon lesquels «ils n'arriveront pas à s'entendre».
    notes :
    Enquête réalisée les 17 et 18 décembre, auprès d'un échantillon de 1.003 personnes de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas.

    Source :

    Le Parisien :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/dep_interieur/EuVpVEkuAVPjQivAYq.shtml

  • La justice interdit de critiquer l'homosexualisme

    Christine Boutin a été condamnée à 5 000 euros pour «provocation à la haine ou à la violence» contre les homosexuels, après ces propos tenus en 2014 :

    «Je n'ai jamais condamné un homosexuel. L'homosexualité est une abomination. Mais pas la personne. Le péché n'est jamais acceptable, mais le pécheur est toujours pardonné».

    Est-il toujours permis de citer le n°2357 du Catéchisme ?

    "L’homosexualité désigne les relations entre des hommes ou des femmes qui éprouvent une attirance sexuelle, exclusive ou prédominante, envers des personnes du même sexe. Elle revêt des formes très variables à travers les siècles et les cultures. Sa genèse psychique reste largement inexpliquée. S’appuyant sur la Sainte Écriture, qui les présente comme des dépravations graves (cf. Gn 19, 1-29 ; Rm 1, 24-27 ; 1 Co 6, 10 ; 1 Tm 1, 10), la Tradition a toujours déclaré que " les actes d’homosexualité sont intrinsèquement désordonnés " (CDF, décl. " Persona humana " 8). Ils sont contraires à la loi naturelle. Ils ferment l’acte sexuel au don de la vie. Ils ne procèdent pas d’une complémentarité affective et sexuelle véritable. Ils ne sauraient recevoir d’approbation en aucun cas."

    Christine Boutin fait appel.

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Parachutes dorés des élus : une « communauté d’esprit » avec les patrons du CAC 40 ?

    Beaucoup ont souhaité conserver la fonction la plus rémunératrice...
    Au soir du 13 décembre, la caste politique jurait, la main sur le cœur, qu’on ne l’y reprendrait plus et qu’elle avait enfin entendu la « colère », « l’exaspération », le « ras-le-bol » des Français, qu’il fallait vraiment en finir avec les promesses non tenues et qu’ils allaient, à présent, « faire baisser le Front national » en s’attaquant au chômage et à la baisse du pouvoir d’achat pour, et bla-bla-bla…
    Le lendemain, tandis que près de 7 millions d’électeurs du FN se réveillaient avec la gueule de bois, que plus de 18 millions d’abstentionnistes ne se reconnaissaient pas dans leurs nouveaux représentants régionaux, qu’un peu plus d’un million de bulletins blancs et nuls manifestaient leur mécontentement d’avoir été spoliés le soir du premier tour et que 5,5 millions de non-inscrits ne se sentaient nullement concernés par ce scrutin endogamique – soit, au total, plus d’un Français en âge de voter sur deux littéralement effacés des écrans radar du ministère de l’Intérieur et des instituts de sondages -, les tambouilles politiciennes reprenaient de plus belle dans les arrière-cuisines de l’oligarchie.

    Lire la suite

  • Christine Lagarde ne risque pas grand chose dans l’affaire Tapie…

    On entend dans les médias depuis 24h que Christine Lagarde, patrone du FMI, est renvoyée devant la justice dans l’affaire Tapie-Crédit lyonnais. « Elle devra répondre de son rôle dans la mise en place d’un arbitrage privé entre Bernard Tapie et le Crédit lyonnais » qui octroya 405 millions d’euros de dommage et intérêt, notamment au titre du préjudice moral ! Lagarde ne sera pas jugée au pénal, mais devant la Cour de justice de la République. Cette juridiction réservée aux politiques en activité, est néanmoins très très clémente…
    Ci-dessous une chronique de Gerald Roux pour France Info qui détaille les attributions et les précédentes peines infligées par cette juridiction…

    http://www.contre-info.com/christine-lagarde-ne-risque-pas-grand-chose-dans-laffaire-tapie

  • Nouvelle enquête de l’Insee : les séparations appauvrissent et déstabilisent les familles

    (NOVOpress avec le bulletin de réinformation)

    Nombre croissant de familles recomposées, multiplication des histoires d’amour brèves, forte hausse de la garde partagée… voilà ce qui appauvrit et déstabilise les familles selon l’étude publiée par l’Insee le 16 décembre.

    Quelles tendances mettent en avant cette étude ?
    L’étude de l’Insee montre notamment que c’est le modèle des familles monoparentales qui se sont développées au détriment des familles traditionnelles. Les familles recomposées augmentent, elles aussi. Autre fait marquant, de plus en plus de couples éclatent : entre 2009 et 2012, en moyenne, 253 000 couples se sont séparés chaque année. Entre 1993 et 1996, on en comptait 155 000. Soit plus de 59 % !

    Qui sont les plus touchés par ces changements ?
    L’étude souligne que ce sont les femmes qui pâtissent les premières des divorces et des séparations. 20 % de baisse de niveau de vie : c’est le prix de la séparation pour les femmes dans l’année qui suit un divorce ou une rupture de Pacs. La monoparentalité reste essentiellement maternelle (85 %) et s’est surtout répandue parmi les femmes les moins diplômées. Particulièrement touchées par la précarité, 40 % des familles monoparentales avec enfants mineurs vivent sous le seuil de pauvreté. Ce mouvement serait européen : la part de ces familles monoparentales a également augmenté de 14 % en 1996, contre 19 % en 2012, en Europe. Notons également que l’étude ne pipe pas un mot de l’impact de tels bouleversements pour l’équilibre des enfants.

    Quelles sont les observations faites sur les couples plus jeunes ?
    Sans surprise, la vie de couple est plus instable. Vivre plusieurs histoires d’amour successives et partager le même toit au cours de sa vie devient de plus en plus fréquent. Ces unions successives touchent aussi les plus jeunes. Les premières histoires sont devenues plus courtes et 30 % des 26/35 ans ont rompu après 5 ans de vie commune contre 9 % de leurs aînés.

    http://fr.novopress.info/

  • Les Calaisiens en colère : une page Facebook pour découvrir « les joies » de l’invasion migratoire

    Capture

    La page Facebook des Calaisiens en colère est mise à jour quotidiennement avec des vidéos prises par les habitants, des témoignages et des articles de presse. Un bon moyen pour éveiller les Français gavés de télévision. Nous devons rapidement nous préoccuper de la situation calaisienne, sinon demain, ce sera notre quotidien…

    https://www.facebook.com/Les-Calaisiens-en-Col%C3%A8re-479803612168266/

    http://www.contre-info.com/

  • Victoire de La Manif Pour Tous au Parlement européen

    Communiqué de La Manif Pour Tous, suite au rapport du Parlement européen demandant l'interdiction de la location d'utérus et de la vente d'enfants :

    "La Manif Pour Tous se réjouit de cette condamnation explicite d’une pratique contraire à la dignité de la femme et de l’enfant, quelles qu’en soient les modalités.

    L’adoption du rapport annuel sur les droits de l’Homme et la démocratie dans le monde, présenté par l’eurodéputé roumain Cristian Dan Preda (groupe PPE), est un coup de tonnerre. Le Parlement Européen réuni à Strasbourg vient de condamner, à une large majorité et de manière on ne peut plus explicite, la pratique des mères porteuses. En outre, cette condamnation, qui évoque les gains financiers comme « d’autres gains », prend bien en compte toutes les formes de GPA, prétendument gratuite ou payante. Cette condamnation porte donc sur la GPA en tant que telle. Le Parlement Européen considère que le recours à une mère porteuse est contraire aux droits de l’Homme et acte donc la nécessite de l’interdire urgemment.

    Gpa

    Précisément, le Parlement Européen « condamne la pratique de la gestation pour autrui qui va à l’encontre de la dignité humaine de la femme, dont le corps et les fonctions reproductives sont utilisés comme des marchandises; estime que cette pratique, par laquelle les fonctions reproductives et le corps des femmes, notamment des femmes vulnérables dans les pays en développement, sont exploités à des fins financières ou pour d’autres gains, doit être interdite et qu’elle doit être examinée en priorité dans le cadre des instruments de défense des droits de l’homme ».

    La Manif Pour Tous qui, depuis plus de 3 ans maintenant, lutte contre cette pratique aussi bien au niveau national qu’au niveau européen, se réjouit de cette victoire qui marque une nouvelle étape vers l’abolition universelle de la GPA.

    Avec ses partenaires, en particulier Europe for Family et No Maternity Traffic, La Manif Pour Tous entend poursuivre sans relâche son action afin de parvenir à une Convention internationale d’interdiction de la GPA, seul moyen efficace de mettre fin à l’exploitation de femmes, au trafic d’enfants et par conséquent, de protéger la dignité de la femme et de l’enfant."

    Michel Janva

  • Recomposition ou décomposition de la vie politique ?

    Pour Maxime Tandonnet, la recomposition de la vie politique souhaitée après les régionales, avec les propositions d'alliance populaire, ne correspond qu'à un renforcement du poids du FN, érigé en permanence en ennemi public numéro un.
    Maxime Tandonnet décrypte chaque semaine l'exercice de l'État pour FigaroVox. Il est l'auteur de nombreux ouvrages, dont Histoire des présidents de la République, Perrin, 2013. Son dernier livre Au coeur du Volcan, carnet de l'Élysée est paru en août 2014. Découvrez également ses chroniques sur son blog.

    La vie politique française donne lieu, ces derniers jours, à une succession de déclarations et de prises de position troublantes. M. Christian Estrosi a ainsi affirmé, à la suite de son succès électoral dans le Midi: «Plus on va à droite, plus on fait monter le FN». Or ce propos ne correspond pas à son discours traditionnel, par exemple à sa volonté d'interdire les drapeaux étrangers en certaines occasions. Autre étrangeté: Mme Kosciusko-Morizet a déclaré, au sujet de ses partenaires des Républicains: «On ne redresse pas la France avec des réactionnaires». Elle utilise ainsi un terme qui est depuis toujours l'injure de base de la gauche envers la droite. Le mot est violent. S'est-elle, trop longtemps, fourvoyée avec la «réaction»? Un puissant courant idéologique pousse à constitution d'un regroupement central de la politique française. M. Raffarin veut «travailler» avec le Parti socialiste. Ce dernier annonce d'ailleurs son intention de se fondre dans une «alliance populaire» ouverte aux Républicains. Certains leaders socialistes déclarent ne pas «exclure une «coalition» droite/gauche. Un sondage Odoxa-Le Parisien indique que 68% des Français souhaitent un rapprochement des deux camps. Bref, la recomposition de la vie politique semble en marche. Elle se développe sur un fond de mobilisation contre le parti lepéniste qui a atteint son record de voix au second tour des régionales.
    Quel est le dénominateur commun à ces mouvements de fond qui paraissent emporter la politique nationale vers un nouvel horizon. Peut-on parler d'un phénomène de nature sociologique ou historique, en train de changer radicalement la vie publique française? Assistons-nous à l'accomplissement de la prophétie de M. Giscard d'Estaing, qui voulait rassembler deux Français sur trois en 1976, dans son livre Démocratie française? La vérité est sans doute plus triviale. Nous assistons au contraire, sous le manteau de l'apaisement, non pas à une recomposition de la vie politique, à une nouvelle manifestation de la décomposition de l'esprit civique et du sens de l'intérêt général. Les soubresauts idéologiques des leaders de droite ne paraissent pas avoir d'autre motivation que la quête de la posture, du paraître, de l'image. Les basculements du discours sont trop soudains, trop spectaculaires pour être crédibles. Ils ne peuvent pas s'expliquer autrement que par l'obsession du reflet médiatique. La mode actuelle en faveur de «l'unité nationale» n'est pas non plus dépourvue d'ambiguïté. Avant les élections régionales, le parti socialiste fustigeait «le bloc réactionnaire composé de la droite et de l'extrême droite». Le scrutin de décembre a été marqué par les pires injures, touchant notamment à l'accusation de racisme. Et puis soudain, dans un bel esprit de table rase, devrait s'imposer l'effacement des clivages au profit d'un nouveau souffle unitaire.
    Hélas, le mythe de la recomposition politique n'est rien d'autre que le masque d'une nouvelle vague d'hypocrisie et de calculs politiciens. Les uns s'achètent une sainteté idéologique dans l'espoir de s'attirer les faveurs du monde médiatique. Les autres veulent noyer dans un grand magma central les déceptions, les échecs, les mauvais sondages. L'obsession élyséenne est en ligne de mire de ces grandes manoeuvres souterraines. Que recèlent les annonces, coups de menton, retournement de veste? Rien: le néant d'idées, de projet, de volonté. La notion de bien commun achève de se désintégrer dans un grand courant de folie mégalomaniaque qui s'est emparée d'une partie de la classe politique nationale, de l'extrême droite à l'extrême gauche. Les questions de fond sur l'avenir de la France, en matière d'industrie, d'emploi, d'Europe, de sécurité, disparaissent dans le puits sans fond de la vague narcissique. Une immense tartufferie s'est développée autour de la poussée du parti lepéniste. Présentée comme un drame national, elle donne lieu à une extraordinaire récupération politicienne. En érigeant cette formation en ennemi public numéro un, le monde politique et médiatique ne fait que la renforcer en permanence. Il se donne un prétexte pour fuir les réalités, le chômage massif, la violence, le déclin européen et international. Avec, en toile de fond, une seule perspective, une seule ambition, un seul horizon: être le prochain à pavoiser sous les ors de l'Elysée. La politique française a basculé dans une sorte de névrose obsessionnelle, la névrose élyséenne, qui l'entraîne toujours plus loin du monde réel et des préoccupations des Français.

    Maxime Tandonnet

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