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religion - Page 69

  • Journal du Mardi 06 Décembre 2016 : guerre des crèches, nouvelle tradition de Noël

  • Theresa May : « Notre héritage chrétien est une chose dont nous pouvons être fiers »

    8748-20161203.jpg« Notre héritage chrétien est une chose dont nous pouvons être fiers », a déclaré le Premier ministre britannique Theresa May, mercredi, en répondant à la Chambre des communes à la question d’une député de son propre parti sur les chrétiens qui, au Royaume-Uni, auraient peur, à l’approche de Noël, de parler en public de leur foi. 

    « Nous voulons tous garantir que les gens au travail se sentent libres de parler de leur foi et puissent évoquer librement Noël », a encore voulu rassurer le Premier ministre après que la député Fiona Bruce s’était référée à un rapport d’un groupe de réflexion conservateur, ResPublica, faisant état de discriminations à l’égard des chrétiens du Royaume-Uni.

    Ainsi, tout récemment, la Cour d’appel de Belfast a confirmé la condamnation d’un couple de pâtissiers chrétiens qui avaient refusé de préparer un gâteau portant le slogan « Soutien au mariage gay », et de plus en plus de municipalités et d’écoles choisissent de remplacer les fêtes de Noël par des « fêtes d’hiver » et de remplacer la symbolique chrétienne par des objets artistiques « neutres » ou les cantiques de Noël par de la musique pop.

    La place du christianisme

    Quelques jours avant son intervention aux Communes, dans une interview donnée dimanche au Sunday Times, Theresa May avait expliqué que sa qualité de chrétienne anglicane pratiquante avait une influence sur son action publique.Cela n’a pas été sans susciter quelques inquiétudes chez ceux, courants aussi de l’autre côté de la Manche, qui considèrent que l’athéisme a toute sa place dans la vie de tous les jours mais pas le christianisme, qui devrait être confiné au dimanche.

    Certes, on peut se demander si la foi chrétienne de Mme May était bien derrière son vote en faveur du « mariage » entre personnes du même sexe mais, en revanche, par rapport aux standards britanniques, on pourrait presque la qualifier de pro-vie, puisqu’elle a toujours voté en faveur de la réduction du délai légal pour les avortements de confort (aujourd’hui autorisés jusqu’à la 24e semaine de grossesse !) et aussi contre la légalisation du suicide assisté.

    Fille d’un prêtre anglican, Theresa May avait en réalité déjà affirmé en public sa foi chrétienne. « Le christianisme fait partie de moi. Cela fait partie de qui je suis et par conséquent de ma manière d’aborder les choses », avait-elle déclaré à la BBC en 2014, alors qu’elle était ministre de l’Intérieur dans le gouvernement de David Cameron. Espérons donc que l’attitude du Premier ministre britannique pourra encourager ses concitoyens chrétiens à sortir eux aussi du placard.

    Olivier Bault

    Article paru dans Présent daté du 3 décembre 2016

    http://fr.novopress.info/

  • Bonne nouvelle, les chrétiens reviennent en politique

    Le père Matthieu Rougé est curé de Saint-Ferdinand des Ternes à Paris et professeur de Théologie politique à l'École cathédrale de Paris et au Collège des Bernardins. Il écrit dans Le Figarovox :

    "Un grand quotidien libertaire faisait sa Une, la semaine dernière, sur «l'intrusion» des catholiques dans le débat politique: «Au secours! Jésus revient». Et un - magnifique - dessin de la France délimitée par un chapelet d'introduire un long dossier qui oscille entre le grinçant et le virulent. [...]

    Ce qui est nouveau, ce n'est pas que les catholiques fassent partie -avec d'autres - du paysage national et donc de sa structuration politique, mais l'outrance, faite d'inculture et d'intolérance, avec laquelle cette réalité est appréhendée. Comment prétendre, dans un pays en état d'urgence, en lutte contre le terrorisme, où un prêtre paisible et bienveillant a été égorgé en pleine Messe en raison de sa foi, que le problème essentiel de notre pays serait l'indiscrétion politique des catholiques? Il est vrai que le quotidien libertaire déjà mentionné avait présenté cet été l'assassinat du Père Hamel, le lendemain même de son martyre, avant tout comme le risque de donner trop d'importance aux racines catholiques de la France…

    Mais que chacun se rassure: les catholiques ne souhaitent pas à investir le champ politique de manière confessionnelle. Leur foi elle-même leur apprend - et a appris à l'Occident - à distinguer la sphère spirituelle et la sphère temporelle. Les catholiques n'attendent pas des politiques d'abord qu'ils leur parlent ou qu'ils parlent d'eux mais bien plutôt qu'ils servent authentiquement la dignité de toute personne humaine et promeuvent le bien commun sous toutes ses formes. 

    La violence des affrontements de ces dernières semaines, ainsi que l'intolérance religieuse qui l'a souvent accompagnée, met en lumière en réalité un vide philosophique. Une sorte de barbarie partisane entre en lutte contre le sérieux et la sérénité qui devraient caractériser le débat authentiquement politique. Contrairement à ce que semble imaginer une partie du monde médiatique, les citoyens résistent à cette mise en scène de l'agressivité et à ce goût de la caricature. Quoi qu'il en soit des options partisanes des uns ou des autres, il est significatif que les primaires des Verts comme des Républicains aient accordé une prime précisément au sérieux, éventuellement un peu austère, et à la sérénité. Pour ce qui les concerne, les chrétiens continueront de se faire, résolument et imperturbablement, les avocats de la raison dans le champ politique. C'est la tâche que se donne un prochain colloque de l'Académie Catholique de France sur «la dignité et la vocation du politique», qui rassemblera des observateurs et des acteurs de toute confession et de toute sensibilité. C'est aussi ce qui sous-tend l'alerte lancée par le très placide Président de la Conférence des évêques, Mgr Georges Pontier, à l'égard de la tentation législative liberticide de verrouiller les espaces d'accueil et de discernement éthique des jeunes femmes enceintes en détresse. Le grand philosophe agnostique Jürgen Habermas en appelait, il y a une dizaine d'années, à la contribution que les religions pourraient et devraient apporter - avec d'autres - à la reconstruction d'un socle éthique sans lequel aucun consensus social suffisant n'est possible. Peut-être faut-il du coup interpréter l'invective: «Au secours! Jésus revient» comme une apostrophe, une invitation aux chrétiens pour qu'ils contribuent à secourir une société en crise. Peut-être cette invective et cette apostrophe constituent-elles aussi, sans le savoir ni le vouloir, une prophétie pour cette époque de décomposition sociale et de recomposition spirituelle: «Jésus» - et son message de paix, d'attention aux pauvres et d'universalité respectueuse de chacun - a beaucoup à dire à notre temps.

    Michel Janva http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Monsieur Noël fait interdire par la justice la crèche d’Hénin-Beaumont !

    Crèche-Hénin-Beaumont-600x280.jpg

    Le tribunal administratif de Lille a annulé aujourd’hui la décision de la municipalité d’Hénin-Beaumont, dirigée par le maire FN Steeve Briois, d’installer une crèche dans le hall de l’hôtel de ville. Les attendus du jugement prononcé par la 2e chambre présidée par M. Lepers, qui n’est pas donné favori à Questions pour un champion, sont tout simplement hallucinants.

    Le tribunal estime par exemple que les « sujets » de ladite crèche – Marie, Joseph, l’Enfant-Jésus… – « ne sont en rien liés à une tradition minière spécifique » que pourrait justifier « la tenue simultanée d’une exposition dans le hall reconstituant la cité minière de Darcy », ou encore qu’« il n’est pas établi qu’elle s’enracine dans une tradition locale préexistante ou qu’elle puisse être considérée comme une extension du marché de Noël qui se tient à l’extérieur du bâtiment et sans proximité immédiate avec celui-ci ».

    A propos de « tradition locale », une simple consultation de Wikipédia aurait permis à M. Lepers d’apprendre que la première église connue de la ville fut érigée en l’an 360 et que Hénin fut définitivement christianisée au VIIe siècle ! Quant à sous-entendre que la crèche aurait été accepté si elle avait été « une extension du marché de Noël », cela revient à dire qu’elle ne saurait être tolérée que dans une optique commerciale !

    Le tribunal avait été saisi, en décembre de l’an dernier, par un opposant communiste à Steeve Briois qui répond au nom… de David Noël ! Cet individu est déjà connu de nos lecteurs : c’est sur sa dénonciation que Le Monde avait, le mois dernier, obtenu la censure d’un livre d’histoire-géographie qui citait le site Breizh-info.

    Le jugement interdit donc la crèche de 2015 – il est des fois où l’on ne peut se réjouir des lenteurs de la procédure… – mais pas celle de cette année, puisqu’elle est installée cette fois… au marché de Noël – la fête chrétienne, pas le coco délateur. 

  • Chronique de l'Orient chrétien : Alep, novembre 2016

    6a00d83451619c69e201b7c8b46880970b-250wi.jpgQuand on arrive à Alep, ce qui frappe tout d’abord c’est le chaos bordant la route qui permet d’y accéder puis le bruit des explosions, très proches. C’est la banlieue industrielle qui a été dévastée par les combats entre l’armée syrienne et les jihadistes.

    Puis, c’est l’entrée en ville et là tout devient beaucoup plus étrange. Il est difficile d’appréhender ce qui se passe. Les gens marchent dans les rues comme si de rien n’était. Les voitures circulent avec une liberté insolente et selon la fantaisie de leurs chauffeurs comme partout en Syrie.

    Les enfants babillent ou se poursuivent dans les rues en riant.

    Les scouts se réunissent et peaufinent leurs défilés et leurs fanfares.

    Nous sommes à Alep-Ouest, bien sûr, là où la majorité de la population s’est réfugiée. Il est de toute façon impossible d’aller à Alep-Est sans négociation et entente avec les jihadistes d’Al-Nosra qui y règnent en maîtres.

    SOS Chrétiens d’Orient est engagée dans de nombreux projets de soutien à la population d’Alep : pompage et filtration d’eau, distribution d’électricité, distribution de nourriture, aide à la rescolarisation etc. Parmi toutes ces actions, une des principales est le soutien aux hôpitaux. Alep est depuis longtemps une ville universitaire avec un excellent niveau dans l’enseignement de la médecine et les hôpitaux, spécialisés ou non, sont particulièrement nombreux. SOS chrétiens d’Orient les visite, écoute leurs besoins et propose son aide pour l’achat de matériels chirurgicaux ou respiratoires.

    Les Aleppins ont horreur de la guerre, ils sont usés et épuisés par la menace permanente des attentats. Beaucoup ont fuit vers des contrées lointaines, Liban, Canada, Europe. D’autres, restent en raison de la puissance de leur enracinement. Ils sont Syriens jusqu’au plus profond de leur identité. La Syrie c’est une civilisation, très ancienne, très mûre, très riche et très équilibrée qui est chevillée à leur âme et à leurs corps. Alep, deuxième ville du pays est en quelque sorte la capitale culturelle de la Syrie. C’était aussi une capitale économique en plein essor. C’est pourquoi les zones industrielles autour de la ville sont si étendues. Les Aleppins impressionnent par leur niveau d’éducation et leur esprit entreprenant. Alep était devenue un pôle majeur de l’économie du Proche-Orient avant le déferlement des hordes jihadistes.

    Les Aleppins ont appris à se débrouiller face à la baisse drastique des conditions de confort . Ils ont réappris à faire la lessive à la main, à stocker l’eau, à s’éclairer à la bougie. Mais le plus dur ne sont pas tellement les conditions matérielles. Le plus éprouvant est de faire face à l’insécurité, de continuer à vivre malgré les morts brutales qui endeuillent chaque famille. Les Aleppins ont peur pour leurs enfants, peur de les laisser aller à l’école ou à l’université par le bus.

    Il faut continuer à vivre, alors le risque est accepté douloureusement. Chaque matin, les parents savent qu’ils ne reverront pas forcément leurs enfants revenir.

    Les attentats commis par les jihadistes sont continuels et journaliers. Obus mortiers, projectiles en tous genres, francs-tireurs...

    Les francs-tireurs ne sont pas juste un élément de langage. Des tentures sont tendues pour masquer les rues de la ville aux yeux des francs-tireurs jihadistes qui hantent les ruines d’Alep-Est qu’ils ont investis il y a quatre ans.

    En cette automne 2016, Alep subit environ cinq attaques terroristes par jour venant des terroristes jihadistes, principalement des tirs de mortiers mais aussi de missiles Grads. Les morts sont nombreux et les blessés encore plus nombreux.

    Ici, c’est le Bataclan tous les jours et les protagonistes sont les mêmes. Une population qui n’aspire qu’à une vie normale pour jouir de la vie en aimant ses proches d’une part, et des jihadistes qui pensent que ça vaut le coup de tout détruire et de faire tous les morts qu’il faudra pour établir une nouvelle société, idéale, correspondant à leurs fantasmes de charria. Bizarrement, l’Occident a choisi le camp des jihadistes, aux yeux des Aleppins.

    La mort frappe au hasard mais la vie continue malgré tout.

    C’est très éprouvant aussi pour les nombreuses communautés chrétiennes de la ville. Cinq ans de prières, cinq ans à implorer Dieu et la mort absurde qui continue de rôder et de décimer leurs familles. Depuis 2012, 246 membres de la communauté chrétienne d’Alep sont morts de mort violente dans les rues, martyrs des attentats terroristes. La population des quartiers chrétiens a changé. Beaucoup de chrétiens ont fui loin de cette violence absurde, tandis que les musulmans ont massivement fui les jihadistes en venant se réfugier à Alep-ouest.

    L’étau jihadiste ayant été desserré, les conditions de vie s’améliorent doucement malgré les attentats. Après l’horreur des long mois de siège sans eau, les autorités ont réussi à reconnecter Alep au reste du monde et à rétablir l’eau de façon plus ou moins permanente. L’électricité est encore une denrée rare. Les installations électriques de la ville ont été totalement détruites par les jihadistes. Des générateurs ou groupes électrogènes parsèment les trottoirs et leur production est partagée selon les heures de la journée entre les commerces et les habitations. Beaucoup de petits commerces ont réouvert. Tous les restaurants et les épiceries sont ouverts et la nourriture ne manque pas.

    Après cinq ans d’oppression terroriste, les Aleppins sont encore submergés par l’affliction. Mais, espérant contre toute espérance, ils s’accrochent en titubant à un seul espoir, une sorte de miracle, une intervention divine directe … la conversion de l’Occident … que l’Occident mette enfin un terme à son projet de destruction de leur pays par le jihad islamiste.

    Raphaël, volontaire de SOS Chrétiens d’Orient en Syrie.

    Michel Janva

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  • Isabelle Surply (FN) : "Pourquoi je ne suis pas allée voter Poisson"

    Isabelle Surply, conseillère Régionale FN, a invité respectueusement les électeurs de Jean-Frédéric Poisson à rejoindre le FN. Elle l'explique dans une tribune sur Boulevard Voltaire. Extraits :

    "Beaucoup m’ont posé la question et, comme je n’ai pas de problème avec ce genre de débat, je vais vous dire pourquoi je ne suis pas allée voter Poisson dimanche.

    Parce qu’il est bien dommage que ce bon pater familias soit monté à bord de l’appareil vérolé de l’UMP (...) Parce que si nous avions voulu donner un coup de pied au système à la « Trump », comme j’ai pu lire un peu partout, Poisson aurait réuni 500 signatures et se présenterait aux présidentielles hors primaire, et là, croyez-moi que certains rigoleraient moins

    Parce que lorsque je vois des conseillers régionaux PCD incapables de s’opposer (même un tout petit peu) à des dispositifs comme le Pass Contraception, je me demande bien où sont leurs convictions… Parce que même si Poisson a été le seul à dire en ces termes qu’il est « contre l’avortement et la suppression de la vie de sa conception à sa fin naturelle », en termes de programme politique, donc d’action concrète, il n’aurait jamais pu faire mieux qu’un certain autre parti patriote. Car, il l’a dit : il n’a jamais prévu de supprimer la loi Veil mais de créer une vraie alternative et de donner un VRAI choix aux femmes : cela ne vous rappelle rien ?

    Parce que malgré son score, nous allons en parler trois jours et puis, dans dix, tout le monde l’aura oublié. Une gifle n’a d’effet que si elle est réelle comme un Trump qui remporte la présidence, pas fantasmée comme un Poisson qui a fait un joli score à des primaires mais ne les remporte pas pour autant… (...) 

    Parce que lorsque je vois certains catholiques/pratiquants/anti-IVG/anti-mariage gay prêts à rempiler derrière Sarkozy, je désespère de cette mouvance qui se revendique « chrétiens de conviction engagés en politique » et je persiste à me dire que ce n’est pas un gage de fiabilité. Au contraire.

    Parce que lorsque j’ai relu la dernière interview de Jean-Frédéric Poisson dans Le Point, j’y ai quasiment vu le programme de la présidente d’un autre parti politique. Parti qui, localement, a déjà fait ses preuves, et qui a toutes ses chances de la mettre, cette gifle que nous attendons tous.

    Alors non, je ne suis pas allée voter Poisson, parce que son alter ego existe déjà et qu’il faudrait vraiment que cette frange de la droite catholique cesse de se cacher en permanence devant une nouvelle figure émergente et accepte, enfin, de faire le pas. C’est le Rubicon qu’on vous demande de franchir, pas le Styx !"

    Philippe Carhon

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