Emmanuel Macron virerait-il complotiste ? Dans un entretien au Financial Times, le président de la République vient de déclarer, à propos de la gestion de la crise sanitaire en Chine : « Il y a manifestement des choses qui se sont passées qu’on ne sait pas. Il appartient à la Chine de les dire. » Une sorte d’adaptation, plus sophistiquée, du fameux « On ne nous dit pas tout », leitmotiv des brèves de comptoir d’Anne Roumanoff. Mettez ces propos dans la bouche de Marine Le Pen et je vous laisse imaginer la suite… Dans un monde où douter devient douteux !
Au même moment, on lit, ici et là, des tas de choses sur ce qui a pu se passer à Wuhan, notamment sur le fameux marché qui, semble-t-il, n’a rien à voir avec les marchés de Provence chantés, jadis, par Gilbert Bécaud. On a parlé de la chauve-souris, du pangolin, cet animal qu’on n’aimerait pas rencontrer au coin d’une rue tant il est laid. Et puis, on a évoqué (tout aussi fameux) ce laboratoire de Wuhan. Décidément. Le virus s’en serait échappé. « Fake news », entendait-on, ici et là. En plus, un laboratoire visité, en 2017, en grandes pompes par le très précaire Premier ministre, Bernard Cazeneuve, en compagnie de Marisol Touraine, alors ministre de la Santé, et d’Yves Lévy, président-directeur général de l’INSERM et, à la ville, époux d’Agnès Buzyn. Alors, vous imaginez…