Le maître mot de cette crise est un petit mot tout simple aux conséquences gigantesques. « Pénurie » nous vient du grec (πείνα – peina – signifiant « faim », « besoin de manger ») à travers le latin (penuria, ae, « manque de vivres »). C’est assez dire que la pénurie attaque les besoins vitaux de l’homme.
Ce petit mot, on ne l’a pas vu venir, on l’a pris de haut, un peu comme un chat dans la gorge : ça gratouillait, mais pas de quoi s’alarmer. Au contraire, on suivait distraitement les agitations chinoises. Ces visages coupés en deux nous faisaient un peu rire. Ici, à l’autre bout du monde, histoire de se moquer un peu, certains se mettaient n’importe quoi sur le visage : des slips colorés, des strings, et publiaient leurs photos sur le Net. Tordant ! Du reste, les gens ordinaires n’étaient pas les seuls à rire. Nos princes aussi de s’esclaffer : « Ah, ah, ah ! Juste une petite grippette », « Ce truc ne viendra pas chez nous », « Regarde ces idiots, ils ferment leur frontière », « Dormez, braves gens, nous contrôlons ». Tordant !