Si vous avez eu le courage de suivre jusqu’au bout la longue conférence de presse d’Édouard Philippe, qu’aurez-vous appris ? Que « nous ne sommes pas sortis de la crise sanitaire » ? Qu’« [elle] va entraîner une crise économique [qui] ne fait que commencer et sera durable » ? Que « la vie, après le 11 mai, ne sera pas celle d’avant le confinement » ? Tout cela, vous le saviez déjà. L’impression qui en ressort plutôt, n’est-ce pas que le Premier ministre a cherché à réparer les gaffes d’Emmanuel Macron ?
Le président de la République avait annoncé que les plus âgés resteraient confinés au-delà du 11 mai, avant de se reprendre, devant le tollé soulevé et, peut-être, disent les mauvaises langues, les protestations de sa vénérable épouse. Édouard Philippe a confirmé qu’on ferait appel à leur responsabilité, sans les contraindre à rester chez eux. Olivier Véran a même dévoilé qu’à partir de lundi, il serait possible d’organiser, sous condition, « un droit de visite aux familles pour leurs aînés » dans les EHPAD. On va ainsi mettre fin à une situation jugée, à juste titre, inhumaine.