Cela dure depuis plus d'un mois. On peut comprendre que la réforme des retraites suscite inquiétudes et frustrations, mais pas au point de s'en prendre aux plus faibles. A défaut de gêner le pouvoir en place, rappelons que nos princes ne circulent pas par les transports en commun, les grévistes RATP et SNCF suivent l'exemple des gilets jaunes en passant leurs nerfs sur les braves citoyens, premières victimes de leurs agissements.
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Les grévistes SNCF pratiquent le sabotage et l’humiliation à l’égard des usagers
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37 jours de grève. Maxime Tandonnet : «Une bataille surréaliste entre deux entêtements»
En retirant provisoirement la mesure qui était au coeur du bras de fer avec les syndicats, le gouvernement sauve peut-être son image mais ne saisit toujours pas la mesure de la crise sociale en cours, estime l’essayiste Maxime Tandonnet. Il est urgent selon lui, de «refonder la démocratie parlementaire en dotant la France d’un système de représentation populaire digne de ce nom».
Au milieu de cette bataille surréaliste entre deux entêtements, l’un corporatiste, l’autre narcissique, le martyre des Français, plongés dans la galère, se poursuit et la France fait naufrage, son économie abîmée, son image ridiculisée aux yeux du monde entier qui voit en elle, plus que jamais, depuis 37 jours, «le pays des grèves».
De fait, le pouvoir ne semble pas avoir pris la mesure de la gravité de la crise politique et sociale. Il donne le sentiment d’atteindre l’apothéose de la déconnexion, dans l’incapacité de percevoir ce qui est en train de se passer, des gilets jaunes à la crise sociale, dans les profondeurs de la société. Il s’en tient au dogme du «nouveau monde» et de la supposée «transformation» de la France sans réaliser à quel point le pays est en train de sombrer dans le chaos. La France subit en ce moment de manière paroxystique le syndrome du bunker quand ses dirigeants, politiques comme syndicaux, à l’abri de leurs protections institutionnelles, donnent le sentiment de regarder le monde s’effondrer autour d’eux dans l’aveuglement. En somme, nous assistons au triomphe d’obsessions électoralistes ou corporatistes au détriment de l’intérêt général. […]
Le peuple sans être infaillible, loin de là, est beaucoup plus lucide qu’ils ne le pensent. […]
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« Lire Christophe Guilluy », par Jean-Gérard Lapacherie
Christophe Guilluy porte une lumière crue sur les réalités de la France dans Fractures françaises (2010, Bourin, et 2013, Champs, Flammarion), La France périphérique : comment on a sacrifié les classes populaires (Flammarion, 2014), Le Crépuscule de la France d’en haut (Flammarion, 2016). Le principal mérite de ces livres, d’un peu plus de 200 pages chacun, à la mise en pages aérée, est de décrire clairement et d’expliquer avec beaucoup de force ce qui se passe en France depuis une trentaine d’années.
La distinction significative ou éclairante n’est pas celle que propose l’INSEE, à partir de catégories élaborées au XIXe siècle, entre la France urbaine et la France rurale (en gros, les villes et les campagnes), mais entre les métropoles et la périphérie. Les métropoles, au nombre de 14 ou de 15, tirent toutes d’importants avantages et profits de la globalisation des échanges et de la financiarisation de l’économie : services de tout genre, nouvelles techniques, capitaux, réseaux, mobilité, boutiques de luxe, distractions, équipements sportifs ou de loisirs, etc. C’est là qu’existent les emplois, nombreux et nouveaux ; c’est là que sont créées les richesses : c’est là que s’étale une prospérité insolente et qui n’est jamais repue ; c’est là que vivent et travaillent les dirigeants, les dominants, les classes moyennes supérieures, les bobos, et, à côté d’eux, dans les logements publics bon marché, mais sans se mêler à eux, les migrants, sans cesse plus nombreux et qui sont au service de ces seules classes supérieures dans les secteurs du bâtiment, de la restauration, des services à la personne, du nettoyage, de la surveillance, de la police privée, etc. ; c’est là que se déversent les aides de l’Etat, par le biais de la politique, dite de la ville.
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Pour le Gouvernement, l'heure du début de la retraite à sonner.
Remplacer l'âge-pivot par l'âge d'équilibre, substituer aux régimes spéciaux une palanquée de régimes particuliers ou autonomes, et renvoyer le tout à la Saint Glinglin, telle est la voie de sortie que le gouvernement croit pouvoir emprunter pour s'extraire d'une situation devenue intenable du fait de la pression syndicale à visée clientéliste bien sûr, mais aussi et avant tout des erreurs, de l'aveuglement, de l'aventurisme anti social et de l'inconséquence du pouvoir macronien adepte de la politique de Gribouille.Un an et demi de discussions, des semaines de "concertation", plus d'un mois de grèves et de blocages, des centaines de millions d'euros perdus pour la SNCF et la RATP, des commerçants exaspérés et des centaines de milliers de Français pris en otage, des fêtes de Noël gâchées pour beaucoup de nos compatriotes, une France une fois de plus ridiculisée aux yeux du monde entier... Tout ça pour ça!Macron et Philippe peuvent feindre de jouer les pompiers. Ils ne sont que des pyromanes. -
Sondages : tous perdants, mais pour Macron, la chute est brutale !
Un sondage Odoxa-Dentsu Consulting pour Le Figaro et France Info, publié il y a une semaine, montrait que tous les acteurs du conflit autour des retraites – gouvernement, Président, syndicats et même l’opposition – se retrouvaient perdants, un mois après le début du mouvement : la CGT récoltait 63 % de mauvaises opinions et Édouard Philippe 67 %. Un « en même temps » révélateur de l’état de l’opinion, qui ne s’est pas trompée sur les jeux de rôle et les arrière-pensées des uns et des autres dans cette affaire. Les Français ont le sentiment d’avoir été pris en otages par tous.
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Tir de LBD à bout portant : le parquet de Paris ouvre une enquête pour « violences volontaires par personne dépositaire de l’autorité publique »
Le parquet de Paris a annoncé ce vendredi l’ouverture d’une enquête après la diffusion d’une vidéo sur les réseaux sociaux dans laquelle un policier semble tirer à bout portant sur des manifestants avec un lanceur de balle de défense (LBD) jeudi pendant la manifestation contre la réforme des retraites à Paris. L’enquête a été ouverte pour « violences volontaires par personne dépositaire de l’autorité publique », selon le parquet de Paris.
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Alexandre Langlois : « Le gouvernement laisse faire les fauteurs de troubles pour ne pas que l’on parle du fond du sujet »
À l’occasion de la quatrième grande journée de mobilisation nationale contre la réforme des retraites, Boulevard Voltaire a rencontré, en marge de la manifestation, Alexandre Langlois.
Le policier explique les raisons de la mobilisation des policiers, également concernés par cette réforme. Il y aborde aussi le profond malaise de ses collègues et réagit à l’actualité : maintien de l’ordre, attentat de Villejuif, mort du chauffeur-livreur lors du contrôle routier.
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Robes noires et drapeaux rouges
Dans la bataille des retraites qui empoisonne, du fait des grèves, la vie des Français, particulièrement en région parisienne, on ne doit pas perdre de vue la nocivité du projet gouvernemental. On prétend faire passer tous les citoyens sous la même toise. Il s'agit aussi de limiter les pertes globales d'un système de vieillesse. Comme celui-ci paye ses pensions à crédit, Bercy a imaginé de s'en tirer par l'effet d'une énorme étatisation, analogue à celle du plan Juppé de 1996-1997 pour l'assurance maladie.
Les effets catastrophiques de cette expérience, peuvent se mesurer au taux de disparition de la médecine de ville et d'apparition des déserts médicaux, de surcharge des urgences hospitalières, etc. Cela n'a pas servi de leçon à nos technocrates. Ils s'apprêtent ainsi à siphonner seulement, comme l'avaient fait leurs prédécesseurs de 1941[1] les réserves des quelques caisses excédentaires, comme celle du Barreau, à liquider les dernières spécificités des assurances complémentaires, et, au bout du compte, à faire reporter toutes les pertes des régimes spéciaux sur la caisse monopolistique unique.
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Retraite : une manifestation parisienne sous tension
La mobilisation syndicale contre la réforme des retraites a rassemblé des centaines de milliers de personnes dans les rues jeudi. A Paris comme ailleurs en France, les opposants au gouvernement étaient en nombre.
Regain de mobilisation contre la réforme des retraites
Pour cette quatrième grande manifestation interprofessionnelle, ils étaient 350.000 manifestants à défiler à Paris de la Place de la République jusqu’à la Place Saint Augustin. 57.000 selon le ministère de l’intérieur. Une manifestation réussie malgré des tensions assez vives entre manifestants et forces de police.
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BLACKROCK : APRÈS LES RETRAITES, NOTRE SERVICE PUBLIC ?...