La semaine qui commence va être une nouvelle épreuve pour notre pays. Une fois de plus, va se poser le problème de la capacité de la France à mettre en oeuvre des réformes nécessaires. La question des retraites n’est pas nouvelle. Elle tient essentiellement à deux problèmes distincts : celui du financement de retraites capables d’assurer une vie digne à tous les retraités ; celui de l’équité des situations entre les retraités. L’espérance de vie, la démographie et le chômage ont creusé des déséquilibres entre les cotisations et les prestations. Les 42 régimes fondés sur la solidarité interne à une profession ont créé des inégalités issues de caractéristiques professionnelles qui ont changé et qui vont encore évoluer
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Les retraites ? A quel point le Référendum nous manque ! par Christian Vanneste
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La retraite comme la sécurité sociale sont des tabous
« Il n’y a plus assez d’argent pour payer les retraites,
celles d’aujourd’hui et plus encore celles de demain…
C’est une priorité que seuls les Français
continuent de refuser d’admettre »Entretien avec Philippe Randa, directeur du site de la réinformation européenne EuroLibertés.
(Propos recueillis par Guirec Sèvres)
Les grèves contre la réforme des retraites paralysent la France depuis le 5 décembre… On se demandait si les syndicats allaient réussir à reprendre la main ; à l’évidence, oui : le nombre des manifestants a été très important jeudi dernier et la grève dans les transports publics se poursuit depuis… Quelle issue à cette crise ?
Qui peut le savoir vraiment ? Pourtant, il y en aura une, forcément, à ce bras de fer. Cette réforme des retraites, présentée comme LE projet phare du quinquennat d’Emmanuel Macron, mais par essence terriblement clivante – personne n’y comprend grand chose et tout le monde craint à tort ou à raison d’en être personnellement perdant –, aurait dû être imposée en 2017, sitôt son arrivée à l’Élysée. Cette réforme était dans son programme, sa majorité l’aurait votée dans la foulée et c’était pliée ; de plus, cela aurait été un signe « fort » (quoi que l’on pense de cette réforme) de la gouvernance macronienne ; elle aurait accréditée la thèse que ce jeune Président était un homme d’action, qui, contrairement à ses prédécesseurs, faisait ce qu’il avait promis… Il aurait pris tout le monde de court. Attendre comme il l’a fait deux années et demie ne pouvait donner qu’une opportunité inespérée de redevenir légitimes à des syndicats décrédibilisés.
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Jacques Sapir – Grèves : «La colère va bien au-delà des retraites»
Réforme phare voulue par Emmanuel Macron, le passage à un système de retraite par points et la suppression des régimes spéciaux sont loin de faire l’unanimité.
Mais au-delà de ces mesures, c’est toute la politique économique et sociale de l’exécutif qui semble contestée. Un an après le début du mouvement des Gilets jaunes, la grève du 5 décembre lancerait-elle l’« acte 2 » de la mobilisation sociale ?Jacques Sapir et Clément Ollivier reçoivent Henri Sterdyniak, cofondateur des Économistes atterrés et chercheur à l’OFCE, Nicolas da Silva, maître de conférences en économie à Paris 13, spécialiste de la santé et de la protection sociale, et Stéphane Sirot, historien du syndicalisme et des mouvements sociaux, professeur à l’université de Cergy-Pontoise.
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Philippe Martinez avait appelé à voter Macron alors qu’il connaissait son programme sur les retraites !
La France entière a entendu, le 5 mai 2017, dans les médias, le patron de la CGT Philippe Martinez déclarer : « Je souhaite que Marine Le Pen fasse le score le plus bas possible et que Macron fasse le score le plus haut possible. »
Cette prise de position au second tour de la présidentielle, totalement surprenante venant de ce leader syndicaliste, était soutenue par cet argument : « On dit aucune voix pour le FN et on incite les citoyens à aller voter. »
Quand on appelle ainsi à voter clairement pour un candidat, cela suppose qu’on sera en capacité d’assumer politiquement les actes de celui-ci s’il est élu. Mieux : cela subodore qu’on a lu le programme du candidat et qu’on le valide sans rechigner.
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Macron, le fossoyeur d'élite ! (avec André Gandillon)
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Retraite... quelle retraite ?
Le billet de Patrick Parment
Je ne suis pas du tout un spécialiste des retraites, un bazar bien trop compliqué pour mon entendement. Toutefois, une fois n’est pas coutume, on est d’accord avec Philippe Martinez, le patron de la CGT, qui constate que l’on a un bon système de retraite et qu’il suffisait, tout simplement, de l’aménager. D’autant qu’il s’est montré favorable à la suppression des régimes spéciaux, ne mettant l’accent que sur la pénibilité de certains emplois à protéger. Bref, dixit Martinez, on était prêt à négocier.
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Grève : la CFDT entre dans la danse – Journal du jeudi 12 décembre 2019
Grève : la CFDT entre dans la danse
Le syndicat de collaboration CFDT rompt avec le gouvernement et rejoint le mouvement de grève pour la manifestation du 17 décembre. Un ralliement en demi-teinte pour la centrale qui constitue un risque pour la majorité.
Algérie : l’élection dont le peuple ne veut pas
Après de nombreux mois de contestation populaire, les Algériens étaient appelés aux urnes, ce jeudi, pour élire leur nouveau président. Un scrutin rejeté par une majorité d’électeurs dont l’issue est incertaine.
Les bouchers doivent se réinventer
Régulièrement pris pour cible par des militants de la cause animale, les bouchers doivent faire face à un désamour de certains Français à l’égard de leur secteur. En réponse, certains s’adaptent en préconisant une meilleure alimentation.
L’actualité en bref
https://www.tvlibertes.com/greve-la-cfdt-entre-dans-la-danse-journal-du-jeudi-12-decembre-2019
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Retour sur la manifestation du 10 décembre à Paris, avec François Asselineau et Juan Branco (Vidéo)
Légère baisse de régime pour la mobilisation. Après une participation particulièrement impressionnante le 5 décembre, la mobilisation interprofessionnelle de mardi 10 décembre a montré quelques signes de faiblesse. Les syndicats annoncent près de 180 000 manifestants à Paris. Si les cortèges ont été moins fournis que lors de la précédente manifestation, la mobilisation reste un succès, et pour cause. Les représentants des centrales expliquent en effet le nombre plus faible de manifestants dans la rue par les difficultés de déplacement que posent les transports en grève. -
Retraites? vous dites régimes spéciaux?
Quand en 1993, le gros tout mou de Balladur a basé le calcul de nos retraites de 10 aux 25 meilleures années, les syndicats ne se sont pas mobilisés .Personne n'a ouvert sa gueule.
Pourtant entre 25 ans et les 6 derniers mois il y avait une sacrée différences, bizarre les cheminots de la SNCF et de la RATP n'ont pas eu l'air de s'en émouvoir ...
https://www.tacotax.fr/guides/retraite/calcul-retraite/retraite-25-meilleures-annees -
Le beau concept d’universalité peut cacher des objectifs sordide
Le Gouvernement est confronté, sur les retraites, à un mouvement de contestation qui ne semble pas près de fléchir, tandis que les mises en examen qui s’accumulent sapent la confiance que la macronie était censée inspirer aux Français en matière de moralisation de la vie politique – un des premiers textes que la nouvelle majorité s’était attelée à faire passer. Mais le nouveau monde élitaire étant surtout constitué de pièces rapportées de l’ancien, il n’est guère étonnant que les affaires s’accumulent. Les événements prennent désormais une tournure défavorable à une majorité dont les relations avec les Français n’en finissent pas de se déliter.