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social - Page 365

  • Proudhon vu par les royalistes (partie 1) : La question de la propriété.

    Sur l’un des sites du Groupe d’Action Royaliste qui propose un texte sur Proudhon tiré d’un livre de Pierre Bécat, historien qui ne cachait pas ses opinions monarchistes, un contradicteur nous a fait part de sa réaction, dont je reproduis ici quelques extraits, suivis de la réponse que je lui ai faite, en toute courtoisie. Cette réponse, ici présentée en deux parties pour en faciliter la lecture, est évidemment trop courte et incomplète, et il y faudrait même plus de références et de commentaires, mais elle me semble apporter quelques éclaircissements sur l’intérêt que la pensée de P.-J. Proudhon peut avoir pour la réflexion politique des royalistes, au-delà des raccourcis et des préjugés…

    Le commentaire du contradicteur :

    « Vous voir dévoyer à ce point là pensée de Proudhon me ferait éclater de rire si je n'étais pas trop impressionné par l'aplomb avec lequel vous le faites ; encore un petit effort et vous arriverez à nous faire croire que la terre est ronde. "La propriété c'est le vol" : la monarchie s'accompagnerait donc d'une abolition de la propriété ? Dans "De la justice dans la révolution et dans l'église", il s'oppose radicalement à cette dernière. Je cite encore Proudhon "L'anarchie c'est l'ordre sans le pouvoir" comment pouvez vous prétendre concilier la monarchie avec cela, là où un roi est placé au dessus du commun des pauvres mortels que nous sommes (c'est d'ailleurs ce qui fait de lui un roi).

    « De plus les "corporations" auquel votre document renvoie nous parleraient de la pensée fédéraliste de Proudhon qui ne peut en aucun cas, encore une fois, aller de pair avec le système monarchique auquel la hiérarchie est inhérente et qui reste donc incompatible avec L'anarchie. 

    « Comble de l'offense, vous citez pour clore, "Lettre à Blanqui", ce dernier était un communard et un révolutionnaire, il s'est opposé toute sa vie à la monarchie contre Charles X puis Louis Philippe, il a créé "Ni dieu ni maitre" (tout est dans le titre), il a lutté jusqu'à la fin de sa vie pour l'amnistie de ses camarades retenus par le gouvernement Thiers. Ce dernier est un monarchiste et il a déclaré à propos de la commune "qu'on la fusille" ; cette dernière se battait pourtant pour l'égalité sociale réelle et encore un fois vous tirez sur le peuple. J'aurais sans doute encore beaucoup de choses à vous dire mais au fond de moi je pense que vous êtes de ceux incapables de changer d'avis même si mon côté positif se dit que vous pourriez reconnaître qu'effectivement citer Proudhon n'était pas très pertinent pas plus qu'une référence Blanqui à la fin. La quasi totalité de votre travail est basé sur les interprétations très objectives (ironie) de Pierre Bécat un idéologue, oh quel hasard, à tendance royaliste/extrême droite réactionnaire.

    « P.S: J'ai pris le temps de lire votre propagande et de taper ce pavé incomplet, j'espère très naïvement que vous renoncerez à nous faire croire que Proudhon était royaliste car c'est une imposture intellectuelle parmi tant d'autres… »

    Ma réponse :

    Bonjour et merci de votre commentaire qui va nous permettre de préciser quelques points :

    Tout d'abord, et si vous nous lisez attentivement, vous pourrez constater qu'il n'est pas dans notre intention ni dans celle de Pierre Bécat de faire de Proudhon un royaliste mais de traiter de ce qu'il a écrit et pensé, et des liens forts que cette pensée, vaste et complexe, peut avoir avec les réflexions faites par les royalistes, au-delà, donc, des seuls positionnements ou étiquettes politiques. Il se trouve que Proudhon défend des valeurs familiales, des traditions professionnelles et les libertés provinciales qui sont, il me semble difficile de le nier, indissociables des valeurs traditionnelles de l'ancienne Monarchie et de celles défendues aujourd'hui par les royalistes... D'autant plus au regard des évolutions d'une société de consommation individualiste qui a tendance à morceler les sociétés et à détruire tous les fondements de ce qui fait société dans notre vieux pays, évolutions qui ne plairaient guère à Proudhon s'il vivait encore. 

    « La propriété c'est le vol » n'est pas une formule de la Monarchie, bien évidemment, mais ne faîtes pas dire à Proudhon ce qu'il n'a pas dit, sur ce sujet comme sur d'autres : le relire dans le texte est souvent le meilleur moyen de dépasser la seule surprise et le « scandale » que cette citation pourrait, aujourd'hui plus qu'hier, provoquer. De plus, dans l'ouvrage de référence « Histoire des idées sociales en France » (tome 2, « De Babeuf à Tocqueville »), de Maxime Leroy, celui-ci précise : « Ce n'est pas la propriété en soi que rejette Proudhon ; c'est la propriété en tant qu'elle représente un revenu sans travail. » (page 470). « Proudhon admet un mode de propriété, qu'il appelle possession, une propriété justifiée vraiment par le travail. (…) Une propriété accotée au travail ; une propriété qui, pour parler comme Proudhon, a cessé d'être une « somme d'abus ». (…) Proudhon eût voulu que des droits de propriété fussent accordés à tous les producteurs, c'est-à-dire des moyens sur quoi appuyer leur liberté, et la faire durer. » (pp. 421-422).

    Si la Monarchie n'est pas « proudhonienne », cela n'empêche pas celle-ci de s'intéresser à cette forme de propriété fondée sur le travail que met en avant Proudhon, mais en ne la limitant pas, loin de là, à cette conception : il s'agit surtout, pour les royalistes et au-delà de Proudhon, de dénoncer ou de prévenir les dangers d'une « appropriation » illimitée, qu'elle soit le fait de l’État (collectivisme communiste, que rejette absolument Proudhon) ou de particuliers (libéralisme sans bornes, des féodalités nouvelles comme des « individus individualistes »). On peut aussi reconnaître là cette lutte contre « l’hubris » (la démesure) qui est l’une des caractéristiques du combat royaliste et, plus généralement, de la pratique de la Monarchie en France, anti- et post-féodaliste, et soucieuse de diminuer la force des « trop-puissants » : le roi Louis XIV le démontrera largement et publiquement en faisant emprisonner l’homme le plus riche du royaume, Nicolas Fouquet, tout en invitant à la table royale celui qui moquait les prétentieux et les « bourgeois gentilshommes », et, parfois, dont il tenait (ou inspirait) même parfois la plume, Jean-Baptiste Poquelin, dit Molière…

    De plus, la Monarchie ne remettra pas globalement en cause toute forme de propriété d’usage (pourtant dénoncée par une bourgeoisie urbaine et « progressiste » comme une « perte économique scandaleuse »), forme de propriété qui se confond parfois avec la fameuse « vaine pâture » qui permettait aux plus pauvres des paysans d’aller faire paître leur bétail sur ces terres communes à tous au village, ou ouvertes à tous après les moissons, et que le mouvement de « privatisation des terres » accélérée et surtout légalisée par la Révolution française, si peu sociale et si oublieuse des intérêts des plus faibles, finira par sérieusement compromettre au nom de la « propriété privée », cette dernière inscrite sous le seul vocable synthétique de « propriété » dans la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen d’août 1789.

    D’ailleurs, n’est-ce pas cette « propriété privée abusive » que condamne, d’abord, Proudhon, ne serait-ce que parce qu’elle prive les travailleurs de la terre de cette possibilité d’exploiter ces espaces productifs agricoles que, pourtant, ils contribuent à entretenir et à faire fructifier, y compris, comme un juste retour des choses, à leur propre bénéfice, même si celui-ci reste bien minime ? Dans cette affaire, Proudhon est plus proche des droits et revendications des paysans rappelés par les cahiers de doléances de 1789 et garantis par la Monarchie d’Ancien régime que de la Révolution française qui les met à bas au profit de ceux qui détiennent l’argent et les moyens pour s’acheter des terres désormais clôturées au nom de la « propriété privée »…

    Jean-Philippe Chauvin

    (à suivre)

    http://www.nouvelle-chouannerie.com/index.php?option=com_content&view=article&id=1384:proudhon-vu-par-les-royalistes-partie-1-la-question-de-la-propriete&catid=51:2017&Itemid=62

  • La République impuissante face aux plans sociaux.

    Pendant la campagne présidentielle, les plans sociaux (si mal nommés) continuent... Un fort intéressant article du Figaro (en ses pages économie) du lundi 30 janvier 2017, signé d'Ivan Letessier, aborde ce dossier peu traité jusqu'à présent dans la presse ni même dans les médias militants, plus intéressés par les affrontements politiciens et les affaires de M. Fillon que par les difficultés du Pays réel industriel : « Personne n'a relevé la provocation. Mardi (24 janvier), à trois mois du premier tour de la présidentielle (…), le leader français de l'habillement Vivarte a annoncé 702 suppressions de postes, et Whirlpool la fermeture de sa dernière usine de l'hexagone, qui emploie 290 salariés et fait travailler 250 intérimaires et 100 employés d'un sous-traitant. » Ce genre de plans sociaux paraissait jadis impossible à un tel moment électoral, surtout si les colères sociales menaçaient de se traduire en poussée « populiste » ou « gauchiste » : il ne fallait pas, pensait-on alors dans les milieux financiers, tenter le diable... L'ambiance a visiblement changé, pour le plus grand malheur des ouvriers qui n'auront même pas droit à ce sursis, à cette grâce (temporaire) électorale sur laquelle la République jouait aussi pour donner l'impression qu'elle avait encore du pouvoir sur les forces économiques de la mondialisation.

    Ainsi, les fermetures d'usines semblent même s'accélérer, dans une grande indifférence et sans beaucoup d'éclats pour l'heure, et les manifestations des ouvriers n'ont même pas les honneurs des médias : l'abandon des travailleurs par la grande presse, la classe politique et la République de M. Hollande, est terrifiant, et je ne m'y habitue pas. M. Letessier l'explique ainsi : « En 2017, une digue a sauté. (…) Les annonces de restructuration en campagne prouvent aussi le divorce entre le monde de l'entreprise et le pouvoir politique, et un manque de respect croissant du premier envers le second. » Oui, vous avez bien lu : le monde de l'entreprise ne respecte plus le pouvoir politique, ce qui signifie que l’Économique s'émancipe de plus en plus du Politique en France et que les féodalités financières et industrielles se sentent assez fortes pour ne plus craindre l’État. Cela signale, à l'inverse, la faiblesse d'un État que l'on peut qualifier, comme le faisait le philosophe royaliste Pierre Boutang, de « Semble-État ».

    J'entends certains me dire : « jamais la Gauche ne laissera faire ! ». La courte mémoire peut excuser le propos de mes interlocuteurs, mais elle n'efface pas les réalités, de Mitterrand et la sidérurgie à Hollande et Arcelor-Mittal, en passant par le fatalisme de Lionel Jospin qui lui a coûté si cher près de l'électorat populaire. Mais la Droite n'a guère mieux fait depuis Giscard d'Estaing, malgré quelques exceptions, et le gouvernement Fillon n'a pas vraiment brillé en ce domaine, persuadé alors que la mondialisation était une « fatalité nécessaire » et qu'il fallait « moderniser » l'économie : l'on mesure le (mauvais) résultat social !

    Si la tradition de la Gauche (mais de quoi parle-t-on exactement ? La réponse est plus complexe que le singulier...) paraissait accorder plus d'importance à la défense de l'emploi que celle de la Droite libérale (qui n'est pas toute la Droite, comme nous le rappellent Albert de Mun et le général de Gaulle), le dépérissement du Politique et la « nécessité d'être de son temps » (l'idéal de la feuille morte au fil de l'eau, pourrait-on ironiser), conjugués aux expériences (et aux défaites) gouvernementales récentes, semblent avoir eu raison d'elle : « Si la gauche est si discrète, c'est que ses cris d'orfraie seraient un aveu de son impuissance et de l'inefficacité de sa politique économique. Or, aucun des deux ex-ministres de François Hollande candidat à sa succession ne veut assumer le bilan du président. De plus, ils savent le poids des promesses intenables.

    « En 2012, le candidat Hollande avait assuré aux salariés d'Arcelor-Mittal qu'il empêcherait la fermeture des hauts fourneaux de Florange, et à ceux de l'usine Fralib, dont la fermeture était actée, qu'il forcerait Unilever à leur céder la marque Éléphant. En vain à chaque fois. » Ces déconvenues de M. Hollande sont-elles autre chose que les conséquences de l'absence d'une « puissance d’État » capable de s'imposer aux forces économiques ?

    C'est bien là que se joue la question des « plans sociaux », et la réponse est, d'abord, politique : un État qui veut est un État qui peut, mais encore faut-il qu'il y ait la volonté politique au sein de l’État et que l’État soit assuré d'une continuité et, mieux, d'une permanence en sa magistrature suprême et d'une indépendance par essence qui lui permette de s'imposer aux nouvelles féodalités financières et économiques

    La République a laissé l’Économique s'imposer au détriment du Social et du Politique, et cela n'est pas sain. La Monarchie « à la française », active et sociale (l'un ne devant pas aller sans l'autre), est la condition de la mise au pas des féodalités, quelles qu'elles soient : c'est ce processus qui, jadis, a permis leur dépassement et la constitution, avec le soutien du roi, de Métiers et Franchises (ce que l'on nommera ensuite corporations et libertés) qui protégeaient les travailleurs dans leur emploi comme dans leur travail. L'expérience peut servir, en s'adaptant aux réalités nouvelles, mais sans se laisser forcément commander par elles.

    La mondialisation ne doit pas être l'alibi de l'impuissance de l’État, et, s'il ne faut pas la négliger, il s'agit bien de « faire rentrer le fleuve dans son cours », c'est-à-dire la maîtriser, au bénéfice des nations et des travailleurs, tout en permettant la vie des entreprises mais aussi le rappel de leurs devoirs sociaux et environnementaux.

    http://nouvelle-chouannerie.com/index.php?option=com_content&view=article&id=1383:la-republique-impuissante-face-aux-plans-sociaux&catid=51:2017&Itemid=62

  • Revenu universel et remplacement de population

    Selon les thuriféraires du revenu universel, les temps seraient proches de la dissociation définitive des notions de travail et de revenu et le fameux précepte tiré de la Genèse, intimant à l'homme de gagner son pain à la sueur de son front, serait à remiser prochainement au rayon  des vieilleries obsolètes. Au flou de la notion de revenu universel recouvrant autant de réalités que de courants de pensée correspond une kyrielle de dénominations : revenu de base, allocation universelle, revenu inconditionnel, revenu d'existence, revenu de citoyenneté, salaire à vie, salaire universel... cette liste ne prétendant même pas à l'exhaustivité. À cette imprécision de dénomination correspondent autant de théories, de motivations et de déclinaisons que de partisans. Conceptions fumeuses, finalités diverses sinon contradictoires et projets de financement parfois aux limites du psychédélique brouillent un débat prétendument sérieux pour un projet jugé farfelu par le plus grand nombre.

    De quoi s'agit-il ? Dans l'idée des concepteurs du revenu universel, un pécule serait versé mensuellement à tous les membres d'une communauté, française en l'occurrence, de façon indifférenciée, sans aucune condition d'aucune sorte, ni obligation de travail, du SDF au milliardaire et cela de la naissance à la mort. La paternité de l'idée elle-même, évoquée par Thomas More dans son roman au titre révélateur, L'Utopie, remonte au 16e siècle et peut s'enorgueillir d'avoir régulièrement séduit des personnalités aussi dissemblables que possible. Du Britannique Thomas Paine, militant en 1797 pour un revenu minimum général, alimenté par les propriétaires terriens au philosophe Michel Foucault le préconisant pour libérer les individus du contrôle de l’État, en passant par Napoléon et Martin Luther King, le revenu universel enthousiasme aujourd'hui deux très larges courants que tout semble, en apparence tout au moins, opposer. La gauche, l'extrême-gauche et sa cohorte hallucinée, au rang desquels les fameux altermondialistes, d'une part, et certains tenants du capitalisme libéral, d'autre part, cheminent parallèlement à la recherche du meilleur des mondes, d'un monde dans lequel il serait loisible de vivre sans jamais travailler. Sans pour autant évoquer une ténébreuse alliance comme celle qui permit l'émergence, la conquête et l'installation du communisme, plusieurs décennies durant sur une grande partie de la planète, force est de constater une bien curieuse convergence placée sous les auspices d'un Marx prédisant une humanité sortant du salariat comme d'un Milton Friedman, fondateur de l'école de Chicago et véritable référence du libéralisme économique débridé.

    L'ultime transgression de la nature humaine revendiquée par les défenseurs du concept, prétend instaurer une forme d'assistanat légal dispensant ceux qui le souhaitent de se battre et de se mesurer dans le monde du travail. Les chantres de la fin du salariat y voient une mesure favorisant tout à la fois l'émancipation des individus, la lutte contre la pauvreté, une adaptation aux nouvelles formes d'emploi indépendantes de type Uber et surtout un libre-choix pour le citoyen de travailler ou non. Mais ce fantasme, partagé par tous les fainéants congénitaux du monde, nec plus ultra de l'idéologie égalitaire, en apparence tout au moins, cumule les contradictions les plus affligeantes par les principes mêmes qui le fondent. Prétendre œuvrer à l'égalité de tous en attribuant un pécule de 5 à 800 euros - c'est la fourchette la plus largement partagée par les divers courants - à celui qui émarge à plusieurs dizaines de milliers d'euros par mois comme à celui dont ce sera l'unique ressource et au jeune de 18 ans comme au retraité relève manifestement d'une sottise affligeante. L'idéologie, l'utopie, donc l'erreur, devraient quand même respecter certaines limites ! À ce niveau de niaiserie, sa taxation suffirait pour le coup à financer la ruineuse rêverie.

    Une population active surnuméraire

    L'idée généreuse du grand partage de richesses produites par des effectifs en décroissance permanente sous les effets conjugués des délocalisations, de la robotisation et de la digitalisation de l'économie et qui permettrait d'assurer un revenu de survie aux millions de laissés-pour-compte a certes de quoi séduire les plus insouciants mais aussi de terrifier les plus lucides. La vieille chimère du salaire à vie, sans fournir pour autant le moindre travail en contrepartie, trouve aujourd'hui ses défenseurs les plus ardents dans les « think tanks » de gauche mais aussi parmi les tenants libéraux du grand détricotage généralisé du monde du travail, du code éponyme, de la protection sociale et de du salariat. Ainsi, par exemple, la Fondation Jean Jaurès, sous l'égide de laquelle François Hollande avait prononcé son discours d'entrée en campagne électorale, le jour de la commémoration des quatre-vingts ans du Front populaire de Léon Blum, préconise-t-elle rien moins que la suppression de la retraite et de l'assurance-santé au bénéfice d'un revenu unique de 1 200 euros mensuels à partir de 65 ans, avec lequel, il faudrait donc à la fois vivre et se soigner. Défi évidemment impossible lorsque l'on connaît le coût des consultations, de l'imagerie, des examens médicaux et des médicaments. Son directeur depuis l'année 2000, Gilles Filchestein, membre du club Le Siècle, fut proche collaborateur de Dominique Strauss-Kahn - dont on connaît, par son ouvrage L'avenir de la vie, le sort qu'il réserve aux plus de 60 ans - et de Pierre Moscovici, est aussi co-auteur, avec Matthieu Pigasse, l'un des propriétaires du quotidien Le Monde, de l'ouvrage glaçant, paru en 2009, « Le monde d'après, une crise sans précédent ». Le chômage de masse et l'oisiveté prévisible d'une large partie de la population active rendue surnuméraire par les technologies nouvelles relèvent hélas d'une prospective réaliste qui rend d'autant plus criminelle l'actuelle politique migratoire.

    Un dispositif ruineux

    Le financement d'un revenu universel serait évidemment à la hauteur de l'utopie dont certains partisans envisagent froidement la ruine des classes moyennes et la confiscation d'une bonne part des patrimoines.

    Le ministre et candidat socialiste à la présidence de la République, Benoît Hamon, qui est arrivé dimanche soir en tête du premier tour des primaires de la gauche avec plus de 35 % des voix, évoque un revenu inconditionnel de 750 euros mensuels pour tous les citoyens majeurs. Sa proposition coûterait, au bas mot, plus de 300 milliards d'euros à ponctionner essentiellement, selon lui, sur les patrimoines et par l'impôt sur le revenu. Voici qui présente au moins le mérite de la clarté.

    Selon le magazine Alternatives économiques, un revenu universel de 500 euros versé à chaque Français, augmenterait le taux de prélèvements obligatoires de 12,4 %, soit de 44,7 % du PIB (en 2015) à 57,1 %. Il faudrait en conséquence augmenter, précise le magazine, les recettes fiscales, tous impôts confondus, de 45 %. Cette hypothèse basse de 500 euros mensuels, sorte de pauvreté pour tous institutionnalisée, aurait donc définitivement raison des classes moyennes et des patrimoines. La misère de France et d'ailleurs pourrait ainsi vivoter au détriment des classes moyennes et de leurs économies. "Les plus courageux d'entre les bénéficiaires de cette allocation passeraient leur vie à la recherche des petits boulots, d'emplois saisonniers, des missions d'intérim, de vacations, afin d'améliorer un peu ce revenu de subsistance. Les quelques centaines d'euros versés chaque mois ne constitueraient, dans cette optique, qu'une sorte de compensation très partielle des méfaits du capitalisme sauvage. À titre d'autre exemple et pour conforter ces chiffres sidérants, la Finlande a décidé d'expérimenter cette billevesée, de 2017 à 2019, avec l'attribution d'une allocation universelle de 550 euros par mois qu'elle envisage de financer par une taxation de 42 % des salaires supérieurs à 550 euros. Aux Pays-Bas, une trentaine de communes plus ou moins dominées par les écologistes prétend effectuer un test, sans plus de précisions mais les seules véritables tentatives d'instauration du revenu inconditionnel se limitent, pour le moment, à... la Namibie et à l'Alaska, les timides expériences menées au Canada et au Brésil étant trop incomplètes pour en tirer la moindre conclusion positive.

    Un avenir professionnel sous le signe de la précarité

    Le discours sur le revenu inconditionnel ou universel officialise sans doute l'aveu d'échec des politiciens de tous bords et de leurs prétendues politiques de l'emploi auxquelles plus personne n'accorde le moindre crédit. Les litanies et incantations psalmodiées depuis des décennies en faveur d'une politique de l'emploi, des jeunes, des seniors et du reste ne parviennent plus guère à duper le citoyen électeur. Pas plus que les dérisoires guerres, toujours perdues, menées sur un insaisissable front de l'emploi. Quant aux tripatouillages statistiques du Pôle Emploi, de l'INSEE et consorts, ils risquent de s'avérer bien insuffisants pour camoufler la réalité d'un monde du travail menacé par la déferlante de la digitalisation et la robotisation, d'une part, et l'"ubérisation" de l'économie, d'autre part. La raréfaction du salariat et la multiplication actuelle et prévisible des contrats courts, de l'intérim, des plateformes de mises en contact direct (Uber, BlaBlaCar, etc.), obligent évidemment à repenser les modes de solidarité redistributifs et par conséquent l'ensemble de la protection sociale.

    Même le très officiel Conseil National du Numérique (CNN), dans son rapport remis en janvier au ministre du travail Myriam El Khomri, établit un lien incontestable entre digitalisation de l'économie, chômage de masse et « nécessité de renouvellement de nos modèles de solidarité et de redistribution » et préconise clairement un salaire universel. Discours parfaitement cohérent avec ceux des libéraux, défenseurs du capitalisme international sans entrave et sans respect des hommes dont l'idéologie libre-échangiste, l’immigrationnisme et la conception uniquement financière de l'activité économique ont amené les économies nationales au bord du précipice. Ennemis jurés du contrat à durée indéterminée et apôtres de la fin du salariat et de son système de protection sociale, ils ne rêvent, sous les avenants concepts de flexibilité, flexi-sécurité, refonte du modèle social, simplification du droit du travail et autres, que d'en finir avec un salariat, certes en voie de paupérisation, mais encore beaucoup trop dispendieux à leur goût.

    Un financement sur mesure pour le remplacement de population

    Qui pourrait un instant croire que la concomitance de l'âpre débat sur le revenu universel, vieille lune enfouie depuis longtemps, avec la crise des "migrants" doive tout au hasard ? Est-ce aussi un hasard si, en janvier 2013, soit moins de deux ans avant les arrivages aussi massifs que suspects de "migrants" la Commission européenne a donné son autorisation à l'Initiative citoyenne européenne (ICE) pour une collecte de signature dans quatorze nations européennes afin de pouvoir étudier l'hypothèse d'un revenu de base européen ? Ce dessein généreux en apparence, sur le dos des classes moyennes et des possédants, s'inscrit à l'évidence dans la perspective mondialiste de brassage, de métissage des populations européennes et d'accueil de millions d'allogènes en remplacement des Français de souche. Assurer un revenu de subsistance à toute personne présente sur le sol national, sans passer par les guichets multiples et abscons de l'aide sociale, constitue à l'évidence le levier essentiel du remplacement de population. Aucun des concepteurs et défenseurs du revenu universel ne peut ignorer l'aggravation sans précédent de la déferlante migratoire qu'un tel dispositif provoquerait. Il s'agit bien en conséquence d'une volonté délibérée de submersion migratoire en vue d'un remplacement de population à faire financer par les autochtones sommés de se saborder et de s'effacer dans les meilleurs délais.

    Considération à rapprocher, dans un tout autre registre mais à l'évidence complémentaire, des mesures de libéralisation de l’avortement et, plus récemment, de la pénalisation de sa contestation. À rapprocher aussi du débat, pour l'instant mis en sourdine dans le verbe mais non dans les faits, sur l'euthanasie. Nous pouvons concevoir que ces quelques corrélations rapidement proposées puissent passer pour complotistes si n'existaient, à la portée de tous, grâce à Internet notamment, des dizaines, centaines et même milliers d'informations et de citations les confortant. Éliminer de plus en plus d'autochtones, importer le plus grand nombre possible d'immigrés et maintenant envisager froidement le financement des remplaçants par les remplacés, le tout sur un renforcement répressif interdisant toute légitime défense et jusqu'à la simple dénonciation de l'engrenage, voici la situation et la boucle semble bouclée. Présentée ainsi, la situation apparaît claire, non ? En regard de ces enjeux de survie, il devient de plus en plus difficile d'accorder la moindre attention et le moindre intérêt aux discours mièvres des candidats en lice pour la magistrature suprême.

    Arnaud Raffard de Brienne Rivarol du 26 janvier 2017.

  • Steeve Briois : Garantir la protection sociale et agir pour le pouvoir d’achat.

  • Angela et le grand retour de la bébête immonde

    Merkel ne sait plus se tenir ; elle perd la boule et menace toute l’Europe, sans oublier la Russie et l’Amérique !

    Sa sortie anti-Trump relevait de la stupidité pure : elle reprochait aux USA la guerre contre l’Irak qu’elle-même avait alors soutenue, trahissant l’axe Paris-Berlin-Moscou à l’époque. J’ai cité le texte ici-même, celui publié dans son anglais approximatif le 20.02.2003 dans le Washington Post. Par contre elle n’a rien dit la Merkel sur la sale guerre US en Syrie, dix fois pire en réalité que celle de Bush en Irak (il fallait venger papa…). Et c’est de cette guerre et pas de l’autre que sont venus les soi-disant réfugiés que nous ont imposé Obama, Soros et tous les thuriféraires du nouvel ordre mondial. Aujourd’hui on apprend qu’un article 80 vient d’être suspendu qui permettrait à l’Allemagne de s’attaquer – à la Russie peut-être ? Quant au journaliste Ulfkotte qui s’en était pris aux liens de la CIA avec l’abjecte presse allemande on vient de le retrouver mort. Ca va l’Allemagne ?

    Merkel a dit aux Grecs que son Europe à elle n’est pas un club de vacances. L’Europe est quoi, un camp de travail ? Dans la foulée on apprend une autre bonne nouvelle. On veut détruire le salaire minimum en Allemagne pour permettre aux  « réfugiés » de trouver du travail. On sait que les néolibéraux verraient d’un bon œil un SMIG à cent euros pour toute l’Europe, qui permettrait d’oublier le plastronnant nombre de chômeurs. Car on n’arrête ni leur Europe ni le progrès social. On sait aussi le projet sinistre et fascisant que le parlement européen sous influence allemande se propose de voter pour limiter ou liquider la liberté du réseau, devenu la seule garantie de nos libertés et ces temps de grand sommeil démocratique et idéologique. Tout cela progresse en cachette avec un autre agenda, celui de l’abolition de tous les minimums sociaux en Europe.

    Ferghane Azihari écrit dans la Chronique Agora, le 18 janvier :

    « Les autorités fédérales allemandes réfléchissent aujourd’hui à exempter les réfugiés peu qualifiés du salaire minimum légal. C’est une proposition raisonnable pour la Confédération des associations d’employeurs allemands (BDA) qui avance néanmoins l’idée que cette exemption devrait concerner tous les travailleurs. Après tout, si le salaire minimum nuit aux peu qualifiés de manière générale, il n’y a aucune raison de traiter différemment les locaux et les immigrés. »

    Un Allemand c’est un local dans son pays. Un Français c’est un local dans son pays. Bienvenue dans le Lebensraum du néolibéralisme.

    Et quand nous écrivons que vous êtes dirigés par des élites hostiles, ne croyez surtout pas que nous fassions dans la symbolique littéraire : il n’y aura pas de national, il y aura un local à deux euros de l’heure, avec un Etat policier.

    Je rappelle qu’on parle (et qu’on applique aussi) de salaire à deux euros de l’heure. Comment vivre avec trois cens euros par mois, l’Europe de Bruxelles ne vous le dira pas. Et on comprend l’utilité de cette invasion de réfugiés : la liquidation rose-brune de tout le salariat européen !

    Ferghane Azihari ajoute :

    « Bien sûr l’idée d’assouplir les réglementations pour faciliter l’inclusion des étrangers ne plaît pas à tout le monde. C’est notamment le cas de la Confédération syndicale allemande (DGB) qui avertit sur le risque de conforter les populismes et le discours protectionniste traditionnel sur l’immigré bon marché qui viendrait voler le travail des locaux. »

    Ah, le populisme ! Abolir le droit de vote en Europe ! Cent euros par mois, et pas de droit de vote, pas de réseau non plus ! Pourquoi ne pas rouvrir les camps de travail comme pendant la dernière guerre ? La grand-mère de ma femme y a bossé deux ans gratuit pour les Allemands, pourquoi pas vous, pourquoi pas vos enfants ?

    Marx dit que les phénomènes se répètent de façon comique. Mais avec la mégère Frau Merkel on a une répétition non comique d’un phénomène qu’on pourrait baptiser de la bébête immonde.

    Nicolas Bonnal

    http://www.voxnr.com/7916/angela-et-le-grand-retour-de-la-bebete-immonde

  • L’effondrement de la grande distribution est en marche !

    Mes chères impertinentes, mes chers impertinents,

    C’est une immense mutation qui touche actuellement la grande distribution à travers le monde, en commençant évidemment par les États-Unis qui sont le pays le plus touché par ce phénomène, tout en sachant qu’il en sera de même pour l’ensemble des pays de la planète dont la France.

    Que se passe-t-il exactement ?

    Partout aux USA, les grandes chaînes traditionnelles de magasin ferment les unes après les autres, ou réduisent considérablement la voilure en fermant de très nombreux points de vente.

    Les centres commerciaux eux-mêmes ferment leurs portes car leurs taux d’occupation deviennent trop faibles.

    Même un géant comme Walmart vacille et s’apprête à tomber. Seul sa taille lui permet encore de survivre, car plus on est gros, plus on met de temps à maigrir.

    Pourquoi donc ce mouvement ?

    Vous avez sans doute vu passer mon article rapide la semaine dernière sur Amazon qui vient d’annoncer le recrutement de 100 000 personnes (vous avez bien lu, 100 000) dans les prochains 18 mois.

    C’est un tsunami qui est en train de déferler sur les centres commerciaux et la grande distribution traditionnelle qui n’a tout simplement pas vu arriver la vague gigantesque du commerce en ligne, de sa praticité pour les consommateurs, et de sa rentabilité pour une entreprise comme Amazon.

    Si les hypermarchés ont réduit considérablement le petit commerce de centre-ville, c’est au tour de la grande distribution de se faire réduire considérablement par les géants du net.

    D’ailleurs, si nous prenons le cas de la France, les « drive » qui poussent comme des champignons ne sont pas non plus sans poser des problèmes considérables de rendement aux grandes surfaces. Certes le « drive » est plus que pratique, et ne plus perdre sa vie à la passer dans des allées lugubres de supermarché est un indéniable progrès pour l’humanité, mais pour les ventes des supermarchés, c’est une catastrophe ! Vous ne passez plus devant les têtes de gondoles, on ne peut plus vous faire acheter des tonnes de serviettes blanches chinoises parce que cette semaine c’est la « semaine du blanc et du linge de maison ». C’est donc une perte sèche de ventes additionnelles, hors l’équilibre financier de ces énormes structures est infiniment plus précaire que ce que l’on pourrait croire.

    Sous vos yeux, les temples de la consommation et les géants d’hier s’effondrent à une vitesse remarquable. Ils sont incapables de s’adapter.

    Internet n’est pas le seul phénomène en cours. Les gens souhaitent aussi consommer autrement, privilégier dans certains cas les circuits courts, voire même penser leur consommation comme un acte citoyen et de rejet de cette consommation de masse.

    Il y a aussi bien évidemment les conséquences de la crise économique, la paupérisation générale et l’obligation de devenir plus économes de façon contrainte et forcée pour beaucoup, mais objectivement, ce qui touche la grande distribution aujourd’hui, ce n’est pas tant une crise économique… qu’une immense mutation de ce secteur, pour ne pas dire sa disparition.

    Ne vous leurrez pas. Si Amazon recrute 100 000 personnes (rien qu’aux USA) dans les 18 prochains mois, c’est que l’on peut raisonnablement penser que cette phase d’expansion du leader mondial du e-commerce va s’accompagner de la destruction de 200 000 emplois dans le même temps chez les acteurs historiques de la grande distribution.

    Pour gagner de l’argent, Amazon ne remplacera jamais les emplois détruits sur la base de 1 pour 1 mais de 1 pour deux, voire de 1 pour 30 quand on peut utiliser des drones, des robots et autres automates pour préparer ou expédier les commandes.

    À terme d’ailleurs, Amazon, techniquement, devrait pouvoir livrer le monde entier sans une seule intervention humaine, des robots livrant des entrepôts, des automates préparant vos commandes, et des drones livrant votre marchandise directement dans votre salon… Pour le moment, ce n’est que de la théorie, mais ce n’est déjà plus de la science-fiction.

    Des conséquences énormes !

    Les conséquences de cette mutation sont énormes, et je ne vais en citer que quelques-unes, juste pour illustrer l’ampleur de ce phénomène.

    Quelle sera la valeur d’une foncière qui investit dans les centres commerciaux ? Parce que nombreux sont les épargnants à se diversifier vers de tels placements, et ce n’est pas franchement une bonne idée à moyen terme.

    Quels seront les prix ou les conditions pratiquées par Amazon lorsque cette entreprise aura tuée toute concurrence à l’échelle entière de la planète ?

    Vous vous rendez compte que les fournisseurs sont déjà pressurés par la grande distribution actuelle qui est infiniment plus morcelée au niveau mondial que le e-commerce essentiellement aux mains d’un seul et unique distributeur… Amazon.

    La fiscalité, elle aussi, est une question épineuse. Simple en réalité mais très complexe à mettre en œuvre, car elle va contraindre notre pays à affronter un géant commercial capable de mesures de rétorsions évidentes (Amazon) et que son pays d’origine, à savoir les États-Unis d’Amérique, bien que fort sympathique ne brille pas ces dernières années par sa douceur dans les relations internationales.

    Notre indépendance ne sera donc le fruit que d’une grande dose de courage et de conviction qui, disons-le, font cruellement défaut à l’ensemble de notre classe politique.

    Enfin, et pour ne citer plus que ce problème, les conséquences sur le niveau d’emploi sont colossales. Globalement, le secteur de la grande distribution c’est 200 milliards d’euros et 750 000 personnes ! Un entrepôt Amazon, c’est 2 000 personnes aux périodes de pointe !

    Je ne pleurerai donc pas sur un secteur qui a fait un mal terrible à notre économie, à notre manière de vivre et aussi aux liens sociaux.

    Néanmoins, ce qui s’en vient risque d’être non pas un progrès (si ce n’est en praticité), mais un pas de géant vers encore plus de déshumanisation des relations commerciales.

    Si aucun grand de la distribution ne peut résister à Amazon, imaginez alors ceux qui avaient survécu des petits commerces de centres-villes, qui eux aussi commencent à être balayés et qui en dehors des commerces de bouche ou de ceux nécessitant un fort service n’y survivront pas.

    L’analyse économique fondamentale indique donc qu’il ne faut pas investir dans les foncières des centres commerciaux, ni dans les murs de boutiques de centre-ville et encore moins… de racheter un fonds de commerce appelé à perdre de la valeur dans les années qui viennent quels que soient les efforts du commerçant.

    Il est déjà trop tard. Préparez-vous !

    Source

    http://www.voxnr.com/7905/leffondrement-de-la-grande-distribution-est-en-marche

  • France 2017 : la CAF ferme temporairement car il n’y a pas de vigiles

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    Alors que le système social français permet à de nombreux étrangers de vivre sans travailler, il n’est même plus possible pour certains bureaux d’ouvrir sans la présence de vigiles…

    Réouverture promise dès mardi 31 janvier. Tous les accueils du public de la CAF du Nord ont dû être fermés ce lundi, en raison de la défaillance d’une entreprise de sécurité.

    Confirmant une information de La Voix du Nord, une porte-parole de l’organisme indique que la fermeture est due à la faillite de l’entreprise qui emploie les vigiles présents à l’accueil. L’organisme avait initialement évoqué des « incidents techniques internes ».

    Or la présence de ces vigiles est devenue indispensable, précise à 20 Minutes l’agence de Roubaix-Tourcoing : « Sans eux, nous ne pouvons pas assurer l’accueil du public dans de bonnes conditions ».

    Selon nos sources, l’organisme avait été prévenu en fin de semaine dernière de la défaillance de son sous-traitant. « Nous avons aussitôt informé nos usagers, par un message sur le site Internet, et en contactant par téléphone ceux qui avaient rendez-vous », confie encore l’agence de Roubaix.

    Source
    http://www.contre-info.com/ |

  • Revenu universel ? – Entretien avec Eric Verhaeghe

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    La question du revenu universel revient souvent dans les débats de la présidentielle. L’enthousiasme ou la répulsion qu’il suscite semblent basés sur une incompréhension ou une méconnaissance de ce concept. Eric Verhaeghe, que nous avions interrogé lors de la parution de Ne t’aide pas et l’Etat t’aidera (Présent du 25 février 2016), livre où il aborde la question, nous donne quelques clés pour mieux saisir les enjeux de ce fameux revenu.

    8788-20170128.jpg— Dans votre livre, vous écriviez que le revenu universel est « l’avenir de la Sécurité sociale ». Pouvez-vous nous rappeler les caractéristiques de ce dispositif tel que vous le concevez ?

    — Il me semble qu’il existe un malentendu curieux sur le revenu universel tel qu’il est promu par certains « libéraux ». Ceux-ci veulent ajouter une sorte de nouvelle prestation sociale, dont le coût est colossal, et qui bénéficierait à tout le monde. De mon point de vue, c’est une erreur de sens : le revenu universel ne doit pas s’ajouter aux prestations sociales existantes, et en particulier à la sécurité sociale, mais il doit la remplacer. Au lieu d’ajouter 400 milliards aux près de 1 000 milliards de prélèvements publics existants, il vaut mieux transformer les 600 milliards qui financent l’offre sociale (notamment l’offre médicale) en 600 milliards d’allocation universelle qui permettraient aux Français de souscrire aux contrats d’assurance sociale de leur choix. L’utilisation de ces 600 milliards serait exclusivement réservée à la souscription de contrats de protection sociale. On évite ainsi l’effet « paresse ». Le revenu universel ne sera pas versé pour acheter des téléphones portables ou des voitures, mais pour que chacun assure sa propre protection. La mesure est éminemment responsabilisante.

    — Ce n’est donc pas une incitation à ne plus travailler et à se laisser vivre – objection qu’on entend souvent ?

    — Eh non, puisque l’argent n’ira pas directement dans la poche des assurés et ne pourra être utilisé pour des babioles. Il sera fléché vers la protection sociale. Simplement, au lieu de subir une sécurité sociale déresponsabilisante comme aujourd’hui (avec cette fameuse phrase qu’on entend dans le métro : « J’ai droit chaque année à X jours de congé maladie », ou cette conviction ancrée dans certaines campagnes selon laquelle la sécurité sociale doit rembourser le taxi des malades jusqu’à l’hôpital), les Français devront faire un choix individuel réfléchi pour satisfaire à leur obligation d’assurance.

    — Marc de Boni, journaliste au Figaro, écrit que la proposition d’un revenu universel se situe « à la jonction de la vision marxiste et de la pensée libérale ». Cela vous paraît-il juste ?

    — Il me semble que le revenu universel est d’abord une idée libérale. Les marxistes l’ont volontiers repris à cause du malentendu introduit par certains « libéraux », pour qui le revenu universel est un outil de lutte contre la pauvreté. Sous l’expression « revenu universel » coexistent deux notions distinctes : d’un côté, la vision libérale d’une redistribution égalitaire d’une partie du PIB pour que chacun soit protégé, de l’autre, une vision plus marxiste selon laquelle le revenu universel est un outil nouveau et supplémentaire de lutte contre la pauvreté.

    Propos recueillis par Samuel Martin

    Entretien paru dans Présent daté du 28 janvier 2017

    http://fr.novopress.info/203093/revenu-universel-entretien-avec-eric-verhaeghe/

  • Délocalisation de l’usine Whirlpool : la France, dindon de la farce !

    Marc Rousset Boulevard Voltaire

    L’usine Whirlpool d’Amiens cessera sa fabrication de sèche-linge le 1er juin 2018. Environ trois cents personnes de plus vont encore se retrouver au chômage en France ! Pourquoi ? Parce qu’au sein même de l’Union européenne, il y a des pays européens émergents.

    Ces derniers pratiquent donc, de fait, un dumping fiscal et social avec un coût de la main-d’œuvre quatre fois inférieur à celui de la France !
    Et si, encore, les Polonais nous achetaient des avions et des hélicoptères français… Mais non ! Pour des raisons politiques, afin de satisfaire l’Amérique, par peur de la Russie, ils préfèrent acheter américain.

    Dans le cas Whirlpool, comme pour de nombreuses autres délocalisations à l’est de l’Europe, les peuples ouest-européens se vident de leur substance économique industrielle, suite à la stupidité des élites françaises qui ont confondu élargissement et approfondissement de l’Europe ! S’il y avait eu un approfondissement intelligent avant un élargissement responsable, lent, contrôlé et très progressif, paradoxalement, les peuples européens seraient aujourd’hui moins hostiles aujourd’hui à l’Union européenne !

    Maurice Allais estimait qu’une libéralisation totale des échanges et des mouvements de capitaux n’était souhaitable que dans le cadre d’ensembles régionaux regroupant des pays économiquement et politiquement associés, de développement économique et social comparable. Comparable, voilà le mot clé, ce qui importe, ce que nos élites de pacotille traîtresses et stupides n’ont pas su ou voulu voir !

    Autant le Marché commun protectionniste, avec la préférence communautaire, fut une réussite totale et bénéfique pour la France, autant l’élargissement économique à l’Est voulu, il est vrai, par l’Allemagne pour s’assurer des débouchés et organiser sa sous-traitance ne fut pas aussi bénéfique et souvent maléfique pour la France, qui a délocalisé aussi une grande partie de son industrie automobile en Roumanie (Renault) et en Slovaquie !

    Mais il faut reconnaître que le problème de l’élargissement européen à l’Est est, effectivement, très complexe avec des discussions sans fin, des avantages et des inconvénients, même pour la France, suite à l’avantage, parfois, de produire à bas prix et de trouver de nouveaux débouchés. Le pragmatisme s’impose en matière de protectionnisme et il ne faut jamais tomber dans le piège de l’idéologie stupide ! Quant au libre-échange mondialiste non européen, lui, il doit être combattu sans aucun doute possible.

    http://synthesenationale.hautetfort.com/