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social - Page 541

  • Allocs : et un coup de plus contre la famille !


    Moi qui commençais presque à m’inquiéter : petite forme, au gouvernement… Neuf mois qu’il est là et il n’a toujours pas touché aux allocations familiales !

    C’est simplement que la famille, ce n’est pas un chantier de démolition comme les autres, sur lequel on va avec une grosse pelleteuse. C’est un discret jeu de mikado. On enlève doucement, un par un, tous les éléments, et tant que tout ne s’est pas effondré, cela passe presque inaperçu.

    Après le mariage, voici donc venir le porte-monnaie. On nous l’explique doctement, la branche Famille de la Sécurité sociale est en déficit (2,5 milliards en 2012). En oubliant de préciser, comme le note Dominique Marcilhacy de l’Union des Familles en Europe, que si cette branche est en déficit c’est qu’on l’y a mise artificiellement pour pouvoir, ensuite, la prier vertement de se serrer la ceinture. Une technique bien pratique, éprouvée par tous les gouvernements depuis 20 ans, et qui a permis de priver les caisses d’allocations familiales de 16 milliards d’euros de recettes annuelles. La dernière fois, c’était en 2011, quand on lui a demandé de prendre à sa charge 4,8 milliards de dépenses jusque-là logiquement assumées par la branche vieillesse.

    Ce petit tour de passe-passe opéré, on se gratte la tête pour trouver des sous : bon sang mais c’est bien sûr ! Soumettons donc les prestations familiales à l’impôt sur le revenu ! L’imposition des prestations familiales rapporterait environ 800 millions à l’État. 2,6 millions de familles seraient touchées, dont plus de la moitié deviendrait ainsi imposable. Pour une famille de trois enfants, le surplus d’impôt serait ainsi de 540 € par an. Un procédé « redistributif » des familles nombreuses dites « aisées » vers les familles pauvres.

    Une autre solution « redistributive », évoquée elle aussi, serait de soumettre les allocations familiales à conditions de ressources, comme on le fait déjà pour nombre de prestations. En sautant à pieds joints, cela va sans dire, sur l’objet même des allocs qui n’est pas de faire de la redistribution mais de soutenir la natalité, et donc d’aider tous les parents, sans distinction, à maintenir leur niveau de vie à l’arrivée d’un nouvel enfant.

    Tout cela, à terme, permettrait donc de rééquilibrer le budget « famille » de la Sécurité sociale… et peut-être même, qui sait, quand les tensions se seront un peu apaisées de financer tranquillement PMA et GPA. Mieux que la redistribution des richesses, la redistribution des bébés !

    Naturellement, pour que cette réforme passe sans trop de grincements de dents, il va falloir faire un peu de pédagogie. Comme d’habitude. Via les médias, comme d’habitude. J’imagine par exemple un reportage au 20 heures dans un appartement cossu de l’ouest parisien. Ambiance commode Louis XVI dans le salon et Mercedes dans le garage. Les trois enfants sont bronzés, c’est normal, ils reviennent d’un safari en Tanzanie. Quand on évoque les allocations familiales, la mère, qui ressemble vaguement à Liliane Bettencourt, passe la main dans son brushing Dessange : ils seraient tout à fait prêts à y renoncer… Pour être francs, ils n’en ont pas vraiment besoin. Ce n’est pas beau ça ?

    Alors, bien sûr, il y aura toujours des ronchons. Les familles XXL par exemple, pour lesquelles les allocations familiales rentrent substantiellement et structurellement dans la composition des revenus. Enfin, ceux-là n’étaient pas forcés, avec tous les moyens modernes à leur disposition, de se reproduire comme des lapins. Il y a un moment où il faut être citoyen responsable, on ne va pas non plus assumer toutes leurs gaudrioles.

    Et puis surtout, les éternels « au-dessus-du-seuil » (l’allocation rentrée scolaire ? Ah non, vous êtes au-dessus du seuil ! L’allocation logement ? Pas de bol, au-dessus du seuil ! La prestation d’accueil jeune enfant ? Dommage… au-dessus du seuil !). Mais pour eux, je vous rassure, on ne se fait aucun souci. Ce qui est très confortable avec la classe moyenne, c’est qu’elle râle toujours un peu au début, mais finit toujours par encaisser.

    À moins que, cette fois, elle soit au-dessus du seuil… de tolérance ?

    Gabrielle Cluzel

    http://fr.altermedia.info

  • Accord de sécurisation de l’emploi, un dynamitage du droit du travail

    Dans le projet d’accord sur la sécurisation de l’emploi trouvé le 11 janvier dernier, le patronat a fait carton plein sur la flexibilité et obtenu un maximum de dérogations au Code du travail. Décryptage.

    Malgré quelques miettes lâchées aux 
salariés, comme l’instauration d’une complémentaire santé généralisée, des représentants du personnel au conseil d’administration ou la taxation des contrats courts…, les travailleurs sont les premières victimes de cette régression sociale inédite voulue par le Medef.

    1. Faciliter les licenciements et éviter les poursuites

    Dans le texte, la procédure de licenciement collectif pour motif économique et son contenu sont fixés, soit par un accord collectif majoritaire, soit par un document produit par l’employeur et homologué par la Direccte (directions régionales des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi). Une « validation » du plan social par les syndicats ou l’administration qui rendra plus difficile sa contestation devant le juge.

     

    Le plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) est mis en place dans des délais préfixés, pour accélérer la procédure. La limite pour contester la validité de cet accord est de trois mois. Si le salarié veut remettre en cause le motif ou le non-respect par l’employeur des dispositions, il n’aura que douze mois pour le faire. Plus généralement, le délai de prescription concernant une réclamation sur l’exécution ou la rupture du contrat de travail est de vingt-quatre mois contre cinq ans auparavant. Ce qui risque d’empêcher certains recours comme ceux des victimes de l’amiante.

    Toujours pour éviter aux patrons de comparaître devant un tribunal, le projet d’accord privilégie la conciliation avec les prud’hommes pour résoudre les litiges liés à un licenciement, via notamment le versement d’une indemnité forfaitaire de l’employeur à son ex-salarié. Les patrons seraient la seule catégorie en France pour laquelle un plafond de sanction serait appliqué ! Enfin, le Medef a introduit une disposition un peu obscure qui tente d’instaurer la prévalence du fond sur la forme en cas de procédure de licenciement. Par exemple, une irrégularité dans la lettre de licenciement (la forme) ne pourrait plus être retenue contre l’employeur.

    2. Le chantage à l’emploi

     L’accord de maintien dans l’emploi, qui permet de moduler le temps de travail et le salaire « en cas de graves difficultés conjoncturelles », sévit déjà dans certaines entreprises (Renault s’y essaie actuellement). Il serait institutionnalisé nationalement par le projet d’accord. Le dispositif de compétitivité-emploi, signé par un ou des syndicats représentant 50 % du personnel, est censé sauvegarder l’emploi et pourra être conclu pour une durée de deux ans maximum. Mais la garantie du maintien de l’emploi n’est pas pérenne, juste « pour une durée au moins égale à celle de l’accord », ce qui laisse la porte ouverte à une nouvelle affaire Continental Clairoix.

    Dans ce cas précis, certains syndicats avaient signé l’accord, ce qui n’avait pas empêché l’entreprise de fermer. Si les salariés refusent le chantage à l’emploi, ils sont licenciés pour motif économique. Mais l’entreprise est exonérée de « l’ensemble des obligations légales et conventionnelles » du plan social, comme les offres de reclassement. Le texte prévoit plutôt « des mesures d’accompagnement ». Pour avoir refusé de se sacrifier, le salarié aura donc le droit à un licenciement économique au rabais.

    Une sécurisation minimal. Dans le texte, il y a très peu de chose au profit de la sécurisation des salariés. Les droits rechargeables à l’assurance chômage, qui existent déjà, sont élargis. La majoration de cotisation d’assurance chômage pénalisera les CDD courts et les contrats d’usage. Mais, en contrepartie, le patronat obtient 150 millions d’exonérations de cotisations sur certains CDI ! Sont aussi au menu, le compte personnel de formation, la complémentaire santé généralisée ou l’accès des représentants du personnel aux conseils d’administration, mais uniquement dans les entreprises de 5 000 salariés en France ou de 10 000 à l’échelle mondiale. Des avancées certes, mais mineures au regard de la dominante de flexibilité du projet d’accord.

    3. Les mobilités forcées

    Les entreprises peuvent mettre en place des mobilités internes pour contraindre les salariés à changer de poste ou de lieu de travail. Les limites géographiques et les mesures d’accompagnement à la mobilité sont négociées dans le cadre d’un accord d’entreprise, ce qui laisse la porte ouverte à toutes les dérives. Le refus donne lieu à un licenciement du salarié pour motif personnel.

    4. Le piège 
du temps 
partiel

    Pour mieux l’encadrer, des négociations s’ouvriront dans les branches professionnelles. Les salariés travailleront un minimum de vingt-quatre heures par semaine (sauf étudiants de moins de vingt-six ans et salariés des particuliers employeurs). Mais le texte organise une modulation du temps de travail au bon vouloir de l’employeur, avec de nombreuses dérogations possibles dans l’année et une pression exercée sur la rémunération. Le salarié deviendrait une variable d’ajustement en fonction de l’activité de l’entreprise.

    5. Des CDI précaires

    La création d’un CDI intermittent et d’un CDI intérimaire va encore fragiliser la forme normale du contrat à durée indéterminée, en normalisant l’alternance de périodes travaillées et non travaillées. Quand à la taxation de certains CDD courts, elle ne concerne pas l’intérim et les CDD de remplacement ou saisonniers, grands vecteurs de précarité.

    l’Humanité.fr   http://fortune.fdesouche.com/

  • Moins de chômeurs, c’est possible grâce à l’UMP ?

    PARIS (NOVOpress Breizh) – Miracle, contrairement aux attentes, en décembre 2012, le nombre de chômeurs inscrits à Pôle emploi n’a progressé que de 300 en catégorie A, alors que la tendance était à + 30.000 par mois depuis un an. « Cette stabilité est appréciable », a commenté Michel Sapin, ministre du Travail. Tout en demeurant prudent : « Pour autant, elle ne marque pas une inversion de la tendance à la hausse observée depuis 2008. » (Le Figaro Economie, 26-27/01/2013).

    Effectivement, le ministre n’a aucune raison d’afficher une quelconque satisfaction. En effet, si on prend en compte les chômeurs en activité réduite (qui travaillent plus ou moins de 78 heures par mois), non seulement le nombre d’inscrits progresse de 10.200 en décembre 2012, mais il frôle désormais les 4,63 millions en France métropolitaine.

    On peut également remarquer que cette stagnation inattendue du nombre de chômeurs de catégorie A s’explique par la très forte hausse des sorties de Pôle emploi en décembre (+24,5%) et des cessations d’inscription pour défaut d’actualisation (+5,9%). La gauche reprend les recettes de la droite…

    Pour l’instant, les deux armes dont le Gouvernement attend beaucoup (emplois d’avenir et contrats de génération) n’ont pas encore eu le temps de produire leurs effets. « Les emplois d’avenir démarrent doucement », titre Le Monde (06/02/2013). En effet, trois mois après le lancement du dispositif, le ministère du Travail et de l’Emploi comptait seulement 4.600 signatures effectives. Les 100.000 contrats prévus – au bénéfice quasi exclusif des « jeunes issus de la diversité » – semblent encore bien loin. Dans ce dossier le Gouvernement ne peut compter sur l’aide de l’opposition. Le président du groupe UMP de l’Assemblée nationale, Christian Jacob, a eu l’occasion d’indiquer la position de ses amis : « C’est une position très large du groupe. La ligne est relativement claire. Nous nous opposerons à ce texte parce que nous sommes dans un système uniquement tourné vers la fonction publique et rien pour le secteur marchand. » (Le Monde, 07/09/2012).

    Mais affirmer que la politique de l’UMP est résolument antisociale serait inexact. En effet le parti de Jean-François Copé participe à sa manière à la création d’emplois ; il fait même beaucoup en la matière. Les chiffres montrent l’importance de l’effort consenti par les frères ennemis Copé-Fillon pour terrasser le chômage. Ainsi, dans les cinq instances censées piloter le parti (vice-présidence, secrétariat général et diverses commissions), 150 postes ont été attribués. A tel point que, si on considère par exemple, le nombre des vice- présidents, l’attelage ressemble fort à une armée mexicaine. Le 15 janvier, huit ont été nommés (Chatel, Wauquiez, Hortefeux, Gaudin, Karoutchi, Longuet, Estrosi, de Raincourt). Mais comme cela ne semblait pas suffire, une seconde promotion est apparue le 3 février : Dati, Kert, Audy, Fournier, Lamour, Falco, Gaymard. Avec en renfort, les vice-présidents nommés au titre des « mouvements » : Peltier (Droite forte), Jean Leonetti (Humanistes), Thierry Mariani (Droite populaire), Patrick Ollier (Gaullistes), Bernard Perrut (Droite sociale). On appelle cela une direction paritaire puisqu’on compte autant de copéistes que de fillonistes (Le Figaro, 05/02/2013). Vingt-cinq présidents, cela a de la gueule !

    Toujours soucieux d’œuvrer positivement en faveur de l’emploi, Jean-François Copé s’est transformé en agent recruteur lors d’un déplacement à Agen le 6 février dernier. Il a annoncé sans rire qu’il allait demander aux secrétaires départementaux de son parti de publier des petites annonces dans toutes les villes afin de trouver des candidats pour les élections municipales de mars 2014 (Le Monde, 09/02/2013).

    Qui dit mieux ? Si le P.S. suivait le même chemin, on pourrait diminuer notablement les effectifs de Pôle emploi…

    http://fr.novopress.info

  • Un 21 janvier de propositions monarchistes-sociales...

    Ce lundi 21 janvier, je n’étais pas à la traditionnelle messe pour le repos de l’âme du roi Louis XVI à Paris mais en train de corriger des devoirs de géographie et de lire avec grand intérêt, en plus de la presse du jour, le livre de Stéphane Giocanti sur les Daudet. Qu’on ne se méprenne pas ! Il ne s’agit pas pour moi d’oublier cette date terrible du 21 janvier 1793 qui vit rouler la tête du roi au pied de la guillotine ni d’en minorer le souvenir, et je félicite mes amis rennais d’avoir rebaptisé symboliquement la passerelle Saint-Germain, au moins pour la journée, « pont Louis XVI », tout en y accrochant un superbe drapeau fleurdelysé visible une bonne partie du lundi.

    Mais le souvenir ne doit pas faire oublier le présent et la nécessité de l’avenir, de cet avenir « que tout esprit bien-né souhaite à sa patrie », selon la formule maurrassienne toujours d’actualité. Au-delà des commémorations, importantes et utiles piqûres de rappel historiques, il s’agit de réfléchir et peser sur les événements, que ceux-ci soient politiques ou sociaux, et il est vrai que les temps présents ne nous laissent guère nous reposer…

    C’est le roi Louis XVI qui, le premier, employa l’expression « justice sociale », formule qui fut aussi, on le sait trop peu, le titre d’un petit périodique monarchiste inspiré par le comte de Paris dans les années trente du XXe siècle. Alors, pour rendre hommage de façon un peu originale au roi martyr, j’ai profité de ce jour particulier pour travailler à de nouvelles propositions monarchistes-sociales contre le chômage et la désindustrialisation : la mise en route de grands projets d’infrastructures comme la Grande gare centrale de Paris ; un programme de réhabilitation du bâti des communes rurales aujourd’hui menacées de désertification ; un grand projet de diffusion du télétravail dans les campagnes dites « profondes » mais aussi dans les autres… ; la reconstruction d’une grande marine destinée à la mise en valeur de notre Zone Economique Exclusive aujourd’hui sous-valorisée ; un programme de valorisation des potentialités énergétiques françaises, de l’éolien au solaire, de l’énergie houlomotrice aux algocarburants, de la petite hydraulique à l’énergie marémotrice, etc. ; la promotion d’une agriculture biologique de proximité et des « potagers sociaux » urbains et périurbains ; la formation dès le collège aux activités manuelles, qu’elles soient de réparation comme de création et de fabrication, aujourd’hui trop négligées ; etc.

    Ce ne sont pas les idées qui manquent pour relancer l’emploi en France mais bien plutôt la volonté, en particulier politique, de rompre avec certaines (mauvaises) habitudes d’assistanat et de fatalisme : il est tellement plus facile de poursuivre sur la voie d’une société de consommation qui séduit et endort les populations plutôt que d’engager des réformes qui remettent le travail au centre de l’activité économique sans asservir les hommes au règne de l’Argent ! 

    Ce 21 janvier, en mémoire de ce roi novateur et humaniste mais « trop humain » dans des temps de fer et de feu, j’ai essayé de montrer que, en cette malheureuse absence de roi et en l’espérance du prochain souverain, le royalisme n’était pas déploration mais proposition et action !

    http://jpchauvin.typepad.fr/

  • LA DEPENDANCE

    Revoici la dépendance, qui revient en boucle, les politiciens de tous bords courant sans cesse après les calamités qu'ils créent eux-mêmes.
    Le nombre des personnes dépendantes ne cesse de croître. Au début des années 2000, elles étaient quelques 700.000, mais elles devraient dépasser 1,6 million en 2040. L’Aide Personnalisée à l'Autonomie (APA) est, à l’heure actuelle, la principale source de financement pour 1,3 million de personnes : 560.000 en maison de retraite et 751.000 à leur domicile ou dans leur famille. La Sécurité sociale, pour la partie soins, les départements et les familles se partagent aujourd’hui la facture. En moyenne, le coût annuel d'une personne dépendante est évalué à 30.000 euros. Chacun d'entre nous peut être frappé à son tour ou épargné sans que personne ne puisse savoir qui sera frappé, qui sera épargné et à quel degré.
    En bonne logique, le problème de la dépendance éventuelle devrait être régi par les épargnes individuelles jointes à la solidarité familiale. Mais c'est là que l'on rencontre les effets calamiteux des pouvoirs publics de toutes tendances qui, depuis longtemps, s'attaquent précisément à ces deux remèdes, pourtant nécessaires et suffisants.
    Il y a d'abord la paupérisation générale du pays organisé ou admise cruellement par ces pouvoirs et qui se traduit en particulier par la difficulté de créer des épargnes suffisantes, à l'abri de l'ouragan fiscal et social. Quant aux offensives contre la famille, elles ne cessent de se développer, ce qui brise les possibilités de recours à cette institution fondamentale. Pis encore : à cause de ce double comportement public, chacun peut trouver des excuses pour renoncer à sa responsabilité personnelle et s'abandonner à la sollicitude trouée de l'intervention étatique.
    LA FAUSSE SOLUTION DE L'ETATISME
    C'est ainsi que l'on voit l'État s'avancer avec ses gros sabots pour prétendre corriger la calamité que lui-même a créé.
    Il n'est, semble-t-il, plus beaucoup question de la création d'un cinquième pilier de la sécurité sociale, qui s'ajouterait aux quatre piliers existants : famille, accidents du travail, maladie, retraite : une telle création serait, certes, la faute à ne pas commettre et, néanmoins, le recul sur ce plan n'est peut être que provisoire.
    La « sécu » est un monstre qui, par ses dimensions titanesques après des extensions successives, finit par absorber une large part de l'activité nationale ; le monstre, quels que soient les changements de statut depuis sa création, reste étroitement soumis à la dictature de syndicats dont la légitimité est plus que douteuse. Les résultats sont désastreux, avec, en particulier, la disparition de la responsabilité personnelle seule façon de gérer réellement les risques en tout genre. Depuis sa création la « sécu » traine, par nature, un déséquilibre financier que l'on appelle maintenant couramment le « trou de la sécu », dont une partie très visible est formée par les dérives de l'assurance-maladie ; ce « trou de la sécu », à lui seul, explique une grande partie de la paupérisation du peuple français, avec, notamment, le dépérissement des entreprises, seules créatrices de vraie richesse et alimentant par la force largement le monstre.
    Depuis quelques temps, l'État s'avance sous d'autres formes que le cinquième pilier pour prétendument résoudre le problème.
    Le Premier ministre a mis en route une parlotte avec quatre groupes de travail planchant sur le dossier. Le premier traite de la question "société et vieillissement", le deuxième de celle des "enjeux démographiques et financiers de la dépendance", le troisième de "l’accueil et de l’accompagnement des personnes âgées", et le quatrième de la "stratégie pour la couverture de la dépendance des personnes âgées".
    DES IMPÔTS A PREVOIR
    Il a été officiellement indiqué que le produit de ces réflexions aurait des conséquences sur le prochain projet de loi de finances tout en précisant que la dépendance serait un des "sujets de la présidentielle". L'accroissement de la CSG est provisoirement exclu : peu importe, finalement, les impôts qui seront prélevés, car l'essentiel est que la course aux milliards est engagé et il n'est question que d'augmentations d'impôts et de charges. On n'imagine pas l'immensité du tort créé, de la sorte, à tous les créateurs et dirigeants d'entreprise par le flou juridique et fiscal créé dans de telles parlottes : l'une des conséquences les plus dommageables est évidemment le retard dans les décisions éventuelles, personne ne sachant à l'avance qui sera frappé et comment.
    Dans tout ce flou, interviennent les collectivités locales qui supportent pour l'essentiel l'APA et qui aimeraient bien en passer le fardeau à l'État. Elles n'ont pas complètement tort dans cet objectif, mais il faut rappeler que la paupérisation de la France vient pour une large part de ces collectivités locales et de l'enrichissement incroyable des élus de diverses sortes qui les manipulent à leur seul profit.
    Pour couronner le tout, force est de reconnaître que les programmes des éventuels présidentiables pour 2012 sont les mêmes, quelles que soient les nuances apparentes : poursuite sans répit des dépenses publiques et particulièrement de celles qui conduisent à l'enrichissement personnel des prédateurs étatiques, déficit, endettement, impôts et charges. C'est clair, mais c'est ainsi.
    LA RESPONSABILITE PERSONNELLE
    Pour terminer, voici plusieurs constatations.
    Tout système de subventions étatiques s'auto-alimente lui-même, beaucoup de personnes essayant de se glisser dans le système bureaucratique inventé pour l'occasion : c'est l'une des explications du succès de l'APA. La responsabilité personnelle est la seule façon de gérer les risques ; si elle s'exerçait librement, les épargnes accumulées en vue de l'avenir serviraient d'aliments aux entreprises et, par ricochet, la richesse se multiplierait. Des systèmes d'assurance, lesquels existent déjà, se développeraient davantage dans un cadre concurrentiel. Le tout déclencherait un cercle vertueux. Nous sommes, hélas, loin de ces perspectives dans la situation actuelle.
    Il serait, cependant, encore tout à fait possible de changer, mais il faudrait à coup sur changer intégralement de classe politique et c'est la seule et vraie difficulté !
    Michel de Poncins

  • 1.087 : c’est le nombre d’usines qui ont fermé en France depuis 2009

     Depuis 2009, plus d’un millier d’usines ont dû mettre la clef sous la porte. C’est le bilan inquiétant dressé par le cabinet de veille économique Trendeo.

    En 2012, quelque 266 usines auraient disparu quand seulement 166 auraient été créées, selon la société de veille économique Trendeo. Au total, le rythme de fermeture se serait ainsi accéléré de 42%. Ce n’est pas loin de la triste performance enregistrée au plus fort de la crise en 2009 avec quelque 379 usines fermées. Résultat : ce sont 1.087 usines qui ont mis la clef sous la porte depuis 2009.

    L’économie française s’installe dans une tendance dépressive

    Alors que la tendance était incertaine en 2011, la conjoncture pour l’emploi se dégrade fortement en 2012, note l’étude. Les créations d’entreprises continuent à diminuer tandis que les suppressions ne cessent d’augmenter. “L’économie française s’installe dans une tendance dépressive“, avertit le cabinet.

    L’industrie manufacturière à la peine

    C’est l’industrie manufacturière qui est le premier secteur touché, avec en première ligne l’industrie automobile (- 41.994 emplois depuis 2009), suivie de l’industrie pharmaceutique (-8.648 emplois). Au total 23.897 emplois ont été supprimés en 2012, soit 121.946 postes depuis 2009. Viennent ensuite les secteurs des Transports et de la logistique et celui de l’Administration publique avec respectivement 60.854 et 57.790 emplois supprimés depuis 2009. En revanche, dans ce contexte de délitement du tissu industriel, la construction aéronautique et le luxe résistent plutôt bien, avec plus de 2.400 créations de postes.

    Reste que le cabinet se montre pessimiste pour l’avenir. Avec les annonces de suppressions d’emploi chez Goodyear ou encore Renault, l’étude évoque notamment le mois de janvier 2013 comme étant “le plus mauvais“ depuis qu’il collecte des données.

    La Tribune

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  • Pour les retraites, le changement c’est maintenant

    Des efforts seront demandés aux Français lors de la prochaine réforme des retraites et seront modulés selon les carrières professionnelles, a déclaré dimanche la ministre des Affaires sociales, Marisol Touraine.

    Elle a cependant précisé qu'aucune piste n'était privilégiée pour l'instant et que toutes les options étaient sur la table. "Il y aura des efforts, je le dis", a-t-elle déclaré lors de l'émission "Tous politiques" France Inter-Le Monde-AFP.
    "Il y aura des efforts nécessaires, et dans le même temps, il faut évidemment que ces efforts soient différenciés selon les carrières professionnelles", a-t-elle ajouté.
    Le déficit du régime des retraites devrait dépasser 21 milliards d'euros en 2017, selon le Conseil d'orientation des retraites, alors que la réforme de 2010 prévoyait l'équilibre en 2018.
    Un comité d'experts doit être constitué "dans quelques jours ou quelques semaines" pour faire des propositions, a confirmé Marisol Touraine, et le gouvernement engagera ensuite une concertation avec les organisations syndicales.
    Selon un sondage CSA, 60% des Français considèrent que le report à 65 ans de l'âge légal de départ à la retraite, contre 62 ans prévu par la réforme de 2010, sera à terme nécessaire.
  • Les 3 dogmes assassins à l’origine de la désindustrialisation

    La France, cimetière d’usines : 900 fermées en trois ans. Le spectre d’une désindustrialisation dramatique quitte les chiffres froids, secs et désincarnés de la macro-économie pour miner le paysage du réel. Vertige d’une grande puissance industrielle au tapis, impuissante à invoquer la crise comme seule responsable de ces maux puisqu’au cours de ces dernières années, elle a fait beaucoup moins bien que ses classiques concurrents européens, l’Allemagne, le Royaume-uni, l’Italie.

    Ainsi, dans la zone euro, entre 2000 et 2010, le poids de la valeur ajoutée de l’industrie manufacturière dans le PIB accuse un recul de 3,7 points contre 5,2 points en France (plus de 100 milliards d’euros). La part de l’industrie dans la valeur ajoutée totale de l’économie a régressé brutalement en une décennie de 30 %, passant de 18 % en 2000 à 12,5 % en 2011. Alors que ce ratio est de plus du double en Allemagne, de 18,6 % en Italie.

    Du côté des exportations dont la balance commerciale accuse 70 milliards de déficit, les performances son calamiteuses : la France a perdu de 1998 à 2012, 41 % de ses parts de marché, le double de l’OCDE, le triple de l’Allemagne. Du côté des emplois, les chiffres sont encore plus accusateurs puisqu’en 30 ans la France a perdu 2 millions d’emplois industriels. A part l’agroalimentaire, le luxe et l’aéronautique, qui ont réussi à tirer leur épingle du jeu, toutes les filières sont plus ou moins touchées.

    Sans industrie, point de R&D

    Or à elle seule, l’industrie réalise plus des trois quarts des exportations, 85 % des investissements en R&D. A contrario, sans industrie, point d’export ni de R&D. Ses effets d’entraînement sont donc majeurs. Alors que le solde extérieur de la branche manufacturière s’est dégradé rapidement, passant de + 10,5 milliards d’euros€ en 2000 à -10,7 en 2007.

    En Grande-Bretagne, qui produit aujourd’hui davantage d’automobiles que la France alors que son industrie était moribonde il y a une demi-douzaine d’années, le poids de l’industrie manufacturière dans le PIB remonte pour atteindre 12,6 % avec un objectif de 15 % dans 5 ans. Bref, les capacités productives de l’industrie française sont proches de celles de 1998, alors que celles de l’Allemagne ont progressé de 30 %. CQFD. L’effondrement industriel français n’est pas la conséquence de la crise.

    Le mal vient de beaucoup plus loin et l’on voit bien que l’appareil de production des pays concurrents est, comparé à celui des usines françaises, dans un bien meilleur état si l’on en croit ces quelques données : 150 000 robots en Allemagne, 70 000 en Italie mais 35 000 en France où l’on trouve un parc de machines- outils accusant 17 ans de moyenne d’âge contre 10 en Italie, 9 en Allemagne. Et à l’heure de l’export, si dans les pays les plus développés d’Europe, 80 % des PME de plus de 10 salariés ont un site Internet, dans l’Hexagone, elles ne sont qu’une sur deux à proposer cette essentielle vitrine commerciale. Le taux de patrons d’Eti parlant l’anglais est ridicule. Bref, l’Etat n’est pas totalement responsable de ce déclin.

    Le “fabless”

    Etrange défaite, curieuse déroute dont les causes réelles remontent en fait à trois décennies, ces “trente piteuses” pilotées par trois dogmes successifs responsables de cette lente désindustrialisation : “la société post-industrielle”, “la nouvelle économie”, “l’entreprise sans usine”… Adieu ateliers et usines, rapidement troqués contre des bureaux, la fabrication contre des prestations, le secondaire contre le tertiaire, si noble et peu salissant. C’était un peu vite oublier que les activités de services se nourrissent, en support, de celles de l’industrie, pour une large part. Qu’elles ne sont point rivales mais complémentaires jusqu’à être indissociables. Et que le plus souvent, les industriels avaient externalisé un certain nombre de tâches et missions, ne serait-ce qu’en faisant appel à des sociétés d’intérim. Bref, que du passé industriel il était franchement impossible de faire table rase.

    Puis débarquèrent ces nouvelles technologies qui devaient brutalement tout détrôner, la révolution numérique, elle aussi, si noble et vertueuse avec ses charmes immatériels, démodait les modes de production classiques salissants, bruyants. Les nouveaux petits machins, si fins, avaient autrement plus de séductions que ces grosses machines.

    Enfin, un beau jour de 2001, Serge Tchuruk, patron d’Alcatel, se fit le chantre du “Fabless”, “l’entreprise sans usines”; les cerveaux européens sous-traiteraient aux milliers de petits bras asiatiques le travail industriel à faible valeur ajoutée. Cette illusion dura juste le temps pour les Chinois de mettre leur recherche à niveau, de proposer des innovations rudement concurrentielles afin de livrer de sévères batailles sur les marchés mondiaux. Tout faux. Alors que la mondialisation érode les marges, provoquant un véritable cercle vicieux. Laminées, ces dernières ne permettent plus les investissements, surtout en R&D, impossible de monter en gamme, les produits devenant moins innovants perdent leur avantage concurrentiel. Alors il faut réduire les prix…

    Pente fatale. Pour Max Blanchet, senior partner de Roland Berger, “ce modèle “fabless” – Alcatel, Thomson qui a vendu ses usines – s’est révélé totalement erroné. Car si on ne produit plus en France, on perd les capacités de recherche, les compétences”. Fermez le ban sur cette “colossale erreur stratégique”. Nous avons atteint un niveau d’obsolescence historique faute d’avoir suffisamment investi dans l’appareil de production. Et nous ne pourrons nous imposer que dans les domaines industriels où le coût de main-d’oeuvre tient pour une faible part dans les coûts de production.

    La commande publique

    Durant les Trente Glorieuses, l’industrie française figurait parmi les champions mondiaux, grâce il est vrai à l’importance des commandes relevant du budget national. La puissance de feu de cette industrie triomphante – le nucléaire, le téléphone, le Minitel, le Concorde – devait l’essentiel de ses réussites à un Etat régalien autant que colbertiste pratiquant la stratégie de l’arsenal : l’essentiel de la production était drivé par des commandes publiques. Selon une politique industrielle des plus dirigistes.

    D’ailleurs les polytechniciens, centraliens et autres ingénieurs des Mines formaient les bataillons de l’élite à la tête de la haute administration comme des grands groupes. L’aristocratie du tout-Etat. Tout a changé. La montée en puissance des gestionnaires et financiers au sommet des grandes entreprises correspond au déclin d’une industrie confrontée à une concurrence mondialisée. S’il y a relativement peu d’ingénieurs à la tête des groupes du CAC 40 – on y compte un seul “docteur” -, il n’y a pas un seul ingénieur dans le gouvernement Hollande.

    On le voit bien, d’anciennes causes de nature culturelle plombent notre dynamique industrielle. Alors qu’en Allemagne, la culture dominante est largement plus versée vers les techniques, les technologies, selon un long chemin très ouvert pouvant transformer des apprentis en patrons. Le rite initiatique des ateliers et usines laisse des traces. En France, les jeunes ont une opinion négative des usines, se détournent des formations scientifiques, ensuite va s’ajouter le principe de précaution et la peur maladive du risque or l’industrie est par essence une activité à risque.

    D’où un climat défavorable du côté des élites qui s’est traduit très concrètement par une certaine prise de distance avec ces activités industrielles qui ont forgé des générations de pionniers. Ajoutons-y le télescopage des temps, longs pour les industriels mais courts pour les financiers, et l’anti politique industrielle de Bruxelles qui, privilégiant la concurrence et le consommateur, s’est opposée aux regroupements de grands groupes industriels de taille à affronter les marchés mondiaux.

    5 faiblesses et 7 leviers pour tout changer

    Les experts de Roland Berger ont fait le diagnostic de l’industrie française et délivré l’ordonnance

    Les 5 faiblesses coupables:
    Coût du travail supérieur à celui de l’Allemagne de 10 %, difficulté à reconfigurer les activités industrielles, insuffisance de la recherche sur les technologies, faibles performances des PME industrielles, manque de culture entrepreneuriale et d’innovation industrielle. Inverser la tendance nécessite de changer nos dogmes du passé afin de prendre en compte une nouvelle donne.

    Les 7 leviers d’action :
    Réduire les charges, faciliter la reconfiguration de l’industrie, aider les entreprises à produire en France et à exporter, dynamiser l’investissement dans les secteurs d’avenir, soutenir et développer les PME industrielles, orienter l’enseignement et la recherche vers l’innovation technologique et industrielle, revaloriser notre culture industrielle.

    Il n’y a pas si longtemps, les négociations sociales chez EADS ont provoqué deux résultats contrastés : face à un choix, les syndicats allemands ont opté pour la garantie de l’emploi quand de ce côté-ci du Rhin, les syndicats ont préféré la garantie de salaire. Symptôme d’une attitude vis-à- vis de l’entreprise. Quand se désole Frédéric Sanchez, président du directoire de l’entreprise Fives qui, ne trouvant pas de soudeurs sur le marché du travail, a été obligé d’ouvrir une école dédiée. L’industrie a aussi mal à son image. Il suffit d’observer la proportion de filles dans les écoles d’ingénieurs – 13 % aux Arts et Métiers – pour s’apercevoir que même à haut niveau dans la société française, sa cote est au plus bas.

    Trois décennies d’errements autant que d’erreurs stratégiques collectives qui se payent aujourd’hui au prix fort. Faut-il donc désespérer de l’industrie française ? Sinon, comment peut-elle se reconstruire ? L’Histoire à cet égard nous donne une bonne leçon.

    En 1890, l’industrie française était dans un état lamentable tandis que sa concurrente allemande était florissante. Il a fallu seulement dix ans pour que la situation s’inverse grâce à la perspective mobilisatrice de l’Exposition universelle, le travail de la constituante, etc. Pourquoi ne pas imager un tel retournement d’ici à l’horizon 2022 ? La crise peut être une chance de mettre un terme à cette lente érosion qui n’a rien d’inéluctable.

    L’i-conomie

    Actuellement l’industrie est à la croisée de chemins antagonistes : le premier poursuit la lente dégringolade provoquant la destruction de 600 000 emplois à échéance 2022, tandis que le rebond enraye non seulement cette hémorragie mais initie une dynamique permettant de créer 700 000 emplois à cette même échéance. Au prix certainement d’un électrochoc du côté des investissements dans les technologies d’avenir. Coprésident de l’Institut Xerfi, Michel Vitolle est partisan d’une troisième révolution industrielle qui a d’ailleurs un nom, “l’iconomie”. Cette transformation est aussi importante que celles provoquées par les autres révolutions industrielles avec la mécanisation au XVIIIe siècle, puis la maîtrise de l’énergie à la fin du XIXe.

    Le système productif fait émerger une “iconomie” en transformant la nature des produits, la façon de produire et de commercialiser, les compétences, les organisations, la structure du marché, la forme de la concurrence et l’attitude des consommateurs. Nous n’avons pas assez tiré profit du système technique à base de logiciels et de réseaux qui permet de supplanter l’économie mécanisée. Les tâches répétitives physiques et mentales sont automatisées, chaque produit est un assemblage de biens et de services élaboré par un réseau de partenaires et la cohésion de cet assemblage est assurée par un système d’information.”

    Ce chamboulement radical du modèle productif sera gourmand en capitaux, réclamera une organisation différente de la chaîne de valeur et un cadre réglementaire et fiscal sensiblement plus favorable. Aujourd’hui, notre portefeuille d’activités industrielles affiche une grande vulnérabilité à la concurrence mondiale. “Mais nous pouvons jouer le coup d’après afin de doubler les Allemands dans dix ans”, plaide Michel Vitolle. Bref, le big bang d’un nouveau modèle industriel qui fait voler en éclats les schémas classiques.

    Quels sont alors les leviers de manœuvre de ce fameux “Etat stratège” qui voudrait bien donner de la consistance au concept de “politique industrielle” ? Il n’en a déjà pas au niveau européen, fiasco sur toute la ligne. Mais au niveau national ?

    La stratègie de quelques “filières privilégiées” est-elle la bonne ? Trouver des innovations de rupture oblige à des coopérations entre différentes filières, en créant des “hub” favorisant ces partenariats. Cela n’existe pas vraiment. Les filières ne sont donc pas adaptées car les innovations sont toujours induites par des coopérations trans-sectoriels selon ce postulat si connu de la fertilisation croisée. Il faut donc faciliter la coordination de plusieurs secteurs.

    La vallée de la mort

    Le politique – Arnaud Montebourg en l’occurence –, aux prises avec l’angoissante détresse des canards boiteux, arbitre dans l’urgence. Mais dans des contraintes de ressources si chiches, faut-il préférer la perfusion d’industries condamnées ou concentrer les maigres moyens sur le développement des activités d’avenir ? Certitude, les pouvoirs publics peuvent jouer un rôle dans le franchissement de la “vallée de la mort” (equity gap). Ce concept a permis d’identifier et de nommer la transition si délicate entre l’invention issue de la recherche jusqu’à sa commercialisation. Vallée jonchée d’échecs, faute de phase d’industrialisation satisfaisante. Zone de risques de haut niveau, cette rencontre entre la recherche et le marché passe par la conception d’une maquette, d’un prototype que ne veulent financer les concours bancaires. Alors, si la BPI s’en occupe…

    “Une vision radicalement nouvelle du modèle de production pour la France, plaide de son côté Jean-Louis Levet, expert de la fondation Jean-Jaurès. Il s’agit d’en faire le levier majeur d’une stratégie de développement pour notre pays et l’Union européenne. En mettant en œuvre un ensemble d’orientations nouvelles et puissantes. En construisant un nouveau mode de gouvernement mettant fin aux pathologies du système politico-administratif. En mobilisant l’ensemble des acteurs territoriaux, de l’entreprise, des partenaires sociaux.” Il reste à provoquer, par quelques signaux forts, cette renaissance.

    Le nouvel Economiste via http://fortune.fdesouche.com/

  • Génération identitaire lance des tournées pour aider des SDF « Français de souche » (+Reportage BFM)


    L'aide ciblée aux sans-abris français de souche... par BFMTV

    « Aujourd’hui, on a une ministre du Logement (Cécile Duflot) qui soutient les régularisations massives des sans-papiers, qui soutient l’immigration massive et qui soutient les clandestins… et qui en même temps va nous faire croire qu’avec toutes ces entrées sur le territoire français, elle va résoudre le problème du logement. Nous, on est là pour critiquer ce discours-là. »

    Addendum 25/01/13 :

    SOS Racisme demande l’interdiction des maraudes des identitaires pour aider les SDF « Français de souche » Le Parisien

    Sondage : Faut-il interdire les maraudes « préférentielles » ? Midi Libre

    Contraste: ’Une chorba pour tous’ : Un communautarisme qui ne choque personne ?

    « Une chorba pour tous » a été créée en 1992. Constatant qu’à Paris, aucun organisme ne proposait d’aide alimentaire adéquate au moment du ramadan, les fondateurs, tous de confession musulmane, décident d’y remédier en créant une association aux horaires et à la nourriture adaptés. Ils s’installent rapidement dans le 19e arrondissement, rue de l’Ourcq puis 168 rue de Crimée, où elle se situe toujours aujourd’hui. « Nous sommes très attachés au 19e, explique Amaria Tlemsani. C’est là que se sont installées les première et seconde générations de migrants. »

    Dixneufinfo.com (19.08.2011)

    Addendum 24/01/13 :

    Peut-on interdire les maraudes xénophobes des identitaires auprès des SDF ?

    Rue89 Lyon

    Addendum 23/01/13 :

    - Le « Collectif 69 de vigilance contre l’extrême droite » demande l’interdiction de la distribution de nourriture par GI

    « La préfecture du Rhône n’aura de toute façon pas d’autre choix que de faire interdire cette distribution illégale qui risque, de plus, de provoquer des troubles à l’ordre public ». Jean-François Carenco a pourtant annoncé mardi qu’il ne prendrait aucun arrêté sur ce sujet. Lyon Capitale

    - Le Progrès du 23/01/12

    NB : Contactés par Fdesouche.com, les responsables de GI précisent que les rations alimentaires présentées comme « halal » dans le reportage de TLM sont en fait des rations de l’armée française (sans viande), très souvent estampillées « halal ». Il s’agit d’un don d’un militaire français.
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    Le mouvement d’extrême droite Génération identitaire a annoncé lundi qu’il allait lancer des maraudes et des tournées de « solidarité » pour aider des sans-abri « Français de souche » à Lyon.

    Génération identitaire Lyon a prévu de présenter ce projet mardi à la presse.

    « On a en réalité commencé dimanche soir, on va livrer de la nourriture et du matériel à des sans-abri, mais c’est une opération que nous lançons dans toute la France », a affirmé à l’AFP Damien Rieu, porte-parole du mouvement.

    A la question de savoir comment ces militants reconnaîtraient un « Français de souche », celui-ci a seulement indiqué: « on aide tout le monde, on ne va pas faire demi-tour (face à un sans-abri qui aurait l’air étranger, ndlr), mais il y aura cette préférence ».
    Ce groupe utilisera ses fonds et des dons privés pour financer cette opération.

    Le Parisien – Lire aussi l’article plus détaillé de Lyon Capitale

    Le collectif de vigilance 69 dénonce « la soupe aux cochons » de Rebeyne. Lyon Mag

    http://www.fdesouche.com

  • [Vidéo] Les ouvriers-rappeurs de PSA font le buzz

    « Kash Leone, il est bien ton clip ! » Confus mais souriant, Franck serre la main tendue de cette jeune femme, à l’entrée de l’usine. « Je ne la connais même pas », souffle-t-il. Il y a quelques jours, Franck était encore un salarié parmi d’autres, des 3000...

    Le Parisien