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social - Page 549

  • La médecine globale du Dr Olli Rehn

    Nul ne peut en douter désormais. Pendant une période assez longue l'exigence de réformes préconisées par la Commission européenne va dominer, plus ou moins subrepticement, le débat économique, social et politique franco-français. Les uns se passionneront autour de la légitimité de cette pression venant d'une autorité supranationale, les autres y verront la main de la haute finance apatride.

    Certains pourront même reprendre au sujet de ces orientations eurocratiques la fameuse critique de Bainville à propos du traité de Versailles : trop fort pour ce qu'il manifeste de points faibles, trop faible pour appliquer vraiment ses clauses les plus dures. À vrai dire en effet on peut répéter cette analyse pour toutes les macrodécisions "globales" inspirées par des instances synarchiques internationales où l'on distingue mal qui les prend et qui va les appliquer.

    Disons quand même que la véritable question tourne dans le cas précis autour de la pertinence des observations que dès le 3 mai les autorités de Bruxelles ont communiqué aux ectoplasmes de l'Hexagone.

    Osons donc d'abord le soutenir ici : en suggérant fortement au gouvernement de Paris de mettre de l'ordre dans deux ou trois séries de dossiers, le commissaire européen Olli Rehn rend aux Français un service éminent.

    "Le Monde" en faisait la première page de son édition papier en date du 10 mai et la nouvelle se trouvait depuis la veille en ligne sur son site internet : "Olli Rehn, le commissaire européen chargé des affaires économiques et monétaires, a accepté d'étaler dans le temps les chantiers ouverts, en échange d'engagements les plus précis possibles de Paris en matière de réduction des dépenses publiques, et, surtout, de réformes structurelles". (1)⇓

    On trouvera donc toujours des gens pour ergoter. Georges Brassens en fait la chute d'une chanson, qu'il intitula "Corne d'Auroch". Le personnage ainsi dépeint possède toutes les caractéristiques du triste sire. Il meurt comme il a vécu, stupidement, refusant de se soigner au motif que "c'était à un Allemand qu'on devait le médicament".

    En l'occurrence le commissaire européen chargé des affaires économiques et monétaires est un homme politique finlandais. Il représente, dans son pays, le Suomen Keskusta. Cette formation siège au Parlement européen au sein de "l'Alliance des libéraux et des démocrates pour l'Europe". Le parti français affilié, en tant qu'observateur, est curieusement l'inoffensif allié du PS, le parti radical de gauche.

    Revenons donc sur les trois axes de réformes qu'Olli Rehn demande au gouvernement français d'accomplir.

    1° La durabilité du système de pensions.

    2° La réforme du marché du travail

    3° La libéralisation des marchés des biens et services

    Les deux premiers points sont devenus familiers à l'opinion française. Certaines demi-mesures sont déjà intervenues, depuis la simili réforme des retraites sous le gouvernement Fillon en 2010 : on savait déjà à cette époque que, dès 2013, il faudrait revoir la copie : nous y voilà. La notion d'un "financement pérenne" ne peut plus demeurer sans réponse. Quant au marché du travail, le coût de la main d'œuvre est régulièrement évoqué par le Medef qui se garde d'ailleurs de mettre en cause le monopole de la sécurité sociale.

    C'est sur la question de la libéralisation, évidemment nécessaire, des marchés des biens et des services que les Français se trouveront bientôt surpris : il leur faudra découvrir ce que leur coûtent dans leur vie quotidienne les quantités de petits monopoles abusifs qu'on leur dissimule.

    On ne saurait donc, contourner la nécessité d'en évoquer quelques aspects, depuis le blocage du développement des transports par les bureaucraties syndicales jusqu'aux rentes spoliatrices détenues par les gros intérêts de la distribution. Il faudra par conséquent s'y employer sans hésitation, quitte à faire grincer des dents.

    JG Malliarakis http://www.insolent.fr/

    Apostilles

    1 - cf. article "Les trois réformes exigées par Bruxelles" Le Monde le 9.05.2013 à 10 h 22

  • Après la Corrèze, Hollande mène la France droit dans le mur

    Entre espoirs déçus et crise profonde, les débuts du quinquennat de Hollande ont vu le « président » socialiste confronté aux réalités d'un pays angoissé où les vagues réformes engagées n'ont toujours pas donné de résultats. Après la Corrèze et avec un air de toujours tomber de la lune, c’est maintenant la France qu’il mène droit dans le mur.
    C'est donc un sombre anniversaire qu’a célébré le 6 mai, date du second tour de l'élection présidentielle, un chef de l'État critiqué jusque dans sa majorité au moment où la France vient de battre le record du plus grand nombre de chômeurs jamais enregistré dans le pays.
    Unanimement soutenue en France et en Occident, l'opération armée au Mali n'a constitué qu'une parenthèse d'un début de quinquennat jugé par ailleurs décevant au plan économique et social, au point de faire de François Hollande le président le plus impopulaire de la Ve République. Des abysses qui ont aussi englouti le piètre et peu charismatique Premier ministre, Jean-Marc Ayrault.¢
    PRÈS DE 3,5 MILLIONS DE CHÔMEURS
    Au terme d'une année 2012 marquée par une croissance nulle, François Hollande a dû renoncer à une promesse charnière, le retour à un déficit public à 3%, repoussé d'un an.
    Mais malgré le scepticisme des économistes, il maintient pour la fin de l'année l'objectif d'inverser la courbe du chômage, passé la semaine dernière au niveau record de 3,2 millions de Français n'ayant pas travaillé en mars.
    Pour retrouver la lumière, François Hollande et les 37 ministres de Jean-Marc Ayrault comptent sur la « boîte à outils » qui comprend les emplois d'avenir, le pacte de compétitivité, le contrat de générations et la loi sur la sécurisation du travail passée entre le Medef et une partie des syndicats via un « dialogue social » si cher, paraît-il à l'exécutif.
    Si l'Élysée a promis qu'il n'y aurait pas d'impôts supplémentaires en 2013 et 2014, des hausses de TVA sont d'ores et déjà programmées pour le 1er janvier prochain, faisant craindre pour le pouvoir d'achat.
    Conséquence d'une année de crise, le "changement" promis par le slogan du candidat socialiste est réclamé avec une mauvaise humeur croissante par des Français que François Hollande, adepte de longs bains de foule pendant la campagne électorale, salue désormais plus rarement sur le terrain.
    AFFAIRE CAHUZAC
    Certains engagements du candidat Hollande ont été accouchés dans la douleur, telle la taxe à 75% pour les Français les plus riches, qui sera finalement à charge des entreprises après avoir été censurée par le Conseil constitutionnel.
    Le « mariage pour tous », qui sera sans doute la plus minable réforme du quinquennat, a donné lieu à six mois de vifs débats qui ont profondément divisé une société déjà dépressive, interpellée sur l'un de ses fondements, la Famille.
    Encore moins prévisible que cette levée de boucliers, l'affaire Jérôme Cahuzac, l'ancien ministre du Budget qui a menti sur l'existence de comptes bancaires clandestins à l'étranger, a choqué l'opinion et « blessé » le président.
    En imaginant dans l'urgence un plan de transparence de la vie publique, François Hollande a bousculé des parlementaires réticents à être jetés en pâture en publiant leur patrimoine.
    Les critiques de la majorité se sont faites plus précises ces derniers jours, le président de l'Assemblée nationale, Claude Bartolone, prenant la parole pour réclamer une « nouvelle phase » du quinquennat centrée sur la vie quotidienne des Français, un coup de barre à gauche et une confrontation directe avec Berlin contre l'austérité.
    DRAME DE FLORANGE
    L'idée d'un remaniement, sans doute limité, fait son chemin pour donner un nouveau souffle à un exécutif qui a déçu, plus que toutes les autres, les couches populaires du pays.
    Symbole de cet échec: l'enterrement, le 24 avril par des syndicalistes d'ArcelorMittal à Florange, des promesses non tenues de François Hollande sur l'avenir de leur usine, comme l'avaient fait quatre ans plus tôt les salariés de Gandrange pour celles de l'ancien président Nicolas Sarkozy.
    Drame pour la gauche et objet de joutes au sein du gouvernement, notamment entre Jean-Marc Ayrault et le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, l'avalanche de plans sociaux a empoisonné cette première année de pouvoir.
    Les Français ont désormais appris à connaître la véritable personnalité Hollande qui a pu donner le change depuis 30 ans par l’absence de vraies responsabilités mais qui se trouve aujourd'hui caricaturé en homme faible et indécis par les émissions satiriques.
    CRISE DE LA ZONE EURO
    Le « chef » de l'État dit tenir au « sérieux budgétaire » indispensable selon lui à la crédibilité de la France en Europe, pour laquelle il prône la croissance sans pour autant apporter de solutions.
    François Hollande se borne à espérer que les « tensions amicales » avec une chancelière Angela Merkel en pleine campagne électorale n'empêcheront pas d'avancer pour relancer l'activité.
    « C'est dans cette tension positive, utile, que nous créons au niveau européen que nous aurons davantage de marges de manœuvre au plan national. Mais si nous n'étions pas crédibles au plan national, si nous n'étions pas sérieux, la voix de la France ne serait pas écoutée », répète-t-on à l'Élysée. Psalmodie digne de la méthode Coué !
    Pendant sa campagne, Hollande avait prédit deux années difficiles suivies d'une embellie. Une fois aux affaires, il s’est vu contraint de reconnaître s’être trompé et avoir sous-estimé la durée de la crise. Mais ce banal président n’en est pas à une erreur près !...

  • Immigration les arguments fallacieux

    À force d'être martelés, des arguments faux finissent par apparaître comme des vérités.
    Pour tout ce qui concerne l'immigration, plusieurs arguments mensongers sont inlassablement répétés et, à force d'être martelés, finissent par devenir la vérité officielle pour la plupart des individus.
    Quels sont-ils ?
    1- La France a connu les trente glorieuses, années de forte croissance après-guerre jusqu'en 1974 grâce à l'immigration. Qu'en est-il réellement ? Après la Seconde Guerre mondiale, il est vrai que l'économie française a eu besoin d'une main-d'œuvre supplémentaire considérable.
    Les deux réservoirs immenses ont été :
    - L'exode rural : des millions de paysans français ont quitté nos campagnes pour aller dans les villes et sont devenus ouvriers ou autres et ont donc contribué à notre formidable expansion industrielle, l'agriculture, en se mécanisant, n'ayant plus besoin d'eux.
    - La main-d'œuvre féminine : avant, les femmes, dans leur grande majorité, ne travaillaient pas ou tout au moins leur travail n'était pas compté dans la production économique officielle. Des millions de femmes françaises, après la Seconde Guerre, sont entrées dans le marché du travail et ont donc contribué à notre développement économique des trente glorieuses.
    En comparaison, les dizaines de milliers d'immigrés non européens, présents sur notre sol durant ces années, ne constituèrent donc qu'un pourcentage très faible. Il était même possible de s'en passer en modernisant l'appareil productif. Au-delà de toutes les fariboles humanitaristes, le grand patronat a fait appel à eux pour peser sur les salaires (en situation de plein emploi, les salariés français étant en position de force, pour négocier leurs salaires). Il est donc paradoxal de constater que la gauche française actuelle, en ce qui concerne l'immigration, défende les intérêts du grand patronat contre les ouvriers français.
    Immigration et chômage !
    2 - la comparaison avec l'Allemagne.
    M. Fodé Sylla, président de SOS-Racisme, écrit dans le Figaro du 20 septembre 1995 :  « Aucune corrélation entre taux de chômage et population immigrée n'a jamais été démontré scientifiquement. »
    Pour démontrer cette affirmation, M. Sylla donne comme cas particulier un exemple (ce qui n'a jamais été une démonstration), et qui plus est un très mauvais exemple. 
    « L'Allemagne qui, ayant plus d'immigrés, et moins de chômage. »
    La comparaison entre ces deux pays est sans signification, puisque ces deux États ne comptabilisent pas les immigrés de la même façon.
    En Allemagne, qui pratique le droit du sang pour la nationalité, un Turc de la troisième génération peut encore compter comme immigré. En France, où règne le plus grand laxisme en ce qui concerne la naturalisation, le nombre d'immigrés est donc très sous-évalué par rapport à celui de l'Allemagne.
    À ceci, il faut ajouter que l'immigration actuelle en Allemagne est, dans sa grande majorité, européenne  (Europe centrale ou de l'Est) ce qui n'est pas le cas en France.
    3 - La France a toujours été un pays d'immigration et, d'ailleurs, celle-ci n'a pas changé en pourcentage depuis toujours.
    La population française a toujours  été globalement celto-germanique, depuis la Gaule jusqu'au milieu du XIXe siècle (ce qui fait plus de 2 000 ans), avec quelques lbères dans le Sud-Ouest, auxquels certains attribuèrent une origine slave. Les derniers arrivants furent les Normands au XIe siècle. Il a donc fallu attendre le XIXe siècle pour avoir l'arrivée des Belges et Italiens.
    Ensuite, vinrent, au XXe siècle, les Polonais, Espagnols, Portugais, quelques Russes et Allemands... Jusqu'à la seconde guerre mondiale et même un peu après (les années 60), la population française a donc été dans sa quasi totalité européenne. L'immigration non européenne et non chrétienne est très récente par rapport à notre histoire et n'a rien à voir avec les précédentes.
    La dernière mode est de parler des douze millions de Français qui auraient un ancêtre étranger. Mais cet ancêtre, justement, avait souvent Ia particularité d'être là avant la Seconde Guerre et, dans les statistiques, on mélange toutes les origines.
    Lorsqu'on compare les 6,5 % d'immigrés d'aujourd'hui avec les 0,5 % de 1931, on gomme toutes ces différences fondamentales, en plus des très nombreuses naturalisations qui masquent statistiquement la réalité sociale et sociologique.
    PAR PATRICE GROS-SUAUDEAU (Figaro)

  • Touchez pas à Clément Weill-Raynal ! Manif le 14 mai !

    Les « cons », comme ils disent, vont se rebiffer. Au moment où France Télévisions envisage de sanctionner Clément Weill-Raynal pour avoir révélé l’existence du « mur des cons » du Syndicat de la magistrature, nous devons nous mobiliser pour lui apporter notre soutien. L’ « entretien préalable » aura lieu mardi prochain au siège de France Télévisions. Ce qu’il y a de plus corporatiste et sectaire dans le petit monde de la télévision publique – le syndicat CGT – est à la manœuvre dans ce début de procès stalinien. Un grand classique : on sanctionne celui qui dit la vérité pour protéger les coupables des dérives authentiques. [...] Serge Federbusch - La suite sur Boulevard Voltaire http://www.actionfrancaise.net/craf/

  • Retraites, protection sociale, famille, enseignement : Ayrault précise et accélère son calendrier

    Un séminaire gouvernemental s’est réuni hier à l’Élysée, un an après l’élection de François Hollande. Le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault y a présenté le calendrier des « réformes » à entreprendre.

    Il a d’abord renouvelé la recherche du consensus avec les organisations syndicales : « Notre méthode, c’est d’abord le dialogue. Il y a un rendez-vous que nous nous sommes fixés : la conférence sociale, dont la deuxième se tiendra les 20 et 21 juin prochains. Avec les ministres concernés, je débuterai les entretiens bilatéraux la semaine prochaine ».

    Au menu, les retraites : « la concertation sur l’avenir du système de retraite sera lancée lors de la conférence sociale. La réforme globale sera discutée par le Parlement à l’automne 2013 ».

    Pour la santé et la protection sociale, « nous avons, a dit le Premier ministre, lancé la stratégie nationale de santé, elle devra être précisée et déclinée en juin prochain ». Le 8 février, à Grenoble, il en avait donné un axe : « assurer le retour à l’équilibre des comptes de l’assurance maladie ».

    « Nous annoncerons d’ici un mois nos mesures sur la politique familiale », a-t-il ajouté. Le gouvernement a déjà indiqué qu’il envisageait de mettre des conditions de ressources au versement des allocations familiales, ceci dans le cadre des mesures de lutte contre les déficits publics.

    « La loi sur la refondation de l’école sera adoptée avant l’été », a-t-il annoncé et « 2013 sera également l’année de la nouvelle loi sur l’enseignement supérieur et la recherche ». Le projet de loi Fioraso passe au Parlement dès le 22 mai.

    http://www.voxnr.com/

  • Après le mariage pour tous, à quand un job pour tous ?

  • Les enfants algériens entrés hors regroupement familial auront droit aux prestations familiales françaises

    L’accord d’association entre l’Union européenne et l’Algérie permet l’accès aux prestations familiales aux enfants algériens entrés hors regroupement familial.

    Le 5 avril 2013, l’Assemblée plénière de la Cour de cassation a décidé que les prestations familiales pour les enfants entrés hors regroupement familial ne peuvent être refusées aux Algériens.

    Cette haute juridiction judiciaire a donc annulé un refus des prestations familiales pour un enfant algérien entré en France hors regroupement familial. Selon l’arrêt attaqué, un ressortissant algérien a sollicité, auprès de la Caisse d’allocations familiales de Paris, le bénéfice de prestations familiales pour son enfant née en Algérie.

    A la suite du refus qui lui a été opposé par la caisse d’allocations familiales et du rejet le 19 juin 2007 de sa réclamation devant la commission de recours amiable, le père a saisi le 7 août 2007 le tribunal de sécurité sociale de Paris afin de se voir reconnaître le droit à percevoir les prestations familiales pour son enfant. La Cour d’appel de Paris a rejeté les demandes du requérant de nationalité algérienne. Cette dernière décision a fait l’objet d’un pourvoi en cassation.[...]

    Le Matin DZ   http://www.fdesouche.com


    (Mais bon, comme la France est riche, qu'il n'y a pas de chômage, ni de SDF, bref que c'est un paradis, allons-y. Pourquoi ne pas verser des allocs à tous les enfants du Magheb et de l'Afrique ?) Pat 

  • L’Europe est-elle aussi responsables des ouvriers bangladais ?

     

    La mort de plus de 400 personnes dans une usine textile au Bangladesh révèle une fois de plus les conditions déplorables dans lesquelles les entreprises occidentales font fabriquer les vêtements. L’UE a raison d’exercer des pressions sur les autorités locales, mais elle devrait aussi regarder ce qui se passe dans d’autres pays.

    C’est une catastrophe dont l’ampleur augmente chaque jour. Il s’agit de l’effondrement de l’immeuble Rana Plaza, dans la ville de Savar au Bangladesh, qui a coûté la vie à au moins 400 personnes d’après les dernières informations [on en dénombre actuellement 500]. Le compteur s’est mis en marche il y a plus d’une semaine avec 87 morts et 1.000 blessés. Un autre chiffre circule désormais et il ne présage rien de bon, c’est celui des disparus : il serait de 1.000, même si certains sont peut-être comptés deux fois.

    Le complexe de huit étages, dont trois auraient été ajoutés illégalement, abritait entre autres une usine textile. Des ouvriers avaient signalé à leur patron des fissures dans les murs, mais ce dernier les a obligés à venir au travail, en les menaçant de retenir une pénalité sur leur maigre salaire.

    Les importateurs, en partie responsables

    Le propriétaire de l’immeuble a été arrêté. C’est bien, car c’est le premier responsable, mais on est très loin du compte. Il aurait été, par exemple, nettement préférable que les autorités prennent des mesures préventives, compte tenu de l’état périlleux dans lequel l’immeuble se trouvait. Et aussi ailleurs dans le pays, car l’effondrement de ce bâtiment n’est pas un incident isolé. Les conditions de travail abominables au Bangladesh font bien trop fréquemment des victimes.

    Le drame explique le prix du textile dans certains magasins occidentaux. Comme ces t-shirts ou bikinis qui ne coûtent que quelques euros. Cela pourrait faire réfléchir le consommateur, mais il ne faut pas rejeter la responsabilité sur lui. Celle-ci incombe plutôt aux importateurs [comme Mango et Benetton], qui doivent s’assurer, mieux qu’actuellement, des conditions dans lesquelles leurs vêtements sont fabriqués.

    L’Union européenne est le principal partenaire commercial du Bangladesh.

    La menace exprimée cette semaine, dans une déclaration, par le Haut représentant de l’UE pour les affaires étrangères, Catherine Ashton, et le commissaire européen au commerce, Karel De Gucht, aura peut-être un effet positif. Ils avertissent le Bangladesh que le pays pourrait perdre les avantages dont il profite du fait de son statut de pays en développement, comme l’exonération des droits d’importation dans l’UE.

    Une possible perte de revenus pour le pays

    Le problème de ce type de mesure, et d’un boycott, c’est que le Bangladesh pourrait perdre sa principale source de revenus, et que ces activités seraient alors poursuivies dans un autre pays pauvre, dans des conditions tout aussi lamentables, voire pires.

    L’UE demande à juste titre au Bangladesh de respecter les normes reconnues au niveau international de la RSE, la responsabilité sociale des entreprises. Mais il faut aussi qu’elle l’exige de la part d’autres pays. Les ouvriers exaspérés, qui sont descendus dans les rues du Bangladesh, exigent la même chose, en termes moins diplomatiques. C’est aux autorités bangladaises de mettre fin à ces scandales.

    NRC Handelsblad via Presseurop

    http://fortune.fdesouche.com

  • Retraites : les Français ne font pas confiance au gouvernement

    Plus de trois Français sur quatre ne font pas confiance au gouvernement pour garantir l'avenir des retraites et leur inquiétude monte sur leurs conditions de vie, après leur retrait de la vie active, selon un sondage Ipsos pour l'Union mutualiste retraite et Liaisons sociales, publié jeudi.

    76% des personnes interrogées disent ne pas faire confiance "au gouvernement pour assurer l'avenir des retraites": 50% ne lui font "pas du tout confiance" et 26% "plutôt pas confiance". Seulement 4% lui font "tout à fait confiance" et 20% "plutôt confiance", alors qu'il prévoit cette année une réforme pour rétablir l'équilibre financier des régimes. Selon ce sondage, 63% des Français se prononcent pour une réforme "en profondeur du système en mettant à plat tous les sujets".
    Et seulement 31% souhaitent "qu'on aménage en partie le système afin de contribuer à résoudre les problèmes de financement les plus importants mais sans risquer de blocage social".
    Sur les mesures à prendre, 66% jugent "nécessaire" une augmentation de la durée de cotisation, 63% une hausse des cotisations retraite des salariés et des entreprises et 61% un relèvement de l'âge légal de départ.
    Concernant les conditions de vie à la retraite, 80% des personnes interrogées sont inquiètes quant au montant de leur future pension et 71% le sont pour le niveau de vie. 58% d'entre elles sont inquiètes sur leur capacité à vivre de manière indépendante à la retraite et 57% le sont sur la santé et l'accès aux soins.
    L'inquiétude atteint des niveaux records par rapport aux précédentes éditions de ce sondage: 17% seulement se disent confiants sur le montant de leur retraite (22% en octobre 2012), soit le plus bas niveau depuis avril 2009.
    Les femmes se montrent encore plus inquiètes: 83% le sont sur le montant de leur retraite, 76% sur leur niveau de vie, 66% sur leur capacité à vivre de manière indépendante et 64% sur la santé.
    De même, les actifs occupés sont 86% à s'inquiéter du montant de leur retraite et 77% du niveau de vie.
    En revanche, les retraités sont moins inquiets (65% le sont sur le niveau de vie et 68% sur le montant de la retraite) mais les résultats révèlent une importante baisse de confiance dans cette population, avec des niveaux jamais atteints depuis avril 2009.
    Par ailleurs, 49% des Français disent avoir épargné en vue de leur retraite. Parmi ceux qui n'ont pas épargné, 80% évoquent le manque de moyens, alors qu'ils étaient seulement 68% à avancer cet argument en avril 2009.
    Cette enquête a été réalisée par téléphone auprès d'un échantillon de 1.019 personnes représentatif de la population française âgée de 15 ans et plus entre les 12 et 13 avril 2013.¢