Le 27 février, le Sénat a voté une loi d'amnistie concernant officiellement les violences et dégradations commises dans le cadre des conflits sociaux. Mais à y regarder de plus près, le texte permettrait d'amnistier aussi les délits financiers.
Il s'en faut parfois de peu pour que le texte de loi le mieux fignolé, le plus soigneusement préparé, ne capote. Le 28 février, Pierre-Edouard du Cray, directeur des études de l'association Sauvegarde Retraites, feuillette la presse du jour où s'étalent les titres sur l'amnistie des syndicalistes coupables d'avoir commis des violences et des dégradations dans le cadre des conflits sociaux, grèves ou manifestations, une proposition de loi communiste que le Sénat a votée la veille. Il s'étonne. Des dégradations, seulement ? Allons donc ! Les journalistes n'auraient-ils pas pris pour argent comptant l'information telle qu' on la leur a livrée ? En juriste, il cherche le texte de loi sur le site Internet du Sénat et lit : « Sont amnistiés de droit, lorsqu'ils ont été commis entre le 1er janvier 2007 et le 1er février 2013, les contraventions et les délits prévus au livre III du code pénal (...) passibles de cinq ans et moins d'emprisonnement commis dans les circonstances suivantes : À l'occasion de conflits du travail ou à l'occasion d'activités syndicales ou revendicatives de salariés, d'agents publics, y compris au cours de manifestations sur la voie publique ou dans des lieux publics... »
Le livre III du code pénal ? Une rapide recherche permet à Pierre-Edouard du Cray d'en vérifier le contenu : les « destructions, dégradations et détériorations » n'y comptent que pour un chapitre sur huit. Les autres concernent le vol, l'extorsion de fonds, l'escroquerie, les détournements, le recel, les atteintes aux systèmes de traitement automatisé de données et le blanchiment ! En somme, un ensemble de délits financiers qui recouvrent largement les indélicatesses commises par des syndicalistes dans le cadre, par exemple, des comités d'entreprise d'EDF-GDF, de la SNCF, de la RATP, etc. De sorte qu'en s'appuyant sur cette loi d'amnistie, n'importe quel avocat - et les syndicats n'en manquent pas - pourra éviter à son client impliqué dans le scandale du CE d'EDF d'être traduit devant un tribunal !
La suite ? Quelques appels téléphoniques et le 1er mars l'information est publiée sur le site de Capital, avant que l'ensemble de la presse ne la reprenne, de Minute au Canard Enchaîné, en passant par Le Point et Valeurs actuelles. Consternation à gauche. Même Libération doit admettre que « Le Sénat semble avoir amnistié, par inadvertance, les syndicats de tout délit financier. »
Le ministre de la justice ne sait-il pas lire une loi ?
Par « inadvertance » ? Voire. La manière dont la loi d'amnistie a été amenée et votée par la chambre haute pue plutôt la manip' et le coup fourré. La pièce se joue en quatre actes.
Acte I, la proposition de loi est déposée par les sénateurs communistes Annie David et Elianne Assassi. L'article 1er du texte prévoit que « Sont amnistiées de droit, lorsqu'elles ont été commises avant le 6 mai 2012, les infractions passibles de moins de dix ans d'emprisonnement commises dans les circonstances suivantes... » D'emblée, les débats tournent exclusivement autour des violences et dégradations commises dans le cadre des conflits sociaux.
Acte II, divers amendements sont déposés, dont un qui exclut du bénéfice de l'amnistie les militants écologistes, les faucheurs d'OGM ou les anti-pub. Sur quoi, 300 militants politiques ou écologistes manifestent devant le Sénat.
Acte III : en revanche un autre amendement, déposé par Virginie Klès, sénateur socialiste d’Ille-et-Vilaine, fait moins de bruit : il limite le bénéfice de l'amnistie aux peines inférieures ou égales à 5 ans de prison, au lieu de dix ans dans le texte des communistes. Par cette modification, qui n'a pas l'heur de plaire aux communistes, a-t-on voulu détourner l'attention de l'essentiel ? L'amendement défendu par Virginie Klès mentionne, derrière « les infractions » passibles de dix ans de prison, « les contraventions et les délits prévus au livre III du code pénal... » Le tour est joué.
Pas tout à fait, cependant, puisque la loi doit encore passer devant l'Assemblée nationale et la supercherie ayant été dévoilée, il est douteux que les députés consentent à la voter en l'état. Il ne fait guère de doute non plus, que l'amendement déposé par Virginie Klès - qu'elle-même ait été consciente ou pas de ce qu'elle faisait - n'était pas innocent ; ou alors il faudrait en conclure que ceux qui sont chargés de faire les lois en France ne savent pas lire le code pénal. Pas plus d'ailleurs que le ministre de la Justice, Christiane Taubira, qui affirmait lors du vote de la loi d'amnistie qu'elle faisait « œuvre de justice ». Ne sait-elle pas déchiffrer un texte de loi, ou s'est-elle sciemment rendu complice d'une manipulation destinée à tromper le peuple français et ses représentants ? Dans les deux cas, elle devrait en tirer les conclusions.
Hervé Bizien monde & vie 19 mars 2013
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Amnistie en trompe l'œil pour les syndicalistes
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Retraites : On achève bien les classes moyennes
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Immigration et chômage
La France, qui a le taux d'immigré le plus élevé des pays comparables en Europe, a aussi le taux de chômage le plus important.
Nous allons une fois de plus aborder ce sujet tabou, mais il faut inlassablement reprendre son ouvrage tant que le problème n'aura pas été réglé.
Ces questions relèvent du passionnel de l'irrationnel ou de l'ordre de la métaphysique, parfois plus que d'arguments posés.
Une phrase souvent entendue : « Les immigrés, «on» les a fait venir, » Heidegger parlait de la dictature du «on». C'est déjà refuser de pense. Ce slogan souvent entendu, qui dans le fond ne veut rien dire, a de l'impact malheureusement. Qui est «on» ? Il est vrai que dans les années 60, une partie du grand patronat a fait appel à quelques dizaines de milliers de travailleurs étrangers pour le bâtiment ou l'automobile, (célibataires nord-africains pour la plupart, dont certains sont retournés dans leurs pays). Cet appel, valable pour une petite partie des immigrés actuellement présents sur notre sol, n'a aucun rapport avec le déferlement, dans les années 70-80, des immigrés qui sont venus alors que la France connaissait le chômage et que personne n'a jamais été chercher. Ils sont venus simplement pour obtenir des conditions de vie meilleures. Sans travailler, avec les allocations, leur niveau de vie peut-être multiplié par dix ou vingt, uniquement en traversant la Méditerranée.
Autre slogan souvent entendu : « Ils font le travail que les Français ne veulent pas faire. » Comme ci les Français étaient d'une essence telle qu'ils ne pourraient ou ne voudraient pas faire certains travaux. Cet argument vieillot, qui a trente ans de retard, est d'autant plus faux que beaucoup de Français actuellement au chômage accepteraient certains travaux effectués par des étrangers.
De plus, de nombreuses catégories professionnelles, comme la médecine, sont atteintes par l'immigration (on vient encore de titulariser cinq ou sept milles médecins étrangers non originaires de la CEE, qui pourrait exercer en France). On trouve aussi, dans l'enseignement, à tous les niveaux, de très nombreux enseignants étrangers non originaires de la CEE (ce qui est même inquiétant pour la transmission à nos enfants de beaucoup de valeurs scolaires ou extra-scolaires, notre patrimoine culturel se trans mettant parfois de façon impalpable dans le quotidien de l'enseignement).
Argument-Incantation
À la question : « Y a-t-il une corrélation entre le chômage et l'immigration ? », les humanitaristes répondent par le postulat métaphysique : « Les immigrés ne sont pas responsables du chômage en France », argument-incantation qui convainc celui qui l'énonce à mesure qu'il le répète et parfois un peu celui qui l'écoute.
On ne va pas philosopher à l'infini sur la notion de causalité qui, depuis Hume et Kant, a fait couler beaucoup d'encre.
Les immigrés sont-ils (ou en partie) responsable du chômage en France ? Nous répondrons tout d'abord que la France, qui a le taux d'immigrés le plus important des pays comparables en Europe, a aussi le taux de chômage le plus élevé (et de très loin comparé à l'Allemagne, la Grande-Bretagne...)
En continuant notre réflexion nous posons la question : est-il vraiment utile économiquement à notre pays d'avoir une masse importante d'immigrés au chômage, comme c'est le cas aujourd'hui ? N'est-il pas choquant de voir un père de famille français au chômage, alors que son voisin de palier étranger peut posséder un emploi ?
Cela ne peut que déchirer le tissu social et l'esprit unitaire que peuvent et doivent avoir les Français d'appartenir à un même pays solidaire dans ses droits et ses devoirs.
À cette question, l'UMP répond par des indignations alors que sous Giscard, en 1980, Raymond Barre étant premier ministre, le libéral Lionel Stoléru organisait le retour des immigrés dans leur pays. Toute la droite d'alors (et sans doute certains électeurs de gauche) soutenait ces mesures. Aujourd'hui que le Front national prône ces mesures, cela devient subitement scandaleux.
Le «million» Stoléru a permis le retour de 90 000 immigrés. En octobre 1980, les accords Poncet-Chadli prévoyaient le départ de 300 000 à 500 000 personnes (mesures stoppées par l'arrivée des socialistes au pouvoir). L'Allemagne aussi a organisé le retour d'un million de Turcs dans leur pays.
Ces mesures semblent d'autant plus appropriées que le regard sur les immigrés ne peut plus être le même.
Avant, il y a quinze ou vingt ans, la France avait affaire à des individualités ou à des travailleurs atomisés dans notre pays.
Maintenant, les Français s'aperçoivent que ces étrangers appartiennent à des communautés organisées qui peuvent même s'opposer au fait français. Les événements actuels sont hélas là pour nous le rappeler.
Patrice Gros-Suaudeau - statisticien-économiste(Cetexte est une archive qui date de plusieurs années)
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La CGT nouvelle vous allez adorer
Avec tout ça, l'opinion française ne s'est guère préoccupé des changements à la tête de la CGT. Et, de toute façon, si vous avez aimé la vieille centrale stalinienne, vous adorerez le principal mouvement syndical de l'Hexagone dirigé par le camarade Thierry Lepaon, intronisé chef suprême. Le processus s'est achevé dans le cadre du 50e Congrès du syndicat définitivement conquis par les communistes en 1947. Celui-ci s'est déroulé à Toulouse du 18 au 22 mars.
Le nouveau chef n'a, de ce point de vue jamais caché son appartenance : "J’ai un rapport affectif profond avec ce parti, qui date de ma jeunesse" (1)⇓. Et ses orientations en découlent : "Il n’y a rien à négocier, écrivit-il naguère, il faut se rassembler et lutter." (2)⇓
Cette forme d'unanimisme factice que les disciples de Marx et Lénine appellent "centralisme démocratique" a fonctionné comme par enchantement.
Qu'on mesure en effet les étapes de cette désignation.
Octobre 2012 vote de la Commission Exécutive : 42 voix en faveur de Lepaon, 7 absentions, 0 contre.
La veille du vote décisif, en novembre, l'organe communiste prévient ses lecteurs que : le camarade Lepaon a été "adoubé (sic) pour succéder à Bernard Thibault". (3)⇓
Le 7 novembre, le Comité confédéral national de la CGT vote en effet à son tour. Et 119 voix vont à Lepaon, 2 abstentions 0 contre.
À cet égard on notera que les 121 participants sont supposés représenter autant d'organisations, fédérations professionnelles et union départementales. Or, Thibault déclarera un peu plus tard au siège de la confédération, à Montreuil : "Je réponds par avance aux curieux en précisant qu’il s’agit de deux unions départementales. Ce qui laisse donc entendre que toutes les fédérations professionnelles ont voté pour. Et permettez-moi de dire à ceux qui considéreraient que Thierry (Lepaon) serait un candidat par défaut, qu’ils se trompent et qu’ils devront en faire le constat à l’usage." (4)⇓
Mars 2013, troisième étape, le congrès : une formalité. Le rapport d'activité du secrétaire sortant est approuvé par 87,5 % des mandats, après l'expression de désaveux plus ou moins implicites. Le nouveau patron du syndicat, quant à lui et par contraste, sera "élu" statutairement sans la moindre difficulté, sans la plus petite remarque déplacée. La troupe exécute la manœuvre sans hésitation ni murmure. Le 19 mars, il prononce le discours d'ouverture. Le 22 mars il devient officiellement secrétaire général de la CGT.
Comme on va le mesurer bientôt, comme on aurait pu déjà s'en alerter au gré de divers conflits et actes de violence, y compris la destruction symbolique par le feu d'un drapeau CFDT, à Lille le 14 mars, Lepaon incarne un durcissement : or cette nouvelle ligne est adoptée de manière monolithique. Elle sera appliquée sans faiblesse.
Les professionnels de la désinformation s'étaient illusionnés de la préférence "moderniste" et "féministe" de son prédécesseur. On disait ainsi le camarade Thibault favorable à la désignation d'une représentante de la fonction publique hospitalière, l'infirmière Nadine Prigent. Le moins que l'on puisse remarquer consiste à enregistrer au contraire la fin d'une époque : celle pendant laquelle l'ondoyant secrétaire général qui régna de 1999 à 2013 donnait le change, à l'usage des naïfs, qui croient possible de considérer les cégétistes comme des "partenaires sociaux".
Les signes à venir confirmeront très probablement, – et ceci jusqu'à un futur et nouveau retournement, comme les communistes nous y ont habitués tout au long de leur histoire (5)⇓ – la volonté d'attiser les tensions, partout, dans tous les conflits sociaux, dans toutes les négociations.
Ils se prévalent déjà d’un bilan qu'ils jugent encourageant : "Le nouveau secrétaire général se trouvera à la tête d’un syndicat fort de quelque 682 700 adhérents, soit près de 30 000 de plus qu’en 2007. À titre de comparaison, font-ils mine de remarquer, le Parti socialiste, au pouvoir, n’en compte que 174 000". (6)⇓
Ceci veut bien dire que cet appareil se juge lui-même comme la principale force de gauche du pays.
Le président de la république ne doit se faire aucune illusion d'autre part, ni sur sa propre popularité si sur le soutien de cette force. Dès la campagne présidentielle, Lepaon ne déclarait-il pas : "Hollande s'inscrit dans la suite de Sarkozy, il considère, lui aussi, que le travail est un coût qu'il faut baisser". (7)⇓
Avec des alliés de cette nature, le gouvernement Hollande-Ayrault ne devrait donc guère éprouver de besoin de se trouver d'autres adversaires. Et pourtant quand on mesure la manière dont il traite les gens qui osent défiler pacifiquement pour protester contre la Loi Taubira, il s'emploie à les multiplier.
JG Malliarakis http://www.insolent.fr/
Apostilles
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Si l’État veut faire des économies, qu’il réserve les allocations familiales aux Français ! Qu’il instaure le patriotisme familial !
Jamais à court d’idées pour s’en prendre à la famille, voici que nos gouvernants, par l’intermédiaire du rapport Fragonard, envisagent de conditionner les allocations familiales en fonction des ressources des ménages. Alors que cette aide, destinée à favoriser la natalité, était jusqu’ici distribuée de manière égalitaire, la gauche souhaite, sous prétexte d’équité et d’économie, en priver les familles les plus riches ou désignées comme telles.
Le Parti de la France s’oppose radicalement à cette nouvelle attaque contre les familles françaises. Alors que la natalité des Français d’origine française est en chute libre (les chiffres officiels de la démographie étant faussés par la fécondité des femmes étrangères d’origine extra-européenne) c’est au contraire une politique nataliste volontaire et ambitieuse qu’il faut mettre en place.
La politique familiale française devrait être au service exclusif de la natalité française. Ainsi, la manière la plus efficace de faire des économies dans ce domaine serait d’instaurer le patriotisme familial en réservant exclusivement les allocations familiales aux familles françaises. Cette mesure aurait de plus un effet dissuasif contre l’immigration de peuplement.
La colonisation migratoire coûte à la France entre 100 et 200 millions d’euros par jour. Il faut en finir avec les pompes aspirantes de l’immigration et rendre la France aux Français en mettant fin à la substitution du peuple français par des populations déracinées, inassimilables, souvent islamisées et hostiles au pays d’accueil.
Après la loi Taubira sur le mariage homosexuel et l’adoption d’enfants par des couples homosexuels, la gauche socialiste montre à nouveau clairement le caractère anti-familial de sa politique.
COMMUNIQUE DE PRESSE DU PARTI DE LA FRANCE
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Ces Français qui « foutent le camp »
En vingt ans, 12.000 exilés fiscaux, 1 million d’emplois créés à l’étranger, 60.000 entreprises perdues et, actuellement, 5.000 menacés : les conclusions alarmantes de la Fondation
« La vague actuelle des exilés fiscaux est bien supérieure à celle de 1981 ! », se désole un grand patron du CAC 40. En 1981, les Français s’exilaient par idéologie. Ils partent aujourd’hui par crainte de payer – à vie – l’addition des déficits publics de la France accumulés pendant trente ans. Combien sont-ils ? 700, 1.000, plusieurs milliers par an ? Selon la Fondation Concorde, think tank fondé en 1997, l’exil fiscal pourrait concerner 12.000 ménages en vingt ans ! Pour le gouvernement, c’est un non-sujet. Selon Bercy, seuls 250 contribuables ont payé l’exit tax entre mars 2011, date d’instauration de cet impôt sur les plus-values latentes, et décembre dernier.
Dans les cabinets d’avocats (Francis Lefebvre, Fidal, …) on se frotte les mains. « Les dossiers d’exit tax ? On ne fait quasiment plus que cela ! » affirme Valérie Harnois, associée au cabinet Fidal. « Les plus gros contribuables quittent la France. »
C’est un fait : les candidats à l’exil fiscal gagnent bien leur vie (46% touchent plus de 30.000 euros mensuels), ont un taux d’emploi élevé (proche de 80%) et un niveau élevé d’éducation supérieure. Mais ils sont de plus en plus jeunes : quadras ayant vendu des start-up montées au début des années 2000 ou jeunes investisseurs subissant des taux d’imposition élevés, jusqu’à 62%.
Sans la fuite des exilés depuis vingt ans, il y aurait un million d’emplois supplémentaires.
Même si la Suisse n’est plus le seul refuge fiscal, la Fondation Concorde calcule qu’elle a accueilli, ces dernières années, 43 grandes familles françaises représentant 41 milliards d’euros de fortune. « La Suisse accueille 16% des exilés français selon la Direction générale des impôts. On peut donc estimer à 400 milliards d’euros les capitaux exportés à l’étranger au cours des 20 dernières années », note le rapport.
L’image de la France en termes de compétitivité et d’attractivité devient désastreuse. Selon le cabinet Deloitte, près d’un quart des directeurs financiers estiment qu’il n’y a pas pire pays que la France pour investir. La collecte de fonds pour financer les entreprises est en chute libre.
Moins d’investissement, c’est plus de chômage. Si les exilés des 20 dernières années n’avaient pas fui, la France compterait un million d’emplois supplémentaires. Le rapport note que ce « million d’emplois directs aurait pu rétablir l’équilibre de nos comptes sociaux ».
Sur le marché immobilier, l’expatriation conduit à une explosion des mises en vente de biens de plus de 1,5 million d’euros. Selon Féau, elles ont augmenté de 75% en un an à Neuilly-sur-Seine, de 69% dans le VIe arrondissement, de 63% dans le XVIe, de 46% dans le VIIIe…
Les effets collatéraux sont aussi visibles sur le marché de l’art. « Prenez mon carnet d’adresses. En quinze ans, les deux tiers de mes clients se sont exilés », affirme Eric Turquin, expert parisien renommé en tableaux anciens.
En quelques mois, le nombre de certificats de libre circulation – nécessaires à l’exportation d’œuvres d’art – a atteint le chiffre record de 425. La France se prive non seulement de ses forces vives, mais aussi de ses trésors.
Marie de Greef-Madelin Valeurs actuelles, 28 mars 2013 http://www.polemia.com
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Un autre socialisme est possible !
Anarchie plus un ». Inspiré d’un aphorisme de Maurras, ce slogan a fait les beaux jours de 68, lorsque quelques jeunes royalistes le griffonnaient çà et là pour exprimer leur rejet de la république bourgeoise.
Si la fraternisation avec les lanceurs de pavés n’eut qu’un temps, ces dissidents de l’Action Française créèrent la NAF puis la NAR (Nouvelle Action Royaliste) la décennie suivante, non sans avoir délesté leur corpus idéologique de l’antisémitisme d’Etat et des compromissions du vieux félibre (mais à force d’avoir delésté leur corpus, ils ont fini par jeter le bébé avec l’eau du bain et ne plus avoir de corpus, NDLR). L’Histoire de ces socialistes monarchistes reste encore largement à écrire, tant la doxa les associe à une droite réactionnaire, méprisant la plèbe au nom de sa proximité avec le Comité des Forges. C’est oublier l’expérience du cercle Proudhon qui, au début du siècle dernier, regroupait royalistes d’Action Française et syndicalistes révolutionnaires comme Georges Sorel (1847-1922) et Edouard Berth (1875-1939). Auteur des Méfaits des intellectuels, Berth dernier reste injustement occulté de l’histoire officielle du socialisme. Il est heureux que l’érudit Alain de Benoist retrace sa trajectoire sinueuse dans un essai inspiré. Socialiste, patriote et conservateur, Berth célébrait les valeurs héroïques du prolétariat et de l’aristocratie contre les marchands du Temple. Il fraya un temps avec Maurras au nom de leur commune opposition à la démocratie bourgeoise, avant de s’enthousiasmer pour la révolution bolchévique – dont il regrettera la fossilisation bureaucratique. Avec Sorel, Berth donna toute sa vigueur au « mythe » de la grève générale pour imaginer un monde alternatif tant à la cogestion syndicale qu’à la préservation corporatiste des acquis sociaux. Le beau livre d’Alain de Benoist nous plonge dans l’esprit originel de la charte d’Amiens, une contre-culture ouvriériste réfractaire aux « illusions du progrès » (Sorel) que la CGT nouvelle a tôt fait d’oublier. À lire pour ne pas désespérer Florange !Alain de Benoist, Edouard Berth, Le socialisme héroïque. Sorel-Maurras-Lénine, Pardès, 2013.
Daoud Boughezala -Causeur
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Allocations familiales : l’Etat s’en prend aux familles !
L’une des recommandations les plus fortes que le président délégué du Haut Conseil de la famille a pu faire au président de la République consiste à baisser les allocations familiales de familles ayant dépassé un certain seuil de revenu.
« Les plus riches continueraient de percevoir ce type d’aides mais à un niveau inférieur à celui accordé aux ménages moins aisés. L’objectif est de donner davantage aux familles les plus modestes, tout en rétablissant l’équilibre financier de la branche famille« , commente ainsi le quotidien Le Monde.
Sous couvert des meilleures intentions, et notamment d’équité, le gouvernement, qui s’apprête à baisser les allocations familiales pour financer son budget, confond simplement… aides sociales et politique familiale ! Et pour cause, les valeurs familiales et l’exigence d’une politique nataliste sont des notions complètement étrangères à la culture politique socialiste.
Il serait de loin préférable, à l’école socialiste, de réduire la CMU pour les dealers roulant en Mercedes… Ou encore de réduire les aides sociales à ceux qui cumulent des milliers d’euros sur le dos du contribuable… Ainsi que commente un internaute sur facebook : « Avec Les socialistes, c’est deux poids-deux mesures, c’est « touche-pas à ma clientèle.. » et l’intérêt général se limite vite à l’intérêt des bobos du Marais, embourbés dans leur idéologie écervelée de mai 68 !! »
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Même nos enfants...
L'un des derniers rapports de l'Unicef est consacré à la pauvreté infantile qui va crescendo dans les pays occidentaux. Ce rapport est la conséquence d'une étude particulièrement détaillée concernant 27 pays européens auxquels sont ajoutés 6 pays appartenant, eux aussi, au monde occidental (1).
Afin de définir la notion de pauvreté chez les enfants, quatorze paramètres ont été pris en compte; à titre d'exemple le fait de bénéficier de trois repas par jour (paramètre 1), de recevoir de temps en temps un vêtement neuf (paramètre 11) ou d'avoir un endroit calme avec assez d'espace et de lumière pour faire les devoirs (paramètre 9).
Est considéré comme en situation de pauvreté un enfant qui voit au moins trois de ces paramètres non satisfaits. Les chiffres utilisés dans cette étude sont ceux de l'année 2009. On appelle «enfant» une personne qui a entre 1 et 16 ans.
On appelle taux général de privation le pourcentage d'enfants ne satisfaisant pas au moins 2 des quatorze variables. Sont les plus défavorisés la Roumanie (72,6%), la Bulgarie (56,6%) ainsi que la Hongrie (31,9%). A l'autre extrémité du tableau se situent l'Islande (0,9%), la Suède (1,3%), la Norvège (1,9%), la Finlande (2,5%) ainsi que le Danemark (2,5%). On constate, une fois de plus, la réussite sociale des pays du Nord. La France, quant à elle, se situe à la 18 ème place sur 29 soit à la fin du deuxième tiers.
Bien évidemment, il existe une corrélation entre le revenu des parents et la pauvreté des enfants. C'est ainsi que concernant les enfants âgé de 0 à 17 ans qui sont en situation de pauvreté et dont les parents ont un revenu inférieur à la moyenne, l'Islande est à nouveau la moins concernée (4,7%), suivie de la Finlande (5,3%). Si on prend en compte les 35 pays, sont en queue de peloton à nouveau la Roumanie (25,5%) suivie par les Etats-Unis (23,1%).
D'après un rapport établi par l'institut des études fiscales (IFES) publié en octobre 2011, on obtient les résultats suivants pour les enfants ne satisfaisant pas à au moins six des quatorze paramètres:
Encore une fois la Roumanie (46,8%), la Bulgarie (36,3%) sont les plus mal classées. La France n'est que 19 ème sur 27 obtenant 2,5% à égalité avec … Malte. A nouveau le grand Nord est en situation de succès: Islande (0%) Finlande (0%) Suède (0%) Norvège (0,1%) .
La profondeur des écarts de pauvreté dans 35 pays à savoir la distance entre le revenu médian des ménages situés en dessous du seuil de pauvreté et le seuil lui même s'avère elle aussi intéressante: si la Finlande est la mieux classée (10,9), la France résiste ici bien (15) en se situant à la 7 ème place. Si la Roumanie est à l'avant dernière place (34,7), ce sont les Etats- Unis qui connaissent la situation la plus catastrophique (37,5).
Comme dans bien des études ayant trait à la sociologie des revenus, le rapport de l'Unicef pointe la nécessité de prendre en considération le revenu médian plutôt que le revenu moyen. L'économiste américain, prix Nobel qu'est Joseph Stiglitz partage aussi cet avis, soulignant par exemple que si le revenu moyen aux Etats-Unis a nettement augmenté ces dernières années, le revenu médian est en chute depuis 2000. Rappelons que le revenu médian est le revenu qui partage les individus en deux parties numériquement égales, la moitié de la population étant au dessus de ce revenu et l'autre moitié au dessous. Le revenu moyen, quant à lui, est obtenu en divisant la somme de tous les revenus par le nombre d'individus considérés: il va de soi que pour une société dans laquelle existe de très hauts revenus pour certaines personnes quand bien même très minoritaires, le revenu moyen pourra être assez élevé même si beaucoup de personnes ont un revenu bas.
Toujours dans le même ordre d'idée, il faut se méfier des chiffres annoncés bruts. Si pour certains pays le revenu obtenu par l'intermédiaire du salaire est représentatif, tel n'est pas le cas pour d'autres où il existe une correction financière suite à l'octroi de prestations sociales: c'est ainsi qu'il faudrait évoquer ce que les interprètes nomment le revenu disponible. Afin de me faire comprendre, je prendrai le cas du Rmi-Rsa français dont le montant n'est que de l'ordre de 450 euros par mois. Chiffre particulièrement bas dès lors où on ne prend que lui en considération. Or, à cette prestation générale doit être ajouté l'allocation logement qui bien souvent se situe au delà de 200 euros par mois ou par exemple les bons d'achats gratuitement délivrés permettant d'effectuer des achats dans les supermarchés. Il en est de même pour les colis alimentaires, régulièrement délivrés.
A l'aune de ce qui vient d'être exprimé dans les deux paragraphes précédents, on peut affirmer que les très mauvais résultats obtenus par la Roumanie, les Etats-Unis, le Japon et l'Italie, montrent que le problème ne vient pas du revenu immédiat particulièrement faible mais que les Etats de ces pays n'effectuent pas de correction sociale. A titre d'exemple assez révélateur, les Etats-Unis et le Canada ont tous deux la même pauvreté relative (21,5%) mais au final le taux réel après corrections sociales et prestations est de 13,3% au Canada alors qu'il reste de 23,1% aux Usa: clairement exprimé, le Canada vient au secours de ses pauvre là où aux Etats-Unis, l'Etat reste indifférent. Autre comparaison, la France (19,4%) et l'Espagne (17,1%) ont des taux à l'origine à peu près similaires. Pourtant, après correction, c'est à dire en prenant en considération le revenu réellement disponible la France se situe à 8,8% là où l'Espagne stagne à 17,1%. on peut donc faire ici la même remarque que pour le parallèle entre Canada et Usa: la France vient au secours de ses pauvre là où en Espagne l'Etat reste indifférent. A noter que comme l'Espagne, les gouvernements italiens laissent faire (16,2% , 15,9%).
Autre aspect de la pauvreté infantile, le cas bien spécifique des familles monoparentales, conséquence de la nette augmentation des divorces durant les dernières décennies. Là encore, le grand Nord est en pointe: Norvège (4,1%), Suède (4,3%), Islande (4,4%) et à nouveau une catastrophe pour la Roumanie (95,4) et à un degré moindre la Bulgarie (76%). A noter qu'en France (14 ème place sur 29), le taux de pauvreté des enfants dans le cas bien particulier des familles monoparentales est de 21,5%.
On ne sera pas surpris non plus que le faible taux d'instruction des parents est corrélé à la pauvreté infantile de leurs enfants. Finlande (2,5%), Islande (3,9%), Norvège (5,9%) constituent réussissent le mieux. La Roumanie (92,4%) ferme la marche, la France étant classée 18 ème sur 29 avec 34%.
Facteur de pauvreté infantile, le chômage parental touche les enfants. Suède (11,9%), France (45,6%, 17 ème sur 24) et Roumanie (95,2%).
On sait, en France comme ailleurs, que les familles dites migrantes (au moins un des deux parents né à l'étranger) connaissent davantage la pauvreté. On ne sera pas surpris de voir en tête la Suède (2,7%) et en queue la Grèce (42,2%). La France (20,5%) se situe encore – c'est souvent le cas – à la fin du second tiers (19 ème sur 34).
Au sujet de la France en particulier, on peut noter que sur 35 pays la France est première en matière de dépense consacrée au familles et aux enfants puisqu'elle y attribue 3,7% de son Pib. A noter que les Usa (1,2%) y consacrent presque quatre fois moins d'argent.
Conclusion
Il est sans doute nécessaire de constater dans un premier temps que la pauvreté des enfants est en hausse dans le monde occidental. Le terme d'occident ne fait d'ailleurs pas sens dans le cadre de ce rapport sachant la grande disparité constatée entre les différents pays étudiés. On ne sera pas surpris de vérifier et de constater la valeur du modèle scandinave contrastant avec celui des pays situés plus au sud. Il faut avoir bien présent à l'esprit que même si tous les pays ont la même structure économique, en
l'occurrence le capitalisme, les résultats obtenus en matière de pauvreté infantile sont totalement différents. C'est l'intervention de l'Etat qui fait la différence...Alain Rebours http://www.voxnr.com
Notes :
(1) Allemagne, Australie, Autriche, Belgique, Bulgarie, Canada, Chypre, Danemark, États-Unis, Espagne, Estonie, Finlande, France, Grèce, Hongrie, Irlande, Islande, Italie, Japon, Lettonie, Lituanie, Luxembourg, Malte, Norvège, Nouvelle-Zélande, Pays-Bas, Pologne, Portugal, République tchèque, Roumanie, Royaume-Uni, Slovaquie, Suisse.
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Merkel : “La Grèce doit quitter la zone euro maintenant !”
Dans un article paru dans le quotidien allemand Die Welt datant du 28 mars dernier, la chancelière a fait part de sa lassitude vis à vis de la situation grecque ; exprimant son désir que la Grèce fasse enfin défaut et quitte la zone euro craignant que la situation de ce pays n’occasionne “des dommages plus importants“.Elle a par ailleurs comparé la situation de la Grèce actuelle à celle de la fin de la République Démocratique d’Allemagne.
“Le sauvetage de la Grèce a échoué. La situation actuelle de ce pays ressemble à la fin de la RDA. Athènes doit quitter la zone euro avant que des dommages plus importants ne surviennent !”
