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social - Page 546

  • Réforme des Retraites - des promesses à la trahison c'est l'UMPS

  • Libéralisme et capitalisme : marche, crève ou résiste !

    Libéralisme et capitalisme : marche, crève ou résiste !Les chiffres sont mauvais pour cette fin d’année 2012, et rien ne semble indiquer que la situation s’améliorera pour l’année 2013. Il existe désormais dans le pays dit des « droits de l’homme » plus de 8,5 millions de Français qui vivent avec moins de 964 euros par mois, 3,5 millions de personnes qui sont mal logées, et 23% de notre jeunesse qui vit dans la misère sociale et la détresse humaine. Il y a quelques semaines, Eurostat a publié des statistiques qui indiquent que la France dépasse la moyenne européenne avec 25,2 % de jeunes chômeurs de moins de 25 ans.

    Nos emplois sont gravement menacés, les outils de production sont délocalisés à l’étranger et la main d’œuvre immigrée sous payée, sous qualifiée et largement exploitée par les amis de Laurence Parisot, œuvre considérablement à la baisse des salaires des travailleurs français.

    Ce nouvel esclavagisme moderne non seulement ravage la qualité de vie des Français, mais en plus nous oblige moralement à accepter l’insécurité sociale de l’emploi, à accumuler des boulots sous payés avec des contrats à courte durée, à nous flexibiliser à volonté au marché mondialisé, tout en nous demandant d’être encore heureux d’une telle situation car elle nous éviterait, nous dit-on, le chômage ou le licenciement.

    En réalité, quarante ans de libéralisme et de capitalisme ont entraîné le dérèglement économique et le chaos social. La démonstration est faite et il n’y a rien à attendre de ces deux fléaux. Face à la précarité doit prévaloir aujourd’hui la saine colère et la résistance, car nous n’acceptons pas d’être les esclaves de l’argent et les marchandises humaines d’une poignée de milliardaires…

    Entre une droite financière qui a facilité par la loi les licenciements massifs et qui a participé à la précarisation des travailleurs et de la jeunesse, et une gauche mondialiste qui favorise et encourage largement le libre échange des capitaux, des marchandises et des hommes, tout en se soumettant lâchement aux grands groupes industriels et à la puissance de l’argent, comme l’affaire Arcelor-Mittal le démontre amplement, il devient une nécessité et un devoir pour les patriotes de démasquer ces imposteurs et de les combattre.

    Au nom de la justice sociale, il faut combattre radicalement le capitalisme et lutter de toutes nos forces contre toutes les formes d’exploitation imposées par le libéralisme, car s’ils ont les milliards, nous, nous sommes des millions à nous rassembler autour d’une force politique qui combat la soumission, résiste à la lâcheté et défend la dignité des hommes et des femmes, des jeunes et des anciens, des apprentis et des travailleurs, des commerçants et des artisans, des agriculteurs et des pêcheurs…

    Aujourd’hui, plus que jamais, le Front National représente la France des oubliés. Il est l’incarnation d’une troisième voie sociale, populaire et nationale qui entend faire respecter son peuple et le rassembler autour de la nation. Comme l’a rappelé Marine Le Pen « L’espoir levé dans tout le pays par ma candidature à l’élection présidentielle s’est traduit par le soutien de plus de 6 millions d’électeurs en avril dernier. Ce succès sans précédent, c’est aussi celui du Front National qui s’impose aujourd’hui comme une force politique majeure, conquérante, motivée par un seul objectif : faire respecter la voix du peuple. [...] Et notre ambition, plus que jamais, est d’arriver au pouvoir, pour enfin délivrer notre nation des griffes d’oligarchies qui ne travaillent que pour elles-mêmes ou pour l’étranger, jamais pour les Français. Rendre au peuple la maîtrise de son destin, lui redonner confiance en lui-même, faire de la France une nation fière, prospère et influente, voilà le sens de notre combat ».

    Etienne de La Boétie déclarait « Les tyrans ne sont grands que parce que nous sommes à genoux ». Alors à nous de nous relever et de renverser les tyrans !

    François Hollande a déclaré, si l’on en croit Le Figaro, que « Marine Le Pen va être à la pointe de la radicalité populaire dans les mois à venir » ; il nous appartient de lui donner raison ! Peuple et jeunesse de France, debout ! Car le changement, le seul changement, le vrai changement, c’est le patriotisme de combat, c’est la révolution patriotique ! Jusqu’à la victoire : résistance !
    Grégory Gennaro  http://www.voxnr.com

  • LA CITE ET LA "COMMUNAUTE DE REVES" de MALRAUX

     

    Que sont devenus nos cité, nos rues et la nature environnante. Celles-ci répondent-elles aux impératifs d'une vie saine et équilibrée. Le bétonnage systématique de nos villes devenant de véritables ghettos dépersonnalisés, inhumains et invivables pour le plus grand profit des magouilles immobilières. La disparition graduelle des espaces verts dans ces dortoirs fait naître une jeunesse désoeuvrée, écoeurée et justement révolté. La création massive de ces "cages à poule" détruit les sites historiques créant le mal-vivre, le désespoir des humbles, le suicide des plus faibles et l'abandon des vieillards. Les rapports sociaux sont dramatiques, une véritable loi de la jungle règne. L'air est devenu irrespirable, dans certains lieux, le centre est asphyxié et la périphérie inhumaine, des villes où les espaces verts par habitant sont de trois à dix fois inférieurs à ceux des autres villes du monde : tel est l'enfer vécu.
    Comment s'étonner qu'il n'y fasse pas bon vivre ? que le taux de criminalité y augmente ?
    Que l'usage destructeur de la drogue, spécialement chez les jeunes, ou la prostitution, ou la délinquance juvénile ne cessent de s'y développer ? Un dégoût général, le métro-boulot-dodo,la vie au jour le jour,l'insécurité s'installe partout dans les villes,les transports, en toute impunité. La seule réelle répression tombe sur le citoyen lorsque celui-ci refuse de se soumettre ou parce qu’il transgresse le code de la route !!!
    « En France, l’administration multiplie les contrôles tatillons dans un esprit souvent suspicieux. C’est vrai du fisc, des organisations de recouvrement des cotisations sociales et même des policiers et des gendarmes sur les routes ! Avant, vous pouviez discuter avec eux, ils ne verbalisaient pas systématiquement. Aujourd’hui, ils sont cachés et vous recevez le procès-verbal par la poste… » (Jean de France, « Un Prince Français»)

    Nos ancêtres du Moyen-âge étaient mieux protégés que nous. Lorsque dans les villes, la loi régnait grâce aux franchises et libertés octroyées par le roi. Les milices professionnelles ne riaient pas avec la sécurité des citoyens, autre temps, autres mœurs. Si nos cités sont encore des « communautés », ce sont plutôt celles des cauchemars : les citoyens des villes modernes ne sont jamais aussi parfaitement unis que lorsqu'ils se trouvent entassés dans les gigantesques embouteillages qui annihilent tout à la fois les avantages de l'automobile, de la vitesse et des loisirs « gagnés » sur le temps de travail, qui paralysent les accès et le centre de nos villes, qui en détruisent « l'âme et la vie ». Où se trouve la vie lorsque l’on passe des heures dans son véhicule, dans des embouteillages infernaux, ceci chaque jour, coincé dans les agglomérations avec un stress sans fin, seul et révolté mais finalement prisonnier...  
    Pour ceux qui subissent sans rien dire, comment peuvent-ils regarder leurs enfants grandir dans ces ensembles de cauchemars sans nom...La délinquance, la drogue, la prostitution, les enlèvements sont les fondements de ces cités sans âmes. « Malheureusement, l’État ne manifeste pas sa force à bon escient : il est souvent trop sévère pour les simples citoyens et trop indulgent pour les criminels et les délinquants. » (Jean de France, Un Prince Français)

    La misère s'y installe et surtout morale avec ses attributs comme l'oubli, la solitude et l'indifférence. Il faut donc instaurer des mesures permettant la réduction de la misère morale et social qui règne dans notre pays redonnant ainsi aux citoyens l'espérance d'un avenir meilleur. L'urbanisme mieux géré permettra à notre jeunesse de connaître d'autres horizons que l'univers restreint des tours grises, parkings et centres commerciaux des banlieues étouffantes. Sur les prisons :

    « Il est tout à fait normal qu’on incarcère un criminel ou un délinquant, c’est-à-dire qu’il soit retranché pour quelque temps de la société. Il « paie sa dette ». Mais rien ne garantit qu’il ne récidivera pas à sa sortie si l’on ne s’occupe pas un tant soit peu de lui. Je ne parle pas seule­ment de sa réinsertion, je parle aussi de l’homme qu’il est. « J’étais en prison et vous êtes venus me voir. » Il me semble qu’il serait utile de favoriser des vocations d’assis­tance aux prisonniers. Il existait encore dans les années 1950 des congrégations attachées aux établissements péni­tentiaires. Aujourd’hui, les aumôniers font ce qu’ils peuvent, mais ils ne sont pas très nombreux. En revanche, je suis frappé du nombre de condamnés qui se conver­tissent à l’islam. C’est bien le signe que ces hommes et ces femmes ont besoin que l’on prenne soin de leur âme. Il est capital de laisser ouvertes au souffle de la charité les fenêtres de la maison de justice. » (Jean de France, Un Prince Français)

    http://www.actionroyaliste.com

  • Entretien avec Etienne Chouard : le pouvoir antisocial de l'argent

  • [Vidéo] Notre accord de fond (presque toujours) ... avec Eric Zemmour

    S'il est un blog auquel l'on aura toujours profit à se référer, c'est bien celui d'Eric Zemmour; une personnalité avec qui nous pouvons, presque toujours, être d'accord, c'est bien Eric Zemmour lui-même. (Cf. le lien, en fin de note).

    Il se trouvera bien, dans notre mouvance intellectuelle quelques puristes pour relever dans les écrits d'Eric Zemmour, ou dans ses paroles, tel ou tel point de désaccord jugé rédhibitoire. Voire nous révéler qu'il roule pour tel ou tel.

    L'important, c'est la chose même, ce sont les analyses de Zemmour, sur l'actualité, mais aussi sur les perspectives à long terme pour notre pays, pour notre civilisation, notre société. Et, sous cet angle, dans 90% des cas, nous ne dirons pas que nous faisons nôtres les idées d'Eric Zemmour. Non, nous dirons que, fondamentalement, ce sont les nôtres. Zemmour est familier de l'école d'Action française, dont la réflexion politique s'étend sur tout un siècle et remonte au tout début du XXème. Et nous, nous retrouvons, dans les propos de Zemmour, les analyses que nous avons faites, ou, parfois, que nous aurions du faire ... et qu'il fait tout aussi bien, à sa place. 

    Nous mettons, aujourd'hui, en ligne deux vidéos passionnantes, où il se "dispute" brillamment avec Nicolas Domenach, sur I Télé. Qu'on les écoute. Elles ne sont pas très longues (environ 11'' et 8''). Et elles se suffisent à elles-mêmes. Pour l'essentiel, ce qu'y dit Eric Zemmour concorde, nous l'avons déjà dit, avec nos propres positions.


    Florange : Le chemin de croix de Lorraine


    Logements : Cécile Duflot se raccroche à Dieu

    http://ericzemmour.blogspot.fr/

    http://lafautearousseau.hautetfort.com

  • Casapound ?

     

    Une polémique anime les milieux « d’extrême-droite » depuis quelques semaines. Elle concerne le mouvement néo-fasciste italien Casapound, célèbre pour occuper depuis près de 10 ans un immeuble au cœur de Rome, et ayant suscité un certain enthousiasme chez ses voisins européens.
    Un article de F-X Rochette dans Rivarol a mis le feu au poudre : l’auteur y étrille un livre récemment paru sur le phénomène italien, écrit par l’un de ses cadres.
    Favorable au débat d’idées, nous mettons à votre disposition l’article, le droit de réponse de l’auteur et la réponse du journaliste.
    Les commentaires sont ouverts et vous pouvez y glisser d’autres contributions sur ce thème ! En courtoisie bien sûr.

    « Une terrible post-modernité dans la maison d’Ezra

    L’ouvrage est épais, dense… 370 pages compactes de lignes et de lignes interminables écrites par un fier Italien de 32 ans qui, incontestablement, ne transige pas avec la réputation de bavards qu’endossent assez justement nos voisins transalpins.

    Pourtant la forme d’abécédaire choisi pour le bouquin aurait pu permettre à son auteur d’économiser en l’occurrence non sa salive mais l’encre de son imprimante qui doit être elle-aussi plus ou moins italienne… Bon, vous l’aurez compris chers lecteurs, je n’ai pas trouvé dans l’ouvrage étudié ici de l’avoine nourrissante ou je ne sais quelle source d’inspiration, ou encore une problématique à creuser, enfin quelques choses à se mettre sous la dent.
    Et je dois l’avouer, c’est bien le troisième livre écrit par un Transalpin ces derniers mois qui me déçoit profondément, qui n’apporte rien ou presque de nouveau ou de pertinent à la petite bibliothèque nationaliste que nous essayons d’enrichir utilement.

    Mais dans ce cas, je suis exposé à un problème d’une autre ampleur, à une question terriblement lancinante : Le livre est ennuyant, certes, la forme est assommante, mais le défaut rédhibitoire de la chose ne provient-il pas non seulement de son argumentation (et pas seulement de sa forme) mais de son objet même ?
    Et je suis si anxieux devant cette conjecture que j’en oublie de citer tout simplement le titre du bouquin italien, parfois si mal traduit, qu’il en devient loufoque. Tant pis, je me jette à l’eau : Casapound, une terrible beauté est née.*

     

    Un livre d’Adriano Scianca qui prétend présenter en 40 mots la révolution en devenir (sic) de la « maison d’Ezra » (Pound). Voilà, j’ai osé affirmer d’emblée ma perplexité devant un « manuel » relatant « poétiquement » l’aventure urbaine de Casapound, et tant qu’à être franc soyons-le avec audace, c’est, je crois, Casapound en tant que telle que je n’apprécie pas outre-mesure. Oh l’hérétique iconoclaste que je suis !
    J’entends déjà certains lecteurs sidérés grogner leur mécontentement estimant que ce François-Xavier Rochette a le don de voir la petite bête qui fâche partout et de n’être pas gentil avec ces jeunes gens si dynamiques, qui organisent plein de concerts de rock et qui se tatouent tous le symbole de la Casa, une tortue, sur le bras…
    Et que dire de tous ces tee-shirts super à la mode confectionnés par les poundistes entre deux tags ou graphs immortalisant leur formidable volonté de puissance nietzschéenne. Ah ce ringard de Rochette poursuit, ironique, ses diatribes pour ne pas dire ses objurgations ! Entends-je !

    Nous allons être plus clairs. Le livre, que j’ai eu le courage de lire en espérant y trouver des réponses doctrinales sérieuses à mes questions concernant la généalogie idéologique de cette association juvénile, constitue une somme de prosopopées « irrationnelles » d’ailleurs présentées comme telles à travers certains passages (ou endroits) du texte !
    J’aurais certainement du prendre plus au sérieux les avertissements de Gabriele Adinolfi, préfacier dudit ouvrage, pour éviter pareil écueil. Relisons-les : « Le livre est important mais quelques avertissements sont nécessaires pour nos cousins de l’Hexagone. Je connais bien l’esprit français qui aime à expliquer le monde d’une manière cartésienne et systématique ». Ce qui signifie : « Si vous ne comprenez pas les propos de l’auteur, ou si vous les trouvez un brin légers, c’est parce que vous, Français, êtes dépourvus de cette faculté de saisir l’énergie sidérale de la communauté commune de la Polis ».

    Oh, encore cette vilaine ironie provocatrice ! Mais ma petite acrobatie verbale décrit assez justement l’argument d’Adinolfi.
    Le fascisme, pour notre préfacier comme pour Adriano Scianca, n’est pas dogmatique mais une manière de vivre intensément une philosophie existentialiste des plus caricaturales, « l’essence de cette différence ontologique que l’on pressent sans la comprendre », une sorte d’anarchisme (sic), un futurisme où l’acteur « hurle, parce que le hurlement est auto-affirmation, dépassement du bavardage (il semble être plutôt ici poussé à l’extrême), moquerie de la banalité » .

    L’un des objectifs de Casapound est ainsi de favoriser l’émergence d’une nouvelle rationalité… Une rationalité en quelque sorte irrationnelle… Évidemment, derrière une telle phraséologie qui ne se distingue que par son emphase fatigante, on trouve la crypto-sociologie de l’inénarrable Michel Maffesoli.
    Une farce.
    D’autant plus que le jeune Adriano ne semble pas avoir eu le temps de la digérer… Il n’y a qu’à l’étranger d’ailleurs qu’on se réfère explicitement à Maffesoli tant ce drôlet est totalement discrédité en France, dans ce pays si rationnel… « Culte du corps, langage de l’image, exaltation de la tribu. C’est l’incarnation de la post-modernité communautaire, de l’icône, de la fête dont parle Michel Maffesoli dans plusieurs de ses œuvres ». Et notre auteur de singer le maçon au nœud papillon.
    L’effervescence qui crée du liant dans une ambiance de nihilisme joyeux, le devenir en gestation, le mystère de la communauté de conscience… Jusqu’à l’ineptie la plus ridicule qui aurait fait toussoter l’historien israélite Zeev Sternhell, généalogiste de l’irrationalité fasciste : « Pour un mouvement identitaire d’inspiration fasciste, donc toujours existentialiste et jamais essentialiste (!), écrit en effet irrationnellement notre Romain, l’identité n’est pas un simple fait tenu pour acquis dont il suffirait d’affirmer tautologiquement la présence ! Au contraire ! ».

    Tout est à construire ou à reconstruire, tout, même la nation… La nation est aussi à imaginer dans cet univers de nihilisme actif… Que disent, que pensent, que veulent penser Scianca et ces adolescents vivant dans une fiction perpétuelle ? : « La nation apparaît comme quelque chose qui n’existe pas, sinon en ce que l’on fait. C’est celle que nous faisons avec notre travail sérieux, avec nos efforts, en ne croyant jamais qu’elle existe déjà, en pensant justement le contraire ! La nation n’existe jamais et il faut sans cesse la créer ». Voyez-vous, avec la fête, le mélange, l’effervescence, l’imaginaire, la culture, surtout la bande dessinée et (encore) le maçon Hugo Pratt, le club de moto (sic), un phénomène mystérieux s’élabore (spontanément) alimentant une certaine idée de la nation…

    Un anticonformisme ?

    En fait, leur fascisme ressemble davantage à une sorte de culture urbaine postmoderne qu’à un courant politique cohérent. Ceux-là mêmes qui étrillent le national-socialisme responsable de l’Holocauste (sic), s’amusent par exemple à idolâtrer David Bowie et les Sex Pistols parce qu’ils ont eu le toupet de mimer « la geste » nazie lors de quelques concerts… Pareille dévotion à l’égard du groupe Led Zeppelin avec son chanteur androgyne chantant des chansons non engagées et donc combattant de fait la propagande communiste… Et peu importe si Page (le chanteur du groupe) et ses acolytes louaient dans leurs texte le Prince de ce Monde… Trop provocateurs les mecs !

    Mais l’ « anticonformisme » de Casapound en prend un coup Page 136. Il existe en effet des sujets pour lesquels il ne peut être question d’anticonformisme ! Un peu de dignité, zut ! C’est le cas bien évidemment pour la question juive. L’anticonformisme en arborant des images d’Albator ? Oui ! L’indécence ? Non ! L’auteur sort l’argument passe-partout philosémite qui fait tant rire Hervé Ryssen : « Le juif italien, en général, était un fervent patriote ».
    Mieux ! Il est plus patriote, plus italien que l’Italien de base ! Lisez et croyez (si vous le pouvez) : « Proportionnellement, les juifs donneront aux guerres pour l’indépendance italienne et aux troupes garibaldiennes, une contribution trente fois supérieure à celle du reste de la population ». Encore une fois, l’auteur met en exergue l’anti-antisémitisme mussolinien pour légitimer sa pusillanimité à l’égard de la communauté. « Mussolini ironisait sur l’antisémitisme dogmatique et les antisémites fanatiques (nous sommes tous les fanatiques de l’autre…) qu’il considérait comme un phénomène ‘allemand’, trop allemand’, et donc rigide, pesant et schématique ».

    L’anticonformisme de Casapound s’arrête également au seuil de la thématique shoatique. Le leader barbu de l’association italienne, Gianluca Iannone, s’explique : « Vous me parlez des chambres à gaz ?…Que dire ? Bien entendu, certaines images me provoquent le dégoût. Qui pourrait éprouver de la joie ou de l’indifférence devant un tel massacre ? Ce fut une tragédie ». Inutile de commenter cette marque de liberté…

    Casapound se montre aussi très sage sur le sujet conspirationniste ou plutôt anti-complotiste. Par principe, Casapound refuse l’idée de complot. Oui, par principe… Estimant être bien trop pure pour croire en de telles balivernes. Oui, l’incrédulité complotiste est un postulat cosmétique pour les « intellectuels » de la Casa qui ne manquent pas de figures rhétoriques pour éviter tout débat sur le sujet. Le « complot hébraïque », « existe-t-il ou pas ? Ce qui est sûr, c’est qu’il fait référence à une base psychique, qui a bien peu à voir avec le fascisme, lequel est décidément trop solaire et pragmatique pour tomber dans la paranoïa du complot et son animus soupçonneux et fielleux ». Incroyable argument qui consiste à postuler que le complot ne peut exister puisqu’il ne serait pas digne de la lumière fasciste ! Décidément, l’esthétique célébrée par les intellectuels de Casapound constitue une échappatoire commode. A moins que ma rationalité gauloise ne m’autorise à appréhender la profondeur de la pensée de nos nihilistes actifs… Qui sait ?

    Casapound pragmatique…

    J’entends quelques lecteurs qui avaient été préalablement séduits par l’expérience romaine me rétorquer que Casapound est avant tout une matrice d’actions qui rassemble des individus qui agissent sur le terrain, dans les rues des villes, les mains dans le cambouis, etc.
    Nos Italiens n’ont-ils pas pris d’assaut des bâtiments inoccupés pour en faire de jolis squats hygiéniques (pas crasseux comme ceux des communistes nous indique-t-on) et pour loger quelques familles. Des actions en fait symboliques destinées à promouvoir leur combat politique contre l’usure. La seule proposition tangible et solide présentée dans ce bouquin fastidieux…
    Mais que penser de leurs occupations de maisons privées perpétrées au nom de la solidarité italienne ? Si les locaux « volés » ou réquisitionnés servaient exclusivement à l’hébergement d’Italiens italiens SDF, nous comprendrions aisément la spécificité de la démarche de nos néo-fascistes.
    Mais ce n’est pas le cas !
    La preuve avec cet article du numéro 1 du Choc du mois nouvelle version de mai 2006. A la fin d’un article sur la Casa signé Jacques Cognerais (qui fit le voyage à Rome avant de rédiger son papier), nous sommes tombés sur un passage… assez surprenant. Page 65 : « Face à la pénurie de logements à Rome et dans sa périphérie, les militants néo-fascistes n’hésitent pas non plus à occuper des immeubles à l’abandon afin d’y reloger des familles sans toit, qu’elles soient d’ailleurs italiennes ou… immigrées ! »

    Explication tout aussi surprenante d’un responsable romain : « Quels qu’ils soient, les plus démunis n’ont pas à vivre au milieu des seringues qui jonchent les squats gauchistes… ». La fonction de Casapound, en matière de solidarité, serait-elle de faciliter la vie des allogènes clandestins ? Voilà en tout cas certainement le fruit d’un pragmatisme romantique résumé par ces propos naïfs d’Adriano Scianca : « La vérité est que nous, nous raisonnons avec le cœur. Uniquement avec le cœur ». Ou l’on finit par ne plus raisonner du tout…

    François-Xavier Rochette »

    « DROIT DE RÉPONSE

    C’est avec un certain orgueil que j’ai appris qu’une publication historique de la droite française comme RIVAROL avait dédié un long article à la traduction de mon livre CasaPound, une terrible beauté est née. Confiant en votre courtoisie, j’imagine que vous accepterez de m’offrir à mon tour un espace équivalent afin de pouvoir répondre aux vives et spécieuses critiques de M. François-Xavier Rochette.
    Contrairement à la méthode utilisée par ce dernier envers moi, je ne compte pas profiter de cet espace pour attaquer, avec des stéréotypes simplistes et choquants, le peuple français dans son ensemble, peuple envers lequel je ne nourris bien évidemment aucune animosité particulière. D’ailleurs qui a lu mon livre sait que Robert Brasillach – qui est ni un »nihiliste » ni un ‘‘postmoderne’’ – a énormément influencé ma vision du monde et est amplement cité dans mon ouvrage. Il est certainement regrettable de penser que le lecteur de RIVAROL ne le saura jamais suite à sa lecture de l’article de François-Xavier Rochette qui n’en parle pas une seule fois. Il ne cite pas non plus Pavolini, D’Annunzio ou Marinetti et l’école de la « mystique fasciste ». Il ne cite pas davantage Nietzsche, Heidegger, Schmitt, Spengler. En revanche il cite David Bowie et Led Zeppelin pour tenter de prouver que, Via Napoleone III (NDLR : le siège romain de Casapound), vivent des jeunes gens modernes, trop modernes, vêtus de t-shirts de rebelles et se noyant dans la décadence.
    L’article ne cite pas non plus le philosophe Giovanni Gentile, auteur que jamais personne n’a pu accuser d’être un fêtard débauché ou un anti-identitaire, même dans la phrase citée par Rochette sur le nationalisme fasciste (que ce dernier m’attribue à tort) et dont il fait un hymne à la société multiraciale. J’en viens donc naturellement à l’accusation qui m’est faite de « xénophilie », l’auteur ignorant sciemment que Casapound a toujours réclamé fermement la fermeture des frontières et a manifesté à maintes reprises contre l’immigration, notamment devant le Parlement. Tout ceci peut bien sûr être vérifié, photos à l’appui sur la toile, pour qui douterait de cette évidence.
    Selon Monsieur Rochette, nous serions donc les joyeux amis des peuples allogènes, et quoi d’autre encore? A oui, bien sûr, l’accusation parallèle de « philosémitisme ». Ainsi, les chapitres où je critique ouvertement ce que Finkelstein a appelé « l’industrie de l’holocauste », mais aussi la politique d’Israël et l’ouverture philosioniste d’une certaine droite néofasciste, deviennent, sous la plume de Rochette, une sorte d’élégie rabbinique. Le chroniqueur de RIVAROL devrait en parler avec Riccardo Pacifici, le président de la communauté juive de Rome qui, récemment, a déclaré que, « contre CasaPound on doit se remonter les manches et combattre aujourd’hui avec les outils démocratiques et, si le besoin s’en fait sentir, avec des fusils comme l’ont fait les partisans ». Déclaration d’une extrême violence dont on pourrait au moins espérer qu’elle nous épargne l’ironie paternaliste que répand la plume de Monsieur Rochette.
    Si toutefois, cet ennemi inflexible des dérives sionistes se propose de faire un panorama de toutes les droites européennes qui utilisent les arguments des colons de Gaza ou des néoconservateurs américains, qui reçoivent des subsides et des honneurs alors que Casapound ne reçoit que des insultes et des coups, nous en découvrirons sans doute de belles. M. Rochette, qui semble être un bon catholique, doit connaître la parabole de la paille et de la poutre et devrait s’en souvenir lorsqu’il se lance dans ce genre de diffamation…
    Finalement il ne reste qu’une question, celle de l’origine d’un tel manque d’objectivité, de respect et de tant d’inutiles crachats déversés sur Casapound à travers la « critique » de mon livre… Un règlement de comptes au sein de la droite française qui m’aurait échappé et où CasaPound n’a certainement rien à voir ? C’est possible. Mais peut-être que la raison est plus profonde et qu’elle a pour nom, pour reprendre le terme exact qu’utilisait Nietzche dans la langue de Molière: le ressentiment. Un mal dont nous n’avons pas le temps de nous occuper à CasaPound mais qu’à l’occasion nous savons très bien guérir.

    Adriano SCIANCA »

    « REPONSE DE F-X ROCHETTE

    Il est somme toute normal qu’Adriano Scianca soit profondément vexé par le contenu de mon texte, article qui n’était pas destiné, c’est certain, à faire la claque à une organisation qui s’appuie sur une sorte de mode télévisuelle pour mettre en branle une jeunesse éprise d’aventures corto-maltesiennes.
    Car, je le répète, ce que je reproche, si j’en ai le droit, à Casapound, ce n’est pas en premier lieu l’agitation commise par ces jeunes gens mais bel et bien la mayonnaise doctrinale qui sous-tend cette effervescence maffesolienne (que je connais pour l’avoir étudiée avant d’en avoir découvert la noirceur sous-jacente qui s’y cache) ou postmoderne pour utiliser des termes chers à notre auteur. Sur ce point, malheureusement, Scianca a beau citer Brasillach, Schmitt, Spengler et surtout Nietzsche (dont il semble avoir tiré un enseignement psychanalytique…), force est de constater que le tas d’idées qu’il a amoncelé anarchiquement dans ce livre ne repose sur rien, pis se révèle largement antinationaliste. Cela n’est point de mon fait si les choses sont ainsi.

    François-Xavier Rochette. »

    http://www.contre-info.com

  • Nantes : en 2006, tous les SDF de la ville de Jean-Marc Ayrault ont été illégalement fichés

    Le Point.fr publie un listing informatisé qui prouve qu’en 2006 tous les SDF de la ville de Jean-Marc Ayrault ont été illégalement fichés.

    Olivier consomme de l’alcool, consomme des drogues (dures et douces). Il a effectué une cure de désintoxication. Il a eu plusieurs problèmes avec la justice. Il a été condamné à 6 mois de prison ferme le 9 novembre 2005 à la suite d’une agression sur un ancien gardien d’immeuble.

    Nom, prénom, date de naissance, surnom, antécédents judiciaires, toxicomanie, alcoolisme, fumant ou non du cannabis, vivant ou non en squat, problèmes psychiatriques… Le Point.fr a eu accès à un fichier illégal constitué par la mairie de Nantes sur ses SDF du temps où Jean-Marc Ayrault était maire de la ville. Il s’agit d’un document informatisé datant de 2006 et comprenant 129 noms. Les habitudes de chaque SDF sont consignées jusqu’aux moindres détails, même les plus intimes, y compris les relations homosexuelles.

    Le Point.fr vous propose de consulter deux de ces fiches individuelles: cliquez sur les liens pour découvrir la première et la deuxième. La rubrique « CCAS », pour centre communal d’action sociale, laisse supposer que des agents de cette structure ont enfreint le secret professionnel pour nourrir les fiches. De même, il semble que certaines informations sur les antécédents aient été puisées dans les services de police. (…)

    Le Point

    http://www.fdesouche.com/

  • SMIC : le choc de précarité n'est pas une fatalité !

    Communiqué de Presse de Marine Le Pen, Présidente du Front National
    La quasi-stagnation du SMIC est un nouveau mauvais coup porté aux travailleurs français et une incohérence de plus au moment où le gouvernement annonce une légère revalorisation du RSA.
    Si le RSA augmente, alors le SMIC aussi doit augmenter, parce que le travail doit payer.
    Engagé dans un modèle économique désastreux, le même que celui de l’UMP, le gouvernement socialiste condamne les Français à la baisse du pouvoir d’achat, à la précarisation des salariés, des petits fonctionnaires et des retraités. 
    Ce choc de précarité n’est pourtant pas une fatalité.
    La hausse nécessaire des salaires et des pensions pourra se faire quand nous nous donnerons les moyens de recréer de la richesse.
    Cette politique de croissance suppose une rupture avec les dogmes de l’Union européenne, pour permettre la ré-industrialisation de la France. C’est la voie du réarmement de notre pays face à la mondialisation, par des frontières qui protègent de la concurrence déloyale et par le patriotisme économique en soutien à la production française.

     

  • 35 heures : Rendons à César ce qui appartient à Jules – Par Yves Cadic

    NANTES (NOVOpress Breizh) -  Le 10 octobre 1997, Lionel Jospin, Premier ministre, annonçait le dépôt d’un projet de loi concernant la réduction du temps de travail, au nom de la lutte contre le chômage et du progrès social. Il revient naturellement à Martine Aubry, ministre du Travail et de l’Emploi, de mettre en musique cette grande affaire. Les 35 heures deviennent la durée légale du travail au moyen de deux lois votées en juin 1998 (Aubry 1) et en décembre 200 (Aubry 2).

     

    Cette réforme a un impact immédiat sur les finances publiques. En effet les aides que le gouvernement a dû mettre en place pour alléger, au niveau des bas salaires, la charge des 35 heures payées 39 ont bien pesé sur le déficit, et lourdement. Ces allègements de charges sociales atteignaient 10,5 milliards d’euros par an dès 2002. En 2007 on passait à 12 milliards.

    Une étude de l’INSEE assure que les lois en question ont permis la création d’environ 350.000 emplois entre 1998 et 2002. Grâce à la réorganisation du travail, aux allègements de cotisation sociale et à la modération salariale, les 35 heures n’auraient pas engendré de « risque de dégradation de la compétitivité et du profit des entreprises » (Le Figaro, 31/10/12).

    L’UMP a rapidement fait de l’abolition des 35 heures son cheval de bataille. Ainsi, pendant sa campagne électorale de 2007, Nicolas Sarkozy y voit une « erreur économique énorme ». C’est aussi l’occasion pour lui de souligner que « les 35 heures, c’est la régression sociale ». « On ne tient plus le coup. Les 35 heures, tel que cela existe aujourd’hui, c’est intenable », ajoute Jean-François Copé. Il serait facile d’aligner les phrases anti-35 heures prononcées par les leaders de la droite.

    Leur force de conviction étonne, leur absence de mémoire désespère. Là encore la preuve est apportée qu’en politique on peut raconter n’importe quoi sans craindre de se voir « recadrer ». En effet, l’invention des 35 heures revient à Gilles de Robien (photo en Une) (UDF), ministre du Travail (1995-1997) à une époque où le président de la république s’appelait Jacques Chirac et le Premier ministre Alain Juppé.

    La loi de Robien reposait sur le volontariat. Les entreprises intéressées signaient une convention avec l’Etat ; bien entendu le texte prévoyait un allègement des charges sociales patronales – compensation oblige – puisque les 35 heures se voyaient rémunérées 39. Les grandes entreprises employant un personnel nombreux travaillant à la chaîne comprirent l’intérêt qu’elles pouvaient retirer de cette innovation. En combinant gains de productivité et aides de l’Etat, l’opération se révélait blanche, voire profitable. Trouvant la recette formidable, Martine Aubry la systématisa, l’étendant aux PME, à l’Administration et aux hôpitaux ; les 35 heures devinrent obligatoires.

    Longtemps député-maire d’Amiens, en Picardie, le giscardien Gilles de Robien a aujourd’hui disparu de la scène politique. Candidat malheureux au poste de directeur général du Bureau International du Travail (BIT) en mai dernier – il avait reçu l’appui de François Hollande – il a été élu  pour une année président du conseil d’administration du même BIT le 15 juin. Lot de consolation, il est également depuis 2007 « ambassadeur chargé de la cohésion sociale ».

    Yves Cadic http://fr.novopress.info

  • La ville malade de la banlieue : sauver les villes des méga-villes par Pierre LE VIGAN

     Hubert-Félix Thiéfaine chantait « Quand la banlieue descendra sur la ville  ». C’est  l’expression de la vieille peur de l’encerclement de la ville par la banlieue. Une peur qui s’appuie sur la crainte des émeutes urbaines, sur la peur des immigrés qui peuplent la banlieue, sur un nœud de réalités tout comme de fantasmes. La banlieue apparaît ainsi « contre » la ville, comme son contraire : l’éloignement de tout à la place de la proximité de tout que l’on connaît dans les centres villes. Les prolétaires plutôt que les « cadres sup », les populations « aidées » plutôt que les populations « aisées ». La grisaille plutôt que le clinquant. Les enjoués de la mondialisation plutôt que ses victimes.

    Il y a donc bien des facteurs d’opposition entre ville et banlieue. Mais l’une et l’autre se côtoient. Elles sont contre, tout contre l’autre. En d’autres termes, l’une se nourrit de l’autre. La misère de l’une, la banlieue, est évidente (à l’exception de quelques banlieues aisées qui sont une minorité), mais la misère dans les centres-villes existe aussi. Une misère moins matérielle que morale, relationnelle, existentielle. Disons le autrement : ville et banlieue forment système. C’est le système de la modernité. Ville et banlieue souffrent de ses signes, de ses marques, de ses manques. La modernité fait des dégâts partout.

    C’est ce que j’ai essayé de montrer dans mon livre, La banlieue contre la ville. Ville et banlieue : de quoi parle-t-on ? Les mêmes mots désignent des réalités qui ne sont plus celles de 1910 ni de 1950. Les banlieues étaient les faubourgs de la ville. Elles étaient le prolongement de la ville et une transition vers la campagne. Le gigantisme est venu bouleverser cela. La banlieue s’étend désormais à perte de vue dans les mégalopoles telle la région parisienne. Paris, la ville historique de Paris, même avec ses quartiers les plus récents, ceux qui n’ont été urbanisés que sous le Second Empire, n’est plus qu’un petit point au centre de l’agglomération parisienne. Deux millions d’habitants vivent à Paris, plus de douze millions vivent à côté de Paris dans les périphéries lointaines de l’agglomération, qui déborde au-delà même de l’Île-de-France, en Picardie, en région Centre, vers la Champagne Ardennes. Tous les gouvernements de la (fausse) droite et de la (fausse) gauche poursuivent le même but, faire de Paris une méga-ville encore plus « compétitive ». Cela veut dire : encore plus financiarisée, encore plus spéculative, encore plus invivable pour la masse de ses habitants. « Nicolas Sarkozy veut donner un nouvel élan au Grand Paris » dont le projet « va jusqu’au Havre », indiquaient Les Échos du 10 octobre 2011, chiffrant à trente-deux milliards le montant des investissements en infrastructures que cela requerra d’ici à 2025. Si cette  dépense n’empêchera pas nombre de Parisiens à essayer de fuir leur mégalopole, comme un million d’entre eux l’ont fait en cinq ans, bien plus nombreux sont les nouveaux habitants qui arrivent à Paris, venus, souvent, des quatre coins du monde et de ce que l’on appelait le « Tiers-Monde », où le manque de perspective attire dans les grandes villes européennes, avec les encouragements et les aides mises en place par l’hyperclasse. Car celle-ci poursuit son objectif : elle ne fait pas du social pour le plaisir de se donner bonne conscience, elle fait un minimum de social, uniquement en direction des couches les plus défavorisées, et en vue d’un objectif précis. Cet objectif, c’est de peser à la baisse sur les salaires des travailleurs originaires du pays d’accueil, de leur faire accepter des reculs sociaux, par une concurrence de main d’œuvre peu exigeante car elle n’a pas le choix. L’immigration de masse est une stratégie du capital. Réserver les H.L.M. aux plus pauvres, généralement issus de l’immigration, est un aspect de cette stratégie, et nous ramène au cœur des questions de la ville, car c’est un moyen pour le patronat de moins payer ces travailleurs (cf. Alain de Benoist dans Éléments, n° 139, 2011, « Immigration, l’armée de réserve du capital » et Le Spectacle du Monde, octobre 2010, « L’immigration en France, état des lieux »). L’objectif du capital, c’est tout simplement un financement public le plus élevé possible de la reproduction de la force de travail permettant à la part privée, patronale, de ce financement, d’être la plus faible possible. C’est uniquement en ces termes – que l’on peut qualifier de marxistes et qui sont en tout cas réalistes – que ceci peut se comprendre et non, comme paraissent le croire certains, parce que les pouvoirs publics seraient animés d’une pseudo-préférence étrangère. Celle-ci n’est qu’une préférence pour l’immigration qui n’est elle-même qu’une préférence pour les bas salaires d’une part, pour la division et l’affaiblissement de la classe ouvrière d’autre part.

    L’évolution contemporaine de la ville s’analyse en fonction de cela. En périphérie se situent les zones d’habitat, loin des entreprises, très loin des usines, afin que les travailleurs ne puissent s’organiser et soient usés par le travail, tout comme les chômeurs ne peuvent non plus s’organiser dans ces immenses zones où chacun est isolé de l’autre : car la densité des banlieues est dérisoire face à celle des centres-villes. Au centre des agglomérations se situent les espaces festifs (Festivus festivus disait Philippe Muray), où il s’agit de « s’éclater », où les élus locaux aménagent des espaces de plus en plus « jouissifs » (dixit Bertrand Delanoë), afin de faire oublier les dégâts de la mondialisation, les délocalisations, la liquidation de l’industrie, tout particulièrement en France. Objectif ultime : tuer toute envie de politique, celle-ci étant noyée dans de vagues fêtes citoyennes ou communautaires (participation des élus à des ruptures du jeune, encouragements à tous les replis communautaires, etc.).

    Partout les centres-villes sont devenus inabordables pour les classes populaires ou moyennes. Ils sont devenus des musées, sans artisans, sans entreprises autres que des commerces. Immigrés pauvres entassés dans des logements vétustes, bobos charmés par la « diversité » mais très habiles en stratégie d’évitement de celle-ci quand  il s’agit de scolariser leurs enfants, le peuple est en fait chassé du cœur des grandes villes. Les artisans s’y font de plus en plus rares, les petites industries y ont disparu, les services et la tertiarisation ont remplacé les ouvriers.

    Face à cela, il faudrait rétablir la possibilité de liens sociaux plus forts. Cela nécessiterait deux choses. La première, c’est la densité, insuffisante en banlieue, ce qui a pour conséquence que ces banlieues sont trop étendues. Trop étendues pour des raisons écologiques, trop consommatrices en énergie notamment pour les transports, trop souvent individuels (usage excessif de la voiture rendu indispensable par la carence des transports en commun). La seconde chose qui serait nécessaire, c’est de développer la mixité habitat-travail, avec donc l’objectif d’une réduction des temps de transport, avec un nouvel urbanisme abandonnant la solution trop facile et inepte de séparer totalement zones d’activité et d’emploi. Ce sont les deux axes majeurs à développer. Comme conséquence de leur application, les liens entre travailleurs, qui sont aussi des habitants seraient facilités, les luttes, à la fois dans le domaine du travail et dans le domaine de l’habitat seraient rendues plus aisées, les collectifs habitants-travailleurs pourraient intervenir dans la gestion des usines, des ateliers, des immeubles. Les luttes sociales redeviendraient possibles à chaque fois qu’il serait nécessaire de s’opposer à la logique du capital, l’organisation des sans travail, les initiatives pour créer des entreprises sans capital, des coopératives ouvrières de production, des entreprises associatives, de l’économie solidaire seraient là aussi facilitées.

    En somme, il serait possible de refaire une société forte, autour de la valeur du travail bien sûr mais pas autour du « travailler toujours plus », a fortiori quand il s’agit de travailler toujours plus pour le capital. La mise hors d’état de nuire des trafiquants de drogue et autre  pourrait être réalisée par les habitants-travailleurs eux-mêmes dotés de leur propre garde nationale civique dans le même temps que le cœur de la politique nationale (et européenne bien sûr) devrait être de lutter contre le parasitisme financier, le blanchiment de l’argent sale, la délinquance civique tout autant qu’économique et ses réseaux.

    La ville doit être conçue pour le lien social. Elle doit répondre aux besoins éthologiques de l’homme : enracinement, repères, intimité. L’anonymat est aussi un besoin dans les villes, mais c’est son excès que l’on constate, c’est son excès qu’il faut mettre en cause. Pour répondre au besoin d’enracinement, il faut rapprocher habitat et lieux d’activité, il faut voir à nouveau la ville comme un paysage, et réhabiliter la notion d’identité locale, de lieu, de site. Il faut, par la densité, réduire l’étendue des villes, combattre l’étalement urbain, retrouver la coupure franche ville-campagne. C’est que j’essaye de montrer dans mon analyse des rapports de l’homme et de la ville. Montrer pour convaincre. Convaincre pour transformer.

    L’avenir de la ville n’est écrit nulle part. Entre le grand ensemble et la marée pavillonnaire, d’autres voies sont possibles. Le devenir-banlieue de la ville n’est pas inéluctable. Les idées de notre modernité ont mené la ville là où on sait. D’autres idées peuvent la mener ailleurs.

     

    Pierre Le Vigan http://www.europemaxima.com/

     

    La banlieue contre la ville. Comment la banlieue dévore la ville et pourquoi le devenir-banlieue de la ville n’est pas une fatalité, Paris, La Barque d’or, 250 p., 18 € (+ 3,50 € de port), à commander à :

     

    http://la-barque-d-or.centerblog.net/

     

    Courriel : labarquedor@hotmail.fr

     

    • Version remaniée pour Europe Maxima d’un article paru dans Rébellion, n° 51, novembre – décembre 2011.