Photo de la petite crèche installée pour la première fois dans le hall d’accueil de la Mairie FN du Luc en Provence :
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Une crèche pour la première fois à la Mairie du Luc en Provence (83)
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Nouvelle enquête de l’Insee : les séparations appauvrissent et déstabilisent les familles
(NOVOpress avec le bulletin de réinformation)
Nombre croissant de familles recomposées, multiplication des histoires d’amour brèves, forte hausse de la garde partagée… voilà ce qui appauvrit et déstabilise les familles selon l’étude publiée par l’Insee le 16 décembre.
Quelles tendances mettent en avant cette étude ?
L’étude de l’Insee montre notamment que c’est le modèle des familles monoparentales qui se sont développées au détriment des familles traditionnelles. Les familles recomposées augmentent, elles aussi. Autre fait marquant, de plus en plus de couples éclatent : entre 2009 et 2012, en moyenne, 253 000 couples se sont séparés chaque année. Entre 1993 et 1996, on en comptait 155 000. Soit plus de 59 % !Qui sont les plus touchés par ces changements ?
L’étude souligne que ce sont les femmes qui pâtissent les premières des divorces et des séparations. 20 % de baisse de niveau de vie : c’est le prix de la séparation pour les femmes dans l’année qui suit un divorce ou une rupture de Pacs. La monoparentalité reste essentiellement maternelle (85 %) et s’est surtout répandue parmi les femmes les moins diplômées. Particulièrement touchées par la précarité, 40 % des familles monoparentales avec enfants mineurs vivent sous le seuil de pauvreté. Ce mouvement serait européen : la part de ces familles monoparentales a également augmenté de 14 % en 1996, contre 19 % en 2012, en Europe. Notons également que l’étude ne pipe pas un mot de l’impact de tels bouleversements pour l’équilibre des enfants.Quelles sont les observations faites sur les couples plus jeunes ?
Sans surprise, la vie de couple est plus instable. Vivre plusieurs histoires d’amour successives et partager le même toit au cours de sa vie devient de plus en plus fréquent. Ces unions successives touchent aussi les plus jeunes. Les premières histoires sont devenues plus courtes et 30 % des 26/35 ans ont rompu après 5 ans de vie commune contre 9 % de leurs aînés. -
Marion Le Pen : la transgression tranquille appuyée par les réseaux sociaux
Jean-Yves Le Gallou analyse la forte progression du FN en PACA entre les deux tours. Extraits :
"[...]Marion a engrangé parce qu’elle a été fidèle à ce qu’elle croit. Et parce qu’elle n’a pas hésité à transgresser les règles du politiquement correct.
En lançant sa campagne dès juillet sur une thématique centrée sur l’identité et les traditions de sa région. En se montrant, au risque de passer pour « ringarde » aux yeux des imbéciles, dans les fêtes votives, chevaux et taureaux aux Saintes Marie de la mer par exemple, en défendant les crèches et les santons. En prenant sur sa liste des identitaires dont Philippe Vardon de Nissa Rebella. Un zeste de diabolisation pour Estrosi et les médias de propagande mais une louche de communication alternative. D’une grande efficacité sur le terrain militant et les réseaux sociaux.
En prenant ses distances vis-à-vis des mantras sur les « valeurs républicaines » qui n’ont plus rien à voir avec la Res Publica mais sont la traduction en novlangue du politiquement correct.
En reconnaissant la réalité du Grand remplacement sans céder aux tentations du déni de réalité.
En ne tombant pas dans le piège bêlant de la laïcité et en affirmant sans complexe que l’islam, religion étrangère, ne peut avoir la même place que le catholicisme, religion partie prenante de l’identité française.
En ayant pris sans détour le point de vue de la Manif pour tous contre la loi Taubira et en ayant manifesté avec ardeur sans déserter ensuite le combat.
En assumant crânement son refus de financer l’association politisée du planning familial qui milite pour la théorie du genre et l’avortement.
Sur tous ces points Marion n’a pas suivi des conseils de prudence, elle n’a pas « pasteurisé » son discours, elle a assumé ses convictions. En donnant du sens, elle a redonné ses lettres de noblesse à la politique. Et c’est pour cela qu’elle a marqué des points. Certes, elle n’a pas emporté la victoire car elle a subi comme les autres candidats FN (mais ni plus, ni moins) une puissante campagne d’ahurissement médiatique, mais elle a su particulièrement bien mobiliser les siens, tous les siens.
La recette des succès futurs est là : la transgression tranquille appuyée par une communication privilégiant les réseaux sociaux.
La victoire n’est pas encore au rendez-vous mais le brillant parcours Marion annonce la fin du cycle libéral libertaire de 1968 et l’avènement d’un nouveau cycle politique fondé sur l’identité, l’enracinement et les traditions. La génération 2013 arrive aussi dans les urnes."
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Avant de sauver le climat respectons les saisons
De Stéphanie Bignon :
"« Sauver le climat », voilà la chose la plus ridicule que nous pouvions inventer !
Ridicule parce que ce n’est pas le climat qu’il faut sauver mais la vie, l’intelligence, la civilisation.
Le climat comme toutes les richesses de ce monde est une grâce, un cadeau qui s’accepte sans condition. Le climat change et il est fait pour changer. Notre travail sur cette terre est de faire au mieux pour aimer la vie, pour remercier le Créateur de ses dons.
S’interroger sur le climat quand des fraises produites en décembre voyagent en camion d’un bout à l’autre de l’Europe, quand la moindre chaussette est fabriquée en Chine à coups de trique et de chômage européen, quand le pacte Transatlantique est signé en secret depuis juillet 2015 nous annonçant pour 2016 sa cohorte de produits alimentaires modifiés et dangereux … c’est se moquer du monde ! Nos gouvernants ne sont pas au service de notre pays…mais alors au service de qui sont-ils ?
Croyez-vous fortuits ces phénomènes de fièvre catarrhale (voir article d’octobre 2015 sur terre-et-famille.fr), de grippe aviaire… à la veille de mettre en place le pacte transatlantique (TAFTA) ? Quand notre agriculture, notre industrie seront anéanties, le TAFTA s’imposera naturellement dans la sidération et la misère. Tout est orienté vers notre perte de souveraineté et notre asservissement et vers les profits toujours plus indécents d’une hyper-classe mondiale.
Sauver le climat quand on ne respecte pas les saisons c’est du volontarisme révolutionnaire. La réalité de l’échelon local est méprisée au profit de l’idéologie et de la toute-puissance du Régime globalisateur. Le propre de l’idéologie est de s’intéresser à l’universel, au global sans partir du particulier. La méthode est toujours la même et nous la retrouvons dans la planification agricole communiste, dans le calendrier révolutionnaire avec ses mois de pluviôse où il était censé pleuvoir ! Sauver le climat sans se soucier des saisons, c’est nous inventer une guerre pour nous détourner du réel, c’est nous proposer l’abstraction sans l’incarnation, c’est nous imposer le tumulte des élections régionales alors que nos métabolismes à cette saison et par ces courtes journées aspirent naturellement au calme de l’Avent !
Voici des années que j’essaye de vivre plus profondément cette période où la lumière décline doucement, où la vie se meurt provisoirement avant d’entrer dans la gestation hivernale avec l’allongement du jour, le retour de la lumière… Noël se mérite, s’attend, se savoure, s’approfondit… dans l’Avent. Non, Noël n’est pas seulement la vitrine illuminée des grands magasins, c’est Le Cadeau suprême du Créateur à ses créatures : la liberté d’enfant de Dieu, la liberté de cheminer personnellement vers la lumière, de se soustraire à l’arbitraire de régimes illégitimes, par l’esprit d’abord. Noël c’est la possibilité de sortir enfin de la grotte de Platon, celle où nous étions tous enfermés et soumis à une montagne d’images (Bilderberg en allemand…) infantilisantes, aguichantes ou terrorisantes et nous confortant dans l’illusion de vivre… Et au lieu de pouvoir me laisser aller à ces méditations automnales de l’Avent, je suis contraintes de subir les élections régionales et leurs campagnes insignifiantes. Je suis condamnée à redescendre au fond de la grotte, au fond du gouffre de l’illusion démocratique…
Bien sûr nous gardons l’espérance et nous pourrions voir dans ces élections une certaine réaction … Mais il faut aller jusqu’au bout du raisonnement et réaliser que tout de nos vies est décidé à notre place (naissance, éducation, mariage, mort…) par un système de plus en plus jacobin et mondial auquel toute formation politique doit faire allégeance pour exister. Pour la République française, grande inspiratrice de ce système, le Droit remplace la morale et la transcendance. Elle prétend se suffire à elle-même. Elle est compatible avec tout sauf avec ce qui la dépasse et c’est pour cela qu’elle est profondément anti-chrétienne. Ainsi, ce qui la dépasse, ce n’est pas l’abattage halal sanguinaire, violent et dangereux, ce sont les crèches toujours humbles et apaisantes… [...]"
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Le catholicisme en France - Essai sur un état des lieux (Gérard Guyon)
Les éditions de Chiré vous proposent
Cet essai sur le catholicisme en France ne porte pas seulement en lui une nostalgie inguérissable de la civilisation française millénaire. Il relève, à travers des thèmes précis, les principales étapes qui ont conduit à la situation actuelle où les catholiques se découvrent comme une communauté marginale dans une société devenue indifférente à la foi qui l'a historiquement construite. Tandis qu'une sécularisation et un laïcisme agressif rendent leur vie spirituelle et leur pratique du culte de plus en plus difficiles, sauf de manière étroitement communautaire.
Obligeant aussi leur Eglise à se couler dans le moule uniforme de la tolérance, de la pluralité des vérités, de la célébration de l'autonomie de la liberté individuelle issues des droits de l'homme, et à nouer des relations nouvelles de partenariat avec les autres religions, et face à un islam figé dans ses dogmes et ses lois séculières divinisées.
Gérard Guyon, professeur émérite de l'Université de Bordeaux (droit, sciences politiques), a enseigné aussi à l'étranger (Göttingen, Berlin, Rome). Historien des institutions et des idées politiques, ses travaux portent principalement sur le rôle du christianisme dans les fondations de l'Europe. Auteur de nombreuses publications dans des revues françaises ou étrangères, il a écrit notamment Le choix du royaume, Justice de Dieu, justice des hommes, Chrétienté de l'Europe, Les milices de l'archange, La Règle de saint Benoit aux sources du droit. -
Les Racines de la France
Comment permettre aujourd’hui à la France de retrouver son âme ? Comment lui redonner foi en sa mission de toujours, tout en tenant compte des acquis de notre troisième millénaire ?
Une première réponse nous vient de la Tradition. Elle explique que la puissance vibratoire d’un mot ou d’un nom est redoutable ! Or le nom de la Gaule résonne dans la langue hébraïque, dans la racine « Gal » qui est celle de la « libération ». Le verbe « Gaol » signifie en effet : « libérer, affranchir, racheter un esclave ». La Gaule eut vocation de libération et la France, son héritière, n’a de réelle identité que dans cette dynamique et sa réalisation.
Il y a deux cents ans, la France s’est voulu un autre niveau de conscience coupé de la Tradition en décapitant son Roi. Elle s’est vue du même coup, perdre son âme, en s’acheminant vers un matérialisme, dont elle fait aujourd’hui l’expérience jusqu’à l’absurde et peut-être l’anéantissement. Et la France d’errer de droite à gauche, sans plus aucun fil conducteur pour retrouver son axe.
C’est au niveau de ses racines internes, au coeur de l’homme, de chacun, que sont enchaînés nos problèmes tant nationaux que mondiaux, tant personnels que sociaux, tant matériels qu’affectifs et éthiques. C’est à ce niveau qu’il faudra en particulier et surtout oeuvrer, à la lumière des valeurs ontologiques retrouvées et dans la dimension d’un message d’amour pour l’avenir. Car les destructions ne sont pas naturelles. Ce qui est naturel c’est la construction. [....]
La suite sur le blog du Comte de Paris
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Les incontournables pour gagner : convictions, courage et clarté sur les questions de société et la famille
Communiqué de La Manif Pour Tous :
"A l’issue du 2ème tour des élections régionales, La Manif Pour Tous tire des enseignements majeurs de ce scrutin. Elle félicite tous les conseillers régionaux élus ce soir, quelle que soit leur étiquette politique, et qui assument être favorables au mariage Homme-Femme et opposés à la PMA "sans père" et à la GPA.
Manifestement, il valait mieux être au clair sur ses convictions sociétales pour l’emporter ce soir. En effet, les meetings « Questions pour un président de région » organisés par La Manif Pour Tous dans les nouvelles capitales régionales ont visiblement beaucoup compté dans les résultats. Ainsi, dans les 9 régions concernées par cette opération, les candidats qui ont accepté de venir s’exprimer devant les sympathisants de La Manif Pour Tous ont rassemblé en moyenne 57% des voix. Laurent Wauquiez, Bruno Retailleau, Valérie Pécresse, Hervé Morin : tous les candidats de droite élus sans soutien de gauche ont participé à ces meetings. Et ils ont pris des engagements en faveur de la famille et de l’enfant pendant cette campagne. La Manif Pour Tous sera très vigilante sur leur mise en œuvre, notamment en matière d’attribution de subventions.
Il faut désormais compter avec les familles qui se sont imposées dans ces élections. Claude Bartolone l’a appris à ses dépend en commettant une faute politique qui contribue à expliquer sa défaite : insulter La Manif Pour Tous et les familles attachées à l’altérite homme-femme et au droit de chaque enfant de ne pas être délibérément fait orphelin de père ou mère par la PMA ou la GPA.
Aussi, après le succès de l’opération « Questions pour un président de région » qui a également permis d’intéresser les Français à ce scrutin et à lutter contre l’abstention, La Manif Pour Tous poursuit sa route vers 2017 pour faire gagner la famille et l’enfant. Il faudra pour cela revenir sur la loi Taubira. Les Français le veulent. Les politiques ont la responsabilité d’y répondre sans tarder."
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La philosophie de Heidegger et ses conséquences politiques
Ivan Blot, conférence donnée à l’Institut Iliade
♦ Qu’est-ce que l’Institut Iliade ?
Les citoyens actuels de l’Europe mésestiment le rôle joué par leur civilisation dans l’histoire du monde. Cet effacement mémoriel anticipe l’acceptation d’une disparition collective.
Refusant une telle extinction, l’Institut ILIADE pour la longue mémoire européenne entend œuvrer à l’affirmation de la richesse culturelle de l’Europe et à la réappropriation de leur identité par les Européens.Par cette initiative, nous entendons participer de manière originale, novatrice et la plus décisive possible à un effort plus général – et impérieux : le réveil de la conscience européenne.
1/ La philosophie existentielle
Heidegger est l’héritier du courant des philosophies existentielles qui distinguent la vie (biologique, commune à l’animal et à l’homme) et l’existence. L’homme sait qu’il va mourir et cherche à donner du sens à son existence, pas l’animal. Selon le philosophe français Pascal, l’homme a le choix entre une vie de divertissement (pour oublier la mort) ou une vie religieuse où il est missionné sur terre par Dieu pour participer à l’œuvre de création divine. Pour le Danois Kierkegaard, l’homme a le choix entre une vie tournée vers l’instant fugitif, une vie insérée dans l’histoire, ou une vie tournée vers la perspective de l’éternité. La première, dite « vie esthétique », est une vie de plaisirs égoïstes et irresponsable, un peu animale. La deuxième, dite éthique, consiste à se marier et avoir des enfants, avoir un métier et une vie civique : elle vise à s’inscrire dans le temps historique et est reliée au bien commun, donc à autrui qui n’est plus un simple instrument de satisfaction de l’ego. La troisième vie est la vie religieuse.
Heidegger, lui, distingue la vie authentique, où l’homme assume son être véritable de mortel à la destinée tragique, donc disposée à l’héroïsme pratiqué dans la joie, et la vie inauthentique, où l’homme a une vie dominée par ses instincts chaotiques, vie stérile hors de l’histoire et ponctuée d’Erlebnisse (de sensations vécues purement ludiques). La première est créatrice d’histoire à travers des événements (Ereignisse). L’homme civilisé n’atteint sa plénitude que dans l’authenticité où il sort de l’oubli de l’être
2/ Le monde
Pour Heidegger, parler de l’individu isolé n’a pas de sens. La personne humaine est insérée dans un monde qui donne du sens à l’existence structurée par quatre pôles :
L’honneur
↑
Le Divin ← → la personne
↓
Les racines
Comme dit Heidegger, l’homme n’est pas jeté dans l’absurde mais « missionné » dans l’histoire (dimension ignorée de l’animal), ce qui l’oblige à une certaine « tenue » qui l’élève au-dessus de lui-même, qui le conduit à des exploits à signification historique, même s’ils sont modestes.
D’où vient la mission ? Elle vient des racines qui nous préexistent. La langue, la raison, l’héritage de la civilisation préexistent à notre naissance : on ne les a pas créés. L’homme ne peut donc sans dommages renier son héritage. Une révolution est de ce point de vue une gigantesque perte d’informations et l’homme régresse.
3/ Le Gestell
Heidegger considère que l’Occident à partir de Descartes va évoluer vers un rationalisme abstrait qui va lui faire « oublier son être ». Un « im-monde » va se substituer au monde autour de quatre idoles qui vont étouffer l’héritage civilisationnel. Dieu est remplacé par l’ego qui connaît une boursouflure croissante. La personne et ses qualités sont noyées dans la masse. La technique va remplacer les racines et on assiste à une destruction de la terre. Le ciel de l’idéal est obscurci et l’argent devient la valeur suprême.
C’est le monde dit moderne où l’homme devient « la plus précieuse des matières premières du système ». L’Occident actuel est un tel système que Heidegger appelle « le Gestell », qui est un mécanisme d’arraisonnement utilitaire de l’homme. Celui-ci n’est plus capable de méditer sur lui-même et sur le sens de son existence. Il est balloté par le système techno-économique qui s’impose à lui. Son humanité régresse.
4/ Les régimes politiques
Heidegger distingue trois sortes de Gestell : la société communiste, la société nazie et la société occidentale. Dans les trois cas, l’ego, à commencer par celui du ou des chefs, devient un absolu, en l’absence de la Divinité. Dans les trois cas, le peuple est massifié par la consommation et les moyens de communication de masse.
Dans les trois cas, l’utilitarisme étouffe les valeurs morales de la tradition, au profit de la collectivité ou de l’individu. Les « communautés » traditionnelles sont détruites ou mises au pas. Comme le système doit se justifier, il met en avant des « valeurs » qui vont être utilisées pour combattre l’être. Par exemple, les « valeurs » justifient de laisser son pays envahir par des réfugiés sans limites. Les « valeurs » sont utilisées pour créer une pensée politiquement correcte où la nation est interdite du droit d’autodéfense. Le système des valeurs de « l’im-monde moderne est le suivant :
Egalitarisme
↑
Droits de l’homme ←« valeurs universelles »→ « démocratie »
↓
Progrès utilitariste
Ces valeurs sont des escroqueries : au nom de l’égalitarisme et des droits de l’homme, on s’attaque aux traditions considérées comme discriminantes. C’est ainsi que le droit au mariage homosexuel devient une obligation même si l’opinion publique est contre. La démocratie mise en avant est une farce : en fait, on est en oligarchie. Le « progrès » est aussi mis en avant pour détruire les traditions, c’est-à-dire l’héritage civilisationnel.
Tous les régimes politiques du XXe siècle sont donc analogues métaphysiquement. Cette affirmation a valu à Heidegger de nombreux ennemis.
5/ Le retour à l’être
Ce retour est-il possible afin que l’homme retrouve ce qui fait son humanité, notamment sa dimension héroïque et spirituelle ? Heidegger pense que « l’histoire de l’être » ne dépend pas des volontés humaines. On ne peut qu’accompagner l’événement (Ereignis) qui permet seul le retour à l’être. L’événement est porté par des hommes, bien sûr, mais il ne dépend pas d’eux. Sans la seconde guerre mondiale, De Gaulle n’aurait pas été De Gaulle au regard de l’histoire. Comme il disait lui-même, un grand homme est le produit de circonstances et d’un grand caractère. L’homme ne peut maîtriser le destin. Imaginons que l’attentat commis par le monarchiste Johann Georg Elser à Munich contre Hitler ait réussi (8 novembre 1939), la mémoire de Hitler ne serait pas la même. Il n’y aurait sans doute pas eu de deuxième guerre mondiale et Hitler aurait des statues pour avoir vaincu le chômage et le Traité de Versailles. L’Allemagne n’aurait peut-être pas attaqué l’URSS. Le politiquement correct serait très différent, etc. Tout le destin tenait dans un simple changement d’emploi du temps qui fait que la bombe a explosé 13 minutes trop tard. Hitler est parti plus tôt car le climat interdisait de reprendre son avion, et il devait alors prendre un train.
On voit que l’histoire peut dépendre d’un simple détail. L’action de l’homme a-t-elle alors un sens ? Heidegger répond que oui.
6/ Le « ménagement de l’être »
Pour Heidegger, l’homme doit adopter une attitude susceptible de permettre à l’Ereignis de reconstituer un monde civilisé. L’Ereignis n’est pas prévisible : ainsi, la montée de l’islam terroriste inventé par quelques lettrés en Egypte avant la deuxième guerre mondiale (comme Sayyid Qutb ; 1906-1966) peut changer l’Occident et permettre la chute du Gestell.
Le « ménagement » du monde a quatre aspects : permettre le retour du Divin et l’accueillir. Eclairer le ciel qui a été obscurci par le Gestell (retour du primat de l’honneur sur l’argent, par exemple). Sauver la terre (et l’héritage civilisationnel qui lui est lié). Permettre aux mortels de redevenir des mortels conscients du tragique de l’existence et de ne pas rester de simples « matières premières » du système techno-économique.
7/ L’Ereignis russe
Avec la chute de l’URSS s’est produit un « Ereignis » qui a surpris presque tout le monde. L’effondrement du communisme a permis en Russie un retour progressif au « monde » et aux racines qui lui sont liées. Un penseur russe comme Alexandre Douguine a d’ailleurs écrit un livre sur Heidegger La Possibilité d’une philosophie russe et d’un nouveau commencement. Il imagine un nouveau système politique et social distinct des trois variantes du Gestell du XXe siècle.
C’est une erreur de croire que la Russie aujourd’hui obéit à un régime fondé sur la seule volonté de puissance. C’est le Gestell occidental qui est ainsi et qui ne s’en rend pas compte puisqu’il vit dans l’oubli de son être propre. Le président Poutine a donné des indications sur sa pensée (Védrine fait remarquer que c’est un homme qui médite et lit beaucoup, à la différence des politiciens occidentaux). Il a fait envoyer à ses hauts fonctionnaires pour Noël 2014 trois livres de philosophie à méditer : La Philosophie de l’inégalité, de Nicolas Berdiaev, La Justification du Bien, de Vladimir Soloviev, et Nos missions, d’Ivan Ilyine.
Berdiaev est un philosophe existentiel, comme Heidegger, qu’il cite parfois (rarement). Il considère que l’homme doit vivre dans la liberté pour être créateur, co-responsable de la création avec Dieu selon une conception propre à l’orthodoxie. Soloviev fait une critique du « Gestell » en attaquant l’utilitarisme occidental qui détruit les trois bases de la morale : le sens de l’honneur qui nous distingue des animaux, l’amour des autres jusqu’au sacrifice de soi (héroïsme) et la ferveur à l’égard du Sacré. Ilyine défend les traditions contre l’ensauvagement de l’homme et met parmi celles-ci l’amour de la famille et de la patrie. Il appelle à un Etat fort mais enraciné dans les valeurs traditionnelles de la Russie.
On peut dire de ces trois philosophes qu’ils incitent aux combats suivants :
–Berdiaev défend la liberté créatrice contre l’égalitarisme qui fait des hommes des esclaves ; il appelle l’homme à retrouver le sens de la véritable aristocratie ;
–Soloviev défend la « justice sacrificielle » contre l’utilitarisme, le relativisme et le matérialisme de l’Occident ;
–Ilyine défend le patriotisme, la lignée et l’héritage qui permettent de mener une existence authentique. Il combat le cosmopolitisme et appelle à un Etat fort, avec une composante monarchique au sommet et une composante démocratique à la base (les traditions populaires).
Les trois philosophes sont aussi très religieux, puisant dans la tradition spirituelle de la religion orthodoxe. Ils défendent les trois vertus théologales que sont la foi, l’espérance et la charité : la foi empêchant la trahison ; l’espérance donnant le courage pour éviter la désertion ; et la charité sans laquelle l’homme ne se reproduit plus et ne crée plus (stérilité). Trahison, désertion et stérilité ne sont-elles pas les trois causes de l’autodestruction de l’Occident aujourd’hui ?
Conférence de Ivan Blot, 29/11/2015
Institut Iliade pour la longue mémoire européenne
http://www.polemia.com/la-philosophie-de-heidegger-et-ses-consequences-politiques/
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Bilan de la Manif pour Tous - Gérard Leclerc - Dextra - 03/10/14
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10 décembre Place Vendôme, les Sentinelles n'oublient pas...
Les Sentinelles n'oublient pas …
La veille du 20 novembre a été annulée, en raison des événements qui affligent notre nation. Elle devait permettre, en ce jour international des droits de l'enfant, de rappeler l'attachement viscéral des sentinelles à ce droit fondamental qu'a chacun d'eux de connaître et d'être élevé par son père et sa mère, tant que les circonstances de la vie le permettent.
Le 10 décembre est la journée internationale des droits de l'homme.
Les sentinelles n'oublient pas qu'elles se sont levées d'abord contre l'injustice faite à un jeune homme, embastillé parce que son opinion avait l'heur de déplaire à un pouvoir pervers. Elles n'oublient pas non plus que sont menacés et bafoués tous les jours ces droits fondamentaux des enfants, évoqués plus haut, comme celui des femmes réduites en un esclavage procréatif indigne.
Vous pouvez les rejoindre et veiller avec elles en respectant le silence, l'absence de toute pancarte, l'espace entre chacun, la dignité de la démarche et l'ordre public. Vous pouvez inviter vos amis à venir nous rejoindre. Vous pouvez aussi veiller à tout moment où cela vous est possible et témoigner par votre démarche de la détermination qui est la votre.
Cela ne présente aucun caractère obligatoire, mais vous pouvez aussi vous inscrire sur l'événement facebook. N'hésitez pas à suivre les sentinelles sur les réseaux sociaux : sur la page facebook et sur twitter ou le hashtag #Sentinelles.
Des sentinelles