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tradition - Page 295

  • Le mariage pour tous et la Fin de l’Histoire

    Le mariage pour tous, les Google babies, le tout-robotique, la dissolution des nations et des sexes montrent au moins une bonne chose : l’espèce humaine est à bout de souffle et se sent, à l’exception de la minorité chrétienne, dans la nécessité d’être remplacée. C’est pourquoi je ressens le besoin de reprendre la plume pour évoquer à nouveau Kojève et sa "Fin de l’Histoire".

    En dépit des guerres et des crises financières qui nous menacent de tous côtés, l’expression Fin de l’Histoire a fait le tour du monde. Elle n’est pas de Francis Fukuyama, mais de son inspirateur, un russe blanc émigré à Paris, Alexandre Kojève, esprit universel du niveau de Nabokov, professeur de sanscrit et auteur des meilleurs commentaires de la philosophie de Hegel. Fonctionnaire à la CEE vers la fin de sa vie, choix qui relevait chez lui d’un apostolat, Kojève s’est efforcé de comprendre pourquoi nous allions vivre des temps si ennuyeux. Voici comment il définit la Fin de l’Histoire dans ses notes célèbres sur Hegel, écrites en 1946.

    « En fait la fin du Temps humain ou de l’Histoire signifie tout simplement la cessation de l’Action au sens fort du terme. Ce qui veut dire pratiquement : - la disparition des guerres et des révolutions sanglantes... Mais tout le reste peut se maintenir indéfiniment ; l’art, l’amour, le jeu, etc., etc. ; bref, tout ce qui rend l’Homme heureux. -Rappelons que ce thème hégélien, parmi beaucoup d’autres, a été repris par Marx. »

    Ce bonheur de l’homme de la Fin de l’Histoire a aussi été prédit par Nietzsche dans "Zarathoustra" (« le dernier homme qui a inventé le bonheur ! ») et par Tocqueville dans des pages célèbres et magnifiques : « Je vois une foule innombrable d’hommes semblables et égaux qui tournent sans repos sur eux-mêmes pour se procurer de petits et vulgaires plaisirs, dont ils emplissent leur âme. »

    Kojève ne nie pas le danger inhérent à cette Fin de l’Histoire : l’homme risque en effet de devenir un petit animal heureux, « un oiseau construisant son nid ou une araignée tissant sa toile ». Il redeviendrait même un jeune animal joueur, comme dans les films de Walt Disney ! Par une vision géniale, Kojève pressent même le devenir de l’espèce humaine livrée à la technologie, au téléphone et aux réseaux. C’est un avenir d’insecte communiquant.

    « Les animaux de l’espèce Homo sapiens réagiraient par des réflexes conditionnés à des signaux sonores ou mimiques et leurs soi-disant "discours" seraient ainsi semblables au prétendu "langage" des abeilles... Car il n’y aurait plus, chez ces animaux post historiques, de connaissance du Monde et de soi. »

    Sur le plan historique et en pleine guerre froide, Kojève remarque plus tard que finalement Russes et Américains ne s’opposent pas. Or on est en 1959 ! Le but est le même, le confort matériel et le bonheur de tous. Pour lui les jeux sont faits depuis Napoléon et la Révolution française. Ce n’est pas pour rien que Kant avait troublé sa promenade à l’annonce de la prise de la Bastille, ni que Hegel avait parlé d’âme du monde à la vue de l’empereur en 1806.

    « En observant ce qui se passait autour de moi et en réfléchissant à ce qui s’est passé dans le monde après la bataille d’Iéna, j’ai compris que Hegel avait raison de voir en celle-ci la fin de l’Histoire proprement dite. Dans et par cette bataille, l’avant-garde de l’humanité a virtuellement atteint le terme et le but, c’est-à-dire la fin de l’évolution historique de l’Homme. Ce qui s’est produit depuis ne fut qu’une extension dans l’espace de la puissance révolutionnaire universelle actualisée en France par Robespierre-Napoléon. »

    Kojève relativise alors tout le vécu moderne, même le plus tragique : la colonisation, les deux guerres mondiales, le nazisme, le communisme, la décolonisation, le tourisme, l’ONU, le centre commercial, tout annonce la réalisation de la Fin de l’Histoire ! Cette Fin de l’Histoire suppose un triomphe du modèle américain, mais pas pour des raisons politiques. Car pour Kojève l’Amérique est la terre de la Fin de l’Histoire et même la réalisatrice du marxisme ! C’est le feuilleton Happy days !

    « On peut même dire que, d’un certain point de vue, les Etats-Unis ont déjà atteint le stade final du "communisme" marxiste, vu que, pratiquement, tous les membres d’une "société sans classes" peuvent s’y approprier dès maintenant tout ce que bon leur semble, sans pour autant travailler plus que leur coeur ne le leur dit... J’ai été porté à en conclure que l’American way of life était le genre de vie propre à la période post-historique, la présence actuelle des Etats-Unis dans le Monde préfigurant le futur "éternel présent" de l’humanité tout entière. »

    L’expression d’éternel présent a été reprise par Guy Debord et les situationnistes pour caractériser la société spectaculaire contemporaine. Plus loin Kojève ajoute même ces lignes propres à choquer un marxiste-léniniste des années 1950 : « les Russes et les Chinois ne sont que des Américains encore pauvres, d’ailleurs en voie de rapide enrichissement. »

    Il fallait le dire, en plein maoïsme !

    Le seul (petit) salut qui viendrait à l’homme, si l’on voulait éviter cette entropie de la médiocrité et du petit bonheur, serait le modèle japonais. Pour Kojève en effet le modèle japonais avait connu trois expériences de Fin de l’Histoire. Au cours de ces périodes le Japon avait développé une civilisation harmonieuse, une culture artistique très personnelle : et Kojève de citer le théâtre Nô, la cérémonie du thé et l’art des bouquets de fleurs. Presque optimiste, Kojève prévoit alors un devenir-artiste de l’Humanité en 1959 :

    « Ce qui semble permettre de croire que l’interaction récemment amorcée entre le Japon et le Monde occidental aboutira en fin de compte non pas à une rebarbarisation des Japonais, mais à une "japonisation" des Occidentaux (les Russes y compris). »

    Kojève, que je soupçonnerais presque d’être un agent de la CIA, de l’impérialisme et du Mikado (!!!), théorise donc un futur en deux branches : un futur animal de consommation de masse, de type américain ; et un autre de type aristocratique et artistique, de type nippon. La fin du communisme économique en Chine, en Russie et dans le reste du monde, l’américanisation culturelle et technologique de la planète, le développement de la communication et de l’individualisme festif, la culture du snobisme universel (prophétisée sous Victoria par Thackeray) ont donné raison à ses analyses étonnantes.

    Ce bonheur d’homme creux est-il supportable ? Car l’humanité adulte vue par Kant et par Hegel retombe en une festive enfance en vieillissant très vite. Et on comprend pourquoi elles avaient suscité, ces prévisions, une forte hypocondrie chez Hegel, entre sa vingt-cinquième et sa trentième année. Et Kojève de terminer sur ces lignes tristes et belles :

    « Mais, finalement, Hegel a surmonté cette "Hypochondrie". Et, devenant un Sage par cette acceptation dernière de la mort, il se réconcilie définitivement avec tout ce qui est et a été, en déclarant qu’il n’y aura jamais plus rien de nouveau sur terre. »

    Allons bon ! L’oncle Sam, faute d’envoyer un nouvel homme dans l’espace, lâchera bien une bombe sur Téhéran ! Mais pour Kojève, ce sera toujours de la Fin de l’Histoire. Le show américain, ce n’est plus de l’Histoire.


    Alexandre Kojève, "Introduction à la lecture de Hegel", Gallimard.
  • L'ONU affirme qu'il n'existe pas de "droit" à l'avortement

    Bonne nouvelle rapportée par C-Fam, l'ONG pro-famille présente à l'ONU :

    "Dans une importante résolution sur les femmes, la paix et la sécurité, le Conseil de sécurité de l’ONU a opposé une fin de non-recevoir aux suggestions selon lesquelles les victimes de viol en temps de guerre seraient titulaires d’un droit à l’IVG. [...]

    Le Conseil de sécurité a également refusé d’inclure les droits des personnes homosexuelles dans sa résolution. Les institutions onusiennes ont invariablement refusé de reconnaître l’existence de droits spéciaux pour les personnes homosexuelles."

    http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Des magistrats dénoncent l'illégalité de l'arrestation de Nicolas

    Le Figaro relève l'initiative d'une vingtaine de magistrats qui dénoncent la police politique :

     

    "L'étudiant de 23 ans et sympathisant de la Manif pour tous a été condamné à deux mois de prison ferme pour «rebellion» envers les forces de l'ordre. Une vingtaine de magistrats contestent le fondement juridique de son interpellation.

    Alors que le procès en appel du jeune Nicolas Bernard-Buss, membre de la Manif pour tous incarcéré depuis le 19 juin à Fleury-Mérogis, se tient mardi prochain devant la cour d'appel de Paris, un collectif de magistrats s'est constitué pour dire son indignation et contester le fondement juridique de l'interpellation du jeune homme. «Le traitement policier et judiciaire qui a suivi a amorcé un mouvement de fond qui secoue non seulement l'opinion mais également la magistrature elle même», explique Jean-Paul Garraud, magistrat et ancien député UMP. Une vingtaine de magistrats en colère se sont tournés vers l'homme public -secrétaire national de l'UMP à la Justice- pour diffuser leur tribune sous la signature syndicale de la nouvelle Association Professionnelle des Magistrats, présidée par Jean-Paul Garraud. «C'est très intéressant car c'est un mouvement spontané de leur part, et non syndical, commente Jean-Paul Garraud. Je suis leur porte-voix car ils sont tenus à une obligation de réserve».

     

    «Indignés, nous voulons souligner que cette décision (interpellation et condamnation de Nicolas, NDLR) et le contexte dans lequel elle a été rendue soulèvent au moins trois questions essentielles, sur le strict plan juridique d'abord», disent les magistrats dans la tribune. Ils rappellent que le droit de manifester n'est pas soumis en France à un régime d'autorisation préalable, mais seulement de déclaration préalable. La simple participation à une manifestation non déclarée ou interdite n'est pas répréhensible, seul l'organisateur encourt les foudres de la loi dans cette hypothèse (article 431-9 du Code pénal). «À défaut d'identifier l'organisateur d'une manifestation qui lui déplaît», le pouvoir politique a donc, selon eux, cherché à donner une nouvelle qualification juridique au mouvement qui se déroulait. C'est ainsi qu'est sortie la notion «d'attroupement» qui, susceptible de causer un trouble à l'ordre public, constitue une infraction dès lors que la sommation de se disperser reste sans effet». Selon les magistrats, la préfecture de police s'est dispensée de ces sommations, ce qui n'est possible que lorsque les policiers sont attaqués ou menacés, ce qui n'était pas le cas. Aussi, en l'absence d'infraction, l'interpellation de Nicolas Bernard-Buss et de ses amis est irrégulière, selon eux. «Pour reprendre une jurisprudence constante de la Cour de cassation, si l'interpellation est infondée, tous les actes qui suivent (ceux qui n'auraient pas existé sans celle-ci) ne sont pas plus fondés. Ils sont irréguliers. Il n'y alors plus ni rébellion puisque les policiers n'ont pas agi dans un cadre légal, ni refus de prélèvement ADN puisque ce prélèvement ne peut être effectué qu'auprès de suspects interpellés légitimement», rappelle les magistrats du collectif" (suite).

    Lahire  http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • La critique moralisante

     

    portrait.3.jpgDécidément la République a du mal à se moraliser et plus largement le monde est devenu la proie, comme chacun le sait, de rapaces de la finance dont la turpitude n'a d'égale que la cupidité et la malhonnêteté d'hommes politiques confondant les finances publiques avec leur porte-monnaie. De même, le carriérisme politique ne serait plus à l'ordre du jour au nom de l'idéal démocratique et de "transparence". Au sein des convulsions du système mondialisé en crise et des lézardes profondes traversant notre régime politique se font entendre les voix scandalisées de la critique moralisante. Il faut mettre des barrières, des limites à tous ces abus et toutes les bonnes volontés sont convoquées à s'exprimer en ce sens. Qui ne souhaiterait la mise en oeuvre de nouvelles pratiques vertueuses au sein de l'Etat et de la société civile? Les "méchants", les "dictateurs", n'ont-ils pas été mis au ban de l'humanité et éradiqués manu militari par les puissances démocratiques ces dernières décennies? Bref, la République démocratique est potentiellement l'incarnation, la réalité effective de l'idée morale, il faut qu'elle devienne adéquate à son concept. Nous dispenserons le lecteur de l'évocation des devises sacrées au nom desquelles son épiderme devrait être parcourue de frissons indescriptibles. En conséquence, le bon citoyen doit payer ses impôts et ne pas avoir de compte bancaire à l'étranger, les banquiers doivent restreindre leurs appétits et les hommes politiques ne pas trop exagérer dans leur quête de sinécures et tout irait au mieux dans le meilleur des mondes capitaliste possible.

    Le problème est que le réel est toujours un possible actualisé mais que le possible n'est pas toujours réalisé. Quel est donc l'obstacle métaphysique se dressant entre le meilleur possible et le réel présentifié et objectivé? Doit-on incriminer la nature humaine, le péché originel, "l'insociable sociabilité" (Kant) de l'homme? Et suffirait-il de psalmodier les très spiritualistes vertus républicaines pour qu'enfin règne la justice sociale (1) puisque celle-ci serait l'horizon insurpassable du devenir humain? Comment faire admettre aux prolétaires qu'il est souhaitable d'admettre que les inégalités sociales pourraient être admissibles au cas où, s'ils avaient à tirer au sort leur condition, la moins bonne parmi celles mises en jeu leur étant échue, ils s'en satisferaient quand même (version social-démocrate du contractualisme, chère à John Rawls)? Car enfin, le citoyen démocratisé est seul, individu ayant son "contrat" en poche avec écrit dessus, "droits de l'homme" et tout le saint-frusquin. E n effet, la dimension communautaire des hommes s'est évanouie dans les souvenirs obscurcis et manipulés des formes d'existence antécapitalistes et les prolétaires ne devraient se satisfaire que d'un lien juridico-politique les liant/aliénant à la sphère autonomisée de l'Etat et des instances de la "gouvernance" bureaucratique idéalisée et purifiée par le mensonge spectacliste. Puisque les "représentants" du "peuple" ne sont pas des parangons de vertu nous devrions nous satisfaire du devoir-être de la représentation de la vertu qui, somme toute, ne vaut que comme vertu de la représentation. C'est tout dire. Mais les prolétaires ne seront jamais qu'au pied du mur de la reproduction sans cesse approfondie du rapport central, essentiel, capital-travail. Peu nous chaut l'état d'âme du membre citoyen de la classe dominante, filou authentique ou mystique de sa condition sociale profane. Le prolétaire se heurte quotidiennement à la plus grande injustice que l'on puisse infliger à un homme. Il ne souffre pas d'un tort particulier qu'une panacée administrative pourrait redresser comme le suggère le réformisme définitivement irréformable mais du tort plus essentiel et universel : celui d'être étranger à toute communauté humaine digne de ce nom. La condition du travail salarié, fondamentalement soumise aux aléas de la quête financière guidée par la nécessité du processus de valorisation du capital ne peut avoir d'autre destin. Afin de maintenir le flot de la colère face aux exactions des bandes mafieuses de la bourgeoisie, l'idéologie spectacliste tente de nous revendre une énième version d'une opération "mains propres". Cela ne sera jamais plus comme avant, le système est capable de se corriger et Cahuzac ira à Canossa. Mais sous le règne despotique du capital, il n'y a jamais que la répétition pseudo-cyclique du Même, l'autocratie des instances du pouvoir. Le machiavélisme de celui-ci avec ses combinaisons malhonnêtes ne traduit que le rapport essentiellement machiavélien au monde dans lequel le moyen (équivalent général abstrait) ne peut être qu'une fin, celle issue de la production pour soi traduisible en argent comptant. En dernière instance qu'importe comment celui-ci sera capté. Tel est l'impératif catégorique de la pratique aliénée.

    Aussi la critique que nous conduisons ne consiste pas à dénoncer les symptômes d'un système corrompu que nous aimerions voir reconnaître ses fautes. Le mensonge est au coeur de sa structure inversant le rapport humain à son être. Il est la réalité de son irréalité foncière au sens de la déréalisation inhérente à l'activité salariée. L'être du capital est le non-être du prolétaire, son existence appauvrie de son inexistence. Celle-ci est sa radicale altérité générée dans son rapport au travail mort incarné dans les diverses métamorphoses du cycle de reproduction capitaliste. Nous ne savons pas quand le prolétariat rejettera "les écorces mortes" de la "fatalité" économique ni sous quelle latitude. Mais cela est, non pas son impératif catégorique de classe qui témoignerait d'une autonomie subjective classiste (qui est à la recherche du sujet révolutionnaire transcendantal?), mais une nécessité en devenir complexe constituée de sa défense réformiste obligée aux attaques agressives incessantes des organes d'exploitation et de la conscience afférente à cette lutte productrice d'un savoir-faire susceptible de miner les fondements du vieux monde ; susceptible et non mécaniquement imposé par une instance miraculeusement tapie et agissante au coeur de la lutte ni importé de l'extérieur par une officine éclairée et éclairante. L'autonomie du prolétariat se forge dans sa communication agissante à portée universelle et polyvalente lors de ses combats. Et dans la guerre sociale, il peut, certes, y avoir des régressions, des défaites lourdes dont aucune recette dialectique ne peut assurer qu'elles seront suivies d'une avancée majeure à venir. La légitimité éthique de nos motivations trouve son fondement dans cette communication agissante de classe et nous pose aux antipodes des mobiles propres aux illusionnistes du système.

    D'ailleurs, ce dernier ne développerait pas des trésors d'ingéniosité pour pérenniser son règne s'il ne savait que le prolétariat n'est pas définitivement vaincu , qu'il peut resurgir dans toute sa force là où lui ont été imposées les conditions modernes de production. Dès lors, oeuvrer en vue de la communauté humaine constitue réellement une finalité pour soi. Nous sommes les héritiers de la perspective de la liberté concrète.

    NOTE :

    1) Nous ne savons guère ce qu'est la justice sociale. L'égalité? De quel ordre? La justice commutative? Distributive? L'expression est certes attrayante mais remarquons que toutes ces évaluations normatives reposent sur l'existence de la réduction de l'existence humaine au règne de la valeur dans son sens marxien. Au mieux, elle fonctionne dans ce que Marx a appelé la phase inférieure de la société communiste ( néanmoins "le droit égal" y "reste prisonnier d'une limitation bourgeoise") dès lors que le temps de travail humain est encore comptabilisé bien que dépouillé de la forme de la production et de l'échange marchands.

    Source: Rébellion

    http://cerclenonconforme.hautetfort.com

  • Face au gender

    L'heure est grave, c'est le moment de redoubler de courage et de force : 

     

    "La diffusion de la théorie du genre par les responsables de l'État français doit nous appeler à la gravité, à la lucidité et à l'espérance.

    La situation est grave.

    L'atteinte du Gender est portée aux fondements mêmes de la cité. Elle est tout sauf anodine. Elle touche à ce qui est premier, fondateur, au coeur de l'homme, au plus intime, à ce qui le relie aux autres, à ceux qu'il côtoie, à ceux qui l'ont précédé et à ceux qui vont le suivre.

    Cette théorie remet en cause le premier verset de la Bible.

    Nous sommes au cœur de la civilisation. Il est vrai que le pouvoir politique actuel, qui aime souffler le chaud et froid, lui qui déniait le droit de parler de civilisation comme étant une résurgence d'une époque de barbarie, prétend aujourd'hui nous faire changer de civilisation…

    Le ministre de l'éducation nationale veut arracher nos enfants à tous les déterminismes, pour les rendre libre pour « produire des individus libres ». La déconstruction des stéréotypes du genre est présentée comme un moyen d'émancipation. En synthèse voici le discours qui pourrait être tenu à nos enfants :

    « Tu es né avec la morphologie d'un garçon ou d'une fille mais je vais te donner les moyens de t'affranchir de cette réalité qui te frustre pour que tu choisisses ton sexe social ! »

    Ulysse, Antigone, Jeanne d’Arc et bien d’autres se sont-ils interrogés sur leur sexe social ?

    Voilà « tout simplement » (…) ce dont il est question. Cette prétention est celle d'un totalitarisme déguisé, à visage humain, européen, transnational comme Gregor Puppinck le démontre avec beaucoup de clairvoyance. Il faut le combattre tel qu'il est, en fonction de sa nature.

    L'objectif est de dessiner le nouveau visage de l'humanité. Il s'agit donc d'un projet TOTALITAIRE.

    Or, nous avons trop tendance à relativiser les choses, à les dédramatiser. Ce n'est pas si grave que cela finalement… Tout cela ne concerne qu'une petite minorité.… Non, on va maintenant toucher à nos enfants !!!

    Ce pouvoir a l'ambition et la prétention de les structurer autrement, violant ainsi les prérogatives de leurs parents qui sont considérés comme faisant partie des déterminismes dont il faut les affranchir.

    D'où l'exigence de lucidité.

    Ce totalitarisme procède d'une triple erreur anthropologique, philosophique et spirituelle.

    Une erreur anthropologique tout d'abord.

    Erreur fondamentale ; il s'agit d'une fiction qui veut nier la réalité et essaie de faire croire, de faire admettre que cette réalité serait le fruit de déterminismes divers et variés.

    Il faut en revenir à des notions de base, simples, élémentaires. Ce qui est blanc est blanc. Ce qui est noir et noir. Ce qui est masculin est masculin. Ce qui est féminin est féminin. Un point c'est tout !

    Sylviane Agacinsky a parfaitement expliqué que l'on a créé le concept hétérosexuel de toutes pièces. On a donc provoqué l'opposition dialectique entre hétéro et homo de manière purement artificielle. La sexualité n'est pas l'un ou l'autre. Elle n'est ni l'un ni l'autre : Elle est une et indivisible. Cette théorie procède d'une erreur sur la nature humaine. Et c'est un comble qu'elle soit enseignée dans le cadre des cours sur les sciences et vies de la terre !

    Une erreur philosophique ensuite.

    Les choix philosophiques ne sont pas des options personnelles anodines et sans conséquence ! Ils sont déterminants par rapport au choix de société et aux options politiques. Et nous devons faire très attention car cette erreur est communément partagée par la plus grande majorité d'entre nous.

    C’est la philosophie des modernes qui est en cause à commencer par Descartes ! Le « cogito ergo sum… »…L'erreur de la théorie du genre est à la fois nominaliste et idéaliste, ces courants philosophiques qui ont méprisé la réalité afin de la dominer et de la transformer.

    Pour bien comprendre le contre-sens du genre, je vous propose d'utiliser un vieux concept imaginé par saint Thomas d'Aquin : la distinction entre l'essence première (la naissance) et l'essence seconde (éducation). Nous n'avons pas attendu les théoriciens du Gender pour distinguer ce qui est inhérent à la nature et ce qui résulte de l'éducation ! La seconde transforme, améliore, pervertit, bonifie, dénature la première. Cela est vieux comme le monde. Mais comment nier l'une au préjudice de l'autre ?" (suite).

    Lahire   http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • « La répression pour tous ? » de François Billot de Lochner, avec une préface de Ludovine de La Rochère

    « La répression pour tous ? » de François Billot de Lochner, avec une préface de Ludovine de La Rochère

    Sous ce titre, François Billot de Lochner vient de publier, aux éditions  Lethielleux une analyse précise, doublée de nombreux témoignages, de la répression qui s’est abattue sur les adversaires de la loi Taubira, avec son cortège de violences et de gazages, d’arrestations arbitraires, de gardes à vue sans justification et, pour finir, la détention à Fleury-Mérogis d’un simple manifestant de 23 ans, Nicolas, coupable d’avoir refusé une arrestation arbitraire.

    Une bataille judiciaire est désormais engagée grâce notamment au Cercle des avocats contre la répression policière et idéologique (CARP). Les victimes sont soutenues financièrement par l’association Solidarité pour tous :
    http://solidaritepourtous.blogspot.fr/

    L’affaire a pris désormais un tour international avec la saisine du Comité de l’ONU sur les droits de l’homme et la condamnation de la France par l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe qui a jugé l’usage de la force par la police de Manuel Valls excessive. Nos lecteurs trouveront ci-après, en PDF, une étude très précise réalisée par un collectif d’avocats pour le Centre européen pour le droit et la justice.
    Il importe de résister à la dictature politiquement correcte qui se met en place sous un gouvernement de secte.

    François  Billot de Lochner, « La répression pour tous ? », préface de Ludovine de La Rochère, Edition Lethielleux, 18 juin 2013
    Centre européen pour le droit et la justice : Pdf , Témoignages de victimes de répressions policières

    http://www.polemia.com

    Image : Manif Pour Tous: répression policière et acharnement judiciaire …

  • Dérapages à l’Elysée, lettre ouverte de Madeleine

    Extrait :

     

    "[...] Nous restons debout, en silence, mais les policiers commencent à charger. Certains Veilleurs se laissent faire, docilement ; d’autres choisissent de s’asseoir, mais tous se mettent à chanter L’Espérance. Soudain, une jeune fille crie de douleur : un policier la pousse tout en lui pinçant très violemment la colonne vertébrale. Les forces de l’ordre précipitent sur nous les veilleurs qui n’ont pas eu le temps de s’asseoir. Je suis piétinée et me recroqueville en me couvrant tant bien que mal le visage. Je finis par lever la tête et demande avec détresse au premier CRS que j’aperçois de venir me porter secours, car je suis écrasée dans la bousculade : il m’extrait de la cohue, tout en me faisant une clé de bras, alors que je ne demandais qu’à être retirée de cette poussée aveugle. Je comprime ma douleur et subis cette violence gratuite en silence. Seulement, une fois debout, je suis poussée par un autre policier qui m’administre au passage une grande claque dans le dos, me faisant voler sur plus d’un mètre. Un collègue, en l’apercevant, intervient et lui demande alors de se calmer : il faut dire que la vue d’un mastodonte cuirassé en train de frapper une jeune fille d’1m67 pour 48 kilos doit être difficilement supportable.

    Je contemple interdite les scènes semblables qui se multiplient autour de moi : des CRS administrent clés de bras et claques dans le dos, pincent les oreilles de certains, bien que nous n’opposions pas d’autre résistance que de nous tenir les uns aux autres. Certains CRS sont manifestement hors de contrôle. L’un d’eux jette brutalement une mère de famille à terre, au milieu d’autres Veilleurs debout : deux autres CRS l’attrapent alors par son gilet, et le retirent du lieu sans dire un mot. Les personnes encore assises sont traînées sur plusieurs mètres avant d’être lâchés brutalement, à quelques dizaines de centimètres du sol. Un CRS ne relâche l’un de ces jeunes qu’après s’être assuré d’avoir arraché tous les boutons de sa chemise. Un autre jeune, rouge et suffocant, est quant à lui tiré par le cou. Les personnes qui obtempèrent et ne demandent qu’à avancer sont projetées la face la première, qui contre les vitrines, qui contre les voitures. [...]"

    Michel Janva  http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • 6 juillet : manifestation à vélo à Rennes

    Départ du parcours vélo au Liberté à 10h. Trois points successifs de rassemblement :

    • Place du Bas des Lices à 10h30
    • Place de la République à 11h00
    • Place de la gare à 11h30
    • Fin du parcours vélo à 12h00, au Liberté.

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    http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Veilleurs debout !

    Que font les Veilleurs debout ? Certains écrivent comme celui-ci qui nous confie ce texte :

    2vd"Là, droits et imperturbables, immobiles dans la chaleur du jour ou la froideur de la nuit.

    La scène est surréaliste.

    Alignés, comme une armée silencieuse. Jeunes et moins jeunes aux visages d’ange, ils sont animés d’une force intérieure, transcendante, magnifique, que rien ne semble pouvoir ébranler face à la pierre terrifiante d’un monument imposant, d’un ministère, d’un palais de justice. Pierre, symbole d’un pouvoir que rien ni personne, ne semble plus pouvoir arrêter.

    Rien? Si : Les Veilleurs ! Leur silence profond résonne comme un écho sans fin.

    Ne faites pas de bruit, vous serez encore mieux entendus. La puissance de leur attitude et de leur silence est indéfinissable, sûrement portée par quelque chose là-haut….

    Chacun veille à sa manière, gardien des valeurs, pointe de l’épée, phare dans la tempête ! Ils sont d’autant plus beaux qu’ils impressionnent : ils veillent un camarade, tombé dans la nuit froide d’une bataille qui ne fait que commencer.

    Admirés, encouragés, jamais raillés, on les croirait tout droit sortis d’un livre ou d’un tableau de Maitre. Bravant la pluie, le froid, la chaleur, la faim et la fatigue, ils sont là, toujours là, immobiles…

    Elle est ici même, parmi eux, à travers eux, l’âme de la France, de la vraie France; elle ne se révèle que dans les heures les plus sombres, où tout semble perdu.

    Les veilleurs puisent leur force à l’intérieur, des heures durant, debout, fixes; une incroyable cohésion nait. Ils se relaient tous les jours, toutes les nuits. Quand l’un s’en va, un ami sort de l’ombre et prend sa place.

    Les badauds et les touristes les soutiennent, les ouvriers et les cadres se relaient eux aussi pour les faire tenir, les soutenir, leur dire les yeux emplis d’émotion et d’admiration, ô combien ils sont admirables !!

    Les veilleurs gagnent les cœurs et les consciences, insaisissables, intouchables dans leurs esprits.

    Le bouclier du Bien vient remettre à leur place les forces de l’ordre voulant contraindre, saisir, anéantir ce si beau mouvement : brise qui devient mistral et  que l’on ne peut enfermer dans un bocal.

    La police, frappée en son Cœur, ne peux se résoudre à la violence, elle perd. La matraque ne peut lutter contre l’âme et l’esprit, les veilleurs sont vainqueurs !

    Bravo à eux, Pour la France, la Famille, et Nicolas !

    Augustin de Baudreuil 

    http://www.lesalonbeige.blogs.com/