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tradition - Page 295

  • « La répression pour tous ? » de François Billot de Lochner, avec une préface de Ludovine de La Rochère

    « La répression pour tous ? » de François Billot de Lochner, avec une préface de Ludovine de La Rochère

    Sous ce titre, François Billot de Lochner vient de publier, aux éditions  Lethielleux une analyse précise, doublée de nombreux témoignages, de la répression qui s’est abattue sur les adversaires de la loi Taubira, avec son cortège de violences et de gazages, d’arrestations arbitraires, de gardes à vue sans justification et, pour finir, la détention à Fleury-Mérogis d’un simple manifestant de 23 ans, Nicolas, coupable d’avoir refusé une arrestation arbitraire.

    Une bataille judiciaire est désormais engagée grâce notamment au Cercle des avocats contre la répression policière et idéologique (CARP). Les victimes sont soutenues financièrement par l’association Solidarité pour tous :
    http://solidaritepourtous.blogspot.fr/

    L’affaire a pris désormais un tour international avec la saisine du Comité de l’ONU sur les droits de l’homme et la condamnation de la France par l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe qui a jugé l’usage de la force par la police de Manuel Valls excessive. Nos lecteurs trouveront ci-après, en PDF, une étude très précise réalisée par un collectif d’avocats pour le Centre européen pour le droit et la justice.
    Il importe de résister à la dictature politiquement correcte qui se met en place sous un gouvernement de secte.

    François  Billot de Lochner, « La répression pour tous ? », préface de Ludovine de La Rochère, Edition Lethielleux, 18 juin 2013
    Centre européen pour le droit et la justice : Pdf , Témoignages de victimes de répressions policières

    http://www.polemia.com

    Image : Manif Pour Tous: répression policière et acharnement judiciaire …

  • Dérapages à l’Elysée, lettre ouverte de Madeleine

    Extrait :

     

    "[...] Nous restons debout, en silence, mais les policiers commencent à charger. Certains Veilleurs se laissent faire, docilement ; d’autres choisissent de s’asseoir, mais tous se mettent à chanter L’Espérance. Soudain, une jeune fille crie de douleur : un policier la pousse tout en lui pinçant très violemment la colonne vertébrale. Les forces de l’ordre précipitent sur nous les veilleurs qui n’ont pas eu le temps de s’asseoir. Je suis piétinée et me recroqueville en me couvrant tant bien que mal le visage. Je finis par lever la tête et demande avec détresse au premier CRS que j’aperçois de venir me porter secours, car je suis écrasée dans la bousculade : il m’extrait de la cohue, tout en me faisant une clé de bras, alors que je ne demandais qu’à être retirée de cette poussée aveugle. Je comprime ma douleur et subis cette violence gratuite en silence. Seulement, une fois debout, je suis poussée par un autre policier qui m’administre au passage une grande claque dans le dos, me faisant voler sur plus d’un mètre. Un collègue, en l’apercevant, intervient et lui demande alors de se calmer : il faut dire que la vue d’un mastodonte cuirassé en train de frapper une jeune fille d’1m67 pour 48 kilos doit être difficilement supportable.

    Je contemple interdite les scènes semblables qui se multiplient autour de moi : des CRS administrent clés de bras et claques dans le dos, pincent les oreilles de certains, bien que nous n’opposions pas d’autre résistance que de nous tenir les uns aux autres. Certains CRS sont manifestement hors de contrôle. L’un d’eux jette brutalement une mère de famille à terre, au milieu d’autres Veilleurs debout : deux autres CRS l’attrapent alors par son gilet, et le retirent du lieu sans dire un mot. Les personnes encore assises sont traînées sur plusieurs mètres avant d’être lâchés brutalement, à quelques dizaines de centimètres du sol. Un CRS ne relâche l’un de ces jeunes qu’après s’être assuré d’avoir arraché tous les boutons de sa chemise. Un autre jeune, rouge et suffocant, est quant à lui tiré par le cou. Les personnes qui obtempèrent et ne demandent qu’à avancer sont projetées la face la première, qui contre les vitrines, qui contre les voitures. [...]"

    Michel Janva  http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • 6 juillet : manifestation à vélo à Rennes

    Départ du parcours vélo au Liberté à 10h. Trois points successifs de rassemblement :

    • Place du Bas des Lices à 10h30
    • Place de la République à 11h00
    • Place de la gare à 11h30
    • Fin du parcours vélo à 12h00, au Liberté.

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    http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Veilleurs debout !

    Que font les Veilleurs debout ? Certains écrivent comme celui-ci qui nous confie ce texte :

    2vd"Là, droits et imperturbables, immobiles dans la chaleur du jour ou la froideur de la nuit.

    La scène est surréaliste.

    Alignés, comme une armée silencieuse. Jeunes et moins jeunes aux visages d’ange, ils sont animés d’une force intérieure, transcendante, magnifique, que rien ne semble pouvoir ébranler face à la pierre terrifiante d’un monument imposant, d’un ministère, d’un palais de justice. Pierre, symbole d’un pouvoir que rien ni personne, ne semble plus pouvoir arrêter.

    Rien? Si : Les Veilleurs ! Leur silence profond résonne comme un écho sans fin.

    Ne faites pas de bruit, vous serez encore mieux entendus. La puissance de leur attitude et de leur silence est indéfinissable, sûrement portée par quelque chose là-haut….

    Chacun veille à sa manière, gardien des valeurs, pointe de l’épée, phare dans la tempête ! Ils sont d’autant plus beaux qu’ils impressionnent : ils veillent un camarade, tombé dans la nuit froide d’une bataille qui ne fait que commencer.

    Admirés, encouragés, jamais raillés, on les croirait tout droit sortis d’un livre ou d’un tableau de Maitre. Bravant la pluie, le froid, la chaleur, la faim et la fatigue, ils sont là, toujours là, immobiles…

    Elle est ici même, parmi eux, à travers eux, l’âme de la France, de la vraie France; elle ne se révèle que dans les heures les plus sombres, où tout semble perdu.

    Les veilleurs puisent leur force à l’intérieur, des heures durant, debout, fixes; une incroyable cohésion nait. Ils se relaient tous les jours, toutes les nuits. Quand l’un s’en va, un ami sort de l’ombre et prend sa place.

    Les badauds et les touristes les soutiennent, les ouvriers et les cadres se relaient eux aussi pour les faire tenir, les soutenir, leur dire les yeux emplis d’émotion et d’admiration, ô combien ils sont admirables !!

    Les veilleurs gagnent les cœurs et les consciences, insaisissables, intouchables dans leurs esprits.

    Le bouclier du Bien vient remettre à leur place les forces de l’ordre voulant contraindre, saisir, anéantir ce si beau mouvement : brise qui devient mistral et  que l’on ne peut enfermer dans un bocal.

    La police, frappée en son Cœur, ne peux se résoudre à la violence, elle perd. La matraque ne peut lutter contre l’âme et l’esprit, les veilleurs sont vainqueurs !

    Bravo à eux, Pour la France, la Famille, et Nicolas !

    Augustin de Baudreuil 

    http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Il est plus facile d’arrêter les jeunes qui prient que ceux qui sèment la terreur

    De Denis Tillinac dans Valeurs Actuelles :

    "Il est plus facile d’arrêter les jeunes qui prient que ceux qui sèment la terreur en banlieue. On ne parle guère des Veilleurs dans la presse. On en parle davantage sur Internet, mais n’étant pas high-tech, j’ignore le fonctionnement de ces trucs modernes.

    Je faisais escale à Paris et j’avais su qu’une veillée était fomentée après la tombée de la nuit sur la place de la République. M’y voici. Ils sont quelques centaines, assis sagement sur deux terre-pleins de part et d’autre de la statue. Deux groupes, donc, serrés de près par une pléthore sidérante de gendarmes mobiles harnachés comme si planait une grave me nace de subversion, voire de révolution.

    Je retrouve un ami impliqué dans le mouvement et je m’assois à ses côtés. Une sono diffuse une voix qui exhorte à la courtoisie vis-à-vis des policiers, puis lit un texte de Camus, un passage du Mystère de Jeanne d’Arc, de Péguy, une prédication de Martin Luther King relative aux lois respectables parce que justes et à celles qui ne le sont pas.

    La voix s’interrompt, des mains s’agitent en guise d’applaudissements et une mélopée s’élève : l’Espérance, me dit mon ami, un chant scout. La plupart des Veilleurs sont jeunes ; certains brandissent un portrait de Gandhi pour attester de leur pacifisme. Ambiance recueillie, sous l’oeil perplexe des gendarmes habitués sans doute à des manifestants plus vindicatifs. L’un d’entre eux, barré de tricolore et muni d’un porte-voix, annonce une première sommation.

    Impression qu’il improvise un rôle burlesque dans une comédie de Goldoni, car il manque un ennemi plausible dans son jeu de rôle. Les Veilleurs n’abîment rien et ne dérangent personne ; ils écoutent des textes dont les auteurs n’étaient ni des factieux ni des imprécateurs, encore moins des ultras. Péguy, Luther King… Ce qu’ils chantent n’a rien de martial. Soudain, se pointent une bonne vingtaine de cars de police. Les gendarmes serrent les rangs, nous sommes au sens propre sous leurs bottes. Contraste inouï entre cette débauche de moyens policiers et l’absence de la moindre présomption de désordre. Les chants reprennent, on se tient par les coudes, toujours aussi sagement. Seconde sommation.

    De l’autre côté de l’avenue, un homme de cabinet dépêché par le préfet de police est venu parlementer. Des avocats ont rejoint ce groupe et prennent des photos. Du côté où je me trouve, les gendarmes commencent l’embarquement des Veilleurs. Dont mon ami. J’hésite. Je finis par rentrer chez moi avec la mauvaise conscience du déserteur.

    À 9 heures, le lendemain matin, cet ami m’appelle. Le panier à salade l’a largué avec ses frères d’infortune dans un commissariat où les attendait un régiment d’officiers de police judiciaire. Contrôle d’identité, fouille : on les a fait glander jusqu’à 4 heures du matin pour les humilier et les intimider, puis on les a relâchés. Le prétexte de cette flicomanie inepte, c’est l’interdiction d’un attroupement non autorisé. Aussi, devant le Palais de justice ou l’Assemblée nationale, des Veilleurs debout se plantent à 10 mètres les uns des autres, afin d’éviter le motif d’une interpellation. Mais les policiers reçoivent l’ordre de les pousser de sorte qu’ils forment un groupe. Alors on décrète l’attroupement et on embarque. Il y aurait de quoi rigoler si, au même moment, dans telle banlieue, des bandes innombrables de voyous ne semaient impunément la terreur. Ceux-là, les flics, les magistrats et les politiques en ont peur.

    Outre la fébrilité infantile du pouvoir, cette mascarade trahit son arrogance et son mépris. Les Veilleurs sont plutôt croyants, en tout cas en quête de spiritualité ; ça suffit à les expédier dans l’enfer des “réacs”, alors qu’ils ne sont aucunement politisés. En revanche, ils sont déterminés et essaiment dans de nombreuses villes.

    Le pouvoir a tort de miser sur leur lassitude : ce qu’ils ont réveillé dans l’inconscient de notre pays n’est ni médiocre ni anodin et promet de n’être pas éphémère. Si j’étais de la bande à Hollande, j’essaierais au moins de comprendre. C’est peut-être beaucoup leur demander. Pour l’heure, la lutte continue et l’honneur exige qu’on la soutienne, autant que la raison."

    http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Un article de J.-F. Mattéi sur le mariage gay

    Un article de J.-F. Mattéi sur le mariage gay

    Dans Le Figaro du 1er juillet 2013...

    Quand les hommes de loi font triompher la théorie du genre

    Après la décision de la Cour suprême américaine sur le mariage gay, le philosophe* analyse le glissement progressif qui a conduit à reconnaître la primauté du genre « neutre ».

    La Cour suprême des États-Unis vient d’invalider la loi qui limitait le mariage à l’union d’un homme et d’une femme. Cette loi a été jugée anticonstitutionnelle car elle privait « l’accès à la liberté des personnes », protégé par le 5e amendement de la Constitution. Les couples homosexuels mariés auront donc les mêmes droits que les couples hétérosexuels et, selon le président Obama, il n’y aura plus de « discrimination inscrite dans la loi ».

    Cette décision semble accroître les libertés, sous couvert d’une égalité de traitement entre les hétérosexuels et les homosexuels. Mais on peut y voir, en restant sur le plan juridique, une entorse au premier alinéa de l’article 16 de la Déclaration universelle des droits de l’homme : « à partir de l’âge nubile, l’homme et la femme, sans aucune restriction quant à la race, la nationalité ou la religion, ont le droit de se marier et de fonder une famille. » Le même alinéa précise que l’homme et la femme ont « des droits égaux au regard du mariage, durant le mariage et lors de sa dissolution. » Il n’est pas tait mention d’une égalité qui concernerait les personnes de même sexe. Et l’alinéa 3 relie de façon stricte le mariage et l’engendrement des enfants : « La famille est l’élément naturel et fondamental de la société et a droit à la protection de la société et de l’Etat. » L’ONU devra- t- elle réécrire cet article de la Déclaration universelle et le soumettre à la Russie, aux pays musulmans et au monde asiatique ? La rapidité avec laquelle nombre de pays légifèrent sur le mariage homosexuel souligne le processus de décomposition des principes les plus stables des sociétés occidentales. Tout se passe comme s’il y avait péril en la demeure et comme si les revendications minoritaires des LGBT devaient s’imposer à la société tout entière.

    C’est l’idée d’une nonne universelle, issue de la nature, qui fait l’objet d’une contestation susceptible d’effacer les différences sexuelles jugées discriminatoires. Le sociologue Éric Fassin écrivait ainsi dans Homme, femme, quelle différence ? (Salvator, 2011) « Ce qui est en cause, c’est l’hétérosexualité en tant que nonne. Il nous faut essayer de penser un monde où l’hétérosexualité ne serait pas normale. » La messe est dite. Il ne s’agit pas de penser un monde où l’homosexualité serait « normale », mais un monde où l’hétérosexualité, fondée en nature selon la Déclaration de 1948, serait « anormale ». C’est la nature elle-même qui perd sa normalité à une époque où chacun, les militants écologistes en tète, se réclame d’elle. Or, le déni d’hétérosexualité, devenu déni de nature. dissimule en dernier ressort un déni de réalité. Dans Simulacres et dissimulation, en 1981, Jean Baudrillard faisait remarquer que le monde contemporain était emporté dans une spirale irrésistible de simulation. « L’ère de la simulation s’ouvre donc sur une liquidation de tous les référentiels. »

    Et quel est le plus universel de tous les référentiels sinon celui de la conjugalité de l’homme et de la femme qui, seule, permet à l’humanité de se reproduire ? Dans un monde désormais voué aux simulacres, l’apparition, non d’une union homosexuelle, laquelle ne fait pas problème, mais d’un mariage homosexuel, qui désormais fait institution, souligne à quel point nous vivons dans un monde virtuel. La puissance du virtuel tient à ce qu’il ne nie pas le réel, mais se substitue à lui sous la forme d’un excès de réalité. Nous sommes conviés à « la réhabilitation fantomatique et parodique », selon Baudrillard, « de tous les référentiels perdus ». On se souvient du mariage parodique de Coluche, « la mariée », et de Thierry lie Luron, « le marié » , en 1985, mariage virtuel qui était déjà la parodie du mariage réel d’Yves Mourousi avec une femme alors qu’il était gay, Il anticipait la légalisation du mariage homosexuel qui est une simulation du mariage hétérosexuel puisqu’il ne peut fonder une famille sans l’apport d’enfants issus d’un mâle et d’une femelle. Dans cette course à l’abîme du virtuel, tout devient simulacre, aussi bien le mariage que la famille.

    Que le droit positif suive l’évolution des mœurs quand il à perdu son ancrage dans le droit naturel ne doit pas étonner. Toute pratique peut être justifiée dès lors qu’une minorité exige du droit qu’Il légalise ses fantasmes pour éviter la discrimination. Baudrillard voyait dans ce « nihilisme », où rien n’a de sens, un effet de la neutralisation des oppositions traditionnelles. « La précession du neutre ». écrivait-il, c’est-à-dire le fait que la neutralité précède les opposés, conduit certains pays, comme l’Australie, et certaines institutions, comme l’école, à refuser la distinction du masculin et du féminin au profit du genre « neutre » : en anglais, on ne dira plus he ou she mais it. Quand l’humanité n’est plus homme et femme, mais ni l’un ni l’autre, il faut changer son nom et parler de la neutralité de la chose. Il est temps de rédiger la Déclaration universelle des droits du neutre.

    • Dernier livre paru : La Puissance du simu­lacre, F. Bourin).

    http://www.actionfrancaise.net

  • Entrer en « Résistance »…

    Le mot est sur bien des bouches. C'est un fort beau mot. Toute une génération de jeunes gens, et de moins jeunes aussi, qui le murmurent ou le lancent devant des badauds qui ne comprennent pas, ânonnant : « mais la loi est votée!... », ou des groupes vociférant : « Homophobes ! Fachos !... ».

    Entrer en « Résistance » ? Souvenons-nous et gardons en mémoire leurs noms...

     Quelques noms parmi bien d'autres...

    Portemont

    De l'esprit de « Résistance »...

    Extrait de la lettre adressée à l'abbé Franz Stock.
    "...Vous devinez mes sentiments. J'ai été élevé dans le culte de la Patrie – mes camarades aussi, j'en suis sûr – mais 1870 et 1914 ont tellement marqué sur mes parents et sur moi-même que je ne puis concevoir l'asservissement actuel de la France. Sans me permettre de juger le Département, je ne puis me croire qualifié pour reconstruire la France ainsi qu'on nous le propose. Tant qu'il y aura une lueur d'espoir, je combattrai pour débarrasser mon pays de l'emprise de cet homme qui veut détruire nos familles et nos traditions..."
    Lieutenant de vaisseau Honoré d'Estienne d'Orves. Extrait de la lettre datée du 10 juillet 1940 adressée à l'amiral Godfroy. Honoré d'Estienne d'Orves fusillé le 29 août 1941.

    Extraits de lettres de Gabriel Duchêne (Scout à Marseille, résistant, mort pour la France le 29 mars 1945.
    A un prêtre : « Engagé dans les Corps Francs, je vais monter en ligne. Je pars le cœur libre de toute crainte. Je me suis confessé et j'ai communié. Je n'ai donc pas peur de mourir. Au cas où je ne reviendrais pas, je vous serais reconnaissant, cher Père, d'aider mes parents à supporter le coup. Vous savez combien ils tiennent à moi et une telle chose serait terrible pour eux. Je les aime tant !... Jamais je n'ai senti si fort cet amour. »
    A ses parents : « Maman, tu ne dois pas pleurer. Ni toi, papa. Je ne vous ai jamais autant aimés, autant chéris que maintenant ; mais je me suis engagé pour faire mon devoir de Français. Ne me reprochez pas d'avoir disposé de ma personne : elle appartenait à la France. »

    Henri Pertret, fusillé le 26 septembre 1943 à l'âge de 16 ans.
    « Chers parents,
    Ma lettre va vous causer une grande peine, mais je vous ai vus si pleins de courage que vous voudrez bien encore le garder, ne serait-ce que par amour pour moi. Vous ne pouvez pas savoir ce que j'ai moralement souffert dans ma cellule, ce que j'ai souffert de ne plus vous voir, de ne plus sentir posée sur moi votre tendre sollicitude, que de loin.
    Pendant ces 97 jours de cellule votre amour m'a manqué plus que vos colis, et souvent je vous ai demandé de me pardonner tout le mal que je vous ai fait... Remerciez toutes les personnes qui se sont intéressées à moi, et plus particulièrement mes plus proches parents et amis. Dites-leur ma confiance en la France éternelle. Je salue, en tombant, mes camarades de lycée : à ce propos X me doit un paquet de cigarettes. Rendez « Le Comte de Monte-Cristo » à Z. Donnez à Z les 40 grammes de tabac que je lui dois.
    Je meurs pour ma patrie, je veux une France libre et des Français heureux, non pas une France orgueilleuse et première nation du monde, mais une France travailleuse, laborieuse et honnête ; que les Français soient heureux, voilà l'essentiel.
    Pour moi, ne vous faites pas de souci, je garde mon courage et ma bonne humeur jusqu'au bout et je chanterai « Sambre et Meuse » parce que c'est ma chère maman qui me l'a apprise. Les soldats viennent me chercher, je hâte le pas, mon écriture est peut-être tremblée, mais c'est parce que j'ai un petit crayon. Je n'ai pas peur de la mort. J'ai la conscience tellement tranquille. Maman, je t'en supplie, prie, songe que si je meurs c'est pour mon bien. Quelle mort sera plus honorable pour moi ? Je meurs volontairement pour ma patrie. Nous nous retrouverons bientôt tous les quatre au Ciel. Qu'est-ce que cent ans ? Rappelle-toi : « et ces vengeurs auront de nouveaux défenseurs qui après la mort auront des successeurs. » Adieu ! La mort m'appelle ! Je ne veux ni bandeau, ni être attaché. Je vous embrasse tous... C'est dur quand même de mourir. »

    De Pierre Dupont (scout-routier du clan Guy de Larigaudie de Belfort – une des deux unités scoutes décorées de la Croix de guerre 39/45, douze de ses vingt quatre routiers étant morts pour la France) – Résistant mort pour la France le 16 septembre 1944 à l'âge de 19 ans.
    A sa mère, le 14 septembre 1944 (2 jours avant sa mort) : « J'ai demandé à Dieu que si quelqu'un de chez nous doit disparaître, il daigne me choisir de préférence. Depuis, je suis prêt comme un petit scout. »

    De Georges Périot (Scout de France à Digne. Mort pour la France le 5 décembre 1944 à l'âge de 20 ans).
    A ses parents : « Rappelez-vous qu'un scout doit toujours « Servir » et j'ai répondu au Seigneur « je servirai. »
    Je suis mort en servant ma patrie, en voulant vous délivrer de vos maux et de vos ennemis. J'avais comme devise :
    « Mourir c'est vaincre ! Aimer c'est se vaincre et se donner ». Ces deux devises sont belles et m'ont permis de vivre mon scoutisme à fond. Fiez-vous toujours en Dieu et vous ne serez jamais déçus car Dieu seul nous guide. C'est un bien de mourir pour son Dieu, pour son pays, pour ceux qu'on aime. Je suis rentré à la maison du Père en vous aimant de tout mon cœur de 20 ans. Un sacrifice n'est jamais inutile car il apporte du bonheur à d'autres. Dieu regarde ce que l'on donne et non ce que l'on reçoit. »

    Agnès de La Barre de Nanteuil (Guide de France à Vannes) résistante, torturée, morte pour la France le 13 août 1944.
    « Je donne ma vie pour mon Dieu et ma patrie (...) J'ai été dénoncée, mais j'ai pardonné ! »

    De Guy de Larigaudie, Scout de France, Mort pour la France, 1908-1940
    "Me voici maintenant au baroud. Peut-être n'en reviendrais-je pas. J'avais de beaux rêves et de beaux projets, mais, n'était la peine immense que cela va faire à ma pauvre maman et aux miens, j'exulte de joie. J'avais tellement la nostalgie du Ciel et voilà que la porte va bientôt s'ouvrir. Le sacrifice de ma vie n'est même pas un sacrifice, tant mon désir du Ciel et de de la possession de Dieu est vaste. J'avais rêvé de devenir un saint et d'être un modèle pour les louveteaux, les scouts et les routiers. L'ambition était peut-être trop grande pour ma taille, mais c'était mon rêve. ... Il n'est plus maintenant que de courir joyeusement ma dernière aventure ".

    De Georges Bernanos...
    « Enfants de France, ce n'est pas votre pays qui s'est écroulé sur vous, c'est le règne des vieux. Le règne des vieux s'écroule d'ailleurs partout dans le monde et les dictatures qui se vantaient d'être jeunes travaillaient aussi pour lui en exploitant et en déshonorant l'enfance. Le monde a failli périr d'une espèce d'usurpation universelle de l'esprit de vieillesse contre l'esprit d'enfance, voilà la vérité. »

    Résister c'est espérer...

    De Bernanos encore :
    « L'optimisme est un ersatz de l'espérance que l'on peut rencontrer facilement partout et même, tenez par exemple, au fond de la bouteille. Mais l'espérance se conquiert. On ne va jusqu'à l'espérance qu'à travers la vérité au prix de grands efforts et d'une longue patience. Pour rencontrer l'espérance, il faut être allé au-delà du désespoir. Quand on va jusqu'au bout de la nuit, on rencontre une autre aurore. »
    « Celui qui un soir de désastre, piétiné par les lâches, désespérant de tout, brûle sa dernière cartouche en pleurant de rage, celui-là meurt sans le savoir en pleine effusion de l'espérance. L'espérance c'est de faire face. »
    « Le grand malheur, l'unique malheur de cette société moderne, sa malédiction, c'est qu'elle s'organise visiblement pour se passer d'espérance comme d'amour ; elle s'imagine y suppléer par la technique, elle attend que ses économistes et ses législateurs lui apportent la double formule d'une justice sans amour et d'une sécurité sans espérance. »
    « La justice qui n'est pas selon le Christ, la justice sans amour, devient vite une bête enragée (...). On a lâché la justice sans Dieu dans un monde sans Dieu et elle ne s'arrêtera plus (...). Elle ne s'arrêtera qu'elle n'ait ravagé la terre. »

    http://www.lesmanantsduroi.com

  • Une chanson pour Nicolas et tous les prisonniers politiques

     Une chanson dédiée à Nicolas et aux prisonniers politiques.

    Cette chanson a été mise en ligne par les Hurluberlus sur la plateforme de partage YouTube. Intitulée « Prisonnier politique », elle mêle voix d’homme et de femme (cela devient subversif, par les temps qui courent, mais la parité est respectée...) pour raconter la répression policière qui s’est abattue sur notre beau pays la France qui passe de moins en moins pour une république bananière et de plus en plus pour une république populaire. La condamnation inique du jeune Nicolas est au cœur de la chanson.

    Nul doute que nombre de nos lecteurs, notamment les étudiants, se reconnaitront pleinement dans ces paroles. Un grand bravo au groupe !

    Lois Spalwer   http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Solidarité Populaire : le projet Entraide-Solidarité-Famille

     

    COMMUNIQUÉ
    L
    oin des grands discours et des belles promesses, notre action en direction de nos compatriotes se veut concrète et réaliste. Nous avons choisi d'incarner nos principes ce qui exige travail, modestie et persévérance. Notre première action est née d'une rencontre avec une famille de français qui avaient entrepris un courageux chemin de retour à leur identité.
    Habitant dans la banlieue de Paris et souhaitant offrir à leurs trois enfants autre chose que la violence des ghettos et le béton, le couple que nous aidons a choisi de retourner vivre dans un environnement en phase avec ses racines régionales en Bourgogne. Rassemblant toutes leurs économies, ils ont investi dans une petite maison qu'ils croyaient être le point de départ d'une nouvelle vie.¢
    Hélas, dupés par un vendeur voyou, ils ont découvert trop tard que la maison n'était absolument pas isolée dans sa partie toiture. Résultat, des températures à peine positives dans la maison en hiver, l'impossibilité d'utiliser plusieurs pièces la moitié de l'année, des enfants souvent malades et des dépenses supplémentaires dans un contexte de crise économique et de marché de l'emploi contracté.
    Appelés à connaitre la situation de cette famille par un de nos militants, nous avons engagé notre réseau, nos compétences et notre volonté dans un projet d'entraide.
    Dans un premier temps, nous avons apporté à cette famille des produits de première nécessité : vêtements chauds pour les enfants, jouets, livres et quelques denrées alimentaires. Un vrai moment de fraternité et de convivialité. Ceci pour une famille qui a déjà elle-même fait preuve de générosité quand elle le pouvait.
    Puis, nous avons décidé de faire plus : terminer les travaux d'isolation et de toiture. Ceci afin de permettre à cette famille avec trois enfants de vivre dans des conditions décentes, dans une région aux hivers rudes.
    Grâce à la mobilisation de tous, à la générosité de nos camarades du réseau, une partie du matériel est acquise et les devis sont faits. Pour attaquer les travaux, il nous manque un peu moins de trois mille euros. Ce règlement permettra de faire livrer les matériaux et de réaliser le chantier avant le début de l'hiver.
    Nous avons besoin de vous tous pour finir cette première action et prouver que la solidarité est une arme, une arme que nous savons utiliser pour aider les nôtres !