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tradition - Page 298

  • Au-delà de la droite et de la gauche : les racines du mouvement écologique

    Le concept d’ « écologie » fut utilisé pour la première fois en 1866 par Ernst Haeckel (1834-1919), qui entendait désigner, par ce terme, « toute la science des rapports de l’organisme avec le milieu extérieur environnant ». Ernst Haeckel était naturaliste et philosophe. Le monde universitaire a reconnu toute sa valeur scientifique grâce aux travaux de recherches qu’il avait accomplis dans le domaine de la biologie marine. Haeckel avait décrit plus de 3500 nouvelles espèces de radiolaires, qui avaient été collationnées lors d’une expédition. Haeckel avait également confectionné quantité de dessins et de tableaux sur le fruit de ses recherches, qui ont tous encore quelque validité scientifique aujourd’hui.
    Haeckel avait étudié la médecine au départ, avait reçu le titre de docteur en médecine après une thèse, présentée en 1861, sur l’anatomie comparée. Mais il estimait que l’exercice de l’art médical n’était pas suffisamment intéressant et s’était alors tourné vers la philosophie et la zoologie. En 1865, il obtint le titre de docteur honoris causa en philosophie et un poste de professeur en zoologie à l’Université d’Iéna, dont il devint ultérieurement le vice-recteur.
    Haeckel avait une capacité de travail époustouflante : son livre « Die Welträthsel », paru en 1899, fut l’un des best-sellers de son époque, de même que sa « Morphologie générale » de 1866, qui était considérée comme un ouvrage fondamental. Quant à sa « Natürliche Schöpfungsgeschichte » (= « Histoire naturelle de la création ») de 1868, elle connut neuf éditions successives et fut traduite en douze langues. Après sa mort, ses œuvres complètes parurent en six volumes, permettant de jeter un regard synoptique sur ses travaux de vulgarisation scientifique.
    Celles-ci ont toutes leur importance car c’est par leur truchement que Haeckel répandit en Allemagne les théories de Charles Darwin. Haeckel défendait la théorie de l’évolution, ce qui l’entraîna dans un conflit avec l’église catholique, alors qu’il était issu d’une famille pieuse. En 1904, Haeckel participa au Congrès international des Libres Penseurs à Rome. Devant le monument érigé en l’honneur du philosophe Giordano Bruno, brûlé comme hérétique, Haeckel déposa une couronne de lauriers, ce que l’église catholique considéra, à l’époque, comme une provocation. A la suite de ce geste, Haeckel s’exposa à de solides inimitiés, qui allèrent jusqu’à mettre en doute le sérieux de ses travaux scientifiques. Dans une réplique, intitulée « Sandalion – Eine offene Antwort auf die Fälschungsanklagen der Jesuiten » (= « Sandalion – Réponse publique aux accusations de falsification des Jésuites »), Haeckel réfuta tous les reproches qu’on lui adressait.
    Haeckel avait également des activités politiques : il était membre de l’ « Alldeutscher Verband » (l’association pangermaniste). Pourtant, il m’apparaît difficile aujourd’hui de cataloguer Haeckel quelque part dans le schéma binaire « gauche/droite », difficulté que corrobore notamment l’histoire de la réception des travaux de Haeckel : certes, les nationaux-socialistes ont tenté de l’annexer mais Lénine aussi lui a rendu un vibrant hommage, car le chef de file des bolcheviques voyait en notre naturaliste un « combattant contre la philosophie idéaliste des professeurs » ; quant au socialiste Robert Niemann, il chantait les louanges de Haeckel en le campant comme un « esprit libre post-bourgeois ». Plus tard, les autorités de la RDA socialo-communiste firent de lui un pionnier de l’idéologie socialiste.
    Haeckel n’était certes pas une personnalité incontestée : il n’y a pas que l’église catholique qui rejetait ses thèses avec véhémence. On l’accusa de « chauvinisme national-allemand », de même, on lui reprocha aussi d’avoir ouvert la voie à l’ « hygiénisme racialiste ».
    Pour être exact, nous devons dire que Haeckel défendait un « monisme biologique », selon lequel la nature -en dépit de sa pluralité- formait une seule et unique totalité, au sein de laquelle tous -y compris l’homme- étaient animés par une seule et même force vitale. Haeckel fut ainsi l’un des premiers à réclamer des droits pour les animaux : il pensait que les animaux, parce qu’ils étaient des êtres dotés de sensibilité, des êtres sociaux et, dans le cas des mammifères supérieurs, des êtres rationnels, devaient bénéficier d’un statut équivalent à celui de l’homme. Haeckel s’insurgeait, dans le cadre de cette défense du statut de l’animal, contre toute interprétation anthropocentrique de la nature. Pour lui, une telle interprétation relevait « de l’arrogance autoproclamée de l’homme, être vaniteux », qui se voulait égal à Dieu et à l’image de celui-ci. Haeckel défendait la thèse que la nature consistait en une substance infinie, sans commencement ni fin. En posant cette « loi de substantialité », Haeckel affirmait que, de cette façon, l’idée, qui veut qu’il y ait un être divin transcendant la nature, était réfutée. Selon la philosophie moniste de Haeckel, il faudrait remplacer le culte chrétien de Dieu par un culte de la nature. D’après Haeckel, le christianisme « n’avait pas seulement contribué à nous aliéner dangereusement de notre merveilleuse mère la Nature mais nous avait aussi conduit à mépriser, de manière fort déplorable, les autres organismes ». Haeckel voulait aussi, dans cette même logique, que l’individualisme égoïste de l’homme soit éliminé au profit d’un nouveau monisme éthique, afin de bien faire voir à l’homme que ses intérêts personnels étaient indéfectiblement liés aux intérêts de sa communauté.
    Le monisme de Haeckel a eu, plus tard, des répercussions importantes dans la mesure où il inspira directement le Prix Nobel Konrad Lorenz qui, par ses recherches sur le comportement des animaux, tenta de prouver la validité de la grande intuition de Haeckel, soit que les animaux et leur environnement -y compris l’homme et son environnement- constituaient une unité indissoluble. Le philosophe Ludwig Klages, pour sa part, fut l’auteur d’un petit livre intitulé « Mensch und Erde » (= « L’Homme et la Terre »), où il défendit la thèse suivante : le progrès, comme projet rationaliste de l’Homme, est arrivé au bout de son rouleau. « Comme un feu dévorant, il ravage la Terre entière, et là où il a brûlé un lieu de fond en comble, plus rien ne pousse ni ne croît, tant qu’il y vit des hommes ». D’après Klages, l’homme détruit « par une rage aveugle sa propre mère la Terre… jusqu’à ce que toute vie et, en bout de compte, lui-même, sont livrés au néant ». Klages était tributaire de la philosophie de Nietzsche et porte paroles du mouvement de jeunesse allemand à ses débuts, quand ces jeunes, dont les options étaient hostiles à la technique et à ses répercussions, voulaient retourner au romantisme allemand, opérer un retour à la nature. Lors d’un rassemblement de cette jeunesse néo-romantique sur la montagne du Hoher Meissner, ces options ont été clairement proclamées (ndt : c’est à la suite de ce rassemblement, où Klages prit la parole pour exposer ses visions, que fut rédigé « Mensch und Erde »).
    Via Max Scheler, qui avait lu Klages, Martin Heidegger, à son tour, reçut l’influence des idées technophobes de « Mensch und Erde ». Heidegger défendit la thèse que la perte du lien nous unissant à la nature revêtait pour l’homme moderne une perte d’être (« Seinsverlust ») : « A la place de ce qui, jadis, donnait contenance affirmée au monde et aux choses, nous voyons, toujours plus vite, avec de moins en moins de considération et de scrupules, de manière de plus en plus complète, se répandre sur la terre l’objectivisation de la domination de la technique ». Heidegger, critique, nous enseignait que la technique, développée par ce qu’il est convenu d’appeler l’ « Occident », faisait désormais « apparaître tout étant/Seiende comme un étant/Seiende fabricable dans le processus de la production » et, qui plus est, « distribuait les produits de la production via le marché dans le monde entier ». Toujours aussi critique, Heidegger ne cessait de nous rappeler que le « capitalisme technologique dissolvait l’humain dans l’homme et la choséité dans les choses » au profit « d’une valeur marchande calculée par le marché lui-même », afin de créer « un marché mondial qui englobera toute la Terre ». Après avoir décrit ce processus calamiteux, Heidegger nous exhorta à considérer dorénavant l’homme comme l’administrateur de la Terre et non plus comme son dominateur. L’homme, nous enseigne Heidegger, doit apprendre à abandonner à terme la technologie et la pensée consumériste, pour retrouver sa position modeste dans cette unité totalisante qu’est la Nature.
    Rudolf Steiner, fondateur de l’école anthroposophique, chercha à développer un mode d’économie biologique/dynamique, où l’agriculture serait un jeu de réciprocité entre l’homme, l’animal, la plante et la Terre.
    Dans l’Allemagne de l’entre-deux-guerres, le « mouvement environnementaliste » (« Umweltbewegung ») recevait le soutien de mouvements politiques très divers ; ces courants politiques et idéologiques si divers avaient chacun une conception différente de la nature, depuis le monisme matérialiste jusqu’à un vitalisme biologique et dynamique. Mais tous avaient le même ennemi : l’ « Occident » moderne, technicien, capitaliste. Indépendamment des sentiments et convictions politiques de chacun de ces groupes ou partis ou mouvements, tous les courants du « mouvement environnementaliste » donnaient raison au « national-bolchevique » Ernst Niekisch, quand il écrivait en 1931 : « La technique est viol de la nature ; elle se superpose à la nature. Le progrès technique consiste en ceci : arracher par ruse l’un morceau de sol après l’autre au règne libre de la nature ; ce qui est triomphe pour la technique est profanation pour la nature. Dans la mesure où la technique abat pas à pas les limites que la nature a posées, elle tue la vie ». Même Oswald Spengler et Ernst Jünger, qui célébraient la technique comme partie prenante du nouvel ordre culturel allemand, réclamaient tous deux que la technique soit en permanence remodelée dans une forme « vitaliste ».

    Brigitte Sob http://www.voxnr.com

    Notes : Article paru dans l’hebdomadaire viennois « zur Zeit », n°41/2007, trad. franç. : Robert Steuckers.

    Source : Zur Zeit

  • La mobilisation contre la Loi Taubira se poursuit en France vue de Rome

    L’Osservatore romano déplore le matraquage médiatique qui a entouré aux Etats-Unis la décision de la Cour suprême sur le mariage entre personnes de même sexe. Le quotidien du Vatican ironise sur ces pseudos victoires de la liberté qui sont en fait le fruit de campagnes idéologiques qui ne respectent pas ceux qui ne sont pas d’accord. Les adversaires sont considérés comme illégitimes et réduits au silence alors que l’opinion publique est soumise à un véritable conditionnement. Dans le climat de soi-disant nouvelles libertés qui bousculent les fondements anthropologiques de toute société humaine, le débat est devenu impossible – s’indigne le journal.

    En France le mouvement contre la loi Taubira ne faiblit pas malgré la répression policière. A Lyon, comme à Lille, et dans toute la France, des Veilleurs debout manifestent depuis quelques jours dans le calme, sans bruit, sans mouvement, pour dire leur attachement au mariage entre un homme et une femme et leur indignation contre l’emprisonnement du jeune Nicolas, un des leurs, condamné à deux mois de prison ferme. Ils se relaient spontanément pour une protestation immobile.

    Le mouvement ne s'arrête pas

    Le principe est inspiré d’un protestataire turc devenu célèbre. Mardi, à Paris, ils ont été dispersés par la police sans avoir pourtant enfreint le code pénal ni troublé l’ordre public. Ils ont l’impression que les moyens démocratiques leur sont de plus en plus fermés. Selon eux, le nombre des participants est toujours minimisé et les violences exagérées à outrance. Mercredi, deux veillées importantes ont eu lieu à Paris et Strasbourg, signe que le mouvement n’est pas prêt de s’éteindre.

    Le Conseil de l’Europe a lancé un avertissement à la France contre l’usage disproportionné de la force contre les manifestants. En Grande-Bretagne, les manifestants occupent régulièrement le trottoir face à la résidence du premier ministre arborant des pancartes et criant des slogans. Aux Etats-Unis, les manifestations devant la Maison Blanche sont également régulières.

     

    Sources ici

    Lois Spalwer   http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Hommen à la gaypride...

    Pour protester contre la dictature d'une minorité, les Hommen ravissent la vedette aux gays obscènes, en déployant une énorme banderole sur le parcours de la gaypride parisienne au lendemain du coup de force par le gouvernement sur le Mariage Pour Tous contre la volonté de la grande majorité du peuple. Samedi 29 mai 2013.


    Hommen à la gaypride... par actuclip

    http://www.oragesdacier.info/

  • Expulsion ordinaire

    Mercredi 26 juin. 13h, pause déjeuner. Ne travaillant pas très loin, je file Place Vendôme me sustenter là-bas et apporter une galette et un petit pot de beurre aux veilleurs debout qui s’y trouvent déjà.

    Las… c’était sans compter sur la diligente bravoure des agents de la maréchaussée, toujours prêts à transcender leur noble travail par des actes forts et qui ont du sens. En arrivant sur place, je vois un cordon de policiers entourant une douzaine de civils près de la colonne. L’habitude aidant, plus besoin de se poser des questions quant à la nature du dialogue entre les deux groupes. Je m’approche tout de même, histoire de prendre quelques photos.

    « Veuillez vous rassembler, pour votre sécurité ». Tiens, encore cette éternelle sécurité… ça me rappelle un bouquin de Tocqueville qui traîne dans ma bibliothèque.

    De loin, j’entends un homme lisant à haute voix les articles du Code Pénal relatifs à la liberté de circulation et à l’obéissance aux ordres illégaux (art 432.4, art 122.4). Aux alentours, quelques témoins déjà au courant de l’affaire expliquent aux passants de quoi il retourne.

    Après quelques minutes, les policiers (plus nombreux que les veilleurs) expulsent tout ce beau monde de la place, direction rue de la Paix. Les interpellés n’opposent aucune résistance. À quelque distance, je filme la scène.

     

    Soudain, un policier s’approche de moi. Ce foudre de guerre a du remarquer quelque chose de pas bien citoyen dans mon activité. S’ensuit le dialogue suivant :

    «  Monsieur, vous filmez ?
    -          Je filmais. Ca se voit, non ?
    -          Tout à fait. Veuillez me suivre maintenant.
    -          Non. Pourquoi donc ?
    -          Veuillez me suivre sans discuter, on va rejoindre le groupe.
    -          Je n’ai rien fait. Vous pouvez m’indiquer la raison ?
    -          Monsieur rangez votre appareil et venez avec le groupe
    -          Ça c’est une destination, ce n’est pas une raison.

    [je finis par le suivre]

    -          Vous ne m’avez toujours pas donné de raison, c’est manifestement illégal vous savez.
    -          On vous la notifiera plus tard.
    -          Plus tard ??? Vous n’avez pas le sentiment que c’est un peu particulier comme procédure ?
    -          Vous aviez l’air très intéressé par ce groupe alors on va les rejoindre
    -          Je suis moins intéressé par « leur » groupe que par le vôtre.
    -          Je ne suis pas un groupe, je suis seul
    -          Ah oui, et moi j’étais combien alors ? Et vos collègues ?
    -          Bon ne faites pas d’histoire, allez hop rentrez dans le cercle.

    Bref, je rentre sans faire trop d’esbrouffe. La plupart de mes désormais camarades sont plutôt des adultes, hommes d’affaires, moins de jeunes qu’en soirée. On patiente un peu, quelques-uns continuent de mettre les policiers face à leurs responsabilités, sans grand espoir et sans succès, évidemment, puisqu’ils n’écoutent pas. On échange quelques coordonnées, pour porter plainte en bonne et due forme.

    Finalement, le verdict tombe : « Messieurs-dames, vous allez être autorisés à vous disperser (« aaaaaaaah ») mais uniquement par petits groupes de deux, et direction Opéra. Pas vers la place ». Voilà voilà, entrave à la liberté de circulation, patin couffin, on ne va pas jouer les naïfs indignés avec emphase dans les colonnes du blog, on est un peu habitué. La reprise du boulot approche, j’ai le sentiment que personne parmi nous n’est vraiment très en avance sur l’horaire. Deux par deux, on se quitte bons amis.

    On vit une époque formidable.

    Par Camille http://latableronde.wordpress.com

  • Les Politiques mentent : Oui, il est possible d’abroger la loi Taubira. Parole d'Experts

    Oui, il est possible d’abroger la loi Taubira. Le problème est seulement politique

    On entend souvent dire qu’il serait trop compliqué d’abroger la loi Taubira. J’ai voulu en avoir le cœur net.

    J’ai interrogé une vingtaine de professeurs de droit. Leurs réponses sont unanimes. Il n’y a pas d’obstacle juridico-technique à une abrogation de cette loi : oui, il est possible d’abroger la loi Taubira.  Le problème est seulement politique.

    Il n'y a aucun obstacle juridique à ce qu'une nouvelle majorité abroge la loi Taubira. Il suffit de ne pas demander la rétro-activité de la loi, par application du principe de non-rétroactivité qui est encore en vigueur dans notre pays (sauf semble-t-il pour les lois fiscales, mais ceci est un autre débat…).

    Si la loi est abrogée, les couples homosexuelles ne pourront plus se marier ni adopter des enfants. En revanche les mariages et adoptions homosexuels prononcés entre le promulgation et l’abrogation de la loi demeureront. Il y aura donc coexistence de différents régimes.

    Sur ce point, les mécanismes législatifs, jurisprudentiels et même maintenant constitutionnels, de modulation des effets dans le temps des décisions de justice pour préserver les situations particulières, permettraient parfaitement de sécuriser les situations matrimoniales créées entre 2013 et 2018. Ce ne serait pas le premier exemple de régimes juridiques dérogatoires et même un peu particuliers, l'outre-mer en ayant donné quantité par le passé.

    Par ailleurs, en cas d’abrogation de la loi Taubira, rien n’empêchera d’améliorer la loi sur le PACS, quitte à lui donner un autre titre ne comportant pas le terme « mariage ».

    Mais alors, où est le problème ?

    Il y en a deux.

    L’aspect institutionnel juridique
    Le premier problème reste d’ordre juridique. Deux institutions pourraient s’opposer (de façon non démocratique) à cette abrogation si elle était décidée par une nouvelle majorité.

    La première de ces institutions est le Conseil Constitutionnel. En effet, pour reprendre les termes d’un des professeurs de droit que j’ai interrogés « Sous des dehors d'impartialité, les décisions du Conseil Constitutionnel peuvent être en réalité très politiques... Le Conseil a considéré que le droit naturel n'existait pas pour ne pas sanctionner la loi Taubira, alors même que le droit naturel est au fondement des droits de l'homme qu'il est censé appliquer ! Bref, sa jurisprudence est à géométrie variable et ce faisant difficilement prévisible. »

    La seconde de ces institutions est la Cour Européenne des Droits de l’Homme (rappelons que cette Cour n’a rien à voir avec l’Union Européenne, voir ce lien).

    Bien qu’elle ne l’ait pas fait jusqu’à présent, cette Cour pourrait affirmer un beau jour le droit au mariage pour les homosexuels. Il sera impossible à la loi française de s'y opposer.

    (Ici, le béotien que je suis s’interroge. Comment est-il possible d’arriver à une situation où une institution étrangère, auto-nommée, lointaine, puisse s'arroger un droit sur notre droit, en l'espèce en appliquant un principe assez flou (la non-discrimination) à un terrain qui lui est totalement étranger (la structure familiale) ? Et que peut-on faire contre cette situation absurde ? La question reste ouverte.)

    L’aspect politique
    Le second problème est le plus inquiétant pour le fonctionnement de notre pays. C’est l’aspect dit "politique".

    Tous les juristes interrogés disent que la question sera d’ordre politique. Et ils sont tous sceptiques sur l’existence d’une volonté politique future dans les structures traditionnelles d’alternance de notre pays pour abroger cette loi : ce dernier point étant simplement une opinion personnelle et non une position technique. Je cite un des juristes interrogés « La ritournelle sur l'impossibilité de l'abrogation repose sur la spéculation politique que personne ne VOUDRA le faire, ce qui me semble le cas étant données les positions, comme toujours ambiguës, de l'UMP... ». Il faut donc entendre ici « politique» par « jugé par les candidats aux fonctions électives comme non conforme à leurs intérêts, électoraux ou autres. »

    Cette idée est malheureusement assez répandue, comme chacun peut s’en rendre compte autour de lui. 

    Dit en d’autres termes : les gens (entenez : les citoyens ou les électeurs)  sont convaincus que la plupart des politiques actuels n’auront ni le courage, ni la vision de se prononcer clairement sur cette question, qu’ils jugeront comme non susceptible de faciliter leur élection (cf. l’exemple très emblématique de Madame Nathalie K.-Morizet).

    En résumé
    Il n'y a aucune impossibilité technique ou juridique à ce qu'une nouvelle majorité vote l'abrogation de la loi Taubira. Affirmer le contraire est soit parler de ce que l'on ne connaît pas, soit mentir.

    Il y a cependant deux obstacles potentiels institutionnels et non démocratiques à la mise en place éventuelle de cette abrogation.

    L'existence de ces obstacles ne doit pas dispenser de se battre pour l'abrogation de cette loi. Mais cette abrogation nécessite une volonté politique, au sens ci-dessus.

    Le double constat de la nécessité d’une volonté politique et de la suspicion de son inexistence conduit à des propositions pratiques. Celles-ci sont développées dans l’article voisin.

    http://www.diatala.org

    Source: http://mariagehomo.eklablog.com/l-abrogation-de-la-loi-taubira-ne-pose-pas-de-difficulte-juridique-a93018733

  • La démocratie française entre en agonie

     La voix de la Russie jette un regard sombre sur notre pays :

    "Depuis l’arrivée au pouvoir de François Hollande, tant par le fait des événements internes, qu’internationaux, la vieille démocratie française se dégrade rapidement. Son entrée en agonie apparaît certaine mais personne n’est en mesure de dire le temps qu’elle mettra à rendre l’âme ou si les Français par un mouvement salutaire viendront à son secours avant qu’il ne soit trop tard.

    Tous les indices sont dans le rouge, des manifestants sont placés en garde-à-vue pour des prétextes inexistants, des opposants sont arrêtés et emprisonnés parfois dans des conditions inhumaines et dans une violence terrifiante. Dans les manifestations, des agents des RG et des agitateurs stipendiés répandent le chaos afin de discréditer les causes défendues par les protestataires. Dans les rues, les témoignages d’opposants passés à tabac, matraqués, piétinés se multiplient dangereusement. Parmi les témoins certains citent des propos inouïs de policiers en civils, insultes, menaces à peine déguisées, intimidations. Le pouvoir en place entretient également les divisions pour mieux régner, dissolutions de groupes étiquetés à l’extrême-droite et dans le même temps ménagement des forces se trouvant à l’extrême-gauche, le tout en jouant les uns contre les autres en fonction des situations.

    Le mauvais exemple règne évidemment surtout en haut-lieu, l’équipe gouvernementale est elle-même entachée d’opprobre, un Premier ministre et quatre autres ministres dont Mme Taubira ont été condamnés à des amendes et à des peines de prison. L’affaire DSK, puis celle de Cahuzac démontrent à quel point les milieux politiciens sont vermoulus et friables à toutes les tentations. Loin de punir, la Justice fonctionne à deux vitesses, de grands coupables reçoivent des peines insignifiantes tandis que de pauvres hères, voir dans le cas des opposants de simples citoyens innocents sont condamnés à des peines disproportionnées. Dans le même temps le pouvoir donne l’exemple de toutes les corruptions, des responsables de parti comme Harlem Désir, grossièrement pris la main dans le sac sont nommés à des postes clés et sapent la confiance populaire (...)

    Ces collusions nombreuses et les viols les plus élémentaires des droits des Français et de la France elle-même, se traduisent par d’inquiétants événements dans les relations extérieures de la France. Dans les médias sous contrôle et d’ailleurs financés par l’Etat partiellement, il ne se passe pas un jour sans que des pays comme la Russie soient montrés du doigt afin de créer un contraste entre le paradis terrestre en France et le reste du monde en proie à la guerre et à la dictature. Cette basse propagande, martèle en permanence des contre-vérités, quand il ne s’agit pas tout simplement de mensonges éhontés. Pendant ce temps, des meurtriers et des islamistes sanguinaires sont armés en Syrie, en Libye et dans nombre de pays d’Afrique et d’Asie. Des régimes fantoches sont fait et défait, des plans sont établis pour l’asservissement de populations ou le contrôle de ressources diverses parfois pour le meilleur profit d’alliés douteux… voir même dangereux comme le Qatar, l’Arabie saoudite ou les USA.

    Car la France est aujourd’hui l’ombre d’elle-même au niveau international. Malgré les avertissements de De Gaulle, la France est entrée à nouveau dans l’OTAN par la décision de Nicolas Sarkozy. Ailleurs des interventions militaires coûteuses se développent, au Congo, au Niger, au Mali, sans compter la Libye, la Côte d’Ivoire derrière nous et la Syrie, l’énorme farce syrienne ou un ministre complètement discrédité dans une sombre affaire de sang contaminé, vient vendre aux Français le mirage syrien pour faire couler un autre sang dans des contrées lointaines et souvent au détriment de chrétiens et de petites gens. La situation internationale est sans doute le reflet le plus éclatant de la décomposition de la démocratie française, encore que l’intérieur du pays soit déjà en ébullition et en grand danger.

    Ce danger c’est celui de l’explosion sociale, dans les banlieues les malaises attisent la violence, la haine et le racisme. En réponse à celui visant les populations greffées sur la Nation, progresse le racisme anti-blanc et anti-français, ce dernier d’ailleurs n’étant jamais cité. Des drapeaux français sont brûlés, l’insécurité progresse, des zones sont hors contrôle et à la merci de la moindre étincelle. Dans les rues, la moindre manifestation, même sportive, peut tourner au drame et à la confrontation. Dans les assemblées des politiciens de gauche discutent de l’opportunité de prendre le contrôle d’internet et de museler la parole des oppositions. Partout d’ailleurs, l’ennemi, l’opposant, est qualifié de « fasciste » sans le moindre discernement, ce qualificatif dévoyé est devenu une arme du pouvoir pour faire taire les plus audacieux et effrayer la masse des citoyens apeurés et goguenards.

    Dans les mêmes assemblées, le pouvoir confisqué est assuré par deux formations, aujourd’hui souvent réunis sous le qualificatif d’UMPS. La fin de la proportionnelle a écarté toutes les autres formations, certaines comme le FN, le FG ou EELV devraient disposer de dizaines de députés et former des groupes parlementaires puissants mais ne sont représentés souvent que par deux ou trois malheureux députés noyés dans le système. Devant un constat aussi calamiteux certains trouvent encore la force de déclarer que les changements font peur… ou que « la France est le plus beau pays du monde ». Oui mais pour combien de temps encore ?"

    Lahire   http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Les cathos, ces nouveaux ennemis de la démocratie que Valls traque sans relâche

    La narration de contrôle d'identité de catholiques à la sortie de la messe et de l'arrestation d'un prêtre en Hollandie :

    "Dormez tranquilles citoyens, Manuel Valls veille. Que tous ceux qui s’inquiètent de la montée de la délinquance se rendorment, la police traque jour et nuit ces nouveaux délinquants qui menacent la république socialiste: les cathos.
    Saint-Cyr au Mont d’Or est une petite commune de la banlieue lyonnaise. Elle accueille l’Ecole Nationale Supérieure de la Police qui forme les commissaires et les officiers de police. Lundi 21 juin 2013, Manuel Valls et Jean-Marc Ayrault participent à la cérémonie officielle de remise des diplômes de la 63ième promotion en présence du préfet de région Jean-François Carenco.
    Comme il était de coutume sous le règne de Sarkozy, Valls fait boucler le périmètre. Les habitants ne sont pas autorisés à se rendre sur le lieu de la cérémonie et les forces de l’ordre quadrillent le secteur. Parmi les invités triés sur le volet figure l’Abbé Pirrodon, le curé du village.
    Alors que la cérémonie se déroule tranquillement, le curé reçoit plusieurs SMS sur son téléphone portable l’informant que des paroissiens sont retenus ou contrôlés par les forces de l’ordre.
    Prier dans une église représente une menace à l’ordre public
    Quelques paroissiens qui souhaitent manifester leur opposition à l’emprisonnement d’un militant contre le mariage homosexuel sont bloqués à l’intérieur de la poste du village. Jusque là, rien d’extraordinaire. La France manque de places en prison, on réquisitionne la poste pour empêcher de dangereux extrémistes catholiques armés de poussettes et d’enfants de s’exprimer, pourquoi pas.
    Mais là où le sang du curé ne va faire qu’un tour, c’est quand il reçoit un message lui indiquant que tous les paroissiens qui sortent de son église font l’objet d’un contrôle et d’un relevé d’identité.
    Normalement, en France démocratique, le contrôle d’identité est encadré par la loi. Un gendarme ou un fonctionnaire de police ne peut pas vous demander de décliner votre identité sans un motif précis. (1) Un contrôle d’identité peut avoir pour objet de prévenir les atteintes à l’ordre public ou s’il existe des indices permettant de penser qu’un individu se prépare à commettre une infraction, un délit ou un crime.
    Aujourd’hui, en France socialiste, le simple fait de sortir d’une église est devenu une raison suffisante pour penser qu’on s’apprête à troubler l’ordre public ou a commettre un délit. C’est ahurissant, mais c’est comme ça.
    On ne les avait pas habitués au contrôle au faciès les habitants de Saint-Cyr au Mont d’Or. Ici, les Roms, les arabes et les noirs sont  rares. Alors, le curé, choqué par ces méthodes peu démocratiques et peu respectueuses de la loi décide de s’en ouvrir à son maire" (suite).

    Lahire  http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Interdire les toilettes à un garçon que ses parents croient fille ? Discrimination !

    Le garçon en question a six ans. Oui, six ans ! A Denver, Colorado, le petit Coy Mathis fréquente une école élémentaire depuis la rentrée 2011. En l'inscrivant, ses parents avaient demandé qu'il soit traité, comme il l'était déjà à la maison, en petite fille, expliquant qu'il est « transgenre » : jusqu'à l'hiver dernier, le petit Coy avait donc accès aux toilettes des filles, là où il y avait des toilettes séparées. Mais, sans que l'école rende la raison publique, cela lui a été interdit au retour des vacances. Il lui était proposé d'utiliser les toilettes des garçons, celles des professeurs ou celles de l'infirmière de l'école.
    Colère et indignation des parents !

    Sa maman, Kathryn Mathis, a souligné combien il était « dangereux » pour une petite fille de devoir utiliser les toilettes des garçons… Avec son époux, Jeremy, un ancien Marine, elle en a fait une affaire très médiatisée, accordant des interviews à la presse et apparaissant dans des talk-shows à la télévision.

    Les Mathis, assistés du « Transgender Legal Defense and Education Fund », se sont aussitôt tournés vers la Division des droits civiques du Colorado – nous sommes alors en février. Le 18 juin, le directeur de cet organisme, Steven Chavez, explique que l'attitude de l'école rappelle la ségrégation qui avait cours avant le mouvement des droits civiques, cette ségrégation qui reposait sur le principe que les Noirs et les Blancs sont « séparés mais égaux ». Donc, les droits de Coy Mathis avaient été violés. Et son école y est qualifiée d'« hostile, discriminatoire et n'offrant pas un environnement sûr » en raison de son refus de laisser le garçonnet faire usage des toilettes des filles.
    Il n'est peut-être pas nécessaire de préciser que c'est une première…
    Coy Mathis a une grande sœur, autiste, et une petite sœur, et aussi une sœur et un frère nés en même temps que lui : l'autre garçon est autiste lui aussi, et la sœur triplée a été victime d'un virus à la naissance qui l'a laissée paraplégique et elle nécessite des soins constants.
    C'est à cinq mois que ses parents ont commencé à « s'apercevoir » que Coy se sentait fille – parce qu'il avait attrapé la couverture rose d'une de ses sœurs. Plus tard, il ne montrait guère d'intérêt pour les jouets traditionnellement « mâles » et avait plutôt tendance à graviter vers les jouets et les vêtements des filles. A quatre ans, il a expliqué à ses parents que quelque chose clochait dans son corps.
    Déprimé quand on lui coupait les cheveux, il a commencé à refleurir, assurent les parents, lorsqu'ils ont commencé à le traiter comme une fille (ou plus exactement, sans doute, comme ses sœurs…), sur la recommandation d'un psychiatre qui l'a diagnostiqué « transgenre ». Tout le monde s'adresse à lui avec des pronoms féminins et il paraît que, revêtu de robes à froufrous, il (pardon, toute la presse américaine dit « elle ») a retrouvé le sourire. Sans compter que sa mère donne des interviews sur son cas en sa présence.
    Que ce garçon soit victime d'un désordre, soit de lui-même, soit en raison des circonstances familiales, et même pour toute autre raison, paraît évident. Ce qui est notable, c'est le refus de vouloir essayer de traiter le désordre qu'on ne qualifie plus comme tel depuis que l'Association psychiatrique américaine l'a décidé. On a pourtant de nombreux exemples de thérapies réussies qui ont permis à un enfant biologiquement fille ou garçon de se sentir à l'aise dans sa propre identité.
    LifeSite cite la vice-présidente de l'American College of Pediatricians qui, après avoir souligné que les enfants intègrent des messages émis par leurs parents même pendant la petite enfance et que si ces messages sont confus ou brouillés, ce qui peut se refléter dans l'affirmation qu'ils aimeraient faire partie de l'autre sexe. « Le sexe biologique n'est pas un désordre ; permettre à un enfant de désavouer son sexe biologique l'est bel et bien. Personne ne naît transgenre : cela a été établi grâce à des études sur les jumeaux », affirme-t-elle.
    L'université John Hopkins a cessé de pratiquer des opérations de changement de sexe en constatant qu'elles n'entraînent aucune conséquence bénéfique, tandis que certaines personnes opérées finissent même par revenir à leur identité d'origine. Le responsable de ces opérations a abandonné en expliquant qu'« on ne donne pas de liposuccion à un anorexique ».
  • Gender : objection des parents en Espagne

    Leonor Tamayo, objectrice, mère de famille nombreuse, fut la coordinatrice de la campagne contre l’Education pour la Citoyenneté (EpC), contre le gender à l'école. Elle déclare :

     

    "Notre combat contre les enseignements idéologiques de l’ Education pour la Citoyenneté (EpC), que Zapatero a imposé avec sa réforme des programmes scolaires, a commencé il y a déjà sept ans. Dès le début, nous avons clairement vu que la meilleure arme dont nous disposions pour défendre le droit des parents à éduquer leurs enfants était l’objection de conscience, et que les parents eux-mêmes devaient être les acteurs de ce mouvement. Le rôle des grandes associations nationales, des partis politiques ou de l’Eglise devait être de les soutenir mais en aucune façon de se substituer à eux dans leur responsabilité de premiers éducateurs.

    La première étape de l’engagement fut l’édition d’un Guide pour parents, sous forme de questions réponses, permettant de percevoir la gravité du danger, la nécessité de se soulever contre celui-ci, la façon de le faire, tout en incluant quelques notions juridiques élémentaires.

    Nous nous sommes mis en relation avec toutes les associations nationales parentales, familiales et de la liberté de conscience, en leur demandant de soutenir l’initiative et de collaborer à la diffusion de ce guide. Le soutien a été unanime et il englobait les principales associations familiales, les associations officielles de parents des écoles catholiques (qui en Espagne ont un poids très important dans le système éducatif), la direction des centres de l’enseignement privé (le CECE).

    [...] Nous étions loin d’imaginer que notre résistance et notre projet deviendraient un mouvement social sans précédent en Espagne et probablement en Europe, même si nous le désirions et étions prêts à tout donner. En effet, nous ne nous attendions pas à l’énergie, au courage et à la fermeté des parents qui voient la liberté, leurs droits fondamentaux et surtout la formation et l’avenir de leurs enfants menacés. Voilà la clé du succès. [Lire la suite]"

    Michel Janva  http://www.lesalonbeige.blogs.com/