Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

tradition - Page 322

  • Antigone, au-delà de la démocratie représentative.

    Ce dimanche 26 mai 2013 était à nouveau l’occasion d’une démonstration de force de la Manif pour tous, opposée au mariage gay, et elle fut, si l’on en croit « Le Parisien », un succès : bien embarrassant pour le gouvernement en place mais aussi pour les partis politiques qui n’y retrouvent pas leurs petits, et se trouvent confrontés à un mouvement à la fois inédit et insaisissable, en tout cas difficilement récupérable. Comme me disait un vieux Camelot du Roi au milieu du bruit assourdissant des sirènes, des chants et des hurlements, alors même que les premières lacrymogènes rebondissaient sur le sol en nous enfumant, « Antigone n’a pas de parti parce qu’elle n’est pas exactement démocrate, elle est mieux et plus que cela » : ce qu’il voulait signifier, c’est que la légitimité incarnée par l’héroïne triste et brave évoquée par Sophocle ne trouve pas son compte dans les jeux partisans et dans une légalité qui doit trop aux querelles et aux manœuvres politiciennes pour pouvoir prétendre répondre à la fois aux aspirations exprimées par les manifestants du jour et aux exigences de cette civilisation humaniste à laquelle nous sommes, lui et moi, attachés.

    Des colères de la rue... d'hier à aujourd'hui.

    Effectivement, ce qui ressort de ces événements des derniers mois, c’est la dichotomie entre ce pays légal issu des urnes et des partis, celui qui doit son pouvoir à la démocratie représentative aujourd’hui magistralement bloquée, et un pays réel qui, à force d’être moqué, méprisé et, même, réprimé, se rebiffe en clamant haut et fort son refus d’un renversement de civilisation que Mme Taubira avouait initier comme si ce projet était anodin ou naturel…

    La grande question de la légitimité mais aussi celle de la décision politique – et de ses obligations, risques et travers- se trouvent posées, d’une certaine manière, par le mouvement de la Manif pour tous : la relecture de l’Antigone de Sophocle, tout compte fait, ne doit pas rester au niveau d’une simple étude littéraire, mais pourrait bien participer, d’une manière ou d’une autre, à cette « reconstruction d’un esprit politique », celui qui ne doit rien aux systèmes idéologiques actuels mais plonge ses racines dans l’histoire, non pour se perdre dans un passéisme malsain et vain mais plutôt pour se nourrir de ce qui fût pour faire advenir ce qui doit être.

    Que les partis soient désarçonnés devant un tel mouvement, à la fois « civilisationnel » (sans doute plus que simplement « sociétal », ce dernier terme évitant, pour ceux qui l’emploient, de penser en termes politiques au sens fort et complet de cette dernière formule) et, pourtant, de masse alors qu’il ne s’agissait pas, croyait-on jadis, d’une affaire susceptible d’intéresser les Français et encore moins d’embraser les passions, est la preuve d’une défiance envers la démocratie représentative décevante et si démobilisatrice ces dernières années… Ce désaveu envers la démocratie parlementaire ne doit pas sombrer dans un nihilisme ou un repli communautaire, fut-il catholique, qui seraient pires que le mal : au contraire, il doit permettre de refonder une pensée de la Cité, éminemment politique et profondément humaniste, face aux dangers d’une idéologie à la fois individualiste et technophile qui nie l’humanité pour créer « son » homme nouveau, aboutissement d’une « science sans conscience » fort dangereuse pour la liberté de l’homme réel comme de son esprit.

    Ne l’oublions pas, comme le rappelle Maurras dans un beau texte intitulé « Antigone, Vierge-mère de l’Ordre », ce n’est pas elle qui menace l’ordre de la cité et sa pérennité mais bien plutôt celui qui a alors le Pouvoir et qui croit être « la loi » quand il n’est plus, selon la formule mitterrandienne, que « la force injuste de la loi » : ce Créon qui porte aujourd’hui le nom du président Hollande et paraît comme le véritable « anarchiste destructeur de la cité » est, d’ailleurs, désigné par les foules de ce printemps 2013 comme celui qui a fauté… et qui doit partir ! Sans doute n’est-ce pas si simple mais, et sans attendre 2017, faut-il rappeler encore et toujours que ce qui fonde une cité est plus important que les lois de convenance et de circonstance destinées à satisfaire un électorat ou un groupe de pression au détriment du sens et de l’intérêt communs…

    http://www.nouvelle-chouannerie.com/

  • "Les Français nous ont élus pour..." : le "parler faux" d'Harlem Désir, alors que l'insincérité des scrutins est à tous les niveaux, du "cantonal" au "présidentiel"...

    erwann binet,mariage gay,vingt-trois,bfm tv        On savait qu'il avait été condamné (comme son premier ministre d'ailleurs, bien que, pour ce dernier, ce soit beaucoup plus ancien, mais quand même...); on vient de découvrir une nouvelle facette d'Harlem/Jean-Philippe : celle de quelqu'un qui a peur, et qui n'hésite pas à dresser les Français les uns contre les autres, excluant de la vie publique ceux qui "votent Front national". 

    Nous ne sommes ni "de droite", ni "du centre", ni "de gauche", puisque nous ne sommes pas "dans" le Système, pas "du" Système, et que nous pronons la Royauté - qui, elle, peut fédérer - est qui est précisément l'alternative au Sytème. 

    Il ne nous appartient donc pas, comme le fait Harlem/Jean-Philippe, le condamné, de décider de quel parti doit faire quoi, avec qui, s'allier ou non avec qui, etc... 

    Cependant, on ne peut laisser passer sans réagir les propos haineux - et peureux - tenus par le premier secrétaire du PS, au lendemain du grand succès de la dernière manif pour tous.

           En substance, Harlem, courroucé de voir que la rue se levait contre ses "nuées", a dit deux choses : d'abord qu'il était hors de question pour "la droite" de s'allier avec l'extrême droite; ensuite, "les Français nous ont élus pour...".

           Commençons par rappeler qu'en son temps le précédent Comte de Paris (Henri VI) avait créé un certain émoi (doux euphémisme !...) dans les milieux conservateurs, en déclarant qu'on ne pouvait exclure de l'effort national 25% des Français sous prétexte qu'ils votaient communiste. Les injures et quolibets fusèrent de maints endroits, alors que le Comte de Paris avait, évidemment, pleinement raison...

            Le même raisonnement vaut aujourd'hui - inversé, en quelque sorte - pour le Front national : on ne voit pas pourquoi il faudrait exclure de l'effort national entre 20 et 40% des Français, sous prétexte qu'ils votent Marine Le Pen. 

            Mais, en fait, c'est là qu'on comprend le mélange de courroux et de peur du condamné Harlem/Jean-Philippe : car il sait très bien ce qui se passerait si droite et extrême-droite s'alliaient : la gauche, qui gagne toutes les élections, à tous les échelons, les perdrait toutes, tout simplement, et à tous les échelons, de la commune et du canton à la Présidence...

           Parlons-en, en effet, de cette "majorité à François Hollande" que revendique le condamné/condamnateur...

           Alexis Brézet (dans Le Figaro magazine du 22 juin) l'avait déjà noté : "52% des sièges, c'est beaucoup; mais quand se lève la tempête, 16,5 des inscrits (29% des suffrages exprimés pour le PS au premier tour) c'est fort peu..."

             Encore Alexis Brézet ne parlait-t-il pas des 9 à 10% de non-inscrits sur les listes électorales, c'est-à-dire, tout de même entre 4 millions et 4 millions et demi de Français...

            On peut tortiller et torturer les chiffres tant et comme on voudra : hier, comme le disait la marquise de Sévigné, c'était le papier qui souffrait tout, aujourd'hui, évolution technologique oblige, c'est le micro ! Il n'empêche, la réalité est bel et bien là : ceux qu'Harlem nous présente comme "majoritaires" ("les Français nous ont élus..."), ne le sont tout simplement pas, majoritaires...

            Certes, ils ont gagné toutes les élections, d'une façon parfaitement légale, mais ces victoires souffrent d'un défaut de représentativité : si l'on ajoute les Français non inscrits, les abstentionnistes, les votes blancs et nuls, on est bien loin d'arriver, avec les résultats du PS, à une majorité vraie de l'opinion...

            Encore et surtout faut-il ajouter, à ce défaut de représentativité, celui de l'insincérité des scrutins : les choses ne se passent pas, en France, comme dans tous les autres pays dits "démocratiques" du monde; une police  de la pensée autoproclamée, toute puissante sur les ondes, y fait règner un terrorisme intellectuel et un "politiquement correct" qui aboutit, dans les faits, à changer les résultats : si, comme aux États-Unis, en Allemagne ou ailleurs, toutes les composantes "des droites" s'opposaient à toutes les composantes "des gauches", il est clair que, comme nous l'avons dit, non seulement les socialistes ne gagneraient pas toutes les élections, mais qu'ils les perdraient, sinon toutes, du moins presque toutes.

            On rétorquera peut-être que les Français n'ont que ce qu'ils méritent, puisqu'ils laissent faire une telle incongruité, ce qui est juste.

            On rétorquera peut-être aussi - et ce sera juste, également - que les jeux internes du Pays légal ne nous concernent pas, puisque, c'est bien connu, et nous l'avons dit en commençant, nous ne plaçons pas nos espoirs dans des changements de majorités, mais dans un changement de Système, comme nous le rappelions récemment avec l'excellent texte de Léon Daudet, racontant ses quatre ans et demi de député : http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2012/07/17... .

             Et que, toujours pour reprendre Léon Daudet, nous ne croyons pas à "l'amélioration électorale de la peste républicaine".....

            Il n'en demeure pas moins que nous ne sommes pas des extra terrestres; nous ne vivons pas sur Sirius, et nous ne nous désintéressons pas des réalités, au milieu desquelles, bien loin de les ignorer, nous voulons inscrire notre action aujourd'hui; ici et maintenant.

            Et la première des choses que nous pouvons faire - lorsqu'on entend un chef de parti, condamné, dire n'importe quoi - est de mettre en évidence les deux tares dont souffre l'actuelle représentation nationale : son défaut de représentativité et son insincérité.

    ps : et, puisqu'on parle d'Harlem Désir... Question pour un champion.pps

    http://lafautearousseau.hautetfort.com

  • 1er juin à Bordeaux : manifestation d’hommage à Ste Jeanne d’Arc

    C’est la manifestation nationaliste annuelle à Bordeaux.

    test+jan+2013.jpg

  • Violence LGBT à Lille contre les veilleurs

    Communiqué des veilleurs de Lille :

    "Le mouvement « des veilleurs » est né d’une initiative de jeunes manifestants parisiens de la Manif pour tous. Son déploiement est exponentiel dans toutes les villes de France (plus d’une centaine depuis mars dernier). Il reçoit le soutien du collectif La Manif Pour Tous. Hier, le mouvement des veilleurs lillois avait décidé de se retrouver pour une 13ème veillée pacifique et dans le calme pour défendre le droit des enfants à avoir un père et une mère. Alors qu’ils débutaient leur veillée, assis, une bougie à la main, un groupe d’une cinquantaine d’individus sont venus les agresser."

    Témoignage :

    "« Je m’appelle Benoit, j’ai 30 ans et suis père de deux enfants. (…) Mardi soir pour la 13ème nuit des veilleurs, l’organisateur des veilleurs m’a demandé si je voulais bien animer, ce que j’ai bien sûr accepté (…) Après l’arrivée des quelques retardataires, nous décidons de démarrer la veillée, nous sommes une vingtaine. A ce moment, les contestataires se ruent sur nous en hurlant, certains partant dans une danse en chantant du Michel Sardou. Un contestataire arrive en courant, s’empare des drapeaux au sol, renverse les bougies et s’enfuit. Nous chantons l’Espérance en rallumant les bougies. Plusieurs pétards éclatent, très proches de nous (1 mètre) mais heureusement sans toucher personne. Nous avons peur. La police est prévenue. Dès que nous commençons à parler, les contestataires reprennent leurs chants, leurs slogans, leurs insultes, afin de couvrir notre voix. Dès que nous faisons silence, ils tournent autour de nous, menaçants, l’un d’eux vient me susurrer à l’oreille que « j’avais une bonne gueule de catho », un autre commence à éteindre nos bougies, puis décide de nous les prendre « parce que je n’en ai plus chez moi ». (…) Admirablement, les veilleurs font face, en silence, ne répliquent pas. Pour certains, c’est très difficile et je le vois sur leur visage. Les insultes continuent, les slogans fusent, un groupe de contestataires tient une banderole que je n’arrive pas à lire et tourne autour de nous, en chantant et en dansant. Le drapeau des veilleurs nous est relancé, déchiré et sali. (…) Vers 21h45, la police arrive, d’abord 4 ou 5 policiers, puis un second fourgon rejoint le premier(…). 30 minutes durant, nous subissons moqueries, hurlements, bruits de casseroles et de tambours, insultes, sans réagir. Le tintamarre continue. Le groupe de musique joue pendant des périodes de plusieurs minutes, de la musique uniquement de percussions. Dès que la musique s’arrête, nous reprenons le chant de l’Espérance. Et leur réaction est immédiate : moqueries, cris, insultes, pour couvrir notre chant (…)

    Nous négocions avec la police pour rester jusque 22h15. A l’heure dite, je conclus en remerciant tout le monde. Nous choisissons de partir tous ensemble, escortés par la police. De cette soirée, je retiens plusieurs choses : D’abord, nous avons eu l’occasion, pour la première fois à Lille, de prouver que notre calme, notre paix et notre détermination sont à toute épreuve, même parmi un environnement particulièrement hostile. Par ailleurs, malgré leurs cris de victoire quand nous avons quitté la place, il me semble que nous avons remporté la bataille. A leur provocation, leurs insultes, leur agressivité, ils n’ont eu pour retour que le calme et le silence, seules armes des veilleurs »

    Autre témoignage :

    "Une horde d'individus cagoulés nous ont attaqué (...). Ils ont déchiré nos banderoles et le bruit des pétards ont résonné dans toute la ville. Ils nous ont jetés des préservatifs, et nous ont arrosés de lubrifiant Durex".

    Michel Janva  http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Intoxication dès l'école primaire

    Communiqué du PCD :

     

    Sans-titre"Le Parti Chrétien-Démocrate s’élève contre la tentative des lobbys homosexuels et du gouvernement de s’attaquer à nos enfants pour faire passer leurs idéologies. 

     

    Avez-vous lu le dernier fascicule que le FSU met à la disposition de ses enseignants pour éduquer vos enfants à la tolérance ? Si non, vous le trouverez à ce lien. Nous ne pouvons nous laisser faire ! Non contents de manipuler la loi, ils veulent désormais faire de nos enfants les « petits-soldats » du gender sous couvert de lutte contre l’homophobie. Cette pratique est digne des idéologies les plus sombres de notre histoire !"

     

    Une fois de plus nous vous appelons à ne pas vous laissez faire ! Ensemble, résistons !"

    Philippe Carhon  http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Mariage gay : ZEMMOUR recadre trois journalistes

  • Les Playmobils rejoignent les Veilleurs pour une résistance pacifique..

  • Photos des exactions commises sur l’ordre de Manuel Valls et communiqué de l’Action française

    Et le lendemain, Hollande célébrait la Résistance aux côtés de Daniel Cordier, secrétaire de Jean Moulin... en ordonnant des interpellations arbitraires !

    Après la matraque, les rafles.

    Chaque année l’Action française rend hommage aux étudiants patriotes qui ont bravé l’interdit de l’occupant allemand, le 11 novembre 1940. C’est toujours avec une certaine émotion que nous imaginons ces étudiants et lycéens, mains nues devant l’envahisseur nazi. Bon nombre d’entre eux étaient d’Action française, et nous avons encore des aînés chez nous pour témoigner de ce premier acte historique de résistance à l’occupant.

    Tir de Flashball

    Dimanche soir, le 26 mai, c’était aussi et surtout des étudiants et lycéens qui faisaient face aux forces du régime. On est libre de ne pas me croire, mais j’affirme qu’il y a eu plus de blessés le 26 mai 2013 que le 11 novembre 1940.

    Valls a lâché les chiens (policiers) sur les Français, comme jadis le gouverneur teuton du « Groß Paris ».

    Arrestation d’un manifestant

    L’Action française toujours consciente des risques que faisaient courir aux manifestants les grossières provocations policières, a ciblé (avec quelque succès) dans les échauffourées des Invalides, les policiers en civil qui tantôt faisaient mine d’agresser les CRS et tantôt mettaient prestement leurs brassards en sortant les matraques télescopiques pour exfiltrer avec une rare violence des manifestants un peu isolés.

    Bilan : 17 interpellations et mises en garde à vue dans les seuls rangs de l’Action française et plusieurs blessés notamment par « flash ball » dont deux grièvement, poignets cassés et côtes fêlées, encore hospitalisés à l’heure où j’écris.

    Cela continue, hier, lundi 27 mai 2013, à Buffon des manifestants qui voulaient pacifiquement interpeller Hollande ...venu célébrer la Résistance, un comble !, se sont fait embarquer manu militari par des CRS au seul motif qu’ils portaient sur eux le polo de La Manif Pour Tous. Parmi eux, beaucoup de mères de famille.

    Les Kapos de la « Reich-publique » s’affolent, frappent, traquent, raflent.

    Le pouvoir rend fou, et, avec leur police, ses détenteurs se croient tout permis. Nos enfants dans les crèches et dans les écoles sont réellement en danger de viol idéologique, demandez à Bertinoti, Vallaud-Belkacem et Peillon, ce qu’ils en disent.

    A la violence aveugle d’un pouvoir sectaire aux abois, nous répondrons avec la force tranquille d’un peuple en marche, sûr de la victoire finale.

    Olivier Perceval, secrétaire général de l’Action Française

    Pour couvrir les frais de justices nombreux, vous pouvez dès à présent envoyer vos dons via Paypal ou par chèque au CRAF, 10, rue Croix-des-Petits-Champs, 75001 Paris.

    http://www.actionfrancaise.net/

  • Le 26 mai ou l’imitation du socialisme soviétique par le socialisme français

    place-de-lopéra.png

    Le nombre

    C’était écrit à l’avance, depuis plusieurs jours, notamment depuis cette rencontre entre le ministre de l’Intérieur et les dociles représentants des médias qu’il avait convoqués : dimanche 26 mai, selon la préfecture, Civitas rassemblerait 2.800 personnes et la Manif pour tous 150.000. Défense de rire, circulez, il n’y a rien à voir, tout est dit.

    Les incidents

    Et puisque Manuel Vals était l’auteur du scénario du roman de la journée, il était aussi stipulé qu’il y aurait des “incidents”. D’ailleurs, afin d’effrayer les braves gens et de dissuader de participer à l’une ou l’autre des manifestations de dimanche, Manuel Vals s’est invité au journal télévisé de 20h sur France 2 samedi soir et a pris le ton le plus glacial pour mettre tout le monde en garde (à vue, serait-on tenté d’ajouter).

    Donc, pour respecter le scénario du ministre de l’Intérieur, tout a été fait pour créer des incidents là où il n’y en avait pas. Dès le début de la journée, contrôles d’identité arbitraires, vexations et intimidations se multiplient partout : dans la rue, dans le métro, à la sortie des gares, à la terrasse de cafés,…

    A l’issue de la manifestation de Civitas, vers 18h, alors que l’essentiel de la foule a déjà quitté la place de l’Opéra et que j’y termine quelques interviews, des CRS reçoivent ordre de la préfecture d’encercler 25 personnes qui discutaient paisiblement. Ces personnes seront interpellées et gardées dans un commissariat jusque 23h pour, selon la version journalistico-policière, avoir refusé d’obtempérer à un ordre de dispersion qui, bien entendu, n’a jamais existé, et pour cause puisque nous avions l’autorisation d’occuper la place de l’Opéra jusque 19h.

    Ailleurs et plus tard, sur les Invalides, après la fin de la Manif pour tous, c’est le retour des barbouzes. Des policiers en civil, portant parfois des insignes nazis -caricature oblige-, jouent le rôle de “casseurs d’extrême droite” parmi les nombreux jeunes venus simplement exprimer leur légitime colère devant la promulgation d’une loi infâme. Belle mise en scène ! Plus loin, comme l’ont immortalisé des images filmées par une agence de presse et visibles sur internet, des policiers en uniforme jettent copieusement des bouteilles vides dont les éclats de verre peuvent sérieusement blesser des Français qui ont pour seul tort d’être venus défendre la Famille, socle de base de la société.

    Sale besogne pour des forces de l’ordre bien moins présentes et répressives lorsqu’il s’agit de traiter les racailles qui incendient des voitures et pillent des boutiques au Trocadero.

    La résistance

    Mardi soir, toutes les télévisions ont montré François Hollande nous expliquer, sur un ton professoral, que le mot “résistance” est réservé à la seconde guerre mondiale et ne peut être utilisé par les défenseurs de la Famille. Mais notre président-professeur a la mémoire bien courte. Pour le seul vingtième siècle, s’il y eut la résistance au national-socialisme, il y eut aussi, jusque bien longtemps après la seconde guerre mondiale, la résistance au socialo-communisme. Est-ce parce que la république socialiste française s’inspire de plus en plus des méthodes autrefois pratiquées dans l’union des républiques socialistes soviétiques que François Hollande occulte ainsi la portée du mot “résistance” ? Le nom de Soljénitsyne lui est-il inconnu ? Les écrits de ce résistant russe vont pourtant précieusement pouvoir inspirer la nouvelle génération de résistants français. Car, dans l’esprit de Manuel Vals, du “mariage pour tous” au goulag pour tous, il n’y a qu’un pas…

    Alain Escada,

    président de CIVITAS