Journaliste, fondateur de l'association Reporters sans frontières, créateur du site internet d'information Boulevard Voltaire, Robert Ménard, autrefois trotskiste, se déclare aujourd'hui réactionnaire. Ardent défenseur de la liberté de penser, qu'il met en pratique sans mâcher ses mots, il a bien voulu répondre à notre enquête sur la droite.
Existe-t-il aujourd'hui une différence entre la droite et la gauche, ou ces notions vous paraissent-elles obsolètes ?
Si vous parlez de la droite et de la gauche parlementaires, les différences ne sont pas grandes. Sur le terrain économique - l'Europe, le choix du marché -, vous pouvez les chercher à la loupe. Et sur les questions de société, si la droite descend aujourd'hui dans la rue contre le « mariage pour tous », rappelez-vous que Nicolas Sarkozy y était, à un moment, favorable. Si les politiques de droite trouvent soudain cette loi scandaleuse, c'est parce qu'ils sont dans l'opposition ! J'en ai marre de cette droite qui a honte de ce qu'elle est, qui n'ose pas dire ce qu'elle pense, n'appelle jamais un chat un chat, mais montre toujours patte blanche - à la gauche, cherche à se faire adouber - par la gauche, s'excuse, s'auto-flagelle... Je rêve d'une droite hussarde qui ait du culot, de l'impertinence, qui soit forte et jette son gant à la figure des gens de gauche, sans état d'âme. Aujourd'hui, qu'est-ce qui différencie Nathalie Kosciusko-Morizet de sa rivale socialiste à Paris, Anne Hidalgo ? Ce sont les ; mêmes bobos, qui pensent pareil, vivent pareil, s'habillent pareil, appartiennent au même monde, aiment les mêmes films et lisent les mêmes livres... Cette droite-là me dégoûte ! C'est celle d'une classe politique minable qui ne vit que de ses petites combines et ne rêve que de devenir ministre, ou à défaut d'un strapontin. C'est pourquoi je ne me définis pas comme « de droite ».
Justement, comment vous définissez-vous politiquement aujourd'hui ?
Je suis réactionnaire, parce que je pense que le progrès ne va pas forcément dans le bon sens et que je suis attaché à des valeurs très traditionnelles. Etre réactionnaire, c'est se battre pour ces valeurs, y croire, les faire passer avant sa carrière. Par exemple, je ne souhaite pas que l'on dispense des cours d'éducation sexuelle à l'école primaire à ma fille pour lui dire qu'au fond, toutes les formes de sexualité se valent - cela ne fait pas de moi un homophobe, mais comme 99 % des familles et des Français, je n'ai pas envie que ma fille devienne homosexuelle. On m'a reproché d'avoir osé le dire. Je pense encore mille autres choses qu'il n'est pas « bien » de penser. Ainsi, je ne signerais pas une pétition pour le rétablissement de la peine de mort, mais j'ai dit que si l'on avait coupé le cou à Dutroux, cela ne m'aurait pas empêché de dormir - ce qui m'a valu les pires problèmes dans la presse. La droite le pense aussi, mais n'ose pas l'avouer. Ils n'ont rien dans le pantalon.
Qu'est-ce qui différencie l'homme de droite de l'homme de gauche ?
Dans l'exercice de mon métier, j'ai souvent constaté une différence, surtout sensible entre l'extrême droite et l'extrême gauche : la droite nationale n'hésite pas à débattre avec des gens d'extrême gauche ou de gauche, ce qui n'est pas vrai dans l'autre sens. La gauche est d'une intolérance et d'un sectarisme invraisemblables, peut-être parce qu'elle est absolument certaine de représenter le bien. La droite, elle, est plus lâche qu'intolérante - sauf quand M. Copé parle du Front national : à ces moments-là, il devient quasiment de gauche...
Plusieurs personnes que nous avons rencontrées dans le cadre de notre enquête estiment qu'en réalité, la droite ne se définit que par rapport à la gauche : tout ce qui n'est pas de gauche est de droite. Cela explique-t-il l'hégémonie culturelle de la gauche ?
Le penseur marxiste italien Gramsci disait que l'important était d'abord de gagner la bataille idéologique. Jusqu'à ces derniers mois, j'ai pensé que cette bataille des idées, culturelle, esthétique avait été gagnée par la gauche en Mai 68, la droite se trouvant réduite à se situer par rapport à l'hégémonie culturelle de la gauche, dans tous les domaines : de l'art contemporain aux questions d'avortement, de la vie du couple et de l'éducation à la Nation. Voyez ses hésitations et ses craintes quand il est question de la Nation et de la patrie : « Il ne faudrait pas qu'on nous prenne pour des nationalistes... » Si l'on demandait à Nathalie Kosciusko-Morizet de se définir comme nationale, elle le prendrait comme une injure.
Pourtant, avec ce qui s'est passé ces derniers mois, au-delà de la lutte contre le « mariage pour tous », quelque chose a basculé. Je ne crois pas, malheureusement, que l'on parviendra à faire revenir la gauche sur cette loi, ni que la droite l'abrogera plus tard; mais même si la bataille semble perdue sur ce point, une véritable déflagration s'est produite. Dans les manifestations et partout en France, a émergé une génération de jeunes qui se lève non seulement contre cette loi, mais contre tout ce que nous venons de décrire. Et je crois qu'aujourd'hui, la gauche est en train de perdre la bataille. Quand on parle d'un mai 68 « à l'envers », cela ne signifie pas que des barricades seront dressées demain et que Hollande ne finira pas son quinquennat, mais que l'on assiste à un renversement des valeurs qui portera ses fruits politiques. Le mouvement de Mai 68 s'était terminé par une large victoire électorale de la droite, mais en réalité c'est Cohn-Bendit qui avait gagné. De même, Hollande n'abandonnera pas le pouvoir sous la pression de la rue, mais une révolution est en train de s'accomplir dans le domaine des idées, qui signe aussi la fin de la vieille droite dont nous parlions précédemment. À la place de MM. Juppé, Copé ou Fillon, je craindrais encore plus que la gauche ce qui s'est passé dans la rue. Frigide Barjot a eu beau donner une tribune à Jean-Pierre Raffarin et à Henri Guaino - qui a du souffle et que j'aime bien -, ces gens-là appartiennent au vieux monde. Quelque chose de nouveau est en train d'advenir.
Propos recueillis par Eric Letty monde&vie
tradition - Page 324
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Robert Ménard : « aujourd'hui, la gauche est en train de perdre la bataille des idées »
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Toutes les lois civiles sont réversibles et n’ont rien de sacré
Mgr Tony Anatrella donne à Zenit ses impressions après La Manif pour Tous. Extraits :
"L’homosexualité fut considérée il y a quelques années comme une maladie et maintenant on passe à un autre extrême en voulant la situer à égalité avec l’hétérosexualité. On s’empêche ainsi de réfléchir sur la nature de l’homosexualité et de savoir situer les gens qui vivent ainsi dans la société. Certains, perdus avec eux-mêmes, ont été récupérés et manipulés par des lobbys qui les ont instrumentalisés en leur faisant croire que leurs problèmes étaient liés à la discrimination et aux « inégalités ». Le mariage est ainsi apparu comme un certificat de reconnaissance pour tous alors qu’il ne peut pas être un facteur d’intégration des orientations sexuelles, et pas davantage une « union civile ». Une cruelle illusion dans laquelle les gens découvrent qu’ils sont bernés et la société entraînée dans un univers irréel. De nombreux homosexuels ne veulent pas de ce mariage car ils savent ce qu’est la famille en vérité.
En même temps, des milliers de jeunes s’éveillent à une conscience politique pour lutter contre cette loi funeste et les « veilleurs » préparent dans le silence, la réflexion et la prière, l’avenir qui reste ouvert grâce à eux. Face aux bruits politico-médiatiques, leur silence est parlant, et c’est grâce à ce silence que des gens qui ne se parlaient pas jusqu’à présent peuvent commencer à le faire. [...]
Cette manifestation n’est ni un baroud d’honneur, ni un dernier soubresaut mais la continuité d’une mobilisation des citoyens qui ne s’arrêtera pas. Le pouvoir politique a voulu accélérerla mise en place de cette loi face à la peur d’une prise de conscience des enjeux de la population et, de ce fait, de ses réticences. Il ne fallait pas que les gens réfléchissent trop à ce sujet. Cette précipitation signifie qu’il faut l’instaurer de force et au plus vite envers et contre tout. Le vote à main levé au Sénat avec la complicité de sénateurs de l’opposition est l’exemple le plus flagrant de la manipulation dans laquelle nous sommes. Les gens sont excédés par ce laxisme grandissant et déstructurant et sont saturés des excès de langage de ministres militants du gender et des LGBT quand ils affirment de façon consternante, comme l’a fait Mme Bertinotti, le ministre délégué à la famille : « Il ne suffit pas d’accoucher pour être mère ». On peut se demander si nos dirigeants actuels ont encore le sens de la réalité ou s’ils sont dans un monde d’asexués ? La maternité commence bien avec la grossesse et se poursuit par l’accouchement puisque la filiation et l’éducation commencent bien par l’engendrement entre un homme et une femme. Derrière ces malversations langagières avec ce type de slogan, se révèle la volonté d’ouvrir la voie à l’interdétermination sexuelle pour favoriser une pluriparenté à géométrie variable et justifier ainsi des pseudos filiations homosexuelles. [...]
Une limite a été franchie et la population en a assez de toutes ces injustices et tous ces manquements à la vérité. Dans ces conditions cette loi n’a rien de respectable. Elle est même illégitime puisqu’elle vole et détourne l’institution du mariage qui procède de la différence sexuelle pour l’attribuer à l’unisexualité. Le Pacs, le mariage et pas davantage une union civile ne peuvent concerner des personnes homosexuelles sauf à être dans le simulacre d’un pseudo couple qui n’existe pas. [...]
Cette loi est injuste et les manifestants demandent à ce qu’elle soit retirée. Ce qui est tout à fait possible car elle n’est pas au-dessus des réelles nécessités et de la loi morale. Toutes les lois civiles sont réversibles et n’ont rien de sacré. Dans le contexte actuel où la loi civile n’est plus en rapport avec les réalités structurantes de la vie, elle devient une norme idéologique et ce type de norme peut être modifié si les responsables politiques en ont le courage. Le législateur peut très bien décider de ne plus marier à partir d’une certaine date, sans pour autant « démarier » les autres. De toute façon à long terme, cette organisation chaotique est vouée à l’échec et viendra s’écrouler sur le mur de la réalité comme ce fut le cas avec le Mur de Berlin. Lorsqu’une idéologie s’écarte des besoins et des nécessités humaines, elle secrète sa propre mort."
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Dominique Venner, un homme qui a choisi de mourir debout…
Vous connaissiez Dominique Venner depuis 1962. Au-delà de la peine ou du chagrin, êtes-vous étonné par son geste ? Se place-t-il dans la logique de sa vie, de son combat politique, même si la politique, il avait arrêté d’en faire depuis longtemps ?
Dans l’immédiat, je suis surtout empli de dégoût en lisant les commentaires qui me tombent sous les yeux. « Suicide d’un ex-OAS », écrivent les uns, tandis que d’autres parlent d’une « figure de l’extrême droite », d’un « opposant violent au mariage gay » ou d’un « islamophobe ». Sans compter les insultes de Frigide Barjot, qui a révélé le fond de sa nature en crachant sur un cadavre. Ces gens-là ne connaissent rien de Dominique Venner. Ils n’ont jamais lu une ligne de son œuvre (plus de cinquante ouvrages et des centaines d’articles). Ils ignorent même qu’après une jeunesse agitée, qu’il avait évoquée dans l’un de ses plus beaux livres – Le Cœur rebelle (1994) -, il avait définitivement rompu avec toute forme d’action politique il y aura bientôt un demi-siècle. Je peux même donner la date exacte, puisque j’étais présent lorsqu’il déclara prendre cette décision : c’était le 2 juillet 1967. À compter de ce jour, Dominique Venner s’était entièrement consacré à l’écriture, d’abord avec des ouvrages sur la chasse et les armes (il était, en ce domaine, un expert reconnu), ensuite avec des travaux d’historien, écrits avec une plume étincelante et dont beaucoup font aujourd’hui autorité. Il était enfin le fondateur de La Nouvelle Revue d’histoire, un bimestriel de haute qualité.
Je n’ai absolument pas été surpris par son suicide. Je savais depuis longtemps qu’à l’exemple des vieux Romains, et aussi de Cioran, pour ne citer que lui, il admirait la mort volontaire, qu’il y voyait la façon la plus conforme à l’éthique de l’honneur d’en finir avec la vie dans certaines circonstances. Il avait en tête le souvenir de Yukio Mishima, et ce n’est pas un hasard si son prochain livre, à paraître le mois prochain chez Pierre-Guillaume de Roux, s’intitulera Un samouraï d’Occident. On peut dès à présent en mesurer le caractère testamentaire. Je n’ai donc pas été étonné par cette mort exemplaire. Je suis seulement surpris du moment et du lieu.
Dominique Venner n’avait aucune « phobie ». Il ne cultivait aucun extrémisme. C’était un homme attentif et secret. Au fil des années, le jeune activiste de l’époque de la guerre d’Algérie s’était mué en historien méditatif. Il soulignait volontiers à quel point l’histoire des hommes reste toujours imprévisible et ouverte. Il y voyait motif à ne pas désespérer, car il récusait toute forme de fatalité. Mais il était avant tout un homme de style. Chez les êtres, ce qu’il appréciait le plus était la qualité humaine, laquelle se résumait chez lui à un mot : la tenue. En 2009, il avait consacré à Ernst Jünger un bel essai dans lequel il expliquait que son admiration pour l’auteur de Sur les falaises de marbre tenait d’abord à sa tenue. Dans son univers intérieur, il n’y avait place ni pour les cancans, ni pour la dérision, ni pour les disputes de la politique politicienne qu’il méprisait à juste raison. C’est pour cela qu’il était respecté. Parfois jusqu’à l’excès, il recherchait la tenue, le style, l’équanimité, la hauteur d’âme, la noblesse d’esprit. Ce sont là, malheureusement, des mots dont le sens même échappe sans doute à ceux qui regardent les jeux télévisés et se ruent chez Virgin Megastore pour profiter des soldes…
Dominique Venner était païen et ne s’en cachait pas. Il aura pourtant choisi une église pour mettre fin à ses jours. Y voyez-vous une contradiction ?
Je pense qu’il a lui-même répondu à votre question dans la lettre qu’il a laissée derrière lui, en demandant qu’elle soit rendue publique : « Je choisis un lieu hautement symbolique, la cathédrale Notre-Dame de Paris, que je respecte et admire, elle qui fut édifiée par le génie des mes aïeux sur des lieux de culte plus anciens, rappelant nos origines immémoriales. » Lecteur de Sénèque et d’Aristote, Dominique Venner admirait surtout Homère : l’Iliade et l’Odyssée étaient à ses yeux les textes fondateurs d’une tradition européenne qu’il avait reconnue pour sa patrie. Il faut vraiment être Christine Boutin pour s’imaginer qu’il s’est « converti à la dernière seconde » !
Politiquement, cette mort spectaculaire sera-t-elle utile, tel cet autre sacrifice demeuré célèbre, celui de Jan Palach, en 1969 à Prague, ou celui, plus récent, de ce petit commerçant tunisien ayant en partie déclenché le premier « printemps arabe » ?
Dominique Venner s’est aussi exprimé sur les raisons de son geste : « Devant des périls immenses, je me sens le devoir d’agir tant que j’en ai encore la force. Je crois nécessaire de me sacrifier pour rompre la léthargie qui nous accable. Alors que tant d’hommes se font les esclaves de leur vie, mon geste incarne une éthique de la volonté. Je me donne la mort pour réveiller les consciences assoupies. » On ne saurait être plus clair. Mais on aurait bien tort de ne pas voir que cette mort volontaire va bien au-delà du contexte limité des débats sur le « Mariage pour tous ». Dominique Venner ne supportait plus, depuis des années, de voir l’Europe sortie de l’histoire, vidée de son énergie, oublieuse d’elle-même. L’Europe, disait-il souvent, est « en dormition ». Il a voulu la réveiller, à la façon d’un Jan Palach en effet, ou en d’autres temps d’un Alain Escoffier. Il a ainsi fait preuve de tenue jusqu’au bout, restant fidèle à l’image qu’il se faisait de ce que doit être l’attitude d’un homme libre. Il a écrit aussi : « J’offre ce qui me reste de vie dans une intention de protestation et de fondation. » Il faut retenir ce mot de fondation, que nous lègue un homme qui a choisi de mourir debout.
Alain de Benoist, le 23 mai 2013 http://www.voxnr.comLien permanent Catégories : actualité, culture et histoire, entretiens et videos, tradition 0 commentaire -
Après la très grande Manif pour tous, pour aller "au coeur de l'essentiel" : le rejet de cette laïcité du Système, supercherie haineuse et sectaire, "guerre d'extermination" de la religion catholique...
Il nous a paru intéressant de nous livrer à un petit exercice de "littérature comparée"... Inutile d'ajouter de longs commentaires, ces deux textes - rapprochés - parlent d'eux-mêmes...
1. Le 8 novembre 1906, Viviani (co-fondateur de "L'Humanité" et président du Conseil lors de la déclaration de la guerre de 1914) prononce ce discours brutal (extraits), à la tribune de l’Assemblée nationale : révélateur !...
2. Le 25 mai 2013, Michel Rouche*, Chantal Delsol* et Monseigneur Marc Aillet dialoguent avec Samuel Pruvot, dans "Famille chrétienne", sur le thème "L'éveil à la politique des jeunes catholiques - Décomplexés, mystiques et engagés"... : tout aussi révélateur ! On est au "coeur" du problème, et ce problème est "politique" : qui a dit "Politique d'abord !" ?...
1. Le 8 novembre 1906, Viviani (co-fondateur de "L'Humanité" et président du Conseil lors de la déclaration de la guerre de 1914) prononce ce discours brutal (extraits), à la tribune de l’Assemblée nationale : révélateur !...
"...Nous sommes chargés de préserver de toute atteinte le patrimoine de la Révolution... Nous nous présentons ici portant en nos mains, en outre des traditions républicaines, ces traditions françaises attestées par des siècles de combat où, peu à peu, l’esprit laïque s’est dérobé aux étreintes de la société religieuse...
...Nous sommes face à face avec l’Église catholique...
...Au-dessus de ce combat d’un jour, n’est-il pas vrai que se rencontre une fois de plus ce conflit formidable où le pouvoir spirituel et le pouvoir temporel se disputent des prérogatives souveraines, essayant, en s’arrachant les consciences, de garder jusqu’au bout la direction de l’humanité ?...
...La vérité, c’est que se rencontrent ici... la société fondée sur la volonté de l’homme et la société fondée sur la volonté de Dieu...
...Les Congrégations et l’Église ne nous menacent pas seulement par leurs agissements, mais par la propagation de la foi...
...Nous avons arraché les consciences à la croyance. Lorsqu'un misérable, fatigué du poids du jour, ployait les genoux, nous lui avons dit que derrière les nuages, il n'y avait que des chimères.
Ensemble, d'un geste magnifique, nous avons éteint dans le ciel des étoiles qu'on ne rallumera plus...
...La neutralité fut toujours un mensonge.
Nous n'avons jamais eu d'autre dessein que de faire une université antireligieuse... de façon active, militante, belliqueuse...
...Nous nous sommes attachés dans le passé à une œuvre d'irreligion; nous avons arraché la conscience humaine à la croyance...
...Ensemble, et d'un geste magnifique, nous avons éteint dans le ciel des lumières qu'on ne rallumera plus...
...Nous ne sommes pas seulement en présence des congrégations, nous sommes en face de l'Eglise Catholique, pour la combattre, pour lui livrer une guerre d'extermination...2. Le 25 mai 2013, Michel Rouche*, Chantal Delsol* et Monseigneur Marc Aillet dialoguent avec Samuel Pruvot, dans "Famille chrétienne", sur le thème "L'éveil à la politique des jeunes catholiques - Décomplexés, mystiques et engagés" (extrait)...
* Michel Rouche est historien et docteuir ès lettres. Professeur émérite à la Sorbonne, il anime l'Institiut de la famille; Chantal Delsol est philosophe, historienne des idées politiques et romancière. Elle est aussi membre de l'Académie des Sciences morales et politiques; Mgr Marc Aillet est évêque de Bayonne depuis 2008. Issu de la Communauté Saint-Martin, il a enseigné la théologie morale au séminaire de Fréjus-Toulon.
PS/NDLR : Chantal Delsol cite un court extrait de Vincent Peillon : on peut rajouter celui-ci , pris dans "La Révolution française n’est pas terminée" (Seuil, 2008) : 102 ans après, Peillon y dit exactement la même chose que Viviani...
"...La révolution française est l’irruption dans le temps de quelque chose qui n’appartient pas au temps, c’est un commencement absolu, c’est la présence et l’incarnation d’un sens, d’une régénération et d’une expiation du peuple français. 1789, l’année sans pareille, est celle de l’engendrement par un brusque saut de l’histoire d’un homme nouveau. La révolution est un événement méta-historique, c’est-à-dire un événement religieux. La révolution implique l’oubli total de ce qui précède la révolution. Et donc l’école a un rôle fondamental, puisque l’école doit dépouiller l’enfant de toutes ses attaches pré-républicaines pour l’élever jusqu’à devenir citoyen. Et c’est bien une nouvelle naissance, une transsubstantiation qui opère dans l’école et par l’école, cette nouvelle église avec son nouveau clergé, sa nouvelle liturgie, ses nouvelles tables de la loi..."Il faut savoir ce que l'on veut : ou le Système, et alors on n'aura plus, à terme, la France "traditionnelle"; ou "la France traditionnelle", et alors il faut mener une action "étant réellement d'opposition, c'est-à-dire prônant ouvertement la subversion du Système" (Léon Daudet).
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Quelles leçons tirer de la loi Taubira ?
Hilaire de Crémiers, directeur de Politique magazine, analyse les conséquences de la Loi Taubira sur le mariage pour tous et les leçons qu’il faut en tirer sur nos institutions politiques.
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Manif pour tous : la police utilisée dans cette opération de déstabilisation
PARIS (NOVOpress avec le Bullein de réinformation) – Avant de revenir plus longuement sur les incidents qui ont eu leu hier soir place des Invalides, on peut déjà noter que les forces de l’ordre ont participé à une montée des tensions dans le cadre la manif pour tous.
Samedi soir, un groupe d’opposants à la loi Taubira, les “Français en révolte”, s’était donné rendez‑vous sur les Champs‑Elysées. A quelque quatre‑vingt, armés d’un mégaphone et d’une banderole, ils ont été encerclés par les gendarmes mobiles en moins de cinq minutes. Sommées de se disperser alors que les gendarmes ne les laissaient sortir qu’au compte‑gouttes, trente‑cinq personnes ont été interpellées.
Pendant ce temps, une dizaine d’autres personnes ont déployé des barrières sur la chaussée des Champs‑Elysées dans le but de s’y enchaîner.
Tous ont été transférés dans un commissariat du nord de Paris où ils ont été placés, à cinquante‑six, en garde à vue pendant plus de 22 heures. Seuls les quatre mineurs du groupe ont été relâchés dans la nuit.
Rappelons qu’au soir récent de la victoire du Paris‑Saint‑Germain, seuls 21 casseurs avaient été arrêtés. Et moins d’un tiers d’entre avaient été placés en garde à vue.
Crédit photos : DR.http://fr.novopress.info
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Quelques images d’hier
A 19s on voit un jeune se faire maintenir au sol et arrêter par les flics (qu’on a vu à maintes reprises frapper des manifestants au sol, à plusieurs, comme des racailles).
A 30s on voit d’autres manifestants venir à son secours malgré les nombreux flics en civil distribuant des coups de matraque et le délivrer. Bravo ! C’est comme ça qu’il faut faire ! -
Quelques enseignements sur un 26 mai
Alors qu’à Cannes, où se pavanait les délicats DSK et Roman Polanski , le jury du Festival présidé par Steven Spielberg s’apprêtait à décerner sa palme d’or au film porno lesbien mettant en scène une mineure « La vie d’Adèle”, d’Abdelatif Khechiche, ce 26 mai a vu de nouveau une extraordinaire mobilisation des familles françaises. Ce sursaut, cette Résistance du Pays Réel autour de la défense des valeurs traditionnelles et des enfants face à la décadence a pris le Système de court.
L‘inquiétude de l’Etat PS se mesure à la grosseur de ses mensonges. Mensonge sur le chiffre de la participation tout d’abord, bien plus proche du million avancé par les organisateurs que des 150 000 annoncé par la préfecture de police. En 2008 rappelait fort opportunément le Salon beige, pour la venue de Benoît XVI, la Préfecture de Police (PP) estimait les participants présents sur cette même place des Invalides à 260 000. Hier celle-ci était toute aussi remplie, sachant que bon nombre de manifestants n’ont pas pu accéder aux Invalides et que l’avenue de Breteuil était pleine.
Mensonge sur les risques encourus par les manifestants. Pour tenter de casser la dynamique de cette mobilisation, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault avait évoqué la veille une dangereuse radicalisation », le ministre de l’Intérieur Manuel Valls avait déconseillé aux familles avec enfants de participer aux cortèges.
Dans les faits les violences ont été très très limitées et sont intervenues tardivement après le départ des familles. Parmi les 400 personnes arrêtées par la police, notamment dans l’après-midi à titre préventif avant même tout débordement, se trouvent aussi de pacifiques veilleurs. Pour preuve, dans une manifestation de cette ampleur seulement…six personnes (!) ont été légèrement blessées: quatre policiers, un photographe de l’AFP et un manifestant.
Pareillement les glapissements des humanistes n’avaient pas lieu d’être après le sympathique rassemblement impromptu de protestation organisé vendredi soir par 150 militants du »Printemps français« , en présence de sa porte-parole Béatrice Bourges, et du « Collectif des avocats contre la répression policière et idéologique« , dont Me Frédéric Pichon, . Mais il est vrai que celui ci s’est tenu devant un pilier sacré de la République universelle, antinationale et des avancées sociétales, à savoir devant le bunker de la secte du Grand Orient, rue Cadet.
Dans la même veine, l’opération potache de « Génération identitaire » consistant à déployer hier une banderole »Hollande démission » sur une terrasse du siège du PS rue de Solferino n’est pas comme l’ a dit ce pauvre Harlem Désir une « attaque contre la démocratie ». Tout au plus le coup de gueule de jeunes Français dont les convictions et les valeurs sont méprisées et bafouées par un chef de l’Etat droit dans ses bottes…de plomb.
A cette aune, M. Valls se conduit comme un petit propagandiste socialiste et ne se hausse pas à la hauteur de sa fonction quand il dénonce gravement les violences causées par l’extrême droite comme si celles-ci mettaient Paris à feu et à sang . Ce qu’a fait aussi le caricatural porte-parole du PS, David Assouline, condamnant »avec la plus grande fermeté les violences des extrémistes de droite qui après s’en être pris à notre parti s’en sont pris à la presse » (sic).
Quant au porte-parole de la Préfecture de Police il a a aussi grossi le trait (sur ordre?) en évoquant comme MM. Désir, Assouline, Valls et consorts des « débordements graves. »
Débordements graves? Extrémistes? Ces messieurs, constate Bruno Gollnisch, avaient employé un langage beaucoup plus neutre, apaisant et hypocrite pour qualifier les exactions des jeunes issus de la diversité lors les émeutes qui ont suivi la grande fête parisienne du Qatar-PSG le 13 mai, qui s’était soldée par des dizaines de blessés et des dégâts très importants.
Voitures incendiées, bus attaqués, touristes et passants agressés et dévalisés, mobilier urbain saccagé, magasins pillés, devantures de brasserie détruites, les bandes ethniques s’en étaient données à cœur joie , et les forces de l’ordre, respectant les consignes, n’avaient procédé qu’à une toute petite poignée d’interpellations pour ne pas stigmatiser et provoquer les « jeunes des quartiers »…
Depuis huit mois qu’ont débuté les manifestations contre le mariage et l’adoption pour les couples homosexuels qui ont rassemblé des millions de personnes, pas une seule voiture n’a été brûlée ou un abribus dégradé..
Le mensonge le plus énorme est encore celui d’une UMP divisée sur l’opportunité même d’abroger la loi Taubira, déchirée , traversée par des lobbies antagonistes mais qui a tenté de bout en bout de récupérer cette révolte du peuple de droite.
Pourtant, comme le rappelait dernièrement Bruno Gollnisch, « au cours de mes 25 années de combat comme parlementaire et élu régional contre les politiques de désagrégation morale, qu’elles viennent de la vraie gauche ou de la fausse droite – théorie du Gender, promotion du LGBT, euthanasie, etc.- je n’ai pas le souvenir d’avoir vu les pontes de l’UMP à mes côtés dans ces combats. Et cela continue chaque mois à Strasbourg et à Bruxelles. En revanche, j’ai des souvenirs très précis et très nombreux de l’action délétère des élus et ministres RPR/UDF, ou, aujourd’hui, UMP… ».
Puisse aujourd’hui les manifestants qui ont compris, qui ressentent que la famille traditionnelle est un marqueur, un ancrage identitaire très fort, se mobiliser pareillement, notamment dans les urnes, contre les principales menaces qui pèsent sur l’avenir de nos enfants, de notre peuple, de notre pays. En tout premier lieu la submersion migratoire et l’euromondialisme de l’UMPS qui la promeut et livre notre pays à tous les assauts destructeurs de la mondialisation sans frein.
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Les interpellés au commissariat
La police a interpellé 293 personnes, dont 231 devraient se voir notifier une garde à vue, a annoncé la préfecture de police. Voici quelques photos de ces nervis qui font trembler Manuel Gaz, au commissariat de la rue de l'Evangile (18e) :
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Manifestation nationale de Casapound Italia - Rome - 24 novembre 2012
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