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tradition - Page 324

  • Les orwelliens, ou la naissance d’une gauche conservatrice

    On se demande d’où sortent tous ces opposants au mariage gay. L’ampleur des manifestations est une surprise, bien souvent aussi pour les acteurs eux-mêmes. La surprise vient d’abord de ce que l’on sous-estime l’importance d’une mouvance conservatrice qui reconnaît la finitude humaine comme pierre d’angle, et n’accepte pas de se lancer tête baissée dans des programmes d’émancipation aveugles.

    Naturellement, on trouve la plupart des catholiques pratiquants dans cette mouvance, puisque le catholicisme assume le mal comme péché du monde, et, même s’il lutte constamment contre lui – ou en tout cas devrait le faire –, il n’attend pas de créer le paradis sur Terre ni ne souhaite singer Dieu. Ce courant se trouve en ce moment en pleine renaissance. Il se rend compte de sa force et il ne craint plus les intimidations médiatiques. Il est donc porteur d’avenir, même si ses faiblesses sont réelles : un manque de conceptualisation, une grande naïveté dans le combat des idées et une diversité de courants internes qui suscite de constantes dissensions.

    En effet, lorsqu’un courant est minoritaire et raillé, il est porté par l’éthique de conviction davantage que par l’éthique de responsabilité, et cherche donc moins à être efficace qu’à être pur : dès qu’apparaît dans cette mouvance un groupe qui réussit quelque chose (par exemple La Manif pour tous), aussitôt il se scinde en groupes querelleurs.

    Mais autre chose se produit de tout à fait nouveau. Depuis le début de ce siècle, une partie des soixante-huitards de gauche sont devenus ce que j’appellerais – car ils n’ont pas encore de nom – des orwelliens. Ce courant, dont les têtes pensantes se placent volontiers sous le patronage du grand Orwell, se compose d’esprits libres. Non pas libres seulement dans le discours, comme les soixante-huitards en général, mais dans la réalité : politiquement, ils sont antitotalitaires, et pas seulement anti-fascistes, ce qui est un progrès considérable pour des socialistes. Et en ce qui concerne les réformes de société, leur ethos émancipateur n’a cependant plus rien à voir avec les idéologies prométhéennes : il est fondé sur la finitude humaine et ses limites. Ces limites s’imposent, d’après eux, aussi bien aux moeurs qu’à l’activité économique.

    Au fond, les orwelliens s’appuient sur l’affirmation suivante : pourquoi faudrait-il appliquer le principe de précaution dans nos relations avec la nature, et jamais dans nos réformes de société ? Ou encore : pourquoi une écologie pour la nature, et pas une écologie pour l’homme ? L’homme aussi a besoin d’une "maison" (oikos), d’un milieu naturel, et de même qu’on ne peut ni ne doit faire n’importe quoi avec la nature, on ne peut ni ne doit non plus faire n’importe quoi avec l’homme.

    Hannah Arendt disait que le totalitarisme consiste à croire que "tout est possible " – eh bien, les réformes de société (le mariage gay, par exemple) qui énoncent que "tout est possible" renferment, répliquent, instruisent une forme de totalitarisme. Autrement dit, dans la marée de mécontents formant les nombreuses manifs pour tous, il y a un courant d’écologistes d’un genre nouveau : ce sont des écologistes de l’homme autant que de la nature.

    Au milieu des défenseurs des ours blancs, des incendiaires d’OGM, des fumeurs de haschisch en sandales, ils sont les seuls à récuser le libéralisme , et pas seulement là où cela les arrange, de même qu’Orwell récusait le totalitarisme à tous égards, et pas seulement dans le cas du fascisme. Ce qu’ils récusent dans le libéralisme, ce n’est pas seulement la toute-puissance de l’argent ou le règne de la violence économique. Leur critique est plus profonde.

    Ce qu’ils reprochent au libéralisme, c’est son individualisme et sa neutralité devant les évolutions sociales même les plus aberrantes, jusqu’à admettre le dépassement de toute limite. S’ils aiment la liberté, celle-ci ne représente pas pour eux la valeur-phare à l’aune de laquelle il faudrait tout calibrer. Ils cherchent la mesure humaine, et comme ils n’ont pas de religion pour la décrire, ils s’en remettent à l’expérience historique et sociale. C’est pourquoi un certain nombre d’entre eux ont été des admirateurs de Tony Blair, l’ex-premier ministre britannique.

    Nous nous trouvons ainsi devant une forme nouvelle de conservatisme de gauche, qui a d’ailleurs abandonné de la gauche son misérabilisme agaçant, son côté jocrisse d’aristocrate en haillons. Ce sont des gens qui récuseront la croissance illimitée, mais qui refuseront aussi la légitimation de la polygamie et de l’inceste, qui nous pend au nez. La liberté doit s’incliner devant la mesure humaine et la décence commune. L’ubris est à bannir partout, même là où cela pourrait limiter nos propres envies.

    Ainsi le refus de ces réformes, qui relèvent du prométhéisme sadien, ne s’inscrit pas seulement dans une pensée chrétienne. Pour la première fois au sein du courant émancipateur, le nouveau n’est pas forcément meilleur. L’écologie a suscité l’émergence d’une gauche conservatrice.

    Chantal Delsol - Le Monde

    http://www.actionfrancaise.net

  • Il ne va plus être possible d'apaiser les jeunes en raison du mépris du gouvernement

    Lettre ouverte au président de l'Abbé François-Marie Blaïn du Poët :

    "Monsieur le Président,

    Hier, comme de nombreux Français, je me suis rendu à Paris pour manifester, non contre des personnes, mais contre une loi inique que je combattrai autant que Dieu me prêtera vie. Je suis Prêtre catholique et fier de l'être malgré mon indignité. Certains pensent que la place d'un Prêtre n'est pas dans une manifestation. Dans ce cas, nous étions nombreux hier à n'être pas à notre place si j'en juge par les nombreux confrères croisés dans la foule, y compris certains Evêques. Mais pourquoi ne serions-nous pas à notre place? Ne vient-on pas chercher notre bulletin de vote quand il s'agit d'élection? Sommes-nous devenus des citoyens de second rang? La place du Pasteur est d'être avec son troupeau, surtout lorsque celui-ci est menacé par des lois qui visent à le détruire.

    Il y a un mois, après une autre manifestation, j'ai écris à votre Ministre de l'Intérieur une lettre à laquelle il n'a pas daigné répondre. Dans cette lettre, je disais ceci: «En tant que prêtre catholique, je rencontre beaucoup de personnes, et notamment beaucoup de jeunes qui commencent à être à bout et qui pourtant sont très loin d'être des extrémistes. Je m'efforce, car c'est mon devoir, de les apaiser, mais je sens bien que cela ne va plus être possible très longtemps. Etant donné que vous êtes responsable de l'ordre intérieur du pays, je tiens à vous le signaler, afin que vous ne puissiez dire que vous n'étiez pas au courant.» Ces propos, je vous les adresse cette fois à vous, Monsieur le Président. Ces jeunes sont de plus en plus à bout, mais leur résistance n'est pas celle de ceux qui ont fait Mai 68! Ils ne sont pas violents, mais ils sont vigilants et ils veillent. Leur lutte est la défense de la vérité. Ma place est d'être parmi eux, de les former et de les soutenir dans la résistance qu'ils mènent pour préserver leur avenir.

    «Les mots ont toujours un sens. Il faut leur donner leur signification. La Résistance, c’était par rapport au nazisme, à l’Occupation», avez-vous déclaré devant des journalistes à l’issue d’une visite au lycée Buffon. Depuis quand le terme 'résistance' est-il réservé dans le dictionnaire à une époque de l'histoire? A-t-il un label 39-45? «Nul n’a le droit d’utiliser ces mots, dites-vous, pour défendre des idées - si on peut appeler ça des idées – d’aujourd’hui.» Vous avez bien raison de souligner: «si on peut appeler ça des idées», car pour eux, à la différence de leurs aînés de Mai 68, il ne s'agit pas d'idéologie, mais de réalité, de vérité. Vous avez condamné ceux «qui utilisent les mots de la Seconde Guerre mondiale, la lutte contre le nazisme, à des fins qui n’ont plus rien à voir avec ce que ces mots, justement, ont signifié». N'y a-t-il plus de dictature de nos jours? Ou auriez-vous donc peur que ces jeunes vous accusent de dictature? Trop tard, ils le font déjà, et ce n'est pas moi qui irai leur dire qu'ils ont tort.

    Monsieur le Président, si les mots ont un sens, pourquoi le mot 'mariage', qui désigne l'union d'un homme et d'une femme, a-t-il perdu cette signification par votre seule volonté et celle d'un lobby? Vous avez tout fait pour en pervertir le sens et ainsi permettre à une union qui n'a rien de naturelle d'en prendre le nom, et vous osez dire aujourd'hui à ces jeunes qu'ils n'ont pas le droit d'utiliser le mot de 'résistance'! Oui, Monsieur le Président, les mots ont un sens. Et si vous voulez me traiter d'homophobe parce que j'écris que cette union n'a rien de naturelle, je vous réplique tout de suite en vous disant que je ne m'attaque pas aux personnes (que je respecte), ce que signifie l'accusation d'homophobie, mais à des actes qui, que vous le vouliez ou non, sont intrinsèquement mauvais et ne peuvent en aucun cas être assimilés à l'union matrimoniale.

    Monsieur le Président, ces jeunes je les aime et je suis prêt à mourir pour les défendre. Si je leur enseigne que le Christ a dit: «Rendez à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu», je leur dit aussi que, par la voix du premier Pape, il a affirmé haut et clair: «Il vaut mieux obéir à Dieu qu'aux hommes». Si vous vous attaquez aux jeunes et aux familles, alors il vous faudra d'abord passer sur mon corps et sur les corps de beaucoup de Prêtres. Recevez, Monsieur le Président, l'assurance de mon respect pour votre fonction et de mes prières pour votre personne."

    Michel Janva   http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • La manif Civitas du 26 mai en photos

    par Tintin et Milou

    Le cortège démarre à 14h30 de la place du Général Catroux puis emprunte le boulevard Malesherbes :

    Le thème ? DU BALAI !

    Passage sur la place saint-Augustin :

    Les ennemis de la démocratie sont prévenus :

    La police politique de Flamby Ier veille :

    :: Lire la suite

    http://www.france-courtoise.info/

  • Les Antigones contre les Femen, instruments de Créon

     

    Les Antigones contre les Femen, instruments de Créon

    « Je suis née pour partager l’amour et non la haine. » (Antigone – Sophocle)
    Des sourires et des robes blanches, voilà les armes des Antigones, un rassemblement de femmes prônant la féminité contre le féminisme. Elles ont essayé de dialoguer avec les Femen samedi. Mais les chiennes de garde du Système étaient bien défendues par les valets de Valls. Passant par Internet, elles leur ont adressé un message vidéo. www.antigones.fr
    Polémia.

    Les Antigones ne sont pas un énième mouvement. C’est un simple rassemblement de femmes. Loin de toute considération politique ou confessionnelle, nous revendiquons notre droit élémentaire et notre devoir fondamental à être des femmes à part entière.

    La femme a sa dignité, celle-ci ne passe pas par l’exhibitionnisme et l’hystérie. Elle passe par notre sagesse, notre calme et notre détermination à bâtir notre avenir. Filles de nos pères, épouses de nos maris, mères de nos fils, nous ne rejetons pas les hommes. Nous sommes au contraire persuadées que c’est avec eux, en complémentarité, que nous construirons notre futur.

    Rappelons nous de l’Antigone de Sophocle. Cette jeune femme a fait des choix, préférant suivre ses valeurs et la légitimité de la loi naturelle plutôt que d’obéir à des injonctions iniques. Nous nous opposons ainsi aux Femen, qui, telles des chiennes de garde, sont aux ordres d’une idéologie qui sape les bases de notre société et bafoue nos valeurs. Les Femen ont poussé le féminisme jusque dans ses retranchements les plus sordides, il est temps que cela cesse.

    Pour cela, Iseul, des Antigones, a été jusqu’au cœur des Femen pour les comprendre et les connaître. Inflitrée pendant deux mois, elle y a vu un manque total de formation, camouflé par une unité d’action. Et des jeunes femmes françaises, simples pions, piégées et embrigadées par des militantes étrangères et de riches dirigeants voulant imposer des valeurs qui ne sont pas naturelles à notre société.

    Femen est un mouvement liberticide. Car il porte atteinte à la liberté d’expression en interdisant le dialogue. Car il porte atteinte à la liberté de culte, qui est pourtant un droit fondamental dans notre pays. Femen porte également atteinte à la dignité de la femme en voulant faire croire que c’est dénudées que nous nous exprimons le mieux.

    Ces méthodes totalitaires et manipulatrices doivent cesser. 150 femmes, vêtues de robes blanches, sourire aux lèvres et groupées derrière la bannière d’Antigone, se sont rendues samedi 25 mai devant le local des Femen, dans le XVIIIe arrondissement parisien. Elles ont demandé le retour d’Inna et d’Oksana en Ukraine, l’arrêt de subventions directes ou indirectes à leur mouvement et la fin de l’immunité pour ces femmes qui se revendiquent comme des « terroristes » mais que la Justice de notre pays n’a jamais placées ne serait-ce qu’en garde à vue pour toutes leurs actions.

     Les Antigones
    Paris
    (Source : dépêche AFP)
    25/05/2013
    Rendez-vous sur le site des Antigones : www.antigones.fr

    Vous entendrez le message délivré aux Femen dont l’immeuble est gardé par une escouade de CRS, envoyée sur ordre du ministre de l’Intérieur, manuel Valls.
    http://www.polemia.com 27/05/2013.

    Image : Les Antigones

  • Ludovine de La Rochère :"Le retrait de la loi Taubira est un enjeu politique et une priorité pour les élections à venir"

    Extrait d'un entretien de Ludovine de La Rochère, présidente de la Manif pour Tous sur Newsring :

    521608-la-presidente-de-la-manif-pour-tous-ludovine-de-la-rochere-le-5-mai-2013-a-paris"Ce mouvement doit et va se poursuivre avec cette belle dynamique. Il restera spontané, populaire et autonome. Il est hors de question qu’il soit récupéré par tel ou tel parti politique. Notre stratégie, nos actions et nos moyens financiers ne dépendent de personne. Sur le plan politique, nous resterons non-partisans. (...)

    Depuis le début du mouvement, la manif pour tous appelle tous ceux qui sont mobilisés à agir de manière calme, déterminée et pacifique, pour que toutes les familles puissent venir manifester et se faire entendre. De la même manière, jamais la Manif pour tous ne s'en est prise, d'une manière ou d'une autre, aux personnes dans leur vie privée ou intime. Il n'est donc pas question pour nous d'intervenir en plein milieu de la célébration d’un mariage en mairie.

    En revanche, nous soutiendrons les maires qui refuseront de célébrer des mariages entre personnes de même sexe. Le mariage, c'est la filiation puisque l'on sort de la mairie avec un livret de famille. Se marier, c'est s'aimer et fonder une famille. Nous soutiendrons ces maires qui ont conscience que le mariage de deux hommes ou deux femmes n'a pas de sens et qui le montreront par un acte courageux. Nous espérons qu'ils seront nombreux (...)

    Notre position non-partisane n’enlève rien au fait que le retrait de la loi Taubira est un enjeu politique et une priorité pour les élections à venir. Par le passé, un certain nombre de lois votées et promulguées ont été retirées (...) Ce n'est donc pas parce que cette loi est promulguée que nous allons nous arrêter. Nous ferons le nécessaire pour nous faire entendre par les candidats à des mandats, notamment en poursuivant nos actions de sensibilisation sur les conséquences de la loi. Les candidats de l'UMP, comme ceux des autres partis, doivent entendent nos voix et prendre en compte notre demande de retrait de la loi Taubira, pour que cela fasse partie des enjeux prioritaires des prochaines élections. Nous continuerons donc les actions de rue, les actions judiciaires (...)

    Même s’il est trop tôt pour que les partis se positionnent, j'imagine qu’ils vont y réfléchir d'ici la prochaine élection présidentielle. Nous ferons ainsi savoir pour quel candidat nous nous orienterons à telle ou telle élection, par rapport à leur position sur la loi Taubira et au-delà des clivages politiques (...) Cette loi est scandaleuse. J'espère vivement que les responsables politiques prendront conscience de l'erreur qu’elle constitue, et comprendront que c'est un non-sens.

    Philippe Carhon http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Robert Ménard : « aujourd'hui, la gauche est en train de perdre la bataille des idées »

    Journaliste, fondateur de l'association Reporters sans frontières, créateur du site internet d'information Boulevard Voltaire, Robert Ménard, autrefois trotskiste, se déclare aujourd'hui réactionnaire. Ardent défenseur de la liberté de penser, qu'il met en pratique sans mâcher ses mots, il a bien voulu répondre à notre enquête sur la droite.

    Existe-t-il aujourd'hui une différence entre la droite et la gauche, ou ces notions vous paraissent-elles obsolètes ?
    Si vous parlez de la droite et de la gauche parlementaires, les différences ne sont pas grandes. Sur le terrain économique - l'Europe, le choix du marché -, vous pouvez les chercher à la loupe. Et sur les questions de société, si la droite descend aujourd'hui dans la rue contre le « mariage pour tous », rappelez-vous que Nicolas Sarkozy y était, à un moment, favorable. Si les politiques de droite trouvent soudain cette loi scandaleuse, c'est parce qu'ils sont dans l'opposition ! J'en ai marre de cette droite qui a honte de ce qu'elle est, qui n'ose pas dire ce qu'elle pense, n'appelle jamais un chat un chat, mais montre toujours patte blanche - à la gauche, cherche à se faire adouber - par la gauche, s'excuse, s'auto-flagelle... Je rêve d'une droite hussarde qui ait du culot, de l'impertinence, qui soit forte et jette son gant à la figure des gens de gauche, sans état d'âme. Aujourd'hui, qu'est-ce qui différencie Nathalie Kosciusko-Morizet de sa rivale socialiste à Paris, Anne Hidalgo ? Ce sont les ; mêmes bobos, qui pensent pareil, vivent pareil, s'habillent pareil, appartiennent au même monde, aiment les mêmes films et lisent les mêmes livres... Cette droite-là me dégoûte ! C'est celle d'une classe politique minable qui ne vit que de ses petites combines et ne rêve que de devenir ministre, ou à défaut d'un strapontin. C'est pourquoi je ne me définis pas comme « de droite ».

    Justement, comment vous définissez-vous politiquement aujourd'hui ?
    Je suis réactionnaire, parce que je pense que le progrès ne va pas forcément dans le bon sens et que je suis attaché à des valeurs très traditionnelles. Etre réactionnaire, c'est se battre pour ces valeurs, y croire, les faire passer avant sa carrière. Par exemple, je ne souhaite pas que l'on dispense des cours d'éducation sexuelle à l'école primaire à ma fille pour lui dire qu'au fond, toutes les formes de sexualité se valent - cela ne fait pas de moi un homophobe, mais comme 99 % des familles et des Français, je n'ai pas envie que ma fille devienne homosexuelle. On m'a reproché d'avoir osé le dire. Je pense encore mille autres choses qu'il n'est pas « bien » de penser. Ainsi, je ne signerais pas une pétition pour le rétablissement de la peine de mort, mais j'ai dit que si l'on avait coupé le cou à Dutroux, cela ne m'aurait pas empêché de dormir - ce qui m'a valu les pires problèmes dans la presse. La droite le pense aussi, mais n'ose pas l'avouer. Ils n'ont rien dans le pantalon.

    Qu'est-ce qui différencie l'homme de droite de l'homme de gauche ?
    Dans l'exercice de mon métier, j'ai souvent constaté une différence, surtout sensible entre l'extrême droite et l'extrême gauche : la droite nationale n'hésite pas à débattre avec des gens d'extrême gauche ou de gauche, ce qui n'est pas vrai dans l'autre sens. La gauche est d'une intolérance et d'un sectarisme invraisemblables, peut-être parce qu'elle est absolument certaine de représenter le bien. La droite, elle, est plus lâche qu'intolérante - sauf quand M. Copé parle du Front national : à ces moments-là, il devient quasiment de gauche...

    Plusieurs personnes que nous avons rencontrées dans le cadre de notre enquête estiment qu'en réalité, la droite ne se définit que par rapport à la gauche : tout ce qui n'est pas de gauche est de droite. Cela explique-t-il l'hégémonie culturelle de la gauche ?
    Le penseur marxiste italien Gramsci disait que l'important était d'abord de gagner la bataille idéologique. Jusqu'à ces derniers mois, j'ai pensé que cette bataille des idées, culturelle, esthétique avait été gagnée par la gauche en Mai 68, la droite se trouvant réduite à se situer par rapport à l'hégémonie culturelle de la gauche, dans tous les domaines : de l'art contemporain aux questions d'avortement, de la vie du couple et de l'éducation à la Nation. Voyez ses hésitations et ses craintes quand il est question de la Nation et de la patrie : « Il ne faudrait pas qu'on nous prenne pour des nationalistes... » Si l'on demandait à Nathalie Kosciusko-Morizet de se définir comme nationale, elle le prendrait comme une injure.
    Pourtant, avec ce qui s'est passé ces derniers mois, au-delà de la lutte contre le « mariage pour tous », quelque chose a basculé. Je ne crois pas, malheureusement, que l'on parviendra à faire revenir la gauche sur cette loi, ni que la droite l'abrogera plus tard; mais même si la bataille semble perdue sur ce point, une véritable déflagration s'est produite. Dans les manifestations et partout en France, a émergé une génération de jeunes qui se lève non seulement contre cette loi, mais contre tout ce que nous venons de décrire. Et je crois qu'aujourd'hui, la gauche est en train de perdre la bataille. Quand on parle d'un mai 68 « à l'envers », cela ne signifie pas que des barricades seront dressées demain et que Hollande ne finira pas son quinquennat, mais que l'on assiste à un renversement des valeurs qui portera ses fruits politiques. Le mouvement de Mai 68 s'était terminé par une large victoire électorale de la droite, mais en réalité c'est Cohn-Bendit qui avait gagné. De même, Hollande n'abandonnera pas le pouvoir sous la pression de la rue, mais une révolution est en train de s'accomplir dans le domaine des idées, qui signe aussi la fin de la vieille droite dont nous parlions précédemment. À la place de MM. Juppé, Copé ou Fillon, je craindrais encore plus que la gauche ce qui s'est passé dans la rue. Frigide Barjot a eu beau donner une tribune à Jean-Pierre Raffarin et à Henri Guaino - qui a du souffle et que j'aime bien -, ces gens-là appartiennent au vieux monde. Quelque chose de nouveau est en train d'advenir.
    Propos recueillis par Eric Letty monde&vie

  • Toutes les lois civiles sont réversibles et n’ont rien de sacré

    Mgr Tony Anatrella donne à Zenit ses impressions après La Manif pour Tous. Extraits :

    "L’homosexualité fut considérée il y a quelques années comme une maladie et maintenant on passe à un autre extrême en voulant la situer à égalité avec l’hétérosexualité. On s’empêche ainsi de réfléchir sur la nature de l’homosexualité et de savoir situer les gens qui vivent ainsi dans la société. Certains, perdus avec eux-mêmes, ont été récupérés et manipulés par des lobbys qui les ont instrumentalisés en leur faisant croire que leurs problèmes étaient liés à la discrimination et aux « inégalités ». Le mariage est ainsi apparu comme un certificat de reconnaissance pour tous alors qu’il ne peut pas être un facteur d’intégration des orientations sexuelles, et pas davantage une « union civile ». Une cruelle illusion dans laquelle les gens découvrent qu’ils sont bernés et la société entraînée dans un univers irréel. De nombreux homosexuels ne veulent pas de ce mariage car ils savent ce qu’est la famille en vérité.

    En même temps, des milliers de jeunes s’éveillent à une conscience politique pour lutter contre cette loi funeste et les « veilleurs » préparent dans le silence, la réflexion et la prière, l’avenir qui reste ouvert grâce à eux. Face aux bruits politico-médiatiques, leur silence est parlant, et c’est grâce à ce silence que des gens qui ne se parlaient pas jusqu’à présent peuvent commencer à le faire. [...]

    Cette manifestation n’est ni un baroud d’honneur, ni un dernier soubresaut mais la continuité d’une mobilisation des citoyens qui ne s’arrêtera pas. Le pouvoir politique a voulu accélérerla mise en place de cette loi face à la peur d’une prise de conscience des enjeux de la population et, de ce fait, de ses réticences. Il ne fallait pas que les gens réfléchissent trop à ce sujet. Cette précipitation signifie qu’il faut l’instaurer de force et au plus vite envers et contre tout. Le vote à main levé au Sénat avec la complicité de sénateurs de l’opposition est l’exemple le plus flagrant de la manipulation dans laquelle nous sommes. Les gens sont excédés par ce laxisme grandissant et déstructurant et sont saturés des excès de langage de ministres militants du gender et des LGBT quand ils affirment de façon consternante, comme l’a fait Mme Bertinotti, le ministre délégué à la famille : « Il ne suffit pas d’accoucher pour être mère ». On peut se demander si nos dirigeants actuels ont encore le sens de la réalité ou s’ils sont dans un monde d’asexués ? La maternité commence bien avec la grossesse et se poursuit par l’accouchement puisque la filiation et l’éducation commencent bien par l’engendrement entre un homme et une femme. Derrière ces malversations langagières avec ce type de slogan, se révèle la volonté d’ouvrir la voie à l’interdétermination sexuelle pour favoriser une pluriparenté à géométrie variable et justifier ainsi des pseudos filiations homosexuelles.  [...]

    Une limite a été franchie et la population en a assez de toutes ces injustices et tous ces manquements à la vérité. Dans ces conditions cette loi n’a rien de respectable. Elle est même illégitime puisqu’elle vole et détourne l’institution du mariage qui procède de la différence sexuelle pour l’attribuer à l’unisexualité. Le Pacs, le mariage et pas davantage une union civile ne peuvent concerner des personnes homosexuelles sauf à être dans le simulacre d’un pseudo couple qui n’existe pas. [...]

    Cette loi est injuste et les manifestants demandent à ce qu’elle soit retirée. Ce qui est tout à fait possible car elle n’est pas au-dessus des réelles nécessités et de la loi morale. Toutes les lois civiles sont réversibles et n’ont rien de sacré. Dans le contexte actuel où la loi civile n’est plus en rapport avec les réalités structurantes de la vie, elle devient une norme idéologique et ce type de norme peut être modifié si les responsables politiques en ont le courage. Le législateur peut très bien décider de ne plus marier à partir d’une certaine date, sans pour autant « démarier » les autres. De toute façon à long terme, cette organisation chaotique est vouée à l’échec et viendra s’écrouler sur le mur de la réalité comme ce fut le cas avec le Mur de Berlin. Lorsqu’une idéologie s’écarte des besoins et des nécessités humaines, elle secrète sa propre mort."

    Michel Janva  http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Dominique Venner, un homme qui a choisi de mourir debout…

    Vous connaissiez Dominique Venner depuis 1962. Au-delà de la peine ou du chagrin, êtes-vous étonné par son geste ? Se place-t-il dans la logique de sa vie, de son combat politique, même si la politique, il avait arrêté d’en faire depuis longtemps ?

    Dans l’immédiat, je suis surtout empli de dégoût en lisant les commentaires qui me tombent sous les yeux. « Suicide d’un ex-OAS », écrivent les uns, tandis que d’autres parlent d’une « figure de l’extrême droite », d’un « opposant violent au mariage gay » ou d’un « islamophobe ». Sans compter les insultes de Frigide Barjot, qui a révélé le fond de sa nature en crachant sur un cadavre. Ces gens-là ne connaissent rien de Dominique Venner. Ils n’ont jamais lu une ligne de son œuvre (plus de cinquante ouvrages et des centaines d’articles). Ils ignorent même qu’après une jeunesse agitée, qu’il avait évoquée dans l’un de ses plus beaux livres – Le Cœur rebelle (1994) -, il avait définitivement rompu avec toute forme d’action politique il y aura bientôt un demi-siècle. Je peux même donner la date exacte, puisque j’étais présent lorsqu’il déclara prendre cette décision : c’était le 2 juillet 1967. À compter de ce jour, Dominique Venner s’était entièrement consacré à l’écriture, d’abord avec des ouvrages sur la chasse et les armes (il était, en ce domaine, un expert reconnu), ensuite avec des travaux d’historien, écrits avec une plume étincelante et dont beaucoup font aujourd’hui autorité. Il était enfin le fondateur de La Nouvelle Revue d’histoire, un bimestriel de haute qualité.

    Je n’ai absolument pas été surpris par son suicide. Je savais depuis longtemps qu’à l’exemple des vieux Romains, et aussi de Cioran, pour ne citer que lui, il admirait la mort volontaire, qu’il y voyait la façon la plus conforme à l’éthique de l’honneur d’en finir avec la vie dans certaines circonstances. Il avait en tête le souvenir de Yukio Mishima, et ce n’est pas un hasard si son prochain livre, à paraître le mois prochain chez Pierre-Guillaume de Roux, s’intitulera Un samouraï d’Occident. On peut dès à présent en mesurer le caractère testamentaire. Je n’ai donc pas été étonné par cette mort exemplaire. Je suis seulement surpris du moment et du lieu.

    Dominique Venner n’avait aucune « phobie ». Il ne cultivait aucun extrémisme. C’était un homme attentif et secret. Au fil des années, le jeune activiste de l’époque de la guerre d’Algérie s’était mué en historien méditatif. Il soulignait volontiers à quel point l’histoire des hommes reste toujours imprévisible et ouverte. Il y voyait motif à ne pas désespérer, car il récusait toute forme de fatalité. Mais il était avant tout un homme de style. Chez les êtres, ce qu’il appréciait le plus était la qualité humaine, laquelle se résumait chez lui à un mot : la tenue. En 2009, il avait consacré à Ernst Jünger un bel essai dans lequel il expliquait que son admiration pour l’auteur de Sur les falaises de marbre tenait d’abord à sa tenue. Dans son univers intérieur, il n’y avait place ni pour les cancans, ni pour la dérision, ni pour les disputes de la politique politicienne qu’il méprisait à juste raison. C’est pour cela qu’il était respecté. Parfois jusqu’à l’excès, il recherchait la tenue, le style, l’équanimité, la hauteur d’âme, la noblesse d’esprit. Ce sont là, malheureusement, des mots dont le sens même échappe sans doute à ceux qui regardent les jeux télévisés et se ruent chez Virgin Megastore pour profiter des soldes…

    Dominique Venner était païen et ne s’en cachait pas. Il aura pourtant choisi une église pour mettre fin à ses jours. Y voyez-vous une contradiction ?

    Je pense qu’il a lui-même répondu à votre question dans la lettre qu’il a laissée derrière lui, en demandant qu’elle soit rendue publique : « Je choisis un lieu hautement symbolique, la cathédrale Notre-Dame de Paris, que je respecte et admire, elle qui fut édifiée par le génie des mes aïeux sur des lieux de culte plus anciens, rappelant nos origines immémoriales. » Lecteur de Sénèque et d’Aristote, Dominique Venner admirait surtout Homère : l’Iliade et l’Odyssée étaient à ses yeux les textes fondateurs d’une tradition européenne qu’il avait reconnue pour sa patrie. Il faut vraiment être Christine Boutin pour s’imaginer qu’il s’est « converti à la dernière seconde » !

    Politiquement, cette mort spectaculaire sera-t-elle utile, tel cet autre sacrifice demeuré célèbre, celui de Jan Palach, en 1969 à Prague, ou celui, plus récent, de ce petit commerçant tunisien ayant en partie déclenché le premier « printemps arabe » ?

    Dominique Venner s’est aussi exprimé sur les raisons de son geste : « Devant des périls immenses, je me sens le devoir d’agir tant que j’en ai encore la force. Je crois nécessaire de me sacrifier pour rompre la léthargie qui nous accable. Alors que tant d’hommes se font les esclaves de leur vie, mon geste incarne une éthique de la volonté. Je me donne la mort pour réveiller les consciences assoupies. » On ne saurait être plus clair. Mais on aurait bien tort de ne pas voir que cette mort volontaire va bien au-delà du contexte limité des débats sur le « Mariage pour tous ». Dominique Venner ne supportait plus, depuis des années, de voir l’Europe sortie de l’histoire, vidée de son énergie, oublieuse d’elle-même. L’Europe, disait-il souvent, est « en dormition ». Il a voulu la réveiller, à la façon d’un Jan Palach en effet, ou en d’autres temps d’un Alain Escoffier. Il a ainsi fait preuve de tenue jusqu’au bout, restant fidèle à l’image qu’il se faisait de ce que doit être l’attitude d’un homme libre. Il a écrit aussi : « J’offre ce qui me reste de vie dans une intention de protestation et de fondation. » Il faut retenir ce mot de fondation, que nous lègue un homme qui a choisi de mourir debout.

    Alain de Benoist, le 23 mai 2013  http://www.voxnr.com

  • Après la très grande Manif pour tous, pour aller "au coeur de l'essentiel" : le rejet de cette laïcité du Système, supercherie haineuse et sectaire, "guerre d'extermination" de la religion catholique...

    Il nous a paru intéressant de nous livrer à un petit exercice  de "littérature comparée"... Inutile d'ajouter de longs commentaires, ces deux textes - rapprochés - parlent d'eux-mêmes...

    1. Le 8 novembre 1906, Viviani (co-fondateur de "L'Humanité" et président du Conseil lors de la déclaration de la guerre de 1914) prononce ce discours brutal (extraits), à la tribune de l’Assemblée nationale : révélateur !...

    2. Le 25 mai 2013, Michel Rouche*, Chantal Delsol* et Monseigneur Marc Aillet dialoguent avec Samuel Pruvot, dans "Famille chrétienne", sur le thème "L'éveil à la politique des jeunes catholiques - Décomplexés, mystiques et engagés"... : tout aussi révélateur ! On est au "coeur" du problème, et ce problème est "politique" : qui a dit "Politique d'abord !" ?...

    1. Le 8 novembre 1906, Viviani (co-fondateur de "L'Humanité" et président du Conseil lors de la déclaration de la guerre de 1914) prononce ce discours brutal (extraits), à la tribune de l’Assemblée nationale : révélateur !...

    "...Nous sommes chargés de préserver de toute atteinte le patrimoine de la Révolution... Nous nous présentons ici portant en nos mains, en outre des traditions républicaines, ces traditions françaises attestées par des siècles de combat où, peu à peu, l’esprit laïque s’est dérobé aux étreintes de la société religieuse...
    ...Nous sommes face à face avec l’Église catholique...
    ...Au-dessus de ce combat d’un jour, n’est-il pas vrai que se rencontre une fois de plus ce conflit formidable où le pouvoir spirituel et le pouvoir temporel se disputent des prérogatives souveraines, essayant, en s’arrachant les consciences, de garder jusqu’au bout la direction de l’humanité ?...
    ...La vérité, c’est que se rencontrent ici... la société fondée sur la volonté de l’homme et la société fondée sur la volonté de Dieu...
    ...Les Congrégations et l’Église ne nous menacent pas seulement par leurs agissements, mais par la propagation de la foi...
    ...Nous avons arraché les consciences à la croyance. Lorsqu'un misérable, fatigué du poids du jour, ployait les genoux, nous lui avons dit que derrière les nuages, il n'y avait que des chimères.
    Ensemble, d'un geste magnifique, nous avons éteint dans le ciel des étoiles qu'on ne rallumera plus...
    ...La neutralité fut toujours un mensonge.
    Nous n'avons jamais eu d'autre dessein que de faire une université antireligieuse... de façon active, militante, belliqueuse...
    ...Nous nous sommes attachés dans le passé à une œuvre d'irreligion; nous avons arraché la conscience humaine à la croyance...
    ...Ensemble, et d'un geste magnifique, nous avons éteint dans le ciel des lumières qu'on ne rallumera plus...
    ...Nous ne sommes pas seulement en présence des congrégations, nous sommes en face de l'Eglise Catholique, pour la combattre, pour lui livrer une guerre d'extermination... 

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    2. Le 25 mai 2013, Michel Rouche*, Chantal Delsol* et Monseigneur Marc Aillet dialoguent avec Samuel Pruvot, dans "Famille chrétienne", sur le thème "L'éveil à la politique des jeunes catholiques - Décomplexés, mystiques et engagés" (extrait)...

    * Michel Rouche est historien et docteuir ès lettres. Professeur émérite à la Sorbonne, il anime l'Institiut de la famille; Chantal Delsol est philosophe, historienne des idées politiques et romancière. Elle est aussi membre de l'Académie des Sciences morales et politiques; Mgr Marc Aillet est évêque de Bayonne depuis 2008. Issu de la Communauté Saint-Martin, il a enseigné la théologie morale au séminaire de Fréjus-Toulon.

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    PS/NDLR : Chantal Delsol cite un court extrait de Vincent Peillon : on peut rajouter celui-ci , pris dans "La Révolution française n’est pas terminée" (Seuil, 2008) : 102 ans après, Peillon y dit exactement la même chose que Viviani...
     
    "...La révolution française est l’irruption dans le temps de quelque chose qui n’appartient pas au temps, c’est un commencement absolu, c’est la présence et l’incarnation d’un sens, d’une régénération et d’une expiation du peuple français. 1789, l’année sans pareille, est celle de l’engendrement par un brusque saut de l’histoire d’un homme nouveau. La révolution est un événement méta-historique, c’est-à-dire un événement religieux. La révolution implique l’oubli total de ce qui précède la révolution. Et donc l’école a un rôle fondamental, puisque l’école doit dépouiller l’enfant de toutes ses attaches pré-républicaines pour l’élever jusqu’à devenir citoyen. Et c’est bien une nouvelle naissance, une transsubstantiation qui opère dans l’école et par l’école, cette nouvelle église avec son nouveau clergé, sa nouvelle liturgie, ses nouvelles tables de la loi..." 

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    Il faut savoir ce que l'on veut : ou le Système, et alors on n'aura plus, à terme, la France "traditionnelle"; ou "la France traditionnelle", et alors il faut mener une action "étant réellement d'opposition, c'est-à-dire prônant ouvertement la subversion du Système" (Léon Daudet).

    http://lafautearousseau.hautetfort.com

  • Quelles leçons tirer de la loi Taubira ?

    Hilaire de Crémiers, directeur de Politique magazine, analyse les conséquences de la Loi Taubira sur le mariage pour tous et les leçons qu’il faut en tirer sur nos institutions politiques.

    http://www.actionfrancaise.net