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tradition - Page 326

  • Nouvelle coupure du pays en deux

     

    130528aLe rassemblement du 26 mai aura infligé plusieurs démentis à tous les perroquets qui se prennent pour de bons esprits. Il confirme une importante réaction de rejet d'un texte débattu depuis un an, voté depuis un mois, promulgué depuis une semaine, mais qu'on présente aujourd'hui pompeusement comme "la loi de la république". Autant dire, une fois de plus, qu'elle a été donnée par Dieu à Moïse sur le mot Sinaï et que cette modification du code civil ne pourra plus jamais être réécrite. Ceux qui en envisageraient la réforme seront privés de dessert.

    Or, on aurait sans doute pu éviter cette emphatique déchirure en formulant la loi autrement.

    Le 27 mai sur le plateau de "C dans l'air", Mme Vallaud-Belkacem,  lâché le morceau, sans peut-être sans rendre compte. Porte parole du gouvernement Hollande–Ayrault elle avait joué en 2007 le même rôle dans l'équipe de la candidate Ségolène Royal. Cette dernière, comme on a pu le remarquer estime aujourd'hui qu'on aurait gagné en ne prononçant pas le mot "mariage". Le responsable de l'émission a donc demandé à son ancienne collaboratrice, actuellement ministre, de se prononcer entre les deux points de vue.

    À cette question d'Yves Calvi la réponse signifiait bien clairement que le pouvoir avait choisi, de façon volontaire, la voie la plus provocatrice. C'est cela qui aura indigné une partie de la France depuis un an, laissant des traces durables de cette nouvelle fracture du pays. On ne s'étonnera donc pas d'apprendre qu'au soir de l'immense et pacifique "manif pour tous" de dimanche, les officines du ministère de l'Intérieur aient tout fait pour entacher cette journée d'une image de violence, complètement artificielle. Les seuls casseurs obéissaient manifestement aux ordres régimistes.

    "Ils" ont essayé : "ils" ont cependant échoué.

    Un mouvement pour la défense de la Famille française peut espérer se développer. Diverses nouvelles échéances ne manqueront pas d'apparaître. Il ne manquera pas de se prévaloir des centaines de milliers de manifestants alertés par la Loi Taubira. Son organisation a été rodée ; elle ne doit rien à la classe politique, quoique, là aussi, on ait cherché à tirer argument de la participation de quelques élus de droite. De cela personne ne saurait demeurer dupe.

    À ce jour, 14 pays sur 192 États membres de l'ONU ont donc adopté des législations similaires. Mais l'opposition à la dénaturation de la famille et de la société s'est montrée cette année plus nette en France que partout ailleurs. En cherchant la cause de cette singularité, on se demandera peut-être si ce pays, hélas de trop longue date, s'est situé aux avants gardes des idéologies artificielles et décadentielles du socialisme. (1)⇓

    Et cela contribue à dramatiser la coupure du pays en deux.

    Celle-ci ne date certes pas d'hier. Mais la loi Taubira, dans sa rédaction comme dans ses conséquences pratiques, dans la procédure de son adoption comme dans l'autisme de nos dirigeants face aux opposants, n'aura fait que l'aggraver.

    Peut-être la révèle-t-elle à ceux qui croient encore aux caractéristiques de la constitution de 1958. D'essence bonapartiste, car le gaullisme fonctionne comme un surgeon des deux aventures napoléoniennes et de la clownerie boulangiste, elle continue cette vieille maladie. Elle se donne l'illusion d'unifier le pays autour d'un chef hissé sur le pavois.

    En réalité elle engendre tout le contraire.

    Car depuis le regretté président Pompidou, on a vu successivement Giscard en 1974, Mitterrand en 1981, Chirac en 1995, Sarkozy en 2007 et maintenant Hollande. Irrésistible pente déclinante.

    Chacun énonçait des promesses de changement. Ce mot faisait rire un Coluche qui demandait déjà : "À part la poêle Tefal qui représente un progrès extraordinaire par rapport à la poêle ordinaire, et je ne crois pas que Giscard y soit pour grand-chose je voudrais bien savoir ce que c'est que le changement".

    On parlera même en 2006 de "rupture".

    Chacun s'empressait, une fois élu sur cette base, de la retirer d'autant plus aisément que l'abaissement des chambres, l'aplatissement du conseil constitutionnel et l'opacité du pouvoir anonyme de la "citadelle Bercy" facilitent l'escamotage.

    Or, chacun des épigones et diadoques a su, son tour venu, faire regretter son prédécesseur même à ceux qui, exécrant celui-ci avait cru bon de se rallier à celui-là.

    Ce n'est donc même plus la "forme" républicaine du gouvernement mais le fond socialo-maçonnique, (2)⇓ gauchisant et décadent, commun aux deux cliques alternantes, l'une ouvertement de gauche, l'autre faussement de droite que les Français rejettent.

    JG Malliarakis  http://www.insolent.fr/    

    Apostilles

    1. On épargnera au lecteur l'évocation franchement écœurante du festival de [Strauss]-Cannes.
    2. On se réfère ici au "Socialisme maçonnique" de AG Michel.
  • Témoignage sur la soirée du 26 mai aux Invalides

    Une manifestante nous écrit :

    "Enfin de retour de Paris dans ma tranquille petite ville de province, je prends le temps de vous envoyer ma part de témoignage.

    Juste à la fin de la manifestation, après que la pelouse des Invalides se soit bien vidée, une journaliste a commencé à se faire filmer par son caméraman pour son résumé de la manif. A plusieurs, nous nous sommes amusés à danser juste derrière elle avec des drapeaux LMPT et a crier des sloggans, d'une manière festive et franchement bon enfant. Elle s'est donc arrêté très vexée, en nous demandant d'arrêter. Nous lui avons répondu que nous la laisserons travailler quand elle racontera la vérité.

    A cet instant, un homme métis, avec un bandage à la main, surgit d'un coup et donne un coup de poing par derrière dans la caméra que tenait le caméraman sur son épaule. Nous nous précipitons sur lui le faisant reculer en lui criant d'aller s'énerver ailleurs, que ce n'est pas de cette façon que nous voulons agir. Jetant des coups d'oeil vers la journaliste, il se met à dire bien fort : "c'est parce que je suis noir que vous me virez, c'est ça?" On pouffe de rire, en lui répondant qu'il est complètement malade.

    La journaliste s'en va et lui s'éloigne vers l'entrée de la rue où les CRS ont monté un mur anti-émeute (rue saint Dominique ou rue de l'université, je ne sais pas, je ne suis pas parisienne...). A ce moment, un cousin me glisse à l'oreille que ce type pourrait bien être un flic en civil. Un groupe d'une dizaine de jeunes hommes se dirigeaient dans la même direction, juste derrière lui. Je cours donc vers eux et leur glisse : "attention, c'est peut être un flic en civil, il vient de frapper une caméra." Un de ces jeunes crie alors : "alerte, flic en civil".

    L'homme se retourne immédiatement vers nous, ainsi qu'un autre homme que je n'avais pas remarqué. Ils se mettent alors à courir vers les CRS, en fuyant mon groupe de jeunes hommes qui s'élancent à leur poursuite. Le mur anti émeute s'ouvre alors pour eux et nos deux hommes se réfugient derrière. CQFD, je l'ai vu de mes propres yeux et j'arrive pas à y croire pour de vrai".

    Lahire  http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Vidéo : la montée sans violences de Génération Identitaire sur le toit du siège du PS

    Vidéo : la montée sans violences de <em>Génération Identitaire</em> sur le toit du siège du PS

    PARIS (NOVOpress) – Nous avons relaté l’occupation temporaire pacifique du toit du siège du Parti Socialiste par Génération Identitaire dimanche. Toit sur lequel ces jeunes gens ont déployé une banderole “Hollande démission”. Nous avons aussi relaté les suites judiciaires de ce que Harlem Désir, premier secrétaire du PS a qualifié d’attaque du siège du Parti socialiste”. A la kalach ou bien au camion bélier ? Sans compter les appels à la dissolution de Génération Identitaire par des représentants du PS pour ce sacrilège : être monté sur le toit du siège du Parti Socialiste.

    Mais nous n’avions pas publié la vidéo qui montre le caractère non-violent et sans effraction de la montée sur ce toit.

    Une banale échelle en plusieurs parties qui s’emboitent, il suffisait d’y penser ! Mais quelle organisation cela a du nécessiter, en repérage, en déplacement au nez à la barbe des milliers de policiers qui quadrillaient Paris ce jour-là, etc. ? Il faut dire que ces amateurs ont déjà l’expérience de l’organisation d’escalade à grand spectacle, lors de l’opération sur le toit du chantier de la future mosquée cathédrale de Poitiers, pour réclamer un référendum sur l’immigration et la construction de mosquées.

    On remarque, à partir de 2min13 les jeunes gens restés en bas, vite replier l’échelle et s’en aller avec elle pour que la masse de policiers qui allait être très vite alertée ne puisse pas l’utiliser à son arrivée. Elémentaire mon cher Watson !

    A l’inverse quel manque d’organisation de la Préfecture de police et du ministre de l’intérieur Manuel Valls. Le jour où ils savaient que des centaines de milliers de personnes allaient manifester à Paris contre la loi instituant le mariage homosexuel, ne pas avoir protégé le siège du Parti Socialiste par deux ou trois policiers en faction ! Le Préfet de Police de Paris et Manuel Valls vont-ils démissionner ?

    http://fr.novopress.info/

  • On n’est pas près de retourner dans notre placard ! par Gabrielle Cluzel

    Article paru sur Boulevard Voltaire

     

    La loi sur le mariage pour tous est promulguée, la manif du 26 mai est passée… Et maintenant ?

     

    Et maintenant, tout commence. Car, bien sûr, cette dernière manif n’était pas une fin mais un acte fondateur, qui sera sans doute dans l’histoire de notre pays comme le point de départ d’une reconfiguration du combat politique et culturel. Un premier coup de piolet ouvrant une brèche irréversible dans un mur de Berlin que l’on croyait, comme l’autre en son temps, imprenable.¢

     

    Le gouvernement tablait sur l’essoufflement. Ce public de « classes moyennes plutôt éduquées » (sic) – pour reprendre les termes de je ne sais quel quotidien -, attachées aux valeurs de réussite sociale, de famille et de confort bourgeois, peu portées sur la contestation déclarerait forfait, surtout un jour de fête des mères, en période de communions et d’examens. C’est tout le contraire qui s’est passé. Évidemment. Car avec la Manif pour tous, ce public-là a fait son coming out. Désinhibé, décomplexé, il n’a plus honte de ce qu’il est, il assume ses valeurs, ne se laisse plus intimider ni railler ; autant dire qu’il est inutile de compter sur lui pour retourner dans son placard.

     

     

    Il a surtout compris qu’il constituait une force de frappe. Sereine, pacifique, mais force de frappe quand même. Ces sept mois de Manif pour tous lui ont permis de se compter, de s’identifier, de s’organiser en réseaux distincts et autonomes (sans réel leader : ce qui pourrait passer pour une faiblesse est en fait une garantie de liberté), de mettre à bas aussi, par des rencontres sur le terrain et une connivence dans l’adversité, certains préjugés et clivages dépassés. En le confrontant au parti pris idéologique d’une certaine presse, ces sept mois l’ont enjoint à chercher l’information ailleurs, dans des médias alternatifs qui, du Salon beige à Boulevard Voltaire en passant par bien d’autres encore, relaient ce qui est occulté et tissent le lien entre les foyers de résistance. Une force de frappe, donc, qui grâce à la Manif pour tous s’est mise en ordre de bataille et qui ne s’en laissera plus conter.

     

     

    Ludovine de La Rochère, présidente de la Manif pour tous, l’a prédit dimanche : « Nous participerons activement à la vie de la cité avec nos convictions et nos valeurs. »

     

     

    Sur le terrain électoral, par exemple.

     

     

    C’est la rue qui a été la locomotive du mouvement, les partis traditionnels n’ont fait que courir derrière le train pour tenter de le rattraper. La rue a donc pris la main. Comme une femme trop longtemps bafouée qui relève la tête, une partie de l’électorat dit « conservateur » a ainsi compris que continuer de voter pour une droite qui violente ses valeurs au seul motif qu’elle serait« moins pire quand même » que la gauche n’est plus une fatalité. Le rapport de forces s’est inversé, cet électorat n’est plus captif, a pris confiance en lui, et mettra ses hommes politiques face à leurs incohérences qu’elle sanctionnera, s’il le faut, dans les urnes. NKM sera-t-elle la première à en faire les frais ?

     

    Valls parlait d’interdire le Printemps français. Mais sera-ce suffisant pour en arrêter l’éclosion ? Le gouvernement ne voit-il donc pas la détermination joyeuse des jeunes pousses de cette « génération Manif pour tous », comme l’appelle Le Figaro, qui fleurit en ce mois de mai comme pâquerettes sur la pelouse des Invalides, et qui est en train — allez, disons-le, c’est le propre de la jeunesse — de prendre goût à cette jacquerie tout à la fois profonde et facétieuse (« Si t’es un flic en civil, tape dans tes mains ! », entendait-on chanter gaiement hier soir entre chien et loup au milieu des gaz lacrymogènes) ?

     

     

    Et ne regrette-t-il pas d’un coup d’avoir, depuis sept mois, par son implacable et sourd mépris, scrupuleusement labouré, semé, arrosé, couvert d’engrais ce terreau dans lequel la résistance a durablement pris racine ?¢
    Gabrielle Cluzel pour Boulevard Voltaire
  • Résistance


    Hollande: 93 interpellations au lycée Buffon par actuclip

  • Suite à la mobilisation contre la loi Taubira, Manuel Valls menace de dissolution plusieurs groupes

    PARIS (NOVOpress avec le Bulletin de réinformation) - Suite aux mobilisations des derniers mois et plus particulièrement des dernières semaines le pouvoir est aux abois. Face aux initiatives toutes plus créatives et insolentes que les autres, le gouvernement n’a que la répression et l’interdiction à offrir.

     

    Manuel Valls a annoncé lundi qu’il réfléchissait « à la dissolution de mouvements d’extrême droite ». A travers ce terme, il englobe et amalgame plusieurs mouvements différents en mettant notamment dans le même sac Identitaires, Jeunesses nationalistes, Renouveau français ou même, plus surprenant, le Printemps français, prouvant ainsi son peu de connaissances sur le sujet.

    La manifestation de ce dimanche, les affrontements avec les forces du gouvernement ainsi que l’occupation pacifique de la terrasse du siège du Parti socialiste par des militants de Génération identitaire témoignent d’un élan de la jeunesse qui inquiète le pouvoir.

    Là où une remise en question devrait avoir lieu, le gouvernement n’engage qu’une politique de répression qui ne peut être que contre‑productive. Au lieu de relever l’incompétence du préfet de Paris, le gouvernement joue les gros bras et menace des militants qui sont de toute façon prêts à affronter ces menaces.

    http://fr.novopress.info/

  • Après la Manif pour tous du 26 mai, un vent de liberté

    Après le nouveau succès de la « Manif pour tous », à nous, chrétiens, de réinvestir le champ des médias, de l’enseignement, bref, de la culture en général.

    Editorial d’Aymeric Pourbaix dans Famille Chrétienne

    « Je crois aux forces de l’esprit  », affirmait François Mitter­rand avant de quitter l’Élysée. François Hollande, lui, n’y croit pas (1), même s’il affiche une certaine «  peur du démon  » (2), ce qui, après tout, pourrait être le commencement de la sagesse…

    L’actuel chef de l’État serait pourtant avisé de prêter enfin attention aux signes du ciel, comme des esprits facétieux n’ont pas manqué de le noter  : après de longues semaines d’hiver prolongé, le soleil a enfin fait sa réapparition dans le ciel, au soir de ce dimanche 26 mai, juste au-dessus de l’esplanade des Invalides à Paris…

    Mieux encore qu’en de vagues «  forces  », nous croyons à l’Esprit Saint, en sa force qui est aussi douceur, amour et vérité. Et qui, tantôt forte bourrasque, tantôt brise légère, a fini par susciter dans ce pays un vent de liberté, contre tous les conformismes. Si elle n’est pas encore ­déracinée, l’idéologie née de Mai 68 ne tient plus que par la force d’institutions politiques (partis, assemblées) et culturelles (médias, universités) qu’elle a lentement gagnées à sa cause. En un mot, cette idéologie est devenue conservatrice. [...]

    La suite sur Famille Chrétienne

    http://www.actionfrancaise.net

     
  • Lettre ouverte au Président de la République après la rafle des Champs-Élysées du 25 mai 2013

    Monsieur le Président de la République,

    Jeune officier dans la Réserve Opérationnelle de l’Armée de Terre, arrêté arbitrairement lors de la Rafle des Champs-Élysées le 25 mai 2013 et détenu pendant 24 heures, je vous prie de vouloir bien me retirer mes décorations militaires. Le déshonneur que vous m’avez fait subir ne me permet plus de porter dignement le symbole de respect qui m’était consenti par la Nation.

    Juriste dans le civil, diplômé de l’École Spéciale Militaire de Saint-Cyr et d’un master 2 de relations internationales Sécurité Défense, je pensais être digne de la République en ayant su intégrer les valeurs et les vertus enseignées tout au long de mon éducation.

    N’étant pas habitant de notre Capitale mais simple provincial, je me dirigeais vers la tombe du Soldat Inconnu afin de me recueillir auprès de nos aïeux tombés pour notre Liberté. Je remontais l’Avenue des Champs-Élysées lorsque des mouvements de foule m’ont interpellé. Je me suis naturellement rapproché de ce qui semblait être le centre d’une action de protestation. J’ai reconnu des drapeaux de « La Manif pour Tous ». Je ne voyais que des jeunes gens obstinés mais pacifistes.

    Entrainé pour des missions de protection du territoire comme Vigipirate, je venais d’apprendre que l’un de mes camarades fut blessé sur le parvis de la Défense en effectuant sa mission quelques heures auparavant. Troublé par tant d’agitation parisienne, je restais spectateur et stupéfait de la violence avec laquelle nos forces de l’ordre agissaient contre ces jeunes. Les images parlent d’elles-mêmes. Je connais la difficulté de maîtriser une foule et je ne remets pas en cause les agissements individuels de notre Police qui exécute les ordres hiérarchiques.

    Cependant, je suis indigné par les arrestations complètement arbitraires organisées à la veille d’une manifestation autorisée par la Préfecture.

    J’ai été neutralisé alors que je n’étais que passant curieux et spectateur silencieux ! Un commandant me pointant du doigt et ordonnant à ses subordonnés de « m’embarquer » après un échange de regard… Était-il trop clair pour sembler innocent ? Ma coiffure d’officier leur semblait-elle trop courte pour incarner le simple badaud, pourtant chef de Piquet d’Honneur d’une commémoration quelques jours auparavant pour le 68ème anniversaire de la Victoire du 8 mai 1945… les mots prononcés par le Préfet me résonnent encore à la lecture du message de Monsieur Kader Arif, Ministre délégué auprès du ministre de la défense, chargé des anciens combattants qui a dénoncé les pratiques politiques des nationaux-socialistes sur les individus jugés indignes. La jeunesse française éduquée et instruite vous semble-t-elle indigne Monsieur le Président ?

    Oui, nous pouvons parler d’une RAFLE. Organisée par vos services ce soir-là. Aucune de mes (nos) libertés n’ont été respectées. Arrêté sans aucune raison, je n’avais ni signe ostentatoire partisan, ni comportement agressif. J’ai été embarqué avec véhémence comme un vulgaire délinquant, sans aucune sommation, sans aucune explication, sans aucune considération. Je n’ose parler des conditions de détention. Vingt-quatre heures de garde à vue Monsieur le Président, permettez-moi de vous rappeler que « la force sans le droit rend la vérité abjecte ».

    Je ne me permettrais pas de qualifier votre opération de rafle si des arrestations massives et improvisées n’avaient pas été constatées. Ces vingt-quatre heures de détention ont au moins eu le mérite de permettre l’échange avec mes codétenus… les nombreux cadres dirigeants et étudiants supérieurs qui m’entouraient me faisaient penser à ces élites que l’on enferme par crainte qu’ils deviennent des vecteurs de conscience.

    Déshonoré par ces méthodes, je suis profondément blessé et vous prie de vouloir bien me retirer mes décorations militaires qui me rendaient fier d’incarner l’Amour profond de Notre Patrie et les devoirs qu’elles impliquent.

    « On meurt pour une cathédrale non pour des pierres, pour un peuple non pour une foule. On meurt par amour de l’homme s’il est clé de voûte d’une communauté, on meurt pour cela seul dont on peut vivre », Antoine de Saint-Exupéry.

    Afin de vous faciliter les démarches administratives, puisqu’ayant subi des retards répétitifs relatifs à ma solde, je prends bien naturellement des précautions d’usage en vous transmettant mon identifiant défense, communément appelé, le matricule : 0739020120.

    Vous remerciant par avance pour votre Diligence,

    Je vous prie d’agréer, Monsieur le Président de la République, l’expression de mon profond respect.

    http://www.egaliteetreconciliation.fr/Lettre-ouverte-au-President-de-la-Republique-apres-la-rafle-des-Champs-Elysees-du-25-mai-2013-18286.html

  • Les orwelliens, ou la naissance d’une gauche conservatrice

    On se demande d’où sortent tous ces opposants au mariage gay. L’ampleur des manifestations est une surprise, bien souvent aussi pour les acteurs eux-mêmes. La surprise vient d’abord de ce que l’on sous-estime l’importance d’une mouvance conservatrice qui reconnaît la finitude humaine comme pierre d’angle, et n’accepte pas de se lancer tête baissée dans des programmes d’émancipation aveugles.

    Naturellement, on trouve la plupart des catholiques pratiquants dans cette mouvance, puisque le catholicisme assume le mal comme péché du monde, et, même s’il lutte constamment contre lui – ou en tout cas devrait le faire –, il n’attend pas de créer le paradis sur Terre ni ne souhaite singer Dieu. Ce courant se trouve en ce moment en pleine renaissance. Il se rend compte de sa force et il ne craint plus les intimidations médiatiques. Il est donc porteur d’avenir, même si ses faiblesses sont réelles : un manque de conceptualisation, une grande naïveté dans le combat des idées et une diversité de courants internes qui suscite de constantes dissensions.

    En effet, lorsqu’un courant est minoritaire et raillé, il est porté par l’éthique de conviction davantage que par l’éthique de responsabilité, et cherche donc moins à être efficace qu’à être pur : dès qu’apparaît dans cette mouvance un groupe qui réussit quelque chose (par exemple La Manif pour tous), aussitôt il se scinde en groupes querelleurs.

    Mais autre chose se produit de tout à fait nouveau. Depuis le début de ce siècle, une partie des soixante-huitards de gauche sont devenus ce que j’appellerais – car ils n’ont pas encore de nom – des orwelliens. Ce courant, dont les têtes pensantes se placent volontiers sous le patronage du grand Orwell, se compose d’esprits libres. Non pas libres seulement dans le discours, comme les soixante-huitards en général, mais dans la réalité : politiquement, ils sont antitotalitaires, et pas seulement anti-fascistes, ce qui est un progrès considérable pour des socialistes. Et en ce qui concerne les réformes de société, leur ethos émancipateur n’a cependant plus rien à voir avec les idéologies prométhéennes : il est fondé sur la finitude humaine et ses limites. Ces limites s’imposent, d’après eux, aussi bien aux moeurs qu’à l’activité économique.

    Au fond, les orwelliens s’appuient sur l’affirmation suivante : pourquoi faudrait-il appliquer le principe de précaution dans nos relations avec la nature, et jamais dans nos réformes de société ? Ou encore : pourquoi une écologie pour la nature, et pas une écologie pour l’homme ? L’homme aussi a besoin d’une "maison" (oikos), d’un milieu naturel, et de même qu’on ne peut ni ne doit faire n’importe quoi avec la nature, on ne peut ni ne doit non plus faire n’importe quoi avec l’homme.

    Hannah Arendt disait que le totalitarisme consiste à croire que "tout est possible " – eh bien, les réformes de société (le mariage gay, par exemple) qui énoncent que "tout est possible" renferment, répliquent, instruisent une forme de totalitarisme. Autrement dit, dans la marée de mécontents formant les nombreuses manifs pour tous, il y a un courant d’écologistes d’un genre nouveau : ce sont des écologistes de l’homme autant que de la nature.

    Au milieu des défenseurs des ours blancs, des incendiaires d’OGM, des fumeurs de haschisch en sandales, ils sont les seuls à récuser le libéralisme , et pas seulement là où cela les arrange, de même qu’Orwell récusait le totalitarisme à tous égards, et pas seulement dans le cas du fascisme. Ce qu’ils récusent dans le libéralisme, ce n’est pas seulement la toute-puissance de l’argent ou le règne de la violence économique. Leur critique est plus profonde.

    Ce qu’ils reprochent au libéralisme, c’est son individualisme et sa neutralité devant les évolutions sociales même les plus aberrantes, jusqu’à admettre le dépassement de toute limite. S’ils aiment la liberté, celle-ci ne représente pas pour eux la valeur-phare à l’aune de laquelle il faudrait tout calibrer. Ils cherchent la mesure humaine, et comme ils n’ont pas de religion pour la décrire, ils s’en remettent à l’expérience historique et sociale. C’est pourquoi un certain nombre d’entre eux ont été des admirateurs de Tony Blair, l’ex-premier ministre britannique.

    Nous nous trouvons ainsi devant une forme nouvelle de conservatisme de gauche, qui a d’ailleurs abandonné de la gauche son misérabilisme agaçant, son côté jocrisse d’aristocrate en haillons. Ce sont des gens qui récuseront la croissance illimitée, mais qui refuseront aussi la légitimation de la polygamie et de l’inceste, qui nous pend au nez. La liberté doit s’incliner devant la mesure humaine et la décence commune. L’ubris est à bannir partout, même là où cela pourrait limiter nos propres envies.

    Ainsi le refus de ces réformes, qui relèvent du prométhéisme sadien, ne s’inscrit pas seulement dans une pensée chrétienne. Pour la première fois au sein du courant émancipateur, le nouveau n’est pas forcément meilleur. L’écologie a suscité l’émergence d’une gauche conservatrice.

    Chantal Delsol - Le Monde

    http://www.actionfrancaise.net

  • Il ne va plus être possible d'apaiser les jeunes en raison du mépris du gouvernement

    Lettre ouverte au président de l'Abbé François-Marie Blaïn du Poët :

    "Monsieur le Président,

    Hier, comme de nombreux Français, je me suis rendu à Paris pour manifester, non contre des personnes, mais contre une loi inique que je combattrai autant que Dieu me prêtera vie. Je suis Prêtre catholique et fier de l'être malgré mon indignité. Certains pensent que la place d'un Prêtre n'est pas dans une manifestation. Dans ce cas, nous étions nombreux hier à n'être pas à notre place si j'en juge par les nombreux confrères croisés dans la foule, y compris certains Evêques. Mais pourquoi ne serions-nous pas à notre place? Ne vient-on pas chercher notre bulletin de vote quand il s'agit d'élection? Sommes-nous devenus des citoyens de second rang? La place du Pasteur est d'être avec son troupeau, surtout lorsque celui-ci est menacé par des lois qui visent à le détruire.

    Il y a un mois, après une autre manifestation, j'ai écris à votre Ministre de l'Intérieur une lettre à laquelle il n'a pas daigné répondre. Dans cette lettre, je disais ceci: «En tant que prêtre catholique, je rencontre beaucoup de personnes, et notamment beaucoup de jeunes qui commencent à être à bout et qui pourtant sont très loin d'être des extrémistes. Je m'efforce, car c'est mon devoir, de les apaiser, mais je sens bien que cela ne va plus être possible très longtemps. Etant donné que vous êtes responsable de l'ordre intérieur du pays, je tiens à vous le signaler, afin que vous ne puissiez dire que vous n'étiez pas au courant.» Ces propos, je vous les adresse cette fois à vous, Monsieur le Président. Ces jeunes sont de plus en plus à bout, mais leur résistance n'est pas celle de ceux qui ont fait Mai 68! Ils ne sont pas violents, mais ils sont vigilants et ils veillent. Leur lutte est la défense de la vérité. Ma place est d'être parmi eux, de les former et de les soutenir dans la résistance qu'ils mènent pour préserver leur avenir.

    «Les mots ont toujours un sens. Il faut leur donner leur signification. La Résistance, c’était par rapport au nazisme, à l’Occupation», avez-vous déclaré devant des journalistes à l’issue d’une visite au lycée Buffon. Depuis quand le terme 'résistance' est-il réservé dans le dictionnaire à une époque de l'histoire? A-t-il un label 39-45? «Nul n’a le droit d’utiliser ces mots, dites-vous, pour défendre des idées - si on peut appeler ça des idées – d’aujourd’hui.» Vous avez bien raison de souligner: «si on peut appeler ça des idées», car pour eux, à la différence de leurs aînés de Mai 68, il ne s'agit pas d'idéologie, mais de réalité, de vérité. Vous avez condamné ceux «qui utilisent les mots de la Seconde Guerre mondiale, la lutte contre le nazisme, à des fins qui n’ont plus rien à voir avec ce que ces mots, justement, ont signifié». N'y a-t-il plus de dictature de nos jours? Ou auriez-vous donc peur que ces jeunes vous accusent de dictature? Trop tard, ils le font déjà, et ce n'est pas moi qui irai leur dire qu'ils ont tort.

    Monsieur le Président, si les mots ont un sens, pourquoi le mot 'mariage', qui désigne l'union d'un homme et d'une femme, a-t-il perdu cette signification par votre seule volonté et celle d'un lobby? Vous avez tout fait pour en pervertir le sens et ainsi permettre à une union qui n'a rien de naturelle d'en prendre le nom, et vous osez dire aujourd'hui à ces jeunes qu'ils n'ont pas le droit d'utiliser le mot de 'résistance'! Oui, Monsieur le Président, les mots ont un sens. Et si vous voulez me traiter d'homophobe parce que j'écris que cette union n'a rien de naturelle, je vous réplique tout de suite en vous disant que je ne m'attaque pas aux personnes (que je respecte), ce que signifie l'accusation d'homophobie, mais à des actes qui, que vous le vouliez ou non, sont intrinsèquement mauvais et ne peuvent en aucun cas être assimilés à l'union matrimoniale.

    Monsieur le Président, ces jeunes je les aime et je suis prêt à mourir pour les défendre. Si je leur enseigne que le Christ a dit: «Rendez à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu», je leur dit aussi que, par la voix du premier Pape, il a affirmé haut et clair: «Il vaut mieux obéir à Dieu qu'aux hommes». Si vous vous attaquez aux jeunes et aux familles, alors il vous faudra d'abord passer sur mon corps et sur les corps de beaucoup de Prêtres. Recevez, Monsieur le Président, l'assurance de mon respect pour votre fonction et de mes prières pour votre personne."

    Michel Janva   http://www.lesalonbeige.blogs.com/