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DIMANCHE 13 MAI à 10 h : ROLAND HÉLIE À L'OMMAGE À JEANNE D'ARC DE LA DISSIDENCE FRANÇAISE
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Une formidable leçon
Analyse politique. Après ce qui s’est passé à Trèbes, il devrait y avoir une réflexion de fond pour engager une politique de salut national.
Le meurtrier de Carcassonne et de Trèbes, Radouane Lakdim, était connu de la justice, des services de police et des renseignements.
Né au Maroc en 1992, il était devenu français à la suite de l’obtention de la nationalité française par son père qui en avait formulé la demande. Il avait été condamné en 2011, il avait 19 ans, pour port d’arme, mais comme c’est la pratique habituelle de la justice en pareil cas, à 1 mois avec sursis, c’est-à-dire pour un garçon comme lui : rien ; recondamné pour trafic et usage de stupéfiants en 2015, cette fois-là, il écope d’un mois ferme, c’est-à-dire presque rien. Il s’arrange pour ne pas se faire remarquer.
Il reprend sa vie ordinaire en ne faisant rien de toute la journée que mener, comme ses camarades, ses petites activités dans une cité où il n’y a plus de vie normale en dehors des trafics illégaux et où aucun service d’État ne peut pénétrer de manière assurée, coutumière et continue. La cité Ozanam – c’est ainsi qu’elle s’appelle, du nom du grand chrétien qui fut un apôtre de la charité ! – selon un langage devenu courant, « vit sur elle-même » ; trois cités de ce genre « prospèrent » dans les mêmes dispositions selon les mêmes « lois », « mœurs » et « habitudes », autour de Carcassonne ; personne ne l’ignore ni dans la population ni dans les services d’État. « Les étrangers » – entendez évidemment les personnes extérieures à la cité – sont rejetés, comme l’ont éprouvé violemment les journalistes qui ont essayé d’y faire un reportage après l’évènement, et les forces de l’ordre qui y sont intervenues non sans difficultés.
Il est plus que probable qu’une fois passée l’émotion, tout y redeviendra comme avant, c’est-à-dire comme dans des centaines, voire des milliers de cités et de quartiers en France, ce qu’on appelle pudiquement « les territoires perdus de la République ». Qui peut-on ? Et qui y pourrait quelque chose ? Hors, jusqu’à aujourd’hui, des discours. Et des discours, Dieu sait s’il y en a et s’il y en aura après l’affaire de Carcassonne et de Trèbes !
Il était repéré !
Radouane Lakdim était suivi par les renseignements, mais ce n’était que par intermittence, tantôt en haut du spectre, tantôt en bas pour reprendre les termes d’usage, ce qui se comprend – explique-t-on – puisque c’est maintenant près de 10 000 personnes – certains disent le double – qui sont susceptibles en France de mener des actions terroristes.
Selon les précisions officielles bien connues et cent fois répétées, comme il est difficile de discerner le degré de radicalisation d’un si grand nombre de personnes, il apparaît qu’il est impossible d’exercer une surveillance totale et continuelle sur l’ensemble des criminels potentiels. De fait ! C’est parfaitement compréhensible ! Mais, soit dit entre nous, quel aveu !
Toutefois, lui avait fréquenté un groupe sur Carcassonne en lien avec une cellule d’islamistes radicaux venus d’ailleurs. Il avait donc été, dès 2014, fiché S ; ainsi que, plus tard, sa compagne, une « convertie » à l’islam, âgée de 18 ans, dont les enquêteurs constatent aujourd’hui l’islamisme farouche ; elle ne regrette rien et approuve l’action de son compagnon.
Radouane Lakdim ne cachait pas sa radicalisation sur les réseaux sociaux, mais selon encore l’expression consacrée – car tout dans ce domaine est affaire d’expression –, rien ne laissait prévoir « qu’il allait passer à l’acte ». Il a agi seul – expression pareillement convenue et resservie à chaque fois. Il s’était procuré – vraisemblablement seul ! – une arme de poing, trois engins explosifs artisanaux et un couteau de chasse pour signer son acte : le lieutenant-colonel Beltrame est décédé de l’égorgement perpétré rituellement et non des balles qui l’ont atteint.
L’homme a manifesté la plus décidée des intentions, comme tous ceux qui ont commis les précédents attentats. Pour voler une voiture à Carcasonne, il a blessé gravement le conducteur et tué le passager ; il a tiré sur une équipe de gendarmes, car – apprend-t-on de source autorisée (!) – il détestait la police et les gendarmes ; puis, survenant à Trèbes, cherchant à faire une prise d’otages dans le Super U, il a tué, au cri d’Allah akbar, encore deux personnes, le boucher et un client du magasin ; il s’apprêtait vraisemblablement à tuer une autre otage prise comme bouclier humain et peut-être à commettre d’autres tueries si le lieutenant-colonel Beltrame ne s’était interposé en proposant de se substituer à l’otage et sans doute – car il faut le faire ! – en impressionnant le meurtrier par son autorité, sa parole, son attitude et son courage, puisque Lakdim a accepté cette étrange substitution. Leur face à face en huis-clos a duré près de trois heures. Arnauld Beltrame ayant laissé exprès son téléphone portable ouvert sur une table, il fut possible d’entendre les propos de Radouane Lakdim qui ne différaient guère de ceux de ses prédécesseurs en pareil genre de crimes, revendiquant son acte, récitant des sourates du Coran, parlant de la Syrie et de Daech, réclamant la libération de Salah Abdeslam, le survivant du commando de Saint-Denis et du Bataclan.
C’est lorsque trois coups de feu retentissent que le GIGN de Toulouse se décide à intervenir et met hors d’état de nuire Lakdim. Le lieutenant-colonel gît dans son sang ; il décèdera à l’hôpital de Carcassonne dans la nuit du vendredi au samedi, assisté par le père Jean-Baptiste des chanoines de La Mère de Dieu de l’abbaye de Lagrasse, devenu son ami, qui lui administra l’extrême-onction.
La politique s’en mêle
Le président Macron a voulu rendre un hommage national à celui qui est devenu à titre posthume le colonel Beltrame. La France émue et admirative ne peut qu’approuver. Elle l’a montré par sa présence. Il y a là une union nationale qui se réalise autour d’une personnalité exceptionnelle, un vrai fils de la France, qui a témoigné par son sacrifice de la noblesse de son âme et de la grandeur de sa vocation. Son nom est déjà donné à des rues de France et c’est tant mieux.
Reste qu’il s’agit encore d’un attentat islamiste. Les télévisions, les radios, les réseaux sociaux ont été saturés de déclarations et de commentaires. L’essentiel est perdu de vue. À écouter Gérard Collomb, rien n’était prévisible et c’est la faute à personne. Le président Macron chante l’union nationale mais estime que sa loi contre le terrorisme suffit à préserver la République pourvu qu’elle soit rigoureusement appliquée.
Laurent Wauquier réclame la restauration de l’état d’urgence. Marine Le Pen pense qu’il est grand temps que le fichier S serve à quelque chose de plus précis que de simples surveillances qui se révèlent n’être, de plus, qu’occasionnelles – et elle n’a pas tort !
Cependant, les autorités compétentes nous assurent que les services français font bien leur métier ; ce qui est certainement vrai. Pour un attentat qui s’est malheureusement concrétisé, ce sont cinquante projets d’attentats qui – nous confirment les experts – ont été déjoués dans les derniers mois ! On reste pantois. Tant que ça ! Et qu’en est-il alors de tant de potentiels criminels ? Les experts nous certifient encore que les différentes directions des services vont mieux se coordonner. La justice se réveillerait : le 8 mars dernier, la commission d’expulsion – dite la comex –, composée de magistrats de l’ordre judiciaire et de l’ordre administratif, a consenti au renvoi en Algérie d’un iman salafiste de Marseille, El Hadj Doudi, dont la mosquée As-Sounna a été fermée, il y a trois mois, pour prédication islamiste et terroriste et activisme salafiste. Le quartier tout entier a été infecté par une radicalisation intolérable. La procédure entamée par la préfecture de police de Marseille aurait enfin une chance d’aboutir. Ce n’est pas fait. Le ministère de l’Intérieur doit prendre la décision de l’arrêté d’expulsion. Combien d’arrêtés pris, depuis trois ans que les attentats se multiplient ? À peine une quarantaine…
Le sens d’une vraie politique
Qui ne voit qu’une telle politique se contente seulement de répliquer – et comme elle peut – aux attaques d’un adversaire acharné et prêt à évoluer selon les circonstances et l’actualité qui l’inspirent. Cet adversaire – non déclaré comme tel – dispose sur notre sol de territoires, de quartiers, de cités. Certes, la France a à sa disposition des hommes remarquables et des services de haut niveau comme le montrent – et que trop, malheureusement ! – tous les évènements récents. Mais, en raison des politiques suivies, il est clair que la France ne cherche en fait que des réponses à des problèmes qu’elle s’est elle-même créés. Elle ne fait jamais que répondre aux agressions de toutes sortes qu’elle subit ; et elle est contente et fière d’elle-même quand elle oppose une réponse efficace ou héroïque, comme ce fut le cas à Trèbes.
Cependant, il est facile de comprendre qu’une telle politique ne suffit pas. Que ce soit pour le terrorisme, que ce soit pour la criminalité, pour l’immigration ou toutes les questions politiques, sociales, économiques, pendantes. L’État français demeure toujours dans la réponse ou la réplique, même quand il donne et se donne l’impression d’anticiper.
Aujourd’hui, plus aucun État ne peut se permettre une telle conception, surtout dans les graves matières de sécurité. La France se devrait d’avoir une énergique politique de redressement, toute d’initiative, qui recompose le tissu national déchiré et redonne aux Français le goût de vivre – et pas seulement de se défendre ! C’est ce qu’ils attendent. Des faits et non des discours. Une indépendance nationale recouvrée qui les sorte de leurs sottes querelles intestines. Macron est-il capable de porter un tel projet ?
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Etats-Généraux de la bioéthique : Partout en France, toutes les réunions montrent une volonté massive de justice pour l'enfant
Partout en France, du plus petit village à la plus grande ville, toutes les réunions, depuis le début des Etats-Généraux, montrent une volonté massive de justice pour l'enfant, de respect de son intérêt supérieur et de la famille.
La Manif Pour Tous a constaté partout en France, des plus petites aux plus grandes villes, et dès les toutes 1eres réunions :
- Une forte participation aux « débats-citoyens » malgré les dysfonctionnements constatés dans l’organisation
- Un thème omniprésent : le débat sur la procréation (PMA sans père et GPA) qui occupe plus de la moitié des réunions publiques
- Forte expression de l’attachement citoyen aux droits des enfants d’avoir un père et une mère
- Affirmation claire et largement partagée du rôle irremplaçable du père et de l’injustice pour l’enfant d’être sciemment privé d’amour paternel
- Outre les droits de l’enfant, des motifs d’opposition à la PMA sans père et à la GPA très divers sont développés par les participants
Conclusion : on est à l’opposée de ce qu’annonçaient les partisans de la PMA sans père qui affirmaient que ce n’était même plus un sujet pour les Français.
Si un consensus tend à se dégager, c’est en fait en faveur de la prise en compte et du respect des besoins et droits de l’enfant : le rôle de l’Etat est de garantir aux enfants nés par PMA le droit d’avoir un père et une mère. Très favorable à l’idée que les Français puissent réfléchir « au monde que nous voulons pour demain [1] » et élaborer ensemble un projet répondant aux besoins des générations à venir, La Manif Pour Tous suit avec une grande attention la consultation citoyenne en cours partout en France. Le Comité consultatif national d’éthique (CCNE) a mis à l’ordre du jour de ces états généraux 2018 neuf sujets : un nombre impressionnant compte-tenu de leur complexité et des enjeux humains immenses que chacun d’eux implique.
Le Président de la République Emmanuel Macron ayant souligné l’importance de ces débats publics et son souhait d’un « large consensus » en vue de la révision de la loi de bioéthique, le CCNE a également prévu des « débats-citoyens » nettement plus nombreux qu’en 2009, année des derniers états généraux de la bioéthique.
Malgré l’ampleur des sujets à traiter, et contrairement à ce qui était d’abord prévu, l’un d’entre eux est traité dans toutes les régions : celui de la procréation avec, en particulier, la question de la PMA en l’absence de père pour l’enfant, c’est-à-dire pour les femmes seules. Ludovine de La Rochère, Présidente de La Manif Pour Tous, observe :
« La Manif Pour Tous note que sur le total des trois premiers mois, plus de 50% des débats-citoyens portent sur la procréation (PMA sans père et GPA). Loin d’un consensus en leur faveur, ces sujets font plus que jamais débat dans la société ». « Dans toutes les réunions ouvertes à la participation du public, les participants s’expriment le plus souvent de manière argumentée et posée, dans un climat d’écoute de la part des organisateurs comme des participants.Nous ne pouvons que nous réjouir de voir que malgré la complexité des sujets et les difficultés souvent rencontrées pour connaître l’agenda des réunions et les modalités de participation, la mobilisation pour les débats-citoyens est importante partout en France. Cela traduit la vigilance citoyenne sur ces sujets et l’attachement aux droits des enfants ».
La Manif Pour Tous a ainsi constaté une très large opposition des participants à l’idée de légaliser la PMA en l’absence de père pour l’enfant : d’une manière générale, pour quelques prises de parole favorables, de nombreuses personnes – parfois plusieurs dizaines – exposent au contraire les graves et nombreux problèmes en cause et leur souhait que la France soit respectueuse de l’anthropologie, de la finalité de la médecine et de ses engagements internationaux.
En ce qui concerne les autres sujets, fondamentaux eux aussi, La Manif Pour Tous regrette la part très restreinte qui leur reste, y compris sur l’intelligence artificielle, la médecine prédictive ou encore la fin de vie.
[1]Thème des états généraux de la bioéthique 2018
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« Fiers d’être Européens ! » – Samedi 7 avril, l’Institut Iliade organise son colloque
Par l’Institut Iliade ♦ Le 7 avril prochain, l’Institut Iliade organise son colloque annuel, cette année sur le thème : « Fiers d’être Européens ! ». Cinquante ans après Mai 68, le « macronisme » achève la victoire du libéral-libéralisme le plus débridé. Son cœur idéologique reste celui de la gauche, marquée par l’héritage d’une mauvaise conscience coloniale, la repentance perpétuelle et obligatoire, la haine de soi. Il est temps d’y mettre un terme en retrouvant l’amour de nos racines, la fierté de ce que nous sommes ! C’est à cet impératif que s’attachera le colloque annuel de l’Institut Iliade pour la longue mémoire européenne, organisé samedi 7 avril 2018 à partir de 10h à la Maison de la Chimie, 28 Rue Saint Dominique, 75007 Paris
La journée est divisée en deux séquences. La matinée (10h-12h30) dressera le cadre de l’analyse, pour appeler à en finir avec la culpabilisation des Européens. Interviendront à cette occasion Philippe Conrad (« Pourquoi s’attaquent-ils à notre Histoire ? »), Javier Portella (« Du nihilisme à l’ethnomasochisme »), ainsi qu’Olivier Dard, Bernard Lugan autour du thème : « En finir pour de bon avec la culture de la repentance ». La conclusion de la matinée sera présentée par le juriste Thibault Mercier, qui s’attachera à définir « le droit des Européens à la continuité historique ». Une première séance de rencontres et dédicaces est proposée avec les orateurs de cette matinée.
L’après-midi (14h-18h30) explorera les voies et moyens de redevenir ce que nous sommes. Interviendront ainsi Jean-François Gautier (« Ce que nous devons aux Européens ») et François Bousquet (« Gagner la guerre culturelle »), la conclusion valant synthèse des travaux étant assurée par Jean-Yves Le Gallou. Ces interventions seront entrecoupées d’illustrations concrètes, à partir de travaux des auditeurs de l’Iliade, et de deux tables rondes. La première réunira Rémi Soulié, Paul-Marie Coûteaux et Gérard Dussouy pour traiter des moyens de se réapproprier notre identité, tant à l’échelle locale que nationale et européenne. Ferenc Almassy (Visegrád Post) prendra ensuite la parole sur le thème « Comment se réveille un peuple ? – L’exemple de la Hongrie ».
Ce colloque constitue la manifestation publique annuelle de l’Institut Iliade. Il s’est rapidement imposé comme l’un des plus importants rassemblements des partisans de l’identité nationale et européenne avec, à chaque édition, plus de 1.000 participants désireux d’explorer les pistes du nécessaire réveil de notre civilisation, d’échanger et de se retrouver, y compris autour d’un verre, dans la convivialité d’une communauté ainsi reformée.
L’édition 2018 sera l’occasion de présenter en exclusivité le deuxième ouvrage édité par l’Iliade chez Pierre-Guillaume de Roux : Ce que nous sommes. Les sources de l’identité européenne. Ce livre original, tout à la fois érudit et engagé, réunit douze auteurs autour de trois grands chapitres (« Notre longue mémoire », « Un regard européen sur le monde », « Combats d’aujourd’hui et de demain »). Leurs contributions composent un chant polyphonique d’amour et de combat pour l’Europe de demain. Histoire, mythologie, arts, musique, sciences, littérature, politique et philosophie : en se réappropriant les différentes facettes de leur héritage commun, les Européens ont toutes les raisons de croire encore en leur avenir !
Pour être certain de disposer d’une place et accéder plus rapidement à la salle, il est vivement recommandé de réserver en s’inscrivant en ligne dès maintenant via la page d’accueil du site de l’Institut : institut-iliade.com
Participez au cinquième colloque de l’Institut Iliade, samedi 7 avril, à Paris, sur le thème : Fiers d’être Européens.
Source : Institut Iliade
https://www.polemia.com/fiers-etre-europeens-institut-iliade-organise-colloque/
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L'héritage chrétien de la France nous oblige
Julien Leclercq est directeur de la rédaction de la revue numérique Le Nouveau Cénacle. Il raconte sa conversion tardive dans son dernier livre, Catholique débutant (éd. Tallandier, février 2018). Il explique au Figarovox :
"J'ai effectivement été fier de ne pas entrer dans une église, y compris lorsque j'étais invité pour une communion ou pour un mariage. Je restais à la porte et j'attendais que tout le monde sorte. Mais Jésus m'a attendu, et moi je l'ai entendu. Tout simplement. Il s'agit d'une histoire d'amour, et cela ne prévient pas. Lorsque j'ai demandé le baptême à l'aube de mes trente ans, mes proches étaient surpris, voire déconcertés, mais ils ont compris que ma conversion était le fruit d'un long cheminement spirituel, affectif et intellectuel. Face au Christ, j'ai rendu les armes. Face à Lui, tout m'a semblé évident.
Adolescent, vous avez même été jusqu'à cracher sur le Christ. Pourquoi cette violence à l'égard de la religion?
Parce que j'étais avant tout le produit d'une époque et - bien plus encore - celui d'une génération. À la télévision comme à l'école, nous avons appris que la religion était synonyme d'obscurantisme. De rétrécissement de la pensée. De fanatisme. J'ai malgré moi véhiculé ces préjugés et mon tempérament volontiers provocateur a fait le reste… Je pensais être rebelle en rejetant le sacré, alors que je ne faisais qu'obéir au conformisme ambiant. Je pensais répondre à une violence par une autre violence, jusqu'à la prise de conscience. J'ai ensuite compris qu'il s'agissait d'une peur de l'amour. J'ai eu peur d'aimer le Christ. Son amour est si gratuit, si grand, que je ne me sentais pas capable de l'aimer en retour.
Est-ce l'épreuve du deuil qui vous a conduit à Dieu?
J'ai cru en Dieu avant l'épreuve du deuil, mais le calvaire vécu par ma grand-mère a précipité ma décision de recevoir le baptême. Elle était la seule catholique pratiquante de la famille. Une femme de rien qui a travaillé dans les champs alors qu'elle n'était qu'une enfant, qui a connu l'exode durant la guerre puis la perte de son mari à l'issue d'une terrible agonie alors qu'il n'avait même pas cinquante ans. Et pourtant, elle a toujours cru en Dieu, même si ses petits enfants s'en moquaient. Aller la voir dans son EHPAD pendant deux ans m'a ouvert les yeux sur la réalité vivante de la foi chrétienne: elle a aimé jusqu'au bout. Jusqu'à son dernier souffle. Après ses funérailles, la décision était prise: je voulais marcher à ses côtés et suivre les pas du Christ. [...]
Concernant la laïcisation, nous marchons sur des braises. La laïcité est en quelque sorte promue par le Christ lorsqu'il nous invite à «rendre à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu». Mais la laïcité n'implique pas la négation du fait religieux que nous vivons dans nos sociétés, et là se situe l'écueil majeur de notre temps. La distinction du temporel et du spirituel est heureuse, mais l'un ne doit pas ignorer l'autre. Le sacré et le politique doivent demeurer en tension. Nous devons garder à l'esprit que quelque chose de plus grand nous dépasse, que ce soit en politique ou sur le plan spirituel, comme le sacrifice du colonel Beltrame nous l'a montré. À nous d'agir en fonction de cela.
Vous avez reçu le baptême quelques jours après les attentats de janvier 2015. Vous vous en défendez, mais votre conception du catholicisme n'est-elle pas également tout culturelle et identitaire?
Je me suis converti avant tout par amour du Christ. Je ne suis pas devenu catholique par détestation de l'islam car la haine est - par principe - étrangère à Jésus. Durant ma conversion, je n'ai obéi à aucun impératif idéologique. J'ai des réserves à l'encontre de la «dimension» identitaire du catholicisme étant donné que ce dernier est, étymologiquement, «universel». Le message du Christ s'adresse à toutes les nations. Je maintiens cependant que les racines de la France sont catholiques, car l'Église a en partie construit notre pays (tant historiquement que géographiquement: chaque village s'est bâti autour de son église). Cet héritage chrétien nous oblige. Non pas à mettre des crèches dans les mairies pour signifier au musulman qui vient refaire ses papiers qu'il n'est pas le bienvenu, mais plutôt à nous affirmer comme des chrétiens au sein d'une nation façonnée par le christianisme et prête à accueillir une diversité de pensées et de croyances. La nuance est subtile, mais les musulmans radicaux d'aujourd'hui profitent de ce vide spirituel afin de prospérer. Et la nature a horreur du vide! Réapprenons à nous définir à travers la grandeur des Évangiles.
Vous expliquez qu'au collège, vous avez été insulté parce que vous étiez le seul blanc de votre classe. «Même si je ne voulais pas entrer dans une église, j'étais, malgré tout, le catholique», écrivez-vous. Cela a-t-il compté, même inconsciemment, dans votre itinéraire?
Cela a en effet été perturbant. Je pensais être athée et, malgré tout, j'étais assimilé à une culture chrétienne que je rejetais!Le Christ sème plusieurs graines dans nos vies, et, avec du recul, ce renvoi à ma chrétienté «culturelle» était peut-être un signe avant-coureur. Dans plusieurs quartiers de France, il en est de même pour les enfants juifs qui - même sans croire - sont assignés à résidence en raison de leur «religion supposée». Inconsciemment, je vous l'accorde, cela peut compter dans un itinéraire car cela implique cette question redoutable: qui suis-je et, surtout, de quelle culture suis-je l'héritier? Je rends finalement grâce à ceux qui m'enfermaient dans la caricature du «petit blanc catho» que je récusais. Cela m'a permis de prendre ma Croix quinze ans après pour grandir et m'épanouir avec Jésus. [...]
Vous avez des convictions politiques assez engagées. Celles-ci n'entrent-elles pas parfois en contradiction avec vos convictions religieuses? Malgré votre «histoire d'amour avec le pape», vous arrive-t-il d'être agacé par ses positions, sur l'immigration ou l'islam notamment?
Cette question m'invite à poursuivre ma réponse précédente: catholique, je ne peux pas condamner autrui et encore moins lui jeter l'anathème. Si je considère qu'un musulman se retranche dans une culture qui est aux antipodes de la mienne, je ne peux me résoudre à l'enfermer dans un paradigme. J'ai lu le Coran - deux fois - et comme je le reconnais dans mon livre, plusieurs passages m'ont horrifié. Mais, comme le dit souvent le pape François, derrière un catholique, un musulman, un bouddhiste ou un athée, j'essaie de voir un homme avant tout. Je crois, comme Paul Rigueur, en «l'homme capable» du bien, ce qui est une philosophie on ne peut plus chrétienne. Lorsque le pape François a condamné à la fois les violences au nom de l'islam et au nom du catholicisme à la suite du massacre du père Hamel, j'ai été décontenancé. Pourquoi le nier? Mais il a appelé à la paix. Soyons plus grands que ces lâches. Si nous condamnons une partie de l'islam en raison de ses appels à la violence, nous ne pouvons regretter que le pape récuse toute logique de représailles. [...]
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La Fraternité Saint-Pierre fête le trentième anniversaire de sa création
L’abbé Benoît Paul-Joseph, supérieur du district de France, a été interrogé dans Présent. Extrait :
Depuis presque 30 ans que la Fraternité Saint-Pierre existe, voyez-vous une évolution chez les gens qu’elle touche : dans le nombre, la culture religieuse, l’attitude religieuse ?
Entre 1988 et aujourd’hui, il y a eu évidemment des changements importants dans la mentalité des fidèles attachés à la Fraternité Saint-Pierre. A l’origine, la majorité des personnes fréquentant nos lieux de messes avait suivi la Fraternité Saint-Pie-X et donc souvent bataillé pour maintenir la célébration de la messe traditionnelle, l’enseignement d’un catéchisme solide et, d’une façon générale, protéger la foi catholique. Nous avions affaire à des catholiques militants qui s’étaient démenés pour pouvoir conserver un patrimoine liturgique, spirituel et doctrinal. Au fil du temps, le profil des fidèles proches de la Fraternité Saint-Pierre a changé : aux catholiques « tradis » classiques se sont ajoutées de nombreuses personnes et familles qui n’avaient pas mené, ni même connu ces combats, mais découvraient avec émerveillement une liturgie profondément sacrée et une instruction chrétienne qu’elles n’avaient jamais reçues. Dans ce processus, le Motu Proprio du pape Benoît XVI, en 2007, a été déterminant : en levant l’interdit qui avait été indûment jeté sur la messe traditionnelle, il a permis à de nombreux catholiques, souvent lassés de cérémonies religieuses appauvries ou inquiets pour la transmission de la foi dans leur famille, d’oser pousser la porte des églises confiées à la Fraternité Saint-Pierre et de devenir des paroissiens réguliers.
En fin de compte, grâce à Benoît XVI, la zone d’influence de ce qu’il a appelé la « forme extraordinaire » s’est considérablement élargie : elle a débordé le cercle des catholiques de « culture tradi » pour toucher le monde catholique dans son entier et attirer à elle de nouveaux pratiquants, souvent assez jeunes. Cette évolution demande aux prêtres de la Fraternité Saint-Pierre de la pédagogie et un vrai sens pastoral, car une grande partie de nos fidèles découvre la messe traditionnelle à travers nos apostolats et n’a pas reçu – ou très superficiellement – de formation religieuse.
De la même façon, quelle évolution dans les rapports avec les évêques ? Avec le clergé diocésain ?
Là encore, depuis le Motu Proprio Summorum Pontificum, les relations entre les évêques de France et la Fraternité Saint-Pierre sont devenues beaucoup plus paisibles. Bien que beaucoup d’évêques restent dubitatifs quant à la dimension missionnaire de la forme extraordinaire du rit romain (la plupart l’estime inadaptée aux personnes vivant loin de la foi de l’Eglise), pour autant, la grande majorité d’entre eux a accédé aux demandes des fidèles désireux de se sanctifier à travers cette forme liturgique. Par ailleurs, depuis 10 ou 15 ans, les relations entre les prêtres de la Fraternité Saint-Pierre et leurs confrères diocésains se sont aussi apaisées : l’émergence d’un jeune clergé, beaucoup plus conservateur et identitaire, a permis des rapprochements et de vrais liens fraternels entre les prêtres. Restent cependant des différences marquées au niveau de la formation théologique et de la liturgie : beaucoup de prêtres diocésains reconnaissent avoir reçu une formation lacunaire, et la liturgie qu’ils célèbrent habituellement dans leur paroisse est très éloignée de ce que nous pratiquons dans nos apostolats. [...]
Quelles réactions avez-vous face aux nouvelles juridictions accordées à la Fraternité Saint-Pie X ?
Bien que cela ait provoqué des turbulences et même des divisions au sein de la Fraternité Saint-Pie-X, force est de constater qu’il s’agit quand même d’un bon signal de la part du Saint-Siège et, surtout, d’un bienfait spirituel objectif pour les âmes des fidèles. C’est d’ailleurs comme cela que l’ont reçu les autorités de la Fraternité Saint-Pie-X.
Les 30 ans de votre Fraternité seront-ils célébrés ? De quelle façon ?
Oui, à l’occasion des 30 ans de notre Fraternité sacerdotale, un pèlerinage d’action de grâce aura lieu à Rome du 16 au 20 octobre 2018. Tous les fidèles attachés à la Fraternité Saint-Pierre sont invités à y participer pour remercier notre saint patron des grâces et des bienfaits obtenus à travers notre congrégation !"
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Alain Escada : « Nous préférons Aristote à Rothschild ! »
Voici la version écrite du discours prononcé par Alain Escada, président de Civitas, à la Fête du Pays Réel du 24 mars 2018.
Chers amis,
Tout d’abord, je tiens à vous remercier d’être venus si nombreux pour cette journée. C’est la démonstration qu’il est possible de créer une dynamique sans rien renier de nos convictions catholiques, patriotes, nationalistes.
Je tiens à remercier les prêtres et les religieux qui nous font l’honneur de leur présence, les délégations étrangères présentes aujourd’hui, nos amis suisses de Résistance Helvétique, les Belges du mouvement Nation, les représentants d’une longue liste de mouvements et associations de la composante nationale qui ont choisi de participer à cette deuxième Fête du Pays Réel. Je veux aussi remercier les dizaines de bénévoles qui ont généreusement offert leur temps et leur énergie à l’organisation de cette journée. C’est grâce à vous tous qu’elle est un succès.
Et ce succès devrait en faire réfléchir plus d’un, à l’heure des recompositions politiques et de la crise religieuse.
Chez nous, Dieu est premier servi. Nous ne dissimulons pas notre Foi pour tenter d’élargir nos rangs. Nous ne cachons rien de notre objectif de restaurer une France catholique, nettoyée des bactéries maçonniques et laïcistes. Nous ne cherchons aucun compromis inter-religieux. Nous affirmons sans détour que, si Dieu nous en donne les moyens, nous organiserons la dissolution du CRIF, de l’UOIF, des loges maçonniques et autres officines de l’anti-France.
Chez nous, la France est aux Français. Nous ne taisons rien de notre volonté d’agir sans relâche pour reconquérir la France, organiser la rémigration et consacrer l’argent public, l’argent des contribuables, à améliorer le sort des Français avant celui des autres populations. Chez nous, nous nous rappelons que la première des charités, c’est la Vérité, et que nous avons à nous préoccuper d’abord et avant tout du sort des Français vivant dans la misère, à assurer la prospérité de notre peuple, ainsi qu’à sauvegarder notre modèle civilisationnel, notre Foi, nos us et nos coutumes.
Chez nous, nous savons que la Famille est la cellule de base de la société. Et qu’importe les lois iniques, le mariage ne peut être que l’union d’un homme et d’une femme.
Chez nous, nous parlons vrai, sans langue de bois, sans compromission, sans chercher à plaire aux médias, sans solliciter un brevet de respectabilité chez ceux qui enchaînent la France et les Français.
Chez nous, nous faisons appel au Pays Réel.
Le pays réel s’oppose bien sûr au pays légal, selon la formule de Charles Maurras.
Le pays réel s’oppose aussi aujourd’hui au pays mutant, transformé, transhumaniste, transgenre, transracial, transatlantique, transmigratoire et transreligieux, mais jamais transcendant.
Aujourd’hui, le pays légal nous impose l’idéologie du genre sous toutes ses formes. Vous savez, l’idéologie du genre consiste à prétendre que vous pouvez décider vous-même de ce que vous êtes, homme ou femme, voire hybride. De là découle l’idée que vous pouvez aussi choisir si vous êtes blanc, noir, jaune ou vert à petits pois. Demain, cette idéologie du genre devrait aussi permettre de prétendre être un poisson rouge. Mais on ne se moque pas impunément du réel et celui qui se prendra pour un oiseau s’écrasera immanquablement au sol.
En France, cette idéologie du genre a connu un nouveau développement. Pour incarner Sainte Jeanne d’Arc aux fêtes johanniques d’Orléans, la bien-pensance a choisi une jeune fille métisse, à moitié béninoise. Cette jeune fille a sans doute beaucoup de qualités mais cela suffit-il pour prétendre incarner Jeanne d’Arc, modèle de jeune fille typiquement française d’une époque médiévale où la France était entièrement blanche. Dire cela, ce n’est pas du racisme, c’est être dans le réel. Que diraient les professionnels de la bien-pensance si une jeune fille togolaise était choisie pour incarner Anne Franck au cinéma ? Ou si Gérard Depardieu endossait le rôle de Nelson Mandela dans une série télévisée ? Il ne fait aucun doute que le tollé serait immédiat et général. Et tous trouveraient cet irréalisme ridicule.
Mais dans le cas présent, même parmi ceux qui prétendent, défendre la France, de Philippe de Villiers à Marine Le Pen, on s’est précipité pour trouver formidable que cette jeune fille métisse devienne la Jeanne d’Arc 2018. Terrorisés à l’idée d’être qualifiés de racistes, ils ne s’aperçoivent pas qu’ils sont profondément ridicules d’approuver de la sorte la négation du réel. Ils encouragent ainsi ces producteurs cosmopolites qui placent au cinéma et à la télévision des acteurs de couleur dans des rôles phares comme les héros de l’homérique Guerre de Troyes ou de la cour d’Angleterre au Moyen-Âge, dans l’intention de lobotomiser les jeunes générations et de leur faire admettre un nouvel ordre mondial nomade et métissé.
Le retour au réel est pourtant l’une des conditions indispensables au redressement de la France.
Ce retour au réel doit précisément s’appuyer sur le Pays réel, sur la France des terroirs et des clochers, sur l’enracinement, sur le local.
Chez nous, la France rurale est primordiale. Parce qu’elle est nourricière. Parce que la logique voudrait que nous consommions ce que produisent nos paysans français plutôt que les crasses produites par des multinationales apatrides. Parce que le bon sens d’un paysan a bien souvent plus d’utilité que les calculs d’un énarque. Parce que le terre ne ment pas, comme le disait un Maréchal de France.
Chez nous, le travail des artisans français est considéré à sa juste valeur, comme un savoir-faire que nous ne voulons pas voir remplacé par du bas de gamme asiatique ou des robots à tout faire.
Chez nous, nous préférons le petit commerçant au supermarché, nous préférons l’humain à la machine, nous préférons le village à la mégapole, nous préférons le travailleur au spéculateur, nous préférons Aristote à Rothschild.
Chez nous, l’art et la culture sont au service du Bien et du Beau. Ils ne suintent pas l’odeur putride du blasphème et de la pornographie.
Il n’y aura pas de reconquête possible sans le pays réel, sans les corps intermédiaires, sans le tissu local, professionnel, associatif, culturel.
C’est pour cette raison qu’il faut, par exemple, recréer des corporations professionnelles, autrement plus utiles que les syndicats politiques.
Il est aussi indispensable de partir à la reconquête de nos villages, de nos communes. Il nous faut organiser des villages gaulois catholiques à partir desquels envisager l’avenir, mettre à l’abri les nôtres, conserver notre mode de vie et préparer la reconquête.
Ne nous leurrons pas. Le camp national ne prendra pas le pouvoir pas l’entremise d’une élection présidentielle. Seules des circonstances exceptionnelles précédées de pénibles épreuves pourraient permettre que le pouvoir soit à nouveau confié un jour à un chef d’Etat authentiquement soucieux du Bien commun et de l’intérêt des Français.
En attendant ce jour, c’est à l’échelon local que doit s’organiser la préservation de notre modèle civilisationnel.
Il faut donc, d’une part, mettre en place un véritable plan de rachat de villages à l’abandon. Alors que les banques conspirent pour faire disparaître l’argent liquide, ce qui signifierait la possibilité de tout savoir de nous et de condamner les dissidents à la mise à mort sociale et économique en quelques clics, seule la mise en place de villages gaulois et catholiques peut nous permettre de sortir de ce système, d’instaurer une monnaie locale et d’élever nos enfants dans un cadre préservé.
Et d’autre part, il faut s’engager dans les élections municipales, surtout dans les petites communes, et y insuffler un nouveau souffle.
Nos villages, nos petites communes doivent être nos bases de repli à partir desquelles s’élancera la reconquête.
Le Pays réel peut devenir un temps minoritaire, mais c’est à partir de lui que pourra s’élaborer la reconquête, de la même façon que le royaume de France était devenu bien minoritaire sur le territoire national avant qu’une jeune Jeanne d’Arc soit guidée par le Ciel pour libérer le pays et chasser l’envahisseur.
Le Pays réel, dont nous faisons tous ici partie, porte donc une lourde responsabilité, en ce sens qu’il lui revient, qu’il nous revient, de ne plus perdre de temps pour donner vie à notre modèle de société contre-révolutionnaire.
Voilà pourquoi, pour encourager ce Pays réel à agir sur de bons principes, nous voulons le doter d’une devise. Cette devise, c’est DIEU PATRIE FAMILLE.
DIEU, parce que rien de durable, de solide, d’efficace, de juste, ne pourra se faire sans Lui. La France est née du baptême de Clovis. La Chrétienté a donné à la France ses plus beaux héros : sainte Geneviève, Charles Martel, saint Louis, sainte Jeanne d’Arc,… La France a même reçu une mission, celle de fille aînée de l’Eglise. Sans Dieu, la France n’est plus rien. Je ne sais pas si quelqu’un parmi nous verra la victoire de son vivant, mais ce que je sais avec certitude, c’est que nous ne gagnerons pas sans Dieu et sans des militants dont la Foi déplace les montagnes.
PATRIE, ensuite, parce que nous sommes des êtres enracinés, héritiers de la terre de nos pères, de nos ancêtres, qu’il nous faut à notre tour transmettre à nos enfants.
La FAMILLE, enfin, parce que ce sont ces cellules de base de la société qui constituent sa sève.
Avec cette devise DIEU PATRIE FAMILLE, le Pays Réel se distingue une fois de plus du Pays légal et de sa devise Liberté Egalité Fraternité qui signifie Liberté de nous envahir, Egalité entre le mensonge et la vérité et Fraternité maçonnique.
Cette journée se termine. Elle n’est qu’une première étape. Je vous invite d’ores et déjà à noter trois rendez-vous.
Le 28 avril 2018 : journée du Rosaire aux Frontières, dont vous pouvez trouver toutes les informations sur leur stand présent ici ou sur internet. Souvenons-nous de l’importance du saint rosaire et de l’armée priante conduite par le Pape en personne lors de la bataille de Lépante, tandis que l’armée combattante repoussait les envahisseurs islamistes. Aujourd’hui, nous n’avons plus d’armée combattante pour repousser les envahisseurs puisque nos dirigeants sont les valets du nouvel ordre mondial, mais il nous appartient de relancer l’armée priante, en attendant le retour d’une armée combattante.
Le 13 mai 2018 : Défilé national d’hommage à sainte Jeanne d’Arc.
Du 16 au 18 août 2018 : première université d’été du Pays réel.
Cette journée se termine et vous allez bientôt rentrer chez vous. Mais prenez de bonnes résolutions et rejoignez-nous dès maintenant pour un combat sans concession. Nous savons que vous êtes déjà tous très sollicités. Mais prenez votre carte de membre Civitas, abonnez-vous à la revue Civitas. En le faisant, c’est un encouragement à poursuivre le bon combat que vous nous adressez. Et si vous le pouvez, militez. Nous avons besoin de vous pour implanter Civitas partout en France.
Vive le Pays réel !
Vive la France !
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Bruno Gollnisch : "Il n'est de véritable modernité qu'enracinée dans la tradition"
Cette citation de Bruno Gollnisch a été projetée sur les murs de la Cité de la Culture, fraîchement inaugurée dans la capitale tunisienne, le 21 mars dernier. Bien entendu, certains se sont empressés de dénoncer cet acte ignoble :
"Le complexe culturel initié sous Ben Ali - qui abrite dans ses 49 000 m2 un cinéma, un musée d’art moderne, des salles d’opéra et de théâtre - accueille depuis son ouverture une exposition d’ampleur consacrée à la “modernité tunisienne”. C’est dans ce contexte que plusieurs citations autour de la modernité, comme cette dernière de Gollnisch, ont notamment été mises en lumière dans différentes pièces de l’exposition (...)"
Bruno Gollnisch s'est dit très honoré :
"Qu'il soit fortuit ou volontaire, l'hommage comble en tout cas d'enthousiasme Bruno Gollnisch qui envisage de se rendre à Tunis, pour flâner dans les allées du centre culturel, très prochainement. « Je suis très honoré, lâche l'intéressé. Ce geste s'explique par la tolérance dont a toujours fait preuve dans son immense majorité le peuple tunisien dont l'histoire est une recherche patiente de l'équilibre, quelque fois tumultueuse, entre tradition et modernité justement. Les Africains, comme les Asiatiques, ont compris beaucoup mieux que certains gauchistes européens qu'en défendant notre identité nous défendions également la leur."
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Le succès de la Fête du Pays Réel est un signal politique et religieux
La Fête du Pays Réel fut une véritable réussite. Comme l’a dit Alain Escada, président de Civitas, dans son discours final, voilà qui devrait en faire réfléchir plus d’un, tant dans le domaine politique que religieux, car cette réussite a été obtenue sans rien renier des convictions tranchées de ce mouvement catholique qui affiche fièrement sa devise « DIEU PATRIE FAMILLE » au-dessus de la tribune de ses intervenants.
A 9h45, ce samedi 24 mars, devant la porte de l’Espace Jean Monnet à Rungis, la file des visiteurs s’allonge, tandis qu’à l’intérieur ce sont des dizaines de bénévoles qui s’affairent aux derniers détails et que plus de 125 exposants terminent leurs installations. Depuis 7h du matin, des messes se suivent dans une petite salle transformée en chapelle, auxquelles peuvent assister bénévoles et exposants qui le souhaitent.
A 10h, les portes s’ouvrent au public qui doit d’abord passer entre un portique de sécurité avant de faire la file à la billetterie. Au même moment, dans la grande salle des exposants, un moine capucin entame la bénédiction des stands.
Un quart d’heure plus tard, dans la salle des conférences, l’abbé Xavier Beauvais monte à la tribune. Il ouvre la journée par une prière. Ensuite, brièvement, Alain Escada signale le message reçu de Mgr Tissier de Mallerais qui regrette de ne pouvoir être présent mais accorde sa bénédiction à cette Fête du Pays Réel et à ses participants. L’abbé Beauvais prononce alors le premier discours de la journée et fustige vigoureusement la laïcité.
Le public déambule à sa guise, les uns assistent attentivement à cette première intervention, les autres découvrent avec surprise l’ampleur des lieux. La surface dévolue aux exposants a déjà doublé pour cette deuxième édition de la Fête du Pays Réel.
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Face aux « valeurs » républicaines, l’internationale populiste ?
Par Luc Sommeyre, contributeur de Minurne
Cette contribution polémique tente d’analyser le rapport entre le régime républicain et la destruction des identités nationales. Une tribune virulente au ton acéré que nous publions dans un souci de présentation de contributions iconoclastes.
1789
La Royauté devait être réformée et adaptée aux évolutions lentes qui font l’Histoire. En aveugles, ses Princes avaient usé le pouvoir.
Profitant des carences – certes réelles – de l’Ancien Régime, les marchands des bourgs (les bourgeois) ont enivré le Peuple pour lui faire miroiter « le pouvoir du Peuple, pour le Peuple et par le Peuple ». Ils flattèrent avec habileté l’orgueil d’hommes braves, simples, mais pauvres et dans la détresse. Le terreau était propice. Comme toutes les promesses, c’était gratuit ! Abusés par ces envolées hypocrites, de braves gens se sont retournés contre le Roi de France, Louis XVI (qui n’aurait pas fait de mal à une mouche), pour le charger de tous leurs maux, à la manière du « Bouc Émissaire » dont certains Pères de la Révolution avaient forgé la légende. Pour l’avoir manipulée de temps immémoriaux, ils en connaissent tous les détours. Saoulés de vaines espérances, des femmes et des hommes de France, abusés, ont inconsciemment commis l’irréparable : le parricide.
Ainsi naquit la Ripoublique, « La Gueuse ». Dans le sang de La Terreur.
D’hier à aujourd’hui
Les marionnettistes n’ont pas lâché les ficelles. Mais les marionnettes sont usées et les yeux du Peuple recouvrent aujourd’hui une acuité de plus en plus nette. On a simplement changé l’habit des marionnettes mais les manipulateurs sont impuissants à rendre les ficelles invisibles.
Peu-à-peu, de 1945 à 1990, l’« Internationale » s’est fondue dans l’antre de la GFI, la Grande Finance Internationale. Lentement mais sûrement, la pieuvre s’est coulée de la Place Rouge à Moscou vers Constitution Avenue à Washington (le siège de la Federal Reserve – que l’on a pris l’habitude de nommer « Réserve Fédérale US » alors que cette institution n’a rien d’américain ; elle est d’essence exclusivement internationale et n’a d’autre vocation que d’établir les bases de l’« Internationale Financière & Marchande »).
Ainsi naquit, par cette alliance mièvreusement présentée comme contre-nature par des ânes au service de leurs maîtres, le miroir aux alouettes du « Nouvel Ordre Mondial ». Or les tentacules de la Bête Immonde ne peuvent se déployer qu’en détruisant toutes les identités. En détruisant tous les Peuples.
Ce à quoi on assiste aujourd’hui.
Mais de quel bois sont faites les baraques de ces marionnettistes ?
De bois républicain.
Engluées dans des débats stériles où les décisions sont arrêtées avant les débats, les Républiques de tous poils, désormais brinquebalantes et diversement soutenues par des régimes plus ou moins parlementaires, tiennent toujours au Peuple le même discours. Un discours éculé. Plus personne n’est dupe.
J’ai « fait Mai 68 ». (Non, pas dans le camp des crasseux.) J’ai encore le souvenir ému du jour où j’ai vivement balancé ma main dans la gueule de Cohn-Bendit au théâtre de l’Odéon (un affrontement de « jeunes » bien sûr – ni Geismar ni Sauvageot n’ont bougé – si j’ai bonne mémoire, c’était un soir de visite de Jean-Paul Sartre et Simone de Beauvoir). Un vrai plaisir ! Cette offense suprême pourrait encore faire frémir certains « juges » – mal-nommés – mais… dommage : il y a prescription.
Eh bien oui, en 68, on en a entendu, des slogans ! Les trotsko-anarchistes beuglaient « Il Est Interdit d’Interdire » pour faire entrer dans l’esprit des « jeunes » (qui n’étaient pas encore des « djeunes ») les fantasmes déstabilisateurs de destruction de notre société et de notre identité, dont ils avaient pour consigne de creuser la tombe.
Mais on a aussi entendu des slogans de bon-sens, noyés dans le magma des éructations libertaires, comme « Élections Piège À Con ».
Nicolas Sarkozy (digne… « républicain » s’il en est !) l’a parfaitement illustré lors du passage en force du Traité de Lisbonne.
Eh bien oui, ces soixante huitards-là avaient raison ! Ce slogan n’aurait pas été renié le 6 Février 34 par les clans des nationaux qui tentèrent, voici plus de 80 ans, d’abattre « La Gueuse ». Mais son heure n’avait pas encore sonné.
Alors, que faire ?
Résister ? – Certes oui. L’éveil des consciences est un feu sacré qu’il faut attiser sans discontinuer. En ce sens, je rends un vibrant hommage au général Antoine Martinez qui vient de publier sa « Lettre au Président » dans nos colonnes il y a fort peu.
Se préparer au pire ? – Oui aussi. De discrets réseaux de résistance se sont constitués depuis longtemps partout en France. Et si « le pire » ne se produit pas, les Femmes et les Hommes de France (et d’ailleurs) qui ont formé ces noyaux auront pris d’excellentes habitudes tant pour eux-mêmes que pour le réveil de notre Communauté nationale.
Mais face à la Pieuvre Mondialiste, qui dispose (encore) de tous les médias et moyens de communication-abrutissement officiels, la Résistance est bien peu armée. Armée aux sens propre et figuré.
J’ai étudié avec attention tous les commentaires (judicieux mais d’avis divers) postés sur notre journal, particulièrement sous la publication de la Lettre du général Martinez. La possible prise de position des Forces de l’Ordre au sens large (où nous comptons une très importante majorité de soutiens individuels) est sujette à des paramètres que nous ne maîtrisons pas.
Les plus « confiants » de nos Lecteurs ont raison. Les plus « sceptiques » n’ont pas tort.
Alors ?
« Populisme » n’est pas un gros-mot
C’est bien au contraire la marque de l’attachement réel aux intérêts et au bien-être du Peuple. Du Peuple de notre France comme de partout en Europe. Et partout en Occident. Et ceci, sans haine de quiconque, mais avec la fermeté inébranlable de soutenir et promouvoir « les nôtres avant les autres ». Chacun chez soi, et les vaches seront bien gardées dit-on dans nos Provinces… Ah le bon-sens paysan !
Non, les Nationalistes ne sont pas repliés sur eux-mêmes !
J’évoquais in limine ces « évolutions lentes qui font l’Histoire ».La marque des XXème et XXIème siècles est gravée dans l’évolution technologique et particulièrement dans celle de la communication. Sous le règne de SM Louis XVI (ça va vous surprendre) les réseaux GSM et Internet n’existaient pas. Mais non ! Se rendre de Paris à Orléans était une expédition. En 1934, pour aller de Paris à Nice, on devait prendre le Chemin de Fer et prévoir des provisions pour le voyage. Aujourd’hui, monter dans un jet pour visiter un client à Buenos Aires n’est pas un problème.
Pensez-vous que nous sommes plus benêts que nos fameux « donneurs de leçon » ?
Nous, Nationalistes, avons tissé des relations d’amitié avec nos voisins européens et relégué dans un triste passé les conflits fratricides qu’on s’est chargé de susciter pour nous détruire mutuellement. Nous avons aussi développé des relations cordiales avec des Peuples non-européens, que nous ferions mieux d’aider à se développer chez eux plutôt que de laisser s’agglutiner leurs miséreux chez nous.
Nos frontières doivent être rétablies. Mais une frontière n’est pas une barrière. C’est une porte. Et comme l’aurait dit Alfred de Musset, une porte doit être ouverte ou fermée. Selon les besoins.
De l’Autriche à l’Italie en passant par la Pologne, la Hongrie et tant d’autres nations, nous prenons acte du réveil des peuples d’Europe. Nous, Nationalistes d’Europe, sommes conscients de nos fondements historiques et civilisationnels communs. Nous continuerons à parler allemand en Allemagne, polonais en Pologne et français en France. Et ces « portes » que sont nos frontières dont je parlais à l’instant s’ouvriront à celles et ceux qui viennent nous visiter en amis. Outre les « véritables réfugiés » que nous avons le devoir moral imprescriptible d’accueillir et de protéger en l’attente du retour de la paix dans leurs pays d’origine, je n’exclue nullement les personnes d’origines extra-européennes qui souhaitent apprendre nos civilisations, qui nous respectent et obéissent à nos lois et à nos coutumes.
Cette communauté d’esprit et de cœur doit déboucher dès aujourd’hui sur la création, de la Maison Blanche au Kremlin, d’une internationale populiste.
Luc Sommeyre
17/03/2018Note de l’auteur : Les prises de position ci-dessus n’engagent que votre serviteur.
Source : Minurne Résistance
Crédit photo : Domaine public, via Pexels
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