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«Plaidoyer pour le sédévacantisme» lu par Théodore de Montbrun
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150ème anniversaire de sa naissance : Lafautearousseau vous invite au colloque Charles Maurras, l'homme de la politique
Les modalités d'inscription et de participation suivront dans nos prochaines parutions. Retenez cette date.
Le 150ème anniversaire de la naissance de Charles Maurras sera par ailleurs commémoré le lendemain dimanche 22 avril. Programme à venir.
Manifestations organisées conjointement par Lafautearousseau, la Fédération Royaliste Provençale et Action Française Provence.
Lafautearousseau
Contact
[Renseignements & Inscriptions]
T. 06 08 31 54 97
http://lafautearousseau.hautetfort.com/ -
100 000 manifestants pour la vie en Irlande
The Independant reconnaît 100.000 participants dans la rue à Dublin pour appeler à dire non au référendum. Or ce journal ne peut être suspecté de sympathies pro-vie…
Dans le reportage publié par Life Site, les organisateurs n’en reviennent pas eux-mêmes.
La porte-parole de la campagne « Sauvez le huitième » (amendement), Niamh Uí Bhriain, a déclaré que la proposition du gouvernement a « réveillé un géant endormi » et que maintenant on attendait une « vague de volontaires » pour mener une grande campagne pour le non. Elle a ajouté :
« Ces chiffres énormes sont un soulèvement du peuple contre les médias et les élites politiques et contre la puissante industrie internationale de l'avortement qui a versé des millions de dollars dans une campagne contre nos lois pro-vie. L'Irlande est à un moment décisif de son histoire, et nous demandons aux gens de rejeter l'industrie de l'avortement et d'exiger une meilleure réponse pour les mères et les bébés. »
Il y avait là des médecins, dont Maire Neasta Nic Gearailt qui a brandi un bon de 100 euros qu’elle allait envoyer à Catherine Noone, la sénatrice présidente de la commission sur l’avortement, pour qu'elle se paie des lunettes, parce qu'elle a déclaré qu’elle n’avait pas pu trouver un seul médecin favorable au maintien du 8e amendement.
Parmi les orateurs il y avait Charlotte (Charlie) Fien, la trisomique devenue célèbre après son allocution devant la commission des droits de l’homme de l’ONU en mars 2017.
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Simone Weil et l'Enracinement : un trésor politique pour les "temps de crise"
Déjà presque au terme de sa vie, une jeune philosophe, rebelle, mystique, révolutionnaire, syndicaliste, adresse à Albert Camus le manuscrit qu'elle rédigea à Londres en 1942-43. Après l'avoir lu, Albert Camus lance : “Il me paraît impossible d’imaginer pour l’Europe une renaissance qui ne tienne pas compte des exigences que Simone Weil a définies dans L’Enracinement.” Ce merveilleux texte, rien de moins qu'un "Prélude à une Déclaration des obligations envers l'être humain", écrit au coeur de l’effondrement de l'Europe du 20ème siècle, peut être considéré comme le « testament spirituel et politique » de Simone Weil, légué aux générations futures pour une pensée exigeante en « temps de crises ». En proposant une civilisation des « besoins de l’âme », en opposant à la civilisation des droits de l’homme celle des "obligations envers les êtres humains", elle définit l'enracinement comme "le besoin de le plus important et le plus méconnu de l'âme humaine." Contre le scientisme, postulat de tous les mondialismes brun, rouge ou libre-échangiste, renvoyant dos à dos les "croyants" en la Science et au Progrès divinisés et les nostalgiques du passé, Simone Weil, comme plus tard son ami Gustave Thibon, nous propose de nous élever au-delà du temps, dans la merveilleuse continuité des générations, des traditions vivantes, dans l'amour de la racine qui se prolonge dans la fleur : "La perte du passé, collective ou individuelle, est la plus grande tragédie humaine et nous avons jeté le nôtre comme un enfant déchire une rose...""Un être humain a une racine par sa participation réelle, active et naturelle à l'existence d'une collectivité qui conserve vivants certains trésors du passé et certains pressentiments d'avenir."Pour Simone Weil, l’objet de la vie publique, la responsabilité des hommes politiques, des classes dirigeantes en particulier, est de "prendre toutes les dispositions susceptibles d’amener dans la plus grande mesure possible le pouvoir sous toutes ses formes, sans exception, aux mains de ceux qui acceptent en fait d’être liés par l’obligation universelle envers tous les êtres humains.“ A l'heure de la pulvérisation de toutes les limites, de la science - économique, naturelle - "sans conscience", de la mondialisation de tout et du déracinement généralisé, l'oeuvre de Simone Weil apparaît comme une lueur étincelante d'espoir pour tous ceux qui n'ont pas renoncé à "changer le monde", ceux qui n'ont pas sombré dans le fatalisme au nom d'un prétendu "sens de l'Histoire"... L'Enracinement est, comme l'affirme Camus, l'unique voie d'une renaissance, en 2014 comme en 1944, pour la France et pour la civilisation européenne, le seul programme authentiquement révolutionnaire dans un monde qui cherche sa boussole."L'argent détruit les racines partout où il pénètre, en remplaçant tous les mobiles par le désir de gagner." (Ext p.34-35)"L'enracinement est peut-être le besoin le plus important et le plus méconnu de l'âme humaine. C'est un des plus difficiles à définir. Un être humain a une racine par sa participation réelle, active et naturelle à l'existence d'une collectivité qui conserve vivants certains trésors du passé et certains pressentiments d'avenir. Participation naturelle, c'est-à-dire amenée automatiquement par le lieu, la naissance, la profession, l'entourage. Chaque être humain a besoin d'avoir de multiples racines. Il a besoin de recevoir la presque totalité de sa vie morale, intellectuelle, spirituelle, par l'intermédiaire des milieux dont il fait naturellement partie.Les échanges d'influences entre milieux très différents ne sont pas moins indispensables que l'enracinement dans l'entourage naturel. Mais un milieu déterminé doit recevoir une influence extérieure non pas comme un apport, mais comme un stimulant qui rende sa vie propre plus intense. Il ne doit se nourrir des apports extérieurs qu'après les avoir digérés, et les individus qui le composent ne doivent les recevoir qu'à travers lui. Quand un peintre de réelle valeur va dans un musée, son originalité en est confirmée. Il doit en être de même pour les diverses populations du globe terrestre et les différents milieux sociaux.Il y a déracinement toutes les fois qu'il y a conquête militaire, et en ce sens la conquête est presque toujours un mal. Le déracinement est au minimum quand les conquérants sont des migrateurs qui s'installent dans le pays conquis, se mélangent à la population et prennent racine eux-mêmes. Tel fut le cas des Hellènes en Grèce, des Celtes en Gaule, des Maures en Espagne. Mais quand le conquérant reste étranger au territoire dont il est devenu possesseur, le déracinement est une maladie presque mortelle pour les populations soumises. Il atteint le degré le plus aigu quand il y a déportations massives, comme dans l'Europe occupée par l'Allemagne ou dans la boucle du Niger, ou quand il y a suppression brutale de toutes les traditions locales, comme dans les possessions françaises d'Océanie (s'il faut croire Gauguin et Alain Gerbault).
Même sans conquête militaire, le pouvoir de l'argent et la domination économique peuvent imposer une influence étrangère au point de provoquer la maladie du déracinement.
Enfin les relations sociales à l'intérieur d'un même pays peuvent être des facteurs très dangereux de déracinement. Dans nos contrées, de nos jours, la conquête mise à part, il y a deux poisons qui propagent cette maladie. L'un est l'argent. L'argent détruit les racines partout où il pénètre, en remplaçant tous les mobiles par le désir de gagner. Il l'emporte sans peine sur les autres mobiles parce qu'il demande un effort d'attention tellement moins grand. Rien n'est si clair et si simple qu'un chiffre."
"Ce n'est pas l'adolescent abandonné, misérable vagabond, à l'âme affamée, qu'il est juste d'accuser, mais ceux qui lui ont donné à manger du mensonge" (à propos du jeune Hitler, Ext p.156 à 160)
"On doute de tout en France, on ne respecte rien, il a des gens qui méprisent la religion, la patrie, l’État, les tribunaux, la propriété, l'art, enfin toutes choses ; mais leur mépris s'arrête devant la science. Le scientisme le plus grossier n'a pas d'adeptes plus fervents que les anarchistes. Le Dantec est leur grand homme. Les « bandits tragiques » de Bonnot y puisaient leur inspiration, et celui d'entre eux qui était plus que les autres un héros aux yeux de ses camarades était surnommé « Raymond la Science ». À l'autre pôle, on rencontre des prêtres ou des religieux pris par la vie religieuse au point de mépriser toutes les valeurs profanes, mais leur mépris s'arrête devant la science. Dans toutes les polémiques où la religion et la science semblent être en conflit, il y a du côté de l'Église une infériorité intellectuelle presque comique, car elle est due, non à la force des arguments adverses, généralement très médiocres, mais uniquement à un complexe d'infériorité.
Par rapport au prestige de la science il n'y a pas aujourd'hui d'incroyants. Cela confère aux savants, et aussi aux philosophes et écrivains en tant qu'ils écrivent sur la science, une responsabilité égale à celle qu'avaient les prêtres du XIIIe siècle. Les uns et les autres sont des êtres humains que la société nourrit pour qu'ils aient le loisir, de chercher, de trouver et de communiquer ce que c'est que la vérité. Au XXe siècle comme au XIIIe, le pain dépensé à cet effet est probablement, par malheur, du pain gaspillé, ou peut-être pire.
L'Église du XIIIe siècle avait le Christ ; mais elle avait l'Inquisition. La science du XXe siècle n'a pas d'Inquisition ; mais elle n'a pas non plus le Christ, ni rien d'équivalent.
La charge assumée aujourd'hui par les savants et par tous ceux qui écrivent autour de la science est d'un poids tel qu'eux aussi, comme les historiens et même davantage, sont peut-être plus coupables des crimes d'Hitler qu'Hitler lui-même.
C'est ce qui apparaît dans un passage de Mein Kampf : « L'homme ne doit jamais tomber dans l'erreur de croire qu'il est seigneur et maître de la nature... Il sentira dès lors que dans un monde où les planètes et les soleils suivent des trajectoires circulaires, où des lunes tournent autour des planètes, où la force règne partout et seule en maîtresse de la faiblesse, qu'elle contraint à la servir docilement ou qu'elle brise, l'homme ne peut pas relever de lois spéciales. »
Ces lignes expriment d'une manière irréprochable la seule conclusion qu'on puisse raisonnablement tirer de la conception du monde enfermée dans notre science. La vie entière d'Hitler n'est que la mise en œuvre de cette conclusion. Qui peut lui reprocher d'avoir mis en œuvre ce qu'il a cru reconnaître pour vrai ? Ceux qui, portant en eux les fondements de la même croyance, n'en ont pas pris conscience et ne l'ont pas traduite en actes, n'ont échappé au crime que faute de posséder une certaine espèce de courage qui est en lui.
Encore une fois, ce n'est pas l'adolescent abandonné, misérable vagabond, à l'âme affamée, qu'il est juste d'accuser, mais ceux qui lui ont donné à manger du mensonge. Et ceux qui lui ont donné à manger du mensonge, c'étaient nos aînés, à qui nous sommes semblables.
Dans la catastrophe de notre temps, les bourreaux et les victimes sont, les uns et les autres, avant tout les porteurs involontaires d'un témoignage sur l'atroce misère au fond de laquelle nous gisons.
Pour avoir le droit de punir les coupables, il faudrait d'abord nous purifier de leur crime, contenu sous toutes sortes de déguisements dans notre propre âme. Mais si nous réussissons cette opération, une fois qu'elle sera accomplie nous n'aurons plus aucun désir de punir, et si nous croyons être obligés de le faire, nous le ferons le moins possible et avec une extrême douleur.
Hitler a très bien vu l'absurdité de la conception du XVIIIe siècle encore en faveur aujourd'hui, et qui d'ailleurs a déjà sa racine dans Descartes. Depuis deux ou trois siècles on croit à la fois que la force est maîtresse unique de tous les phénomènes de la nature, et que les hommes peuvent et doivent fonder sur la justice, reconnue au moyen de la raison, leurs relations mutuelles. C'est une absurdité criante. Il n'est pas concevable que tout dans l'univers soit absolument soumis à l'empire de la force et que l'homme puisse y être soustrait, alors qu'il est fait de chair et de sang et que sa pensée vagabonde au gré des impressions sensibles." "La charge assumée aujourd'hui par les savants et par tous ceux qui écrivent autour de la science est d'un poids tel qu'eux aussi, comme les historiens et même davantage, sont peut-être plus coupables des crimes d'Hitler qu'Hitler lui-même."
Il n'y a qu'un choix à faire. Ou il faut apercevoir à l'œuvre dans l'univers, à côté de la force, un principe autre qu'elle, ou il faut reconnaître la force comme maîtresse unique et souveraine des relations humaines aussi.
Dans le premier cas, on se met en opposition radicale avec la science moderne telle qu'elle a été fondée par Galilée, Descartes et plusieurs autres, poursuivie au XVIIIe siècle, notamment par Newton, au XIXe, au XXe. Dans le second, on se met en opposition radicale avec l'humanisme qui a surgi à la Renaissance, qui a triomphé en 1789, qui, sous une forme considérablement dégradée, a servi d'inspiration à toute la IIIe République.
La philosophie qui a inspiré l'esprit laïque et la politique radicale est fondée à la fois sur cette science et sur cet humanisme, qui sont, on le voit, manifestement incompatibles. On ne peut donc pas dire que la victoire d'Hitler sur la France de 1940 ait été la victoire d'un mensonge sur une vérité. Un mensonge incohérent a été vaincu par un mensonge cohérent. C'est pourquoi, en même temps que les armes, les esprits ont fléchi.
Au cours des derniers siècles, on a confusément senti la contradiction entre la science et l'humanisme, quoiqu'on n'ait jamais eu le courage intellectuel de la regarder en face. Sans l'avoir d'abord exposée aux regards, on a tenté de la résoudre. Cette improbité d'intelligence est toujours punie d'erreur.
L'utilitarisme a été le fruit d'une de ces tentatives. C'est la supposition d'un merveilleux petit mécanisme au moyen duquel la force, en entrant dans la sphère des relations humaines, devient productrice automatique de justice. Le libéralisme économique des bourgeois du XIXe siècle repose entièrement sur la croyance en un tel mécanisme. La seule restriction était que, pour avoir la propriété d'être productrice automatique de justice, la force doit avoir la forme de l'argent, à l'exclusion de tout usage soit des armes soit du pouvoir politique.
Le marxisme n'est que la croyance en un mécanisme de ce genre. Là, la force est baptisée histoire ; elle a pour forme la lutte des classes ; la justice est rejetée dans un avenir qui doit être précédé d'une espèce de catastrophe apocalyptique.
Et Hitler aussi, après son moment de courage intellectuel et de clairvoyance, est tombé dans la croyance en ce petit mécanisme. Mais il lui fallait un modèle de machine inédit. Seulement il n'a pas le goût ni la capacité de l'invention intellectuelle, en dehors de quelques éclairs d'intuition géniale. Aussi a-t-il emprunté son modèle de machine aux gens qui l'obsédaient continuellement par la répulsion qu'ils lui inspiraient. Il a simplement choisi pour machine la notion de la race élue, la race destinée à tout faire plier, et ensuite à établir parmi ses esclaves l'espèce de justice qui convient à l'esclavage.
À toutes ces conceptions en apparence diverses et au fond si semblables, il n'y a qu'un seul inconvénient, le même pour toutes. C'est que ce sont des mensonges.
La force n'est pas une machine à créer automatiquement de la justice. C'est un mécanisme aveugle dont sortent au hasard, indifféremment, les effets justes ou injustes, mais, par le jeu des probabilités, presque toujours injustes. Le cours du temps n'y fait rien ; il n'augmente pas dans le fonctionnement de ce mécanisme la proportion infime des effets par hasard conformes à la justice.
Si la force est absolument souveraine, la justice est absolument irréelle. Mais elle ne l'est pas. Nous le savons expérimentalement. Elle est réelle au fond du cœur des hommes. La structure d'un cœur humain est une réalité parmi les réalités de cet univers, au même titre que la trajectoire d'un astre.
Il n'est pas au pouvoir d'un homme d'exclure absolument toute espèce de justice des fins qu'il assigne à ses actions. Les nazis eux-mêmes ne l'ont pas pu. Si c'était possible à des hommes, eux sans doute l'auraient pu. (...)
Si la justice est ineffaçable au cœur de l'homme, elle a une réalité en ce monde. C'est la science alors qui a tort.
Non pas la science, s'il faut parler exactement, mais la science moderne. Les Grecs possédaient une science qui est le fondement de la nôtre. Elle comprenait l'arithmétique, la géométrie, l'algèbre sous une forme qui leur était propre, l'astronomie, la mécanique, la physique, la biologie. La quantité des connaissances accumulées était naturellement beaucoup moindre. Mais par le caractère scientifique, dans la signification que ce mot a pour nous, d'après les critères valables à nos yeux, cette science égalait et dépassait la nôtre. Elle était plus exacte, plus précise, plus rigoureuse. L'usage de la démonstration et celui de la méthode expérimentale étaient conçus l'un et l'autre dans une clarté parfaite. -
Aristote et le royalisme
« L’homme est par nature un animal politique[1] »
Aristote, chantre de la Loi naturelle, défenseur du gouvernement modéré et, depuis que les républicains ont pris en charge l’endoctrinement généralisé de la population, défenseur d’un amalgame honteux entre la République, la démocratie et le gouvernement constitutionnel.La république compte bien, mes amis, que nous nous contentions de gober les recensions qu’on fait d’Aristote pour nous convaincre que, depuis l’aube de la philosophie[2], on a largement considéré que Démocratie et république sont l’alpha et l’oméga de l’excellence politique.
Cette lecture est partiale[3], évidemment, et emprunte davantage sa méthode d’interprétation à un régiment de chars Leclerc qu’à la subtilité requise pour la lecture d’un ouvrage.
Alors tirons quelques grands principes de notre lecture, citations à l’appui :
⇒ La base de la société, de la cité, c’est la famille. Or celle-ci se rapproche du gouvernement monarchique : « Le pouvoir du chef de famille est une monarchie[4] »
⇒ La cité ne peut être bien gouverné par des hommes mauvais, ni ne peut être bien gouverné par des hommes bons et des lois mauvaises : « Il semble impossible qu’une cité ait une bonne législation si elle n’est pas gouvernée par les meilleurs mais gouvernés par les pires, et, de même, que soit gouvernée par les meilleurs celle qui n’a pas une bonne législation. Mais une bonne législation ce n’est pas d’avoir de bonnes lois auxquelles on n’obéit pas[5]. »
⇒ La tyrannie nait de régimes politiques dévoyés : « Car une tyrannie peut venir aussi bien d’une Démocratie débridée que d’une oligarchie, mais beaucoup moins des constitutions moyennes et celles qui sont proches[6]. »
⇒ Que le Roi veille à l’équilibre : « Ce vers quoi tend le roi c’est à être protecteur, de manière que ceux qui possèdent des richesses ne subissent aucune injustice et que le peuple ne subisse aucun excès. […] Le but du tyran c’est le plaisir, celui du roi le bien[7]. »Aristote, dans sa recherche de la « constitution excellente » ne prend pas fait et cause pour la royauté, il serait contraire à la vérité de le dire.
Mais dressant le portrait des différents régimes envisageables de son temps, il reconnait les mérites inhérents de la royauté et, parce que le Roi dirige entouré de conseillers, parmi les meilleurs, lui reconnait les vertus de l’Aristocratie associées à la vertu protectrice d’un Roi.Dans tous les systèmes qu’il passe en revue, la royauté est un de ceux les plus cohérents et les plus matures.
Henri Foisches.
[1] Aristote, Les Politiques, Livre I- Chapitre II, Ed : Pierre Pellegrin, Flammarion, 1993. Toutes les citations suivantes sont issues de cette version.
[2] Aristote (384-322 av. J.-C.) vivait au IVeme siècle avant J.-C., soit il y a vingt-quatre siècle.
[3] C’est-à-dire ni totalement fausse, ni totalement vraie.
[4] Aristote, Les Politiques, Livre I- Chapitre VII, p.108.
[5] Aristote, Les Politiques, Livre IV- Chapitre VIII, p.304.
[6] Aristote, Les Politiques, Livre IV- Chapitre XI, p.314.
[7] Aristote, Les Politiques, Livre V- Chapitre X, p.388.http://www.vexilla-galliae.fr/civilisation/histoire/2617-aristote-et-le-royalisme
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Samedi 24 mars, de 10 h à 18 h, 2e Fête du pays réel organisée par Civitas
Plus d'infos cliquez là
Venez nous retrouver sur
le stand de Synthèse nationale
Et le soir : le dîner de Synthèse nationale cliquez ici
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" MAINTENIR EN NOUS LA NATURE HUMAINE INTÉGRALE ET LE SURNATUREL " | MARCEL DE CORTE
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40 Days for Life : plus de 100 bébés sauvés de l'avortement
Le cap symbolique des 100 bébés sauvés de l'avortement a été franchi le lundi 26 février.
Nous vous invitons à rejoindre cette chaîne de prière “de l’arrière” à tout moment : signalez que vous voulez y participer en confirmant votre adhésion à daniel.hamiche@gmail.com qui coordonne depuis des années cette chaîne de prière.
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Raviver la flamme par Thierry DUROLLE
Le feu prend une place centrale dans l’histoire des hommes. Qu’il soit considéré comme un élément ou comme un phénomène importe finalement peu. De tout temps, sa maîtrise relevait d’une question de survie d’où, à n’en pas douter, l’importance de sa place dans la mythologie et dans ce que certains nomment la tradition indo-européenne. L’émérite professeur Jean Haudry, que l’on ne présente plus, a consacré un ouvrage à ce sujet brûlant.
Le Feu dans la tradition indo-européenne est un ouvrage volumineux de plus de cinq cents pages. Le volume risque de rebuter les moins téméraires des lecteurs. Le propos, quant à lui, est universitaire par sa forme, dense et extrêmement riche sur le fond. C’est un ouvrage très complet, futur livre de référence sur la place du feu chez les Indo-Européens.
Ceux-ci sont représentés par six « aires culturelles » : l’Iran avestique, l’Inde, la civilisation gréco-romaine, la civilisation celtique, les cultures nordico-germaniques et slaves. Il en découle une complexe étude sur le feu et ses manifestations ! S’attarder sur son contenu ne paraît pas pas pertinent, ce serait trop long et cela reviendrait à paraphraser le travail de Jean Haudry. Revenons plutôt sur la structure du livre…
La première partie traite principalement de la place du feu dans la tradition indo-européenne, de la place du feu dans leurs sociétés respectives, et de la distinction entre le culte du feu et le feu du culte. Il faut tout de même préciser que l’auteur étudie tous les types de feu, que ceux-ci proviennent de la foudre ou non, qu’ils soient chauds ou « froids », ou encore de ses couleurs (noir, blanc et rouge). Il examine ainsi toutes les mythologies et tous les panthéons indo-européens. Guère étonnant que le deuxième chapitre du livre avoisine la centaine de pages !
Après avoir couvert ce panorama, Jean Haudry étudie, dans la deuxième partie, la notion de feu à travers ses divinités particulières, dont les divinités du foyer Hestia et Vesta. Sa troisième et dernière partie évoque ce que l’auteur appelle les anciens feux divins. C’est l’occasion, par exemple, de recroiser des figures mythologiques bien connues de notre grand panthéon européens telles Dionysos, Janus, Prométhée évidemment, ou encore Heimdall et Loki.
En conclusion, cette remarquable étude sur le feu dans la tradition indo-européenne représente une somme de travail colossale qui force le respect. Certes, l’ouvrage, assez ardu, nécessite toute l’attention du lecteur, mais il en sera récompensé par une mine d’or d’informations passionnantes.
Thierry Durolle
• Jean Haudry, Le Feu dans la tradition indo-européenne, Arché, 2016, 536 p., 43 €.
http://www.europemaxima.com/raviver-la-flamme-par-thierry-durolle/
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Fête du Pays Réel : déjà plus de cent stands réservés pour le 24 mars 2018 !
Oui, vous avez bien lu, la Fête du Pays Réel 2018 enregistre déjà plus de cent stands d’auteurs, d’éditeurs, d’artistes, d’artisans, de mouvements, d’associations et de congrégations religieuses.
De quoi d’ores et déjà vous garantir une journée exceptionnelle, avec également des intervenants de premier choix ( l’abbé Xavier Beauvais, Pierre Hillard, Marion Sigaut, Valérie Bugault, Virginie Vota, Johan Livernette, Olivier Wyssa, Carl Lang et Alain Escada ).
Un espace restaurant et sandwicherie sera également ouvert sur place tout au long de la journée.
. Vous voulez faire partie des exposants ?
. Vous voulez venir dédicacer vos livres ?
Dépêchez-vous et profitez des derniers espaces disponibles. Contactez sans plus tarder le secrétariat spécialement dédié à cet événement ( Téléphone: 06 65 40 20 35 – Courriel : paysreel@civitas-parti-catholique.com )
La 2ème Fête du Pays Réel se déroulera le samedi 24 mars 2018, de 10h à 18h, sur un vaste espace couvert à Rungis, en bordure de Paris (800 places gratuites de parking et nombreux transports en commun).
Une fête du Pays réel ? Qu’est-ce donc ? C’est la volonté, durant toute une journée, de mettre à l’honneur la France des terroirs et des clochers dans une ambiance unitaire, conviviale, joyeuse et familiale.
D’une part, de nombreux stands illustreront l’histoire, la foi, les coutumes, le patrimoine, la culture, le savoir-faire, la gastronomie et le dynamisme de ce Pays réel : éditeurs, associations, congrégations, médias alternatifs, artisans, artistes, viticulteurs, brasseurs et petits producteurs rivaliseront de talents et de richesses à vous faire découvrir. Sans oublier, bien sûr, la longue liste d’auteurs pour petits et grands qui viendront dédicacer leurs livres ou bandes dessinées.
Parmi les nombreux exposants déjà inscrits : ACIM (Association catholiques des Infirmières et Médecins) – ACOM (chocolats) – Action Familiale et Scolaire – ADMP – Artisanat Saint Louis – Association Missions – Atelier des dix doigts (sculptures religieuses) – Bannières 2000 – Vanessa Batlle (artiste peintre) – La Boîte à Bons Points (jeux et jouets en bois) – Boutique de la Trinité (objets de décoration en bois) – Cadets de France – Capucins de Morgon – Centre Grégorien Saint Pie X – Cercle National des Combattants (CNC) – Laurence de Chabot (artiste peintre) – Chœur Montjoie Saint-Denis – Civitas – Compagnie de la Sainte-Croix – Comptoir d’Ecosse – Cours privé CEFOP – Raphael Delpard (cinéaste, film “La Persécution des Chrétiens aujourd’hui dans le monde”) – Domaine Le Maine Castay (Cognac, Pineau des Charentes et Vins de France) – Dominicains d’Avrillé – Echoppe Fron (porcelaines et friandises) – Editions Charlemagne – Editions Francephi – Editions Kontre Kulture – Editions Librim Concept – Editions Retour aux Sources- Editions Hervé Ryssen – Editions Saint Agobard – Editions Saint Remi – Editions Saint Maximilien Kolbe – Editions Reynald Secher – Editions Sel de la Terre – Editions Sigest – Editions Terra Mare – Galerie JPM (livres et enluminures) – Fédération Catholique du Sport et de l’Education Physique – Fédérations Civitas de l’Aude et de Savoie – Film “La Rébellion cachée” (génocide vendéen) – Formes et Ombres (objets médiévaux) – Guillaume Le Baube (artiste peintre) – Thierry Gillaizeau (sculpteur sur bois) – Ignace (dessins) – Librairie Damase – Librairie Française – Livres d’occasion Grimaux – Clémence Meynet (illustratrice) – Médias Presse Info/Médias Catholique Info – Nation (Belgique) – Nouvelles Editions Latines – Parti de la France – Patrimoine et Renaissance (tapisseries) – La Pierre de la Celle (tailleur de pierre) – Poterie Marie-Laure Cantuel – Réseau des Elus Locaux Catholiques – Résistance Helvétique – Rosa Mystica – Rosaire aux Frontières – Synthèse Nationale – Stop Provocs Hellfest – UNEC – Vins Domaine de Champ Fleury, Pierre Coquard
Parmi les auteurs et dessinateurs qui ont déjà annoncé venir dédicacer : Frédéric Andreu – Alban d’Arguin – Stéphanie Bignon – Franck Bouscau – Anne Brassié – Valérie Bugault – Lucien Cerise – Lorris Chevalier – M. l’ambassadeur Henry Cuny – Anne-Marie Despas – Docteur Jean-Pierre Dickès – Jean-Arnaud Dollié – Michel Drac – Apolline Dussart – Philippe Fortabat Labatut – Bernard Gantois – Patrick Gofman – Françoise Gondrée – Romain Guérin – Yves Guézou (dessinateur) – Pierre Hillard – Roger Holeindre – Carl Lang – Johan Livernette – Lysistrata – Hubert de Mesmay – Claude Meunier-Berthelot – Alain Monestier – Abbé Guy Pagès – Alain Pascal – Pinatel (dessinateur) – Philippe Prévost – Jean Rémy – Olivier Roney – Jean de Rouen – Catherine Rouvier – Reynald Secher – Marion Sigaut – Dominique Tassot – Arnaud Upinsky – Jean-Michel Vernochet – Hristo Xiep
D’autre part, tout au long de la journée, des intervenants de qualité se succèderont à la tribune dans une salle réservée à cet usage.
Pour cette édition 2018 : l’abbé Xavier Beauvais, Pierre Hillard, Marion Sigaut, Valérie Bugault, Virginie Vota, Johan Livernette, Olivier Wyssa, Carl Lang et Alain Escada.
L’année dernière, la Fête du Pays Réel avait déjà rassemblé des dizaines d’exposants et un public nombreux venu de toute la France. Cette année, on pousse les murs et on vous attend tous !
Vous voulez être exposant lors de la 2ème Fête du Pays Réel ? Contactez le secrétariat spécialement dédié :
Téléphone: 06 65 40 20 35
Courriel : paysreel@civitas-parti-catholique.com
Adresse postale: Journée du Pays Réel – Civitas. Chez M. Thierry Rousseau – La Bossivière 53290 ARGENTON NOTRE-DAME