
OPINION. Failles dans le renseignement, capacité à détecter les signaux de radicalisation, évaluation du risque terroriste… Le procès des attentats du 13 novembre 2015 doit être l’occasion de repenser le maillage territorial français de la lutte antiterroriste.
Au moment où s’ouvre le procès des attentats du 13 novembre 2015, les victimes et familles de victimes, mais aussi tous les Français sont en attente de vérités. D’abord celle des auteurs et de leurs complices qui risquent fort de ne pas être dévoilées, mais aussi celle des responsables politiques et opérationnels des services de renseignement. Patrick Calvart, le Directeur général de la sécurité intérieure (DGSI) de l’époque ainsi que Bernard Bajolet, le Directeur général de la sécurité extérieure (DGSE) comparaîtront à la barre. Ils devraient confirmer les « angles morts » juridiques qui existaient dans notre politique de lutte contre le terrorisme à l’époque, évoqués dans leurs auditions devant la commission d’enquête parlementaire le 5 juillet 2016 sur les moyens mis en œuvre par l’État après le 7 janvier 2015 pour lutter contre le terrorisme et qui persistent en partie aujourd’hui.